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 Without understanding (Callie)

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Ravi Sorabji
- stare into these eyes if you dare -
Ravi Sorabji
- stare into these eyes if you dare -
damné(e) le : o07/12/2023
hurlements : o154
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Un nouveau jour se levait sur le campus universitaire qui faisait face à l’océan. Les brumes se dissipaient peu a peu a fur et a mesure que les étudiants commençaient à parcourir les allées, rejoignant les bâtiments où ils auraient cours. Ravi n’avait quitté qu’a grande peine son lit et avait été désagréablement surpris par les quelques affaires qui trainaient depuis la veille sur le sol. En temps normal il n’y aurait aucun vêtement sale ailleurs que sur la chaise à coté de son lit, le désordre l’incommodant en un temps record. Il se sentait tiré vers le bas par toutes ces questions restées sans réponse et surtout cette affection qui le touchait. Gagnant la salle de bain il se regarde dans la glace, scrutant de longues minutes ses propres yeux bruns pour essayer de distinguer dans ceux-ci un indice. Pourquoi ceux qui croisaient son regard étaient ils subitement paralysés comme des lapins devant les phares d’une voiture?

Après avoir pris son petit déjeuner il passe prendre son ordinateur et découvre celui ci en veille. Non pas que cela ne lui arrivait jamais mais il n’avait pas le souvenir de l’avoir laissé allumé la nuit dernière. Lors de la récupération de l'image il voit qu'un bloc note était ouvert avec une inscription unique: “8. 45. le monde bascule”. Le scientifique eu a peine le temps de froncer les sourcils que la batterie de l’ordinateur lâchait, le laissant en pleine incompréhension. Une fois le portable branché il s’assis en face de celui ci et sentis son cœur s’accélérer. Il a subitement plus chaud et son pied tape nerveusement le sol tandis que les logos finissent de s’afficher. Lorsqu’il est enfin sur le bureau il n’y a plus trace du bloc note alors son sang ’accélère encore, il veux savoir. Qui a écrit cela, certainement pas lui. S’il trouve le document archivé il pourra vérifier sa date de création en propriétés sauf qu’il n’est plus là...Il ne subsiste aucune trace de ce qu’il avait eu devant les yeux il y a quelques minutes de cela.

Reculant sur sa chaise il place ses mains de part et d’autre de sa bouche pour la garder fermée. “Bordel” Bon d’accord c’était sortit quand même. Il y avait quoi d’écrit déjà? Le monde bascule? Et la date c’était quoi, 45? Bordel.

Une heure plus tard il était à la bibliothéque universitaire en train de restituer des livres qu’il avait emprunté une semaine plus tôt. Ceux-ci parlaient d’Exeter elle même et de son passé, il s’était surpris à y trouver de l’intérêt d’ailleurs. Alors qu’il avait terminé et s’apprêtait à s’éloigner de la rangée en face de lui un des professeurs venait l'intercepter. ”Ça va Ravi?” “Oui et toi?” Cela commençait a peine a aller mieux depuis ce matin a vrai dire, il avait fini de penser au message qui avait disparu d’un bloc note de son bureau comme il était arrivé. Kiaan était comme lui d’origine indienne et ils avaient trés vite sympathisés et ce assez naturellement. “Bien…çà m’embête de te demander cela mais je  dois corriger de l’Hindi et je me rend compte que j’ai complétement oublié un rendez vous. Tu pourrais…” “On parle Farsi à la maison.” Il n’aurait pas eu la tête à cela de toute manière. “Lekin aap to hindee bhee bolate hain na?” "Haan…” Kiann pancha la tête pour insister tout en gardant un air contrit.”Promis: Je te revaudrais cela!” Il l’attrapa par le bras pour le faire sortir des étagères avec lui et désigna une jeune femme un peu plus loin. ”J’ai donné des exercices à Callie la blonde, il faut les corriger.” “O…k.” Alors que l’enseignant quittait la bibliothèque Ravi s’approchait quand à lui de “l’étudiante”

“Vous avez terminé?”

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Callie Warwick
- the beaten and the damned -
Callie Warwick
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damné(e) le : o26/12/2023
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without understanding
         Les années que tu as écoulées dans les voyages ne sont que le symptôme d'un problème plus vaste, que ton enracinement à Exeter n'a pas réellement su endiguer. C'est facilement que tu te lasses, que tu as envie de changer d'air ; et tu amasses comme tu dépenses, c'est à dire sans compter, avec une boulimie de consommation qui ne s'encombre pas vraiment d'une vision de long terme. Dans les langues comme dans le reste, on te retrouve cette même bougeotte, cette même tare d'accumulation. Tu en as fait la clé rossignol de tes embauches mais plus que ton principal gagne-pain, tu le comptes encore et surtout comme un véritable passe-temps. Que ce soit dans la logique grammaticale et les exercices d'application, dans l'étrangeté de nouvelles inflexions vocales, tu retrouves la même curieuse satisfaction que d'autres puisent dans la résolution de problèmes ou dans les finitions de couture : un petit plaisir de la cognition qui évolue en parallèle du niveau de maîtrise, et qui te pousse régulièrement à courir après la nouveauté, à vouloir t'essayer à autre chose. Tu n'as déjà pas pleinement l'occasion de pratiquer toutes les langues de ton arsenal, mais la dopamine facile de la découverte finit toujours par te manquer – et avec elle le charme des premiers pas dans un nouveau dictionnaire, avant que le plaisir ne soit aigri par le retour de bâton du perfectionnisme.

    Ça fait déjà un moment que tu as le hindi en ligne de mire, autant pour ce qu'il pourrait te servir que pour un attrait inexplicable pour ses sonorités. Et si c'est vrai que plus on a de langues à son pedigree, plus on se constitue des facilités d'apprentissage, on ne peut pas dire pour autant que celle-ci te soit venue prémâchée. Certaines subtilités gutturales échappent à ton oreille peu habituée, et la devanagari te confronte à une approche sensiblement différente de l'alphabet, sans compter que tu multiplies les supports numériques au détriment absolu de l'écriture manuscrite, que tu qualifierais sous tes doigts de proprement chaotique. La question ne s'était donc pas vraiment posée, lorsque tu avais pris en main et en bouche les rudiments de la langue. C'est ton avis que toutes ne s'attaquent pas via le même côté, et qu'un apprentissage isolé et trop scolaire entraîne facilement des erreurs grossières, passées inaperçues et infiniment plus difficiles à contrecarrer une fois qu'elles sont ancrées dans l'usage. Tu voulais un regard extérieur sur ta façon d'aborder la langue, de la part de quelqu'un qui la pratique couramment, et qui de plus pédagogue qu'un professeur d'université ? Le courant passait bien avec Kiaan, du peu de temps que vous aviez passé ensemble – tu lui avais laissé la main sur la méthode et l'avais convaincu de t'aménager ponctuellement quelques heures de travail, de quoi cibler tes difficultés pour simplifier la suite de ta progression.

    Tu n'as pourtant pu lui arracher qu'une vingtaine de minutes depuis le début de séance lorsqu'il se répand en excuses, enfilant sa veste dans une semi-précipitation alarmée. « Je suis désolé, je dois filer. Termine ça tranquillement, je te recontacte quand j'ai un créneau. » Tu n'as relevé le regard que le temps d'un acquiescement, la déception en demi-teinte, mais il ne te laisse pas vraiment le choix. Tu n'es pas non plus tout à fait dans le rang des étudiants (au prix que ça te coûterait), tu ne peux pas exactement revendiquer son temps comme il te plairait – beggars can't be choosers, comme ils disent. « Bien sûr. » Il ne s'attarde pas plus et tu remets immédiatement ton attention sur les exercices qu'il t'a abandonnés, qui seront peut-être caduques lorsque vous vous reverrez, selon les exigences de vos deux emplois du temps. Mais tu comptes bien rester travailler quelques heures et rentabiliser ton déplacement. Il ne faut pourtant pas non plus très longtemps avant qu'une autre voix ne vienne t'interrompre. Vous avez terminé ? L'homme est inconnu au bataillon, le phénotype te fait supposer qu'il ne s'est pas égaré non plus en venant t'aborder. Tu ne le classerais pas dans les rangs étudiants au premier abord, sauf peut-être pour la bizarre timidité qui le poussait à ne pas te regarder dans les yeux. « Mon professeur a pris la fuite, je dois être un cas désespéré, » tu lances sur un ton de plaisanterie pour détendre l'atmosphère, en pivotant sur ta chaise de sorte à lui faire face.
    « Pratiquement. Mais je devrais peut-être prendre le temps de tout réécrire et envoyer ça plus tard... » Tu décales du bout des doigts le document dans sa direction où l'anglais et le hindi s'alternaient peu élégamment, l'alphabet latin dans des boucles et rondeurs élégantes, et l'alpha-syllabique dans une confusion déséquilibrée à faire pleurer. Tu aurais eu du mal à te relire toi-même, à vrai dire, mais la mine honteuse ne fait que passer. Peu importe, tu es là pour apprendre après tout. « Je ferais sûrement mieux de m'en tenir au clavier. Je m'appelle Callie, et vous ? Vous enseignez ici ? » Il ne s'était pas vraiment présenté – aux dernières nouvelles, il aurait pu tout aussi bien vouloir t'emprunter la table. Bien sûr, tu supposais quand même que Kiaan te l'avait envoyé avant de partir et qu'il devait maîtriser la langue, ce qui ne t'en disait pas beaucoup plus sur ses activités. « Il avait l'air pressé, j'espère que je ne l'ai pas mis dans l'embarras. » Plus une formalité polie qu'autre chose. S'il se proposait d'y jeter un œil, tant mieux pour toi, mais tu ne comptais pas faire reposer sur lui les mêmes attentes. Il n'aurait sans doute pas quarante minutes à te consacrer à l'improviste, ce pauvre homme.

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Ravi Sorabji
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Elle le mit à l’aise et ce n’était pas plus mal. On ne pouvait pas dire que le chercheur était dans une période ou les interactions sociales étaient des plus agréables du fait qu’il vivait dans la crainte permanente que les gens en face de lui soient paralysés comme des statues de cire juste parce qu’il les a regardé un peu trop normalement. S’approchant de la table il allait pencher la tête pour lire ce qu’elle avait rédigé mais elle eu la prévenance de faire pivoter son travail pour qu’il puisse y accéder  facilement. “C’est…pas mal.” Non c’était catastrophique. Mais  il n’avait aucune peine a comprendre que l’apprentissage d’un nouvel alphabet à cet âge devait être coton. Lui avait eu la chance de l’apprendre par ses parents dont ce n’était pas la langue natale mais qui avaient voulu qu’il la connaisse “ au cas où il rentrerait au pays”. Spoiler alerte ce moment n’arrivera jamais. Lui n’avait aucune intention de s’y installer et eux avaient finalement laissé tomber l’idée d’y retourner. “Ravi. Je suis chercheur.” Cette phrase aurait sans doute prêtée à confusion s’ils avaient été Français mais heureusement ce n’était pas le cas. Imaginez deux secondes les blagues pendant toute sa scolarité sinon. “Kiaan m’a demandé de le remplacer mais je tiens à le préciser, je ne maitrise pas du tout l’Hindi.” Il sourit un peu en disant cela car il est lui aussi gêné. Il connait mais n’est pas à l’abris d’erreurs et il n’aime pas l’inexactitude dans l’enseignement. “Je peux?” Désignant du doigt ce qu’elle avait écrite il se rend compte qu’il n’est pas capable de faire des phrases construites, lui qui était d’habitude capable de s’engouffrer dans des tunnels interminables pour dire des choses pourtant simples.

Il emprunta un crayon et souligna les symboles et formulations inexactes, il n’y en avait pas tant que cela a vrai dire. Le devanagari n’était pas beau mais pas faux non plus, et s’il était parfois compliqué de comprendre ce qu’elle avait voulu écrire cela faisait sens lorsqu’on comprenait que c’était “ comme ça” qu'elle le traçait elle. Tout était cohérent mais relativement maladroit dans l’exécution.

La bibliothèque universitaire était plutot grande et sombre mais elle pouvait compter sur de grandes lampes de bureau cuivrées surplombants chacun d’entre eux pour diffuser une lumière agréable faisant qu’il était relaxant de travailler dans cette atmosphère. Les murs étaient anciens, bien plus que le reste de l’université a bien y regarder. Il y aurait eu la place pour mettre un étage supplémentaire entre le sol et le plafond et c’était au niveau de ce qui aurait été le premier étage que se trouvaient d’anciennes fenêtres condamnées. Tout cela faisait baigner l’espace au dessus de étudiants dans une obscurité  relative d’où jaillissaient les ombres d’antiquités ayant servies pour l’enseignement ici en des temps reculés. Mannequin anatomique, squelette, globe terrestre et maquette de bâtiments d'Exeter étaient posés sur les rebords des anciennes fenêtres pour les surplomber de toute leur poussiéreuse présence.

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Callie Warwick
- the beaten and the damned -
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    Sur ton invitation, l'inconnu jette un œil vraisemblablement plus expert que le tien sur ta production des dernières minutes. C'est... pas mal. C'est surtout gentil de sa part d'essayer de préserver tes sentiments d'une critique trop acerbe. S'il n'en laisse rien paraître par son expression, tu saisis sans mal ce je-ne-sais-quoi dans son inflexion vocale qui t'assure assez bien qu'il en pense tout le contraire. Tu ne le lui feras pas remarquer bien sûr, convaincue que ce brin d'hypocrisie se pare réellement des meilleures intentions, mais ça te pousse néanmoins à y reposer à ton tour un regard plus attentif, les sourcils un peu sévères, plus que réceptive à un retour plus nuancé qui puisse te permettre de progresser dans la bonne direction. Non pas que ça te serve vraiment : à peu près n'importe qui pouvait se pencher deux minutes sur ce document et deviner que son auteur n'avait pratiquement jamais tracé ces caractères auparavant.

    L'homme dit s'appeler Ravi et être chercheur – enseignant-chercheur, tu supposes assez logiquement sans demander confirmation ; dans une bibliothèque universitaire, c'était un profil plutôt commun. Je ne maîtrise pas du tout le Hindi, admet-il sur un sourire léger, ce qui te surprend plutôt, mais peut-être y avait-il là-dessous une trace de mensonge par souci d'humilité. Ce n'est certainement pas ce qu'on pouvait attendre comme déclaration de la part de quelqu'un qui offrait de superviser l'apprentissage de la langue, même pour un court instant. Je peux ? demande-t-il tout de même. Tu n'as rien à perdre, il le maîtrise forcément mieux que toi, de toute façon. « Allez-y, je vous corrigerai » tu réponds, sur un trait d'esprit pince-sans-rire qu'il pourrait très bien manquer. Elles n'étaient pas si rares, les plaisanteries sur tes lèvres, mais il t'arrivait aussi de ne pas suffisamment les marquer au risque de provoquer la confusion. Peut-être un résidu d'humour anglais égaré dans ta génétique.

    Qu'il saisisse ou non la raillerie, tu laisses assez peu de doute sur la confiance placée en lui et ton implication dans l'exercice, suivant sans faillir ses corrections pour être capable d'y réagir et d'en obtenir en temps réel des explications. En définitive, si la forme laissait à désirer, le fond n'était pas si dramatique, ce qui en disait moins sur ta vivacité d'esprit que sur l'aptitude de Kiaan d'adapter ses attentes à ton actuel niveau d'apprentissage. « Je vous remercie de m'avoir accordé de votre temps, Ravi. Ou, devrais-je dire, merci beaucoup, » Tu prononces cette dernière formule en hindi sur un sourire, peut-être imparfaitement dans l'intonation mais toutefois avec une assurance décomplexée. Il y avait la part de l'habitude ; en vérité, déjà enfant, tu trouvais le travail des langues passionnant au point de ne jamais te laisser gagner par la timidité du néophyte. Un petit rien qui devait pourtant jouer beaucoup sur ta courbe de progression – une bonne part de l'apprentissage devenait plus facile lorsqu'on osait pratiquer suffisamment.

    Comme tu n'espères pas vraiment davantage, tu te laisses gagner par plus de décontraction, relaxant ta posture et détachant tes cheveux, signe que tu renonçais à la leçon en l'absence d'un véritable professeur. « J'espère que je n'ai rien interrompu. Si ce n'est pas indiscret, vous faites vos recherches dans quel domaine ? » tu demandes, comme une invitation à la conversation qu'il était tout à fait libre de refuser s'il trouvait l'idée désagréable. Mais à ce jour, tu n'avais jamais rencontré un enseignant, un chercheur ou un doctorant qui ne mourait pas d'envie d'étaler sa science à la première occasion.

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Le trait d’humour fut reçu avec beaucoup de soulagement. Que Kiaan lui face confiance mais qu’il ne se révèle pas à la hauteur de ses attentes lui aurait vraiment déplu, rajoutant une couche supplémentaire à la journée de merde déjà bien entamée. “Bon je me démerde quand même.” Répondit il avec un peu de fausse modestie mais suffisamment surjouée pour signifier qu’il est conscient de se vanter. L’ennui avec ce genre de surjeu c’est que tout le monde ne va pas l’interpréter de la même manière. Ses parents des gens particulièrement humble, lui ayant souvent rappelé qu’il devait faire de même il avait grandit en allant contre cela, convaincu qu’en faisant preuve d’humilité il manquerait surtout de confiance en lui.  Il s’était construit ainsi alors, avec un besoin de montrer ce qu’il avait accompli mais avec toujours une gêne au moment de le communiquer.

Elle le remercia en Hindi et cela lui arracha un sourire franc malheureusement gâché par ses yeux scrutant la table. Elle a l’air sympa. Qu’elle se mette plus à l’aise en le questionnant le perturbe un peu car d’un côté elle ne s’est pas trompé sur la fierté des chercheurs et de l’autre c’est la révélation qu’il n’a pas fait illusion bien longtemps comme remplaçant. “Le spectre électromagnétique. L’oeil n’est capable de voir qu’une toute petite partie de ce qui nous entoure et j’essaie de voir le reste avec mes appareils.” C'est court, clair espère t'il, et lui évite de se perdre dans des phrases ampoulées. On lui a demandé d’essayer de "voir le reste" ici à Exeter en tout cas, et on ne peut pas dire que ce soit une franche réussite. En revanche il avait hérité d’une affection l'amenant à se poser beaucoup trop de questions et cela finirait pas le rendre marteau s’il n’avance pas sur les réponses. “Et vous, vous faites quoi?” relança t'il en Hindi. Il commence un peu a se détendre et ne s’en plaindra pas.

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Callie Warwick
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    Il semble se détendre peu à peu et ce n'est pas pour te déplaire, il n'y avait vraiment rien de très agréable à regarder se contorsionner dans des obligations sociales quelqu'un qui ne voulait pas être là. Bon je me démerde quand même, répond-il et tu lui laisses la main sur ton devoir, amusée et plutôt confiante. De toute façon, il n'y a pas vraiment d'enjeu – même si Ravi laissait derrière lui une grossière erreur, il n'y aurait pas mort d'homme. Lorsque tu lui demandes son domaine de prédilection, ce n'est pas vraiment pour l'obliger à s'éterniser s'il avait mieux à faire. Pour ta part, il n'y avait rien de bien contraignant dans ton emploi du temps à venir, alors autant rendre le moment un peu plus sympathique. Bien que, à vrai dire, tu ne connaisses absolument rien au spectre électromagnétique qu'il t'évoque à ce moment. Il n'était pas vraiment question que tu l'engages dans un cours introductif maintenant, même si pour en faire sa vocation, il devait nécessairement y avoir foultitude de choses intéressantes sur la question. L'œil n'est capable de voir qu'une toute petite partie de ce qui nous entoure et j'essaye de voir le reste avec mes appareils. Sans doute qu'avec des prises de vue réelles, le sujet paraissait beaucoup plus accessible – mais tu supposais qu'il voyait plutôt des anomalies sur des graphiques que les effets spéciaux de Tron. Ceci étant dit, essayer était sans doute le mot clef à retenir. « Et vous réussissez à voir beaucoup de choses ? » tu demandes, avant de jeter un œil vers l'étage supérieur où trônaient les curiosités inaccessibles. « Je suis plutôt contente que mon œil soit incapable de voir l'intégralité de la poussière qu'il y a là haut, mais j'imagine que ça n'a pas grand rapport. »

    Il te retourne la question aimablement, du moins tu le comprends ainsi : c'est sans doute pour ton propre bénéfice qu'il choisit de te le demander en hindi, mais tu n'as certainement pas encore le niveau pour une conversation courante. « Je travaille... je fais les langues, » tu tentes, à ton tour, dans un hindi approximatif, ce qui n'est pas vraiment pour faire briller ton talent, et tu le soulignes d'un rire un peu gêné, reprenant l'anglais local. « Je suis traductrice-interprète, mais je ne peux pas dire que mon hindi soit encore à ce niveau-là. J'ai étudié la linguistique ici, il y a quelques années. » Et tu en avais hérité de sacrées dettes, comme la plupart des américains. « Peut-être que ça ira sur mon curriculum un de ces jours, mais je modère mes attentes. Plus raisonnablement, j'aimerais pouvoir regarder des Bollywood sans sous-titres. Je ne vous cache pas que ça ne va pas être pour tout de suite. » En espérant que ça ne soit pas vexant pour lui, que tu présentes la langue sous cet angle. Ce serait mentir que de dire que ça n'a pas joué dans ton choix de la langue. Pour la trouver belle, il avait bien fallu que tu l'entendes quelque part. « Kiaan a été généreux de m'accorder un peu de son temps pour m'épauler, je ne peux pas lui en vouloir d'aller courir à droite à gauche. De toute façon, j'ai les caractères à travailler – vous l'avez vu, ils me donnent du fil à retordre. J'ai rencontré la même difficulté avec l'arabe. Dès qu'il faut que j'utilise autre chose que l'alphabet latin, c'est une catastrophe. Mais ça finira bien par rentrer. » Tu te lèves et rassembles tes affaires pour les glisser dans ton sac, te tournes vers lui plus directement, cherchant naturellement le regard qui te fuyait pourtant. « Je vais regarder si je trouve de la littérature bilingue. Vous m'accompagnez ? » tu demandes poliment en hindi de nouveau, pour lui offrir un espèce d'échappatoire s'il ne voulait plus t'entendre bavasser ou s'il avait autre chose à faire, tout en lui signifiant d'ailleurs que ça ne te dérangeait pas vraiment, s'il souhaitait plutôt te prêter sa compagnie.

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Aux explications floues qu’il avait fourni la question tant redoutée par les chercheurs en “science dure” tomba. Obtenait il des résultats? Ce fut sinon un sourire au moins un rictus qui se dessina sur la bouche du physicien. “Pas vraiment non. Mais oui…tout n’est pas bon à voir.” Que ce soit la poussière ou ses yeux par ailleurs. Elle lui en appris à son tour à son sujet. Ancienne élève de l’université elle était aujourd’hui traductrice interprète et pas encore décidée à indiquer Hindi sur son CV. “Vous le pourrez bientôt, j’en suis sûr. C’est une bonne idée les films, si on ne comprend pas toujours au moins çà danse.” Loin de prendre mal sa quête d’une pointe d’exotisme il appréciait au contraire cet intérêt pour une autre culture et son cinéma. Elle s’était déjà attaquée à la maîtrise de l’arabe et cela intéressait assez, la soif de connaissance étant quelque chose qu’il avait connu dans le domaine scientifique. Mails il n’avait jamais été doué pour les langues, l’Hindi était bien un cas à part du fait que ses parents avaient tenu à ce qu’il soit capable de le parler.

Lorsqu’elle commença a ranger ses affaires il ne sut d’abord pas vraiment où se mettre, se questionnant pour savoir s’il avait dit ou fait quelque chose de mal. Cependant elle lui demanda s’il ne l’accompagnerait pas pour trouver des ouvrages bilingues et cela le rassura, sans qu’il sache vraiment pourquoi. Il y avait sans doute là le fait de ne pas être à la hauteur de la tâche confiée par l’enseignant bien sûr. Mais aussi peut être un peu que la compagnie de celle en face de lui était agréable et lui faisait oublier la surprise matinale qui l’avait hanté jusque là. “Oui. Bien sûr.”

Il passe ses mains dans son dos et s’apprête à la suivre là où elle ira, ses yeux baissés prenant toujours soin de ne pas croiser les siens. Elle doit se dire qu’il a un trouble de la communication et des interactions sociales. Mais si elle l’a invité à venir c’est que çà ne la dérange pas, quoi qu’elle pense qu’il ai...Pourquoi il se pose autant de questions soudain?

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