(1/5) are we magic or science ?

five, 32-33 ans, occupation au choix, télépathe, pris, @chester desrosiers
le dernier arrivé, parce que les vieux ont flairé le bon filon. c'était une aubaine subitement, d'avoir hérité d'un môme bizarroïde, quand ç'allait leur permettre de vivre normalement, d'éponger les dettes et de s'envenimer les veines. s'en foutait bien five, de passer quelques heures loin du mobil-home, à se laisser emmener et attendre qu'on finisse par le renvoyer à la maison. pré-adolescent venant bouleverser le petit groupe, c'était connerie sur connerie parce qu'il avait toujours eu un certain talent pour emmerder son monde. n'approuvait guère les méthodes, a traîné son lot d'heures sombres à mesure que le don se voyait décortiqué, mais était suffisamment opportuniste pour se faire une raison. observateur derrière ses airs détachés, le cuir suffisamment endurci par une enfance compliquée, c'est certainement celui qui a donné le plus de fil à retordre à larry. parce qu'il avait la tête solide, five, et une putain de volonté. une putain de fierté aussi. empiétait sur son propre terrain, pensées barbelées sur lesquels le scientifique s'est écorché à répétition. « tu aspires à quelle vie ? tu es intelligent, malgré ce que tes parents ont pu dire de toi. reste avec moi, et tu n'auras plus jamais à vivre comme ça. » c'est resté, et sans doute que larry n'aurait eu aucune difficulté à l'en persuader, parce qu'il le savait, five, il était pas con. de l'argent facile et le tout dans ses propres poches, dès la majorité. pour ça qu'il est resté, quitte à se mettre three à dos, celle dont il a pourtant toujours été le plus proche, à râler contre leurs parents à l'unisson, aller se bourrer la gueule pour mieux tolérer les batteries d'examen. il pouvait partir, five, ne croyait pas aux remèdes de larry, n'en voulait pas. le seul à pouvoir prononcer le nom du laboratoire, et pourtant, s'est pas tiré. en a voulu aux autres, d'avoir manqué de tout faire merder - leur en a sûrement voulu aussi, de ne pas l'y avoir convié. le seul à savoir, réellement, avec three, son double, ce qui est advenu de one. solitaire, five, y'a que le profit qui compte, se sortir de la merde et ne surtout pas y retourner, c'est ce qu'en pensent les autres en tout cas, car ça oui, il les entend bien penser.
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four, 29-30 ans, wendigo, libre
balade en forêt qui a mal tourné. paumée, la gamine, à trop s'être éloignée. deux jours pour la retrouver. un bout de flanc chiqué au passage, dentition humaine, horreur dans le regard des médecins. gamine pleine de vie devenue bête sauvage, congélateurs dévalisés et les babines pleine de barbaque offrant un beau sourire à ses parents tétanisés. mère dépassée, le père qui se tire et lui laisse la môme sur les bras. coup de fil à un ami, coup de fil à larry, parce qu'elle sait ce qu'il étudie, qu'elle sait ce qu'il fait. et c'est son aide qu'il lui offre gracieusement, joue de son désespoir et en vient même à ne pas la payer. pas besoin d'acheter les heures de la môme quand sa mère la lui offre en tremblant. comme ça qu'elle a connu la salle blanche, four, qu'elle s'y est retrouvée affamée, étudiée de tous côtés. larry va te guérir, dans la voix de sa mère et puis, « je vais te soigner, si tu m'écoutes, tout ira bien, tout ira bien » incrusté dans le crâne, devenu sa seule certitude tangible. et se plier aux expérimentations pour son bien. se lier aux quatre autres, plus ou moins bien. et se sentir presque normale, à se promener main dans la main avec two dans les couloirs, laisser le ton monter naturellement avec three, lever les yeux au ciel aux conneries de five et s'instruire au contact de one. ne l'être qu'ici, entre les murs blancs, « tu es normale, ici, auprès des quatre autres », souffrir de leur absence et se réconforter par une fois dans les bras de one. alors, quand tout part en vrille, elle n'accepte pas, four. terrorisée à l'idée de voir larry disparaître, de voir son issue de secours disparaître et avec lui tous les espoirs cultivés depuis vingt ans. colère viscérale à l'égard des deux autres, envers le scientifique qu'elle continue à se montrer loyale, par pur intérêt. ne sait pas encore que one s'est volatilisé définitivement.
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three, 30 ans, télékinésie, fraîchement de retour, prise, @nora everdell
fric dilapidé en jeux d'argent, larry, l'ami qui vous veut du bien qui propose d'arranger la situation. comme ça qu'elle a connu le labo, à observer curieusement l'enveloppe remise au paternel dès qu'elle partait pour une séance. complexe que de se soumettre quand tout hurlait à l'impudence. caractérielle, hystérique, qu'ils disaient, difficile d'obtenir son obéissance. faire voler les objets jamais comme il le fallait. dérober les chaises sous le cul du scientifique. se marrer. trop. et le payer. et recommencer. et s'enfiler des cachetons avec five à l'extérieur, revenir défoncée pour les emmerder. gosse incertaine quant aux limites de son existence, dépersonnalisée par larry depuis l'enfance, grande gueule aux canines aiguisées qui ne connaît pas sa vraie valeur, si ce n'est celle des biffetons. « tu es amoureuse de one », idée que larry a incrusté dans son crâne depuis toute môme, incapable de se détourner trop longtemps du laboratoire. y est parvenue, pourtant, au fil du temps. et les a laissé dans son sillage, à s'inventer libre là où elle ne le serait jamais, attisant la jalousie de two et de four qui n'avaient pas le choix que de rester. et tout faire merder. et finir enfermée. et refuser d'y retourner, persuadée que larry ne lâchera pas. et elle ne se trompe pas, pas quand une ombre se dessine dans son échine, parce qu'on a mis two sur ses pas. qu'elle retourne au laboratoire à la force d'une suggestion du scientifique. disparition de one brutale en été 2020, c'est la question qui resurgit bien plus fort encore : est-ce-que ce qu'elle peut ressentir pour les trois restant a été inventé par larry ? peut-il, d'une suggestion, leur faire oublier leur lien, à eux aussi ?
idée(s) d'avatar zhenya katava.

two, 30 ans, pyrokinésie, occupation au choix,pris, @isak murdoch
flammèches entre les phalanges et brûlures à répétition. le deuxième à être arrivé au laboratoire, escorté par ses parents. payer pour sa guérison, pour leur liberté. épuiser l'incendie entre les murs blancs le week-end et pouvoir espérer le récupérer quelques jours sans angoisse. économiser leurs nerfs et laisser larry faire. gentil garçon qui coopérait sans protestation, avait bien compris que s'il y mettait du sien, il pourrait rentrer à la maison. « ce qui t'arrive est abominable, mais ce n'est pas de ta faute. ce ne serait de ta faute que si tu ne faisais rien pour que ça s'arrange. » idée frayant son chemin entre les tempes naïves, n'était que sourires, two, sourires et blagues, tours de passe-passe parce que c'était paradoxalement ce qu'il avait voulu, avant, devenir magicien. mais pas comme ça, pas comme ça. pas avec « cette monstruosité au bout des doigts. » et il a eu peur, two, alors il s'est laissé faire. il craignait les piqûres, mais il les a tolérées sans broncher, les prises de sang et les analyses qu'on a enchaîné les premières années. et puis, ces heures à laisser larry ignifuger sa volonté. lui ôter son fardeau en cloisonnant ses pensées. « je ne veux voir du feu que si je te le demande. » et ça a fonctionné, au fil des années. et petit à petit, ses rires se sont fait un peu plus mécaniques aux côtés des quatre amis qu'il avait trouvé dans les entrailles du laboratoire. ses absences se sont répétées, à décrocher des conversations, à ne plus même frémir lorsque four venait à passer son bras autour de ses épaules ou l'entraîner à sa suite dans les couloirs. c'était certainement le plus gentil, two, le plus altruiste, le meilleur d'eux cinq. peut-être pour ça que les arguments de larry ont creusé si facilement des tranchées dans sa tête, à le laisser guerroyer en silence avec ce qu'il était, et ce qu'on lui imposait d'être. car two n'est rien sans larry. et rien ne peut arriver à larry, ou two redeviendra un monstre. dissociation de la personnalité, two peine souvent, trop souvent à se retrouver. obéit au scientifique avec la certitude de lui être redevable. s'égare trop souvent, moments de vie dérobés et souvenirs qu'il oublie, ombre de lui-même la moitié du temps.
idée(s) d'avatar timothée chalamet, george mackay, finn cole...

one, 30 ans, thaumaturgie, disparu en juin 2020 (malyen orlov)
Fils de l'union d'un des scientifiques du laboratoire avec une cobaye, Malyen n'a toujours connu que des couloirs blancs et pâles. Le laboratoire est pour ainsi dire devenu une maison sans réellement l'être dans laquelle il a subi la volonté de fer de son paternel quant à son éducation. Ainsi perdu dans les livres et l'apprentissage, il ne sait strictement rien du monde extérieur sauf tout ce qu'il a pu apprendre et lire au travers de nombreuses pages. Toujours calme et silencieux, il cache en réalité une certaine forme de violence vis-à-vis des expériences menées sur lui et ses plus proches qu'il compte sur les doigts d'une main, la plus proche d'entre eux étant sans conteste Nora avec qui il s'est immédiatement lié d'amitié et bien plus encore. Gamin toujours dans l'ombre des blouses blanches, il a développé son don de thaumaturgie qui a été poussé à l'extrême au point de déclencher la phobie qu'il détient aujourd'hui. Il serait une erreur de considérer Malyen comme purement inoffensif car il a toujours un plan dans le fond de sa caboche, prêt à éclore, sans parler de cette violence qu'il a réprimé tout le long de sa vie jusqu'à l'incident avec Nora. Incident qui les a conduit tous deux dans des prisons et séparés pendant deux ans. Il n'y a guère longtemps qu'il en est ressorti et c'est donc un esprit torturé qui erre dans les rues à la découverte d'un monde dont il ignore toute la réalité.
Disparition en août 2020 : quatre mois après avoir poignardé son fils, malyen se retrouve confronté à larry. toute suggestion depuis l'enfance est oubliée. tout souvenir disparaît à mesure que l'influence est effacée. amnésié, contraint au départ, malyen quitte exeter pour ne jamais revenir.
idée(s) d'avatar freddy carter.