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through the glass
@sanya azarov & eden lovelace

 « When something like a soul becomes initialized. And folded up like paper dolls and little notes. You can't expect a bit of hope. And while you're outside looking in describing what you see. Remember what you're staring at is me»

Jobs de merde.
Journée de merde.
Vie de merde.
Le résumé parfait.

Cannibale retourné dans sa forêt après le drame. Contraint de le faire malgré le besoin de rester près de sa môme. Elle va s’en tirer, son état est stable et en bonne voie. Ouais. Pas vraiment rassuré mais il l’a fait. Pour la retrouver à ses retours rapides, sourire aux dents manquantes et ses mains autour de son cou en câlins plus forts qu’avant. Comme si l’horreur les avait rapprochés plus qu’ils ne pouvaient déjà l’être. Mattie, sa vie.
Force de la nature qui n’a pas voulu renoncer à l’école. Il le voulait, un peu, mais préfère la voir encore enthousiaste malgré ce qu’elle a subit et subit encore, plutôt que de la voir devenir comme son père : stupide et inadaptée.
Pauvre gars qui se retrouve derrière son comptoir, l’ordinateur antique qui fait un bruit de moteur fatigué, encerclé de bites en il ne sait pas quoi et autres saloperies utilisées pour grimper au rideau. Dégueulasses.

C’est une offre qu’il pouvait pas refuser. Du fric en plus, bien plus que pour son job de serveur raté qu’il a mis de côté. Passe le tablier pour se retrouver vendeur dans un sex shop bas de gamme. Encaisse et surveille, les filles qui se trémoussent dans l’arrière-boutique derrière des vitres. Ca aussi, c’est dégueulasse.
Il a l’œil qui se balade sur les écrans de sécurité, juste pour être sûr que ça va, dans le petit couloir faussement sombre, pour l’ambiance qu’on dit. Tu parles, pour se branler pénard. Souffle et s’en allume une, consommation de clopes montée en flèche depuis l’annonce. Sa maladie pourrie qu’il laisse en roue libre, les cachetons offerts lors de sa visite forcée aux urgences prennent le frais, dans son freezer hors service avec les autres boites de pilules qu’il pourrait dealer. Pas besoin. Le wendigo vaincra, ou en tout cas tiendra bon le plus longtemps possible. Et pour l’instant, ça va. A peine plus une sale tronche que d’ordinaire, sac d’os sur pattes. Humeur en vrille… Eden en somme.
Mattie lui a dit, quand même, qu’il avait l’air bizarre. Mot de gosse pour résumer ce qui la gêne et englober les changements que ses yeux d’enfants aperçoivent chez son père. De nouveaux câlins pour le réconfort, lui prouver que non, ça va.

Porte qui s’ouvre et se referme. Même pas il se donne la peine de lever le nez de ses papiers qu’il s’évertue à déchiffrer. Avocat de quartier embauché au rabais pour lui donner les clés utiles pour qu’il puisse tenter de faire sortir sa môme du merdier dans lequel il l’a fourré en pensant la protéger. Pour de vrai cette fois. La Ferme ne lui convient plus, il en a pris conscience. Sa vie c’est sa fille, pas ces autres qui n’ont jamais été une famille pour lui. Tout juste des amis, pour la plupart des visages sans noms ou certains, des bourreaux sur lesquels il cracherait volontiers.
Deuxième page, à peine. Il a mal au crâne à force de se concentrer sur les petits caractères qui commencent à faire de la pole dance devant ses yeux. Qu’il ferme en soufflant un nuage de fumée. Presse ses phalanges contre ses paupières à s’enfoncer les globes dans le fond du crâne.

Excusez-moi…
Fait chier putain.
Lève le museau, le wendigo au regard trop froid qui se pose sur la pute du coin debout devant lui. Les mains sur le comptoir, trônant devant, ou derrière, deux boites ranges bites en faux. Elle lui explique son cas, affaire de client tordu, enfin tu vois le genre. Non. Balance la sauce et tapote de ses faux ongles contre les emballages. Tu me conseilles quoi pour cette histoire ?
Rien.
Sait pas quoi dire, s’en fout. La gêne lui gratte le fond du gosier alors qu’il s’efforce de pas baisser les yeux vers les engins qui le provoquent. C’est qu’il en a déjà rangé, de ces machins. De toutes les tailles, à loucher dangereusement sur certaines et se poser des questions qui lui ont retourné le bide. De gerbe. D’envie. Avec des et si qui n’ont pas eu de fin, balancés dans un coin de la tête pour les oublier et remuer sur sa chaise quand elles reviennent lui tapoter les tempes. Mal au cul rien que d’imaginer certains modèles s’en approcher.
Sueur moite contre l’échine, avale une goulée de salive au goût nicotine et hausse une épaule. Pute qui hésite, et finalement se décide. Pour les deux.
Moi j’aurais pris seulement celle de gauche. La taille standard, l’autre, énorme lui fait peur. Machin qu’il touche à peine pour encaisser.

Récupère le fric, le fourre dans la caisse et la voilà partie, la pute. Retour à sa lecture morose. Nouvelle latte qu’il tire, et la semelle bat la mesure sur le parquet passé de date.
Boule de nerfs prête à péter.



Dernière édition par Eden Lovelace le Mer 24 Fév - 19:54, édité 2 fois
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Trempé comme une soupe, la capuche de son survêtement enfoncée sur la tête, il se surprend à hésiter face à l’enseigne. Le regard sombre s’attarde sur le nom qui clignote, le rouge carmin tapageur. Vrille les rétines à s’allumer et s’éteindre frénétiquement. Presque à lui flanquer un mal de crâne s’il restait à contempler les lettres racoleuses trop longtemps. Il en soupire, réajuste la bandoulière de son sac de sport sur son épaule. Equipé comme pour aller courir un marathon alors qu’il va simplement se trémousser derrière une vitre dégueulasse. Oter ses fringues pour ne garder que le minimum vital, le short à paillettes qui lui moule divinement les fesses. Faire mine de prendre son pied tout seul pendant qu’un pauvre type se paluchera à s’en déboiter le poignet, à défaut de pouvoir lui déboiter l'arrière-train. Image crade qui le révulse plus qu’autre chose. Il aime attirer les œillades avides quand il se donne en spectacle sur la scène du cabaret, pas quand il se contorsionne dans ce trou à rats. La clientèle n'a rien à voir. Davantage brute, obscène. Juste là pour assouvir des désirs primaires. Dépourvue de la moindre fibre artistique. Il n’est réduit qu’à un vulgaire bout de viande, entre le fantasme lancinant et la poupée de plastique. Plus malléable qu’un porno préenregistré, moins accessible qu’une pute sur le trottoir.  

Il n’a pas vraiment envie d’entrer, mais n’a pas tellement le choix non plus, à frôler sans cesse l’interdit bancaire. Il ne peut plus envoyer balader le patron, cracher sur la paye. Il se résigne donc, s’engouffre derrière la donzelle qui vient de le doubler. La cloche tinte et il ne fait d’abord pas attention à celui qui tient la caisse. Se secoue comme un chien trempé, agite ses boucles d’ébène pour faire chuter les gouttes sur le parquet miteux. S’apprête à rejoindre l’arrière salle quand il le remarque enfin, affairé au comptoir. Eden et sa gueule des mauvais jours. Il jure en silence, se planque à moitié derrière un rayon par réflexe. Lorgne du coin de l’œil la nana qui vient le déranger dans ses lectures, et qui lui arrache un rictus amusé malgré lui. Peut pas s’en empêcher, de ricaner. Il fait désordre, le tatoué coincé, au milieu de tout cet attirail érotique. Pour lui qui le connait mieux que personne, c’est une évidence. Pas assez à l’aise avec sa sexualité pour garder l’esprit ouvert dans ce genre d’endroit. A surement envoyer balader la moitié des clients qui osent l’interpeller. Il épie la conversation, ou plutôt le monologue. Lovelace fidèle à lui-même, aimable comme une porte de prison. Le faux russe se fait violence pour garder le silence, doit se retenir de dispenser les conseils à sa place à la prostituée. Lui en connaît un rayon, sur les plaisirs solitaires ou en duo. Il a passé les dernières années de son existence à explorer son corps et celui des autres. A effacer ses complexes d’adolescent mal dans sa peau, sous l’emprise tyrannique de sa mère. A oublier son premier amour dans d’autres bras, contre d’autres lèvres. Il a cherché en vain la même fièvre, le besoin viscéral de possession. Le brasier qui enflamme le cœur, creuse son sillon brûlant jusqu’au bas du ventre. Calcine les poumons alors que les souffles s’entredévorent. Mord les viscères avec sauvagerie, en fait une boucherie. Mais ya jamais rien d’autre qu’une mécanique imparfaite. La tension vive qui embrase les reins et s’évapore quand l’enveloppe se retire. Ya que le misérable pour lui donner la sensation que le derme se déchire, qu’ils sont faits pour se détruire.

Illusion d’être à nouveau tranquille, quelques secondes à peine de répit avant qu’il ne se trahisse et s’avance à son tour. Pose avec fracas le gode qu’il a récupéré sur une rangée, pratiquement au hasard. L’impudent a tout de même pris soin de choisir un des modèles les plus tape-à-l’œil, juste pour titiller les instincts du fauve. « - T’aurais plutôt dû lui proposer ce modèle-là, ça se défend bien, ya quelques fonctions qu’on trouve pas partout. J’vais le prendre pour moi d’ailleurs, oublie pas de m’appliquer la ristourne des employés. » Il débite sa bêtise d’un trait, feint une certaine nonchalance, clin d’œil espiègle à l’appui. Voit pas mieux pour briser la glace que plaisanter autour d’un jouet lubrique. « - On aurait dit une poule qui venait de trouver un couteau, si tu veux mon avis. » Certainement pas, mais ça ne l’empêche pas de continuer sur sa lancée. « - Qu’est-ce qui lui a pris au boss de te mettre là ? Il a pas encore saisi que t’y connaissais que dalle ? Tu vas lui couler son commerce en moins de deux… » Pousse le vice jusqu’à envahir son espace vital, pose son coude sur le meuble, se penche pour scruter les feuilles étalées. « - Tu trafiques quoi ? » Qu’il lance, comme s’ils s’étaient quittés la veille, le plus normalement du monde. Repousse les flashs sordides de Mattie à l’hôpital, et l’annonce effroyable de sa maladie, à lui.

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Pute partie et le nez qui retombe piteusement sur les papiers. Louche à s’en péter les rétines sur les caractères qui veulent pas rester en place. Il souffle, lâche toute son exaspération dans un rejet nicotine et un creusement de bide qui le rend encore plus creux qu’il peut déjà l’être sous le sweat noir.
Change de page, la suivante où c’est écrit aussi bizarrement qu’avant, de travers et dans une langue qu’il comprend pas vraiment. Trop de jargon, trop de gros mots qu’il aime pas et qu’il a autant envie d’envoyer balader que ce magasin, ces types qui se branlent dans le couloir d’à côté. Clope morte entre les babines, le filtre fume encore un peu et crève, bon à jeter. Le fracas qui le fait sursauter, si proche de son museau alors qu’il ne s’y attendait pas. Croyait être seul le Lovelace.

Elle veut quoi encore l’autre pétasse là ?
Les bleus se lèvent juste avant que la voix ne lui claque aux tympans. Vrille. Dans la tête, du vide dans un bocal déjà pas trop plein. Les yeux ronds qui louchent sur le type gueule de sortie de douche. Sueur le long du dos, chaud. Ta gueule ventre à la con.
Le clin d’œil lui explose la patience, envie de lui arracher ces billes trop noires qui lui démontent le corps. Lui bousiller sa bouche et ces lèvres à la con, trop marquées, trop dessiner. Qu’il en a envie, de les bouffer, si fort qu’il en resterait rien de beau à regarder.

« - Tu veux du gel aussi, pour pas niquer ton cul ? Comme t’es plutôt du genre à les foutre dedans plutôt qu’à les prendre… » Amer et sans sympathie dans la voix, le pouce qui désigne le rayon lubrifiants, juste à côté du rideau qui sépare le magasin de l’arrière salle. Bouge pas Eden, reste figé sur son tabouret pète cul, la blague lui reste en travers de la gorge, le rend blême. Plus qu’il ne l’est déjà. D’imaginer le russe et ce truc qui se tient entre eux. Jouet lubrique qu’il ose pas vraiment regarder mais qu’il finit par effleurer des yeux. Juste un battement de cils pour savoir de quoi il en retourne. Pas envie de le toucher non plus.
« - On m’a pas parlé d’une réduction… Ca fera trente-neuf dollars et quatre-vingt-dix cents. » Récite son texte en automate de rien, et attend le pognon sans bouger d’un pouce. Il a décidé que son cul était vissé sur son tabouret inconfort, ses doigts collés au papier. Il comprend pas la seconde blague balancée dans son nez, ça se voit sur sa tronche impassible. Face de tombe, regard cadavre, mauvais. Peut-être un peu blasé, surtout fatigué. Papa doit faire dodo. Papa essaie mais plus il dort, plus la fatigue lui traine au cul.

« - Il voulait me coller derrière une vitre, mais y avait plus de place. Je fais la caisse en attendant que ça se libère. »
Montre les crocs, un peu alors qu’il aboie sa blague, chacun son tour. Dégueule dans le fond du gosier rien que de s’imaginer là-bas, derrière une vitre à se foutre à poil pour faire plaisir à des types crades. Ca l’écœure. Peine pour les nanas qui ont pas le choix de faire, de s’abaisser à une merde pareille. Et lui, là devant son museau, il a juste envie de lui péter le nez sur le comptoir pour lui faire passer l’envie d’aller coller son derrière contre le verre. Lui qui se rapproche et s’affale presque sur le bois fatigué qui les sépare.
Recule. « - Personne s’est plaint jusque-là, t’es le premier que ça dérange. » Machouille entre ses crocs et il met de l’ordre dans ses papiers. Presque à vouloir ranger de ses mains aux doits grossiers pour pas que le russe pose trop son regard curieux sur ce que contiennent les feuilles. Tu trafiques quoi ? Trop tard. Et il se sent comme un chiot qui vient de pisser sur le tapis hors de prix, Eden. Pris en faute par le dernier qu’il voulait recroiser et qu’il voulait voir mettre son nez de tarlouze dans ses affaires.

« - Je fais les mots croisés, ça me détend. » Pas besoin d’attendre il l’entend déjà le rire qui va se foutre de sa répartie à deux rien. Impossible pour un type comme lui. Trop de rien dans la caboche, juste de la bidoche morte et du sang. Le cul vissé se redresse, aux reins qui se cambrent un peu et Eden qui se rapproche, éclate d’une aiguille chauffée à blanc la bulle privée du russe.

« - Tu vas payer ou tu changes d’avis sur ton nouveau copain ? » Amant plastique, ou il sait pas en quoi sont faites ces choses-là. Pour le remplacer lui, le pauvre mec qui sait pas ce qu’il veut.
Rien. Il veut rien Eden. Mattie, plutôt, voilà. La récupérer elle, et ensuite il avisera. De ces papiers qu’ils froissent entre ses griffes qui tremblent un peu. La tremblotte du camé en mal de dose. Il s’est shooté, la veille. D’une adrénaline lourde pour calmer la douleur qui lui ronge le bide de temps en temps. Tremble de nerfs qui foutent le camp. Frustré.
Fatigué.
Désabusé.


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Les billes polaires daignent enfin se décoller de la paperasse, restent figées un instant sur le visage fardé d’insolence. Tire une tête de six pieds de long, manifestement surpris. Malgré le temps qui s’est écoulé, l’absence qui s’est engouffrée, il ne faut pas bien longtemps à Sanya pour reprendre ses mauvaises habitudes. Tester outrageusement les limites de l’impulsif, le provoquer sans une once d’instinct de préservation. Il se moque bien des risques flagrants, des babines retroussées du cabot mal léché. Il n’attend probablement que ça, qu’il morde dans la chair affable, y plante ses crocs profondément. Il en porte encore la marque sanglante, tout autour de son cœur taillé en pièces. Vulgaire amas de viande, désastre ambiant. L’air de rien, il en profite pour se repaître des traits taillés à la serpe. Avise les cernes, les vaisseaux éclatés au creux des rétines. Vermine qui le ronge, gagne du terrain à vue d’œil. Les interrogations se bousculent, s’agglutinent sans oser franchir la barrière de ses lèvres. Pas réellement légitime pour les poser, lui demander s’il prend un traitement, s’il fait des analyses régulières. Ils n’ont jamais vraiment partagé tout ce qui peut faire l’intimité d’un couple. Juste des instants volés, des parties de jambes en l’air au milieu des injures et des brimades. Des confidences sur l’oreiller quand ils étaient gosses, trop rarement. Et il n’était pas là non plus pour l’aider, ces derniers mois. Trop lâche pour s’imposer, aller le chercher par la peau des fesses dans ses foutus bois. Certain de terminer en encas pour cannibales dégénérés, s’il se risquait à y retourner. Il a dû se contenter de ses visites à Mattie pour avoir indirectement des nouvelles, pas suffisamment chanceux pour tomber sur le père. Alors il se cantonne au rôle de la pie moqueuse, reste là où il est le plus à l’aise, en dessous de la ceinture. Le pique pour espérer lire entre les lignes, grappiller quelques bribes de vérité dans leur marasme de moqueries superflues.

« - Oh moi tu sais, je m’adapte beaucoup aux tendances de mes partenaires, prends pas ton propre cas pour une généralité. » Qu’il susurre, le timbre lancinant, chargé de sous-entendus. Préférences sexuelles étalées sans gêne, versatile avec un certain penchant pour le contrôle. « - Mais j’apprécie que tu te soucie autant du bien-être de mon cul, ça me touche sincèrement. Tu t’occupes aussi du service après-vente ? Si jamais j’ai besoin d’une main charitable pour me l’étaler, je peux compter sur toi bien sûr ? » Proposition indécente, à en faire courir des frissons de perversion le long de son échine. Son imagination fertile n’a pas besoin de davantage pour tourner à plein régime. Imaginer la paluche se faufiler entre ses cuisses. Fantasme lascif à ranger dans la case des lubies improbables, impossible à assouvir avec un type répugné par lui. A défaut, il s’installe plus confortablement sur le comptoir, les lippes étirées par un vil sourire en coin. Plisse les yeux pour tenter d’attraper des mots par-ci par-là, voire des phrases complètes. Croit distinguer un peu de jargon juridique, sans en saisir complètement le sens. Le canadien ne lui laisse pas le temps de creuser, range à la hâte, comme un enfant pris en faute. Attise d’autant plus sa curiosité déplacée.

Un sourcil narquois se lève à l’entente de la fausse excuse. Il se mord la langue jusqu’au sang pour retenir ses railleries, parvient même à contenir un ricanement. « - Je peux t’aider si tu cales, c’est ma grande passion les énigmes. » Il le souffle, dangereusement proche. L’effleure pratiquement. Les mirettes sombres distillent le message codé. Je suis toujours là si t’as besoin. Pas à l’abri de se prendre une mandale dans la figure à tout moment, il reste pourtant dans cette position. Se perd un peu dans son jeu au passage. Camé en manque de sa drogue dure, la seule dont il n’a jamais trouvé ni remède ni équivalent. Et puis il finit par se reculer, balaie l’air avec indolence avant de s’étirer ostensiblement. Félin dans le moindre de ses mouvements, imprime déjà le tempo de ses danses à venir. « - Mets-le moi de côté, tu seras mignon, je verrai si j’ai gagné assez de pourboires après ma prestation pour me permettre cette petite folie. Je te le prête en attendant si t’as envie, faut te familiariser avec la marchandise si tu veux finir en lice pour le titre d’employé du mois. Je te sens plein d’ambition là. » Pas les moyens de se payer son joujou dernier cri, mais prêt à se mettre dans le rouge juste pour tirailler les nerfs de son amant. « - Ou alors je peux te faire de la place derrière ma vitre, t’as l’air motivé, on risque d’être à l’étroit mais pas plus que dans ma loge après tout… » L’enflure le suggère avec un naturel confondant, au cas où il n’aurait pas encore compris la réelle raison de sa présence dans le sex-shop. Pas là en tant qu’acheteur, pas là non plus pour faire de la figuration. Il se décale de deux pas sur le côté, comme s’il comptait passer derrière le comptoir. Commence à abaisser la fermeture éclair de sa veste de jogging. « - Ya un vestiaire ou je me désape ici ? » Le décompte s’enclenche dans sa caboche. Veut voir si Lovelace va bondir de son siège ou garder son postérieur sagement vissé sur son tabouret bas de gamme. Les paris sont ouverts...

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Prends pas ton propre cas pour une généralité. Il a rien demandé Eden, ça lui est tombé dessus. Cette dynamique de merde qu’ils ont eu tous les deux, lui à se soumettre, l’autre à en profiter. Les mâchoires se crispent si fort qu’elles en creusent les joues. Museau baissé mais regard qui se lève sous les ils, noir. Il a honte dans sa faiblesse, ce sous-entendu dégueulasse qui l’expose dans un intime qui lui tord les boyaux. A le tuer du regard, ce con qui parle trop. Machouille sa langue pour retenir le flot d’horreur qui vient se coller dessus. C’est qu’il regrette presque d’avoir été celui à tendre le cul pour qu’on le bousille. Il a honte, de la gêne à dégueuler sur le comptoir, dans le sang qui grimpe sur ses joues trop maigres.
La suite le bousille encore plus. C’est tellement évident, même pour lui qu’il peut pas passer à côté. De l’indécence dans les mots, dans ces frissons à la con qui lui chatouillent le creux des reins si fort qu’il en tremble un peu. Souffle, l’inconfort venu se coller dans sa posture, le cul qui bouge sur le tabouret, les guiboles qu’on écarte sans savoir pourquoi avant de les croiser, pour se protéger.

« - J’ai l’air d’avoir que ça à foutre d’aller tartiner le cul de tous les cons qui achètent ce genre de merde ? Je rempli la caisse, une fois sortit d’ici, ce que t’en fous de ce truc, ça te regarde. » Sauf qu’il voudrait être là, lui aussi. Remplacer ce machin factice, que son cul devienne indispensable au russe pour qu’il en oublie le reste. Il aimerait, mais y a toujours un truc qui refuse de l’avouer. Enfoui l’idée, le fantasme chaud bien au fond du cerveau en court-circuit pour essayer de ne plus y penser. Jamais.
Sauf que ça lui revient toujours dans la gueule. Il suffit d’un rien pour qu’il se sente mal. Du chaud dans le ventre, des sensations bizarres dans les pattes, feu dans la queue. Le souffle qui crève lui aussi. Des putains de Sanya partout dans la tête.
Des Sanders partout sur la peau.
Des Aleksander plein le cœur.
Fils de pute.

Il est trop proche, tellement qu’il respire plus le cabot. Reste droit, se veut de marbre quand il se sent guimauve. A fondre devant le regard trop noir. Cette gueule de tapette. « - Non ça ira, je fais la pause. Je reprendrais quand tu te seras tiré. » Eden le souffle sèchement, d’une tension qu’il contrôle pas comme celle qui fait se crisper ses doigts sur ses feuilles. Papier froissé. Spasme de rage. Spasme de frustration. Il louche, dangereusement, sur la bouche trop proche de la sienne. Si loin. Se fait violence pour reste là, planté sur son tabouret. Comprends pas le message codé, il a pas besoin d’aide Eden, jamais. Se débrouille très bien tout seul. Faux. Il le sait, coule depuis le détour à l’hosto. A petit feu, entre l’Exeter poubelle et la Ferme cercueil.
Le monstre recule et le cabot expire. Reprend son souffle comme il peut, sec dans la bouche face à l’étirement du putain de chat. Chaud, dans le bide. Ca l’emmerde et renforce l’inconfort.

Les yeux glace tombent sur le jouet abandonné sur le comptoir. Le fixent avec un air dégouté, une profonde aversion que le canadien ne retient même pas. Dégueulasse. Mais il se reprend, pose un sourire crevard, figé, sur ses lèvres abimées. « - T’as pas idée, je vise le poste de manager même. » Comme un rien à foutre qui se glisse dans les mots. Parce qu’il s’en fout de ce magasin, y a que le salaire qui l’intéresse. De l’argent en plus pour payer toutes les merdes qu’il doit. L’avocat branle-rien, l’orphelinat qui le pompe encore plus fort qu’une mauvaise pute de trottoir.
Blanc, sur la gueule. Il savait déjà que le russe ne venait pas pour les accessoires du magasin. S’en doutait. Trop con pour appeler ça de la jalousie, ou pour se l’avouer, mais il brûle Eden. Que tous les autres le voit, le touche, même à travers une vitre. Trop con pour lui dire, le retenir.

« - J’aime pas qu’on me reluque quand je baise, désolé, tu pourras prendre tout l’espace que tu veux. » Qu’il balance l’air de rien, se paie le luxe d’un haussement d’épaule qui pue le faux. Cache la misère alors qu’il pense que c’est enfin terminé. Le vendeur pas très doué s’apprête à retourner à ses affaires quand la question lui percute violemment la gueule. Mais plus fort encore le bruit de la fermeture.
Piqué par des punaises, le cul se lève trop vite. Plus vite qu’il pensait pouvoir le faire. Comptoir rempart qu’il contourne à moitié, ses doigts en griffes qui s’enroulent autour du poignet. Arrête le geste.

« - Qu’est-ce que tu fous ? Pas ici putain. » Presque comme s’il venait d’être prit en train de voler. Ou de s’envoyer en l’air. Il regarde pas ailleurs pourtant Eden, a les yeux balancés dans ceux du russe. Les griffes toujours serrées contre les os. Il en a envie, de forcer ce foutu poignet à continuer le geste. Il a aussi envie de le faire remonter pour qu’il se rhabille et se tire.
« - Dans ta boite. Les filles se changent dans leurs boites… » Souffle à regret, presque un automatisme que l’employé pas modèle balance. Ses indications comme il les sort aux autres, d’un ton monocorde. Résigné.
La main relâche le poignet un peu maltraité mais le corps reste là, avachi sur le comptoir. Des billes noires, les yeux délavés glissent, encore une fois, jusqu’à la bouche.
Une seconde d’idée fantasme et le cabot retourne derrière son rempart, s’assoit et pousse le jouet sur le côté. Du bout des doigts, la gerbe tenace.

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Regard noir et joues cramoisies, il n’a pas besoin d’être un fin observateur pour détecter la gêne d’Eden. La honte qui crève les yeux, s’étale en trainées écarlates sur la chair. Fait pulser le sang sous la carne, probablement aussi la nausée dans les tripes. Il en retire une certaine satisfaction, d’arriver à le faire sortir si facilement de ses gonds. Il se délecte de l’effet qu’il peut avoir sur lui. Ignore la pointe de culpabilité qui s’insère comme une aiguille entre ses poumons. Celle qui le tiraille, à l’idée de mettre son amant si mal à l’aise. D’appuyer volontairement où ça fait mal, juste pour le faire bouillir. Pour avoir l’impression de compter, ne serait-ce qu’un peu. Même mal, uniquement pour titiller et assouvir ses pulsions crades. Il en renie tous ses principes, sa volonté d’être le plus safe possible avec ses partenaires. De respecter leurs limites sans s’imposer. Il piétine ses belles valeurs, chaque fois qu’il se retrouve face au canadien. La victime qui se change en brute, inverse les rôles. Quand c’était lui son bully attitré, du temps où ils cohabitaient sous le même toit. Avant qu’ils ne cèdent à leur attirance malsaine. Quand il n’était que le réceptacle de ses moqueries permanentes. Peut être qu’il se venge, Sanya, d’une certaine manière. Règle ses comptes une décennie plus tard. Il n’a surtout que ce moyen de pression pour se rassurer. S’assurer que le lien entre eux persiste, même s’il est saccagé, bouffé par l’animosité. Et puis, il ne le force pas non plus, toute la nuance est là. Il le secoue, il le bouscule, cherche à le rendre fou. Jaloux d’une pauvre tige de plastique. Attise le feu au creux des reins, celui qui tournerait au misérable feu de paille si l’impudent n’était pas là pour l’alimenter à chaque rencontre-carnage.

La sentence tombe, plot-twist qui n’en est pas vraiment un. En tant que client salace ou en tant que gâterie à regarder, il ne fait pas désordre. S’insère ans toutes les cases, et ne rentre dans aucune à la fois. Les billes sombres ne perdent pas une miette des expressions contrariées du vendeur. Aussi pâle qu’un cadavre, le carmin abandonne le visage pour venir cogner la cage thoracique. Il s’en amuse, un sourire vicieux étirant ses lippes. Ancre ses rétines charbon aux siennes, les laisse se consumer d’un mélange corrosif de convoitise et de fourberie. Fier de l’aveu aux airs jouissifs d’acte manqué, lâché au tac-au-tac, sans y avoir réfléchi. Comme bien souvent avec sa répartie cinglante. « - Qui t’a parlé de baiser ? Pas que ça me dérange, mais tu vas un peu vite en besogne, non ? » La vipère le souligne, le timbre langoureux. « - Mais si ya que le public pour te gêner… » Qu’il rajoute innocemment, la voix grisée par le sous-entendu lascif. Un on pourrait s'arranger muet. Il persiste et signe, n’hésite pas à y aller avec ses gros sabots. Plus à ça près pour lui faire avouer que ça lui cisaille les nerfs, de le savoir en train de se trémousser derrière une cage. Pantin possédé par l’argent sale d’un autre. A s’estimer pour une fois heureux qu’il y ait une vitre pour le séparer du salopard qui se paluchera sans une once de retenue. Une barrière quand il n’y a d’ordinaire rien pour éloigner les phalanges indécentes, pour contenir les fantasmes scabreux.

Mais ce n'est pas assez, de voir Lovelace se tortiller sur sa chaise comme s’il avait du sable collé au fond du slip. Ce n'est pas suffisant, de le surprendre changer de couleur, déréglé comme une guirlande de Noël. Il a encore son ton nonchalant, il joue encore à celui qui s’en tamponne royalement. Alors il est obligé de passer à la vitesse supérieure. De descendre lentement sa fermeture éclair, prêt à se dénuder intégralement. Gratuitement, si c'est pour la bonne cause. Il s’attend à faire mouche, mais sa réaction dépasse toutes ses espérances. Il bondit, littéralement. Agrippe le poignet, presque à le broyer sous son impulsion affolée. Les prunelles se jaugent un instant, le myocarde palpite. Il en tremble, sent des frissons d’envie courir le long de la colonne vertébrale. En apnée, il retient son souffle. Brûle de mordre la bouche qui l’appelle, incantation enchanteresse. Bascule légèrement en avant au moment où le cabot recule brutalement. Fait éclater la bulle dont il venait de les rendre captifs, lui claque à la gueule à la façon d’un maudit courant d’air. Il en soupire, se mordille la lèvre de frustration.  « - Il va pas te mordre tu sais. » Il le lâche, un brin dépité, d’un mouvement de tête vers le sex-toy mal-aimé. « - Ici ou ailleurs, ça change quoi ? Ya personne, à part toi, et c’est pas comme si tu m’avais pas déjà vu à poil hein. Au pire ça fera un avant-goût pour les clients, un teasing pour les pousser à consommer… » Qu’il reprend, décidé à n’en faire qu’à sa tête. « - Limite ça pourrait t’aider à passer manager, tu pourrais me remercier pour l’initiative. » L’allumeuse achève la descente, ouvre sa veste avec une fausse nonchalance. Une main sensuellement posée sur la taille et l’autre qui vient doucement gratter l’épiderme, en décalage. Soulève le tissu, descend un peu sous la ceinture, montre un bout de ventre. De quoi laisser apparaitre ostensiblement l’élastique de son mini-short, les paillettes qui hurlent à la débauche. « - Bon tu me montres ma boite ou tu continues de me mater depuis ton tabouret ? » Il fait mine de s’impatienter. Insolent jusque dans sa posture, sa cambrure divine. Fermement décidé à tenter le diable.

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Cabot ferme son museau, mord avec ses yeux trop pâles. Retient la bile en serrant fort ses mâchoires déjà creuses, ravale ses envies de carnage, et ne dit rien. La meilleure défense face à ce genre de bonhomme, c’est le silence. Y a des tremblements mauvais le long de l’échine, des bizarres dans le fond des reins. Y a pas que le public qui le gêne. Y a Sanya qui dérange. Y a lui aussi surtout.
Lui et ses envies de merde qu’il comprend pas, ne veut pas comprendre. Lui et ses délires, ses besoins qu’il met en sourdine parce qu’il se persuade qu’on peut vivre sans, il l’a fait jusqu’à présent. Sauf que parfois, ça devient douloureux. De ne rien faire. De se refuser. Du mal dans tous les recoins de sa carcasse en train de pourrir.
Il répond rien Eden mais y a un truc qui sort de sa bouche, un soupir d’une frustration qu’il retient pas parce qu’il ne sait pas que c’en est. De cette jalousie corrosive noyant sa trachée d’un venin qu’il ne peut qu’avaler. Chacun son job, c’est tout. Ils sont rien l’un pour l’autre, qu’il se dit parfois. Pas un couple. Surtout pas. Ca baise, à l’occasion, quand les routes se croisent en accident de voiture avec morts et blessés graves. Mais c’est tout.

Aucun droit l’un sur l’autre, ce serait trop compliqué sinon. Alors se voiler la face semble la meilleure solution, se dire que de toute façon il en a rien à foutre, de ce type qui se prend pour une diva de trottoir. Qu’il vende son cul ou le colle contre une vitre, qu’est-ce que ça peut lui foutre à lui, Eden ? Rien. Pourtant il bondit pour retenir la fermeture éclair de descendre trop. Il peut pas, le laisser faire ça. Pourtant il le retient, et le lâche quand ça percute qu’il s’est peut-être trahi comme un abrutit.
Retour sur le tabouret, y a que ça à faire. Et regarder ailleurs. Partout sauf en direction du russe. Le jouet sur le comptoir qu’il repousse du bout des griffes et qui ne fait que faire grimper la nausée. La gêne.  Le gros remous de merde en creux de reins, l’envie.

« - Je suis pas débile non plus. »
Qu’il crache presque, mauvais. Il aime juste pas ces saloperies, c’est tout. Mots électrique niquent le circuit entre les oreilles. Les pupilles reviennent se coller sur l’indécent. Cette insolence qui lui donne juste envie de lui claquer la gueule sur le comptoir. Du sang, pour faire passer le reste. Oublier qu’il a mal à en crever, là en bas. La veste s’ouvre, et il a chaud. Peut pas faire autrement que suivre, descendre le long de la bidoche offerte, la ceinture et le brillant en-dessous. Voudrait l’enlever, avec ses dents. Y foutre la main pour lui empoigner ce qui y traîne. Voudrait tellement de choses. Voudrait aussi pas penser à ça, pas comme ça. Y a bien que la tapette russe qui lui fait cet effet, le plonge dans des transes délires qui font pâlir et faiblir.

« - T’es vraiment dégueulasse à t’en foutre de tout. Tu peux pas arrêter d’en faire trop, rien qu’une fois. » Mâchonne entre ses chicots serrés, sait bien qu’il peut pas, que c’est inscrit quelque part dans sa tête de piaf ou dans ses gênes aussi pourries que les siennes. Mais pas de la même pourriture. Le museau se plisse, franchement dégoûté, cache les autres couches en-dessous.  « - Je mate pas, c’est toi qui t’exhibes comme de la putain de viande. » Une expiration hachée. Eden se lève dans la foulée, raide et mal à l’aise. Attrape des clés sous le comptoir et contourne au mieux l’aguicheur. Lui emboite le pas vers le rideau, l’arrière-boutique retourne bide. Passe d’un endroit trop éclairé à un autre lumière tamisée. Clacs de talons, soupirs et autres bruits, foutre aux oreilles, le canadien se rentre sa tête dans ses épaules, cherche à se protéger.

« - T’en avais pas assez avec ton autre boulot, fallait que tu viennes faire ton show ici ? C’est quoi, une pathologie, genre, un besoin de te faire reluquer ? » Murmure alors qu’il ouvre une des façades de boite encore vide, la dernière. Il ne rentre pas dans la petite salle exiguë, se met sur le côté pour tenir la porte, d’un magne-toi d’aller dedans qui claque dans le sourcil qui se lève et le menton qui s’agite vers l’espace vide. «  - Y a que moi qui a la clé. Toi tu fermes, ici, et t’ouvres que quand t’as terminé. Personne entre. Tu fermes, t’as compris ? » J’ai pas que ça à foutre. Mais il lorgne, la gueule aux lignes verre pilé, s’y attarde peut-être un peu trop pour être bien sûr qu’il a pigé. C’est pas compliqué de toute façon, même lui a compris.
Qu’il entre dans sa boite et que lui puisse retourner sur son tabouret. Il attend pas vraiment de réponse, lâche la porte-façade et se tire. Recolle son cul derrière sa caisse juste au moment où la porte de la boutique s’ouvre. Nouveau client.
Pas pour acheter. Pour consommer. Eden le regard à peine lui passer devant le nez, son museau est vissé sur l’écran de contrôle, un morceau pour chaque boite. Les filles qui dansent d’un côté, l’autre écran et les clients qui se branlent.
Y a qu’un bout d’image qui l’intéresse.
Y a que lui qu’il voit.

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Je suis pas débile non plus. « - T’es sûr ? » La réplique fuse au tac-au-tac, sans avoir réellement mesuré sa portée. C’est plus cinglant qu’il ne le voudrait, ça suinte surtout de toute la frustration qu’il ne cherche même pas à dissimuler. Elle grouille dans le moindre de ses gestes, se devine à travers son impudence. Il a beau feindre l’indifférence, jouer avec la retenue d’Eden comme un chat avec sa souris, il en crève autant que lui. Voudrait bouffer la distance pour dévorer ses lèvres, pour de vrai, pas juste dans sa tête. Agripper les mains calleuses, les plaquer sur son enveloppe, les obliger à en recouvrir chaque centimètre carré. Mais ya pas de place pour ses fantasmes salaces dans leur réalité putride, alors il se contente d’attiser les braises. Voit voler quelques escarbilles, qui retombent aussi vite qu’elles se sont élevées dans l’air chargé d’électricité. Il les voit encore danser, au creux des rétines fuyantes. Déchirer le bleu délavé, l’empourprer comme un coucher de soleil. C’est rien de plus. Juste un feu qui transperce furtivement le ciel avant de céder sa place au néant obscur.

« - C’est pour compenser le fait que tu prennes tout ça autant au sérieux. » L’insolent le lâche en haussant les épaules à son tour. Adopte la nonchalance en rempart, pour ne pas laisser apparaitre qu’au fond ses mots le blessent. Son palpitant pèse affreusement lourd contre ses viscères, alors qu’il voit le cabot plisser du nez, afficher un air écœuré. Il ne laisse plus les homophobes et les refoulés lui dicter sa conduite depuis belle lurette, plus encore depuis que la pire d’entre eux a quitté ce monde. Il n’accepte plus de céder au dégoût, celui que lui insufflait chaque œillade maternelle. Si corrosif qu’il en garde encore les traces indélébiles sous la peau. « - Tu sais ce qui est vraiment dégueulasse ? Les types frustrés comme toi, qui voudraient que je me sente crade parce qu’ils ont pas le courage d’assumer leurs propres envies. » L’égoïste ne supporterait néanmoins sans doute pas, que son amant se libère réellement. Explore ses envies libertines comme lui a pu le faire ces dix dernières années, à défaut de pouvoir partager des moments avec l’amour de sa vie. Jalousie mal placée, tord-boyaux du pire acabit. Il ne peut pas concevoir la torture de le partager, quand il obtient déjà si peu de lui. Quand il en a si peu pour lui. Yen a pas assez, pour accepter qu’un autre y plante ses griffes, s'accapare son butin. Yen aura jamais assez, pour le rassasier.

« - Oh c’est un peu comme le débat sur l’œuf ou la poule, va savoir qui a commencé… Je te signale que certains payent cher pour l’étalage de viande, estime-toi heureux d’assister au déballage gratuitement. » Qu’il ricane, presque vexé. Suit docilement le vendeur dans l’arrière-salle, un brin résigné. Il préfèrerait de loin continuer de lui cisailler les nerfs, lui faire un cours sur les différents sex-toys. N’importe quoi, avec lui. Tout plutôt que de rester enfermé entre quatre murs étroits, à se dénuder devant un inconnu. Il n’a réussi à repousser l’échéance que de quelques minutes, et ça le flingue de se dire qu’il n’aura pas forcément l’occasion de lui reparler après son service. Qu’il risque de partir avant lui, sans qu’ils aient pu évoquer son état de santé. Convaincu que le cabot se laisse grignoter par la vermine, rechigne à prendre un quelconque traitement. Enlisé dans son déni. « - C’est ça, t’as tout compris, c’est une pathologie. Voire carrément une vocation, c’est courant chez les nymphos. » Murmure-t-il sensuellement en se faufilant dans l’espace exigu. Il effleure volontairement le corps frêle, s’y frotte quasiment. Comme s’il n’avait pas largement la place de l’éviter. La voix et la gestuelle semblent se parer d’une invitation scabreuse, mais les rétines charbon le fusillent. Ses représentations au cabinet n’ont rien à voir, le font se sentir en vie. Lui permettent d’affirmer son androgynie, oser rompre les codes qu’on cherche à lui imposer depuis toujours. Le canadien y compris, alors qu’il bave devant son rouge à lèvres, s’amourache de ses talons aiguille. Puis le traite de sale pédale pour se punir. La prostitution, c’était qu’un extra au début. Une façon de se faire de l’argent facile, avec des types qu’il aurait pu sauter gracieusement. Jusqu’à ce que l’autre salopard de mafieux lui fasse son offre, et qu’il finisse par n’avoir d’autre choix que de s’y plier, criblé de dettes. Vautour ayant patiemment attendu la mise à mort de sa proie. « - Il t’est jamais venu à l’esprit que j’avais pas le choix ? Un peu comme toi, qui branle des nouilles derrière des poubelles alors t’ose peut être même pas toucher la tienne pour autre chose que pisser. » Il le siffle, amer. En colère d’avoir à se justifier.

Le faux russe écoute vaguement les instructions, ne contient pas son agacement quand la porte claque. N’en fait qu’à sa tête, ne prend pas la peine de verrouiller derrière lui. Il se déleste rageusement de son survêtement, en délaisse la banalité au profit de sa plastique huilée. Ne garde que le mini-short moulant, à ne retirer qu’en échange d’un tarif suffisamment conséquent. Il n’a pas encore décidé, à quel prix il comptait vendre sa dignité. S’il en reste. Les habits tombent, et le premier client rapplique. Un, puis un autre après lui. Les sous qui dégringolent dans la fente dès que le rideau métallique commence à s’abaisser. Guidé par la musique lascive, le débauché s’efforce de faire le vide, dans sa transe lubrique. Les serpents impurs cascadent le long de ses courbes, glissent avidement sur la chute de reins, creusée sous l’impulsion de sa propre paume. Jette des regards brûlants à la caméra entre deux mouvements de hanche, titille les instincts salaces du voyeur qu’il se représente piégé derrière son comptoir. Le provoque délibérément, lui montre ce qu’il rate. Cherche à le faire disjoncter, rappliquer. Mais il tient, le maudit clébard. Il tolère l’offense ou ne le surveille pas, et Sanya ne saurait affirmer quelle hypothèse est la pire. Il donne du cœur à l’ouvrage pourtant, il ne lésine pas. Baise littéralement la vitre des yeux. Fait abstraction du vicelard qui allonge la monnaie et se paluche avec ardeur devant lui. Se marre quand le client se retrouve à court, son spaghetti raide dans une main, et l’autre qui cherche désespérément l’argent dans son froc. Il le nargue d’une dernière caresse enjôleuse, un doigt d’honneur en guise d’adieu quand l’armoire à glace ne l’a plus en ligne de mire. Il peut pas s’empêcher de rire, de songer qu’il devra se finir tout seul. Pas longtemps, quand la brute rapplique un court instant plus tard, à moitié à poil. Pousse violemment la porte qu’il a pas jugé bon de fermer. La bidoche à l’air, sa queue tendue dans sa pogne. Manifestement pas d’humeur à repartir sans s’être vidé.

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Vexé. Y a la repartie coup de poing qui se mange les chicots serrés. Le chien se retient de répliquer, se fait violence pour retenir tout ce qui lui vient en tête. Il a l’habitude pourtant, qu’on le prenne pour un con. On lui a pas appris à rire à Eden. Seulement à tirer la gueule, à la fermer et souffrir en silence. Il sait pas sourire, pas vraiment. Y a qu’avec Mattie que ça vient presque naturellement. Y a qu’avec que ça lui arrive, de pousser une esquisse de rire.
Ca vrille dans ses oreilles, toutes les merdes qu’on lui balance à la figure. Le fait méchamment frissonner et se mordre la langue.
« - Tant mieux pour eux s’ils ont autant de blé à dépenser. » Assister au déballage gratuitement. Il sait pas dire, si c’est l’idée d’avoir été baisé par le russe, qu’il se fasse payer pour coucher avec les autres ou l’impression de parler de viande qui le dégoûte le plus.
Un peu des trois sûrement. La première quand le corps indécent se frotte au sien. Apnée forcée et tout relâcher dans une expiration lourde.
Que j’avais pas le choix, il y a pensé, puis c’est persuadé que c’était un choix. Plus facile de faire avec cette option-là. Y a un orage qui passe sur sa gueule alors qu’il fusille le danseur en carton du regard. Pas sa faute s’il peut pas se toucher comme tous les autres. Pas sa faute si ça lui fout la gerbe, les sexes mâles.
Pas sa putain de faute.

« - Amuse-toi bien. »
Qu’il lâche, grinçant tout en se tirant. Rien à foutre de ce qui va se passer, ça le regarde pas. C’est pas comme si ça l’intéressait. Depuis qu’il bosse là, il a jamais lorgné les filles dans leur boite. Totalement impassible. Y a Angel qui est mignonne et qui discute avec lui, à chaque fois qu’elle a terminé sa journée. Se rend pas compte qu’il lui plait. Aveugle Eden parce que ce genre de chose, ça le laisse normalement de marbre.
Retour case départ et l’esprit ailleurs, le cabot n’arrive plus à revenir à ses papelards assommoirs. Pas plus qu’il arrive à refoutre son nez dans son travail. Depuis que le type est entré sans un mot pour disparaître derrière le rideau, il a l’œil qui s’accroche au tissu. Fait la navette avec son écran de contrôle comme un putain de voyeur pour reluquer le russe qui se dandine à moitié nu. Surveiller.
Et plus il lorgne, plus il est mal. Plus il a chaud, une fièvre qui prend aux tripes et fait presque mal tellement elle est violente. Il a les doigts qui tremblotent, un peu, maîtrise en carton quand il encaisse l’ado à peine sorti de sa crise et son paquet de capotes extra grand format. Comme si c’était pour lui.
Baise l’écran la pute russe de son lascif insolent, et le clébard il aimerait être à la place de la foutue caméra. A se faire sauter comme un chien. Envies sales et salaces, ça grille dans la tête, en court-circuit qui le fait s’étouffer dans son propre gosier. Soupirer et secouer le museau pour oublier, que face à la provocation, il tient pas vraiment, si peu en fait.
Alors pour effacer la tension qui s’invite dans le moindre de ses muscles, le canadien se lève, maladroit, et entreprend de ranger les étals. Remet en place quelques boites mal à alignées, l’esprit ailleurs, le souffle un peu dérangé.

Y a un bruit qui attire l’oreille et suspend la main. L’instinct du prédateur qui sent les emmerdes alors qu’il se fige, le regard rivé vers le rideau. Ca pue. Il pose pas la boite qu’il a dans la pogne, et se rue dans l’arrière sale. Balance son trésor sans réfléchir dans la petite pièce du russe en danger et empoigne les épaules du pervers téméraire. « - Tu te crois où connard ? Tu branles la vitre mais t’approches pas les employés. » Force du wendigo qui supplante la différence de corpulence, l’armoire à muscles décolle presque du sol sous l’impulsion d’un Eden écumant d’une rage folle. Les griffes dans la peau, il évite soigneusement de baisser les yeux vers la trique toujours à l’air. Evite soigneusement de le faire parce que lui aussi, il a la trique. Vilaine érection qui prend possession de son jean et dont il se fout, royalement. Même pas remarqué l’état dans lequel il est alors qu’il traîne le client vers la sortie, shoote sans douceur dans les fripes pour les faire suivre, sourd aux mots qui se crachent et aux protestations. « - Que je te vois pas revenir, t’es fiché ducon. » Sur sa liste noir personnelle, Eden qui le fusille des yeux et revient ouvrir le rideau d’un geste fureur.
« - Cassez-vous, tous. Vous aussi les filles, fin de journée, tout le monde dehors. Bougez-vous le cul. » Timbre des mauvais jours, le chien aboie, fort, et montre les crocs. Taille des bouts de viandes invisibles dans le bétail qui lui passe devant.
Tourne la pancarte. Tourne le verrou de la porte.
Ferme la boutique.

Et revient dans la boite exiguë, plaque sa paume contre la gorge du danseur tête en l’air pour le bousculer. Pas beaucoup, y a pas de place. Si fort que ça claque contre le mur, s’y enfonce presque.
« - J’en ai rien à foutre que tu sois nympho, que ce soit un choix ou pas, une vocation, appelle ça comme tu veux, mais quand je dis de fermer la porte, tu fermes la putain de porte. » Et il le secoue, méchamment. L’empoigne de deux pognes et l’attire vers lui pour le repousser aussitôt contre le mur. Martèle chacun de ses mots sur la carcasse pour bien les faire rentrer. Je vais te tuer, toi et ta putain de connerie. Il a envie, de le tuer. Sur l’instant. Qu’il arrête de lui pourrir la vie. Dernier sursaut alors qu’il le plaque une ultime fois en affiche froissée contre le mur. « - Laisse les te reluquer, gicler sur la vitre si ça leur fait plaisir, mais personne n’entre ici. Personne te touche. Personne ok ? » Y a la rage qui se crache, sans filtre. La jalousie qui suinte et des y a que moi pas prononcés balancés dans les glaviots de colère non retenue. Il peut pas Eden, rester calme, pas quand l’autre le provoque constamment. Il peut pas. Fatigué qu’il est, à l’intérieur. A bout aussi. Les doigts viennent agripper la mâchoire, les ongles s’enfoncent dans la peau. Menace d’un je vais te péter la gueule prêt à tomber.

« - Tu me casses les couilles. J’en ai marre de ta gueule. » Il le souffle presque avec désespoir. Et avec cette même frénésie désespérée, Eden s’agrippe à cette face qu’il déteste. Plaque sans douceur sa bouche sur celle du russe. Baiser enragé, frustré, le chien mord, de toute la faim qui lui tord le bide, se concentre dans le fond d’une gaule douleur. Ses hanches cognent, sans douceur ni finesse, gauches dans le geste. La retenue pète quand la langue s’éclate en forçant le passage contre son ennemie jurée. Boulet de canon balancé et prêt à tout exploser.
Que moi putain.
Ca se hurle dans tout ce qu’il fait à cet instant, même s’il le fait mal. Les doigts accrochés au menton, les autres qu’il enroule dans les cheveux noirs sur la nuque. Pas longtemps, c’est à l’élastique du short misère qu’ils s'agrippent finalement.

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Hulk qui se dessine dans l’encadrement de la porte, sa carrure inversement proportionnelle à la taille de la nouille qu’il triture entre ses doigts potelés. Il fait moins le malin, Sanya, tout à coup. Sursaute et ricane nerveusement devant l’arc que forme l’excitation évidente. Protubérance impossible à rater, à lui refiler la gerbe. A le faire se sentir subitement claustrophobe, sans grande capacité de mouvement. Trop dénudé pour son propre bien, le corps huilé en libre service en l’absence de vitre salutaire. Pris à son propre piège, il analyse l’espace, le temps qu’il lui faudrait pour atteindre ses affaires et en extirper le taser qu’il se trimballe par sécurité. Hésite, par peur de se rapprocher de l’assaillant. Pas certain d’être suffisamment rapide pour attraper l’arme à temps. Fouille du regard la pièce minuscule, dans l’espoir vain d’y trouver un objet à détourner. « - Tu t’es cru chez Mémé ? Tire-toi connard, je fais pas crédit. » L’animal acculé feule, tente de se montrer menaçant. Refuse d’appeler au secours le gardien des lieux, par péché d’orgueil. « - J’partirai pas avant d’avoir eu ce pour quoi j’ai payé. » L’infâme insiste, fait un pas en avant. Serre ostensiblement sa queue crade, pour lui signifier où il a mal. Besoin pressant de se soulager, qui ne réussit qu’à faire courir des frissons d’aversion le long de son échine. « - J’men branle que tu dises non cette fois. » Qu’il ajoute, l’enflure, fulmine grossièrement. Rafraichit sa mémoire au passage. Ramène à son bon souvenir un pauvre type qu’il a refoulé qu’il a refoulé dans son cabaret, il y a quelques temps de ça. L’artiste a fait semblant de ne pas être à vendre, juste parce qu’il ne le sentait pas. Ne voulait pas terminer dans un caniveau, les entrailles ouvertes, après que le rustre se soit vidé en lui.

Il n’a pas le temps de répliquer, que l’énergumène se fait propulser en arrière. Eden en transe, emporté par sa rage. Animé par un de ces élans colériques dont il a rarement été témoin. Traine l’intrus dehors manu militari, sous ses yeux médusés. Il faut un instant au nœud dans son ventre pour se dénouer. Les tripes qui vrillent, mélange sourd d’angoisse et d’énervement. Le palpitant refuse de se calmer, aux abois. Le misérable valdingue contre les barreaux de sa cage thoracique, s’y fracasse frénétiquement. La pièce tourne légèrement alors qu’il titube presque vers la sortie. Entend le cabot aboyer, dans tous ses états. Virer les danseuses qui n’avaient rien demandé et leurs clients pépères dans la foulée. La vague de protestation s’élève mais se fait laminer par la mauvaise humeur du patron improvisé. Ils mouftent à peine, à proximité du wendigo. Préfèrent suivre les ordres plutôt que se faire déchiqueter sur place. Il n’ose pas bouger davantage, le faux russe. Reste au coin tel un enfant puni, prêt à se faire gronder. S’attend à la déferlante quand il revient, toujours en furie. Il ne bronche pas quand le tatoué le bouscule, l’empoigne, le secoue comme un prunier. Agite la pulpe restée collée au fond du cerveau. Il peut pas s’empêcher d’être flatté par sa crise. Touché par la possessivité qui se crache, ressemble à s’y méprendre à des injures. La brute peut lui frapper dessus, il s’en moque comme de sa première liquette. Il retient juste la fièvre qui ravage les billes d’acier, la jalousie qui crépite au creux des viscères. La trique qui le nargue et qui lui prouve que son petit jeu de gamin a fonctionné. Qu’il était bien là, derrière son écran, à crever au gré de ses déhanchements.

Poupée de chiffon malmenée, les griffes écorchent la mâchoire, l’obligent à reculer. Le crâne s’éclate contre le mur et l’insolent fait fi de la douleur. Négligeable en comparaison de celle qui lui torpille sauvagement les reins. La déclaration de haine lui fait plus d’effet que de vulgaires mots doux, attise la passion cannibale. Il la reçoit comme un compliment. Parce que c’est lui, parce que rien d’autre ne compte que son désir haletant. « - Tu crois que j’en ai pas marre de la tienne ? Dégage alors. » Qu’il susurre, ses lèvres dangereusement proches des siennes. Air de défi plaqué au visage anguleux, pulsions suicidaires qui se réitèrent. T’en es pas capable. Souffle en silence, gémit sa délivrance contre la bouche qui se heurte avec fureur à la sienne. Baiser féroce, sale, barbare. Fauves qui s’entredévorent, dans une lutte ardente pour leur survie. Le clébard mord, marque son territoire. Les hanches se percutent, se caressent avec une hargne mal contenue. Rien de glorieux dans la fusion des corps qui s’affolent, qui se cognent, qui se creusent. Hurlent à la destruction mutuelle. Affamés qu’ils sont, affaiblis par la séparation-supplice. Les lèvres s’arrachent de leurs maudites compagnes quand les serpents avides s’agrippent à l’élastique de son short. « - Tu me connais, qu’est-ce que je ferais pas pour avoir ton attention. » Ironie moqueuse aux relents de stupide vérité, soufflée contre les lippes bestiales. La pogne vient entourer le poignet, accompagner l’effleurement lascif. Dernier barrage qui cède, vient rejoindre le sol sans regret. Repositionne la main contre son fessier, l’y place d’autorité. Sa jumelle agrippe le rebord du jean, fait sauter le bouton. Ne se glisse pourtant pas à l’intérieur, joue par-dessus le tissu. « - Fallait qu’un pervers manque de m’agresser pour que tu retrouves tes couilles visiblement. » Le geste indécent accompagne la raillerie, agrippe l’érection flagrante. S’en empare comme d’un trophée avant de remonter, cajoler la peau tendue de l’abdomen. Emprise chaotique sur la chair offerte. Il fait finalement descendre le pantalon avec empressement avec de revenir se coller contre la frêle carcasse. La bouche s’échoue avec violence contre celle de sa complice, et les phalanges ondulent à nouveau vers la virilité interdite. A même l’épiderme brûlant cette fois, l’écrin suave oblige les cuisses à s’écarter légèrement pour l’accueillir pleinement. «  - Ya des capotes dans mon sac, juste là, à nos pieds. J’en prends une ou tu vas encore te dégonfler ? » Invitation sensuelle, soupir suspendu aux lèvres délicieuses. Echappatoire mensongère, il provoque pour le dissuader de se défiler. Accentue son étreinte autour de l’organe qui palpite, sous l’impulsion de sa paume. Dépose un chapelet de baisers sur la ligne sublime de son cou. Le fait languir en attendant qu’il daigne se décider, griffe la nuque pour le soumettre à ses caprices.

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Coup dans la gueule et le bide. Y a tout qui remue sous la carcasse, des frissons contre les reins. Ca pue la frustration, la faim qui hurle et bousille tout. Ces bouches qui se retrouvent et s’abiment dans un témoignage un peu dégueulasse du manque installé dans tous les fibres des carcasses vides lorsqu’elles sont trop éloignées. Il aimerait pouvoir lutter, Eden, puer d’indifférence devant le russe comme il le fait avec tous les autres, qu’importe le sexe. Il aimerait mais un truc le retient, brime sa résistance pour l’éclater à grand coups de godasses dans les dents. Y a que Sanya pour le foutre en l’air comme ça. Le pousse à s’agripper au slip comme à une putain de bouée. Râler quand ça se sépare et que l’ironie lui mord les oreilles.
Ta gueule, parle pas. Ce serait plus facile, de baiser sans un mot et se barrer en silence. Se connaître le temps d’un coup rapide et s’oublier ensuite. Y a les doigts qui dominent sa main, le tissu qui fout le camp, pute russe à poil. Sa main sur le cul et l’autre qui vient caresser sa gêne par-dessus le jean. Morsure aux lèvres, le clébard souffle fort.

« - Je veux pas de problème pendant que je bosse. » Le mensonge s’arrache avec peine des chicots serrés. Un peu comme un papier qu’on déchire, ça racle et ça vient de loin. Du fond de la trachée un peu coincée. Ca pue le déjà vu, cette phrase toute faite. Un relent de leur première fois ratée. Des mots film porno qu’il a pas oublié.
« - T’es qu’un sale con. J’aurais dû le laisser te démonter, ça aurait peut-être calmé tes envies de merde, putain de pédale. »
Il jappe presque sur la fin de sa phrase, la laisse crever dans un hoquet lourd, sa queue entre les doigts fantasmes. Les guiboles s’écartent, d’elles-mêmes, poussée par le russe qui sait y faire. Sa pogne qu’il vient coller contre le mur pour pas se casser la gueule, des branle-moi qu’on souffle à chaque expiration un peu folle calquée sur le mouvement de la main qui le soumet. Apnée crasse en retour aux lèvres qui se retrouvent, ça se colle, se mord, se touche.
Fait monter une pression déjà bien trop élevée, sang aux tempes qui cogne.
Mal de crâne.
Mal de couilles.


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Moulin à paroles incapable de se taire, même dans ce genre de moment. Devrait uniquement laisser parler les enveloppes, il le sait mais s’en moque. S’amuse bien trop à provoquer le canadien. Convaincu qu’il est qu’il ne pourrait pas lui filer entre les doigts, qu’il a trop envie de lui pour ça. Regain d’assurance qui emporte la prudence alors qu’il le tient à sa merci, flatte ses attributs. Il ne s’imagine pas, qu’il pourrait le planter là, comme un imbécile les fesses à l’air. Oublie qu’il l’a déjà fait, au lycée. Le chauffer puis se tirer, à devoir se débrouiller seul avec sa trique. Audace folle qui lui brûlait les tripes, lui donnait l’impression qu’il était aussi accro que lui. « - C’est ça ouais… C’est sûr qu’en virant tout le monde de la boutique, tu risques plus d’être trop emmerdé. » Qu’il ricane, le timbre déformé, rendu rauque par son désir brûlant. Esquisse un sourire insolent à l’entente des insultes, reçues comme des compliments. Mécanisme tordu, dysfonctionnel à l’extrême. Le prostitué les savoure au lieu de se vexer, envoie sa fierté au diable. Connait suffisamment Eden pour savoir qu’il ne regrette pas une seule seconde de ne pas avoir permis à la brute de lui faire sa fête. D’avoir opté pour une solution aussi radicale que flanquer l’ensemble des clients et employées à la porte. « - Peut être, mais qui les aurait calmées les tiennes, à part la putain de pédale ? » Souffle brûlant contre les lèvres qui suffoquent, il ne perd pas une miette des expressions contrariées de son visage. Soupire alors que les paluches de son amant le rendent de plus en plus dingue.

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La sensation d’être à la merci d’un fauve, quand c’est lui qui est censé être le prédateur dérange. A aussi quelque chose de dangereusement plaisant. Dans cette main qui le tient, littéralement et lui qui ne fait rien pour se dégager. Pas envie. Souffle et râle seulement, parce qu’il y a que ça à faire. Germe l’idée, l’envie pourtant, dans le fond de la tête embrumée, d’être le monstre cette fois. Il aurait pu baisser les armes Eden et partir sur leur ligne de conduite habituelle. Offrir ses reins pour se les faire démolir volontiers. Devenir chienne le temps d’une lutte perdue d’avance et destructrice. Il aurait pu mais les bavardages l’irritent au point de le faire changer de ligne de conduite. Trop sur les nerfs pour accepter de ployer. Pas cette fois.
La réponse lui va pas. Il aime pas de passer pour un con, un ignorant imbécile qui ne sait toujours pas comment on fait, à son âge. Il sait faire les bébés, mais ça c’est pas compliqué. C’est l’à côté qui le laisser aussi perplexe que perdu. Pas intéressé qu’il pourrait répondre. Ce serait à moitié vrai, lui qui s’en fout du sexe, n’en ressent pas le besoin comme ces autres mâles qui baisent à tout va. Il en a à la Ferme, a jamais compris comment, pourquoi, ils font ça. Y a que Sanya qui le rend fou, active tous les rouages et fait clignoter tous les voyants. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Sait pas, sûrement que c’est bizarre. Peut-être pas normal non plus. Parce qu’il est wendigo ? Ca pourrait jouer sur ce côté-là aussi ? Sait pas non plus, ça l’enrage et l’emmerde. Ca le laisse indifférent la plupart du temps.



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Trouille bleue qui revient harponner son misérable myocarde en s’éloignant de l’enveloppe dénudée. Refuse de repasser six mois sans le voir, le toucher, lui parler. Même pour se gueuler après, s’insulter copieusement, se frapper. S’en moque du moment qu’il reste dans sa ligne de mire. La capote usagée est jetée dans une poubelle à portée et il sent ses pauvres guiboles chanceler. Les jambes en coton, les membres échauffés, il regrette de ne pas avoir un plumard sur lequel s’écrouler de fatigue. Regrette le temps béni où les deux adolescents se perdaient dans des siestes crapuleuses, à profiter d’avoir la maison pour eux seuls. Il enfile son short trop court en manquant de trébucher, retrouve un semblant de décence au prix d’un effort laborieux. Lorgne du coin de l’œil Eden qui en fait de même. Se mordille la langue, la joue au sang. Incertain sur la façon de le questionner. Hésite puis se lance. « - Tu voudrais pas venir chez moi, un peu ? Pas pour baiser, enfin pas que je sois contre mais… » Soudain moins hardi, il peine à retrouver sa respiration. Traître qui rend son timbre plus haché, visiblement éreinté. « - On a des choses à se dire, tu crois pas ? Moi oui en tout cas… » Il se voit mal lui asséner de but-en-blanc ses préoccupations sur sa gestion de la maladie ou sa vie en général. A choisir, il préfèrerait qu’ils se posent d’abord dans un endroit tranquille. Récupèrent légèrement de leur étreinte frénétique.  

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Prend aux tripes l’instant sale. L’autre perché sur son cul, les mains qui se baladent sur sa peau à la foutre en feu. Les reins qu’il creuse par instinct, sans réfléchir. Le veut, lui, tout entier, là-dedans. Dans le fond de son corps bousillé. Crève de rester prisonnier sous ces doigts qui le soumettent, collé à la vitre comme il est, penché en avant comme une chienne. Foutue pute qui se laisse faire.
S’il a aimé son moment de gloire à jouer les dominants, il est impossible de nier qu’il préfère ça. Etre le soumis du duo. Celui qui prend à en perdre conscience. Celui qui se mord la lèvre pour fermer sa gueule et qui encaisse dans un silence de presque tombe. Celui qui tressaille et tremble à chaque assaut contre ses reins en charpie. Tordus, massacrés par la hargne qui lui démonte le bassin. De sa main agrippée à la cuisse, l’autre paume fermement appuyée contre le verre pour l’empêcher de se vautrer comme un misérable.
Ses jambes le tiennent plus vraiment. Elles tremblent à chaque heurt, poussée en avant démente. Creuse les épaules et baisse la tête, le front en appui contre la vitre pour limiter la casse. Mal de crâne, de cul, de cœur. Il souffle trop fort Eden pour que ce soit normal. Que ce soit de l’indifférence. Ses mots peuvent mentir mais pas son corps. Il a jamais su le faire.
Et Sanya, il est le seul à pouvoir lui arracher la vérité comme il est en train de le faire. Le seul qui peut le soumettre sans que ça sonne mal. Dangereux.
Le seul.

Démolit dans les règles, il a mal partout. D’une douleur flamme dans les chairs que l’autre aura pris plaisir à racler. Si fort que lorsque les corps se défont, il a l’impression que tout vient avec. Les tripes sur le sol, le cul en charpie. Il en soupire, crache un râle gêne et plaisir dans la même foulée. Aurait aimé qu’il reste perché sur son derrière. Aurait aimé le sentir encore contre son dos.
Aurait aimé tant de choses mais dit rien. Se rhabille comme il peut, pas facilement tant ça tremble. Carcasse d’os castagnettes, il chancèle Eden comme un foutu brin d’herbe qui se ferait renifler trop fort par un clébard. Valdingue dans le crâne, à se dire qu’il veut pas, peut pas se tirer comme ça. Qu’il aimerait pouvoir lui parler, le retenir mais ça veut pas dépasser le stade d’envie tordue. Le regarde pas non plus parce qu’il pourrait rechuter. Se sentir attirer par la bouche aimant, la bouffer encore et encore à en avoir mal à la sienne. Comme il a mal partout.
Mais surtout dans la poitrine. C’est bizarre. Un peu comme ce qu’il a ressenti quand la mère mégère leur est tombée dessus, cet été-là. Et qu’il a été obligé de se tirer. De le laisser. Ils s’étaient promis de passer les vacances, l’année scolaire suivante et se tirer ensuite, tous les deux. Promesses de gosses. Promesses de cons.

Les mots balancés dans le silence gêné le prennent de court. L’obligent à relever son museau borné pour poser son regard ciel fatigué sur le russe. « - Quand ? Maintenant ? » Comprend pas ce qu’il fout Sanya, à lui proposer ça d’un coup. Ca chatouille le petit cœur béton armé, lui donne envie de dire oui. Ca coûterait quoi ? Trop de choses. Et il peut pas Eden, admettre. Accepter l’invitation. « - Je peux pas, j’ai des trucs à faire pour le… Je peux pas. » Trop le bordel dans sa tête, dans sa vie. Il a pas le temps. De se poser, de s’arrêter. S’il s’immobilise, il crève. C’est tout. Alors il peut pas se permettre d’aller chez sa pédale russe. Main sur la porte, il pousse et la vitre s’ouvre. Mais il sort pas le cabot. Pas aussi con qu’on le pense, il a compris ce que ça veut dire. Ce besoin de discuter pressant.
Il veut parler de ce qu’il s’est passé à l’hôpital. Pas Mattie, il la voit et sait qu’elle va bien. C’est de lui, Eden, qu’il veut parler. De sa maladie du pédé qu’il se traîne et qu’il a laissé en roue libre. Souffle bruyamment, il peut pas en parler. Ne veut pas le faire. Ne sait même pas ce qu’il pourrait lui dire à la vérité. Rien.

« - De quoi tu causes ? On va se raconter nos journées maintenant qu’on s’est vidé les couilles ? T’as toujours pas payé ton jouet d’ailleurs, si tu le veux pas faut que je le range… » Se force à cracher, en défense, en habitude. Mais les glaviots tombent un peu à côté. Y a la fatigue dans la voix, les armes à moitié baissées mais qui restent malgré tout prêtes à se relever au moindre mouvement trop brusque. Les envies opposées, le besoin de s’appuyer sur quelqu’un et le refus de le faire. Pas faible Eden. Surtout pas.
Ca va Aleks, t’inquiète pas. Qu’il tente de lui dire dans le silence du regard qu’il lui balance. Un peu trop lourd, un peu trop insistant. Toujours fuyant sauf quand ça disjoncte. Cette fois il maintient le contact un moment. Rompt la distance du bleu des yeux quand les corps restent loin. Ca vaut mieux.

« - J’ai rien à dire, y a rien à dire. Faut que j’y aille. » Conclus l’instant sur un déni. Toujours le canadien. Et passe de l’autre côté du miroir sale. Dans le couloir désert et volontairement mal éclairé. Retour comptoir, éteint l’ordinateur.
Fin de journée. Pour tous les deux. Lumière coupée sur les bites plastiques et autres joyeusetés. Il attend l’employé pas modèle pour fermer boutique. Muré dans son silence, refuse de parler.
Ils se reverront de toute façon. Ici, à s’en mordre la langue et crever de jalousie. Niquer l’écran des yeux, bouffer la présence de l’autre pour ne pas se sentir trop seul. Et ça ira.
Ce sera très bien comme ça.


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