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 truth hurts and i'm in pain (lir)

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Maeve Winchester
- the beaten and the damned -
Maeve Winchester
- the beaten and the damned -
damné(e) le : o22/01/2024
hurlements : o65
pronom(s) : oelle
cartes : omcximoffss (avatar)
bougies soufflées : o28
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Il y a toujours eu une curiosité incontrôlable en elle. Depuis aussi longtemps qu'elle puisse se rappeler, elle a voulu explorer. Ouvrir les portes interdites, poser les questions que personne d'autre n'oser prononcer à voix haute, chercher plus loin que ce qui lui tombe sous les yeux, remonter à la source autant que possible. L'inconnu est une fascination, un puzzle qui ne demande qu'à être résolu si l'on sait retrouver les pièces, les tourner dans tous les sens jusqu'à ce qu'elles s'emboîtent, ne pas s'arrêter jusqu'à ce que le dessin se révèle à elle. Clair et prêt à être capturé en photo pour partager la vérité au reste du monde. Le mystère n'est que le début d'une quête qu'elle n'a pas peur de mener à bien et Lir est un mystère.

Lir, c'est cet inconnu qui ne l'est pas vraiment. C'est ce visage que l'on croise dans l'enfance sans y faire attention, puis que l'on aperçoit de loin dans l'adolescence. Deux êtres qui grandissent en même temps sans jamais réellement se côtoyer, deux âmes qui habitent au même endroit, mais le contact n'est jamais vraiment établi. Elle a toujours ressenti une certaine animosité à son égard, exacerbée lors de leur véritable rencontre des années plus tard, alimentée par les légendes comptées par grand-mère Margaret sur leur prétendue rivalité familiale. Les Byrne et les Winchester se haïssent depuis la nuit des temps, paraît-il, et chaque génération porte son lot de malédictions. Elle y croit sans y croire, comme toutes les histoires que raconte sa grand-mère. Mais les paroles répétées depuis l'enfance ont forcément un impact et elle n'a jamais pu considérer Lir comme un mystère auparavant, simplement comme un homme à éviter.

Tout a changé lorsqu'ils sont devenus collègues. Au bureau comme sur le terrain. La connaissance lointaine devient le compagnon de ses journées et les questions à son sujet s'imposent à elle. Tout le monde a quelque chose à cacher derrière le masque socialement accepté que l'on porte chaque jour, que certains même ne savent plus enlever lorsqu'ils sont seuls chez eux. Mais chez Lir, c'est presque fascinant d'observer à quel point tout son être semble vouloir protéger l'âme sous l'enveloppe corporelle. Qui est-il sous ce visage fermé et visiblement constamment agacé ? Quelles vérités se cachent derrière les joutes verbales, dégainées plus rapidement que la plupart de la population ? Quelles histoires de vies ont mené jusqu'à ce blouson d'appartenance à ce gang inquiétant ? Que trahissent les regards pensifs qu'elle surprend parfois, lorsqu'il oublie de la détester pendant une seconde ? Maintenant qu'il est collé à elle presque tous les jours de sa vie, elle a envie de déconstruire pièce par pièce le mystère que représente Lir.

Si prendre des clichés est son gagne-pain, elle n'en reste pas moins une journaliste avant tout. Chercher des informations, recouper les sources, parcourir le web et interroger les bonnes personnes, c'est ce qu'elle a appris à faire. Le dossier se remplit, sur son ordinateur dans un premier temps, et puis les papiers finissent par se joindre à l'enquête et se retrouvent négligemment entassés dans un vieux classeur. Des photos, des notes gribouillées, des dates, beaucoup de noms et une tonne de points d'interrogation. Il y a des rumeurs qui traînent, des bruits de couloir comme il y en a pour presque toutes les familles, et même ces informations douteuses finissent par trouver leur place dans le dossier grandissant. C'est une affaire de longue halaine qu'elle construit sans bruit et sans se presser.

Les documents sont soigneusement cachés dans son sac alors qu'elle arrive au bureau et qu'elle constate que son binôme est déjà là. "T'es étrangement toujours à l'heure depuis que tu t'es cassé la jambe. Tu dors ici ou quoi ?" Les salutations habituelles sont lancées et elle lui jette à peine un regard avant de négligemment balancer tout ce qui l'encombre sur la table et de s'emparer de sa tasse vide et de celle de Lir. "Va nous falloir des forces pour survivre à la réunion de ce matin." Dans un soupir exagéré, elle se retourne pour aller remplir les contenants du café gratuit et salvateur mis à disposition. Elle n'a pas remarqué le sac légèrement ouvert qui s'est écrasé au sol dans sa précipitation. Ni les quelques documents qui ont glissé pour venir s'exposer aux yeux de celui qui ne devait jamais les voir. Une photo de sa mère. Une deuxième. Une date gribouillée dans le coin, celle de sa mort. Le nom d'un potentiel coupable identifié souligné en rouge juste en bas, son père. Les pistes de réflexion mises à nu, la preuve irréfutable que Lir est devenu son sujet d'enquête. Elle n'a toujours rien remarqué lorsqu'elle retourne dans le bureau, une tasse remplie dans chaque main. "Tom a ramené des muffins. Mais le temps que tu retrouves tes béquilles et que tu te bouges, il y aura sûrement déjà plus rien."

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Lir Byrne
- from bang to boom -
Lir Byrne
- from bang to boom -
damné(e) le : o22/01/2024
hurlements : o252
pronom(s) : oil/lui
cartes : okane. (avatar), markus zusak (quote), tucker (signature), mayosh (gif)
bougies soufflées : o32
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truth hurts
-- and i’m in pain
Les choses commencent à prendre un rythme qui pourrait presque être qualifié d’agréable, une forme de routine toute aussi malsaine que toutes les précédentes qui se réinstalle dans sa vie, un nouvel éclair d’intérêt dans chaque journée. Son crayon frotte sur la feuille froissée mais ses pensées sont ailleurs, perdues dans des souvenirs qui se mêlent à la réalité de sa vie présente, les mots destinés à un article se transformant sous ses yeux en une liste qui n’aura jamais de sens pour quelqu’un d’autre que lui. Rendre maman fière. Gagner. Contrôler son don. Aider les Cyclops. Agacer Barbie. Ecrire. Apprendre à connaître Maeve. Le crayon s’interrompt, flotte au dessus du dernier E. Lir lève les yeux au ciel, jouant exagérément la comédie pour personne, seul dans le bureau avec le soleil qui se lève à peine. Apprendre à connaître Maeve ? Vraiment ? Un petit rire lui échappe, lui donne une raison de plus d’être soulagé que personne ne soit là pour le prendre pour un fou. Ridicule. C’est ridicule. Est ce qu’il est vraiment en train de faire une liste chronologique des choses qui lui ont donné envie de se lever le matin, comme le dernier des imbéciles ? Est ce qu’il a vraiment ajouté Maeve à cette liste ? Le crayon est relâché comme s’il était personnellement responsable de cette activité idiote, et Lir se frotte les paupières avec les paumes de ses mains. Il a besoin de sommeil.

Comme si le monde l’avait entendu, la porte s’ouvre sur la raison en question, et il s’empresse de rouler son papier en une minuscule boule pour rendre l’écriture illisible, puis le lance d’une main de maître dans la poubelle à l’autre bout de la salle. Plutôt mourir que de devoir expliquer ce que son nom vient faire sur cette liste sans queue ni tête. « Non, juste je dors plus. Je me suis mis à la coke pour faire passer l’ennui et remplacer la course. » Son corps semble décidé à rendre ses mensonges crédibles aujourd’hui, envoyant un bâillement qui le pousse à s’étirer pour se préparer à une journée aussi longue et haletante que toutes les précédentes. « Bon plan. » C’est murmuré, à moitié endormi. Il ne grogne plus autant qu’avant. Il ne grogne plus du tout, ces derniers jours, même. Il suit la silhouette de Maeve du coin de l’oeil avant de le fermer une seconde pour retenir le sourire contenté qui menace de s’installer sur ses lèvres en entendant la machine à café commencer à couler.

Elle est devenue naturelle, cette routine, autant que la présence de sa collègue à ses côtés. Celle qui était pourtant si agaçante, si irritante, les premières fois. Celle qui lui hérissait les poils et lui donnait envie de mordre, d’insulter, de cracher, de transformer en une petite boule de poison toute l’antipathie que sa famille lui avait toujours transmis pour celle de Maeve pour la lui lancer au visage. Quelque chose avait changé, au milieu. Peut être que c’était ce jour là, dans cette maison, quand l’esprit de l’enfant était devenu visible à ses yeux et qu’elle avait tout de même choisi de ne plus y penser, de ne plus en parler, sans réussir pour autant à lui affirmer qu’elle n’avait rien vu. Peut être que ça lui avait suffit à accepter que tout le monde ne voulait pas connaître l’histoire de tous les morts. Que certaines personnes préfèreraient que les fantômes soient une légende parce qu’il y avait trop de cadavres dans leurs placards. La curiosité, lentement, avait recouvert la hargne, peu aidée par les échanges de messages tardifs qui révélaient des aspects qu’il n’avait même pas pensé à soupçonner chez la jeune fille. Apprendre à connaître Maeve. Imbécile.

Ses paupières clignent une fois, puis deux. Sa vue se stabilise difficilement et il soupire en voyant le bazar habituel qu’elle laisse derrière elle. Quand il se redresse tant bien que mal sur sa chaise en manoeuvrant comme il peut le plâtre de sa jambe pour qu’il arrête de le gêner de manière à pouvoir attraper le sac et le redresser sur le sol pour lui rappeler où est sa place logique, il manque de ne pas voir ce qui n’était de toute manière pas destiné à ses yeux. Mais quelque chose, peut être le Destin, peut être un instinct, peut être l’enfant enfermé quelque part en lui qui n’a jamais pu cesser de chercher ce visage dans tous ceux qu’il découvrait, attire irrémédiablement son oeil valide, et il s’immobilise presque aussitôt.

Tout se passe en l’espace de quelques secondes, comme si le temps s’était mis à accélérer, ou s’était stoppé entièrement. Sa gorge se serre, il lui semble qu’il est devenu statue quand bien même il a bien dû bouger puisque les images sont désormais dans ses mains, puisqu’il les fait défiler devant ses yeux les unes après les autres comme si elles risquaient de disparaître dans la minute. Il avait fini par oublier à quoi elle ressemblait, alors. Ils n’avaient apporté aucune photo d’elle en Alaska. L’esprit qui avait pris sa place n’avait plus rien de ressemblant à cette femme froide mais magnifique. Tout ce qui restait d’elle était la colère de sa fin, l’amertume de ses regrets, les traits tirés par la haine qu’elle ne cessait toujours pas de laisser se déverser dans chaque mètre carré comme un poison, et qu’il continuait de boire comme s’il ne saurait pas exister sans.

C’est sur le nom de son père que son regard s’arrête enfin, qu’il est toujours quand Maeve refait irruption dans la pièce, inconsciente de la boîte de Pandore qu’elle venait de rouvrir, ne réalisant pas que si elle avait toujours vu la colère de Lir, elle n’avait jamais aperçu la violence de sa haine, la cruauté dont il pouvait faire preuve pour défendre son territoire et s’assurer de la solidité de ses murs. « Je peux savoir ce que c’est ? » Le ton de sa voix n’a plus rien de l’agacement ou l’agressivité habituelle - il est polaire, un glaçon qui essaye tant bien que mal de recouvrir un ouragan. Quelque chose grince dans son crâne, et il est presque sûr que ce n’est pas simplement ses dents qui ont déjà commencé à se frotter entre elles, ou ses mains qui se serrent autour des photos. « Y’a quelque chose avec quoi je peux t’aider pour ta petite enquête, peut être ? » Cette fois, ses yeux se posent sur elle. Cette fois, la tornade en approche est totalement visible. Qu’est ce qu’elle cherche ? Est ce qu’elle veut rouvrir l’enquête ? Est ce qu’elle va mettre son père en danger ? Est ce qu’ils ont encore le droit de le condamner ? Est ce qu’elle va regarder dans le puit ? Est ce qu’elle est déjà allée voir ? Est ce qu’elle l’a vue, elle ? Est ce qu’il va falloir tirer un trait sur une des raisons de se lever en s’assurant qu’elle, elle ne le puisse plus jamais ?



you shot me down bang
bang. I guess humans like to watch a little destruction. Sand castles, houses of cards, that’s where they begin. Their great skill is their capacity to escalate.
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Maeve Winchester
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Elle est de bonne humeur lorsqu'elle passe la porte du bureau, ce matin. Le café n'a pas encore été englouti et les paupières sont encore tombantes de sommeil, mais l'énergie dormante est toute proche de l'explosion. La réunion qui l'attend n'a rien de passionnant, mais ses doigts trépignent déjà d'impatience à l'idée de retoucher les derniers clichés capturés, à l'abri des regards, tapie dans un coin de la grande salle. Il y a aussi ce sentiment qu'elle ne saurait nommer qui l'envahit lorsque ses yeux tombent sur Lir, comme tous les jours. Ce mystère qui s'est doucement imposé dans sa vie, qui commence à se faire une place dans une certaine routine qu'elle ne peut que faire semblant de haïr à défaut de la détester pour de vrai. Il est assis à côté d'elle toute la journée, dynamique facétieuse qui la stimule. Il est là aussi lorsque la lune a remplacé le soleil, aura plus intimiste à travers les messages par écrans interposés. Il est aussi là parfois les week-ends, enquêteurs du dimanche pour former une équipe bancale, mais étrangement efficace.

Il est là tout le temps, de plus en plus. La curiosité grandissante n'est jamais satisfaite par les non-dits habituels ou les demi-réponses encore plus rares. Au fond d'elle, quelque part enfouie au milieu d'une animosité basée sur pas grand-chose et qui s'effrite un peu plus chaque jour, la culpabilité grandit. Remuer un passé qui ne souhaite pas être révélé, fouiller dans les sombres histoires des familles d'Exeter, tout ça n'a rien de bon. Elle se sait en terrain miné, a pleinement conscience qu'elle pourrait faire du mal à celui qu'elle ne souhaite pas blesser malgré toutes les paroles contraires qu'elle pourrait prononcer. Elle veut simplement connaître. Forcer l'ouverture d'une porte qui semble fermée à double tour, cadenassée, presque emmurée depuis le temps et oubliée. Peut-être que c'est cette culpabilité non assumée qui l'a poussé à aussi mal cacher ses recherches honteuses. Comme une envie refoulée que la vérité sorte pour que la discussion s'impose à eux. Qu'importent les conséquences.

Pourtant, les conséquences, elle les rencontre de plein fouet à l'instant même où elle retourne dans le bureau, deux tasses de café brûlant dans les mains. "Et merde." Le liquide chaud contre ses paumes contraste si fortement avec la froideur du ton de Lir qu'un frisson la parcourt malgré tout. Il a les photos dans les mains et elle peut voir d'ici le papier qui se froisse sous la pression des doigts raidis par la rage. Tout son être irradie d'une colère qu'elle n'avait jamais vu dirigé envers elle auparavant et il y a un poids sur sa poitrine lorsqu'elle essaie de prendre une grande inspiration. La peur ? "C'est certainement exactement ce que tu penses." Mentir ne mènerait nulle part, si ce n'est encore plus vite à l'explosion. Doucement, elle pose les tasses sur un tas de documents oubliés avant de fermer la porte du bureau pour leur donner un semblant d'intimité. Elle ne sait pas réellement ce qui l'attend, mais son instinct lui crie de garder les échanges confinés entre ces quatre murs. Entre eux deux. 

"Je sais, j'ai pas le droit de faire ce que j'ai fait. Je suis désolée."
Elle s'approche doucement, prudemment, pour prendre place à son fauteuil. Elle se tourne vers lui, ne dérobe pas son regard où doit se mêler la culpabilité, une pointe d'appréhension, mais surtout, plus que tout le reste malgré tout, l'intérêt. Ce n'est pas de cette façon qu'elle aurait aimé mieux le découvrir, mais elle a toujours su saisir les opportunités. Même lorsqu'elles ne sont pas forcément bonnes à prendre. "Je ne sais pas qui tu es. Tu ne dis rien de toi, pas vraiment. T'as toujours cette aura de mystère et cette espèce de brouillard sombre autour de toi." En soupirant, elle se penche pour attraper le sac dérangé et en sortir le petit dossier qu'elle a constitué au cours des derniers jours. Inutile de le cacher, à présent. "On a grandi à côté, mais sans se parler. Ma grand-mère m'a toujours raconté des histoires à propos de ta famille, mais je voulais juste la vérité. Pas les histoires." Ses mains sont un peu incertaines lorsqu'elle tend le reste des documents dans la direction de l'homme furibond en face d'elle. Elle les place sur le bureau devant lui, les quelques photos, les dates et tous les points d'interrogation. "Je cherche pas à foutre la merde dans ton passé Lir, c'est pas ça. Je ne veux accuser personne. Je voulais juste... te connaître." Un aveu qui se révélera peut-être être sa plus grande erreur. En voulant ouvrir la porte, elle vient certainement d'ériger un mur inébranlable et de s'attirer des représailles insoupçonnées.

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