Curiosity killed the cat. (jaimini)

« Il va falloir faire quelque chose pour cette histoire de rongeur. » Alors qu’elle quitte la pièce pour retrouver sa place avec les autres officiers ton regard se pose sur le dossier en question. Des rats en masse dans la ville, ce n’est pas la première plainte et sûrement que d’autres devraient bientôt arriver jusqu’à tes oreilles. Il manquait plus que ça, tu n’as pas assez de soucis avec les humains qu’il faut que les animaux commencent à s’y mettre aussi. Tu passes une main sur la feuille comme si elle pouvait te souffler les réponses, ce n’est pas donné de trouver l’origine d’une invasion pareille et encore moins d’utiliser les bons produits sans mettre la population en danger. Pas le temps de se pencher davantage sur la question, le suivant rendez-vous arrive déjà et même s’il est simple de se demander ce qui est le plus sympa entre le terrain et le bureau, la réponse est toute trouvée pour toi. Tu n’aimes pas la paperasse, mais tu n’as malheureusement pas le choix est doit une fois par semaine passer la journée au commissariat pour t’en occuper. Revoir les effectifs, le budget et t’occuper de ce qui ne demande pas une arme et une force décuplé de Wendigo. Ce n’est pas ce que tu préfères et pourtant c’est aussi ce genre de pratique qui fait de ce métier l’un des meilleurs qui soit, du moins à tes yeux. Le crime ne prendra jamais de pause et ne fermera jamais les yeux, alors tu dois agir au moins de la même manière pour avoir la chance de lui tenir tête, même un minimum.

« Lieutenant Crowley. Je vous en prie, asseyez-vous. » C’est important de prendre quelques minutes pour parler aux nouvelles recrues, voir comment elles arrivent à se mêler à l’équipe. Savoir si tout se passe bien, tu es d’avis qu’il faut avoir les meilleurs éléments possibles pour avoir une chance de relever le niveau à Exeter et ne changera pas ta vision de la situation. Ne rien faire n’est pas une solution, ça n’en sera jamais une. « Alors, tout se passe bien ? » Ce n’est jamais facile d’être nouveau après une mutation et de s’intégrer quand tout le monde se connait très bien et le plus souvent depuis l’enfance. Jaimini Crowley est pourtant un très bon élément, nouvelle mais efficace et c’est le type de profil que tu aimes pour siéger à la EPD. Une loyauté à toute épreuve et un sens de la justice qui inspire le respect, le courage de faire régner l’ordre et de réussir à accomplir son devoir en toute situation. Les retours concernant cette jeune femme sont plus que satisfaisants. « Je me disais que vous pourriez avoir envie d’un équipier et pourquoi pas d’avoir votre propre bureau. Vous êtes de la maison, maintenant. » Une phrase toute faite, mais pleine de sens alors qu’il est important de lui faire comprendre qu’elle n’est pas seul et qu’elle peut compter sur toi pour l’épauler en cas de besoin. C’est ici chez elle et elle ne doit pas en douter une seule seconde, c’est très important. Tu prends même le temps de lui sourire, ce qui n’est pas commun chez toi quand tu portes l’étoile et l’uniforme, il faut croire que tout est possible.

Tu voulais aussi aller sur un sujet plus sensible, tu sais comment peut se passer les premiers jours dans la police, tu as été à cette place et entendre les collègues rigoler de tout et de rien est une chose courante. Aujourd’hui, plus personne n’ose parler quand tu passes dans le couloir, mais une part de toi se doute fortement que le respect n’est pas établi totalement dans cet établissement. Ton regard se pose sur elle une nouvelle fois, belle jeune femme qui doit sûrement supporter les remarques sexistes de l’équipe. Poser la question est de ton devoir, mais le faire avec des pincettes n’est pas dans tes habitudes, pourtant tu vas le faire pour cette fois. « Si vous avez besoin, n'hésitez pas. » Le message qui ne passe pas comme tu voudrais, la question qui vient comme une perche tendue qui vient proposer ton aide. On ne sait jamais, même si grâce à ce don si particulier tu pourras rapidement te rendre compte de la vérité dans ses réponses. C’est quand même utile d’être un détecteur de mensonges vivant, comme personne ne le sait, tu es de loin celui qui pourrait connaître les moindres secrets présents entre ces murs. Pour le meilleur comme pour le pire.

~ asta & jaimini

Ces derniers temps, l'uniforme de police la collait comme une seconde peau. Si par le passé cette sorte de second épiderme pouvait la ravir, aujourd'hui il en était tout autre. Pas qu'elle ne se plaisait plus dans son métier, mais elle ne s'expliquait pas vraiment toutes les raisons de ce malaise. Les affaires lui prenaient un temps supplémentaire important. Le positif était néanmoins qu'elle ne voyait plus passer la plupart de ses journées. Il y avait certes bien des énergumènes au poste qu'elle se retenait cœur et âme d'envoyer bouler dans une autre galaxie, mais il y avait bien autre chose, qu'elle ne trouvait toujours pas. La matinée passa lentement, trop lentement. Triturant cruellement ses méninges pour l'une des affaires qu'elle traitait, Jaimini espérait que ces réflexions soient assez chronophages pour pousser un peu plus fort les aiguilles sur la pendule. Les allées et venues avaient fini de la déconcentrer dans ses tâches habituelles, elle s'était faite au bruit de l'open space, bien que certains agents lui hérissaient encore le duvet de la nuque par leurs dispersement en bavardages superflus. Rigide ? Si elle ne l'était pas, elle le paraîtrait fort bien. Il était vrai qu'elle-même, en cette matinée fraîche, peinant à se concentrer en connaissance de cause de son rendez-vous avec le sheriff de l'EPD. Pas qu'elle redoutait la supériorité hiérarchique ; elle avait juste quelques peu hâte de s'échapper à la masse grouillante des policiers dissipés. Pour une fois, elle en viendrait presque à regretter la présence de Nox ou ses discussions bancales avec Olympia. Soupir caressa le dossier qu'elle finit par refermer en voyant l'heure approcher. Sortez-moi de là.

La trentenaire hésita un instant entre l'envie d'aller délester la pression au moyen d'une cigarette au soulagement illusoire ou juste attendre les quelques minutes qui la séparaient de son échange. Dans une petite folie de l'esprit, elle décida d'attendre, faisant quelques pas dans l'EPD, se cherchant un verre d'eau. Bon moyen de passer l'envie de fumer ; elle avait du lire ça dans un article quelque part, elle se ne souvenait plus. Enfin dans tous les cas, quelques minutes plus tard, après avoir frappé poliment à la porte de son bureau, la jeune femme entra dans le bureau du sheriff, prenant place après avoir refermé la porte. « Bonjour, sheriff. Merci. » le remercia-t-elle avant de s'installer sur la chaise en face de son bureau, "Blackwell" inscrit sur la plaque qui ornait la surface. Une fois salués et banalisés, la véritable raison de cette convocation pouvait débuter. « Je me fais encore à ma nouvelle équipe, mais globalement, je vais bien. Et vous ? » envoya-t-elle par politesse, mais également par habitude d'entretenir un lien un peu moins formel avec son ancien supérieur. À vrai dire, de la juridiction d'où elle venait, tout le monde travaillait ensemble depuis de nombreuses années. Contexte qu'elle supposa être le même ici, hors elle n'avait pas pour habitude d'être la nouvelle curiosité du coin. D'autant plus ironique quand on sait qu'elle était née et avait vécu son enfance ici, à Exeter. Vous êtes à la maison, maintenant. Cela lui arracha un léger sourire. Elle aimerait pouvoir se sentir pleinement comme tel, car dans d'autres circonstances, peut-être qu'elle aurait débuté sa carrière dans la justice ici-même. Peut-être qu'elle n'aurait pas eu autant de difficultés à s'intégrer, qu'elle n'aurait pas eu l'impression de croiser un fantôme à chaque fois qu'elle voyait le regard fuyant d'Olympia. Mais tout cela n'étaient qu'une ribambelle de détails qui relevaient du personnel, et Jay savait qu'elle n'était pas là pour ça. Du moins, pas en premier lieu. « Si je peux me permettre. » commença-t-elle. « J'ai été en binôme avec le lieutenant Griffin lors de mes premiers balbutiements ici. Si nos avis divergent sur bien des points, je pense que nous avons formé un duo efficace. » À vrai dire, elle ne se voyait pas vraiment en binôme avec un des autres agents qu'elle avait pu rencontrer ici, et si Olympia n'était pas hors jeu pour l'instant, sûrement sa proposition se serait portée sur elle. Certes, ce serait assurément le binôme le plus improbable de tout Exeter, et si cela la faisait soupirer intérieurement, elle se dit que de toute façon, il s'agissait de choisir entre la peste et le choléra. Quitte à plonger, autant sauter par soi-même. « Je suis reconnaissante de votre proposition, sheriff, et l'accepte volontiers. » Au moins obtiendra-t-elle la paix et un peu de retrait face aux remarques qu'elle essuyait parfois, même si elles ne la visaient pas toujours directement. Sûrement que sa proximité physique avec certaines personnes leur a fait se sentir en droit de se permettre la familiarité.

Son sourire demeura communicatif. Jaimini n'était pas toujours qu'un faciès dépourvu d'enthousiasme. Elle-même préférait la réalité du terrain. « Il n'empêche que si vous avez d'autres propositions quant à un équipier, j'y suis toute aussi ouverte. » Pas l'envie d'imposer son jugement pour autant, se dédouanant d'une certaine façon de la suite des opérations. Peu importait le cas de figure, son supérieur était assurément mieux placé qu'elle pour connaître les aptitudes d'autrui. Elle apportait peu de détails quant à son ressenti personnels, estimant ces frasques comme superflues. Après tout, elle ne se trouvait pas dans le bureau d'un psychologue, et avait plus ou moins une idée de ce que signifiait être le responsable d'une institution de droits publics. « Je suis néanmoins quelques peu troublée, sheriff. Je me savais appelée ici en renforts. Néanmoins je ne m'attendais pas à ce que l'activité criminelle d'Exeter soit aussi... importante ? » Étrange, aussi. Si elle avait pu enquêter sur de nombreuses scènes de crimes, jamais elle n'avait été confrontée à autant d'affaires en si peu de temps. « N'y voyez aucun jugement, il s'agit surtout d'un constat. Peut-être même que ces affaires sont la raison de ma venue ici ? Ou leur nombre est-il globalement aussi élevé ? » Son interrogation n'en était qu'à moitié une. Elle se sentait toujours troublée par les stigmates de violence que portait l'un des corps qu'elle avait examiné, accompagnée de Griffin. Maintenant qu'elle avait l'occasion d'en discuter avec le sheriff, mais surtout avec quelqu'un ayant visiblement la tête plus froide que Nox, elle espérait pouvoir éclaircir ses pensées.

@Asta Blackwell

« Je me fais encore à ma nouvelle équipe, mais globalement, je vais bien. Et vous ? » Tu acquisses légèrement dans le vide en observant le dossier un peu plus sur ton bureau pendant qu’elle prend place devant toi. « Je vais bien, merci. » Mensonge qui ne pourra se voir dans les yeux de la jeune femme, tant elle ne te connait pas assez pour savoir que ta vie est un calvaire surtout en ce moment. Dire que tu vas bien est devenu comme une réponse simple, facile à prononcer et qui évite une multitude de questions par la suite. C’est ce qui est bien quand on se trouve dans le bureau du patron, personne ne pose jamais de questions que tu ne voudrais pas entendre, sûrement par respect et ça te convient très bien comme ça. L’essentiel, c’est qu’elle s’intègre mieux que tu ne pourrais le penser et c’est une très bonne chose tant pour elle que pour l’image du commissariat qui n’arrête pas de se dégrader de semaines en semaines. Ce n’est pas de tout repos de gérer ce genre d’établissement, avant de faire la loi et de faire régner l’ordre il faudrait regarder ce qu’il se passe au sein même des forces de l’ordre. On pourrait y faire de magnifiques découvertes sur les vices de l’humanité et sur ce qu’elle est capable de faire. « Si je peux me permettre. » Tu lèves un sourcil et légèrement un œil dans sa direction comme pour quitter le dossier interpelé par ce qu’elle veut dire. Elle est pleine de politesse et fait très bien son boulot, c’est un bonheur d’avoir un élément de ce calibre dans ton équipe. Il faudrait qu’on t’envoie des agents de ce genre un peu plus souvent, ça évitera de faire des arrêts au bar entre deux interrogatoires tous les jours, toi compris. C’est si simple de céder à la tentation. Mais malheureusement, ce qui arrive ne peut pas avoir l’effet demander et tu lui offres un premier sourire. « Il se trouve que le lieutenant Griffin possède déjà un équipier. » Toi. Vous n’êtes toujours pas en accord et sur la même longueur d’onde, mais ce duo fonctionne depuis déjà presque deux ans à la perfection. Le méchant et le gentil flic, qui pourrait penser que ça allait fonctionner le plus souvent et pourtant, c’est le cas.

Peu de personnes sont capables de faire une équipe solide et beaucoup sont déjà pris de part l’ancienneté. Il faudrait quelqu’un qui bosse ici depuis un moment et qui n’a pas peur de former un nouveau plus en détails. Il serait sûrement temps de la remettre sur le terrain, loin des soucis depuis trop longtemps. « Je peux parler au lieutenant Nyström » Rétrogradé pour violence et brutalité, elle pourrait se voir donner une seconde chance par tes soins, tout le monde à le droit d’en demander une, mais il faudra convoquer Olympia pour ça et en parler plus calmement avec toi. Elle n’est peut-être pas prête et tu pourrais le comprendre parfaitement. « Je vous tiens au courant dès que possible, concernant votre futur partenaire. » Tu acquisses une nouvelle fois sans perdre ton sourire, une bonne chose de faite, il faut maintenant passer à la suite. Content qu’elle accepte. Tu ouvres un tiroir à ta droite et attrape un petit carnet sombre pour l’ouvrir directement à la page indiquée à la recherche d’une salle de libre, pas trop loin des embrouilles. On commence à savoir ici, ce qu’il ne faut pas faire pour être dans le viseur des lourds.

« C23 au deuxième étage, votre bureau se trouvera à gauche juste après l’ascenseur. Vous allez trouver ? » Tu n’es pas toujours très précis dans tes explications et depuis quelques semaines vient de prendre cette habitude de répéter et de demander si tout est bien compris. Tu ne voudrais pas qu’elle tourne en rond pendant des heures simplement parce qu’il manque un détail essentiel dans ton explication aussi vague soit-elle. « C’est juste après la fontaine à eau. » Pas certains que ça aide, mais c’est toujours ça en plus pour espérer pouvoir se situer dans ce labyrinthe qu’est le commissariat d’Exeter. « Néanmoins je ne m'attendais pas à ce que l'activité criminelle d'Exeter soit aussi... importante ? » Tu poses le carnet dans le même tiroir et relève les iris en direction de la jeune femme pour te plonger dans ses yeux affichant toujours ce même rictus, voilà quelqu’un d’intéressant et qui se pose les bonnes questions. « Exeter est une petite ville, mais c’est vrai qu’elle possède sa part de secrets. Vous devez être très vigilante et si vous avez le moindre problème, il faut absolument demander de l’aide. Plus dans cette ville, que dans n’importe quelle autre. » Tu ne veux pas lui faire peur, tu ne veux juste pas qu’il lui arrive quelque chose, et ce n’est pas comme si tu pouvais parler librement de créatures ou de dons. Si elle savait qu’un Wendigo se trouve en ce moment-même devant elle, sûrement qu’elle prendrait ses jambes à son coup. Il ne faut faire confiance à personne, même pas à ses collègues. Certains seraient prêts à poignarder n’importe qui dans le dos, pour un peu de plaisir. Elle pose pas mal de questions, mais c’est une bonne chose alors que tu ne peux en entendre qu’un certains nombres, tu t’avances doucement et pose une main pleine d’assurance sur la table. « Vous savez Mlle Crowley, cette ville est vivante. Et le meilleur moyen de rester en vie, c’est de ne faire confiance à personne. » Tu penches la tête légèrement, c’est normal quand on arrive en ville et qu’on vient de commencer de vouloir des réponses en se trouvant devant toutes ces questions. Mais il faut faire preuve de patience, au risque de se faire dévorer sans même s’en rendre compte. « Continuez à faire de l’excellent boulot et un jour je répondrai à toutes vos questions. » Absolument toutes.

La jeune femme n’est pas un problème et accepte presque toute demande, comme si elle pouvait donner une confiance aveugle à son supérieur ce qui est très important. Tu aimes ce genre de profil, pour former les meilleurs il faut avoir la possibilité de mettre sa vie dans les mains d’une autre personne. C’est dans ces situations qu’on peut créer les meilleures équipes et faire du bon boulot, c’est ton objectif et pour le moment Jaimini est complétement dans le programme à venir. Il faudra demander à Nox d’être sympa avec elle, il n’est pas toujours très sympa avec les nouvelles recrues. Tu essaies de trouver qui pourrait être le partenaire le plus expérimenté pour la jeune femme et pense vraiment à diriger ta décision du côté d’Olympia. Elle va retourner sur le terrain dans pas longtemps et c’est sûrement le choix le plus adéquat, même si de toute évidence elle n’a plus grand-chose à apprendre sur le métier. Beaucoup de patience, c’est surtout le plus important dans la profession. Tu tournes les pages en écoutant ce qu’elle veut dire, c’est bien qu’elle puisse ouvertement communiquer, certains sont terrifiés à l’idée de passer dans ce bureau et tu ne comprends vraiment pas pourquoi. « Le dossier Trahivut. » Tu n’as eu le temps de le lire encore, attendant le rapport alors que le regard se lève doucement dans sa direction. Tu ne sais pas tout le temps quel agent est sur quel dossier, mais c’est une grosse enquête alors pourquoi elle s’en occupe toute seule. « Vous avez besoin d’aide pour ce dossier ? » Une simple demande, certaines choses ne peuvent se faire en solo et tu comprends parfaitement qu’elle puisse avoir besoin d’un peu d’aide. Tu as toi-même beaucoup sollicité les supérieurs pendant les premières années de service à la police d’Exeter, rien de dramatique.

Elle semble contente d’avoir son propre bureau et tu peux comprendre, c’est compliqué d’avoir un peu de calme avec tous les agents qui le plus souvent ne sont pas sur leurs dossiers. Tu tournes et fait ce qu’il faut pour que la situation s’arrange, mais c’est impossible d’être de partout à la fois et il faut bien accepter que rien ne peut être parfait. Même au sein de la police. « Qu’est-ce que vous entendez par « ne faire confiance à personne » ? » Tu fermes le dossier et redresse le buste au fond de ton siège pour planter ton regard dans celui de la jeune femme essayant de trouver au mieux tes mots pour ne pas lui faire peur. La frayeur est une monnaie courante à Exeter, quelqu’un qui vient d’arriver pourrait se retrouver rapidement mal à l’aise et dans une souffrance qu’il ne pourrait expliquer. Quoi de plus normal. « Cette ville est plus dangereuse qu’une autre, il faut être deux fois plus vigilant. » Même trois fois. Ce que tu essaies de lui dire, c’est qu’ici vous avez plus souvent des histoires de meurtres que dans les grandes villes. Quelque chose qui n’arrive qu’une fois dans l’année à tout casser ailleurs se produit presque toutes les semaines dans cette petite ville. Elle n’est pas comme les autres, elle est comme vivante. Il faut apprendre à faire avec.

Un guide l’aventurier Exeterien ? Tu souris à cette réflexion, n’a pas tellement le droit de rire à gorge déployé même si tu aimerais bien te le permettre pour le coup. Pas mal du tout. Tu peux entendre dans sa voix qu’elle n’est pas très rassurée et prend quand même le temps de prendre une inspiration, avant de lui expliquer avec calme et assurance. « Ne partez jamais à la poursuite de quelqu’un sans votre équipier et ne parlez pas de votre domicile, à personne. Même pas à nous. Restez toujours avec quelqu’un de confiance et tout se passera bien, si vous avez besoin de quoi que se soit mon bureau sera toujours ouvert. » Tu dis la vérité et même si tu ne peux pas assurer sa protection tout le temps, elle peut quand même compter sur toi. Tu es là autant pour les citoyens de cette ville que pour ses policiers et à n’importe quel moment de la journée et de la nuit. Tu veux qu’on puisse avoir confiance en toi, qu’on soit soulagé de te voir arriver. Elle veut simplement rester vivante et tu penches le visage en écoutant qu’elle termine, c’est le genre de femme forte qui devrait pouvoir survivre dans cette ville. « Ce travail est dangereux, vous saviez tout ça en rentrant dans la police. » Ce n’est pas dit sur un mauvais ton, simplement pour lui rappeler que vous êtes les premiers à prendre une balle quand il faut. Et que beaucoup de flics doivent mourir tous les jours pour assurer la sécurité du peuple, c’est ainsi. Tu prends le temps de te lever de ta chaise une idée qui arrive pour changer les idées de la jeune femme et essayer de lui enlever un minimum de stress. « Venez, on va marcher un peu. » Tu pourrais lui montrer son bureau pour qu’elle ne soit pas obligée de la chercher elle-même, c’est important qu’une jeune recrue puisse se sentir bien au sien même de sa nouvelle équipe. C’est même primordial.