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 let me happen to you; boaz.

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Dita Bianchi
- végéta vraiment rien -
Dita Bianchi
- végéta vraiment rien -
damné(e) le : o04/06/2023
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let me happen to you; boaz.
Sam 23 Sep - 16:50

-- let me happen to you ft. @boaz emerson
    L'adage disait que la solution la plus simple était souvent la meilleure ; mais dans le cas de Dita, rien n'était facile depuis que les dernières informations étaient tombées – depuis le départ de Paisley. La jeune femme n'avait pu s'entretenir auprès de personne – ou presque – de sa communauté, ses idées n'étant pas en adéquation avec la doxe du groupuscule. Meera lui manquait plus qu'elle ne l'avait imaginé, créait un vide immense dans son quotidien. Elle aurait aimé lui parler de ses intentions, lui dire ce qu'elle comptait faire dans un établissement aussi peu recommandable que le Tartarus ; mais elle ne comptait pas revenir sur sa décision de mettre de la distance entre elles, devrait donc se contenter de sa propre compagnie. Personne n'avait été là pour lui dire combien il s'agissait d'une idée fumeuse, à la frontière de l'inconscience. De toute manière, elle n'aurait pas écouté la voix de la raison, pas alors que le besoin de justice était si pressant. L'esprit entier de la nouvelle matriarche était sollicité, tout son être répondait à l'appel pour indiquer qu'elle ne ferait en aucun cas machine arrière.

    Le plan était simple, parce qu'inexistant. Les certitudes qu'elle avait en ce qui concernait l'homicide qui avait endeuillé tout le culte étaient assez obsédantes pour que Dita ne puisse fermer l'œil depuis des semaines déjà. Elle avait amassé les informations importantes et s'était juré de ne pas arrêter ses recherches avant d'avoir un nom et un visage. Paisley l'avait sauvée d'une mort certaine, l'avait accueillie dans sa vie avec toute la bonté du monde, sans jamais rien demander en retour. La jeune femme avait beau ne pas pouvoir lui rendre sa vie, elle pouvait venger sa mort. Les références et allusions à l'Eglise de minuit étaient toujours plus nombreuses, rien de ce qu'elle avait entendu ne pouvait être des coïncidences. Il existait des preuves de leur culpabilité, des éléments dont elle n'avait pas accès mais dont elle croyait dur comme fer. Les individus assez courageux pour donner des vérités concernant ce clan n'étaient pas légion, chacun redoutant des représailles de la part de ceux qui effrayaient une bonne partie de la communauté d'Exeter. Dita ne pouvait compter que sur elle-même pour en savoir plus, s'infiltrer le plus discrètement possible dans un des établissements réputés pour accueillir des membres de ce clan meurtrier.

    De nombreux alliés lui avaient conseillée de ne pas s'attarder dans certains domaines du Tartarus, de ne pas chercher queurelle à la patronne des lieux, Valentina Cuervos. Dita était tenace, mais pas suicidaire. Elle s'était jurée, en prenan la route, de ne pas s'approcher de cette femme et se contenter d'essayer de passer en douce. Les employés étaient nombreux, peut-être ne se connaîtraient-ils pas tous ? Elle pouvait aisément passer pour une danseuse – ou autre – en jouant le bluff. Paisley lui aurait dit combien l'idée était mauvaise si elle avait été en vie, lui aurait signifié que la vie n'était pas aussi facile que les films qu'elle dévorait étant petite.
    La mise en garde de sa mère adoptive aurait été utile, aurait évité à Dita de se rendre dans des quartiers qui ne lui étaient pas autorisés. Elle connaissait la réputation des adeptes du culte rival, ainsi que les rumeurs concernant l'étage supérieur du club ; mais la soif de vengeance était trop importante pour dissuader la jardinière de rester sagement à ruminer chez elle. Ce manque de jugement pouvait venir de sa grande jeunesse, du monde placé entre ses mains à un âge bien trop précoce. L'impulsivité juvénile avait pris le pas sur tous les principes qui forçaient Dita, jusqu'ici, à ne pas se lancer dans une attaque perdue d'avance. Elle ne savait pas ce qu'elle trouverait sur place, n'avait aucune idée de ce qui attendait les intrus dans ce lieu un minimum sécurisé. Elle n'avait pas de plan, mais comptait sur son esprit analytique pour se débrouiller le moment venu.

    Elle n'avait pas passé beaucoup de temps dans la salle principale, tout juste le temps de demander une boisson gazeuse au barman. Il était rare qu'elle se retrouve dans ce genre d'endroit, plus souvent amenée à savourer une boisson chaude au Cherry Blossom. Son entourage était à l'origine de cette habitude ; qui aurait bien pu la conduire dans cet endroit ? Elle qui, plus encore que ses disciples, devait représenter une forme de pureté, ne pouvait se perdre dans une telle débauche. La belle n'avait pas pris la peine de s'installer à une table, pas même sur un des tabourets longeant le comptoir. Elle avait une mission à remplir, le plus rapidement possible pour ne pas trop attirer l'attention sur elle. Elle n'était matriarche que depuis quelques mois, mais son visage était connu par certains. S'il venait à se produire un impair, elle ne voulait pas être associée à ce club, personne ne devait parler d'elle. Elle aurait pris une potion de polymorphie si elle avait pris le temps d'y réfléchir. Un sourcil arqué, elle grinça des dents en se mortifiant de ne pas avoir pensé à cette option. Elle aurait pu prendre l'apparence d'un employé, n'importe lequel.

    La réalisation de son erreur lui donna envie de repartir pour revenir mieux préparée, une potion magique en main et ses atouts en évidence. Finalement, elle but sa boisson d'une traite pour se donner du courage, comme si le liquide pouvait avoir ce pouvoir sans même contenir la moindre goutte d'alcool. Il était là le pouvoir de Dita, dans l'illusion, et cette capacité à faire fi de tout. La fleur au fusil, elle s'approcha de l'homme en face de l'escalier qui tenait près de lui un registre servant, elle l'imaginait, à inscrire les clients grimpants à l'étage. Minaudant, elle réclama le passage en prétendant être déjà attendue par un régulier. Le regard que l'homme porta sur elle eut pour effet de la renfrogner ; le jugement qui émanait de lui ne lui convenait pas. La jeune femme sentait que l'homme hésitait à cause de la tenue de la jeune femme, rien qui ne soit porté par les autres filles travaillant dans cet endroit. Elle finit par lever les yeux au ciel et prétendre une urgence en prenant la fuite, de peur qu'il n'alerte la sécurité. Il serait peu productif de se faire mettre à la porte avant même d'avoir atteint les bureaux.

    Elle finit par changer de tactique en se mettant au bras d'une jolie fleur, la montée des marches était accordée à tous ceux s'accrochant à une de ces belles plantes. Elle la remercia une fois en haut et s'excusa d'une urgence à régler très rapidement pour abandonner la demoiselle dans la chambre. Je dois me repoudrer le nez. C'était bien ce que les personnes normales disaient dans ces conditions, non ? Elle envoya un baiser à la travailleuse du sexe avant de refermer la porte derrière elle, un sourire resplendissant aux lèvres. Elle n'avait plus qu'à monter les étages restant. Elle prit la direction de l'ascenseur et s'arrêta devant pour appuyer sur le bouton.

    Rien ne se produisit.

    La curiosité lui fit plier le dos afin d'observer ce qu'elle avait pris pour un interrupteur ; il ne s'agissait que d'un capteur servant à accueillir un badge. Les lieux étaient bien mieux gardés qu'elle ne le pensait, n'avait aucune idée de la marche à suivre pour se procurer un laisser-passer. Elle devait trouver un employé, lui voler le badge, puis revenir... La présence dans son champs de vision semblait être apparue en un éclair. Dita posa alors une main sur son propre cœur pour calmer sa course, surprise par la silhouette qui s'était postée près d'elle. Il travaillait ici ? Il n'était qu'un client ? Démunie, ne sachant comment se sortir de la situation, elle afficha un sourire chaleureux. « Bonjour, je- Que puis-je faire pour vous ? » Elle recula de quelques pas pour ne plus être si proche de l'ascenseur, comme parfaitement à sa place, alors qu'elle n'avait rien à faire à cet étage. « On s'occupe de vous ? » Comme si elle travaillait ici, s'occupait de la gestion des jeunes femmes. La tête tournée vers la chambre d'où elle s'était échappée, elle pointa la porte d'un prolongement de bras en se râclant la gorge. « Cette chambre est libre, quelqu'un vous y attend déjà. » Sourire d'hotesse de l'air. L'air le plus neutre malgré ce sourire toujours figé, totalement professionelle pour un travail qu'elle n'occupait pas. Et enfin, comme si son boulot était terminé avec lui, elle se retourna pour prendre le chemin des escaliers en priant pour ne croiser personne avant d'avoir atteint l'étage supérieur.



the saddest part of me
A part of me that will never be mine, it's obvious, tonight is gonna be the loneliest. you're still the oxygen I breathe, i see your face when I close my eyes, it's torturous.
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Boaz Emerson
- eros en couche culotte -
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to: teacher's pet
xx:xx - blonde. 5ft ish. unusual attire for the night, ordered a soda, didn't drink it. nosing around the elevators. probably worth checking out.


Le regard las, baissé vers l'écran de son téléphone. Boaz n'avait pas passé la soirée à faire le tour des installations, à s'assurer que tout file comme sur des roulettes du côté du sacrifice prévu ce soir-même, pour recevoir ce type de message. Sinclair ne faisait que ce pour quoi il était engagé, le faisait même avec une ferveur qui aurait pu en effrayer plus d'un. Mais c'était bien le problème. Il faisait le job qu'on lui avait demandé, à contrôler les allées et les venues pour qu'aucun grain de poussière ne vienne faire gripper les rouages de leur si complexe machine. Et le sms qu'il avait envoyé à Boaz, avec la ferme directive de ne surtout pas venir troubler le calme dont la Sénéchale avait besoin avant le sacrifice du soir, faisait profondément chier le Chevalier. Personne n'avait besoin que qui que ce soit vienne fourrer son nez dans leurs affaires. La Police était une chose, mais la Police ne venait au Tartarus que pour se faire graisser la patte et profiter de tous les divertissements que pouvait proposer l'étage du Club. Chose que ses deux représentants faisaient déjà, Boaz s'en était assuré personnellement. Il arrivait quelques fois que d'autres petits curieux viennent tenter de braver tous les interdits, en particulier lors des soirées somptueuses organisées par les petites mains du Tartarus. Autant de leurres pour attirer de nouvelles proies dans leurs filets, ou de nouvelles recrues pour l'Eglise. Comme c'était présentement le cas, avec cette Happy Hour qui aurait dû être parfaite, contrairement à ce qu'Enoch Sinclair venait malheureusement de repérer.

Boire un soda en pleine Happy Hour, à 22h, au Club Tartarus, n'avait rien de naturel.

Une main lasse, sur son visage poupin. Il venait tout juste de s'asseoir dans l'un des fauteuils réservés aux huiles, pour la première fois de la soirée. N'avait pas le temps pour ces conneries, mais allait tout de même devoir vérifier que l'alerte ne soit rien de plus que cela. Une alerte. Ses doigts tapotèrent rapidement une réponse au barman, pour l'intimer de ne pas bouger de derrière son comptoir. Le public affluait par vagues denses, des grappes entières de convives toutes prêtes à se remplir d'alcool à moitié prix, sans se rendre compte que leur vie dilapidée allait finir dans les poches de Tina. Toutes les petites mains devaient scrupuleusement rester à leur place, sans quoi la machine ne tiendrait pas. Sans quoi le sacrifice, prévu dans quelques heures à peine, ne serait pas aussi glorieux qu'il le devrait. La satisfaction de sa Sénéchale en étendard, le Chevalier tendit finalement le bras pour reprendre la veste de son costume lie de vin. Comme souvent depuis des années, il ne levait le pied que pour mieux le re-poser.

Chevalier en le royaume de sa Reine, il se fraya sans difficulté un chemin à travers la foule. Un sourire d'un côté, une main amicale sur l'épaule d'un habitué. Le maximum syndical pour maintenir les bonnes relations avec la clientèle, alors qu'il n'en avait pas particulièrement quelque chose à faire. Mais c'était son job, et Boaz était un homme en mission. Arrivé au niveau du vigile qui gardait les accès à l'étage, il eut l'heureuse surprise de s'entendre confirmer que les doutes de Sinclair étaient infondés. De l'agacement mêlé de soulagement dans les gestes, en signalant à ce dernier qu'il s'agissait d'une fausse alerte. L'homme était compétent, une de ces heureuses surprises inattendues en voyant la croix qui lui pendait autour du cou quand il avait posé sa candidature au Club. Mais ses excès de zèle coûtaient régulièrement ses pauses au gestionnaire. Remettant son téléphone dans sa poche, il jeta un regard par dessus son épaule. L'affluence ne cessait de croître, et, avec elle, son lot de désagréments. Maintenant qu'il était de nouveau debout, autant qu'il poursuive son tour d'inspection. Son badge au bout des doigts, il commença sa ronde par les derniers étages.

Rien à signaler, d'étage en étage. Les préparatifs avançaient bien, sans la moindre anicroche. Tina n'était pas disponible, Boaz le savait, et comptait tout faire pour que personne ne vienne entacher ses propres projets. Fut tout de même heureux de constater que, pour une fois, personne n'avait de doléance de dernière minute à lui faire passer. Arrivé à l'étage des Nymphes, il prit le temps de souffler. Son univers. Le parfum capiteux de ses protégés flottait dans l'air, cajoleur pour certains, rassurant pour leur Chevalier. Le long corridor qui desservait chacune des chambres, il le connaissait par cœur. Mains dans ses poches, le badge de l'ascenseur tintant dans le vêtement contre l'écran de son téléphone, il décida de s'y attarder quelques minutes supplémentaires. Passa le museau à travers les portes entrebâillées, synonyme qu'elles étaient inoccupées, pour s'assurer que personne n'y soit resté pour une raison néfaste. Le stupre s'invitait sous ses veines, la passion dénuée d'amour, laissant un grésillement contre ses tympans fatigués par les baffles du Club. Les rires et les cris, étouffés derrière les portes, n'entachaient en rien cette sensation de calme qui l'habitait à chaque fois que le Chevalier faisait son tour de ronde. Arrivé dans la dernière chambre, à l'extrémité Nord du couloir, il fut ravi de constater qu'aucune de ses Nymphes n'avait l'air en difficulté. Il était temps de repartir dans l'arène.

Il venait tout juste de refermer à moitié la porte de la chambre qu'il aperçut l'éclat d'une crinière dorée dans sa vision périphérique. Quand il se tourna, prêt à saluer la jeune femme, ce fut pour remarquer qu'elle ne faisait absolument pas partie des employés du Tartarus. Mains toujours dans les poches en approchant avec nonchalance de l'intruse, il finit par enfin distinguer ses traits dans la pénombre.

Blonde. 5ft ish. unusual attire for the night
C'était même pire que ça.

Il la reconnut à son sourire. Le même qu'elle affichait, un peu bancal, un peu incertain, presque innocent, sur les articles qu'il avait relevés lorsqu'elle était montée en grade. Dita Bianchi. Que foutait-elle là, à l'étage des Nymphes, à lui sourire comme ça ? Un sourcil interrogateur comme seule accroche sur son visage impassible, les mains toujours dans les poches alors qu'elle lui posait une question qui n'avait rien à faire dans cette bouche. Un pouffement menaça de franchir ses lèvres à la question suivante, qu'il maquilla d'une quinte de toux. Parce que ce qui était en train de se produire devant lui était certainement la chose la plus surnaturelle qui soit, dans un club pourtant peuplé de créatures en tous genres.
Dita Bianchi, Matriarche fraîchement nommée de l'Alliance du Midi, était en train de lui demander si on s'occupait de lui. Dans son propre Club, à l'étage qui lui était dédié, et assumant la position qui revenait au Chevalier.

Tina allait avoir le fou rire de sa vie, quand il allait lui raconter.

Ses yeux noirs suivirent le mouvement de la jeune femme, s'arrêtèrent sur la porte entrouverte qu'elle lui signalait. Quelqu'un vous y attend déjà. C'était donc de cette manière qu'elle avait fini à l'étage. Placidité affichée sur les traits, il considéra la porte sans un mot, la laissa mener la barque comme si elle était la maîtresse effective des lieux. Elle n'avait que faire de lui, ou de la satisfaction du client, visiblement. Parce qu'une fois le paquet jeté vers la chambre, Blondie était déjà en route vers une inspection plus minutieuse de l'ascenseur. Visiblement surprise de l'absence de sa cliente, la Nymphe qui occupait les lieux passa la tête par la porte. Boaz intercepta aussitôt son regard. Deux haussements du menton, silencieux, à Candace pour l'intimer à revenir dans la chambre. Au hochement de tête de sa protégée, le Chevalier finit par faire volte-face et remonta son chemin de ronde en direction des escaliers. S'adossa avec nonchalance contre le mur, juste à côté des escaliers, et jaugea la jeune femme, mains toujours dans les poches.

-J'ai déjà trouvé ce que je cherchais.

L'ombre d'un sourire narquois, au coin de ses lèvres. Parfaitement conscient de sa place dans l'espace de la jeune femme, il fourragea quelques secondes dans ses poches et finit par en tirer le badge de l'ascenseur. Joua un bref instant de l'objet entre ses doigts aux lourdes bagues dorées, finit par le glisser sous le regard de l'intruse.

-C'est ça que tu cherchais ? Si tu me dis ce que tu veux trouver, je t'accompagne. On m'a pris en intérim au bar ce soir et je m'emmerde, quitte à me faire lourder pour abandon de poste, j'ai toujours rêvé de voir ce qu'il y a, plus haut.

Le badge calé au fond de la paume, il pointa le plafond du bout de l'index, appuyant son propos. L'appel de l'interdit était toujours très fort chez les petits curieux, et il avait lui-même très envie de savoir ce qu'une personne comme elle foutait dans un lieu comme celui-ci. La main leste, il reprit le badge entre son pouce et son index. Se pencha vers son nouveau jouet comme pour lui souffler une confidence :

-Vaut mieux passer par les ascenseurs, les seuls que j'ai vu prendre les escaliers ici, c'est les clients. Par contre, sapée comme t'es, on va se faire stopper direct.

Un regard sur sa tenue, de haut en bas. Dita Bianchi avait toujours été charmante, de loin comme de près. Mais la jeune femme faisait l'effet d'un cheveu sur la soupe au Tartarus, de sa tenue à l'impression d'innocence qui se dégageait de ses traits. Certain qu'il y avait très peu de chances qu'elle morde au hameçon, il finit par se désolidariser du mur. Traina la patte en allant vers l'ascenseur, passa le badge sur le capteur pour montrer qu'il s'agissait du bon. Les portes s'ouvrirent sur un tintement sonore. Prince en son royaume, il pénétra dans l'habitacle. Un coup d'oeil vers l'intruse :

-Tu viens ?


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-- let me happen to you ft. @boaz emerson
    Elle n'avait jamais appris à se glisser dans la peau des autres, ni même à prétendre changer de visage pour les besoins d'une mission. La fin justifiait les moyens, mais Paisley ne lui avait que peu enseigné les bienfaits de la ruse face à l'adversité. La vie avait toujours été si limpide et fluide depuis son arrivée dans l'alliance du midi ; pourquoi aurait-elle souhaité devenir une autre quand elle était la protégée de la matriarche ? Rien n'était facile pour autant, la pression maternelle la forçant à baigner dans un monde qui ne lui ressemblait qu'en façade ; à oublier sa vie antérieure quand tout ce que souhaitait son cœur était de trouver des réponses, mettre un visage sur sa génitrice. Peut-être que si la regrettée Paisley avait mené la barque d'une manière différente, Dita n'aurait pas eu l'idée de venir se jeter dans la gueule du loup. Peut-être qu'elle aurait demandé de l'aide pour élaborer un plan, n'aurait pas pris la décision inconsciente de débuter cette périlleuse enquête sans même en avertir Meera. Elle lui en voudrait certainement, surtout si elle rentrait bredouille, d'avoir pris de tels risques sans promesse d'un quelconque résultat. L'art de dissimulation ne s'apprenait pas en un claquement de doigts, nécessitait un entraînement que la jeune femme n'avait jamais eu, qui l'avait menée jusqu'à l'étage du Tartarus avec l'aplomb d'une héroïne mais des chances de succès très minces.

    Elle aurait dû comprendre que ses chances étaient réduites à néant à l'arrivée de l'homme. La tentative de se faire passer pour une personne chargée de la répartition des chambres, des nymphes, n'était pas une mauvaise idée ; mais l'exécution n'avait sûrement pas été des plus convaincantes – ou bien était-ce autre chose, quelque chose l'ayant trahie en quelques secondes seulement.

    J'ai déjà trouvé ce que je cherchais.

    Elle n'aurait pas pu plus l'ignorer, l'attention déjà revenue sur ce qui occupait trop sévèrement son esprit. Il lui fallait aller jusqu'à l'étage, ne pouvait échouer en si bonne route alors qu'elle avait su grimper à une étage qu'elle ne pensais pas atteindre. Elle ne prêta alors aucune attention à l'autre homme, se contenta d'observer le boîtier de l'ascenseur avec une attention toute particulière, lui servant un simple mhmhh désintéressé. Tant mieux pour toi, mate. La tendance changea rapidement, l'éclat délicat d'une carte réservée aux employés s'invitant dans son champ de vision. C'est ça que tu cherchais ? L'inconnu devint tout à coup bien plus intéressant, réussit l'exploit de sortir Dita de son état contemplatif. Elle se moquait bien de son identité, de savoir s'il travaillait ou non au bar, s'il était même le fils du Pape en personne ; c'était son badge qui l'intéressait. Elle resta interdite quelques secondes avant de reprendre possession de son propre corps et se redresser en regardant son vis à vis se diriger à l'intérieur de l'ascenseur.

    Par contre, sapée comme t'es, on va se faire stopper direct.

    Le chemin vers l'appareil fut court mais laissa tout de même le temps à la jeune femme de jeter un regard circonspect à sa propre tenue, pensant à l'invective adverse. Elle stoppa sa route en fronçant le nez, puis prit la direction de la chambre qu'elle avait quittée quelques minutes en arrière, un doigt levé vers l'homme pour le conjurer de l'attendre. « Donne-moi deux minutes, je reviens ! » La démarche rapide, elle s'invita dans la chambre en lançant un sourire rayonnant à la demoiselle qui semblait s'ennuyer, assommée par la solitude. Elle se confondit en excuses en s'approchant d'elle, échangea un baiser timide avec la jeune femme en lui demandant de retirer sa nuisette. La matriarche en aurait plus besoin qu'elle, c'était certain. En quelques gestes affolés, Dita se débarassa de ses vêtements pour enfiler la nuisette échancrée, tuant dans l'œuf l'espoir de la nymphe de pouvoir – enfin – faire son travail. Il lui fallut se dévêtir entièrement pour pouvoir porter le vêtement dont les dentelles auraient dévoilé ses sous-vêtements et fait capoter la mission. Dita la remercia, s'excusa une fois de plus, puis laissa ses affaires dans un coin en espérant que la demoiselle de prévienne personne de la direction. Après tout, en la réservant sans rien demander en échange, Dita lui offrait une heure de repos.

    En sortant de la chambre, elle tira sur le tissu qui recouvrait seulement en partie son corps, se sentant ridicule de porter ce genre d'accoutrement – une première pour elle. Elle ne se voyait pas, ne savait pas à quoi elle ressemblait, mais redoutait de ne pas paraître crédible, de ne pas être aussi désirable que les jeunes femmes proposant leurs charmes dans l'établissement. Les pieds torturés dans une paire de talons hauts, elle fit des pas experts en direction de l'ascenseur. Elle n'avait pas l'habitude de porter ce genre de souliers, mais avait appris des techniques d'équilibre en tout genre durant son éducation, aurait été capable de marcher sur un fil tendu sans chavirer, comme si elle avait fait cela toute sa vie. Elle s'engouffra dans l'appareil que l'autre homme avait retenu pour elle, l'en remercia d'un hochement de tête. « C'est gentil, merci beaucoup. Si on croise quelqu'un, t'es mon client, pigé ? T'as voulu prendre une pause et une heure de plaisir ou que sais-je. Tu peux justifier ta présence ici, moi c'est mon seul moyen de ne pas me faire foutre à la porte si on croise un autre employé, tu comprends ? » Pour appuyer ses propos, elle glissa son bras sous celui de l'autre homme sans trop lui demander son avis. Ils n'avaient pas le temps. « Dis-moi si on croise quelqu'un susceptible de nous attirer des ennuis, on aura qu'à improviser. » Il travaillait ici après tout, saurait reconnaître les visages capables de les dénoncer aux supérieurs, et ceux de la maintenance qui ne connaissaient pas le visage de toutes les nymphes, ou bien s'en moquaient.

    L'ascenseur émit un léger tintement en arrivant à l'étage sélectionné, donnant le signale. Dita fit quelques pas en avant pour sortir de l'appareil en tenant toujours le bras du barman, au cas où quelqu'un ne passe près d'eux. Le regard entraîné, elle analysa le couloir en s'attardant sur les portes autour d'eux, sans savoir par où commencer. Elle finit par lâcher le bras de l'homme en s'attardant près d'une porte au hasard ; il fallait bien commencer quelque part, après tout. Elle alluma la lumière et soupira en voyant qu'il s'agissait d'un bureau. Décevant. Est-ce qu'il servait au club ou aux autres activités de la patronne ? Elle s'approcha d'un des tiroirs et l'ouvrit pour y découvrir de simples factures de boissons en tout genre, lingeries, le genre de denrées à se procurer pour un établissement comme celui-ci. « C'est juste de la comptabilité ... » Un frisson de dégoût, le sang commençant à battre ses oreilles alors qu'elle essaya de ne pas trop penser aux feuilles de papier. Elle leva les yeux vers son camarade d'espionnage en faisant quelques pas dans sa direction après avoir refermé le tiroir. « Il y a combien d'étage ? Le suivant sera peut-être plus intéressant. » Elle sortit de la pièce après lui avoir adressé un signe de la main. « Tu viens, on essaie les autres salles ? »



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Le corps en travers de la porte de l'ascenseur, il jaugea encore une fois la blondinette. Plutôt mignonne, maintenant qu'il l'avait de près. L'air d'une innocence qui n'avait strictement rien à faire au Tartarus. Une biche avec les yeux écarquillés devant les phares de la voiture qui ne manquerait certainement pas de la percuter. Mais Boaz n'était pas du genre à empêcher l'impact. Il se régalait du spectacle avec une délectation rare, se demandant ce que la demoiselle pouvait bien faire dans un lieu pareil. Maître instigateur, il avait lancé sa ligne dans l'attente que le joli poisson qui se trouvait devant lui morde au hameçon. La perspective de ne pas avoir à se faire griller en montant les escaliers avait suffi, à elle seule. Et celle qu'il avait identifiée comme n'étant pas n'importe qui avait répondu à l'appel.
Le joli poisson s'était laissé ferrer, tout seul, comme un grand. Que du bonheur.

Un bras en travers de la porte de l'ascenseur, Boaz haussa un sourcil circonspect devant la prise de conscience soudaine de la blondinette. Il voulait savoir de quel bois elle était faite, en lançant toutes ses perches au vol. Ne s'était pourtant pas attendu à ce qu'elle prenne la moins évidente, celle de la tenue vestimentaire. Un bon déguisement pouvait couler de source, il n'aurait pas cru que la Matriarche de l'Alliance du Midi tombe aussi facilement dans ce panneau. Mais il le vit, le regard de la blonde. Implacable. Motivé. Une ferveur qui se manifesta dans quelques mots, et la promesse d'obtenir son du une fois qu'elle serait revenue. Un ricanement silencieux secoua les épaules de Placide, alors qu'elle tournait les talons pour rejoindre la seule chambre à occuper. Il fit un pas d'écart pour libérer l'ascenseur, mains dans les poches, le temps qu'elle ait fini ses petites affaires. Cette soirée passait progressivement des heureux hasards aux joyeuses surprises. Lui qui pensait perdre sa soirée avec un de ces énième curieux qui voulaient entrer dans le Saint des Saints du Tartarus ne pensait pas s'amuser autant. Il adorait ça.

De longues minutes passèrent. Les doigts du gestionnaire s'affairèrent sur l'écran de son téléphone, le temps d'attendre de voir ce que le reste de la soirée lui réserverait. Sa petite entorse à ses tâches habituelle ne passerait pas avant les préparatifs de la soirée. Si Tina nécessitait sa présence, il trouverait bien une excuse pour se séparer de Dita Bianchi pour la rejoindre. C'était le bon déroulement de la soirée qui comptait, pas ses petites pérégrinations extra professionnelles. Une fois sûr que tout roulerait sur des roulettes, il rappela l'ascenseur. S'y installa tranquillement pour tenir la porte et, comme si elle avait été invoquée par ce seul geste, la blondinette revint faire ses pas dans l'arène. Le coeur du Cupidon manqua un battement, de surprise. Lovée dans des vêtements qui ne laissaient rien à l'imagination, la Matriarche de l'Alliance se dirigeait à présent d'un pas déterminé vers lui et l'ascenseur. En talons d'une dizaine de centimètres.

Oh, Tina va adorer ça.

Placide, de son nom. Aucune émotion ne s'affichant sur son visage, alors qu'il mourrait de rire à l'intérieur. Avait très hâte de partager toute la scène à Tina et, malgré tout le comique qu'une telle vision inspirait, était sacrément impressionné. Il fallait des couilles pour s'habiller en Nymphe, quand on était zadiste. La preuve que la jeune femme était bien plus investie dans sa recherche, quelle qu'elle soit, que ce qu'il pensait au départ. Il la laissa volontiers reprendre les rênes de la soirée, la laissant jouer des boutons de l'ascenseur. Un regard torve glissant le long des courbes de la blonde, mais aucune réflexion n'échappa de sa bouche. Juste un simple sourire, bien plus sombre que ce qu'aurait supposé Blondie, alors qu'elle reprenait aussi la parole.
Boaz ne couchait jamais avec ses Nymphes. Ce n'était pas faute de tentatives de la part de nombreux autres, dont Tina elle-même. Mais il avait un rôle, et comptait parfaitement le remplir tout en gardant la tête la plus froide que possible. Les à côtés, ils étaient réservés à d'autres. Les Nymphes étaient sous sa protection, quel que soit le genre, qu'elles soient là depuis deux jours ou plusieurs années. Un état de fait qui était plus que connu dans le Tartarus, qui faisait parfois murmurer sur son passage. Mais Boaz était implacable à ce sujet. Personne ne le convaincrait jamais de coucher avec un de ses protégés.

-J'suis ton client. Ca roule.

Pour marquer l'intention, il lui céda son bras afin qu'elle s'y accroche. Il avait très hâte de croiser les regards médusés de ses subordonnés, lorsqu'ils le verraient pendu au bras d'une magnifique demoiselle que personne n'avait jamais vue auparavant. Car Dita Bianchi, toute aussi matriarche qu'elle soit, avait ses atouts. Des traits doux, capables de se voiler par la concentration comme elle le montrait à présent. Des courbes qui avaient tout pour plaire, et, surtout, un manque total de sens de préservation qui ne pouvait que le faire sourire. Elle lui rappelait Lenny, sur cet aspect. La douceur qui n'avait pas froid aux yeux.
Un hochement de tête, à la mention de l'improvisation. L'envie de lui dire qu'elle n'avait aucune idée d'à quel point c'était déjà le cas lui brûla les lèvres, mais il se contenta d'un bref sourire.

Arrivés à l'étage suivant, il suivit le mouvement. Main dans la poche, l'autre bras solidement arrimé à celui de sa surprenante acolyte. Boaz savait que l'étage en question n'était pas le plus critiques ; quoi qu'elle cherche, elle n'y trouverait rien de plus que des factures classiques et des moutons de poussière sous les bureaux. Peut-être qu'en tant que fermière elle serait aux anges, avec une découverte pareille. Mais il se doutait bien que ce n'était pas cela qu'elle était partie chercher. Alors quoi ? Il la suivit à travers la première porte, resta à côté de cette dernière. Prétendit faire le guet, mais était ce vraiment nécessaire ? La jeune femme était déjà partie retourner tout l'intérieur du pauvre bureau qui trônait au fond de la pièce. Un coup d'œil de temps en temps par le battant entrebâillé de la porte. Il n'y avait pas un chat dans cette partie du bâtiment, et pour cause : toutes les petites mains étaient sur le pont, à œuvrer dur pour faire voguer le navire. Il en savait quelque chose, à juger les quelques vibrations contre sa main, dans la poche de son costume.

Le bruit des fouilles s'arrêta enfin, à l'autre bout de la pièce. Tournant la tête vers sa comparse, Boaz intercepta son marmonnement. La déception était évidente sur les traits de la blondinette. Il enfonça plus profondément ses mains dans ses poches, bascula d'un pied sur l'autre pour lui faire face tandis qu'elle revenait vers lui. L'envie de lui demander ce qu'elle cherchait, exactement, lui brûlait les lèvres. Mais la question qui suivit, elle, le fit changer aussitôt d'avis.

-Aucune idée, c'est le plus haut que j'aie jamais été, ici. Mais doit bien y en avoir un où tu trouveras ce que tu cherches.

Un haussement d'épaules, en répondant. Il savait parfaitement combien il y avait d'étages, connaissait tous les coins et les recoins du Tartarus comme le creux de sa paume. Mais il n'allait pas trahir tous les secrets du club comme ça. Quand bien même maintenant qu'il la voyait, habillée comme elle l'était, sous une toute autre lumière que celle tamisée de l'étage des Nymphes. Il n'en dirait rien, mais ça lui allait bien, comme ça. Plus que les vêtements, c'était cet air de détermination farouche malgré l'adversité qui lui allait bien. Il suivit docilement le mouvement, profita d'être dans le dos de la blondinette pour sortir son téléphone de sa poche. Le sacrifice n'allait pas tarder à débuter, ce n'était plus que l'affaire d'une poignée de minutes. Quand il releva le museau, son invitée était déjà en train de s'affairer avec une nouvelle porte. Il prit une inspiration, rejoint la blonde rapidement. Il était temps de lui poser les bonnes questions. Parce que du temps, il allait finir par en manquer, malgré que suivre ses pérégrinations soit divertissant.

-C'est quoi qu'on fait, en fait ? Parce que j'ai comme la très nette impression que t'as une idée en tête, mais aucune idée de comment arriver à tes fins. Je me trompe ?

Ce disant, il s'était de nouveau glissé entre la blonde et la porte. Poussa la poignée pour révéler un énième bureau vide, un parmi tant d'autres à cet étage du club. Tendit le bras vers l'intérieur pour l'intimer à entrer, silencieusement. Elle avait l'air de tant y tenir, après tout. Mais un bruit retentit, à l'autre bout du couloir. Les yeux du gestionnaire s'agrandirent, il pressa un index sur ses lèvres pour inciter sa comparse à se taire. Attrapa son bras du bout des doigts et l'entraîna dans le bureau, à sa suite, avant de refermer rapidement la porte derrière eux. L'index se pressa de nouveau contre ses lèvres, il se tourna vers le couloir. Des bruits de pas. Probablement Hugo qui faisait sa ronde, comme d'habitude. Ca n'allait très certainement pas aider Dita, et Boaz, ça l'arrangeait. Il attendit que les bruits de pas finissent par s'éloigner, puis abaissa doucement l'index qu'il avait tenu pressé contre ses lèvres. Réalisa qu'il tenait encore le bras de la jeune femme, et le libéra, lui aussi. Un soupir, faussement soulagé. Puis il se pencha en avant :

-C'était drôle au début mais là ça me plaît de moins en moins. Si on se fait chopper, on est foutus, tu le sais ça ? Je suis pas fan de mon taf, j'en conviens. Mais j'ai tout sauf envie de me faire botter le cul, alors il va falloir que tu me dises ce qu'il en est. Je connais même pas ton nom !

Un chuchotement rapide, incisif. Il se doutait que la jeune femme n'abandonnerait pas à si bon compte, fit semblant de tendre l'oreille en direction du couloir. Hugo s'était tellement éloigné qu'il devait probablement avoir pris l'escalier, maintenant. Ils n'étaient, techniquement, dans aucun danger. Et même, Boaz ne l'avait jamais réellement été. D'autant que tant que la blonde se trouvait avec lui, elle ne risquait absolument rien, elle non plus.

-T'es une espionne, en fait ? C'est une descente de police ou un truc du genre ? Parce que si t'es flic, je te préviens, on s'est jamais parlé.

Le poids du pass de l'ascenseur pesait encore dans la poche de son costume. Si Dita Bianchi le voulait, soit elle allait devoir lui passer sur le corps, ce qui était peu probable, soit elle allait devoir jouer carte blanche. Le Cupidon comptait sur cette dernière option, mais il se doutait qu'avec la manière dont avait commencé cette rencontre, il n'était pas au bout de ses surprises. Attendit toutefois un embryon de réponse, les bras croisés sur son torse, et le menton légèrement levé vers elle.


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Dita Bianchi
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    La déception se lisait dans son attitude. La mine basse, Dita parcourait les alentours des yeux, en essayant – en vain – de masquer l'expression d'affliction qui lui barrait le visage. Elle était navrée de n'avoir rien trouvé de plus que des feuillets sans intérêt, là où elle aurait pensé dénicher les secrets du Tartarus ; ou plutôt, ceux d'une pointure de l'Eglise de Minuit. Les traits de son minois détonnaient avec les quelques vêtements qu'elle avait sur le dos. Les nymphes se devaient de garder le sourire pour plaire aux clients, leur démarche égalant de loin les risettes que dessinaient leurs bouches. Dita n'avait pas à se forcer, elle n'était qu'une copie sans fonction ni obligations. La dentelle ne la dérangeait pas, pas plus que l'ombre de ses courbes qui se devinaient à la lumière des néons ; seulement parce qu'elle n'était en compagnie que de son acolyte pour la soirée, elle n'aurait pu porter un tel accoutrement en public. Lorsqu'elle avait à porter les robes cérémoniales de Paisley, la plupart trop courte pour elle, elle n'arrêtait pas de tirer sur le tissu, relever les coutures du décolleté ou masquer le tout à l'aide d'un châle en prétextant un froid inventé.
    Le pendule allait de sa mission à la pudeur et, évidemment, la mission l'emportait haut la main. Elle ne faisait donc pas attention à sa tenue, déambulant sous les yeux d'un inconnu comme s'il n'avait jamais existé. Certainement que le ridicule de la situation ne lui sauterait aux yeux qu'une fois l'expédition terminée, lorsqu'elle serait dans l'intimité de sa chambre. Pour l'heure, elle avait bien plus important à faire que de s'occuper de ces questions de second plan ; elle devait trouver des preuves de l'assassinat de sa mère. La première pièce avait été un échec cuisant, mais ce n'était pas un obstacle qui allait la faire dévier de sa route. La démarche rapide afin de ne pas traîner, au risque de se faire repérer, elle s'engagea vers une porte que le barman venait d'ouvrir pour elle, les entrouvertes sur une réponse qui ne vint pas. L'homme lui faisait signe de se taire, elle comptait bien l'écouter ; il semblait en savoir un rayon sur cet endroit.

    Elle n'eut qu'à peine le temps de réagir avant qu'il ne lui prenne le bras pour l'attirer dans le bureau. Le corps suivit le mouvement, la jeune femme se laissant entraîner par sa poigne. Le cœur de la matriarche battait à tout rompre, elle pouvait presque entendre son sang palpiter contre ses tempes – l'excitation faisait son œuvre. Elle attendit, le regard braqué sur son camarade alors que ce dernier semblait tendre l'oreiller pour détecter les mouvements du couloir. Elle fronça les sourcils lorsqu'il s'adressa de nouveau à elle, levant les yeux au ciel à sa réflexion. « Tu trouves que j'ressemble à une flic ? » C'était exactement ce qu'aurait répondu un flic infiltré, elle ne s'en aperçut qu'ensuite. « J'te signale que j'connais pas ton nom, non plus ! Et je t'ai pas forcé à m'suivre j'te signale, t'es venu tout seul, comme un grand ! » Les sourcils toujours froncés, elle essaya de ne pas afficher une moue trop boudeuse, afin qu'il ne la prenne pas pour une gamine capricieuse. Elle était seulement piquée de l'entendre paniquer de la sorte, avait peur qu'il ne vienne à faire trop de bruit, ne voulant pas être entendue par les gardiens de ce temple.

    Elle finit par soupirer en secouant la tête, lui fit signe de reprendre leur expédition sans pour autant lui avoir parlé de ses plans. Elle arrêta ses gestes en comprenant qu'il ne comptait pas l'aider à aller plus loin sans avoir des réponses à ses interrogations. Comment faire sans trop en dévoiler ? Il travaillait ici après tout, pouvait-elle réellement lui faire confiance ? Il pouvait toujours appeler la sécurité pour bien se faire voir auprès de la patronne, pour ce qu'elle en savait. Elle prit soudainement conscience de sa tenue, ainsi que de ses atouts, et se rapprocha doucement de lui en battant légèrement des cils. « Tu sais, si on trouve un coin tranquille, on pourra peut-être en profiter pour faire connaissance ... » Elle arqua un sourcil d'un air suggestif en se mordillant la lèvre. Elle voulait jouer la femme fatale, ressemblait surtout à une adolescente faisant du gringue au barman d'une boîte pour avoir un coca gratuit. Elle n'était pas seulement ridicule, elle faisait entièrement tache dans le rôle qu'elle essayait de jouer. Ne sachant que faire de ses yeux, pas certaine qu'il faille le regarder dans les yeux ou bien fixer ses lèvres, elle se contenta de les fermer en se rapprochant jusqu'à coller son buste au sien. Le plus discrètement possible, elle glissa une main jusqu'à la poche de son pantalon pour essayer de prendre la carte magnétique, rencontra un morceau de peau, alla plus loin pour ne rien sentir de plus que des doigts. Il avait sa main dans sa poche.

    L'idée de prétendre avoir voulu lui attraper la main pour le jeu ne lui traversa pas l'esprit. Elle retira alors ses doigts en soupirant sans se contenir. « Donne-moi cette carte ! » Les gestes vifs, elle essaya de s'en emparer de force, comme si elle pouvait faire le poids face à un gaillard pareil. Elle fit une grimace en constatant qu'elle n'avait fait aucun effort pour ne pas faire de bruit, se sentit stupide de céder ainsi après tout le chemin qu'elle avait fait jusqu'alors. Elle ne recula pas, se contenta de le regarder afin de ne pas avoir à hausser la voix pour qu'il l'entende. Il ne lui restait qu'une carte à jouer, celle de l'honnêteté. « J'peux pas te dire ce que j'cherche ; c'est personnel, ok ? C'est juste que ... y'a des trucs bizarres ici, et ils m'ont fait du mal d'une certaine manière. J'suis pas douée pour ces trucs-là, et Dieu sait ce qu'ils seraient capables de me faire s'ils me trouvaient ici. Tu veux bien m'aider ? »



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Boaz Emerson
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En réalité, il n'y avait aucune urgence. Aucun danger immédiat, voire aucun danger tout court. L'homme de main qui patrouillait était déjà loin, quand Boaz avait fini par relâcher le bras de sa comparse. Il aurait même pu être juste à côté, avoir poussé la porte et aperçu l'étrange duo, que cela n'aurait même pas posé de problème. Boaz connaissait parfaitement les lieux, les rondes des employés, il les avait lui-même approuvées. Le bureau dans lequel ils se trouvaient n'était qu'un leurre de plus ou attirer la belle pour voir jusqu'où elle serait prête à aller. Elle n'avait rien dit de substantiel, jusqu'à présent. Avec le rituel qui était plus qu'imminent, le gestionnaire n'avait pas la possibilité de laisser cette jolie poussière se promener trop près des rouages bien huilés du Tartarus. Mais il avait aussi besoin de savoir ce qu'elle venait faire dans le coin. Rares étaient les herbes folles de l'Alliance, dans les environs. Plutôt habituées à pousser en pleine nature qu'entre les recoins des pavés qui jonchaient les quartiers urbains. Encore plus rares, les matriarches ne pointaient d'ordinaire jamais leur museau par la porte capitonnée du Tartarus. Alors pourquoi Dita Bianchi était-elle ici, et pourquoi s'était-elle précipitée à corps perdu dans ses recherches. Et pourquoi ce soir, en particulier ?
Tant de questions auxquelles il espérait obtenir rapidement des réponses. Il n'avait été ni envisageable ni envisagé de l'amener jusqu'aux étages supérieurs, de toutes façons. Pas que l'idée aurait été alléchante, mais ce n'était juste pas le bon moment. En revanche, il pouvait continuer de la laisser divaguer sous supervision pendant encore quelques dizaines de minutes, avant de mettre un terme à ce petit jeu.

Mais quelque chose lui disait que Dita, elle, n'avait pas prévu que les festivités s'arrêtent si vite. Les mains toujours fourrées dans ses poches, le rôle de l'intérimaire incertain bien campé, Boaz attendit les réponses supposément tant attendues. En avait déjà quelques unes, dans la manière qu'avait la jeune femme d'agir. Vis à vis de lui, et de leur environnement. De son accoutrement. Elle n'était pas à l'aise, dans cette tenue, dans ces lieux, avec un inconnu. Elle n'en réagit pas moins avec une certaine virulence, qui n'attira qu'un léger cillement de sourcils sur le visage du Placide. Une réponse toute faite en tête, alors qu'elle s'offusquait d'être prise pour un flic. Sûrement pas dans cette tenue. L'ombre d'un rictus mauvais au creux des lèvres, il la laissa poursuivre. La majorité des gens parlait toujours trop, sous un soupçon de pression. La matriarche de l'Alliance était visiblement taillée de ce bois-là. En témoignèrent les sifflements suivants, émis entre ses jolies dents.

C'était un fait, elle ne savait pas comment il s'appelait. Pas que cela la concerne. Pas qu'elle l'ait demandé, non plus.

Elle ne l'avait pas plus demandé, maintenant qu'elle recommençait à s'agiter. Les questions de Boaz avaient fait mouche, comme il s'y attendait. Elle était déstabilisée. Nerveuse, en agitant une main qu'il ne suivit nullement. Campant ses appuis devant la porte, les mains dans les poches de son pantalon, et le menton toujours légèrement relevé vers elle dans une attitude de défi passif. Si elle voulait poursuivre son expédition, il allait falloir qu'elle lui donne le sésame qui le pousserait à ouvrir la porte. Il se doutait bien qu'elle ne serait pas assez stupide pour tenter la force. Leurs carrures à tous les deux étaient bien trop différentes pour qu'elle suppose avoir, objectivement, l'aval sur lui. Et si elle l'avait, d'une manière qui n'était pas visible à l'œil nu, elle allait devoir se trahir. Il était curieux, à vrai dire. Elle qui n'avait aucune légitimité dans ces murs, était-elle vraiment arrivée jusque là sans le moindre plan ni même la moindre protection ? Elle était Matriarche, ce type de position impliquait une attention aux détails toute particulière. L'Alliance risquait trop gros à perdre son leader, encore plus alors que la terre jetée sur la précédente était encore meuble.

La blonde commença à rompre la distance qui les séparait, enfin décidée à quémander son du. Les doigts du Cupidon s'enroulèrent autour de la carte de l'ascenseur, la planquant au creux de sa paume, au fond de sa poche. Alors comme ça elle avait tenté l'approche séductrice. Un spectacle auquel il n'aurait de un jamais cru pouvoir assister, de deux qui était au delà de tout ce qu'il aurait pu espérer. Un lueur narquoise s'alluma dans ses prunelles. Tina allait en rire pendant des semaines, c'était une certitude. Le regard de la matriarche lui échappa pourtant, ses paupières se fermant après un torrent de battements de cils. La chaleur de son corps se pressant au sien attira un rictus sombre, aux lèvres du Cupidon. Il avait beau savoir ce qu'elle faisait, dans quel but et avec quel évident manque de pratique, elle n'en était pas moins attirante. Il aurait pu se laisser aller à prétendre entrer dans son petit jeu, mais résister était bien plus drôle. Encore plus alors qu'une main glissait maintenant le long de son bras pour venir se nicher dans sa poche. Il joua des doigts, taquin, au contact de ceux de la blonde. Non seulement c'était une idée foireuse, mais en plus, elle s'était trompée de poche.

-Bien essayé ma jolie, mais c'est un raté.

Un pouffement passa dans la gorge du Chevalier. Impossible de le retenir, celui là, tout aussi impossible de ne pas lui adresser un coup d'œil narquois qui en disait long. C'est tout ce que tu peux faire ? Les doigts fins, étrangers, filèrent aussitôt hors de la poche. Elle aurait pu arriver à ses fins, si sa réaction n'avait pas été aussi épidermique. La preuve concrète que non, les Matriarches n'étaient vraiment pas faites de ce bois là. Le sourire mauvais se creusa, devant sa frustration. Les doigts toujours enroulés autour du pass, il résista à l'assaut sans bouger d'un centimètre. Il n'aurait pas cru, et pourtant. Pourtant elle avait quand même tenté d'user de la force. Fascinant. Tina allait être folle de ne pas avoir assisté à un spectacle.
S'il y avait bien une chose qu'il devait reconnaître à la blondinette, c'est qu'elle était plus que déterminée. Désespérée, pour en arriver à de tels extrêmes. La recette parfaite pour la catastrophe. Si Boaz avait eu un coeur, il aurait arrêté les frais maintenant. Mais la situation devenait enfin réellement intéressante, aussi, quand il perçut l'once de détresse dans l'aveu de sa comparse, il opéra un pas de côté. Juste assez pour montrer qu'il avait fini par partiellement se laisser convaincre. Mais pas suffisamment pour la laisser passer.

-Tu vois, suffisait de commencer par ça. Je te l'ai dit, t'aider, ça me va. Encore plus si y'a une raison derrière tout ça.

Ses doigts se resserrèrent autour du plastique dur du pass. L'ongle du pouce raclant la bordure pour l'élimer, Boaz racla l'objet contre la peau de sa paume afin de l'entamer juste assez. Il sortit enfin une main de sa poche. Celle qui était libre. Poussa doucement le battant de la porte et fit semblant de vérifier que la voie était bien dégagée. Inutile d'en faire des caisses alors qu'il savait que Hugo était déjà suffisamment loin pour ne leur causer aucun tort, même s'ils montaient à l'étage supérieur. Un coup d'oeil à Dita Bianchi, et il ouvrit la porte.

-Au fond du couloir, c'est les bureaux des huiles, il me semble. T'auras peut-être plus de chance de trouver des trucs là-bas, et si c'est pas assez, on continuera de monter.

Mouvement du menton pour l'inviter à bouger enfin. Quand elle passa devant lui, il posa une main sur son épaule. Celle qu'il s'était amusé à écorcher sur la carte d'accès.

-Boaz. Mon nom, c'est Boaz, au fait.

Sa main s'envola presque aussitôt de l'épaule dénudée de la blondinette, rejoint l'intérieur de sa poche. Il essuya les quelques gouttes de sang qui perlaient de la coupure contre le tissu rouge. La marque rougeâtre était infime, sur la peau claire de la blondinette. Mais le Cupidon s'était assuré qu'elle soit suffisante pour l'amener à ce qu'il voulait. Il avait besoin qu'elle se calme, autant qu'elle lui fasse confiance. Quoi de mieux alors qu'un soupçon de manipulation ? Cela ne faisait de mal à personne. Et encore moins à la blondinette qui l'accompagnait à travers le couloir. En ce qui le concernait, il n'avait aucune intention de l'amener à l'étage supérieur, et encore moins près de tout ce qui pouvait toucher directement Tina. Son pass l'entraînerait bien à tous les étages du bâtiment, sa carte passe partout pouvait bien ouvrir toutes les portes du Tartarus, il n'avait aucune intention de s'en servir. Une idée, par contre, commençait à germer dans son esprit. Il rattrapa rapidement le pas de sa comparse, des coups d'œil se baladant de porte en porte. Fit semblant de tenter d'en ouvrir une bruyamment, ou l'autre, tout aussi bruyamment, invitant la blondinette à faire de même. Arrivé à celle qu'il voulait, il profita du bruit et de sa carrure pour glisser son pass dans la serrure. Qu'elle le voit ou non ne changeait pas vraiment grand chose, maintenant qu'il avait atteint son but.

Son propre bureau. Aucune mention du prénom Boaz sur les plaques, seulement un B. Emerson qui pouvait tout ou rien dire.

-Je savais qu'Emerson était un con, mais de là à me dire qu'il laisserait sa porte ouverte...

Tous les dossiers sensibles étaient planqués dans son coffre-fort, lui même planqué dans une trappe, sous le bureau. Tout le reste reposait sagement sous clé. Son ordinateur trônait sur le bureau de bois de rose, en veille, n'attendant qu'un mot de passe qu'il changeait toutes les semaines. La décoration était sobre, à la limite de l'impersonnel, à l'exception de quelques éléments ici et là. Une photo de Gadget, la main de Lenny tout juste visible dans sa fourrure sombre, trônait sur le bureau. Une autre, sur l'une des étagères, représentait la globalité du personnel du Tartarus lors des premières années du club. Une Tina et un Boaz bien plus jeunes s'y trouvaient, non loin de l'autre, perdus dans la masse d'employés et le grain de la photographie. Le reste des photos qui pouvaient se trouvaient étaient impersonnelles ou, à défaut, représentaient le Club lui-même. Rien qui puisse cependant les rapprocher de près ou de loin à l'Eglise.
Ce n'était pas le but.

-Tu vois des caméras ?

Il savait qu'il y en avait. Savait aussi qu'elles étaient bien planquées.


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    Bien essayé ma jolie, mais c'est un raté.

    Un surnom qu'elle avait en horreur tant il lui rappelait qui elle était, qui elle devait être maintenant que sa mère adoptive n'était plus là pour guider les siens. Il existait tant d'individus ayant essayé d'user de ces "ma jolie", et autres "ma belle", pour rejoindre sa couche et se retrouver à la tête du clan ; pourtant, cela ne faisait que quelques mois – un an ? deux ? – qu'elle s'était hissée au sommet de la hiérarchie pour son plus grand malheur. La manœuvre avait beau être différente pour l'heure, elle se renfrogna en l'entendant prononcer ces mots. La rancœur en fond de palais, le reste de la situation termina de dessiner une grimace de détresse sur son visage alors qu'elle avouait enfin être présente en ces bureaux pour des raisons personnelles. Elle en aurait presque rajouté, la lèvre tremblante, pour montrer à cet homme combien elle avait besoin d'un chevalier pour la sauver ; elle avait appris cette méthode aux côtés de ses sujets de l'Alliance. Il ne lui suffisait que de montrer combien Kyle était fort et courageux pour que ce dernier n'accoure pour lui venir en aide ; elle n'avait pas encore compris s'il le faisait par devoir, pour alimenter son égo ou pour avoir une chance de finir dans ses draps une nouvelle fois – un mystère.

    Ils pouvaient se remettre en route, poursuivre des recherches qui devaient s'accélérer pour qu'ils ne rencontrent aucune embuche sur leur chemin. Elle hocha la tête à son indication et le dépassa pour ne pas perdre de temps. Elle frémit lorsqu'il posa une main contre son épaule ; la chaleur de sa paume contrastait avec l'air qui s'engouffrait sous sa nuisette. Le contact, aussi soudain qu'il fut, eut pour effet de la rassurer d'une manière inattendue. Elle le regarda alors et lui adressa un sourire reconnaissant, à la fois heureuse de l'avoir rencontré et ravie de l'avoir à ses côtés dans sa mission. « C'est joli comme prénom. » Elle le pensait, sincèrement. La démarche légèrement plus lente, elle passa devant quelques portes pour finalement s'arrêter près de celle que Boaz était en train d'ouvrir. Elle espérait y trouver son bonheur, pas certaine d'avoir la possibilité de passer beaucoup de temps à l'étage, ou aux étages supérieurs.

    Lorsqu'elle pénétra dans le bureau, elle commença par analyser le meuble en bois qui se trouvait en son centre. La petite plaque mentionnait le nom que Boaz venait d'énoncer : Emerson. Elle n'en avait jamais entendu parler, n'avait commencé à s'intéresser à l'établissement et l'appartenance de sa propriétaire que bien récemment. Note mentale pour ne pas oublier ce nom, il pourrait s'avérer important pour la suite. Elle se demandait quelle était sa place dans le jeu partagé entre les Hommes et ceux qui travaillaient pour le club ; faisaient-ils tous partie de l'Eglise ? Tina Cuervos ne devait pas s'entourer de personnes susceptibles de lui nuire, du moins pas pour des postes à responsabilités.
    Sans réfléchir à son geste, elle attrapa la main de Boaz pour l'attirer à sa suite dans la pièce, comme le besoin de l'avoir près d'elle pour cette excursion. Elle ne se questionna pas sur cet impératif, se contentant de l'inviter à la suivre alors qu'elle évoluait vers l'élément central. Elle contourna alors le bureau d'un pas lent, observant les éléments qui le composaient, avant de lever la tête vers son camarade. « Qui est cet Emerson ? Il est important, ici ? » Les sourcils froncés, elle déplaça le fauteuil qui barrait sa route vers les tiroirs et essaya de les ouvrir sans succès. Lorsqu'elle parvint à en trouver un d'accessible, elle soupira en comprenant que le contenu était sans intérêt, seulement concerné par le Tartarus. Et si elle cherchait au mauvais endroit ? Et si Tina et ses ouailles étaient trop intelligentes pour cacher des informations compromettantes dans l'enceinte du bâtiment ?

    La tête allant de droite à gauche pour trouver un meuble susceptible de contenir des informations intéressantes, elle finit par se laisser guider vers des étagères pour parcourir les livres, feuillets et autres éléments pouvant s'y trouver. Elle ne pouvait distinguer correctement les éléments qui auraient pu se révéler les plus importants, ne comprenait pas réellement tout ce qui se trouvait sous ses yeux ; savait seulement que tout ce qu'elle avait à sa disposition était sans importance pour ses recherches. Les doigts toujours entre ceux du barman qu'elle venait juste de rencontrer, elle l'entraîna à sa suite en reprenant le chemin du bureau central.

    Elle plissa les lèvres et finit par s'installer sur le fauteuil en appuyant sur la barre espace de l'ordinateur du bureau pour que l'écran s'éveille. L'appareil était son dernier espoir de ne pas rentrer bredouille, à moins qu'ils ne parviennent à l'étage supérieur, mais elle en doutait de plus en plus ; alors, elle aurait fait tout cela pour rien. « Tu connais Emerson, aide-moi à trouver son mot-de-passe, s'il te plaît ! Il aime quoi ? Il a des rêves ? Des fantasmes, peut-être ? » Elle parlait en fixant l'écran de l'ordinateur, comme si les mots magiques pouvaient s'écrire d'eux-mêmes. Elle ne comptait plus le nombre de ses connaissances qui avaient comme mot de passe des combinaisons aussi stupides que : boobs. Emerson était certainement de ceux-là.
    Elle s'enfonça un peu plus contre le dossier en observant la décoration du bureau et finit par regarder de nouveau l'homme qui l'accompagnait, comme s'il avait toutes les réponses dont elle aurait besoin. « Comment s'appelle son chien ? » D'un mouvement du menton, elle désigna la photo du chien qui se trouvait près de l'ordinateur. La main qui disparaissait dans la fourrure de l'animal n'était pas la sienne, elle le voyait au tatouage qui s'y étendait – elle semblait masculine, à ce qu'elle pouvait en voir. Il était peut-être marié ? « Peut-être un amant ? » Elle releva la tête vers Boaz pour le regarder, un doux sourire aux lèvres malgré la vengeance qui hurlait toujours dans son organisme, lui n'y était pour rien, il ne méritait pas son hystérie.



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let me happen to you
Leurrée dans son antre, la jeune femme lui donnait l'impression d'une lapine blanche qui se serait perdue dans la tanière d'un prédateur. Sa réflexion d'une spontanéité rafraichissante sur son prénom résonnait encore dans ses pensées. Boaz. Un joli prénom, qu'il n'avait certainement pas choisi pour sa sonorité. La renaissance n'avait pas été belle. Elle n'avait pas été douce, elle n'avait pas été jolie. Ce nouveau prénom était l'écho de l'abnégation totale de tout ce qu'il avait pu être auparavant. Une tâche avec laquelle il s'était appliqué avec minutie, arrachant de Solomon tout ce qui avait fait qui il était. Boaz, celui qui porte la force. La colonne du temple de Solomon. Juste à côté de l'homme qu'il était avant, mais cette force de la nature qui était nécessaire pour soutenir l'Eglise, et servir Tina comme il se devait. Un prénom lourd de sens, auquel s'était ajouté la réalité grisante de s'assumer entièrement. Placide était resté par habitude. Solomon n'était plus qu'un souvenir qu'on observe de loin, un secret enfoncé dans les coeurs de deux seules personnes encore capables d'aimer cette partie de lui qui n'existait plus.
Et si Boaz sonnait bien, entre les lèvres fines de la blonde, si elle était capable de le rendre plus joli que tout ce qui y était associé, il n'en avait pas ajouté davantage. La trace de son propre sang sur l'épaule fine, toute aussi infime qu'elle soit, y était certainement pour beaucoup.

Mains dans les poches, il évolua lentement dans son propre bureau. Il connaissait les pouvoirs que sa nouvelle nature lui avait conférés, avait appris à s'en approprier tous les secrets. La méfiance dont faisait preuve la blonde avait fondu comme neige au soleil. Ses gestes étaient moins précipités, l'agacement envers lui qu'il avait perçu quelques instants s'était évanoui. Il y avait cette chaleur illusoire, au fond de ses yeux clairs. Et il y avait cette main qu'elle avait glissée dans la sienne, prouvant l'efficacité du traitement. Ses doigts intacts coulèrent le long d'une étagère à document, prétendant chercher des indices. Dans sa vision périphérique, il pouvait voir son invitée se diriger naturellement vers le bureau qui trônait au milieu de la pièce. Un haussement d'épaules, à sa question :

-Si j'pose pas de questions, j'ai pas d'emmerdes, donc j'en pose pas. Mais de ce que j'ai compris, c'est un peu le sous-fifre préféré de la boss. Son bras droit, en gros.

Il était bien plus que juste le bras-droit de Tina. Avait sué sang, sueur et larmes pour en arriver où il en était. Servir sa Sénéchale était sa plus grande fierté, autant que son plus grand combat. D'aucuns le voyait comme son chien de garde, sans se douter de la confiance presque télépathique qui l'unissait à la brune. Satisfaire ses désirs et les intérêts de l'Eglise était le sens qu'il avait toujours cherché, au cours de sa vie. Mais ce type d'engagement ne pouvait pas être compris de tous. Ce qu'il connaissait de l'Alliance du Midi n'avait rien à voir avec ce qui se pratiquait à l'Eglise de Minuit. Expliquait les nombreuses scissions et la création des Freebirds, ces dernières années. Les enjeux n'étaient pas assez importants, en son sens, chez les Herbivores. Probablement dû à leur nature de proies, plutôt que de prédateurs.
Paradoxalement, Boaz n'avait pas vu cette acceptance passive dans le regard clair de Dita Bianchi. Au contraire. Son regard affichait une détermination farouche, une combativité qui détonnait avec sa position. Il se demanda si la jeune femme serait capable d'attirer son groupe dans sa propre folie. A en juger ses méthodes, elle risquait sûrement de mourir avant d'y arriver, mais il ne pouvait qu'applaudir l'effort.

Voire l'acharnement. Toujours aussi déterminée, elle s'était glissée derrière son ordinateur. Il la suivit du regard, suivit les yeux clairs alors qu'ils bondissaient d'élément en élément sur le plateau. Une nouvelle question. Est-ce qu'il connaissait Emerson ? Ma jolie, t'en as aucune idée. Est-ce qu'il avait des fantasmes ? Oh oui. Beaucoup. Du genre à ne pas souffler aux oreilles pures de la demoiselle, au risque de voir ses jolis yeux bleus s'agrandir de surprise.

-Paraît que c'est un pervers, t'as essayé 696969 ?

Ce disant, il s'était rapproché à son tour du bureau. Mais les interrogations de Dita se poursuivirent, poussant les pensées de son très serviable compagnon à s'agiter dans sa cervelle. Est-ce qu'il avait des rêves ? Comme n'importe qui, des réalisables, des irréalisables. Avait atteint son plus important, s'arrangerait pour atteindre les suivants, quels que soient les moyens nécessaires pour y parvenir. Qu'un seul qui lui filait entre les doigts...
Comment s'appelle son chien ? Les sourcils de Boaz se froncèrent, lui qui était resté si impassible jusqu'à présent. Le visage de Dita, tourné vers la photo qu'il conservait jalousement sur son bureau, indiquait qu'elle étudiait sérieusement cette piste.

Peut-être un amant ? L'agacement roula le long de sa nuque comme une douche froide. Il ne connaissait trop bien le contenu de la photo, ne savait que trop bien que la main de Lenny était enfoncée dans la fourrure de Gadget, les nombreux tatouages qui la marquaient parfaitement visibles. Un amant... Boaz passa une main sur son visage, n'avait plus envie de jouer ; Dita avait sans le savoir appuyé sur la seule chose qu'il ne fallait pas. Il croisa le sourire tendre, d'une douceur horripilante qu'elle lui adressa. Un sourire beaucoup trop doux, beaucoup trop pur, beaucoup trop beau pour cette configuration. Le même que Lenny lui avait lancé par le passé, cet éclat dans le regard qu'il était maintenant obligé de provoquer pour l'obtenir. Des sentiments factices, se heurtant avec la beauté de la réalité.
Et il eut envie de le détruire, ce sourire. De détruire la beauté de cette tendresse, de ruiner cette douceur, de saccager cet amour qu'il voyait chez sa partenaire. Comme une nuée qui montait, ce caprice d'un cœur qu'il s'était arraché lui-même pour l'offrir à Tina. Si le sien ne pouvait plus battre, autant que celui des autres arrête de battre aussi. Le regard qu'il posa sur la jeune femme fut aussi froid que le sourire qu'elle lui avait adressé était chaleureux. Il approcha du rebord du bureau, s'y appuya. Sa main fila sur le rebord du cadre qu'il retourna contre le plateau, sans aucune autre forme de procès. Il n'avait plus envie de jouer à ce jeu là.

-Tu m'aimes ?

D'un ton d'une neutralité absolue. Glaçante. Prunelles dans prunelles, l'attention toute portée sur ses réactions. Il connaissait l'effet de son propre sang. Plus fort, plus intense que sa salive ou ses baisers. Mais les nouvelles règles qu'il voulait instaurer n'avaient rien à voir avec l'amour, et tout à voir avec l'amertume qui lui rongeait le palais. Il se concentra, se servit de ses nouvelles capacités pour intensifier les sentiments de la matriarche. Sa langue claqua entre ses crocs.

-A quel point est-ce que tu m'aimes ? Tu te jetterais d'un pont pour moi ?

Quelle que soit la réponse, ce ne serait jamais assez. Il accentua sa concentration, se laissa porter par cette vibration qu'il sentait dans tout son corps à chaque fois qu'il utilisait son don. Une fréquence qui lui brûlait la peau, quand elle venait de Lenny. Quand elle se portait sur l'autre, celui qui s'était mis en travers de tous ses projets. Il s'y brancha, à cette fréquence. S'y laissa porter, comme un message familier, avant de couler un regard vipérin dans les yeux de la jolie blonde. Tout le long de leur premier jeu, il s'était demandé à quoi rimait sa combativité. Quel était le feu qui l'animait, s'il serait capable de l'embraser au point de révéler qui elle était vraiment. Les membres de l'Alliance étaient trop dociles, trop purs, trop passifs. Boaz aimait les déchaînements de passion, encore plus quand ces derniers s'exprimaient dans les éclats.

-Si tu m'aimais vraiment, tu me dirais la réelle raison de ta présence ici.

Il affecta une moue faussement déçue. Ne savait que trop bien à quel point il pouvait être expressif, pour peu qu'il le veuille. Mais, quelle que soit la réponse de Dita Bianchi, elle ne lui suffisait pas. Il voulait qu'elle sache. Ce que c'était, de sentir ses propres doigts s'enrouler autour de son coeur et l'arracher purement et simplement. Résonnant sur la fréquence de ses sentiments, ses lèvres se retroussèrent sur ses crocs. Un rictus où le plaisir qu'il éprouvait à inverser brutalement la fréquence ne se dissimulait même plus, transformant la puissance de l'amour en haine viscérale.

-Et maintenant, Dita, tu m'aimes ?


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Dita Bianchi
- végéta vraiment rien -
Dita Bianchi
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-- let me happen to you ft. @boaz emerson
    Elle avait lancé un regard en biais vers Boaz en l'entendant prétendre que le mot de passe de l'ordinateur du bras droit de Cuervos pouvait être quelque chose d'aussi stupide ; pourtant, elle l'avait essayé, afin de n'avoir aucun regret. Elle se confronta une nouvelle fois à un échec, à cet écran qui refusait de lui dévoiler les secrets de cet établissement qui devait en être truffé. Il lui fallait réfléchir, ne pas essayer des combinaisons au hasard au risque de bloquer l'accès. Le regard allant des photos aux éléments du bureau, elle finit par arrêter son attention sur la photo, réclamant des détails sur le chien qui se trouvait sur cette dernière, ainsi que la main perdue dans la fourrure. Ils auraient dû y penser avant ; l'homme avait peut-être un amant, une amante, une personne qui comptait assez pour apparaître dans les codes de cet Emerson. L'homme près d'elle ne semblait pas en savoir beaucoup sur le sujet, mais elle ne pouvait en vouloir, le cœur vibrant étrangement en son sens, s'affolant lorsqu'elle le regardait. Elle se sentait même rougir en le sentant se rapprocher, la mine baissée alors qu'elle replaçait une mèche de cheveux derrière sa propre oreille en minaudant légèrement. Elle arqua pourtant un sourcil en analysant les gestes de Boaz, en le voyant retourner le cadre, comme si son existence était un poids trop lourd à porter. Le regard qu'elle porta sur lui était plein d'interrogations. Tout va bien ? Elle voulut poser la question, mais ne rencontra que des yeux froids, durs, qui la forcèrent à garder le silence.

    Tu m'aimes ?

    Les mots se heurtèrent à un mutisme, une collision qu'elle n'avait pas vue venir. Elle bredouilla quelques sons sans importance, sans sens, cherchant ses mots pour lui dire qu'elle l'aimait, d'une puissance qu'elle ne comprenait pas elle-même. Qu'elle rêvait d'entendre qu'elle l'aimait en retour, qu'elle avait besoin de son affection pour exister. Une boule d'appréhension coincée dans la gorge, elle était sur le point de lui en dire plus, de presque se lancer à son cou pour le lui susurrer, et lui réclamer de la serrer aussi fort que ses bras le lui permettaient. Elle ne comprenait pas ce sentiment, ces émotions qui la gagnaient de plus en plus violemment, d'une manière qu'elle n'avouerait jamais en quittant ces murs. Elle eut bientôt envie d'en pleurer de reconnaissance, de pouvoir vivre un amour aussi puissant, aussi fou et dévastateur ; parce qu'il finirait par l'être, c'était certain. « Je... » Elle déglutit, la déferlante de sentiments l'empêchant de mettre de l'ordre dans ses pensées. « J'te jure qu... » Elle ressentit le besoin de lever la main pour la poser sur sa joue, pour en savourer la douceur et poser ses lèvres contre les siennes sans plus attendre ; qu'il ressente toute sa passion, tout l'amour dévorant qu'il faisait naître en elle ; mais elle n'en fit rien, sentant ses doigts trop tremblants pour se le permettre. « J'suis folle de toi, crois-moi ... » Les lèvres tremblantes, ayant totalement oublié l'objet de ses préoccupations. L'ordinateur laissé de côté, à quoi bon s'en soucier alors que l'amour de sa vie se dressait près d'elle ? Elle posa une main contre sa poitrine, à l'endroit où battait son cœur, comme si le simple fait de regarder Boaz lui donnait des palpitations ; elle ferma les yeux un instant, ne les rouvrant qu'en l'entendant reprendre la parole.

    Et maintenant, Dita, tu m'aimes ?

    Elle porta ses deux mains sur le haut de sa tête, agrippant ses cheveux d'un air crispé, l'être entièrement tiraillé dans ses derniers retranchements. La mission était en train de disparaître de son esprit, les pensées complètement tournées vers l'homme qui se tenait près d'elle ; entre amour et haine, il n'y avait qu'un pas, qu'elle avait franchi d'un bond assuré. Le regard qu'elle darda sur Boaz en laissant ses bras retomber n'eut rien de tendre, la flamme d'un désir nouveau s'y était allumée en menaçant de tout réduire en cendres sur son passage. Elle posa ses doigts contre le bois du bureau, donna un coup violent le long de la surface plane afin de renverser tout ce qui s'y trouvait, ou presque. La fureur déformant ses traits, souvent si bienveillants, pour y dessiner une rage inouïe. Elle se jeta ensuite sur l'homme qui semblait être à l'origine de son mal-être, pour le pousser le plus violemment possible. Elle réitéra la chose jusqu'à l'acculer contre un mur, afin d'être certaine qu'il ne pourrait plus lui échapper ; la rage l'empêchait d'être lucide sur ses capacités de force. Le poing levé, elle l'abattit contre la joue de l'homme à plusieurs reprises avant de l'attraper par les vêtements, s'approchant pour lui cracher quelques mots au visage. « Tu veux savoir pourquoi j'suis là ? Tu veux savoir pourquoi je m'intéresse à c'putain d'endroit ?! » Les doigts crispés, articulations rouges, elle tremblait de haine contre lui. Le besoin de l'anéantir lui brûlait les veines, l'empêchait d'y voir clair tant tous les tracas du monde lui semblaient venir de cet individu. « Parce que j'exècre ce que vous êtes, des putains de nuisibles ! Je compte bien réduire cet établissement en cendres, et ta patronne avec ! » Un sourire malvenu s'installa sur ses lèvres, l'envie de sang se lisant alors dans ses yeux ; elle jetait des flammes, tout dans son comportement hurlait à la vengeance, de ses dents serrées à l'emportement de tout son corps alors qu'elle recommençait à frapper. 

    Elle paraissait avoir oublié la tenue dans laquelle elle se trouvait, cette nuisette qui ne cachait que peu de choses. Elle tremblait de colère, le cœur affolé et ses sens brouillés alors qu'elle voulait plus de violence encore ; il lui fallait détruire, s'en prendre à ce qui se matérialisait sous ses yeux. Elle plaqua sa cuisse entre celles de l'homme, afin de l'immobiliser, d'être au plus proche de lui, le corps entièrement collé au sien. Elle murmura à son oreille, cracha presque : « Alors trouve un moyen de me donner ce putain de code ! » Elle continuait de trembler de rage, au bord de l'explosion.



the saddest part of me
A part of me that will never be mine, it's obvious, tonight is gonna be the loneliest. you're still the oxygen I breathe, i see your face when I close my eyes, it's torturous.
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