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 Dans l'oeil du cyclone feat Barbie

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Dans l'oeil du cyclone
Barbie & Roman

Un bar privatisé et des wendigos sous le feu des projecteurs, c'est inhabituel et pourtant, c'est un fait. Il fut un temps où cela n'était pas permis. Une époque où les créatures se terraient dans leurs tanières telles des ignominies, terrorisées par le monde alentour, sans permission d'en sortir. Des saisons trop lourdes et restrictives, jugées nécessaires pour protéger son peuple que l'ancien Père clamait, considérées comme intenables par le fils et d'autant plus promptes à la rébellion. Si le défunt pouvait admirer le spectacle de ce soir, il écorcherait vif sa progéniture. Tout ce qu'il a construit n'est plus qu'un gros tas de ruines sur lequel se trémoussent joyeusement des hommes de son clan, un verre d'alcool à la main et un oeil reluquant des danseuses embauchées au charme dévergondé pour l'occasion. Les femmes encore trop pieuses demeurent au Foyer à prier leur dieu auquel elle ont voulu rendre hommage ce jour, pendant que leurs compagnons se défilent pour profiter d'une soirée baptême dont Roman a le secret. Chut, elles ne sont pas au courant de ce qui se trame, elles pensent leurs mâles encore trop sages pour se laisser à ce point dévergonder. Certaines et certains ont encore du mal à se faire à tous ces changements apportés par le successeur, trop contraires, trop brutaux, trop éloignés de cette existence sectaire et spirituelle imposée par les ascendants de leurs lignées. Quant à ceux qui laissent libre court à leurs folies devant des paires de fesses féminines bien rebondies, c'est une belle aubaine, un virage qu'ils ont plaisir à suivre et qu'ils dégustent sans modération, dans un brouhaha endiablé. Il paraît si lointain le temps de l'abstention et du confinement.

Roman est avachi autour d'une table ronde, sur un siège capitonné, accompagné de deux demoiselles au sex-appeal dévastateur et de quelques uns de ses compères. L'air est léger, l'ambiance sereine, la soirée à peine entamée déjà divine. C'est un cadeau du Père en récompense pour tous les bons et loyaux services, pour tout ce dévouement sans faille et leur implication, une superbe carotte pour préserver la soumission des rangs entre deux sermons tempétueux et pire encore. Savoir mener sa troupe d'une main de fer sans gant de velours est indispensable, mais il faut aussi savoir s'accorder ce dernier de temps à autres pour mieux l'asservir. Ce ne sont pas ces hommes qui diront le contraire; des sourires lubriques sont sur toutes les lèvres, des rires ébaudis s'envolent ici et là, des regards pétillent dans la lumière tamisée. Néanmoins quelques yeux se braquent et s'interrogent quand un intrus passe le seuil du night club. Une minorité reconnaît celui qui l'a rafistolée, le reste bougonne; que diable vient faire un étranger ici ? Un indésirable qui porte le nom d'une célèbre poupée, au visage d'ange qui cache une vérité plus démoniaque, pas bien grand mais qui se vante d'être redoutable. Le trafiquant fait signe à Barbie qu'il le rejoigne; les murmures s'échangent, à la fois curieux et étonnées, puis se taisent presque aussitôt. Roman sait ce qu'il fait et la soirée offre des trésors bien plus alléchants que ce mystère.

Le Père chasse les attablés pour se retrouver seul avec son invité, le laisse s'asseoir à son côté et fait glisser face à lui un cocktail auquel personne n'a encore touché - son Fils n'avait qu'à pas déguerpir en oubliant sa commande tout juste servie. « Ce soir c'est moi qui invite » lui dit-il en guise de salut. Les verres, les chairs et plus encore, sans se modérer, desquels profiter sans débourser. Dans la foulée, il sort de sa poche quelques centaines de dollars, les pose sur la table sans prendre la peine de les compter. « C'est une avance, j'ai un autre petit boulot à te proposer ». Cette fois ce sont plusieurs pochons contenant de la poudre semblable à de la farine qui ouvre la porte vers le monde des merveilles qu'il expose à la vue du nouveau venu. Oublions ses manigances envers Devlin, oublions que Barbie n'est qu'un pion qu'il utilise pour mieux soumettre le premier, l'heure est aux affaires et bénéfices. Son jeu n'est encore qu'un mystère et le raccommodeur des corps une compagnie agréable - Drake apprécie les connards et les nuisibles, tant que ce n'est pas à lui qu'n tente de nuire - qui a su lui prouver sa valeur à maintes reprises. Pourquoi ne pas lui proposer d'avantage, cependant sans trop d'implications au cas où les choses tourneraient mal - du moins jusqu'à ce qu'elles finissent inéluctablement par se faire. « Un de mes revendeurs m'a lâché, si ça te tente ». Sur cette proposition, le dealer sirote sa liqueur en repensant au final de son subordonné. Sanglant. Voilà ce qui arrive quand trop camé et donc perché; on oublie tout simplement de se nourrir. La tête termine à nos pieds, tranchée. Il chasse aussitôt cette image de son esprit terrible et ouvre une boîte à cigares dans laquelle il saisit deux gros joints préparés plus tôt pour se simplifier la soirée. L'un est porté à sa bouche, allumé sans perdre de temps, l'autre est ensuite proposé à Barbie. « Si tu préfères j'ai ça en stock, plus facile à écouler mais moins cher au gramme, tout dépend de ce que tu peux dégoter en clientèle et si le job t'intéresse. Je ne voudrais pas te mettre dans une position trop délicate vis-à-vis de ton employeur plus officiel ». En réalité, les retombées, les conséquences possiblement désastreuses et les périls, il en a strictement rien à faire, mais paraît-il qu'il faut faire bon chic bon genre pour s'attirer la sympathie de ceux qui nous importent peu. Certes cet énergumène est intéressant et Roman, en d'autres circonstances, l'apprécierait presque malgré sa nature différente, mais il n'est censé n'être qu'un pigeon de plus à ajouter à sa formidable collection. Un sans valeur. Un jouet, et sacrifiable. Rien. Nada. Que dalle. Pourtant... Il a du potentiel ! Exploitable, si tant est qu'il soit transformable. Tout en fumant tranquillement, il songe à cette idée, sans s'y attarder.
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Barbie Tarrare
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Il a le morceau de papier encore présent à la main. Quelques lettres s’y étalant d’une écriture que l’apprenti médecin juge élégante. Il ne connaissait pas ce lieu qui semble venir d’un autre temps, sûrement y avait-il pourtant déjà posé les yeux, était-il déjà passé devant des centaines de fois. Mais il n’avait jamais foulé l’intérieur, ne sachant ce qu’il découvrirait en franchissant le seuil, il n’avait d’ailleurs jamais vu aucune âme pénétrer dans l’établissement. Il n’est pas très à l’aise à l’idée de s’y engouffrer. Ce n’est pas un manque de confiance envers celui qui lui envoie de quoi s’occuper les doigts autour de compresses, mais il déteste s’aventurer seul dans l’inconnu. Surtout lorsqu’il ne sait pas ce qui l’attend au bout du morceau de papier. Il le froisse, et le range dans sa poche, ne sachant pas s’il est bon d’entrer ou non. Il a beau ne pas se méfier de l’interlocuteur qui lui avait fait passer le message de le rejoindre ici, il restait toujours sur ses gardes dans ces moments-là. Il a son arme sur lui, juste au cas où. Ses poings lui sont toujours plus utiles que les flingues, mais ça peut toujours lui servir en cas de mauvaise surprise. Il sait frapper fort, l’enfant. De ses petites mains, roulées pour former un bloc, l’élan est mortel lorsqu’il percute les chairs de ses phalanges fragiles. C’est toujours une délivrance de sentir les os craquer sous la pression de ses doigts, et les soupirs s’échapper des lèvres qui commencent déjà à enfler. L’arme est planquée à sa taille, contre sa peau, camouflée par un tee-shirt trop grand pour l’occasion. Trop difficile de dissimuler un flingue sous une chemise.
Il pousse la porte, et plisse les yeux afin d’examiner les lieux. La lumière est basse, mais l’enfant aperçoit tout de même les regards accusateurs qui se tournent directement sur lui. Il n’aime pas ça, Barbie, être épié comme un animal de foire. Il l’a déjà trop vécu toute son existence, lorsqu’il se maquillait étant plus jeune, portait des jupes et ne comprenaient pas en quoi c’était mal. Il se sentait toujours plus rabaissé par le regard des autres, et ces truands qui le jugeaient déjà lui donnaient déjà envie de serrer les poings pour l’envoyer dans quelques visages. Mais il reste calme, frappe dans la main d’un membre au passage. Barbie aime parler en travaillant, et bien que certains ne lui répondent jamais, d’autres acceptent au moins de partager quelques banalités. L’infirmier savait qu’ils ne diraient rien sur leurs affaires, le gamin n’y étant pas assez impliqué, mais il se vantait de pouvoir au moins tenir une conversation normal et pourquoi pas de rire un peu. Parce qu’il n’aime pas les silences, Barbie, il aime la fantaisie et les éclats de rire. Et s’il n’a pu s’entendre avec tous les corps venus se faire soigner, certains visages étaient agréables à retrouver. Mais il ne s’attarde pas, voyant Roman lui faire signe à l’autre bout du night club.

Il s’installe auprès de lui, Barbie. Evite les banalités, parler de la pluie et du beau temps n’étant pas permis ici, à ses côtés. Alors il se contente de s’asseoir, acceptant la boisson qu’on lui tend. Il n’est pas venu pour boire, et sait pertinemment qu’il ne le doit pas. Son organisme ne supporte que peu l’alcool, et il se retrouve pompette en un rien de temps. Le corps d’un enfant, et les résistances qui vont avec. Alors, il accepte le verre, mais évite de boire dedans, on ne sait jamais. Puis, Dieu seul sait ce que le verre contient. Il regarde autour de lui, l’ambiance, les femmes, et ne peut s’empêcher d’avoir un rictus en imaginant à quel point Frankie tuerait pour se retrouver à sa place. Mais il n’abusera pas de l’hospitalité de son hôte, pour des raisons évidentes. Il ne tient pas l’alcool, et préfère les hommes -bien que les dames soient charmantes et qu’il ne se lasse pas non plus de la compagnie féminine de temps à autre. Il tend la main, et attrape les billets que l'autre dépose sur la table. Relève son regard sur Roman en fronçant les sourcils ; surpris. Ce n’était pas prévu au programme, il n’a jamais signé pour ça. Il attrape le sachet de poudre, et l’examine de ses petits yeux. - Il t’a lâché, ou tu l’as aidé ? Il reporte son attention sur l’homme, repose le sachet sur la table. Il ne savait pas grand chose de son interlocuteur, mais avait cru comprendre qu’il ne plaisantait pas. Il se doutait bien qu’il devait avoir mis à mort le prédécesseur, et l’envie de prendre sa place n’enchantait pas vraiment Barbie. Pourtant, il réfléchit, une moue dubitative sur son visage d’enfant.
Il attrape le joint qu’on lui tend, le laisse glisser dans ses doigts. Il sait qu’il s’agit du même problème qu’avec l’alcool, et qu’il devrait refuser. Mais il ne veut pas paraître malpoli à dire non à la malice. Il sort du feu de sa poche, et allume le bâton magique en regardant l’homme. - Je dis pas que j’ai pas confiance, juste que ça m’inspire pas comme affaire. Ce qui revenait au même, au final. Il bloque le joint entre ses lèvres, en s’adossant un peu mieux au fond de sa banquette. Les détails de ses lèvres se plissent lorsqu’il les bougent en réfléchissant, le visage toujours aussi expressif à la moindre émotion. Il n’a pas que l’air d’une poupée, et il en a aussi les mimiques. Il aspire l’air, emplit ses poumons de cette saloperie avant de recracher la fumée opaque. - T’as pas plus captivant à m’offrir ? J’ai moyennement envie de m’emmerder avec des adolescents qui s’prennent pour des grands parce qu’ils sniffent des paillettes. C’est chiant à mourir. Il repousse le sachet de farine factice vers lui, en faisant un sourire poli. Il lui fait un clin d’oeil, le joint fumant toujours entre ses lèvres. - J’prends pas de risque pour si peu d’frissons. Parce qu’il fait pas tellement ça pour l’argent, le môme. Evidemment que ça l’intéresse, lui qui en a marre de s’emmerder derrière le comptoir d’une station service. Avec une rente assez importante pour ce service rendu, il pourrait peut-être balancer les clefs à la gueule du propriétaire de la pompe, et vivre d’un rien. Mais il suit surtout les directives de Norman pour l’excitation. Il aime l’aventure, les cris, et bien qu’il ait droit à tout cela au sein de son gang, la routine l’oblige à rechercher quelque chose d’autre. - J’veux de l’action, ou alors je me contenterai de continuer à jouer au docteur avec les débiles qui bossent pour toi. Il les a bien vu ces cons, et ce n’sont pas des flèches. Barbie trouve même étrange qu’une bande pareille puisse être dirigée par un homme aussi intelligent, y’a pas de test de Q.I à l'entrée ?
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Dans l'oeil du cyclone
Barbie & Roman

Roman sourit, l'esquisse en coin est d'avantage révélatrice de sa culpabilité que d'un réel amusement, quand il signifie pourtant les deux bien mêlés. Son regard s'égare dans celui du docteur, insistant, le petit est perspicace. « L'un ne va pas sans l'autre finalement » révèle t-il d'une moue qui se gausse quand la réplique sonne comme une menace. Avec le leader d'une secte, quand bien même il se révèle plus souple que son prédécesseur et à des années lumières du cliché, c'est à la vie à la mort. On se plie, on demeure sous l'influence - et peu importe qu'on séjourne à la ferme ou qu'on décide d'épouser la liberté d'Exeter - ou bien l'on saigne. Aucune demi-mesure, la laisse à beau prendre l'aspect d'une longe qui pousse leur pas en dehors des frontières du Foyer, elle n'en reste pas moins une chaîne de laquelle on ne se libère jamais vraiment. Ce jeune revendeur n'a pas décidé de s'en défaire - du moins de tenter - volontairement, néanmoins la sentence s'opère de la même manière, aucun retour en arrière. Aller simple pour un destin funeste. Chassé dans les ténèbres forestières, ramené de force jusqu'à la tanière, observé l'implorer, sacrifié devant toute la communauté au nom du bien commun en chantant des louanges au dévoreur. Ca apaise les ardeurs des plus revêches et leur passe l'envie de se soustraire aux règles. Un wendigo s'accepte et se soumet, ou crève. Le souvenir divin en tête, il se délecte de son cocktail, aspire un peu de sa substance cancérigène, ses pupilles rivées sur Barbie.

Pendant que l'autre débite, le Papa claque des doigts, hèle une danseuse qui vient se lover contre son épaule. Sa main enjôleuse vient effleurer son entre-cuisses, elle est rapidement balayée par ses doigts d'homme abrupt. Un coup d'oeil couplé à un mouvement de tête vers la scène l'envoie se trémousser sur cette dernière, ses enfants ont besoin de se divertir pendant que le Père s'occupe autrement. Chose étant faite, il ramasse ses précieux sachets, non étonné par le refus de l'invité qui pousse évidemment ses exigences. Ce n'est pas une affaire de défaut d'assurance mais d'adrénaline. La poupée apprécie se l'injecter sans modération dans les veines, elle est une drogue comme une autre, après tout. Toutefois Drake ne peut guère se permettre d'impliquer d'avantage un tel énergumène, il n'est ni de son espèce, ni digne de confiance. Il ne prendra pas le pari de trop l'impliquer auprès de ses agneaux, au risque qu'ils finissent dans la gueule de ce loup d'un autre genre. A cette pensée une idée germe, une pierre deux coups. « Tu veux te défouler ? Traquer ? Cogner ? Manier l'épée ? ». Façon de parler. « Si tu veux du sang, j'ai parfois quelques noms sur une liste. Aucune question ». L'index claque le cylindre, fait s'écrouler la cendre dans le cendrier, le joint est à nouveau en bouche, dégusté, puis la fumée lentement crachée. « Je n'aime pas voir mes gars traîner en ville pour s'affairer à ces choses là, c'est leur faire prendre trop de risques ». Repérés, traqués, massacrés ou écroués, levant au passage le voile sur le mystère qu'ils préservent. Si Roman peut s'éviter cette peine et ces tracas, à la bonheur, laissons donc le sale boulot à un humain qui n'a pour lui aucune valeur. Il y a des rebelles qui tentent de se dissimuler en ville plutôt que dans les bois, conscients que les chasseurs connaissent comme leurs fonds de poches le moindre kilomètre carré du territoire. Ils franchissent les frontières, mettent en péril tout ce qu'ils ont bâti et le secret de leur nature maudite. Le jeu du chat et la souris est un régal quand il prend forme entre les arbres, entre les bâtiments et leur populace, il devient beaucoup trop périlleux, également plus pressant. Tous ces détails sont évidemment passés sous silence, l'invité n'a nul besoin de savoir. Un nom auquel il donne un visage, qu'il faut terrer dans l'oubli. Une vie qu'il faut prendre sans avoir la permission d'en connaître la raison, parce qu'elle ne le regarde pas. Parce que la somme à la clé vaut largement l'ignorance.

Le Père couvre de ses yeux glacés tous ses protégés. La remarque du poupon est indigeste, son arrière-goût lui reste en bouche. Pourtant, il ne peut pas l'extérioriser, comment lui expliquer qu'ils ne sont pas stupides mais simplement ignorants du monde qui les entoure, après des années de séquestration par ses aïeux ? Qu'ils découvrent une existence qui ne leur était pas permise et que leurs croyances et manière d'être diffèrent ? Qu'ils sont comme des enfants qui prennent leur tout premier envol ? Comment justifier leur comportement sans les trahir. Impossible, laissons le croire qu'ils sont idiots, quand il suffirait d'un rien pour que ces idiots n'en fassent qu'une bouchée durant leur fringale. Qu'il est en sécurité, cajolé par la sûreté de ces capacités qu'il s'octroie. Qu'il pense donc ce qu'il désire, ça n'a pas d'importance, à contrario ça l'arrange. L'insulte coule sans réplique. Le visage reste fermé, figé en direction des danseuses. Le sujet dérive pour oublier l'affront. « Elles sont vulgairement sublimes tu ne trouves pas ? » s'enquit-il auprès de l'homme qu'il soupçonne de favoriser la gente masculine sans se détourner du spectacle. La photographie sur laquelle il apparaît en compagnie de Devlin s'impose à son esprit. « Mes excuses, j'ai manqué à mes devoirs d'hôte, j'aurais peut-être dû débaucher de la testostérone ? ». Son regard s'ancre dans l'expression de l'invité, un rictus s'affiche, très léger. Il enchaîne sans lui laisser le temps d'ouvrir les lippes. « Une intuition ». Justification mensongère. Le médecin est libre d'interpréter ces paroles comme il l'entend, Roman opte pour le silence en s'installant plus confortablement sur le siège, avec nonchalance, le verre tenu entre ses doigts qu'il termine d'une seule gorgée. L'autre charmeuse choisit l'instant pour s'inviter à la table du duo et lui chuchote une promesse obscène au creux de l'oreille, puis s'en retourne à ses occupations du soir. Elle ne lui est pas destinée. Il laisse quelques secondes s'étaler puis conclut son petit jeu par une proposition d'un ton dont le sérieux est impossible à déterminer. Mauvaise blague ou réelle occasion ? « Les débiles savent aussi donner du plaisir, j'en ai un dans le lot qui te plairait sûrement, si tant est que tu lui témoignes un minimum de respect. Lui te trouve à son goût en tout cas ». Et le gay du lot fixe le couturier des chairs avant de lui adresser un clin d'oeil avorté par un compère. Des cheveux mi-longs, un air un peu basané, l'ironie du sort veut qu'il ressemble un tantinet au diseur de bonnes aventures. La vie est drôlement faite parfois, très amusante !
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Les yeux qui s’étaient braqués sur lui avec animosité avaient eu un effet négatif sur son humeur, autant que les chuchotements qu’il avait relevés sur son passage. L’accueil n’était pas chaleureux, et il sentait qu’il n’était pas le bienvenue entre ces murs. Les quelques visages connus, amicaux ou non ne constituaient pas même un bon point auquel se cramponner. Le plus avenant, celui qui avait l’air de moins rejeter sa présence -il lui avait demandé de venir, après tout- était également le plus dangereux, à première vue. Et si Barbie n’avait pas été si inconscient, et incapable de ressentir le danger même lorsqu’il est bien réel, il se serait rendu compte que s’associer à un morceau pareil était une très mauvaise idée. Mais elle a un instinct de survie défectueux, la poupée. Il n’y a qu’à voir avec quel aplomb il déambule dans les rues, maquillé, la tête haute, défiant d’un regard ceux capable de lui dire qu’il n’en a pas le droit. Et pour les plus téméraires, il réserve le choc de ses poings. Il ne porte aucun maquillage, aucune empreinte de la sorte en ces lieux, totalement apparent face à l’interlocuteur. Froide mise à nue. Ou mise à mort, il ne sait plus. L’aveu que l’homme lui fait devrait le mettre sur la piste, il avoue les faits indéniables ; il avait vu juste, Barbie, le prédécesseur avait été certainement abattu. Mais l’alarme ne sonne pas à l’oreille du bambin, il ne comprend pas que c’est le signale lui ordonnant de ne rien accepter de l’autre et d’arrêter ses conneries. Très peu apte à déceler le danger, il reste confortablement installé, le roulé entre ses doigts -quand il n’est pas sur ses lèvres.
Il ignore le message, et se contente de demander toujours plus. Des frissons à embrasser, de quoi satisfaire ses désirs de violence. S’il devait ébranler des corps, autant le faire contre de l’argent, non ? Il avait la police dans la poche, les autorités lui foutant la paix en pensant qu’il n’était qu’un adolescent -certes âgé- turbulent qui gribouillait sur les murs de la ville. Rien de plus ; Nolan étant le seul à avoir compris une partie de son manège. Et bien qu’il lui était dangereux de jouer sur plusieurs tableaux, il n’estimait pas trahir les Cyclops. La loyauté jusqu’au bout des doigts tant qu’il ne faisait que quelques services contre de l’argent. Il ne s’agissait pour le moment que de quelques hommes à soigner, et des plaies à panser, rien qui pourrait lui attirer les foudres de son gang. Ce n’était pas comme s’il avait prêté allégeance et s’était réellement lié à eux, il estimait qu’il pouvait partir quand il le souhaitait et n’aurait de compte à rendre à personne. Il est assez naïf pour penser que le monde des affaires se passe ainsi. Ses yeux s’attardent à peine sur le corps de la danseuse, il ne lui accorde qu’un regard dénué d’intérêt, juste le temps de remarquer sa présence. Son attention reste centrée sur la voix de Roman, sur la dose d’excitation qu’il peut lui promettre contre des billets, plutôt que la poitrine pourtant généreuse de la jeune femme.

La proposition a l’air alléchante, mais il a du mal à accepter l’idée que ce soit sans risque. Pourquoi lui proposer la chose de manière si secrète ? Aucune question. C’est cette précision qui le fait tiquer, qui l’empêche de dire oui immédiatement. Il se moque bien qu’il lui fasse par de certains détails, qu’il ne l’implique pas pour des raisons tout à fait compréhensibles, mais Barbie aimait toutefois savoir dans quoi il mettait les pieds. Et une proposition pareille n’était peut-être pas vraiment digne de confiance. Cet homme qui donnait l’air de tout contrôler pouvait bien se séparer de quelques gars pour faire tomber des têtes, non ? Mais hoche toutefois la tête d’un air entendu. Il ne savait pas si accepter l’offre faisait de lui un innocent ou un coupable. Il ne s’agissait de rien de trop grave, mais la peur de ne pas rentrer dans les critères de loyauté des Cyclops était toujours présente, quelque part. - Ça me paraît acceptable. Il apporte le bâton fumant à ses lèvres et en aspire la fumée, le regard qui dévie sur Roman, puis sur la danseuse. Elle bouge bien. Elle est pas mal, finalement. - J’y réfléchirai. Il ne pouvait pas prendre de risque pour le moment, et se devait de peser le pour et le contre avant toute chose. Si l’idée d’assouvir sa soif de violence contre de l’argent -Roman payait bien- l’intéressait, il n’était pas certain que ce soit une bonne idée. Il pensait bien revenir donc vers lui, plus tard.
Il sent qu’il a touché un point sensible en s’en prenant à eux. Ceux qui continuent de l’épier, chacun à leur manière, alors que d’autres accordent volontiers leur attention aux jeunes femmes. Il trouve ça attendrissant, le pantin. Se dire qu’un chef puisse se soucier des dires des autres, concernant ses hommes, lui plaisait beaucoup. Il n’était pas certain que Happy ferait ça pour lui -connaît-il simplement son existence ?-, Old boy non plus. Personne ne serait là pour le défendre si quelqu’un venait à l’insulter si directement. Ils seraient même les premiers à le mettre plus bas que terre. Il se détend un peu alors, Barbie, un homme ainsi attaché aux siens ne peut pas être si mauvais, après tout. Et ses yeux s’accrochent pour de bon sur les danseuses affairées à épater la galerie. Elles sont jolies, il ne dit pas le contraire, mais il ne se damnerait pour aucune d’entre elles. Parfois, il en vient à se demander pourquoi il reste autant accroché à Earleen, pourquoi il revient inlassablement vers elle, et vers aucune autre. Elle a su le toucher assez loin pour qu’il la demande en mariage, et abandonne bien des choses pour ses jolis yeux, et ses formes. Si Barbie préfère les hommes, il apprécie parfois la compagnie féminine, et son ex-femme ne ressemble à aucune autre. Il s’en rend bien compte, ainsi face à de charmantes créatures qui ne lui inspirent pas la moitié de l’attirance qu’il peut avoir envers la jumelle Boswell. Parfois, il se dit que c’est lié à Frankie, qu’il y voit son ombre en elle, mais c’est mal sain, alors il oublie. - Non. Non. Elles sont sublimes, t’as raison. Mais il ne vibre pas, du moins pas autant que pour beaucoup des hommes présents autour de lui. Il s’en cache, parce que c’est ce qu’il reste le mieux à faire. Lui qui fait croire à son gang qu’il n’aime que les femmes, lui qui bombe le torse pour faire semblant de n’avoir rien de féminin en lui. Il ne va pas risquer qu’ils apprennent cela d’une autre bouche, bien que Roman n’ait pas l’air d’être en contact avec aucune de ses connaissances. Alors il a un sourire gêné, et se sent rougir sous l’insinuation. En d’autres lieux, il aurait fait l’offusqué, aurait fait semblant d’être vexé d’être ainsi pris pour un pédé. Mais au final, cela ne servirait pas à couvrir son image, alors il se contente de secouer la tête. - J’mange pas d’ce pain-là, moi. Il jette quand même un regard à la personne que son hôte a désigné, juste par curiosité. Et se sent encore plus gêné en posant ses yeux sur l’autre. Devlin. C’est la première chose qui lui vient à l’esprit, en le regardant. Très mignon, tout à fait son type, mais il va mentir, une fois de plus. - Puis ça aurait pas été mon genre. Il rejète un oeil à l’homme en question, s’indigne intérieurement que la ressemblance lui ait sauté aux yeux, lui qui pensait avoir oublié le visage de son ancien amant. Il le revoit encore parfois, même lorsqu’il n’y pense pas. Une vision, un souvenir, quelque chose qui vient lui arracher le coeur alors qu’il aimerait faire une croix sur ce visage du passé.

Il doit trouver une parade, Barbie. Tout faire pour que son interlocuteur ne voit pas à quel point il est bouleversé, les joues en feu. Alors, il attrape le verre qu’il lui tendait plus tôt, ne se pose même plus la question de savoir ce qu’il y a dedans, et en boit plusieurs gorgés pour faire passer le stresse. Fais pas ça, Barbie. Il essaie de faire taire la petite voix dans sa tête qui lui dit qu’il ne doit pas boire. Il le sait déjà, mais s’en moque largement. Il a besoin de ça, en plus du joint pour tenir le choc. Alors, il change de sujet, essaie de s’intéresser à autre chose qu’à l’adonis derrière lui. - Et pourquoi ces propositions ? J’pensais pas que tu serais le genre à déléguer à des personnes extérieures. Il passe sa langue sur ses lèvres, les humecte, essayant de garder une certaine contenance. Et même s'il posait surtout la question pour changer de sujet, il était assez curieux de savoir pourquoi il faisait appel à lui. Il avaient l'air déjà bien nombreux, assez pour faire marcher ce qui semblait être leur petit commerce. Barbie ne savait pas réellement tout ce qui se cachait derrière cet apparent petit groupe. Toujours aussi naïf.
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Dans l'oeil du cyclone
Barbie & Roman

Roman ne souffle mot, il écoute avec attention en se rassasiant, apaisé, de son herbe bon marché mais de qualité plus qu'appréciable. Détendu par cette dernière et par l'atmosphère, il s'étale d'avantage sur cette banquette moelleuse et laisse son regard azuré parcourir un temps la salle et ses convives, un temps capturer les différentes expressions de la poupée qui restent toujours mesurées mais perceptibles, sans ne jamais trop s'attarder sur les charmes et les courbes qui se pavanent en souriant vulgairement pour s'attirer les bonnes grâces de son portefeuille certes bien garni mais qui ne compte pas plus se délester pour ce genre de frivolités. Cette soirée était une exception, pour amorcer le changement qu'il espère opérer au sein de sa communauté. Un avant goût de ce que pourrait être leurs vies, s'ils se flanquaient de suffisamment de courage et de confiance pour se laisser aller à la découverte du monde qui cerne leur ferme, leur cage imposée par les anciens qu'il voudrait voir devenir un véritable foyer qui délivre l'envie d'y revenir plutôt que la crainte d'en sortir. Une pensée bien égoïste quand on sait que c'est d'avantage pour vivre la sienne telle qu'il l'imagine, que d'offrir à son peuple le loisir d'en profiter et de la chérir. Une pierre deux coups. Parce que malgré toutes les horreurs qui défilent dans les esprits à son encontre, le Père des Rouges est sincèrement et profondément attaché à la foule qui prospère dans les bois, dissimulée par sa bienveillance, par peur de l'extérieur.

Le dealer garde le silence et le dévisage, à l'affût des réactions qui s'enchaînent sous ses bâtons tendus mais qui ne sont pas saisis. Le petit se défile, feint avec une perfection plus que moyenne quand l'épiderme se met à rougir, gêné par l'embarras provoqué par la vue de cet homme aux airs de devin. Ce qui les lie n'est pas bien difficile à interpréter et Drake ne pense pas se fourvoyer quand il croit à une relation intime. Fort bien, ça devient de plus en plus intéressant, mieux qu’une partie d’échecs dont il se pense assurément la Reine - merde, ça sonne plutôt mal, notons simplement le principe. Satisfait de la perturbation fugace du jeune médecin qui n’est pas si infaillible qu’il le proclame, le trafiquant décide d’ajouter plus de malaise. Ses pupilles en direction des voisines qu’elles fixent sans plus le moindre battement de cils et un sourire en coin, le wendigo pose une question toute calculée. « Comment peut-on savoir quel serait ou non notre genre, quand on n’a jamais mangé de ce pain là ? ». Le but n’étant pas non plus de le braquer, le Père considère qu’il faut également savoir détendre l’atmosphère. « Je lui trouve plutôt bon genre, et ces genres là sont les meilleurs ». Un sourire se dessine, jovial et taquin, mais terriblement mensonger. Qu’en sait-il que les hommes aux cheveux qui cascadent et au goût de latino sont les mieux placés sur le podium des Dieux du sexe quand il n’en a jamais expérimentés. Ce n’est qu’un détail, une fausseté de plus dans ses nombreux discours de grand manipulateur qui semblent pourtant toujours si authentiques, malgré la lueur espiègle dans le fond de son oeil qui pousse sans cesse à se demander s’il s’agit de lard ou de cochon. Roman trempe ses lippes dans son verre, satisfait, en se demandant si Barbie se souviendrait de cette réplique quand il découvrira - du moins s’il le découvre - que Devlin et lui sont en affaires - qu’il tient le voyant en laisse par la menace pour servir son intérêt, soyons honnêtes. Il s’est fait le devin, voilà une pensée qui pourrait effleurer le docteur et qui l’amuserait beaucoup ! Ca ne manquerait pas de bonnes sensations. Piquant à souhait ! Une jolie querelle d’amoureux en perspective. Ca n’aurait pas la moindre valeur pour son commerce ou la protection de son peuple, mais ça ravirait sa haine de l’Homme. De vulgaires pantins dont il apprécie tirer les ficelles sans remord - celui qui a tué sa précieuse amie d’enfance et confidente, alors qu’elle n’était encore qu’une jeune fille sans défense, n’en a exprimé aucun. Et repenser à cette dernière lui assombrit un court instant son visage tantôt pétillant, avant qu’il ne se reconcentre sur son entrevue et sur sa drogue qu’il laisse à nouveau descendre jusqu’à ses poumons, d’une inspiration plus forte que les précédentes.

Autour d’eux l'ambiance se fait plus fiévreuse, au fur et à mesure que les verres s’enchaînent et les esprits s’échauffent. Les voix sont plus sifflantes, elles montent d’un cran les décibels. Pour se faire entendre parmi ce brouhaha, Roman se rapproche légèrement de son invité. Il s’accoude contre la table, tourne la tête en direction de l’autre et le contemple d’une oeillade gratifiante. « Qu'est-ce qui te laisse penser ça ? Je te délègue déjà leurs soins, alors que tu ne fais pas officiellement partie du gang - terme incorrect, un autre camouflage - Ca ne fait aucune différence. Et j’ai plusieurs genres, alors évite de penser à l’homme que tu crois que je suis et pense plutôt à tous ceux que je pourrais être, et toi aussi d'ailleurs. Bref, si je te propose d’être l’une de mes armes, c’est parce que pour le moment je n’en ai pas de meilleure sur le terrain ». Un compliment délivré avec simplicité, aux sonorités de sincérité, pour camoufler sa vérité. En réalité ses enfants sont trop peu accoutumés à la ville pour être aussi efficaces que sur leur terrain de chasse fétiche et sont trop chers à ses prunelles pour risquer de les sacrifier si bêtement. Pour la faire courte, petite poupée débridée aux poings trop faciles et au caractère de juvénile révolté, tu n'es qu'un cavalier sur l'échiquier, une pièce sacrifiable et remplaçable. Un bouclier humain, pour préserver sa troupe de créatures déjà trop peu nombreuses. Sans compter ce secret à préserver, qui dans de telles circonstances pourrait se révéler précocement au reste du monde. Un jour, certainement, celui-ci connaîtra leur existence, et il les maudira à son tour. Néanmoins ce jour n'est pas prêt d'arriver, parce qu'ils ne sont qu'un ridicule grain de sable dans une plage immense et menaçante, pour l’instant difficiles à éradiquer parce que dissimulés parmi des milliers d’autres. Il faut qu’il en reste ainsi, à tout prix. Et ce prix n'est autre que le salaire généreux qu'il propose à son petit soldat de plomb, voire sa vie. Un coût probable qu'il passe sous silence et qu'il fait oublier en se vautrant dans une avalanche de paroles flatteuses et enjôleuses. « Regarde moi ça, une carrure et une taille de donzelle, pourtant toujours en vie malgré le milieu dans lequel tu évolues. Si ça ce n'est pas faire preuve de talent ! Et du talent, c'est ce dont j’ai besoin. Il est bien récompensé et personne n’a à le savoir. C’est bénéfique pour tout le monde. Je te laisse le temps de peser le pour et le contre. En attendant, si tu veux t'amuser... ». Roman saisit un sachet de poudre enchantée entre l'index et le majeur, le fait passer entre ses doigts restants puis le repose sur la table au devant du bricoleur des chairs. Il hèle ensuite son camarade tantôt reluqué qui continue de faire de l'oeil à son voisin; il s'installe aux côtés de Barbie en le saluant d'un regard, garde ses lèvres scellées, gêné par la proximité. Le Père attrape l'un des bouteilles entreposées sur le meuble rond, resserre des verres pas encore terminés et lance les festivités. Les négociations n'iront pas plus loin, pas ce soir. Le deal est proposé, ne reste plus que la réflexion pour l'acceptation ou le refus, pour lequel il ne lui tiendra pas rigueur. Cette offre n'est qu'un bonus pour se rapprocher du gringalet, pour mieux tenir ses cibles du moment dans ses filets. Sois proche de tes amis, plus encore de tes ennemis, il la connaît pas coeur cette vieille chanson qui lui a toujours prouvé sa véracité. Quoique Barbie, un ennemi, pour l'heure il n'est rien d'autre qu'un pion pour en atteindre un autre. Du moins, il l'est devenu, après un simple concours de circonstances. D'abord médecin pour sa communauté, faute d'en avoir un au foyer, il est maintenant l'objet d'un vilain chantage - pur produit du hasard - mais Drake a déjà tendance à l'oublier.

Le wendigo reprend quelque distance, s'adosse contre le dossier capitonné avec son joint dans une main et son récipient plein dans l'autre, passe de sa drogue à l'alcool avant de reposer le cocktail devant lui. Le travail mis de côté, il a envie de profiter de cette privatisation exceptionnelle, mais se demande encore de quelle manière. Comme Barbie, lui aussi a besoin de se défouler, après tous ces tracas et ces complots récents, de relâcher la pression accumulée et ne plus penser à toutes ces responsabilités endossés qui finissent immanquablement par peser lourd sur ses épaules pourtant bâties pour les encaisser. « Faites l'amour, pas la guerre, mais si mon petit gars ne te tente vraiment pas, on peut aussi improviser. Je parie cent dollars qu'après deux autres verres, n'importe lequel de ces débiles qui bossent pour moi te met au tapis en moins de trois rounds. Sans ça ils n'auraient aucune chance, il n'y aurait pas de spectacle ». Un combat de boxe improvisé, sans gant, pour prendre sa revanche sur l'affront mais aussi pour délester les nerfs. Ceux présents sont tous des cannibales de confiance dans la confidence de leurs activités et surtout des activistes, capables de se défendre et de rendre coup pour coup. Des chasseurs venus explorer des horizons bien différents de leur forêt. Ca peut être marrant, non ? De lui démontrer à ce rebelle qui se pense invincible que les êtres qu'il juge inférieurs et à qui il faut donc laisser une longueur d'avance en s'alcoolisant ne sont pas si inoffensifs qu'ils n'y paraissent. « Choisis ton adversaire ». Il descend son verre cul sec. « Je me confronte au vainqueur ». Les messes et les orgies semblent bien loin ce soir; il est parfois nécessaire de se déconnecter pour se ressourcer.

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Barbie Tarrare
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Barbie Tarrare
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Au fil des années, Barbie avait appris à masquer certaines de ses réactions. Par habitude, il détournait le regard des hommes qui lui inspiraient bien trop d’émotions ; qu’il voulait rejeter. Il avait appris à masquer sa gêne, à faire circuler le sang hors de son visage afin d’éviter toute marque de malaise en cas de situation embarrassante. Et il s’en sortait plutôt bien, assez doué pour que les membres de son précieux gang ne s’aperçoivent pas des effets que lui faisaient quelques remarques, quelques tapes sur l’épaule, quelques rapprochements qu’il était le seul à remarquer. Pourtant, lorsqu’il pose les yeux sur cet homme inconnu, sur la souplesse de sa chevelure, la couleur de sa peau, les traits marqués -et pourtant fins- de son visage, il sent son organisme entier réagir stupidement. Parce qu’il ne s’attendait pas à une telle vision du passé, à quelque chose d’aussi perturbant que ce visage qu’il essaie en vain d’oublier depuis bien longtemps déjà. Il aurait aimé tomber nez à nez avec n’importe quel spectre, même ceux qu’il croise souvent dans ses cauchemars, même Tom qu’il essaie de rayer de sa vie, plutôt que face à cette vision mensongère. Il se détourne un peu trop rapidement pour que ce soit naturel, mais continue à masquer son angoisse. Ce n’est pas lui, n’y prête pas attention. Mais alors, pourquoi son coeur continue à battre si fort ? Il n’avait pas besoin de ça, pas maintenant, pas alors qu’il était en terrain inconnu, et qu’il n’avait pour se rattacher à ce qu’il connaissait qu’un visage qu’il trouvait de moins en moins amical.
Il l’écoute à peine, semble ne pas déchiffrer les mots qu’il lui impose en lui disant que cet homme était du meilleur genre. Il ne répond rien, se contente de boire une grosse gorgée de sa boisson, sans même se demander ce qui pouvait bien se trouver à l’intérieur. Il repose le verre et lance un regard différent en direction de son hôte, un brin noir malgré le fait qu’il ne se doute pas de la pagaille qu’il vient de foutre dans son esprit. Il en a presque la nausée, incapable de repenser à Devlin sans avoir à l’esprit la manière dont tout s’est terminé entre eux. Et ça lui fout une boule au ventre, un sentiment infâme qu’il aimerait lui vomir à la gueule. Il ne lui fallait rien de plus pour être de mauvaise humeur, essayant toutefois de garder la tête froide, et ne pas se laisser aller à ses caprices d’enfant, sans quoi il sortirait sans plus attendre ; ce qui serait fort impoli pour son interlocuteur. Alors il pose ses mains sur ses cuisses, les crispe légèrement et essaie de garder un air le plus serein possible. Un joli masque pour dissimuler son trouble.

Il a besoin de beaucoup de concentration pour suivre ce que l’autre lui dit. L’envie de s’enfuir lui vient étrangement à l’esprit. Il est arrivé, avec une simple apparition, à lui retourner le cerveau. Il a envie de claquer la porte et ne plus jamais remettre les pieds dans cette antre du diable. Et cet homme, qui ressemblait à s’y méprendre à un être qu’il avait souvent enlacé, qu’il aille se faire foutre. Il l’écoute quand même, le visage toujours aussi tendu. Il hoche la tête, comme pour signifier qu’il comprend tout-à-fait. Il était vrai qu’il lui confiait la santé de ses hommes, ce qui était déjà une responsabilité. Il serait si facilement en son pouvoir de faire de cette petite armée, un tas de cendre. Le médecin, c’est celui qui décide qui vit ou non. Une infection est si vite arrivée, une injection malencontreuse, une épidémie qui démarre on-ne-sait-d’où. Il fallait bien qu’il reconnaisse que l’homme n’avait jamais pris la peine de fouiller dans son passé, ni même d’essayer de comprendre qui il était, avant de lui confier le bien-être de sa troupe. Du moins, c’est ce qu’il pensait, il n’en avait aucune preuve. Il n’avait pas les moyens de savoir s’il en savait plus sur lui qu’il ne le pensait, s’il était bien plus qu’un simple père de gang, qui jetait la survie de tous entre ses mains par confiance aveugle en son autorité. Il en s’en posait même pas la question, à quoi bon ? Pourquoi se serait-il renseigné sur lui ? Dans quel but ? Sa bouche se tort lentement, comme pour essayer de reprendre un peu de vigueur, réanimer ces deux morceaux de chair. - Bien. J’imagine que j’ai tout à y gagner, alors c’est d’accord. Il n’a pas besoin de réfléchir plus longuement finalement. Est-ce que ce sont les compliments qui lui a soufflé cela ? Non, certainement pas. Barbie n’était pas si facilement influençable, et l’autre pouvait garder ses flatteries. C’était certainement à cause de ce qui était né dans son ventre à la vue de cet autre, et de sa ressemblance. Il en avait serré le poing si fort, à s’en trancher la peau. Il avait envie de frapper dans quelque chose pour libérer les sentiments contraires qui se battaient dans son corps entier. Tuer lui paraissait alors bien alléchant, il aurait pu tabasser n’importe quel visage à cet instant précis. Et si Roman lui avait soumis une liste, il s’en serait chargée s’en même demander de compensation pécuniaire. Il avait envie de violence, et c’était pour cette raison qu’il avait aussi vite accepté la proposition qu’il aurait dû mettre des jours à ressasser ; par sûreté.

Il n’a même pas pris conscience que l’autre l’avait rejoint, de la proximité était si minime entre eux. Il ne s’en soucie même plus, essaie de paraître le plus détendu possible, alors que son coeur bat bien trop fort pour son bien. Il aime l’idée qu’il lui donne. Frapper. Cogner. Barbie, il sait faire. Il en a même besoin, en ces heures. Il veut affronter un ogre, quelqu’un capable de se mesurer à ce qu’il représente. Parce qu’il a beau ne pas payer de mine, il sait se battre, l’enfant. Grâce à ses cours, de karaté, de boxe, d’auto-défense, et toutes les manoeuvres apprises durant son entraînement auprès de son gang ; il était un adversaire redoutable. De plus, il ne craignait pas les coups. Bien sûr, il risquait les mêmes blessures que les autres, mais grâce à sa belle affection, il ne ressentait aucune forme de douleur et pouvait donc foncer dans le tas sans avoir à serrer les dents. Les coups pouvaient pleuvoir sur lui, l’assommer peu à peu, il n’en avait rien de plus que le goût du sang en bouche. C’était d’ailleurs toujours étonnant pour ceux qui assistaient à cela pour la première fois. Beaucoup le détestait à la salle de boxe, pour ce minime détail. - C’est toi que je choisis. J’ai pas besoin de tes sous-fifres pour m’échauffer. Il attrape alors son verre, et le boit cul sec à son tour. Il y a une petite voix dans son esprit qui vient lui souffler qu’il n’aurait pas dû faire ça, conscient de ne jamais être totalement maître de ses actes lorsqu’il boit ne serait-ce qu’une goutte d’alcool, mais il s’en moque. Il en a besoin pour survivre au visage de celui qui lui faisait des oeillades ; et qu’il tente toujours d’ignorer.
Il se met debout, les mains très proches de son propre corps afin de ne pas risquer de toucher qui que ce soit en s’échappant de sa place. Il en aurait presque des frissons, en passant à ses côtés, le regard qui se détourne instinctivement pour ne pas affronter la ressemblance, pour ne pas revoir les traits de son ancien amant. Il s’éloigne légèrement de la table, en regardant son adversaire droit dans les yeux. - Je vais te montrer ce qu’elle sait faire, la donzelle. Il sourit, d’un air de défi. Il n’a même pas besoin de prouver sa valeur, seulement de frapper dans la chair, les os, les muscles, pour évacuer. Il attend que l’autre combattant se présente devant lui, pour charger directement et envoyer le premier coup, pas le temps pour les mondanités.
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