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 lost sheep

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lost sheep
Jeu 19 Mar - 0:20

lost sheep
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Chaque caresse est chérie, sourires gardés comme les précieux souvenirs d’un temps meilleur. Le regard doux d’un agneau au milieu de la meute, ses soupirs de crainte et de plaisir quand les coups de reins s’accélèrent et les pieds nus glissent sur le carrelage sale des douches communes. Il pense à lui souvent, sa précieuse brebis aux yeux bruns, baisers qui s’apparentent à des bouchées d’air quand le charognard reste en cage. Le gamin libéré quand le prédateur doit longer les barreaux dans l’espoir d’y planter ses griffes ; il aurait voulu le garder près de lui, vivant et protégé, chaud quand le bout des doigts retrace une peau qu’il apprend par coeur. Pas de marque sur la derme sombre, il se contente de sourire quand le gosse retrouve la liberté et réapprend à fuir. Une nouvelle morsure sur son bras quand la silhouette disparait derrière les portes blindées, et Very doit s’assurer qu’il est bel et bien présent.

Cela fait des mois, années, siècles ; la notion du temps est illégitime. Il subit l’âge avec la patience d’un saint, chaque trait une nouvelle cicatrice qu’il s’inflige à force de neutralité. L’air n’est pas aussi sain qu’à l’extérieur de la ville, où le danger reste enfermé et se cache du public derrière de larges murs bétonnés. Lui qui se met à regretter la prison où son mot était menace et ses ordres prières - Lui que la société exploite et force à déguiser l’odeur du sang avec celui des fleurs. Le contraste d’une violence inassouvie et de l’éphémère qu’il abrège. Ce n’est pas vraiment le hasard qui guide ses pas, le quartier dégueulasse quand ses chaussures frappent le pavé et écrasent le mégot qui vient de tomber d’entre ses lèvres. Il observe en silence depuis plusieurs semaines déjà. Petit agneau s’est de nouveau égaré loin du troupeau, a oublié que le carmin qui tâchait sa laine n’était là que pour le protéger, lui rappeler à qui il appartenait. Appartient toujours. Le loup, déguisé en chien de berger, s’est échappé pour rattraper la plus faible de ses proies.

Bouquet d’amour, bouquet menace ; il s’approche par derrière tel un prédateur solitaire, silencieux malgré la semelle boisée de ses chaussures italiennes qui font résonner la ruelle de sa présence. Les fleurs sont abimées par sa poigne possessive quand il se saisit de son beau, de son doux ; la fenêtre sur une véritable libération, l’odeur des deux hibiscus qui s’impose pour écraser celle de la pisse et des déchets, reflet d’une cité perdue. Deux fleurs jaunes, jalousie qui impose, jalousie colère et la rage d’une poigne qui rapproche le gosse d’un corps trop bien connu. L’amour timide d’un obsédé. Il ouvre sa main, les doigts fragiles d’un enfant abusé, l’ocre qui contraste avec l’opale du tueur quand il y coince les deux tiges menaces et se presse contre ce corps reconnu. Pas de débat possible quand les bras saisissent et bloquent.

« Oh, p’tit agneau. » Surnom sacré, craché de trop nombreuses fois au creux des hanches, les lèvres qui retracent un pèlerinage quotidien. Il bêle. Bêêêêê. Eclate de rire. La folie qui transpire. « Tu peux pas t’empêcher de te perdre, pas vrai ? »

Il y a ce ricanement qui suinte la colère et il attend l’assimilation et la reconnaissance avant de laisser sa première marque sur cette peau qui pue le toucher d’un autre homme. La dextre se resserre autour d’un poignet frêle et il presse, presse, presse, jusqu’à ce qu’il soit sûr que l’hématome fleurisse, la langue qui suit les traits de surprise d’Amjad.

« J’étais vraiment déçu de pas avoir tes lèvres autour de ma queue le soir de ma sortie. Dis-moi, t’étais où mon p’tit agneau ? » Il baisse les yeux sur les deux hibiscus. « Tu aimes tes fleurs ? »
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Re: lost sheep
Jeu 19 Mar - 12:59

lost sheep
elle s’est amorcée en trombe l’automobile, poignée d’asphalteurs dispatchés aux quatre coins d’quartiers. pour couvrir plus de terrain, cueillir plus de désespérés entre leurs toiles-cuisses. amjad il s’est fichu dans un coin, l’râble adossé à la pierre d’une boutique close à c’t’heure-ci. il ignore encore s’il l’aura l’droit à un habitué ou à une nouvelle tête, il s’pose plus trop la question, c’est de toute façon tous les mêmes tant qu’ils raquent le pèze, il à rien à redire l’môme et juste à ouvrir tout l’reste. l’contrat est clair, c’est comme ça que ça fonctionne et pas autrement et ça à beau être l’plus vieux job du monde il en demeure pas moins routinier.
la misère elle à beau avoir bien des visages,
elle à bien souvent des queues minuscules.

faut qu’une poignée de minutes pour qu’il s’volatise, main dans la main avec un anonyme à capuche dans l’fond d’une ruelle, entre deux poubelles ou des rats festoient sans doute sur les restes. l’autre s’fait cavalier, réclame une ristourne mais amjad ne cède sur que dalle, les tarots sont fixes et l’animal bougon termine par cracher l’pognon, quelques minutes plus tard, autre chose à la sonorité d’une raucité bestiale sous un clair de lune mordu par les cumulus. inconnu décarre sitôt braguette close, amjad lui s’redresse, si jeune et pourtant aux genoux craquants à force d’finir sur les rotules, s’éclipse du coupe-gorge pour retrouver la nitescence d’un lampadaire. la pogne qui farfouille en fond d’blouson, miroir de poche pour virer les traces de foutre aux babines et s’refaire une beauté pour les suivants. toujours leur donner la fichue impression qu’ils sont les seuls à lui passer sur la barbaque, sûr que la sensation d’être une autoroute, ça vend tout de suite moins l’rêve escompté.

il apprécie guère l’endroit, bordéliques de dédales ou il aurait guère l’étonnement d’voir une horde de stalker dans l’obscurité, la main dans l’froc. ou pire encore. plus vite il tape dans l’mille, plus vite il s’tire. mecton s’repoudre l’bout du tarin, s’fait surprendre à l’arrière, hosanna chatte d’la brebis prête à sortir les griffes, guère force face à la paume forcée à l’ouverture, ketmies offrandes sans saisir l’sens.

cabèche s’offre à peine demi-tour, pas plus d’efforts au vocable qui s’reconnaît d’entre mille, caractéristique qui résonne tambour battant dans les osselets d’crâne, sobriquet et bêlement dingo refile au soubresaut systématique, au maintien d’la carcasse grippée d’force à l’autre.
quand zak a retrouvé sa liberté avec la promesse d’holden aux babines, il a bien fallu s’faire une raison que les vautours allaient s’faire nombreux autour d’la proie maintenant que l’seigneurial avait foutu l’camp. et qu’il pourrait pas tenir d’parole avec une lame dans la gorge. amjad il a pas bien longtemps cherché, il a fait scintiller des pupilles pour gagner les faveurs du grand méchant loup, terminant avec un chibre en fond d’ravine avant d’pouvoir dire amen. chienne mais en vie.

il est sorti d’l’enfer de la zonzon, pensant qu’lui finirait par moisir derrière les barreaux pour l’restant de ses jours. alors il l’a un peu zappé amjad, faut pas mentir. les belles palabres, les serments d’fidélité unicité. oublié. et l’ogre à l’air d’vouloir clamer son du, blâme les absences à la pression d’un poignet bigorné, alors il piaule l’môme, pour faire entendre sa détresse, s’tortille un peu pour s’défaire, en vain.
échec d’avance.        
   
pogne branlante, feuillage d’hibiscus tressaute, il garde bien d’un mot plus haut que l’autre, s’contente de la constatation. ㅡ « tu m’fais mal, avery. » et c’est bien une première, parce qu’il a jamais eu la gueule de lui dire au bagne. amjad il ignorait pas que la moindre complainte serait de toute façon entendue, c’était pas l’deal conclu. ㅡ « j’savais pas que t’étais sorti. » les questions s’bousculent au ciboulot mais il ferme sa bouche, sait très bien que c’est pas lui aux commandes, à la carcasse grelotte aux mouvements, mire s’égare sur les florales.

ㅡ « elles sont belles. » et pourtant la tige broyée à bout d’phalanges veux tout dire.
ça sent la soif d’une revanche,
soif d’un ravage.
                 
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Re: lost sheep
Jeu 19 Mar - 14:25

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Peut-être qu’Avery est naïf. Peut-être qu’il pense que le gosse n’a pas le choix, que le foyer entre ses cuisses brûle d’un amour perdu et que le seul moyen de combler le manque est d’y accueillir des étrangers. Les billets dans les poches, tâtonnement maladroit d’un amant qui étreint ces zones si intimes. La viande qu’il a exploré, tâché d’un droit de passage, exclusivité faussée par leurs odeurs qui fusionnent. La complainte est entendue, la prise douce mais toujours sévère. Il baise cette joue brune du bout des lèvres, inspire ; puanteur masquée par celle du foutre d’étrangers, son agneau marqué par ces pervers en (sou)mission. Souillée, souillée, souillée ; la brebis tremble et il tente de l’apaiser. Sh. Shh. Le chien de garde est de retour, retrouve les courbes d’un gosse mal-nourrit et mal-aimé. C’est une vénération silencieuse, la première tendresse depuis sa sortie de prison. L’exclusivité dans les deux sens, pas d’égoïsme dans une relation fantasme. Il aime trop fort, Very. Il aime à la folie - Cette insanité qui se cache sous la surface, prédateur qui entraîne aux tréfonds d’une mer trop calme.

Il est là maintenant. Pour protéger, garder, adorer, vénérer. Fragilité d’une jeunesse gâchée qu’il tente de rétablir par pure bonté (égoïsme). Son cher ange aux ailes brisés, jeté en cage pour la lâcheté d’un seul homme, protégé par les démons qui y rodent. Le Lucifer d’une cité pourrie et ses armées de mâles assoiffés de puissance.

Il pense tellement qu’il est différent, Avery. Lui qui aime avec sincérité et qui ne marque que pour défendre un territoire trop souvent conquis ; Le pouce qui apaise une blessure nécessaire, retrace le violet trop enthousiaste qu’il vient de déposer sur le poignet d’Amjad. Cette peur qui manipule le pantin en lui et lui donne envie de goûter à une chair qu’il ne sait plus vivante ou morte. Les cicatrices visibles sous sa chemise courte, il les affiche avec la fierté d’un soldat en guerre - Morsures qui déforment la derme si violemment qu’elle ne ressemble plus qu’à un amas de noeuds. Une nouvelle inspiration, lui qui espère retrouver cette odeur de tendresse qu’il a connu derrière les barreaux. Il se souvient de la sensation de ce corps sur le sien, de la chaleur autour d’une queue qui drille le plus jeune avec la violence équivalente à sa passion. Il se souvient de ces baisers presque forcés et de moments amoureux où il se contentait de prier un nouveau dieu nommé Amjad.

« Tu pues les autres, mon coeur. Je t’ai manqué, n’est-ce pas? »

L’assurance qui se résulte en colère si elle est contrariée. Il n’accepte pas le refus, la violence folle mais qui ne sera jamais redirigée envers ce diable sans troupeau. Jamais il ne l’a frappé, les insultes subtiles et indirectes si le mécontentement se faisait connaître. Il n’est pas un danger pour Amjad, mais sa folie l’est - Celle qui guette et soupire des mots terribles dans un esprit troublé. Il ne sait pas ce qu’elle ferait sans cet ancrage permanent pour l’instant représenté par ce corps tremblant sous ses doigts.

« T’en fais pas, t’auras plus à ouvrir les cuisses pour les autres maintenant qu’j’suis dehors. Seulement pour moi. » Canine chromée pince la peau présentée, la langue qui adoucit aussitôt l’attaque pour la conclure sur un nouveau baiser. « Seulement pour moi. »

Seulement pour lui quand il se retient de massacrer ceux qui ont osé toucher à sa propriété. La menace de la prison qui plane toujours après sa sortie, il se contente de remplacer des tracés indéfinis par sa main qui agrippe et caresse, le ventre plat de son petit trésor, l’intérieur de ses cuisses et la légère courbe de sa poitrine. La douceur de ses lèvres qu’il viole du bout des doigts, envie d’y déposer les siennes et n’y laisser que son propre goût.

« Pourquoi tu trembles, j’t’ai jamais fait d’mal, si ? J’ai toujours pris soin de toi. Je t’ai toujours protégé, défendu, sans rien demander en retour. Pas vrai, p’tit agneau? »
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Re: lost sheep
Jeu 19 Mar - 16:47

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y a l’immobilité croissante, l’mutisme des babines qui chérissent la fermeture pour conjurer à un trémolo malheureux qui f'rait parjure avec l’inertie acculée à la carcasse goliath. automatisme d’une proie face au prédateur, moyen que certains aient pu être sauvés, à défaut, sûr qu’elles ont toutes tenté la parade pour esquiver la morsure fatale. loin d’se faire nigaud, il sait qu’faire marche arrière est une connerie sans nom et qu’devant s’offre la voie sans issue ou rôdera l’bestiau dans la noirceur. étrangement il en avait bien moins la frousse coincée derrière les barreaux en sa compagnie, p'être parce qu’il avait aucun choix quand l’survivalisme s’imposait avant tout et pulvérisait tout sur son passage. les matons à proximité ça devait sans doute aider, sûr ça l’aurait pas empêché qu’il le crève, à défaut d’s’étouffer sur un chibre il aurait eu l’droit aux plumes d’oie d’un oreiller rayé.
sacrée destinée.

y a l’corps qui s’fait serpentin, s’tortille pour mieux échapper à la patte qui viens à nouveau s’saisir du territoire comme si de rien était, et la caboche elle, elle s’fait gueularde de souvenirs au crâne qui encaisse moins que bien les retrouvailles pressées. les baisers voleurs, les flancs ravageurs, les colériques glaciaires. amjad à plus la trouve de sa psychose, que l’homme. pas forcément à raison. l’tarin qui frôle la carne affole l’cardiaque planqué derrière l’thorax, heureusement qu’il est, parce que ça fait boum boum. trop brutal pour demeurer à tout jamais niché dans la poitrine.

c’pas tant son propre remugle qui l’effraie amjad, c’plutôt celui de ceux qui sont venus juxtaposer leurs odeurs pour deux francs six sous, ceux dont l’mâle qui s’glue au canevas n’hésitera pas à faire une bouchée. qu’les autres finissent en charpie, ça lui en touche une sans en faire bouger l’autre, qu’il lèse zak d’une manière au d’une autre, ça l’buterait. ㅡ « pardon. » haleine bouffée contre la bajoue, soupire sincère comme pour éviter d’attiser l’foutue courroux, en émane à penser qu’les docilités n’étaient plus aussi aisées, résultat montre qu’une pogne forte fait bien vite renaître la lope soumission.

discipliné s’laisse palper plus que de raison, bourreau s’fait cajoleur, draine les involontaires soupirs fuyant les rosées d’la brebis captive. il à beau faire preuve de retenue, l’autre n’a que trop foulé les terres pour allécher les prurits en bout de dextre habile. ça discutaille d’jouissance exclusive et l’môme aimerait bien ouvrir sa goule pour lui faire comprendre que c’est plus la prison. pourtant c’est la pertinence d’savoir que genre de bonze ne quitte jamais réellement l’ocre des barreaux, devine qu’il s’voit toujours taulard, toujours l’caïd.

l’magnat réclame son pactole, doute de pouvoir y faire grand chose.
ça lui gueule aux esgourdes de dire non, ça fait finalement que ravaler sa salive en silence quand les dextres sont plus aventureuses que jamais. et amjad il a envie s’éclater la tête contre l’muret parce que les infâmes papouilles l’rendent pas indifférent, ça s’remarque au rosé d’ses joues, au déformé d’son froc, à la cambrure d’ses reins. il tente quand même d’garder la face.

ㅡ « j’aurai pas survécu à la prison sans toi. » lui bazarde la vérace pour mieux flatter son égo, aux babines qui cajolent la réalité du bout d’ses phalanges. piètre menteur il l’a toujours été ou alors il est p'être juste tombé sur des gens si familiers avec les bobards qu’ça prend plus l’moins du monde. avery il l’a jamais mythonné, trop peur d’se faire suriner sur un coup d’tête. il a à la gueule des mecs à qui font preuve honnêteté en toute occasion. l’frisson grimpe encore, pernicieux à la crapule qu’il le connaît trop, trouve l’excuse d’une bise qu’il lève, fait tancer les bouclettes indomptables, il s’fait chatte minaude qui réclame en pointe des pieds. ㅡ « j’ai froid, avery, j’veux rentrer chez moi. »                          
                 
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Re: lost sheep
Jeu 19 Mar - 17:43

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Pourquoi veut-il partir quand il est là pour lui tenir chaud? Pourquoi fuit-il cette étreinte aux accents d’une fièvre chaste ? La réclamation d’un corps qu’il a laissé échapper, pirouette d’amour entre deux amants qu’il s’imagine aimant. Il se refuse à laisser l’autre partir, la prise autour d’une silhouette à peine palpable qui se resserre, l’excitation qui se fait comprendre, sentir. Il y a cette main qui cajole un entre-jambe comme on caresse un chiot errant, domptage d’un égaré. Les deux âmes se reconnaissent, et il est pourtant certain qu’Amjad sait ; sait que l’amour qu’il ressent est réelle (bâtie), l’affection tremblante (inventée), la tendresse habituelle (nécessaire).

Il est un drogué sans came, l’haleine qui pue la clope et la chanson au fond de la gorge. Le genre de danse qui ne résonne que dans son crâne, souligne une folie qu’il pense partagée. Il fait doucement valser la catin, serrée contre son corps comme un slow de fin d’année. Le romantisme  d’un cinglé qui s’évade et dégouline sur ce corps frêle, le recouvre d’un miel amer qu’il goûte avec désir. Mais jamais rien n’est forcé - pas à ses yeux. Il ne s’imagine pas les tourments qui traversent l’esprit du plus jeune. Lui ne voit que le soulagement de ne plus avoir à se vendre, un semblant de foyer entre les bras du grand méchant loup.

Il y a ce remerciement qui sonne comme un adieu, les complaintes d’une chatte en chaleur, manipulation discrète mais remarquée. Avery qui cultive cette réputation de brute sans cervelle, attardé mal-aimé, sûrement secoué par une mauvaise mère à peine sorti du berceau. Mais Amjad devrait savoir ; savoir que le blond est tout sauf impulsivité et actes irréfléchis. Seule la loyauté lui fait perdre la tête, trahison impossible et punie par une colère incontrôlable. Le garde du corps d’un amour indéfectible et pourtant si facile à distribuer. Il l’offre au plus joli des sourires, accepte la moindre caresse, chien domestiqué qui s’agenouille devant chaque nouveau maître. Donne la patte et protège-moi, plante tes crocs dans les menaces et sent les céder dans ta gueule. Lui qui n’est pas le plus fort, mais qui ne craint pas la douleur. Lui qui n’a qu’une peur, de perdre ce qui est à lui.

Il sait pourquoi Amjad l’a approché en premier lieu, sait également que ce qu’ils ont construit est réel, véritable. Pas de mensonge dans cette bouche goûtée et adorée. L’amour sur les couchettes d’une prison glaciale, les caresses discrètes et les baises qui clament quand il laissait Amjad crier plaisir entre les barreaux d’une cellule. Il n’y avait pas de questionnement quant à qui ils appartenaient. L’un à l’autre ou représailles - Un amour à sens unique qu’il a embelli au prix de l’insanité. Quand le brun supplie, le ‘chez moi’ devient ‘chez nous’, et il est prêt à suivre le gosse peu importe où il le mènera. La promesse d’une retrouvaille dans la cambrure d’une pute réservée, son propre désir qui se fait sentir quand il presse ses hanches contre les formes offertes. Il libère l’agneau dans l’espoir qu’il se remette à suivre le troupeau, surveillé de près par ce berger lupin.

« Tu n’avais pas le choix. »

Ce n’est pas une question parce qu’il ne supporterait une quelconque contradiction. La jalousie qui le ronge n’accepte pas la possibilité d’une vente volontaire. Il est là, désormais, et plus jamais Amjad ouvrira la bouche pour recevoir la semence d’un porc aux mains baladeuses. L’hibiscus qui se brise tant les tiges sont maltraitées ; il les coupe du bout des ongles et les coince entre les boucles d’un gamin frigorifié (‘terrifié’, cette paranoïa raisonnable lui murmure).

« Même dehors, tu n’as pas le choix. Regarde-toi. »

Il y a cette souillure qui a osé violé ce qui est sien. Maintenant qu’il lui fait face, il remarque les marques d’un amour charnel ; la rougeur d’une paire clamée, le pouce qui retrace cette bouche entrouverte et qu’il ne force pas. Et il y a cette litanie dans sa tête qui lui répète sien, sien, sien, sien.

« Tu sais que tu n’as qu’à sourire et acquiescer. »

Qu’à sourire et acquiescer pour qu’il termine la vie de cet enfoiré qui lui a fait avaler sa queue contre quelques billets. Un seul signe pour que la chair soit exposée et qu’il plante une lame dans la bedaine de ce dégueulasse, tyrannie d’un nouveau règne.
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Dernière édition par Avery Kovacs le Jeu 19 Mar - 21:19, édité 1 fois
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Re: lost sheep
Jeu 19 Mar - 20:03

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félin minaude aux hanches, à la doléance prière, l’môme perçoit l’écoute, mais s’doute de l’incompréhension, les uniques fois ou l’mâle tend l’esgourde aux revendications c’pour mieux recueillir les raucités des flancs des fémorales qui s’cognent l’un l’autre. c’est qu’il est doué l’animal pour faire la sourde oreille, ou p'être qu’il a jamais su affirmé son côté contestataire. jamais réussir à faire percuter que c’était parfois trop, les sanglots étouffés aux babines cousues aux morsures, les non ou ,mais ouaté dans une salade de râpeuses salaces. les politesses sourdines quand il fait face au primate de ses appels prurits, shéol dans l’lequel il est reclus tout seul, menotté à son sauveur infernal pour mieux s’paumer à l’obédience absolue.

il à pourtant l’package des bonhommes qu’ils font bêtement craquer, les senestres autoritaires, les demandes ordonnées, les remugles d’nicotine froide aux pointes des effluences étalons. la définition même des grandes gueules qui prennent sans réclamer leur reste. l’problème avec l’bonze, c’est qu’il offre l’tout cité plus haut, au centuple. au point d’croire qu’un jour il aurait fini pas par l’croquer cru. il l’a vécu, la possessivité hématome, les coîts bourrins, les mots sauvages. et il l’a réclamé comme une bonne chienne car dans l’obscurité trônait les chacals aux calots mordorés, paré à becter l’friable.
pour question qu’les démons l’gagnent en compagnie de belzébuth.

alors amjad il sait qu’il le fuira pas c’soir, p'être même plus jamais. avoir une date de sortie de taule c’était la certitude de s’détacher, maintenant que l’cabot n’a plus sa laisse c’est une autre histoire. de celle qui finira mal, qui l’esquintera pour de bon. lapin à la douce fourrure, rien ne sert de courir, l’chasseur t’as déjà chopé dans son filet. ça s’traduit par des caresses d’un émoi qu’il tente maladroitement de contenir, mais les babines mordues, les haleines soupirées, l’bassin tortillon l’font fabuler, comme un drôle qu’on prend la main dans l’sac après s’être enquillé l’paquet d’bonbons sauf que cette fois-ci c’daddy fais pas dans la complaisance.

il sent bien, son désir au creux d’ses reins, cette violence insensée qui réclame autre chose que l’duveteux du calebar. il fuit pas, sait bien que l’autre appuiera d’autant plus ses revendications. ça daigner pivoter, pour s’retrouver thorax contre thorax, brebis s’love contre loup. sait qu’il perd déjà et malheureusement les pédales, que la partie d’échec et déjà jouée d’avance et qu’les noires ont bouffé les blanches, pureté contre noirceur, crasse emporte tout sur son passage.

florale s’paume dans les tiffes havanes, sans doute qu’il est trognon avec l’coloris jonquille dans la toison. ça renifle pourtant l’topaze jalousie, les semences étrangères qui démangent les pognes enserrées. alors c’la main soie qui viens s’mêler aux rugueuses pour mieux les pacifier. pas sûr que ça fonctionne, qui tente rien n’a rien y paraît. il a l’derme rêche, de ceux qui refluent la vide d’merde à dix kilomètres à la ronde. et les ennuis aussi.

ㅡ « on s’en branle de c’connard. » tente de lui faire gober la pilule de force, l’connaît, retrouvera jamais celui qui l’a souillé, sait bien qu’il ira vociférer vengeance sur l’premier passant venu. sauve l’existence d’un innocent en s’condamnant à mort. souris pas, acquiesce pas, lui donne guère d’raison d’vriller même si ça l’sent bouillant comme une cafetière italienne abandonnée trop d’instant sur l’gaz.

caracal éffleure l’carnassier, taille frêle s’paume aux gargantuesques pognes pour mieux l’rappeler à un plaisir zappé par l’temps des barreaux, câlin roucoule, papillonne des cils autant que l’cœur tambourine à l’intérieur, gorge sèche, mire rougie pour la frayeur, ça s’fait cajole, ça transpire pourtant par tous les pores l’appréhension. ㅡ « viens on s’casse. »

tarin rase l’menton, viens s’frôler à la barbiche charbonneuse, buccale regagne la sienne larcin trop doux, titubation des raisons qui attaquent bille en tête pour essayer d'sauver c’qui reste, si peu y a. la saveur des cibiches mortes, l’vertige qui renaît en pétoche.      
                 
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Re: lost sheep
Ven 20 Mar - 16:34

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Vulgarité dans une bouche d’ange lui donne envie de cueillir les mots dès qu’ils franchissent ses lèvres. L’invitation qui lui fait tourner la tête, réclamation devient sentence et il sent le prédateur qui montre les crocs. Canines argents, le souvenir d’une jalousie qui a marqué sa peau et troué sa gueule ; il a envie de les planter dans sa propre chair pour s’assurer que le moment est réel. Le gamin connait l’addiction de l’incertain et son obsession pour la vie. Pourtant c’est la déception qui le secoue. Le désir aussi, mais principalement cette contrariété d’une chasse désengagée. Un apaisement qu’il ronronne quand l’autre lui roucoule à l’oreille, tente d’éloigner les envies criminelles au prix d’un baiser. Il déteste le fait que ça fonctionne ; que déjà l’idée de planter ce gros porc aux mains risquées est remplacée par celle plus primaire de baiser sa chienne jusqu’à ce que cette-dernière ne fasse que japper son nom. Le noeud d’un loup en quête d’une nouvelle meute, fondation instable d’une famille à deux visages.

Contradiction qui devient sourire et il n’a d’yeux que pour ceux du brun. Les lèvres se font fines, déjà abimées par la fraîcheur de la soirée et par la violence d’une clameur possessive. Oh petit agneau, putain d’brebis qui bêle sous la cambrure de ses reins. Il a envie de le prendre contre le mur sale de cette ruelle oubliée, le labyrinthe qui avalera ses soupirs et les restes d’une débauche crachée sur le pavé. Juste histoire de faire comprendre aux potentiels intéressés qu’il est le berger galeux d’un troupeau de moutons noirs et qu’il n’est pas question qu’un autre prédateur s’en approche. Il imagine déjà les regards qui se poseront sur le corps dénudé du gamin baisé bien comme il faut, sa semence entre les cuisses et l’offrande d’un offenseur qui teintera sa peau de carmin. Il y a toujours ce rejet de violence qui s’infiltre dans ses pensées les plus intimes, mélange de mort et de vie quand il repeindra ses reins de rouge. Mais Dolly a froid, et Dolly veut rentrer. Dolly est maître, même s’il ne s’en pas compte. Une parole pour une prière, la vénération devenue collier autour du cou de ce loup devenu chien. C’est Amjad qui le tient en laisse, pose et impose la muserolle pour calmer l’agression ; le laisse enfin mordre quand la langue devient amoureuse et les baisers des marques indélébiles.

Il hoche la tête, colère apaisée et le regard si tendre qu’il en devient presque sincère. Bien sûr qu’ils vont rentrer, ne nicher l’un contre l’autre dans la chaleur d’un foyer délabré, mimer la normalité d’un couple qu’ils ne seront jamais ; que Very pense qu’ils sont déjà. Il n’est pas rentré chez lui depuis sa sortie, appartement lugubre et nu quand lui ne rêvait que de chaleur et de familiarité. L’ami lui a offert une place sur son canapé et lui n’a fait qu’errer dans les rues à la recherche d’un but, ou d’un prétexte pour retourner derrière les barres. L’animal de zoo n’a fait que longer sa cage pendant quinze ans, soudainement libre avec la menace d’un bracelet électrique à la cheville. Pucé comme un cabot de salon dont on craint l’échappée, liberté limitée quand lui se sent invincible et meurtrier (meurtri).

« Maintenant y’a plus que moi, t’en fais pas p’tit agneau. »

Il se veut rassurant mais ne se doute pas du véritable effet qu’a cette déclaration. La promesse du bout des lèvres quand il la scelle par un nouveau baiser. Ce goût si familier camouflé derrière celui d’une semence qui n’est pas la sienne - Il aimerait chasser l’inconnu de ce corps qui est sien, ne laisser que celui de la Malboro et du whisky cheap qu’il s’est enfilé avant de commencer sa chasse. Déjà l’autre arbore une jolie marque autour de son poignet qu’il continue de masser dans l’espoir qu’Amjad soit conscient de cette réclamation due.

La véritable connerie de celui qui ne guide plus mais suit bêtement. Le nouveau messie d’une religion dont il pense être le seul adepte, Amjad entouré d’or et de caresses, d’amour sans ne plus avoir à subir.
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Re: lost sheep
Ven 20 Mar - 19:39

lost sheep
l’dard s’paume dans la buccale de l’infernal pour mieux lui faire clore son claque-merde, principalement pour qu’il substitue l’idée d’avant par une autre qui promet qu’un bonze anonyme consommera avec la gueule fusant au parterre sans savoir l’pourquoi du comment. c’pas l’mauvais bougre amjad, sa morale elle renifle p'être le roussi à force de s’faire chienne pour l’tout l’venant et pourtant ça tente toujours d’vouloir jouer au héros en daignant protéger les ouailles innocentes. quitte à s’cramer les ailes au passage, trop faire preuve de bonté, ça finira par l’buter et on l’retrouvera découpé en trois morceaux dans deux poubelles différentes à faire les gros titres des journaleux bavant d’vant l’fait divers. il ignore quelle épitaphe on pourrait lui coller au râble hormis pute y a pas grand-chose qu’il résume. possiblement que y aurait non plus pas foule à ses funérailles. pas d’parents, vraisemblablement des amants.

câjolerie s’prolonge en fond d’bouche, en pointe de panards pour mieux gagner l’ascendant, pas du genre à crier victoire, jamais en sa compagnie, les parties basculent aussi brièvement qu’un pancake dans un poêlon huilé et c’est toujours l’môme qui fini avec l’côté l’plus carbonisé. ouaille s’fait croyante, s’cambre pêcheur sous l’dextre misérable pour mieux lui faire miroiter les totalitaires appartenances. saigneur transfiguré seigneur, chatte feule en d’bout d’babines quand l’autre vante l’unique patronage. rauque pour mieux l’faire vriller lui et relâcher les gaz pression d’la pétoche qui décidément s’barre pas face à l’imprévisible, permet au cardiaque d’retrouver un quart d’oxygène qui galère à s’frayer une venelle à la poitrine depuis taleur.

pauvre hère tombe dans l’panneau pourtant ça soulage guère les affres, ça papillonne des cils pour mieux s’planquer derrière la façade croquignolette, pogne araignée, fluette grippe la rugueuse, l’tire en dehors du trou. ça finira chez lui, à regrets. mais l’gamin gagne du temps, joue l’extension des secondes aux boulevards les plus longs, à la savate qu’il s’fait traînante sur l’pavé, ça suinte l’truc qui cloche, c’est l’espérance d’croire que ses courbes l’rendront assez distrait pour pas porter attention au détournement branlant. ㅡ « comment tu m’as retrouvé? » bêtement, ça s’mords la seconde d’après les lippes d’un tel questionnement déjà qu’il imagine sans mal la suite : parce que tu m’avais pas donné ton adresse, pourquoi, hein? et v’la qui sera les deux pieds dans l’caca à pas savoir quoi répondre, que dalle de sincère en tout cas.

c’est l’point d’non-retour qui d’dessine, aux pourtours de l’immeuble ou y a autant d’rats qu’habitants qui grouillent dans la bâtisse et c’est l’hésitation qui semble l’prendre aux tripes car en zonzon y avais rien d’son monde, dans sa piaule on s’trouve sur l’royaume d’amjad, aux milles fringues (de pute) sur la moquette, au plumard à l'appui branlant, aux chiottes sur l’pallier. dernier étage, chambre d’bonne, minuscule mais surtout moins coûteuse, y a les arpions qui grimpent les quatre paliers, essoufflement à peine dissimulé d’un battant qui s’violente de trop depuis son débarquement. les clés fuient en senestre hors du blazer cendreux, s’cassent la gueule au parquet aux dextres maladroits (tremblants), la galère pour joindre l’acier à la serrure.  

la pogne relâchée pour mieux pousser la porte, brève sensation d’liberté et déjà l’ressenti d’la même plutôt ouverte qui s’claque lui fait sentir l’antre d’un coup prison. et amjad il ferme les mirettes, attrape la plus large respiration que peuvent gober ses poumons, immobile. il ose plus virer d’bord, y a optimisme naïf des yeux clos qui attendent que l’cauchemar s’transforme en mauvais rêve sué.
zappé sitôt les quinquets rouverts.
                 
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Re: lost sheep
Sam 21 Mar - 18:23

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Danseur futile, l’oiseau rentre au nid, invite le prédateur qui ne manque pas d’observer les alentours avec attention. L’idiotie d’un gamin qui pense qu’Avery est du genre à laisser s’échapper ce qui est sien, questions inquiètes qu’il balaie d’un revers de main. Le fait est qu’il ne l’a jamais vraiment lâché du regard. Il y avait toujours un murmure, souffle retourné au destinataire, informations vagues et la colère d’un sous-entendu qu’il n’a jamais voulu croire avant de voir ces lèvres rosées violées par l’envie d’un survivant. Il n’est pas dur de réclamer la pute après coup. Juste un sourire, fausse camaraderie quand il demande où ce type s’est fait baiser par la catin de quartier, ô combien il était facile d’agripper ces boucles brunes quand l’orgasme se faisait sentir. La reconnaissance au bout des doigts, il pourrait retracer les courbes du gosse les yeux fermés, presser les points qu’il sait le font frémir et soupirer de bonheur. Malgré la maladresse de leur relation, il n’a jamais eu de doute sur les retours gémis contre l’oreiller dégueulasse d’une cellule partagée.

L’appartement est un peu ridicule, pue la putain des bas-quartiers. Mais il y a quelque chose d’indéniablement Amjad derrière tout ça. Clins d’oeil d’une personnalité qu’il aperçoit parfois, camouflée par des actes charmeurs et le minois de celui qui a l’habitude de se vendre pour survivre. Il aimerait creuser cette façade, lui faire oublier ce besoin de débrouillardise pour enfin profiter d’une existence libre. L’entretien d’un gamin qui pense avoir trouvé sa voie, les ruelles pénombres et les mains baladeuses un quotidien que Very aimerait lui retirer. L’argent plus un problème, lui qui ne voit que ça comme cause pour que son agneau se sacrifie ainsi. Sa main retrouve les hanches fines du nouveau messie et il est comme un chiot curieux dans ce nouveau environnement. Doigts curieux qui pétrissent la chair tandis que la dextre se balade sur les meubles et différents objets exposés. Inconsciemment, il explore son nouveau territoire. Le loup dans la bergerie, s’apprête à baiser la brebis contre le matelas.

L’idée le fait se tendre et son attention est reportée sur le gosse à ses côtés. Il ne sait plus s’il veut l’entendre se justifier ou simplement étouffer ses cris dans les draps tandis qu’il martèle en lui. Les baisers qui se feront doux une fois satisfait, sa semence et son odeur sur sa peau sombre, le sourire qui se dessine sur ses lèvres. Il espère secrètement le voir se refléter dans les yeux bruns du gosse, la joie des retrouvailles enfin complètes. Putain d’idées de domesticités qui tâtonnent à l’aveugle dans son esprit tordu, il se sait perdu quand il inspire au creux du cou de sa catin et que son parfum ne lui apporte que confort.

« C’était pas facile de te traquer après la prison, sweetheart. » Implication de chasse, lapin qui échappe de justesse au renard affamé, le piège qui lui mord la patte et tâche sa fourrure blanche d’un carmin tragique. « Presque comme si tu m’fuyais. Mais c’était pas le cas, pas vrai? »

Il ne laisse pas place à une quelconque contestation, n’accepterait pas de le laisser s’échapper sans que la colère ne le pousse à venger ses sentiments sur les innocents qui entourent cet être adoré. La sincérité prône que si elle est déguisée sous des airs d’amour indéfectible. Des inséparables qui se parasitent, protection contre dévotion, exclusivité perdue quand le monde extérieur avale l’innocence de cet homme que Very veut posséder à tout prix.

Ses lèvres se perdent dans la nuque d’Amjad, les mains rugueuses mais chaudes contre ce petit corps qu’il serre contre lui. Si fragile, si facile à briser - Rossignol aux ailes brisées qui ne chante que pour ceux qui le paient. Tout son être hurle protection, mien, mien, mien, et il le guide contre les draps défaits avec la tendresse et la douceur d’un amant. La force d’un survivant aux allures de chatte tigrée, dansante sur les toits pour attirer les matous et leur patronage. Il ne s’attendait pas à ce que les chiens errants comme Very répondent également à l’appel. Ses doigts se perdent dans la crinière du plus jeune et oh, comme il est faible, comme il est romanesque ce pauvre taulard abimé face à une simple pute de quartier.

« Regarde-toi … » Il y a une contemplation sous-entendue dans cette déclaration en attente, celle d’une beauté pure et renforcée par une tentative maîtrisée de séduction. La peau pâle qui retrace les moindres détails d’un visage adoré et il sourit, juste un peu moins prédateur et un peu plus humain. « Un putain d’gâchis. »
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Re: lost sheep
Dim 22 Mar - 12:06

lost sheep
le lexème prend tout son sens, l’gaillard paraît dingo à première vue, mais quand on a pris l’temps d’le connaître, chaque mot vaut son pesant d’or. traque. preuve que c’est bien la proie, preuve qu’avery est en passe d’récupérer son plus ravissant trophée. faut pas s’faire d’illusions, ils sont un paquet les prédateurs et quand on a décroché la timbale difficile d’s’en défaire. compréhensible. et l’môme s’fait presque absent dans son propre territoire, quand l’loup est rentré dans la tanière, qu’sa mire s’attarde sur les moindres détails, l’cardiaque tressaute, d’peur d’avoir laissé une preuve qui pourrait faire faillir, l’faire passer pour un traître. ça cause d’la fuite, c’même pas la peine de parier, sans l’moindre doute qu’il aurait pris ses guibolles à son cou s’il avait été au courant de sa sortie de zonzon, d’sa nouvelle liberté fraîchement acquise. une planque, l’temps que l’renard renifle et passe son chemin, l’temps qu’l’idée qu’amjad il à disparu ou canné fasse son bonhomme de chemin dans l’crâne mordoré.

un peu d’chat et de souris auquel il aurait sans doute perdu, l’malou aux longues ratiches et aux griffes acérées à défaut du muridé sans défense. l’labre enflammé peine à trouver ses mots, gorge sèche qu’un torrent d’flotte suffirait c'la va sans dire pas à apaiser, la carne dorée retrouve des pigments pivoines, la mire s’fait judas s’débine de la sienne d’peur que le croisement sonne comme l’glas d’un tribunal. juge et bourreau. ㅡ « non, j’fuyais pas. » y avais juste l’idée qu’il allait croupir derrière les barreaux pour l’restant de son existence entamée, qu’il demeurerait un remembrance du passé, rien d’plus. pas un croquemitaine qui s’repointe avec ses fleurs à la pogne.

il les ressent les baisers bagnards, la pogne tarentule qui s’prive de rien, il a pas changer l’gars, pire encore il sue l’abandon qui réclame aux retrouvailles. l’plumard il lui a jamais paru aussi faire d’preuve de dureté et d’froideur, comme s’il lui faisait saisir qu’il veut pas d’lui, qu’il lui intime d’foutre le camp vitesse d’grand v. il suinte l’innocence amjad, dans les draps blancs, rien à voir avec le synthétique des amours en cage. et chienne s’fait lionne, regagne ses vieux automatismes dans l’bidon s’frotte à la couette, flancs tendues pour la plus belle vue sur l’boule. réaction conditionnée, la pensait disparue, la voilà qu’elle débarque façon galopante sur un champ de courses.

l’corps froufotte, longtemps qu’il se regarde l’plus l’mecton, à part pour s’faire tout beau pour l’trottoir, pour attirer l’maximum de clients entre ses cuisses. l’reste que c’est des futilités qui font trop mal et quand l’mâle parle de gâchis, ça résonne comme un foutu mal dans l’thorax, l’mascara aux pupilles qui s’fait humide. l’déchet vacille, un peu car l’gaillard tape fort plus que de raison, p'être sans s’en rendre compte. ㅡ « j’suis né gâché. » sur son bracelet d’naissance, p'être qu’on aurait du inscrire bon pour la benne à ordure plutôt qu’son poids. ça aurait évité bien des soucis. puis y a les hommes qui sont mis à l’froisser un peu plus, les éphémères, les ancrés à tout jamais. kovacs c’est bien p'être celui qui l’a tant déchiré qu’on pourrait jamais l’recoller.

l’râble retrouve l’confort d’la plume, les yeux s’paument à l’algie des siens sans plus les lâcher tandis que les sneakers jartent au plancher, l’pied roucoule au cuissot du mâle, l’flatte à quelques mamours qui sonnent sa perte. échec d’avance, caboche garde les raisons branlantes, plus vite fait, plus vite sorti, l’sourire s’étire à peine, pas sincère pour un sou, l’regard mouillé à chiner derrière les bouclettes qui couvrent l’front empêche la vision des réalités. ㅡ « gâche-moi, avery. »
trône au tas d’ordures, corrompt aux pourritures.                  
                 
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