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 Another one bites the dust - Stylo.

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Another one bites the dust.

Arlo & Styx.

◊ ◊ ◊


"Ne mieux vaut-il pas inspirer la crainte que l’amour ?"

Journée bien entamé et l'esprit qui ne cesse de mouliner, les pensées qui se perdent dans les limbes, ton esprit qui te guide parfois la ou tu refuses d'aller, face au précipice, généralement t'arrive toujours à te reprendre toujours au moment ou tes pensées s'apprêtent à te faire sauter dans le vide la tête la première mais il s'est passé trop de choses ses derniers temps pour que tu sois complétement maitre de toi même et le passé revient te grignoter l'âme un peu plus chaque jour, comme si une marque invisible que tu avais oublié revenait lentement chauffer ta peau, chaque crépuscule qui se lève, tu te sens embrumé, un peu plus. Mais ce n'est pas toi, de te laisser aller, non Styx, toi tu te dois d'être toujours souriant, nonchalant et efficace lorsque tu dois jouer le mariole pour soigner les bobos de monsieur et madame tout le monde. Stupide numéro qui te rends de plus en plus amer, t'as plus envie de tricher, t'es plus le gosse qu'on a mis dans la lumière et qui pouvait jouer dans le fric que tu gagnais. Non, t'as envie d'aider les gens, mais plus avec cette couverture d'enfant divin. Mais, pour le bien de ton clan et la visibilité que cela apporte au spectacle, tu le fais. En silence. Pour le bien de la communauté.

Cheveux qui commencent à être trop long que tu rabats en arrière en grognant un peu, tes affaires que tu balances dans ta besace en cuir, clopes, herbes certaines pierres qui ne te quittent pas lorsque tu sors du camp et de la nourriture que t'as préparé le jour d'avant, avec un petit sourire malicieux et amusé durant toute la préparation. Aujourd'hui c'était décidé, tu sortais prendre l'air, t'accordant enfin quelques heures juste pour toi, bien que sortir en ville ne soit pas forcément ta tasse de thé, croiser des gens qui ne sont pas ton clan, ta famille te file toujours une certaine appréhension, agneau coincé parmi les loups. Mais dans la meute de loup à Exeter y à une boutique ou tu crains pas de te rendre, aucune appréhension, même un sourire qui se pointe lorsque tes pas franchissent le seuil de la boutique. Arlo Mahoney. A la base c'était juste la curiosité qui t'avait amené dans cette boutique et y avait certaines odeurs qui te rappelaient ton chez toi, celui d'avant. La couleur de certaines pierres que ta mémoire d'enfant n'avait pas oublié et puis il fallait dire que le gérant était absolument pas désagréable à regarder, naturellement que tu t'es rendu plus souvent la bas et pas que pour la marchandise de l'arrière boutique. Ou une toute autre forme de marchandise. Plusieurs fois tes doigts se sont perdus dans ses cheveux noirs de jais, vos souffles se sont chevauchés et vos corps se sont fondus de la manière la plus exquise qui soit, pourtant, maintenant tu le vois différemment, tu le trouve même bien trop seul pour quelqu'un aussi coureur. Brun énigmatique et pourtant parfois fascinant qui se perds dans la luxure sans savoir donner bien plus que son corps. Mais toi tu l'aimes bien Arlo, t'aime bien quand il te parle de ses pierres et de son boulot ou même de n'importe quoi. Il te change de ton quotidien et ça à le don de rendre ta journée bien meilleure lorsqu'il est passé même que quelques heures dans celle ci. Mais le brun à tendance à se prendre beaucoup trop au sérieux pour toi alors aujourd'hui t'as l'idée de remédier à ça.

"Le sauveur de ta journée est arrivé!" Tout sauf discret lorsque tu arrives, regard de quelques curieux en devant de boutique que tu croises, ta voix trop forte et ton sourire bien trop ravis dérangent toujours, tu lèves les yeux au ciel en regardant ses inconnus de haut en bas, lève un sourcil presque irrité. "Désolé mais la, la boutique est privatisé. Oui, merci, oui aurevoir." Porte que tu ouvres en attendant que les deux curieux sortent et tu fermes aussitôt la porte à la volée, arrivant au niveau du comptoir et donc du brun avec un sourire malicieux. "Ouais, tu me remercieras, ils allaient rien t'acheter de toute façon." Moitié de cul qui viens se poser sur le comptoir sans gêne et que tu y poses ton sac. T'as jamais eu de problème à te sentir comme chez toi quand tu te sens à l'aise, même un peu trop d'ailleurs. "Tu râles pas Arlo. Je t'ai fais un truc à bouffer alors respire et souris, ça te feras du bien, tu vas te figer la tronche, ça va plus être joli dans quelques années." Et dans un léger rire que t'essaye de masque entre tes lèvres et qui ne fonctionne absolument pas, tu sors de ton sac un paquet de cookie aux pépites de chocolat et lui pose sur le comptoir. "Allez dis merci et bouffe. Et raconte moi ta vie, ça me changeras de la mienne, t'as arnaqué qui aujourd'hui?" Regard en coin avec le sourire qui vas avec. Le devant de boutique de l'homme te feras toujours pouffer, le parfait matos de la ménagère pour juste l'effet placebo. Tout comme ce que tu fais toi non? Peut être bien.

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Are you ready, hey, are you ready for this
Are you hangin' on the edge of your seat


Amitiés étrangères à l'inconstant chronique, Arlo vend à qui veut bien l'entendre qu'il aime être seul. Que de là lui vient sa vie d'errances, passée pourtant contre les chairs moites, dans des draps, sur des sièges, à même les sols ou contre des murs mais rarement, malgré ses dires, seul. Autres agrafés à toutes ses heures, s'il le peut, à s'enfouir et se perdre au plus profond des corps pour essayer d's'y retrouver lui-même, et de pas l'être, seul. Incapable, dans son entêtement acharné, de comprendre que ses morceaux fendus traînent pas au fond des autres, qu'ils sont tombés débris à l'intérieur quand il s'est fracturé tout entier. Mais bien sûr que ça peut pas être lui, alors toutes ses années à s'inventer général d'une armée de rien, menée au front d'une guerre contre un ennemi invisible. A emplir ses rages comme des poumons gorgés d'air, de plus en plus grands à force, et à cracher colères à toutes ses expirations essoufflées. Seul, dans les répétitions de ses jours, si l'individuel d'une heure ou deux s'octroie la compagnie, elle n'est jamais prolongée, jamais répétée. Ca qu'il prétend, en tout cas, du bord d'un verre et d'un sourire abrasif, quand il conte son récit comme ça l'arrange. A passer sous silence les êtres qui ont répété les offenses, qui sont passés sous les mailles de ses fuites éternelles, au moins pour quelques temps. Mais l'histoire est la sienne, quand il l'adapte à ses publics, qu'il modifie les chapitres, presque à s'en convaincre. Qu'il a besoin d'personne, baroudeur solitaire devant l'éternel, rideau de conneries devant lesquels il reste planté, à croire aux mêmes mensonges que les autres pour pas avouer le vrai qui détonne, derrière le velours rouge de ses apparences. Et l'vrai, c'est qu'il en a marre, d'être seul.

Puis l'sédentaire l'a rattrapé, à force d'user l'âme en allumette craquée à tous ses renouveaux, et voilà qu'il a posé l'cul sur un bout de trottoir où il se sent pas mal, où il se sent à sa place, pour la première fois depuis l'Canada natal, à part, mais ça non plus il l'avoue pas, l'épisode Louisiane aux côtés Salvare. Sûrement que la présence du blond dans les parages, en secret empilé sur les autres, ajoute à ses envies d'rester. Et quand le terrain de jeu diminue, que les horizons s'limitent d'eux-mêmes, faut bien avouer qu'il devient difficile de renouveler les découvertes, de peindre à ses vides mille nouveaux visages, et de pas en laisser quelques-uns revenir, encore et encore, malgré les principes surannés auxquels il prétend s'accrocher aujourd'hui encore.

Et là-dessus, y'a Styx. Ca a commencé comme souvent, l'air de rien. Client lambda où il a laissé traîner les yeux, puis les doigts, les dents. Et ça aurait dû s'arrêter là, parce que c'est comme ça qu'ça fonctionne. Quelques étreintes acharnées, puis plus jamais. Pourtant, c'est resté, il est resté. A visiter la boutique, à pas chercher plus loin qu'sa présence, et ça lui a fait drôle, à Arlo, au début. De se souvenir de la saveur de l'amitié, même s'il appelle pas ça comme ça. Bien longtemps qu'il a plus connu ça, à s'faire connard pour repousser les autres. Mais c'est sympa, ça s'glisse entre les pensées butées, de passer l'temps comme ça. Alors ça lui arrache un sourire, de le voir débarquer dans la boutique à n'importe quelle heure, sans préavis, à s'gueuler sauveur et pas avoir tout à fait tort. Bras croisés sur la poitrine, il le regarde tenir la porte d'un sourcil haussé, amusé. S'en fout pas mal, Arlo, des clients mécontents. Tiens donc, t'es devin en plus du reste, maintenant ? qu'il lance alors que le blond vient s'poser près de lui. Faux reproche, et l'ton transpire, cache pas bien l'amusement dans sa voix.

Tu m'fais la cuisine maintenant, un peu plus et j'pourrais penser qu'tu m'veux dans ton pieu. Clin d'œil sur un sourire à dévoiler les crocs, une main qui vient presser contre le bout de fesse disponible depuis son côté du comptoir. Il fait le tour, finalement, et vient s'asseoir à côté de Styx, les pieds quittant le sol et battant tranquillement le vide, devant lui. Pas dégueu, la vie, ces temps-ci. Tu devrais savoir pourtant qu'sourire ça donne des rides. Remarque, si ton but c'est d'disparaître sous ta tignasse, c'est vrai qu'on s'en fout pas mal qu'tu ressembles à une couille fripée, en dessous. Et il regarde les cookies offerts, incrédule, moqueur. Dira pas merci, pas l'genre. Il en prend un, pourtant, fait mine de le détailler, l'air grave, avant de le tendre à Styx. Toi d'abord, que j'vérifie s'ils sont dégueulasses ou empoisonnés. Et quand il a croqué, il le fait à son tour. Depuis l'enfance qu'il en a pas bouffé, des cookies faits maison. Ma journée, huh? J'ai filé un onguent à une vieille, un truc magique parce qu'elle a mal au dos m'voyez. Le remède? Truc de supermarché mélangé à deux trois plantes pour l'odeur, un peu de colorant pour l'effet. Toujours un vaste festival de la connerie, ses journées, quand aucun vrai client ne vient troubler l'ennui, et qu'il doit passer ses heures à préparer des mixtures coupées à l'eau pour rentabiliser les profits, peu importe ce que c'est tant qu'y'a des couleurs, que les étiquettes sont belles, et qu'il affabule en en vendant les bienfaits. Ah, et un type, sa maison est "hantée" parce que les soirs où y'a d'l'orage, ben y'a du bruit. Clairement un con qui a pas compris que le vent ça fait du bruit. Donc j'lui ai vendu une séance de communication avec les esprits en direct live dans sa piaule. Puis, vu que les esprits étaient très en colère, une séance d'exorcisme, j'allais pas le laisser comme ça, le pauvre. Et quelques talismans de protection, bien sûr. La base. Il rit pour lui-même, Arlo, en bouffant son cookie, et en repensant à la gueule effarée du type à mesure qu'il inventait des conneries, qu'il prenait des airs habités pour vendre sa came. Sûrement que c'était pas pour ça que ses mères lui payaient des cours de théâtre, gamin. Pas de honte à avouer que les trois quarts du temps, oui, c'est de l'arnaque. Pas de sa faute si les gens sont cons. Plutôt lucratif, d'aider son prochain. Ca lui plaît pas mal, de s'faire des thunes sur la stupidité des autres. Coup d'épaule contre Styx, l'regard posé sur lui avant de se reprendre un cookie. Plutôt bons, en plus. Puis, la bouche pleine:

Pourquoi tu m'amènes à bouffer toi, par contre?

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Another one bites the dust.

Arlo & Styx.

◊ ◊ ◊


"Personne ne peux deviner sur quelle face la pièce va tomber, il faut la lancer pour le savoir."

"Divin pas devin, voyons. Ne fais pas ce genre d'erreur." Mine beaucoup trop ravie de sa propre bêtise, le principe de se satisfaire tout seul est largement rempli par ta connerie et ça te vas, sourire de toute les dents avant de te mettre de nouveau à rigoler un peu. Mine renfrogné du brun qui te rends toujours beaucoup trop hilaire, t'auras jamais finis de le taquiner de toutes les manières possibles sur sa tronche de grognon. Sa voix qui résonne de nouveau et ta tête qui se penche pour lui lancer un coup d'œil avant de lever les yeux au ciel, amusement non dissimulé avant de lui claquer le bout de la main qui viens de te pincer ton bout de fesses. "En tout cas, celui qui laisse toujours trainer ses mains qui quémande c'est bien toi. Alors Mahoney, t'as épuisé ton carnet d'adresse ou tu peux juste plus te passer de moi?" Visage bien plus malicieux alors que tu lui laisses une place à côté de toi, sa présence te surprends toujours autant, la puissance et la force qu'il dégage, aura étonnante qui te transperce souvent sans même qu'il en ai sûrement conscience, pourtant tu t'es pas laissé impressionné, non, tu t'es perdu dans les yeux dévastateur du brun bien trop de fois pour pouvoir le compter Mystique énergie dont tu ne te lasses pas, compagnon agréable dans n'importe quel moment.

"Ma tignasse est très utile tu sais, y à bien que toi pour t'en plaindre." Regard lubrique à peine quelques secondes avant de rire de nouveau très amusé et pourtant tu te contentes de lui balancer un coup de coude et de prendre un de tes cookies pour l'enfourner dans ta bouche, toi c'est sur que ça ne te ferais pas grand choses. "Tu te prends pour un roi, faut que t'ai un goûter avant, mon seigneur j'espère que ce seras à votre goût. Petit prince ouais." Tu lui rends la moitié de cookie que t'as mangé comme un gros sac parce que toi tu sais qu'ils sont bons alors tu vas te priver. Et lorsqu'il commence à manger et que t'esquisse un sourire, t'entreprends de rouler ton pétard, jamais bien longtemps sans ta cigarette magique à la bouche, tu fais ton petit bordel, corps qui recule un peu pour être en tailleur sur le comptoir, comme chez toi. Et tu l'écoutes te parler de ses clients de la journée, mine beaucoup trop hilare, Arlo le marchand de rêves, l'esprit futé et vicieux pour pouvoir vendre une paire de lunettes à un aveugle. "La base pour se faire du fric, faut bien bouffer hein. Puis eux, ils en dorment mieux la nuit, je valide, c'est du bon boulot ça.Digne de ta caverne aux merveilles." Joint calé entre tes lèvres que t'allume sans attendre alors que tu passes ta main dans tes cheveux pour les remettre une nouvelle fois en arrière alors que tu reprends. "D'ailleurs, faudrait que tu m'en trouves un de talisman pour me protéger et me vends pas tes merdes, quelque chose de sûr." Histoire d'être sur qu'aucun esprit ne pourrait venir te hanter et surtout pas celui de la femme qui s'est suicidé juste après être venu te voir. Peut être que son mari n'avait pas tord qu'elle était toujours la et au fond si tu y prenais trop le temps d'y penser ça te foutait froid dans le dos. "Lucratif d'aider son prochain. T'es con.. Fais toi le tatouer, ça te vas si bien."

Sourire entendu, vous étiez tout les deux des escrocs en vérité, sauf que lorsque tu utilisais ta phrase spéciale, certains maux disparaissaient vraiment chez des gens. Et tu doutais parfois de ta propre véracité, était ce un don ou peut être que t'avais rêvé, que tu t'étais surestimé? Le beau qui te sors de ta torpeur et longuement que tu prends une taffe sur ton pétard avant de lui rejeter la fumée dessus sans aucune retenue. "Y à besoin d'une raison? T'as vraiment besoin que quelqu'un s'occupe de ta vieille carne toi." Narquois dans les pupilles Styx, tu prends le même malin plaisir à chaque fois, Arlo à les crocs assez acérés pour pouvoir se défendre et sûrement même te descendre si il le veux, tu n'en doutes pas, sombres lueurs qui dansent parfois dans le bleu de ses yeux, chasseur plutôt que proie le Arlo. Fumée qui s'échappe de tes lèvres au fur et à mesure des secondes qui s'échappent, épaule contre la sienne alors que tu regardes autour de toi. "Si tu me faisais une séance à moi, tu crois que tu pourrais voir quoi? T'a déjà vu des trucs? J'suis assez curieux je t'avoue." Esprit toujours pleins de questions Styx, soif d'en savoir toujours plus, la cohorte qui t'as voulu comme ça, pourtant la naïveté de croire que peut être il reste quelque chose de ton ancienne vie prés de toi, ou peut être pas. Est ce que t'es seulement prêt à entre ouvrir le tiroir que t'as gardé si longtemps scellé? Même toi tu ne pourrais répondre à ça.


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Voit pas les morts depuis l'berceau, Arlo. Con d'en parler comme ça, dans des tournures toutes faites à grands coups "d'aussi loin que je me souvienne", alors que c'est faux. Il se souvient très bien de l'avant la mort, et de l'après. Mort qui n'aurait pas dû le toucher, qui aurait dû se cantonner à troubler ses propres terres, et qui pourtant avait créé un séisme si fort dans la vie du Mahoney, qu'il y était tombé tout entier. Il se souvient du jour où ils sont venus, les fantômes qui deviendraient les siens, ombres décharnées et grotesques imposées dans l'esprit d'un gosse qui n'avait jusque là rien connu de plus brutal que les réprimandes maternelles à ses égarements gamins. Charpie d'os et de sang, déchiquetés par des crocs dont il peine encore à saisir toute la mesure. Alors au travers de ses yeux d'enfant, quand les orbes curieuses, qui n'arboraient dans leurs ciels bleus que de l'innocence, se sont accrochées aux balafres, empalées sur les entailles, éventrées aux traces de dents laissées dans les chairs, il a regardé les yeux morts sans les reconnaître encore, et ils l'ont regardé en retour. Et quelque chose a rampé d'entre les paupières bouffies, et s'est glissé en lui, s'est mêlé à ses azurs comme un orage d'été enserrant soudain le ciel, a assombri autant le monde que l'âme.

Parce qu'entre les rages pas toujours justifiées, derrière les relents d'insouciance qui lui reviennent parfois d'une enfance qui avait été heureuse jusqu'à ne plus l'être, au-delà de la violence derrière laquelle il se protège, y'a l'âme flinguée de ceux qui en ont trop vu trop vite. Toutes les plaies de ces autres, de ces fantômes qu'il a aperçus au fil des ans, il les a gardées à l'intérieur, dans son propre musée des horreurs, qu'il revisite à loisir quand il ne reste plus que lui, et eux, et qu'aucun être ne fait barrière aux souvenirs. Et souvent, c'est le sexe, dans sa poésie, sa brutalité, son mouvement, ou encore la violence, dans sa pureté animale, sa folie aveugle, sa toute puissance, qui s'érigent en dômes, pour empêcher toutes les horreurs qui grouillent à l'intérieur de lui revenir, de l'attirer avec elles vers les profondeurs plus sombres de son vide intérieur. Mais avec Styx, le cul niché sur le comptoir, à ricaner à ses vannes, répondre que faut croire que j'm'en plains parce que c'est plus moi qui m'y accroche, sur un ton sincère de plaisanterie, pas dans des fausses vannes lubriques pour faire rougir, le tout avant d'raconter sa journée comme à un vieux pote de toujours, ça marche aussi bien qu'le cul et les coups, pour s'affranchir de la noirceur. Alors il se laisse faire, Arlo, raconte avec le sourire, laisse sa tension habituelle rouler sous ses épaules et s'apaiser, coin d'oeil à mater Styx qui roule son joint, habitude qu'il observe de loin sans y toucher. Trop accro au contrôle, Arlo, pour accepter de l'abandonner. Rappel trop vivace des années floues d'une adolescence passée sous le joug des médocs, des jours mêlés en mois mêlés en années perdues pour apaiser les angoisses de mères plus fermées qu'elles ne le pensaient. On pourra aller r'garder ça, tout à l'heure, j'ai rentré une fournée de talismans et d'amulettes pas dégueu, y'a de ça quelques temps. Tu veux te protéger de quelque chose en particulier ? Passe en revue ce qui lui reste, ce qu'il pourrait lui refiler pour de vrai, et quelle connerie il pourrait tenter de lui faire avaler d'abord, malgré les chances minimes de succès. Versé dans l'occulte, Styx, avec des liens forts avec ce monde-là. Pas tout à fait celui des morts, mais tout cet autre monde auquel le commun des mortels n'a pas accès. Connaît pas tout à fait les sources de ses savoirs, Arlo. A bien essayé de mener l'enquête, en curieux de toujours. Gamin divin à la portée mystérieuse, ricane gentiment de l'escroquerie commune, vendeurs de boniments à rassurer les badauds, émoustiller les curieux. Tu m'trouves le matos, j't'encre ça sur le front, ça t'va pas mal aussi comme slogan. Déconne qu'à peine, l'Arlo qui s'est inventé tatoueur par le passé, à qui il arrive que ça manque, comme le font parfois, rarement, certains fœtus de ses existences avortées.

Me dis pas qu'c'est parce que t'es tombé amoureux de ma belle gueule, t'aurais l'air con. Réplique sourire aux babines, la vieille carne qui s'adoucit un peu sans s'en rendre compte dans le confort d'un rapport sain. Bras nonchalant passé en retour autour de l'épaule du blond, à bouffer les cookies en se demandant s'il avait mangé le midi, pour avoir aussi faim. Rappelé à l'ici et au maintenant par la voix de Styx, c'est surpris et curieux qu'il tourne la tête vers lui, sourcils froncés. Il le sonde, quelques instants. J'ai déjà vu le loup, si c'est ça la question. Pousse son épaule contre la sienne dans un rire, avant de le lâcher et de regarder autour d'eux. Y'a bien les siens, de fantômes, qui vacillent souvent entre le tangible et la sensation, mais qui semblent s'épanouir dans la boutique, à attendre désespérément que le frangin revienne pousser la porte. Ils sont donc là, aujourd'hui, désintéressés des deux hommes, dans un état qu'il imagine souvent végétatif, vide, quand rien ne vient les stimuler. Parfois, il n'est pas certain de ce qui les a sortis de leur transe, de ce qui provoque leurs rages, leurs malheurs. Il les observe, un instant. Mais oui, j'ai déjà vu des trucs. Plus facile, à n'en pas douter, quand les croyances même ne sont pas remises en cause, que convaincre ne s'érige pas en première étape contre laquelle il a depuis longtemps cessé de s'acharner. Ca dépend des moments, de tes humeurs. Parfois, je vois quelqu'un. Il s'arrête, jauge les réactions, avant de reculer sur le comptoir pour s'assoir face à Styx, une jambe repliée devant lui et l'autre toujours dans le vide, et de scruter autour du blond avec une intensité vaguement exagérée, reprendre une bouchée de cookie. Y'a personne, là. Pas visible, du moins, mais je le sens. L'est toujours là, façon. Parle la bouche pleine, pas foncièrement par irrespect, mais sûrement parce qu'il l'a quand même trop donné, ce discours. Qu'il a perdu de son intensité au fil des gens auxquels les morts s'accrochent. Puis qu'il est décidément bien, là, et que ça fait longtemps que les esprits, surtout ceux comme celui accroché à Styx, ne lui font plus aucun effet. Après, si t'es curieux, on peut faire une séance. Pour appeler çui-là si t'y es prêt. Ou un autre. On peut essayer d'emmerder celui qui traîne dans le coin. Super soupe au lait, celui d'ici, il risque de pas être trop d'accord. Ca peut être drôle.

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Arlo & Styx.

◊ ◊ ◊


"Je me souviens du soleil et du ciel et du vent qui appelaient mon nom."

"Amoureux? Moi, me fais pas rire s'il te plait." Tu lèves les yeux au ciel amusé avant de t'imaginer amoureux de quelqu'un, ta tête qui se secoue pour chasser ses pensées, t'es déjà amoureux de tes proches chacun d'une manière différente, d'une sorte d'amour bien particulier et pourtant tous unique. Mais l'amour du commun des mortels, celui qui chérit une seule relation et reste cantonné à une seule personne, c'est vraiment un concept qui t'échappe, t'as été éduqué de manière bien différente, les corps et les âmes ne s'appartiennent pas ou seulement pour un temps, pour un contrat renouvelable si seulement les deux parties le souhaitent, c'est comme cela que ça se passait dans ton bayou et toi t'as gardé ça dans la tête. Peut être que ça changeras, quand ton âme s'accrocheras vraiment à une semblable mais ce n'est pas au gout du jour, absolument pas prêt à te laisser aller de la sorte avec qui que ce soit.

Le brun se mets à t'expliquer, si il voit quelque chose, rire qui se mêle au sien et amusement général en parlant du loup. Nuit fauve partagé quelques fois avec Arlo et toujours cet attachement dans un coin de ton regard envers la crinière brune, t'as une affection particulière pour Arlo malgré qu'il soit tendu et nerveux, il a ce truc la ou il peut t'apaiser ou te mettre hors de toi en un rien de temps. Mais pour aujourd'hui l'ambiance semble être plutôt décontracté et il est bon de profiter de ce genre de moment, tu le regarde quelque peu surpris, quelqu'un prêt de toi, t'as directement la lumière de ton espoir qui se rallume, peut être quelqu'un de ta famille déchue ou peut être quelqu'un d'autre, t'as prié tant de divinités, tant d'anges au cours de ta vie, tu ne sais pas qui pourrait être dans les parages. Regard intrigué alors que sans attendre tu te place face lui en tailleurs, tirant longuement sur ta cigarette magique. "Qui? Tu sais qui c'est ?" Avant de te reprendre, te redressant un peu. "Ca marche comment, ils viennent à toi? Tu les invoques? T'as besoin d'un rituel spécial?" Cercle de protection ou grigri habituel, une question ou une pensée bien encrée en tête, des tas de questions viennent t'envahir. "Je veux savoir qui est le fou qui voudrait se tenir à mes côtés, sauf si ça te fais chier bien sur." Regard entendu alors que lui piques un morceau de cookie dans la main et te le fourre directement dans la bouche. alors que tu fronces un peu les sourcils te souvenant de sa question quelques instants plus tôt. "Je veux me protéger d'un esprit qui pourrait trainer dans les parages mais j'ai aucune certitude. Je viens d'apprendre qu'une femme à qui j'ai fais une séance y à des années, elle s'est suicidé le lendemain, je savais pas. Et j'ai eu son mari sur le dos. Le genre, pas commode si tu vois ce que je veux dire. Et si elle est encore la, je veux rien avoir affaire avec elle, je veux juste oublier."

Mauvais souvenirs qui s'accrochent à ta caboche, t'en as parlé à personne, sûrement parce que t'as pas encore avalé, accepté tout ce qui s'est passé. Visage qui se ferme l'espace d'un instant alors que tes prunelles reviennent s'accrocher à celle incandescente de l'ami et tu restes silencieux quelques secondes. "Genre, tu sais quand je parle, je sais pas des fois, les gens écoutent. Je sais pas vraiment comment l'expliquer. Mais je sais juste que ça marche bien." Tu parles avec tes mains, tu voudrais expliquer et puis un sourire malicieux se place d'un coup sur ton visage, éclat d'amusement à venir alors que tu murmures. "Je pressens que tu vas te mettre debout sur ton comptoir et me faire ta meilleure danse." La phrase qui commence toujours de la même manière, ta formule à toi pour que cela fonctionne et quand tu l'utilises ça ne rate jamais, ou presque. Sourire entendu alors que les paroles de l'enfant divin diffuse jusqu'à Arlo alors que tu l'observes sans cacher ton hilarité. "Une phrase vaut mille mots non?" Et tu te recules assez sur le comptoir pour lui laisser de la place, ton éclat de rire qui résonne dans la boutique.


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