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 rêves de bains à remous (ft trevor)

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Aldo Sparacello
- the beaten and the damned -
Aldo Sparacello
- the beaten and the damned -
damné(e) le : o04/11/2023
hurlements : o13
cartes : ogif: soletear
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Main gantée sur le volant d'une cylindrée allemande. Vitre teintée légèrement entrouverte, cigarette au bec, allumée. C'est ses lunettes de soleil qu'on voit dans le rétroviseur, Aldo est garé en face de chez Trevor. Le ciel est gris. Il projette son mégot par le carreau et renifle bruyamment comme son ami s'installe sur le fauteuil passager. « Sale temps, hein ? » qu'il ricane. Rire jaune, car Aldo n'en peut plus d'avoir le nez pris chaque matin au réveil, Aldo est fatigué d'avoir les yeux qui brûlent car l'air est trop froid, Aldo est abattu de se traîner une toux de phase terminale car il ne sait pas poser son paquet de clopes ne serait-ce qu'une journée, histoire que sa gorge se remette ne serait-ce qu'un peu. Au bout de quatre mois on n'appelle plus ça de la crève automnale, mais à paracétamol vaillant rien d'impossible.
   Il met le contact. « Mon Trevor, tu le sais que je t'aime, hein ? Tu- putain motobile de con ! » Il râle, il jure, il blasphème. « On peut pas circuler dans ton quartier de cons ! » Bien vu le Aldo, c'est vrai qu'on peut difficilement serpenter le long des trottoirs étroits de Needham avec un bolide si fluet, si compact... Il faudrait totalement revoir la voirie, comment on fait si un paquebot veut passer à l'angle de l'épicerie ? Et vas-y que ça tamponne le rétro ! Et c'est le garde-boue qu'on entend racler là ? Il fulmine, allume une clope, blasphème encore, ses sourcils disparaissent derrière ses lunettes, quel merdier, c'est encore pire qu'à Cherrytown !
   La pression artérielle d'Aldo retombe comme ses pneus retombent sur du goudron, du bon goudron bien spacieux. « Ah ! » On est pas plus à l'aise comme ça ? « Parce que je te vois venir, toi » qu'il reprend comme s'il ne venait pas de passer les dernières minutes à insulter des générations et des générations de concepteurs en génie civil à avoir été et à venir. « Je vais dire mon ami tu es fatigué, tu fais la gueule, je vais vouloir te remonter le morale et toi tu va faire nanani, nanana, hé ça va ! » Il pile devant un feu rouge.
    « T'es mon meilleur copain, » pour ne pas dire le seul, « et j'aime pas quand tu es malheureux et délavé comme ça, on dirait un enfant en malnutrition. » Il jette un coup d’œil rapide aux genoux de Trevor, appuyés contre le tableau de bord. « Enfin non, pas ça, mais tu me fais autant de peine ! Alors laisse toi régaler un peu, crois-moi tu seras content. » Le discours est incohérent mais le cœur y est. Il le voit bien qu'il est soucieux, Trevor, que les pensées qui le traversent elles font pas du bien. Et si les grands yeux de tristes de Trevor ne vous font pas autant de peine à vous qu'à Aldo... La ville se fait avaler dans le pare-brise, on approche des beaux quartiers. « Tu as pris un maillot de bain, hein ? Je t'ai dit où on allait ? » Est-ce qu'il lui a dit, tiens ?

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Trevor McQueen
- très grand cafard-né-homme -
Trevor McQueen
- très grand cafard-né-homme -
damné(e) le : o27/10/2023
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pronom(s) : oelle
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Rêves de bains à remous
-- Glitter nirvana, mascara on my eyes
Can't see the drama under my sequin sky (c)fifty fifty
     Sale temps, hein ? Il te dit quand tu rentres dans sa caisse – franchement tu trouves que ça va, il pleut pas c’est déjà bien, mais c’est clair que c’est pas la Lombardie. « Ouais » tu dis comme bonjour en lui tapant de la phalange dans l’épaule alors que tu t'attaches (impérativement pour ta survie). Comme chaque fois que tu poses ton cul là-dedans, tu te sens un peu comme une star, genre un agent sous couverture qu’aurait fait semblant d’être pauvre mais qu’avait quand même rendez-vous avec le président dans un étoilé en fin de semaine. Tu trouves que tu fais carrément tâche dans son luxe, mais Aldo c’est vraiment le seul gars qu’en vaut la peine, tu reviendras pas dessus. Mon Trevor, tu le sais que je t’aime, hein ? V’là pourquoi il en vaut la peine, t’as jamais reçu autant d’amour qu’avec cet immense trou du cul, il te mettait des pansements en vison sur toutes tes petites fêlures – parce que t’étais un gars fissuré tu vois, il aurait pu aussi bien te pêcher sur un Skyblog en 2006. Tu lèves les yeux au ciel avec un con de sourire parce qu’il en faut pas plus pour te remonter, et dans le nid d’insultes qui suit t’es comme un poussin dans le duvet de sa daronne à plumes.
    On peut pas circuler dans ton quartier de cons ! « C’est vrai franchement, ils abusent, ils pourraient quand même adapter l’architecture à ta caisse. » Tu verses dans le sarcasme, t’aurais pu tout aussi bien le jouer à l’inverse, ça dépendait purement de l’alignement des étoiles. Aujourd’hui, t’étais pas d’humeur à te disputer. T’étais un peu au fond, faut le dire, et ça, Aldo non plus l’a pas manqué. Il te fait la morale en quatre temps, tu le laisses déblatérer comme un fond de radio – il pile et tu te prends pour la troisième fois l’appui-tête en cinq minutes. « Putain mais tu conduis vraiment comme un italien, c’est un truc de fou ! » tu râles, même toi tu conduisais mieux et t’avais passé la majorité de ta vie sans toucher un volant.
    J’aime pas quand tu es malheureux et délavé comme ça, on dirait un enfant en malnutrition. T’as un rire reniflé – tu vas pour le rassurer quand même. « J’mange bien maman, je finis mes assiettes, t’inquiète pas. » A vrai dire, tu passais même le double de temps derrière les fourneaux pour te passer les nerfs, et tester tout un paquet de recettes pour ton con de coloc qui voulait rien avaler. Ça aussi, putain, ça te foutait en boule.
    Il te termine son laïus et tu dois reconnaître que t’as pas trop suivi où il essayait d’en venir, à part te dire que t’as une sale gueule et que tu passes pour un gros dépressif – mais la forme est décousue, c’est peut-être ça qui te bute l'attention. Alors quand il te demande si t’as pris un maillot de bain, t’as le signal d’alarme et tu rebranches tous les câbles en express en tournant vivement la tête de son côté. « Comment ça mon maillot de bain ?! Aldo, tu me traînes où là ? Tu m’as dit qu’on sortait, tu m’as pas dit… Aldo ! Tu sais depuis combien d’années j’ai pas nagé ?! J’vais couler comme une brique, et puis t’façon j’vais pas nager cul nu ! Fais demi-tour con de toi, j't'aime aussi mais y'a des limites. » Tu repères bien qu’autour de la bagnole les baraques ont triplé de volume, non pas que ça t’étonne tellement vu le pedigree du pote que tu t’es choisi – ou plutôt qui t’a choisi, comme on ramasse un chaton abandonné dans un carton sur le bord de la route.

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Give me hope for something better,
give me justice for my cries,
tell me we're all in this together
and if we're not then tell me lies.
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Aldo Sparacello
- the beaten and the damned -
Aldo Sparacello
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Ce serait beau si on pouvait y mettre un générique. Des grosses lettres blanches qui défilent, un peu baveuses, avec des pointillés, Aldo et Trevor dans le rôle d'Aldo et Trevor, deux copains dans une voiture, comme dans un film ricain, avec l'horizon à perte de vue (jusqu'au prochain pâté de maisons). Dans tous les duos comiques il faut un équilibre. L'un est grand, l'autre petit, l'un exalté et l'autre introverti. C'est good cop et bad cop sauf que vous aimez pas les cops et qu'en soi vous n'êtes l'un comme l'autre ni good, ni bad.

Tu conduis comme un italien qu'il dit Trevor, et ça te fait marrer comme un méchant de dessins animés, parce qu'il a raison et que les gens d'ici manquent un peu de piment au volant. Maman qu'il t'appelle, et tu le couve d'un regard attendri, au dessus des lunettes pour qu'il le voit bien, parce que ces petites bêtes là faut jamais leur laisser le temps de douter.

Tu rigoles encore plus fort de le voir paniquer. C'est si rédhibitoire que ça l'idée d'aller à la piscine ? « C'est pas grave, on peut acheter là bas ! » Il va te maudire. « Tu crois que tu vas te noyer alors que tu es plus grand que le bassin ! Même si tu coules t'as le bras assez long pour rattraper le bord, de quoi tu me parles ? Et puis t'en fais pas va, on va pas pour nager... » Là tu glousses dans un élan autocongratulatoire, on appelle ça faire de l'ingérence. T'en es fier de ta connerie, tu le savais que ça allait pas lui plaire, mais t'es convaincu qu'en sortant il sera reposé hydraté détendu rassasié et surtout un peu plus en paix avec lui-même. Et ça, ça vaut bien un petit caca nerveux de gros bébé Trevor le cucul plein de talc à l'entrée.

Tu te gares sur le parking du SPA, puisque c'est de ça qu'il s'agit. Il y a la mer pas loin, on entend les mouettes. « Bon, ça te branche alors ? » Avec ton grand sourire d'escroc, tu pourrais fumer une clope entre chaque chicot. « Tu vas voir franchement c'est super bien, ça sent super bon, on va se faire bouillir comme des petits homards le soir de Noël et on pourra discuter tranquillement, tu veux pas ? » Tu venais justement d'en allumer une, clope. Carreau ouvert. Moteur coupé. C'est une prise d'otage qui donne l'illusion du libre arbitre. « Si tu veux après on ira au casino, mais d'abord je pense un peu de jacuzzi, un petit massage, ça défait autant les nœuds dans le dos que dans la tête, t'es d'accord ? »
Tu regardes ton ami à travers la fumée, la manière dont ses paupières retombent, dont ses sourcils s'arquent. Tu aimerais pouvoir l'enrouler dans une couverture chauffante et qu'il y fasse la sieste jusqu'à ce que toutes ses plaies se remplissent de platine pour faire de lui un cyborg au cœur sain. Ce serait merveilleux que les progrès de la robotique arrivent jusque là.

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Trevor McQueen
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Rêves de bains à remous
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     Ça le fait marrer ce con là, tes vaines protestations à la sauce chouineuse. C’est pas que t’as peur ou quoi, dans le fond c’est un peu sympa la piscine – mais accepter de passer pour un con quand on complexe autant que toi, ça demande un temps de préparation que Aldo t’accorde pas. A raison sans doute, parce que s’il anticipait, y’avait de plus grandes chances que tu lui refuses. T’inquiète pas pour le maillot, qu'il te dit en substance, on peut acheter là bas. T’aurais dû t’en douter putain, qu’il avait anticipé sur son arnaque. Tu roules des yeux, t’avais pas l’intention de dépenser un rond – ce qui change rien puisque c’est lui qui aligne. Puis il se fout de ta gueule pour faire bonne mesure, comme quoi de toute façon avec ton gabarit t’avais pied par défaut. Ça te fait un chouilla rire dans le fond du fond, mais tu peux pas te marrer sinon il gagne, le bâtard. « Vas-y j’rigole pas ! » tu dis plutôt, mais le coin de la bouche il te trahit. Et puis t’en fais pas va, on va pas pour nager… Qu’est-ce que tu vas foutre en maillot si c’est pas pour nager ? T’as le nez dans la vitre et tu vois le spa arriver. OK. OK, peut-être, faut voir.

    Ça te branche alors ? T’as presque envie de dire non juste histoire de bougonner, et en vrai t’appréhendes quand même un peu parce que c’est pas tellement des trucs que tu connais. Tu t’imagines un peu le hobby de daronne de droite avec les massages et les masques au concombre, ou genre ce qui ressort dans les films (et plutôt les sitcoms que les films de boules d’ailleurs). Pourtant de la façon dont il te le vend, ça sonne pas dégueu, et puis il tient le bon bout parce que pour avoir besoin de causer là, y’avait un sac que tu te trainais en ce moment et que tu savais pas comment vider, et il était vraiment ta meilleure option. Tu lâches un long soupir à te dégonfler les poumons, résigné. « Ça va, c’est bon, j’ai pigé. J’me rends ! J’vais pas être un ingrat, t’es en or. Mais putain leur maillot il a pas intérêt à être moule-bite, j’te préviens. » Juste histoire de râler encore un peu, en te rentrant les épaules dans le siège auto le temps qu’il finisse sa clope. Toi c’est bon, t’avais taillé la tienne juste avant de monter dans sa bagnole, parce qu’il fallait bien ça sérieux. « Le jacuzzi j’admets, ça se refuse pas... » Tu l’avoues sur le bout de la bouche à demi-mot, quand même bien un peu enjoué. La deuxième propal par contre elle t’enchante déjà moins. « Mais un massage, mec ? J’suis pas chaud d’me faire tripoter, ‘fin tu m’connais. » Ça pour te connaître, il t’avait même rencontré comme ça – détails humiliants mis de côté. Pourtant t’en avais une blinde, de giga muscles à dénouer, stressé comme t’es mon cochon.

*

    T’es un peu mal à l’aise dans c’te structure qui sent quand même assez la thune, pour pas mentir, à planquer sous le peignoir fourni avec les compliments ton torse et sa putain de fresque de scarifications, comme le tatouage trop large et vaguement droit que t’y avais fait en cellule avec les moyens du bord pour authentifier ta foi en attendant d’oser le baptême. Franchement tu trouvais que tu faisais tâche et heureusement que t’étais pas tout seul parce que t’aurais déjà rendu les armes, et t’étais presque plus tendu que dix minutes avant, ce qui allait un peu à l’encontre du concept. Tu rejoins Aldo tout gêné d’exister dans ce grand corps malade, lâchant un « vivement les buses hein » pour pas risquer de subir un blanc ou une œillade trop lourde. « Colle-moi dans un bain à remous vite parce que j’ai déjà envie de crever. » Toujours à ronchonner (tu le penses pas vraiment) mais la honte est réelle, faut le dire, et les yeux ils crient sauve-moi. T’en avais des trucs à dire, mais peut-être qu’il faudrait carrément commencer par là – et même d’ailleurs revenir aux complexes et à l’enfance, quitte à remonter au big bang. Il marchait mieux que ton psy Aldo, peut-être parce qu’il disait je t’aime lui, ce frère que t’aurais préféré à l’autre à la naissance.

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