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 the gods may throw a dice, bobby.

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Stuart King
- the dindon of the farce -
Stuart King
- the dindon of the farce -
damné(e) le : o05/12/2021
hurlements : o757
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons/cs) fürelise (sign) tucker.
bougies soufflées : o48
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-- the gods may throw a dice ft. @bobby horton
    L'appareil photo pendait à son cou, alors qu'il s'enfonçait de plus en plus dans la forêt. Il ne l'avait jamais trouvée très accueillante, pas plus que le reste des rues de la ville qui sortaient d'une émission de true crime, mais c'était précisément pour cette raison qu'il avait emménagé à Exeter. L'ambiance serait retranscrite à l'écran lorsqu'il aura terminé les derniers détails – ainsi que le script – pour mettre en marche sa caméra. Pourtant, pour pouvoir dresser un portrait fidèle des environs, il lui fallait des lieux hors normes. La forêt était parfaite en elle-même, assez effrayante pour faire décamper les hommes les plus stoïques ; mais Stuart ne recevait pas l'aide nécessaire pour trouver les recoins les plus cohérents. Il s'adressait parfois aux mairies des villes où il échouait, espérant avoir des autorisations avant de mettre les pieds sur des propriétés privées ; ça n'avait pas toujours été le cas, le réalisateur ayant commencé son travail en se moquant des règles, tournant ses premiers plans, premiers films, sans se soucier des âmes qu'il dérangeait. S'il faisait plus attention, maintenant, ce n'était pas pour lui, mais pour le bien de ses acteurs. Il ne voulait pas qu'un membre de son équipe technique ait des problèmes à cause de ses décisions, ou de son manque de préparation. Lorsqu'il avait voulu s'adresser à l'hôtel de ville pour prendre connaissance des plans de la forêt, ou simplement d'un aperçu de ce qu'elle recelait, il n'avait rencontré que des silences, des refus d'obtempérer, des portes fermées.
    La plupart de ses compères auraient abandonné, mais c'était sans compter sur l'esprit persévérant de l'artiste. Personne ne l'empêcherait d'aller au bout de son projet, et s'il fallait qu'il fasse tout le travail pour pouvoir terminer les préparatifs, alors il le ferait. La tâche serait ardue, mais pas impossible. Stuart n'avait pas peur, pas depuis que les alentours l'avaient déjà envoyé au seuil de la mort une fois. Il s'était aventuré dans ces mêmes bois, avait pris ces mêmes chemins et en avait regretté le résultat ; mais c'était de l'histoire ancienne. Il n'avait plus rien à redouter, après tout, que pouvait-il lui arriver de pire que de se réveiller en étant un monstre ? La mort lui faisait moins peur que bien des choses en ce monde, et il était prêt à s'y abandonner après avoir terminé son film.

    Mais pour cela, il lui fallait trouver l'endroit parfait. Il marchait depuis une trentaine de minutes déjà, prenait des photos ici et là en essayant de se repérer grâce à son sens légendaire de l'orientation. L'heure tournait, ses méninges avec, jusqu'à ce que ses pas le mènent sur un chemin bien mieux entretenu par le passage de l'Homme. Il n'eut qu'à suivre le sentier pour trouver quelques endroits exploitables ; pas encore ce qu'il était venu chercher, mais un bon début. L'appareil photo en main, le clic clic se mêlait au sifflement du vent. Il n'entendait rien d'autre, trop absorbé par son travail, par les clichés qu'il prenait pour les analyser plus tard, quelques notes prises également sur son petit carnet pour savoir comment revenir jusqu'à l'endroit. Il ne faisait pas chaud, mais Stuart n'était pas incommodé par la morsure du vent. Le seul inconvénient était la buée qui se formait sur ses lunettes, au fur et à mesure qu'il progressait entre les arbres. Il les enlevait parfois, les remettait en espérant bientôt se protéger du froid. Lorsqu'il fut satisfait de son butin, de nombreux clichés dans sa carte mémoire, il prit le parti de poursuivre jusqu'au bout du chemin pour voir où il terminait, avant de rentrer vers sa voiture.

    Il lui fallut encore de nombreuses minutes, quelques bifurcations et une volonté de fer pour arriver vers ce qui semblait être une habitation. Il n'avait pas quitté la forêt, n'avait pas retrouvé le sentier principal comme il l'avait pensé. À la place, une cabane cossue se dressait face à lui. D'un regard circulaire, il vérifia s'il était seul avant de s'avancer vers l'entrée, prêt à se présenter – ou fuir – en rencontrant l'individu habitant les lieux. Il ne croisa personne, n'entendit même aucune réponse en toquant deux coups francs contre la porte en bois. Il posa alors ses deux mains autour de ses yeux pour regarder à travers une des fenêtres du perron. Les yeux plissés, il recula ensuite et actionna la poignée pour voir s'il était autorisé à entrer. « — Bonjour ? Ici Blanche Neige. » La porte ouverte, il se faufila à l'intérieur en appréciant de se protéger quelques instants du froid qu'imposait la forêt. Il se frotta doucement les mains en regardant autour de lui ; il était seul.
    Le pas traînant en regardant autour de lui, il rejoignit ce qui semblait être la cuisine. Il sourit en repérant une bouilloire et retira son manteau pour le mettre sur la petite chaise contre la table. Il mit de l'eau à chauffer et parcouru les étagères d'un regard intéressé, désireux de se préparer une boisson chaude afin de réchauffer son système. Il prépara le reste de la boisson, choisissant le premier sachet de thé qui lui tombait sous la main, avant de reporter son attention sur son appareil photo pour regarder les photos qu'il avait prises jusqu'ici. Il était assez satisfait, mais était loin d'avoir tout ce qu'il lui fallait.

    En attendant que l'eau ne soit chaude, il fit le tour de l'habitation en prenant quelques photos supplémentaires. Il aimait beaucoup ce qu'il voyait, imaginait déjà les plans possibles dans ce genre de lieux. Il lui faudrait trouver le propriétaire afin d'en discuter avec lui. Il revint ensuite vers la cuisine pour se servir son thé quand il entendit la porte s'ouvrir derrière lui. Il attrapa alors une deuxième tasse et en versa du thé vert avant de se retourner avec les deux boissons dans les mains. Il les posa sur la table avant de s'avancer vers l'inconnu en tendant la main. « — Stuart King, enchanté. J'vous ai fait un thé, il était un peu poussiéreux mais j'suis sûr qu'avec un peu de sucre on oubliera le goût. » Il attrapa son appareil photo et le brandit devant lui : « — J'peux vous prendre ? » Il n'attendit pas son autorisation pour déclencher l'appareil, prendre deux clichés d'un coup. Il regarda ensuite ce qu'il venait de prendre, un grand sourire aux lèvres. « — J'adore ! »



A LONG LONG TIME AGO
we passed upon the stair, we spoke of was and when although i wasn't there. he said i was his friend. which came as a surprise i spoke into his eyes. i thought you died alone.
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