Revenir en haut Aller en bas


AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 I see all your bruises, yellow, dark blue, and black (Riley)

Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
I see all your bruises, yellow, dark blue, and black (Riley) Empty


“Cause I can recall when I was the one in your seat. I still got the scars and they occasionally bleed. Cause somebody hurt me. Somebody hurt me. But I'm staying alive. And I can tell. When you get nervous. You think being yourself. Means being unworthy. And it's hard to love with a heart that's hurting. But if you want to go out dancing. I know a place. Where everyone gonna lay down their weapon. Lay down their weapon. Just give me trust and watch what'll happen.” & En territoire conquis, la diva se pavane, avant-goût de son spectacle burlesque. Roule religieusement des hanches au milieu des lumières tamisées. Indécence que l’artiste cultive en saluant au passage quelques habitués, frivole et désinhibé. S’amuse à leur faire croire qu’ils sont uniques, captent d’ores-et-déjà toute son attention. Dans le sens but de doubler les pourboires en fin de soirée. Mensonge éhonté qu’il cultive alors que les mains se font plus baladeuses, effleurent les courbes masculines sans y avoir été invitées. Il s’attarde juste assez pour faire grimper la température, fuit pour ne pas rester captif des paluches grossières. Mécanisme de séduction parfaitement rôdé, aux rouages bien huilés. Il se fait violence pour les repousser avec douceur. Fait mine de devoir s’arracher à contrecœur de leurs enveloppes. Retient ses grimaces de dégout alors que certains s’hasardent à lui souffler des insanités à l’oreille. Lui promettent des danses enflammées en échange de généreux billets verts. Il laisse planer le doute quant à ses véritables intentions, ravale sa bile. Nausée qui valse en travers des entrailles, les tord avec hargne. Amère en fond de gorge, répulsion qui colle à la peau comme une nappe de goudron. Il se persuade qu’il a encore le droit de refuser. Infime consolation alors qu’il se sait acculé. Contraint de céder pour espérer éponger un jour ses dettes. Faire en priorité sortir son pauvre père de prison, où le malheureux croupit à sa place. D’un tour de reins, il finit par quitter la salle principale, se perd dans les couloirs à l’ambiance feutrée.

Croise une de ses collègues à quelques pas de son antre, nouvelle recrue qu’il ne connait encore que très peu. « - Ya quelqu’un qui t’attend dans ta loge je crois. Tu devrais en ramener plus souvent des comme ça. » Sourire appuyé et clin d’œil complice, elle ne lui laisse pas le temps de la questionner. S’éloigne aussitôt et l’abandonne à ses réflexions. Il a le palpitant qui s’emballe l’espace d’un instant, terriblement. L’esprit délire, imagine que son tatoué aurait pu lui rendre visite. Espérance improbable, au moins autant que leurs ébats brûlants dans ce même espace. C’est surement ce qui anime et alimente son espoir ô combien ridicule que le canadien soit présent de son plein gré. Nuages étrangement colorés aussitôt chassés par la crainte qu’il s’agisse en réalité du croque-mitaine. Alastair. Le proxénète qui a cherché à le recruter des mois auparavant au sein de son trafic, et ne semble pas avoir intégré son refus. Sans doute car il n’a pas vraiment été catégorique. Il n’a cherché qu’à repousser l’échéance en scellant leur échange par des palabres ironiques. Le gibier a conscience qu’il se fera tôt ou tard dévorer par l’ignoble prédateur. Gouttes de sang qu’il sème dans son sillage, salement amoché par ses excès. Rien d’étonnant à ce qu’il se soit fait repérer à la ronde par un chasseur chevronné.

Fébrile, il ouvre la porte avec appréhension. Oscille entre un indéniable soulagement et une déception refoulée en voyant la silhouette de Riley se découper dans la pièce, confortablement installé sur son siège. Un de ses chapeaux extravagants sur le crâne. Sa boite à bijoux manifestement prise d’assaut aux vues des parures impunément exhibées. Habitué des lieux auquel il n’a pu que s’attacher, en dépit de leurs multiples prises de bec et de l’odieux caractère du rouquin. Il échappe un ricanement en le voyant ainsi affublé de ses possessions. « - Pris la main dans le sac… Te gêne pas surtout, fais comme chez toi. » Qu’il siffle pour la forme, loin d’être réellement contrarié. Davantage amusé de le retrouver à jouer avec ses objets. « - Je crois qu’ils te vont presque mieux qu’à moi remarque. » Tout est dans le presque. Il le susurre avant de venir s’asseoir sur le meuble de la coiffeuse, face au siège dans lequel iel s’est affalé. Les serpents enjôleurs se glissent d’autorité sous la mâchoire, la relèvent légèrement. Il contemple un instant le visage pâle, en dévore les lignes de ses rétines sombres. S’attarde sur les lèvres maquillées. « - Tu devrais plutôt essayer le rouge carmin, ça rehausserait tes tâches de rousseur. » Le timbre qui ronronne, suave à l’extrême. Tactile à en crever, il ne rompt pas le contact charnel pour autant. Laisse les frissons courir lascivement contre la carne, s’en délecte tandis qu’une idée s’insinue vicieusement dans sa caboche. L’entrainer sur scène avec lui.  

 
code by solosands
icons by Eilyam

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
I see all your bruises, yellow, dark blue, and black (Riley) Empty


Sous d’autres atours qu’iel a vu Sanya la première fois. Bousillé de sang, dégradé sous les coups et les injures lancés à la tronche par l’aîné des Walsh, bourreau incendiaire et son troupeau de chiens sauvages. Regard fendu d’horreur, Riley impuissance, semelles collées à l’asphalte, immobile. Larmes cascades sur les joues gelées, iel s’est entendu, voix faiblarde à peine portée par le vent, supplier qu’ils arrêtent. Battements de cœur au rythme des coups frappés, le frère cerbère qui jette quelques regards bouffés de fierté en direction du cadet, menaces voilées. Ca pourrait être toi. Riley déjà brisé s’abîme dans le silence, témoin-complice involontaire d’une mise à mort théâtrale. Et si c’est pas tout à fait le corps qu’ils assassinent, c’est bien l’âme qu’ils exécutent. Les différences, les couleurs en fond de cœur. Celles que Sanya semble toujours, malgré tout, porter fièrement, et dont Riley n’a jamais su quoi faire. Gamin, iel n’a su que les cacher, gueule bitume froissée par principe, féroce maniéré pour que personne ne vienne le pointer du doigt. New-York semi-libératrice, identité acceptée à mi-mot, dans des situations contrôlées.

Puis iel est tombé, Riley.

Plutôt arbre déraciné par la tempête que feuilles d’automnes qui volettent. Ecrasé sur l’asphalte, cassé ses branches et tous ses nids. Effeuillé et abattu aux yeux des autres, plus qu'à découper quelques morceaux à la hache. Comme ça qu'iel se sent, Riley. Carcasse usée bouffée par l'Exeter charognarde. Tombé du haut de ses sommets vertigineux, ramené sur les rives polluées de son enfance par un quelconque courant maudit. A entrer dans les rangs dangereux d'un frère avec qui ses rapports ont toujours été à double tranchant. Tantôt terreur, tantôt opprobre, toujours insultes et faux-semblant.

Au début, iel est venu pour apaiser les relents de culpabilité collés à ses dénis. Pas si grave, pas si mal, pas si terrible, lapidés par autant de t'as rien fait, t'aurais pu corrosifs. Pas l’habitude de s’inquiéter du sort d’autrui, il lui aura fallu quelques temps pour trouver le courage de franchir le seuil. Revenu alléché par cet univers auquel iel s’est jamais laissé accéder, et pour Sanya. Sans doute le premier étonné d'avoir envie de revenir pour la compagnie. Semble pas se souvenir, le danseur, le sublime, du regard panique échangé dans le noir, alors iel a rien dit. Motus et lèvres cousues à mains nues. Souvent iel passe, caresse quelques rêves du bout des yeux, admire les artistes qui défilent sur scène sans s'avouer qu'iel s'imagine à leur place. S'aventure pas trop aux désirs, Riley, trop de promesses enfantines brisées. Gamin haillon, planté devant le miroir, enfermé à double tour dans la salle de bain aux murs décrépis, sourd aux coups frappés à la porte, à se murmurer des tu vas t'en sortir, qui avaient des allures de prophétie. Finalement, c'était pas l’Élu, Riley.

Alors iel revient, un peu, souvent. Rarement plus vivant qu'ici, ces temps-ci, ombre cadavre qui traîne d'une heure à l'autre à maudire l'existence et ceux qui la composent. Pourtant, dans la musique, les lumières suggestives et les silhouettes qui défilent et déhanchent, adulées, sur scène, Riley palpite, flammes mourantes qui crépitent à nouveau. Ce soir, après quelques coups d’œil à la scène, Riley glisse vers les loges, demande après celle de Sanya en hélant avec un semblant de politesse quelqu'un qui passait par là.

Cinq, six secondes d'hébétement admiratif, puis Riley s'avance, s'approprie. Touche à tout, myriade de souvenirs volés qui viennent s'écraser dans sa tête, ignorés. Plusieurs tenues attrapées et abandonnées sur le dossier de la chaise. Excitation rarissime pour le stoïque forcé, sourires abondances à qui les retient d'ordinaire, Riley finit par prendre place sur le trône d'autrui, face au miroir. Chapeau couronne sur la reine usurpatrice, iel se pare de bijoux et oublie un instant que rien ne lui appartient. Regard miroir, traits doux et gueule tachée, lèvres pincées. C'est presque par vengeance qu'iel attrape le maquillage et l'applique, le geste toujours hésitant de qui n'a pas l'habitude.

Aucune réaction à l'entrée de Sanya, ni excuses ni surprise. Pas son genre. Ne réplique même pas aux premiers mots lancés. Y'a pas d'animosité dans la bouche du brun, et quand bien même, pas grand-chose à foutre. Pas non plus du genre à se soucier du bien-être d'autrui. « Tu rêves seulement que ça t'aille aussi bien, tu veux dire. » Confiance feinte alors qu'iel n'est sûr de rien, Riley décroche enfin les yeux de son reflet pour couler à Sanya un regard amusé, absence de sourire calculée. Jamais personne, dans sa famille, ni même véritablement ailleurs, n'avait posé de regard aussi intense sur sa peau maquillée, et iel s'agite un peu, attrape et repose plusieurs objets sans aucun but. Ramène finalement son regard sur ses lèvres. « Oui mais... » commence l'inévitable déni, prêt à chasser, pousser, nier. Puis se ravise, reconnaît que Sanya est plus expérimenté que lui en la matière. « Tu crois ? » Incertain et vulnérable alors que, déjà, iel attrape de quoi enlever celui péniblement appliqué un peu plus tôt. Cherche des yeux la teinte proposée et, une fois saisie, la tend vers Sanya. « Mets-le moi, tu veux ? » Se surprend de familiarité, Riley, malgré les mots toujours un peu secs. « Ce sera mieux fait. » Compliment maladroit alors qu'iel observe le visage sublimé et oublie un instant qu'iel l'a vu maculé de sang. Trop précis, ces yeux qui voient toutes les teintes de maquillage, mais iel refuse d'y penser. Dans des je te fais confiance déguisés, Riley abandonne un rien de contrôle. Tend la toile et laisse libre court à l'artiste. « Fais le reste, tant que t'y es. » Arrière-goût de gratitude, saurait pas l'exprimer s'iel le voulait. Pas l'habitude d'être reconnaissant.

Revenir en haut Aller en bas
 
I see all your bruises, yellow, dark blue, and black (Riley)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
flw :: versions cinq à huit :: version six :: anciens rps-
Sauter vers:  
<