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 make a shadow - caul

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make a shadow - caul
Mer 9 Déc - 12:22


“make a shadow .” &
Une erreur.
Une belle erreur.
Tandis que la jeune femme cogitait sur le niveau de stupidité de son initiative nocturne, ses doigts se resserraient nerveusement sur le volant. Il était trop tard pour faire demi-tour. Ou du moins, s’en convaincre lui permettait de maintenir le cap et de se persuader que le retour à la classe départ était désormais impossible.

La radio grésillait par intermittence, signe incidentel (ou non) des mauvaises ondes qui flottaient en cet endroit. C’était d’autorité commune ; on traînait pas sur les collines. Du moins, pas en cette heure. Elle ne comptait plus les racontars ou les histoires pour effrayer les gosses que les habitants de la ville s’échangeaient sous des murmures. Mais, c’est pas comme si ça avait déjà réussi à lui coller les jetons. Du moins, c’est ce qu’elle se disait. Même pas peur Marmonnait-elle dans sa jeunesse, luttant contre l’envie de se planquer derrière un des autres rejetons Nyström. Ce temps était passé, mais le malaise inhérent à cette partie de la ville continuait à se dissimuler dans une petite partie de son esprit.
Reprends-toi, se murmura-t-elle. Il n’y avait rien dans les ombres et les poussières d’Exeter, ce n’était que l’esprit humain qui s’inventait des monstres ou des démons pour s’effrayer une fois la nuit tombée, une habitude ancestrale hérité de leurs ancêtres pour éviter les dangers, bien réels, qui résidaient dans l’obscurité. Un frisson lui parcouru. C’était bien un être de chair qui avait manqué de couper court à son temps sur cette terre.

Elle se berçait de certitudes, de science et d’apparences pour éviter de gratter la surface des choses. C’était rassurant de penser ainsi, d’oublier quelques instants les flammes qui rongeaient la réalité, invoqué du grand nul part, juste par une pensée passagère. Oui, peut-être que certaines choses ne pouvaient pas s’expliquer, mais au moins une douce ignorance la protégeait de ce qui grouillait derrière le décor. Malheureusement, le lieu vers lequel elle se dirigeait marquait une entrée, un nouveau chapitre vers une réalité déformée, bien loin du réalisme qu’elle chérissait. Ce n’était pas des fariboles folkloriques qui l’amenaient en ces territoires (presque) inconnus, mais la quête affamée de la vérité.

Le manoir du diable. C’était comme ça qu’on l’appelait par ici. Ashfleet, son nom de baptême, était celui qu’elle lui préférait. C’était une anomalie, un bâtiment habité par on ne savait trop qui, laissé tranquille par les autorités grâce aux histoires qui couraient dessus. Lorsque le nom et la silhouette du domaine était apparu dans les papiers récupérés, Olympia n’y avait pas trop cru. Pourtant, il y avait une familiarité certaine. N’y était-elle pas aller, enfant ? Ce nom avait été plus d’une fois présent, dans les chuchotements des aînés ou des parents. Elle et son cadet n’y avait pas vraiment porté attention.

Mais désormais, Olympia était (presque) prête à se livrer à la vérité, quelqu’elle soit. Il y avait quelque chose de trouble dans les veines des Nyström, une chose dont les belles paroles du patriarche avait été occulté aux yeux des plus jeunes, des manigances que l’ignorance de la jeune femme l’avait protégé. Mais c’était fini tout ça, se répétait-elle en boucle.

Arrivée à un croisement, elle tourna à gauche avant de garer le véhicule sous le couvert d’arbres, la dissimulant aux passants. La portière s’ouvrit, manquant le taper le tronc d’un arbre. Elle grogna, avant de sortir sa lampe de poche. Le faisceau balaya les environs. Trop fort. Baissant l’intensité lumineuse, elle songea aux éventuels individus ou choses qui pourraient l’apercevoir ainsi. Foutu feuillage. Après tout la sagesse locale insistait sur le fait d’éviter la forêt la nuit. On s’y perdait trop facilement. Sans attendre, elle entama sa randonnée improvisée.

Qu’allait-elle une fois arrivée là bas ? Son indécision l’avait poussé à prendre une initiative subite, sans réelle subsistance. Elle voulait voir. Voilà la raison. Voir ce qu’il y avait là bas, si la possibilité d’un culte, de choses sombres, liés aux symboles et aux mots autrefois grapillés par ci par là dans la demeure familial avait un lien avec cet endroit. Il lui faudrait s’introduire dans la demeure. La perspective d’être chopée pour une entrée par effraction ne lui avait pas barré l’esprit, sans doute dû à sa déchéance policière déjà subvenue qui l’amenait à être aussi impétueuse.

Elle marcha, le crâne peuplée de doutes et de question. Au bout d’une dizaine de minutes, ses pas la berçait, et une étrange tranquillité s’infiltra au creux de ceux-ci. Olympia prêtait attention à tout bruit, tout mouvement. Mais ne vint. Le parc de la propriété était immense, un avantage pour une excursion de ce type. La demeure reposait au centre d’un écrin forestier. Bien sur, il était peu probable que sa balade champêtre serait semblable à l’intrusion au sein du manoir. Bientôt, elle entraperçu des constructions. Anciennes. Elle touchait au but et ses pas se firent plus lents, ses yeux longeant le paysage.

Le jardin. Elle y était presque. Celui-ci était immense à l’instar de ce qui trônait en son sens. Malheureusement, contrairement à la forêt, il y avait là du mouvement, des silhouettes glissant parmi les haies et les buissons. Des mots troublés lui parvinrent. Elle s’arrêta. Par réflexe, la main palpe l’emplacement fantôme du holster rendue. Sans badge, sans arme, elle se sentait nue. Laissant échapper un juron derrière ses dents, elle s’appuya contre une statue recouverte de mousse. Erreur de débutant, elle s’était laisser emporter par sa découverte, préférant privilégié l’instant plutôt que de s’attacher aux détails, aux informations importantes, tel que la structure des lieux.

Que pensait-elle ? S’abaissant, elle s’avança, faisant des ombres une cachette approprié jusqu’à pouvoir apercevoir une partie des résidents ou invités du manoir. Une entrée laissait échapper de la lumière. Trop loin pour apercevoir les traits de ces individus, elle se demanda si il y avait parmi eux des visages familiers. Que faisaient-ils ici ? Pourrait-elle voir quelques uns de ceux avec lesquels elle partageait son sang ?  
 
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Re: make a shadow - caul
Mer 16 Déc - 4:25


Les branches des peupliers bruissaient au contact de la brise, l’unique musique qui accompagnait l’homme à la lampe de poche s’avançant sur l’herbe grossièrement taillée par les pieds de ses prédécesseurs. Au loin, un hibou hulula; au même moment, son pied écrasa le cartilage d’une vieille branche. L’homme jura, le cœur au bord des lèvres. Si la devanture du manoir du diable, comme les petites gens d’Exeter le surnommaient depuis des générations oubliées, se distinguait par son charme noble et ancien, il en allait autrement de l’immense jardin bordant son périmètre. Oh, les ronces et autres broussailles ne rongeaient pas tout à fait la propriété, pas encore du moins, mais quiconque s’aventurait au-delà du large sentier de terre menant aux portes principales du bâtiment le faisait à ses risques et périls, pour emprunter une cooccurrence bien connue. On ne savait jamais ce qu’on risquait de réveiller en dérangeant les ténèbres du vieil Ashfleet et à en croire les cancans des guides touristiques un peu zélés et parfois même des habitants eux-mêmes, on n’y tenait pas trop non plus.
Histoires de grands-mères que tout cela, persifla in petto l’homme qui marchait à présent parmi les hauts arbres, avec sa lampe de poche comme unique phare dans la nuit noire. Il avait vécu toute sa vie à Exeter et même s’il admettait volontiers que le quotidien y rimait avec l’occulte — prétendre le contraire relèverait de la pure sottise —, il n’avait pas réellement de quoi en faire dans ses culottes. Mais peut-être tentait-il surtout de se rassurer alors que chacun de ses pas l’éloignait toujours un peu plus des murs familiers et réconfortants du manoir, où ses camarades terminaient de casser la croûte juste avant de présenter leur offrande commune à Satan et Lilith. Hélas, la cérémonie de ce soir se déroulerait sans lui, Caul. En toute franchise, ça l’embêtait un peu; il aimait assister à ces cérémonies, l’une de ses activités préférées depuis que l’Église de Minuit l’avait admis en son sein. Sous le couvert de sa dévotion aux deux divinités, il jouissait en silence de la peur et souffrance de la victime désignée. En tant que simple adepte, son rôle dans l’opération demeurait bien sûr limité, voire inexistant, mais patience! Son jour viendrait. En attendant, il pouvait lécher les bottes de ses supérieurs en exécutant leurs moindres requêtes.
Se promener dans le jardin à la nuit tombée, par exemple.
À en croire le couple d’un certain âge l’ayant investi de sa mission, quelqu’un tenterait de s’infiltrer dans les quartiers de l’Église d’un jour à l’autre afin d’en savoir plus sur ses agissements et ses membres. Ainsi avaient apparemment parlé les cartes de tarot. Caul ne s’y connaissait pas très bien encore dans le domaine, alors il avait feint l’inquiétude et aussitôt proposé ses services d’éclaireur pour neutraliser ce potentiel espion, ce à quoi le vieux couple, tous deux d’influents membres du culte, avait opiné du bonnet, l’air grave, avant de préciser qu’il s’agissait en réalité d’une future recrue et qu’il était essentiel de répondre à ses questions sans évidemment lui révéler l’entière vérité. En somme, une façon détournée de mieux la contrôler avant qu’elle ne rejoigne leurs rangs. Caul n’avait pas compris les dessous de cette affaire, mais n’avait pas insisté pour en savoir plus. Il n’était qu’un adepte parmi tant d’autres, il devait s’estimer chanceux d’avoir été chargé d’une telle responsabilité, même s’il bouillonnait intérieurement de n’être que le pantin de deux zigotos illuminés.
Et voilà comment il se retrouvait à déambuler dans l’enceinte du manoir, à la merci du premier esprit frappeur, dans l’attente de cette fameuse future recrue, tandis que ses confrères et consœurs profitaient d’un bon repas dans le réfectoire. Bien entendu, en tant que zombie, Caul n’avalait plus de réelle nourriture depuis belle lurette, mais il fallait reconnaître qu’il y avait quelque chose d’ingrat à errer seul comme un idiot en attendant qu’une inconnue se pointe sur les lieux alors que d’autres passaient du bon temps. Il essayait de se remonter le moral en se disant qu’au moins, il évitait de subir les sempiternelles platitudes de ses congénères quand son regard tomba soudain sur une silhouette qui marchait, presque agenouillée sur le sol, en direction du manoir. Une femme, si ses yeux ne se trompaient pas, encore qu’il fût difficile d’en être certain dans l’obscurité. En tout cas, ça correspondait bien à l’image qu’il se faisait de quelqu’un tentant de s’introduire en catimini. À quelques mètres de l’inconnue et lui, sur le sentier de terre principal, bavardaient un petit groupe de retardataires. Idiots, songea Caul avec mépris. Qu’avaient-ils eu de mieux à faire ce soir pour arriver avec autant de retard à la réunion? Mais il valait peut-être mieux ne pas le savoir… De toute façon, ce n’était pas important.
Il reporta son attention sur la future recrue qui avançait toujours non loin de lui, chacun de ses mouvements plus audacieux que le précédent. L’étourdie. Ne se trouvait-elle pas en territoire inconnu, même ennemi? Un sourire narquois défigura les traits de l’homme et sans crier gare, il braqua le faisceau de sa lampe de poche sur son visage pour la déstabiliser. « Halte, qu’êtes-vous en train de faire là, camarade? En retard pour la réunion de ce soir, hein? » Il feignit alors l’incompréhension comme le lui avait ordonné le vieux couple : « Hum, je ne crois pas connaître votre visage. Qui êtes-vous? Et surtout, que faites-vous sur cette propriété? Vous n’y êtes pas la bienvenue. » Il fronça les sourcils pour montrer sa soi-disant méfiance. Il avait l’habitude de simuler ses émotions en tout temps, c’était presque devenu une seconde nature pour lui. Peut-être était-ce justement pour cela qu’on l’avait désigné pour cette mission spéciale.

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Re: make a shadow - caul
Mer 20 Jan - 20:49


“make a shadow .” & Le haut du corps penché vers la scène, la jeune femme tentait de distinguer ce qui se tramait sous ses yeux. Il y avait l'imaginaire, ce qui était raconté par les locaux, des contes rien d'autres, sur ce qui se tramait entre les murs de ce domaine. Culte ? Peut-être. Mais ceux qui grouillaient par ici étaient fait de chair et de sang, comme elle, ils étaient incapables de convoquer les forces du mal, ou d'appeler une quelconque divinité ou esprit ancestral pour réaliser leurs souhaits. Ce n'était que des fables, des racontars pour combler habilement les zones d'ombres terrifiantes qui criblaient de pareilles histoires. Ses chaussures crissaient bien trop bruyamment sur les graviers. On risquait de l'entendre. Une goutte de sueur perla le long de son front avant de chuter vers le sol, disparaissant dans les ténèbres.  Si on la surprenait par ici, elle risquait bien plus qu'une simple suspension. Après tout, son statut de déchue lui avait valu d'atterrir dans l'endroit le plus poussiéreux, le plus oublié, du commissariat. La prochaine étape... il n'y avait pas de prochaine étape, si ce n'était qu'une mise à pied définitive. Ses craintes lui susurraient que les étranges silhouettes présentes dans le château lui mettait la main dessus, elle risquait possible d'innommable torture ou d'atterir dans un donjon quelconque. Sa raison, elle, bredouillait un scénario plus probable : des ennuis avec la justice et la disparition en fumée des dernières bribes de sa carrière.

Reprends-toi. Ces machinations malhabiles de son esprit lui coûta son attention. Une tragique erreur. Elle lâcha un petit cri lorsque la lumière vint lui frapper les rétines. Son cœur se mis à battre, ses muscles se contractèrent. Prête à fuir. L'inconnu-e avait vu son visage, mais dans cette semi-pénombre, rien n'était sur. Malheureusement, elle était rivée sur place, vite secouée par les paroles de celui qui l'avait surpris.  « Ou..... oui. » marmonna-t-elle avec empressement et une certaine maladresse. Elle chopa au vol l'occasion qui se présentait à elle. Après tout, tout ceux qui trainaient par ici avait bien dû être introduit un jour, fouler pour la première fois ces terres, les couloirs du manoir. Alors pourquoi ne pas feindre d'être nouvelle ? C'était risqué. Mais c'était aussi sa dernière carte. Malheureusement, les mots suivants prononcés par l'homme étouffèrent prestement ses grands plans - quoique assez bancals - dans l'œuf.

Elle se redressa, épousseta lentement le tissu de son jean - des particules de terre sèche s'y étaient collés. La jeune femme grapillait la moindre seconde supplémentaire qui pouvait lui permettre de réfléchir à ce qui suivrait, à ce qu'elle pourrait dire pour se tirer du beau pétrin dans lequel elle venait de se fourrer. Un beau paquet d'excuses possibles lui traversèrent la tête - un pari entre potes, un animal perdu qui se serait égaré sur ses terres, une curiosité suite à une histoire rocambolesque entendue au détour d'un verre... La première qui lui était venue en tête lui semblait épouvantablement mauvaise désormais. Après tout, si elle clamait être une nouvelle membre de leur culte, il lui aurait fallu plus de détails que ça. Après tout, les informations qu'elle possédait étaient bien minces, fragiles, pratiquement non vérifiées. « Non. » se contente-t-elle de répondre, pensant soigneusement à ses prochains mots. « Je ne suis pas d'ici. Une invitée je veux dire. » Sa main s'agita, désignant les quelques individus qui se déplaçaient au long. « De votre... fête ?  » Elle mâchait ses mots, essayant de peindre le portrait d'une demoiselle distraite, s'arrêtant préféremment à la surface des choses au lieu d'aller plus loin.

« Mon chien. » Les sourcils froncés, elle tenta de peindre sur son visage le portrait d'une jeune femme inquiète. « Rocket. On se baladait aux abords du domaine et a vu quelque chose. Surement un rongeur. Bref, il est couru à sa poursuite. Je pensais qu'il était arrivé par là peut-être ? » Elle regarde autour d'elle, se hausse doucement sur la pointe des pieds pour balayer les alentours, en profitant pour noter ce qui continue de s'y passer. Pas grand chose. Le plus gros de la "fête" semble se dérouler ailleurs. Elle retourne son attention sur l'homme, plissant les yeux face à la lumière de sa lampe torche.  « Je suis vraiment désolée... » murmure-t-elle.  « Je voulais pas causer d'ennuis... juste retrouver mon chien. » Elle hausse les épaules, lève les mains en signe de paix. Intruse ? Non. Juste égarée. Pas très bonne menteuse habituellement, là c'est un peu mieux, sans doute l'adrénaline du moment et cette furieuse envie de déguerpir.

Mais, est-ce un mensonge assez bon pour qu'il l'avale ?

 
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