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 fire on fire would normally kill us (orphé)

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“They say that we're out of control and some say we're sinners, but don't let them ruin our beautiful rhythms” & Bouteille à la main, à contre-courant qu'elle s'enfuit. Les escaliers du 66 se gravissent lourdement, quand l'échine n'aspire qu'à rester clouée au bar, Raz à proximité. N'aime pas ça, qu'il reste là, en bas, après les avoir contraint à partir de ses yeux qui en disaient long. Si la confiance qu'elle lui porte a pu être mise à mal lors de son départ, peur de l'abandon renforcée quand il a disparu de son horizon à l'époque, elle le sait pourtant, que s'il tire cette tronche, c'est que c'est sérieux. Et puis, elle s'rassure en se disant qu'à la manière de Caleb de le regarder, sûrement qu'il sera là, en cas de besoin, pour l'épauler. Sinon, elle le lui fera regretter. Pour l'instant, elle obtempère après avoir râlé pour la forme, après avoir récupéré sa veste. Besoin de respirer qui la hante quand l'air de la rue vient ressusciter ses bronches, qu'elle fait quelques pas dans la nuit, ferme les yeux en assimilant tout ce qui vient de se passer. Orphé doit pas être loin, elle l'a devancé, certaine que Raz ne le laisserait pas rester non plus, qu'il finirait par s'exécuter. Quelques pas encore, et puis, les doigts qui farfouillent dans la poste de la veste, chopent une clope à la volée et la coincent entre les lèvres. Elle a les mains qui tremblent, s'en rend compte en essayant par trois fois d'actionner son briquet.

Et le coeur bat fort, ralentit, s'élance et s'écrase contre ses côtes, elle va faire un infarctus, c'est ce qu'elle se dit. Elle va crever là, mourir d'adrénaline et de ces ratés qui se sont dispersés dans sa poitrine toute la soirée. Et puis, il y a Orphé, quelque part derrière elle, qu'elle n'a toujours pas regardé depuis qu'ils sont sortis. Sa présence qu'elle ressent, qui lui rappelle inévitablement toutes ces nuits à arpenter la ville et à se sentir suivie, à être suivie par Two. Il n'a jamais si peu ressemblé à Two que ce soir. Mais ne ressemble pas tout à fait à l'Orphé qu'elle croit connaître non plus. Forcée à nouveau d'accepter de n'avoir aucun droit sur la trajectoire que prend l'ami sous ses yeux, ça la contrarie, autant que ça la captive. Alors, c'est emmerdant et effrayant à la fois, de pas le regarder, à sentir son ventre se tordre au coin de la rue. Peur de ce qu'elle va voir en se retournant. Ou ne pas voir.

Mais il est là, pas loin, et quand elle le regarde, elle a l'impression qu'entre ses poumons, y'a quinze étages que son coeur dégringole. A la lueur des réverbères, des nuances de pourpre se glissent sur sa paupière tuméfiée, et quand elle baisse un peu les yeux, c'est sur sa lèvre abîmée que se focalise toute son attention. Se force à revenir braquer son regard dans le sien sans s'attarder sur sa bouche, l'air renfrogné qui revient toujours de plus belle, à entamer la bouteille, en dégommer trois gorgées avant d'essuyer ses lèvres du revers de la main, à étaler son rouge à lèvre en traînée vermeille sur sa joue. « J'garde la bouteille, hein, on sait qu't'as tendance à embrasser absolument n'importe qui quand tu bois, j'te rends service. » La vengeance est un plat qui se mange froid, les humeurs en pagaille qui déraillent d'une seconde à l'autre sont l'habitude de l'Everdell. Se laisse posséder par les émois qui la traversent sans chercher à les maîtriser, c'est peine perdue. Dans les tripes, l'envie de lui rendre la monnaie de sa pièce et cracher toute la bile qu'elle a gardé coincée dans le gosier. Sous la peau, le désir de le toucher quand ils n'ont fait que s'effleurer à l'intérieur. « Remarque, vaut mieux embrasser Raz qu'un mec qu'on connaît à peine. Valeur sûre, tout ça. Au final, y'a que moi qui sait me tenir. » Elle persiste, appuie là où ça fait mal, visiblement, parce qu'elle a envie de lui dire, de lui répéter, encore et encore, regarde c'que t'as fait, regarde, c'est toi qui a commencé, tu peux pas t'plaindre, pas après ça. Elle a le coeur qui déborde, l'air fier qui se casse la gueule quand elle recule, secoue la tête négativement en bonne drama queen qu'elle est, alterne entre la clope et l'alcool, avant de lui tourner le dos pour s'enfoncer avec toujours plus d'ardeur dans une de ces ruelles desquelles on aperçoit la mer.

« C'était bien, sinon ? » Elle s'en va pas, jamais vraiment, avec lui, faut croire. A se retourner après quelques mètres, écarter les bras l'air de dire, vas-y, j'veux du détail. « J'espère qu'ça valait l'coup. » Elle a le putain de rictus qui lui revient, mauvaise dans sa possessivité. « En tout cas, ça a l'air de t'avoir fait pousser des ailes. J'te conseille d'appeler Caleb la prochaine fois qu'tu retourneras à un de tes rendez-vous là-bas, si l'embrasser te donne du courage comme ça. » Laboratoire en horreur qu'elle évoque sans le nommer, incapable de le faire, elle cherche même pas à lutter. Elle trépigne, à venir s'appuyer contre le mur, détacher son regard de sa silhouette et le laisser tomber sur l'horizon, les bâtisses qui s'étalent autour d'eux, les escaliers étroits qui mènent au bord de mer, des lieux qu'elle connaît par coeur. Menacée par la vague d'émotions qui menace de l'étouffer, va et vient au fond du poitrail, elle n'a jamais su gérer ces instants à se retrouver submergée. Lentement que sa nuque bascule à nouveau dans la direction d'Orphé. « Au premier prétexte, tu m'abandonnes. » Reproche qu'elle souffle de manière soudaine, à finir par jeter sa clope en le dévisageant, jamais dans l'extrême ni dans la mauvaise foi, c'est bien connu.  
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- Tu sais comment te battre ?
- Et toi tu sais comment mourir ?

◊ ◊ ◊

La soirée avait prit un tournant complètement inattendu autant dans le fond que dans la forme. T'étais passé par toutes les émotions ce soir et tu te sentais encore galvanisé par les méandres de ce que Caleb avait insinué dans ton corps, cette rage, cette colère à l'état le plus pur, débridé dans ton esprit, plus aucun frein pas même celui imposé par larry. Précipité dans la sortie par le regard de Raziel et t'as bien vu au fond des prunelles de Caleb que le mieux était de s’éclipser, moue quelque peu déçu, t'étais bien toi, t'avais pas envie que le moment se termine, t'aurait aimé continué parce que cette sensation avait allumé un feu en toi et tu ne savais pas encore à quel point il était cuisant. Tu suis Nora dans les escaliers en levant les yeux au ciel, forcément ses pas ne t'attendent pas et son regard ne se retourne pas sur toi et ça t'agace déjà, hors de question que tu te tapes ne serait ce qu'un reboot de queen Nora, t'es encore beaucoup trop à fond dans tes émotions pour remettre des filtres sur ta bouche et c'est dangereux.

Tu la laisses parler, cracher, fulminer, l'air clairement agacé par ses reproches que tu te prends en missiles, seulement t'avance d'un pas, puis de deux, petit sourire au visage. Qu'elle boive sa bouteille et tire sur sa clope comme un pompier, Nora la sauvage, sacré banshee que tu gardes férocement à tes côtés, prêt à brûler le premier s'approcheras de ta Nora. Tu viens de te découvrir féroce, prêt à en découvre, nouvelle facette de ta personnalité que t'ignorais, feu ranimé par la vague d'émotions qui est venu te bouffer la gueule. La brune maudit entre ses lèvres toujours trop rouge à ton goût, vulgaire entre ses mots et ça te ferait presque sourire et tu t'avances, lui retire sa bouteille des mains alors que tu la gardes entre tes doigts, sentant prés d'elle alors que cette fois enfin tu plantes ton regard dans le sien. "C'est bizarre cette odeur, tu sens pas un truc? " Tu marques une pause, comme si tu cherchais la source de cette mauvaise fragrance. "Ah mais c'est toi, tu pues le seum." Sourire carnassier au bord des lèvres alors que tu finis par rigoler entre tes lèvres, avançant dans cette ruelle sombre en haussant les épaules. Coeur qui bats si fort, l'envie de la posséder, de la faire taire dans ses paroles qui essayent toujours de te blesser, de refréner. Mais tu n'es plus ce petit gosse de six ans dans les jupes de la guerrière et il faut qu'elle le comprenne.

Bouteille que tu fracasses au sol, t'es carrément sérieux, encore sous le coup de ce que Caleb à insinué en toi, Orphé n'aurait jamais fait ça de manière délibéré mais ce soir tu te fiches bien de tout ce que les autres peuvent penser. De froisser ou bien même de blesser, t'as juste envie de le vivre pleinement et de te faire entendre. Pas qui s'approchent et tu peux déjà sentir cette brise marine non loin de la plage souffler en votre direction. Alors que la regard se plante de nouveau dans l'océan de la belle. "Au premier prétexte tu me jettes au purgatoire." Ta main qui passe sur ta lèvre sanguinolente, petits picotements qui commencent à t'envahir alors que t'hausse une nouvelle fois les épaules, ton dos se posant contre le mur sans jamais la laisser du regard, peut être qu'elle pourrait partir une nouvelle fois. "Je voulais te montrer ce que ça faisait. De tout prendre à la légère comme toi. Parce que c'est rien pour toi, c'est normal c'est ça hein?" Cœur qui hurle, corps qui veux réagir à toute cette tension et pourtant t'es la avec toujours la même envie, lui faire regretter ses paroles, colère si puissante en toi Orphé que t'as toujours ignoré.

Pourtant ton corps se redresse dans la seconde d'après et tes mains attrapent la jeune femme, la tirant contre ton corps, c'est comme ça que tu la veux et ne jamais la partager aux yeux et aux mains des autres. Seulement tu connais Nora, tu connais son adoration pour la lumière, pour les mains des autres et des regards langoureux. "Vas y dis le moi. Que c'était comme avec les autres. Que t'as rien ressentis de plus, que c'était juste comme ça dans le feu de l'action et c'est tout. Dis le moi et on sauras tout les deux à quoi s'en tenir. Et en effet je retournerais peut être voir Caleb à ce moment la, lui au moins il à l'air de savoir comment ressentir des sentiments sans les piétiner comme une connasse." Mots qui filent entre tes lèvres, tu parles vite, t'as le cœur en morceaux qui essaye de se redresser pousser par cette adrénaline étrange qui te donne l’irrépressible envie de reprendre un shoot la tout de suite pour ne jamais perdre ce fil ou tu sens moins faible que les autres. " Ou sinon ferme ta gueule Nora, arrête de dire tes trucs ou tu finiras par le regretter."





 

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“They say that we're out of control and some say we're sinners, but don't let them ruin our beautiful rhythms” & Il s'fout de sa gueule. Il s'fout vraiment de sa gueule. Déjà, à lui piquer la bouteille, ensuite, avec son p'tit théâtre à deux balles qui lui fait regretter de ne plus avoir quoique ce soit à lui briser sur la tête. « C'est toi qui m'a contaminée tout à l'heure. » Mesquine grinçante qui croise les bras et le dévisage. Sait bien qu'elle pue le seum, ça l'emmerde bien d'ailleurs. Elle n'arrive pas à faire semblant, feindre de s'en foutre, faut croire que leur dernière engueulade a eu raison de la façade et laisse voir toute la misère en dedans. Alors, elle s'mord les lèvres, le regarde qui marche, peut pas se retenir de sortir son portable et de pianoter en deux secondes un message à Raz. Fait celle qui s'en fout, qui retrouve une contenance en s'attardant sur l'écran pour pas le regarder. Puera peut-être moins le seum à ses yeux, comme ça. Vraie gamine qui se concentre pour ne pas se mettre à s'époumoner dans la rue, c'est le fracas du verre qui la contraint à relever les yeux brusquement. Voit d'abord la tronche d'Orphé, puis sa main vide, puis les débris à ses pieds, l'alcool qui ruisselle déjà entre les pavés. Bouche bée, Nora, qui marmonne un « vraiment putain d'con » quasiment inaudible, sans le laisser douter pourtant un instant de son langage fleuri. Certainement pas des mots d'amour entre ses molaires qui s'enfoncent les unes contre les autres dans des crispations de mâchoires incessantes. Plus encore quand il se rapproche et qu'elle redresse machinalement la nuque, toujours à lever le menton de son air hautain, insolente qui ne se laissera pas dominer par un Orphé même amoché. S'est jamais laissée faire par les hommes, pas après s'être coltiné l'ascendant de saloperies de mâles au labo et la connerie de son père dans son environnement, moins encore après le départ sans au revoir de son frère. A assez subi l'incompétence de la gent masculine durant l'enfance pour d'office montrer les crocs à leur approche à l'âge adulte. Y'a que ceux qu'elle a connu plus jeune qui y échappent, ceux qui ont compté avant que la hargne n'achève de la parasiter. Raz et Orphé. One et Five. Se comptent sur les doigts de la main. Les seuls à pouvoir l'approcher sans qu'elle ne se mette à s'époumoner.

Alors, sûrement qu'ouais, elle prend tout à la légère. Pas pour rien qu'elle n'a jamais réussi à avoir de vraie relation avec un mec. Pas pour rien que la seule fois où elle est tombée amoureuse de l'un d'entre eux, c'était sur une suggestion de Larry. Elle a sûrement des choses à régler, des trucs à raconter à un psy mais elle n'a pas la patience et de toute évidence : Calloway s'est bien assuré que ça n'arrive jamais, qu'elle ne puisse jamais parler du laboratoire, et tout découlait de ce putain d'endroit. « Quoi, t'aurais préféré que j'prenne ça au sérieux ? Que ce soit exceptionnel d'embrasser Raz en fait ? » Elle interroge avec une véritable curiosité, le dévisage en cherchant à comprendre ce qu'il en est. Parce qu'ouais, ça n'était rien d'autre qu'un jeu, une parfaite réponse au comportement d'Orphé qui, elle ne se le répéterait jamais assez, a commencé. « Ouais, c'est normal, ouais, c'est rien. Raz, c'est Raz. Si c'était pas rien comme tu dis, j'serais avec lui, pas en train d'me prendre la tête avec toi. J'vois pas pourquoi t'en fais tout un plat, t'es le premier à m'avoir dit ce soir que vous vous étiez embrassés, j'suis pas encore à t'en parler, ni de ce qui s'est passé entre vous à New-York. » Effort monumental pour ne pas suffoquer en rappelant cet épisode dont elle ne sait toujours rien, réellement, à prêcher le faux pour savoir le vrai, vrai qu'elle n'est plus certaine de vouloir connaître, en réalité.

Le corps contre le sien, la paume qui se colle au mur dans le dos d'Orphé comme si elle comptait se détacher. Elle n'en fait rien, pourtant. Putain de proximité qui lui met les nerfs à vif, la main se referme en poing, se détend, et vient finalement trouver sa place sur son épaule, sur le col de son t-shirt. Tête à tête et coeur à coeur, à se décomposer à mesure qu'il parle et qu'elle est bien contrainte d'écouter. « Tu veux que j'te dise quoi en fait ? » Elle panique, ça y est. Prétend que non, à le regarder, à sentir sa respiration furieuse sur sa peau. Ses doigts se resserrent malgré elle sur le tissu, affirment sa prise quand son corps se fond naturellement contre le sien. Distance dérisoire quand son nez effleure le sien et que son échine s'arque toujours plus sous ses mains, comprime les êtres l'un contre l'autre, la laisse prendre conscience de la moindre inspiration soulevant la cage thoracique d'Orphé contre sa poitrine. « Retourne voir Caleb, si c'est mieux pour toi. J'ai toujours voulu qu'tu sois heureux, avec ou sans moi. » Implosion en menace sous les côtes, peut qu'être acide quand il la fout au pied du mur. « Tu t'attendais à quoi, j'suis une connasse qui sait pas ressentir les sentiments, c'est toi qui l'dit. » Vocifère contre ses lippes, blessée. A les effleurer, percevoir jusqu'à la plaie encore fraîche, les yeux braqués dans les siens qui s'abaissent au goût métallique sur les siennes. Sans réfléchir, du bout de la langue qu'elle effleure la bouche d'Orphé, sang qu'elle cueille à se laisser laminer par les pulsions qui montent par vague dans son ventre. Et la deuxième main qui s'accroche à sa hanche, le souffle court, les yeux qui se braquent dans les siens et l'assurance qui revient de manière brutale. « T'sais quoi, t'as qu'à me montrer ce que je devrais ressentir, au lieu de donner des leçons de merde. J'vois pas d'quoi tu parles. J'peux pas t'dire. » Et elle se presse contre lui, plus fort, étincelle en fond de prunelles. L'air de dire, vas-y Orphé, ou j'me barre, pour de bon, cette fois.
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Et si le seul moyen de ne plus se sentir mal, c’était de ne plus jamais rien ressentir du tout ?

◊ ◊ ◊

"T'as pas à savoir ce qui s'est passé ou non à New York. C'est ma vie. Et à ce moment précis tu m'avais tourné le dos avec ton mec. Tu te rappelles? Le même mec qui s'est fais la malle comme le taré qu'il est." Paroles furieuses qui s'échappent de ta bouche, débris d'une panique que t'as pas pris le temps d'analyser encore. One est partit, il s'est tiré. Vous êtes la, comme des cons à vouloir ramasser les morceaux de votre vie à vous quereller comme des enfants. Sauf qu'en toi c'est pas la même chose, pas la même merde que quand vous étiez des gamins. Non c'est bien plus puissant. Orphé ou Two, personne ne peut le savoir réellement, ce qui se trame sous tes méninges même toi tu ne réfléchis plus, t'as jamais eu de véritables filtres mais ce soir tu pourrais brûler le monde, tu le sais, tu le sens au fond de toi, c'est sauvage, c'est indomptable, brute. Force que tu as toujours refréné au fond de ton corps, prisonnier dans sa cage doré. Mais la bête finis par s’énerver et se libérer de ses chaines, tôt ou tard et ça te fais peur. Et dans la colère y à l'amertume qui pousse tout le reste et qui en dégueule de tes lèvres sanguinolentes. "Cesse de jouer la sale conne Nora Everdell. Te fais pas passer pour le reste des petites putes que tu fréquentes.Vraiment c'est de mauvais goût." Mentalement t'essaye de te pousser au silence mais c'est plus fort que toi, tension qui t'ébranle, tension qui te fais monter en pression un peu plus à chaque secondes.

Tu te sens étrange, contact avec son corps qui pourrait te faire perdre pied, elle pourrait t'apaiser au moins autant qu'elle pourrait te faire calciner tout ce qui se trouve autour de vous. Esprit qui voudrait reculer pour ne pas la blesser mais le corps qui refuse, refuge et damnation au contact de la banshee qui te possède depuis si longtemps sans même le soupçonner. Sous ses airs de garce tu sais qu'il y à autre chose, tu l'as aperçu il y à bien longtemps de tes yeux d'enfant, femme blessé devenue reine des enfers. Qui blesse aussi bien qu'elle cicatrise tes plaies mais ce soir tu sens que le point de rupture est proche, ton cœur tambourine dans ta poitrine et t'as envie de lui faire ravaler chacune de ses paroles. Envolé le petit Orphé apeuré, terrorisé de même prendre une bouffée d'air un peu trop bruyante, ce soir tu rayonnes sans même t'en rendre compte. Pleine possession de tes moyens et de ce que tu ressens et ça te tue autant que ça te fais renaître de tes cendres.

Et sa bouche qui se rapproche de la tienne, bout de sa langue qui t'effleure et ton myocarde qui rate un nouveau battement, chaleur sous-jacente dans ta poitrine, ses mots qui glissent à tes oreilles. Bouche scellés, silence qui règne durant un instant alors que tu prends une inspiration un peu plus profonde, paupières closes, tu glisses ta main sur sa poitrine, cœur que tu sens battre sous ta main, rapidement. Parfaite adéquation avec le tien, sourire au coin des lèvres. Sourire mauvais. Les démons, l'ombre n'est jamais loin. Sourire étrange qui viens de naître sur tes lèvres, ta main qui remonte jusqu'à son cou, lentement, parcourant sa peau alors que tu ne la quittes pas des yeux, bouche effleurant la sienne avec lenteur, ton souffle percutant le sien, comme si certains combats ne s’arrêtaient jamais même dans le silence. Ta main qui continue son chemin sur son visage, bouille de poupée qui pourrait te faire tout abandonner pourtant, tes doigts ne cessent pas de parcourir ses traits que tu retraces lentement avant de venir se loger dans ta nuque puis dans sa longue chevelure brune que tu saisis finalement d'un coup entre tes doigts avant de susurrer contre ses lèvres. "Je te jure arrête de me prendre pour un con Nora. C'est physique. Tu peux contrôler ta bouche mais sûrement pas ton cœur. Quand tu seras prête à porter les couilles que tu dis avoir et non à ouvrir ta grande bouche. Tu sais ou me trouver."

Main qui relâche la crinière de la belle alors que tu la regardes longuement, au fond ça te brûle le cœur mais t'es pas naïf, tu sais que t'as jamais tenu la distance face à Nora. Face à ce qu'elle est et ce que toi tu es. Ombres jamais loin qui t'envahissent alors que tu déposes un simple baiser sur ses lèvres, esquisse un sourire bien plus doux cette fois, t'attrape son bras, tatouage toujours visible, three, two, pour ne jamais oublier et vous lier à jamais. "T'as toujours été mon évidence, j'men rends compte que maintenant. Mais je te laisserais pas me dévorer tout entier, comme les autres. Je m'éteindrais pas cette fois Nora, tu m'entends?" Finalement tu te recules tant bien que mal, gueule cassé, corps bancale, cœur en miettes, garde la tête haute alors que tu t'enfonces dans la noceur de la ruelle, comme si ton souffle devenait de plus en plus emmêlé au fur et à mesure que tu t'éloignes d'elle, pourtant tu ne te retournes pas. Esprit qui déraille et qui essaye de retrouver la raison, mains tremblantes, tes pas se perdent sur la plage alors que t'observe l'immensité d'eau sombre devant toi, froid marin qui viens te glacer les os, dents serrées, tu t'assois brutalement dans le sable. Retrouver la tête froide, renfermer l'oiseau de feu dans sa cage. Retrouver la raison. Redevenir docile dans l'esprit. Calme et calculé. Tu ne peux te permettre ce genre de fantaisie.


 

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“They say that we're out of control and some say we're sinners, but don't let them ruin our beautiful rhythms” & La respiration se suspends dans un souffle, doigts baladeurs qui s'aventurent à sa poitrine, réminiscence de la brûlure d'il y a plusieurs semaines maintenant, celle qui n'a laissé qu'une maigre cicatrice vouée à s'effacer comme toutes les autres. Elle le laisse faire, loin de s'imaginer l'intention, les battements de cœur qu'il grappille pour mieux les coller sous son nez dans les minutes suivantes. Pas pudique, encore moins avec lui, c'est pourtant étrange de sentir sa peau vagabonder sur la sienne, là où il n'y a pourtant rien d'inconnu dans ces territoires d'épiderme caressés. Elle-même peine à se souvenir le nombre de fois où elle a pu l'étreindre, où son corps a cherché à accueillir le sien pour former un rempart bien dérisoire face aux scientifiques. C'est pourtant la première fois qu'elle appréhende sa chaleur avec une telle passion, cherchant à se fondre en lui et à disparaître dans ses bras bien plus puissants que dans son souvenir. Et petit à petit, elle cède du terrain, facile à berner dès que c'est lui, lui en qui elle a toujours eu confiance jusqu'à ce que Larry lui ordonne de la suivre. Ce soir, nulle méfiance pourtant, et l'esprit ne s'attarde pas sur la salle blanche et ce qu'on a pu lui coller en tête. Elle se détache, lentement, de l'idée que tout cet échange ne soit une fois de plus que le fruit d'une manipulation, et il n'en faut pas plus à l'échine pour se détendre, aux mains pour se glisser sur son torse, et puis son ventre, aventureuses sous le tissu du t-shirt. Rupture brutale dans la langueur de l'instant. N'en faut pas plus à Nora pour serrer les mâchoires quand il l'agrippe, pression sur les cheveux qui la contraint à l'immobilisme.

« T’es bien le premier à pas saisir l'occasion. C’était à prendre ou à laisser mais y’a pas de deuxième opportunité. » C’est ce qu’elle souffle tant parce qu’il s’agit d’une vérité que parce qu’elle veut le voir sur son visage, si ce genre de message la relègue à nouveau à ce rang de pute qu’il évoque, à lui laisser croire qu’elle vaut mieux qu’ça. Mieux que les autres. Mais Nora n’est rien, Nora n’existe qu’à travers les regards qui traînent sur ce physique qu’elle a appris à mettre en valeur et ces mains qui se posent sur elle. Qu’ça pour lui laisser croire qu’elle n’est pas faite d’une poussière prête à se disperser aux quatre vents sans personne pour réussir à la rassembler, à réconcilier le corps qui se donne et l’esprit qui suffoque. Les longs discours, elle n’en veut pas, les méprise ou en tout cas, fait mine de s’en foutre, à feindre de bailler quand il lui cause. Regarde Orphé, c’est à quel point tu m’emmerdes, à quel point j’m’ennuie quand t’essayes de m’faire changer d’avis sur moi-même ou pire, d’comportement. Sauf qu’il l’ennuie pas, Orphé, jamais à vrai dire. Elle n’a pas le souvenir d’un seul instant en sa compagnie où le temps lui aurait semblé long, instants toujours trop courts, au contraire. Mais elle est de mauvaise humeur, ça y est, et c’est de sa faute à lui, qu’elle se dit. Elle comprend pas Nora, pourquoi d’un coup, ils ne peuvent plus rire et s’étreindre, prétendre être seuls au monde en laissant leurs voix porter trop haut, à l’unisson.

Le sourcil droit se fronce quand le gauche tâche de demeurer impassible, mimique tirée depuis l'enfance, depuis qu'elle a essayé d'apprendre à contrôler ses réactions mais que ça n'a jamais marché devant Orphé. Beaucoup trop de familiarité entre eux pour ne serait-ce qu'espérer le berner. Elle en aurait envie, pourtant, surtout quand il se permet de lui balancer ça, comme ça, et qu'elle peut rétorquer que des excuses de merde. « C'est le rush de tout à l'heure. J'ai jamais fait de tachycardie depuis qu'on est gosse et qu'on se touche, va pas croire que ça va changer parce que t'as cramé un mec. » Mauvaise, parce que l'heure ne semble pas être au courage mais à cette lâcheté qui revient la hanter dès que l'envie d'Orphé renaît dans son ventre. Trop inhabituelle pour qu'elle sache gérer, elle le lâche et vient rassembler la tignasse d'un côté de ses épaules. Se réapproprie tout son corps mais n'a pas le temps de se dérober au baiser qui se glisse sur ses lèvres. « Stop, j’suis une pute. » Elle grogne, pour la forme, encore trop déstabilisée pour sortir les corps et lui bouffer la main quand il élève son poignet en témoignage de ses mots. Trois bâtons se tiennent là, deux sur celui d'Orphé. Étrangement, les seules lignes que sa peau hermétique aux blessures ne se soit pas contentée d'avaler. Souvenir éternel les marquant depuis des années.

Les mots ne peuvent qu'appartenir à Orphé et Two se fait vague souvenir dans la nuit. Ils résonnent encore quand il s'éloigne et qu'un vif élancement lui perfore l'abdomen, à mesure qu'il met de la distance entre eux. Mais je vais te dévorer. Je vais te dévorer parce que j'sais pas aimer comme il faut. J'ai jamais su. Tu mérites pas ça. C'que je suis. Ce que j'étais. Ce que je suis devenue. J’suis rien, et toi, t’es tout. Craintes qui se murmurent quand il n'est plus qu'une ombre parmi les ombres, et que cette fois, c'est Nora qui se met à le suivre.

« Bouge pas. » Elle murmure, brise dans son cou quand elle pose ses mains sur ses yeux, arrivée derrière lui en sourdine, cheveux qui dégringolent sur son épaule et viennent caresser la nuque de l’ami. « J’existe pas. Pas vraiment. T’attaches pas comme ça. J’aurai beau faire semblant du mieux que j’peux et crois-moi bien quand j’te dis que j’ai eu l’occas’ d’apprendre à faire genre depuis vingt-neuf piges… que j’serai jamais vraiment là. Tombe pas dans les filets d’un mirage. J’l’ai dans la tête tout autant qu’toi Orphé, tu devrais trouver quelqu’un qui l’connais pas, qui l’a jamais rencontré, et si c’est Caleb, tant mieux, j’m’en fous. » Le souffle court, les doigts qui ne relâchent pas leur emprise sur son front, à engloutir ses paupières parce que c’est quand elle parle à cœur ouvert qu’elle a le moins envie d’être vue, Nora. « Alors ouais, j’ai l’cœur qui merde mais c’pas pour ça qu’on doit plonger à deux, qu’tu dois couler avec moi. J’veux pas te dévorer, j’veux t’sauver et j’suis en train d’faire tout l’contraire. J’te fais du mal. C’est comme ça, O., y’a un truc maléfique dans mes veines depuis qu’on est gosses, et j’arrive plus à l’cacher. » Les lèvres viennent s’écraser sur la tempe, mettent quelques secondes supplémentaires à s’en détacher. « Et si j’arrive pas à porter mes couilles, crois-moi, j’t’évite d’être malheureux. Rien subsiste près de moi. Ni ma mère. Ni One. Ni toi. » Et la voix s’éteint alors qu’elle le lâche et s’envole, à tracer son chemin comme elle le peut, larmes aveuglant toute chose, une main tendue dans la direction du garçon, mur invisible le clouant à sa position quelques instants alors qu’elle s’efforce de disparaître dans la nuit.
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it's better to burn out than to fade away

Et alors il s’est passé quelque chose, je me suis laissé aller, dans un total oubli de moi même envahi par la nuit le silence et la plénitude. J’avais trouvé la liberté. Perdre tout espoir, c’était cela la liberté.

◊ ◊ ◊



"Parce que t'as pas l'habitude qu'on te respecte Nora. J'suis pas de ses gens la. J'vois derrière ton masque, moi." Pourtant t'as pas l'impression qu'elle t'entende vraiment ou peut être qu'elle fait semblant, tu sais pas vraiment, tu sais jamais avec elle, elle te fait danser Nora, tu sais jamais vraiment comment, un pied et puis l'autre et finalement l'incompréhension totale, le flou, t'as l'impression d'avancer dans la brume depuis quelques semaines. Nouvelles sensations dans ta poitrine que tu peines à reconnaître, toi le gamin du feu, persuadé qu'il est interdit d'aimer sans blesser, sans détruire parce que c'est ça qu'on t'as mis dans la tête. Loin d'être normal, loin d'être inoffensif, comme un loup déguisé en agneau. Tu t'es jamais permis d'aimer pleinement, d'aimer le cœur conscient, t'as peur, nuits parfois ou tu te perds, te permettant d'être amoureux juste pour quelques heures avant de reposer le masque sur ton visage, nuits fauves dans lesquelles tu trouves ton compte. Mais ce n'est pas toi, ce n'est pas ce que t'es et tu ne le seras jamais. Gamin qui ne cherche qu'à déployer ses ailes, emprisonnées depuis bien trop d'années. Sentiment étouffement en permanence, souffle bloqué dans ta poitrine et l'envie de hurler qui ne te quitte plus depuis plusieurs minutes, lui hurler ta douleur, lui hurler d'arrêter de se moquer de toi de la sorte. Odieuse brune qui se permets de bailler lorsque tu lui parles, lorsque tu t'efforces de lui faire comprendre, tu te tires une balle dans le pied Orphé, elle reste sourde à tes paroles et ça ne fais que te faire monter davantage en pression. Retournes tes mots contre toi elle est la reine mais ça ne t'atteins pas, elle pense retrouver l'ascendant en faisant ça mais aucune réaction de ta part.

"Tu sais les brutes dont tu me protégeais au lycée? C'est dommage que tu ai rejoint leur bande" Sentence que tu balances comme ça, simple réflexion que tu viens de te faire et qui viens passer la barrière de tes lèvres. Parce qu'elle est méprisable en cet instant et tu l'as jamais vu comme ça, certes la brune a une tendance plutôt particulière pour te sortir de ton chemin mais la tout de suite, t'as juste envie de la faire taire et sûrement pas avec tes lèvres. Nora qui compte, qui joue de son physique, ça te donne la gerbe. Comme si tu la voyais de cette manière, comme si tu la voyais comme les autres, non t'es différent toi Orphé, t'as vu son âme depuis le premier jour ou tu l'as croisé au détour de ce couloir bien trop blanc et t'as jamais compris à quel point elle était lumineuse pour ta petite âme, t'as jamais compris comme elle était nécessaire à ta vie avant qu'on enlève ton soleil loin de toi et qu'on l'enferme dans cette maison de fer. T'as sentit que c'était différent une fois que ton cœur à hurlé son absence, une fois que t'as pleuré le sentiment qu'elle t'apportait, de pouvoir être plus fort que les autres. Seulement dans son regard.

Et c'était les mots de trop, pour ça que tu décides de t'éloigner pour ne pas faire quelque chose que tu regrettes. Seulement, tu la sens bien rapidement derrière toi, mèches ébènes qui chatouillent ton échine et tes yeux qui se ferment alors que tu ne bouges pas, respiration rapide, colère que t'essaye de refréner, celle qui pourrait tout dévaster sur son passage toi et surtout elle. T'entends ses mots, chacun de ses mots, ta main qui se pose simplement sur son poignet, cœur qui tape dans ta poitrine, cœur au bord des lèvres et ça sonne faux tout ce qu'elle te dit, mélodie qui grince à tes oreilles mais tu restes silencieux. Parce que c'est sûrement sa vérité à elle mais sûrement pas la tienne. Mais t'es pas one, toi t'es two, et t'as ce vieux sourire en coin qu'elle peut sentir quand ton visage s'étire un peu. T'as rien à voir avec lui, toi tu ressens pleinement les choses et ça, ça change tout. Souffle que tu ne sens plus tout comme ses mains sur toi, t'as pas besoin de la voir pour sentir qu'elle est instable, qu'elle ne veux pas que tu la vois comme ça. Mais tu t'en fous, combien de fois la belle a vu les larmes s'écouler de tes prunelles azurs, tu ne le comptes même plus. Vous vous êtes vus dans presque toutes les situations tout les deux depuis tant d'années.

Tu te redresses directement pour la suivre, pour lui dire ce que toi tu penses pour pas la laisser partir comme ça mais tu te retrouves bloqué après seulement un seul pas. Mur invisible qui t'empêche de continuer ton chemin, main qui se pose sur ce mur alors que tu essayes de forcer et c'est un cri rageur qui s'échappe de tes lèvres. Parce que ça te ramène loin, ça te ramène deux ans en arrière sans même que tu puisses en avoir conscience. Bloqué derrière la vitre lorsque les deux ont péchés, lorsqu'ils ont tentés de s'évader, de s'échapper de l'enfer sans te prendre avec eux. Quand t'as tapé sur la vitre à t'en faire saigner les mains, à pleurer et hurler, supplications qui sont restées sourdes à leurs oreilles et ça te bouleverse dans l'instant. La brise souffle mais tu n'entends plus rien, t'essaye de passer, de briser ce mur invisible. Qui finit par s'évanouir après quelques instants parce que Nora s'est assez distancés de ce qu'elle vient de créer, un mur pour t'empêcher de la suivre, une fois de plus. Et ça te bouleverse autant que ça te rends fou.

Tu finis par rattraper la valkyrie sans mal, pas rapides, souffle qui n'arrive plus à se réguler, t'es la, envahis par tes ombres, par tes ressentis, par tes pensées, tout est entrain de te bouffer les entrailles dans l'instant. Corps de poupée que t'attrape, les mains chaudes, la température en toi ne fais que monter de seconde en seconde et tu ne sais pas encore, mais le contrôle s'est évaporé une fois de plus. Mâchoires serrés alors, tu l'empêches de s'échapper, tu la forceras à t'écouter jusqu'au bout. "Tu vois t'es tellement centré sur ta petite personne que t'as pas compris que Caleb c'est le crush de Raziel. Tu vois ce que t'es entrain de devenir? Pas une pute comme tu dis non, juste une égoïste. Ce que t'as jamais été avant, cesse de mentir." Et t'as pas envie de t'arrêter, non tu vas pas t'arrêter la, t'as pas le droit, t'as envie d'exister cette fois et de voler cette lumière qu'on t'as pris trop souvent, celle ou on s'est moqué, celle ou on t'as imposé, jamais demandé ton avis. En cet instant, c'est terminé. C'est pas Two, sûrement même pas Orphé, mais quelque chose de nouveau. Quelqu'un qui souffre mais quelqu'un trouve sa renaissance dans ses cendres dégueulasses qui ont le gout du sang et des larmes. " C'est ce que tu t'évertues à penser que t'es mauvaise, pour mieux dormir la nuit Nora Everdell. La vérité c'est que tu fais aucun effort pour être quelqu'un de meilleur parce que c'est bien mieux de passer pour la méchante et la sans coeur. Mais moi tu peux pas me prendre pour un blaireau comme tu le fais avec les autres. Moi j'sais ce qu'il y à derrière ce mur laid de bullshit. Je te connais, contrairement à ce que tu penses. Et putain ça me fous la gerbe que t'assume rien, tu me demandes à moi de changer de tout quitter, de lâcher ce qui me fais garder le contrôle. MAIS REGARDE TOI. Pas foutu d'affronter un minimum ta vie actuelle. C'est vrai que c'est mieux d'aller voir tout les inconnus de la planète pour te toucher parce que tu te sens vivante. Mais la vérité c'est que quand tu rentres chez toi. T'es seule Nora."

Regard vissé dans le sien, c'est l'orage en toi. Elle vous fauche tout les deux, mais tu peux plus te taire, tu la serres davantage contre ton corps, vociférant, lèvres que t'as essayé de taire en les mordant mais hormis les massacrer davantage, rien n'y fais. T'as ce putain de besoin de vérité. De lui hurler, de lui balancer ta putain de vérité au visage. Et tant que t'auras pas finis, rien ni personne ne pourras t'arrêter. Tu lui chuchotes. "Essaye même pas de me faire taire. N'y comptes pas." Prise qui se resserre sur son bras. "Regarde toi la, t'as essayé une fois de plus, de partir sans moi. T'as mis le même mur qu'au...que la putain, y à deux ans contre lui. Tu m'as pas regardé. Tu m'as jamais regardé. Tu penses juste que je vais remplacer Malyen. Parce que t'avais que lui. Mais tu me considéres pas. Tu penses juste que je vais être le gars de substitution. Comme avec Raziel au bar. Comme quand tu joues parce que tu sais que moi je sais pas jouer. J'ai jamais su jouer et je saurais jamais. Alors je te le dis maintenant. Avant que tu me fauches par ta mauvaise foi, t'as beau critiquer celui que j'ai dans la tête. Quand tu me fais ça, j'te jure Nora t'es pas mieux que lui. J'suis qu'un con hein. De ressentir ça pour toi. Pourtant tu pourras pas m'en empêcher. Invente toi ce que tu veux pour te rassurer. Mais je ne joue plus. Soit tu t'en rends compte. Soit ne compte plus sur moi pour prendre les balles quand t'es en manque d'adrénaline. Je t'ai promis que je pouvais crever pour toi. Mais pas pour ça. Pas comme ça."

Et tu la lâches brusquement comme si c'était elle qui t'avait brûlé. Et tu laisses quelques pas entre vous avant de lever la main, chaleur intense qui s'insinue entre vous deux. Impossible d'aller plus loin pour elle. C'est sûrement la première fois de ta vie que tu utilises ton don de cette manière, avec la volonté de le faire. De mettre de l'espace entre vous. Parce qu'elle à le pouvoir de te détruire. Tu lui as donné du moment ou tu l'as recroisé deux ans après et que tu t'es rendu compte. Ton évidence. Ton jour de chance. Ta lumière. De l'amour que tu lui portais depuis toujours. Mais toi aussi, tu peux pas. T'as été conditionné. Gamin incapable d'aimer sans détruire. Et tu t'en vas. Rentre chez toi. Mine fermé. Menaçante. Tout le monde deviens ton ennemi en cet instant. Pourtant tu marches un instant, puis cours comme si la mort était à tes trousses. Rejoindre ton appartement. Essayer de retrouver tes esprits. Reprendre le contrôle qui viens de t'échapper de la plus sauvage des manières. Quand le cœur dégueule, la raison n'est plus.

 

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“They say that we're out of control and some say we're sinners, but don't let them ruin our beautiful rhythms” & Elle encaisse, Nora, malgré l'alcool qui danse dans les veines et se reflète dans ses yeux moins alertes que d'ordinaire. Se perd dans le vague, reçoit les mots qui mitraillent et se contente de feindre la plus belle des indifférences. Pourtant, elle n'a de l'armure que l'air impassible, se laisse facilement atteindre par ceux qu'elle aime, depuis toujours. Elle n'a jamais appris à se défendre d'Orphé, dans le coeur; tout au mieux avec ses parades quand elle lui enseignait de quelle manière frapper pour causer le plus de dégât, avec efficacité. Pas foutue d'ériger de véritables barricades entre eux, il n'a jamais à faire beaucoup d'efforts pour parvenir à se frayer un chemin de l'autre côté. Là où le coeur s'évertue à battre à revers. Et à ne jamais s'enticher de quiconque. Orphé a la clé depuis qu'ils sont mômes, époque où elle était encore suffisamment tendre pour lui abandonner tous les secrets menant à ses pensées.

Mais aujourd'hui, depuis qu'ils se sont retrouvés, le discours change de ton. Elle ne l'a perçu que la dernière fois, quand il l'a embrassée, ce soir-là, qu'elle s'y est abandonnée pour quelques secondes, secouée par ses propres émotions. A réaliser qu'y'avait rien de dérisoire dans ce baiser, rien dont elle pourrait rire, comme s'il s'agissait là d'une bonne blague qu'il lui faisait. Pas comme dans celui qu'elle a pu abandonner aux lèvres de Raziel, plus tôt dans la soirée, tout calculé, dans leur propre spontanéité, reprise d'ascendant parce que ça a toujours été leur manière à eux de fonctionner. De courir après leur place au soleil, quitte à s'y brûler les ailes, et ne plus jamais réellement être en mesure de voler sans vaciller. Et plus Orphé parle, plus elle peine à assumer, Nora, ce qui peut se tramer sous ses côtes à son contact. Sans doute se fait-elle brute sans réellement désirer le blesser, mord-elle en espérant ne laisser derrière elle qu'une vague cicatrice rapidement oubliée. Peu encline à lui faire du mal, elle se rend bien compte pourtant, que son départ lui en a fait, et pas qu'un peu. Le coeur tiraillé entre l'envie de l'étreindre, de se donner à lui toute entière, de lui laisser le soin de déblayer ses décombres pour y retrouver la môme qu'il a connu à l'époque, et celle de reculer, de se barrer, de suffoquer seule, pas accompagnée. L'absence de Malyen ancrée dans le crâne, ça envahit ses pensées depuis que la nouvelle est tombée. A se demander ce qu'il adviendra d'elle, sans lui, au-delà de l'inquiétude constante, du déchirement qui lui a lacéré la poitrine en apprenant qu'elle ne le reverrait plus, jamais. Elle a encore dans la tête toutes les mises en garde de Larry, parce qu'elle ne le comprend que maintenant, avec un brin de recul, que c'était elle, le garde-fou de Malyen. Le levier sur lequel appuyer pour l'atteindre, et vice-versa, sentiments façonnés par le scientifique pour les faire marcher au pas, et ne jamais dériver. Sans lui, tu perdras la tête. Encore et encore, ça tourne dans le crâne, des jours d'errance après un boulot qui ne vient pas, aux nuits sans sommeil. Et elle l'attend, Nora, comme si la prédiction formatée de Larry allait lui tomber sur le coin de la gueule d'un moment à l'autre, prête à lui fragmenter l'esprit.

Et elle se le demande, encore, en voyant Orphé se barrer, puis en se barrant à son tour après l'avoir mis en garde, si elle n'est pas en train de devenir cinglée. Larmes qui se perdent au-delà des cils et dégueulent leur traînée de mascara sur sa peau dorée. Elle voit même plus où elle va, Nora. N'a jamais su, en réalité. Perte de repère qui s'opère, elle fait même pas de résistance quand il la rattrape et qu'elle a des airs d'enfant désespérée entre ses mains.

Les bras ballants, chaleur qui s'incruste sous les mains d'Orphé, elle lutte plus, Nora, les yeux engloutis par une marée d'émotions qu'elle sait plus mettre en sourdine. Les extrêmes, ça la connaît, mais y'a un truc qui se brise sous les côtes quand il se met à lui causer sur ce ton-là. Fatiguée, la brune se laisse docilement sermonner, quand les mots viennent à lui manquer. L'envie de s'écrier qu'elle n'a jamais voulu être la propriété de quiconque, depuis que Larry l'a achetée. Pire encore depuis que l'état s'est mis à la traiter comme une sale gosse à surveiller. J'veux appartenir à personne putain, c'est ce qu'elle a envie de gueuler. Parce qu'elle en a marre de rendre des comptes, Nora, quand elle sait qu'elle n'est pas forgée pour ça. N'a de cesse de courir après sa liberté, celle qu'elle trouvait dans les rires d'Orphé, dans les yeux de Raz, quand tout était simple, quand ils étaient plus jeunes, qu'y'avait pas de question à se poser. Et y'a les yeux qui se lèvent au ciel, contemplent l'étendue sombre ponctuée de quelques nuages brillant sous la lune, à l'écouter énoncer ses vérités. Et sûrement qu'il n'est pas tout à fait dans le faux, Orphé. L'a jamais été, à son égard, trop agile pour déceler ses idées noires. « Tu m'fais.. » Chier. Vaciller. Crever. Y'a rien qui sort parce qu'il se déchaîne et que pour la première fois, elle n'est pas en mesure de lutter. Vrai qu'elle est seule, depuis qu'elle est sortie de taule, plus encore depuis que Malyen s'est barré et qu'y'a plus personne pour veiller sur elle, le soir. Qu'elle est repartie en quête d'autres âmes à parasiter pour oublier un instant au gré de plaisirs éphémères. N'a pas d'autre ambition, Nora, et ça la bute de l'entendre prétendre que ça pourrait être le cas. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, hormis avec Zyra, elle a toujours fonctionné comme ça. A prendre tout ce qu'il y a à prendre avant de s'envoler. A briser les autres au passage pour se venger, quand bien même ne sont-ils pas responsables du tort qui lui a été causé.

Mutique, elle le regarde, les yeux écarquillés. Personne ne lui a jamais parlé de la sorte. Personne qui compte, réellement. Et elle peine à entendre. Voudrait se boucher les oreilles ou se mettre à chanter comme une gamine pour l'empêcher de frayer son chemin dans son crâne. De venir bousculer ce que Larry lui a implanté comme idée. Faire vaciller le souvenir de Malyen en envisageant pouvoir étreindre Orphé, laisser son coeur s'emballer contre son torse et son visage se perdre dans son cou, pour tout oublier. J'peux pas, elle pourrait le répéter, litanie à laquelle elle se doit de croire parce que Larry l'a dit, que ce serait Malyen, depuis toute petite. Mais y'a le myocarde qui proteste, qui se contracte douloureusement et elle sait plus, Nora. « Orphé, ... » Elle proteste, quand il la lâche et qu'entre eux, sous la paume de l'ami de toujours, les degrés s'emballent. Pas en avant qu'elle regrette aussitôt, recule malgré elle sans le quitter des yeux.

Et elle reste là, un moment.

A le regarder disparaître, à son tour. Se tirer, sans se retourner.

Et il s'est déjà barré depuis au moins cinq bonnes minutes, qu'elle est toujours là, Nora, à chialer sur la plage, à l'imaginer revenir, à courir après de fausses promesses à lui offrir, du courage qu'il lui faudrait pour s'imaginer lui convenir.
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