Revenir en haut Aller en bas


AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 you shot me down (arlo)

Aller en bas 
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
you shot me down (arlo) Empty
you shot me down (arlo)
Mar 11 Aoû - 17:12


Il a envie de marquer cette nouvelle aventure, d’un parfum nouveau. Lui qui, après son retour du froid, avait eu besoin de temps pour reprendre des forces, et guérir de cette fâcheuse blessure reçue durant le voyage, se sentait prêt à faire des efforts inimaginables pour que ces jours passés à affronter le destin ne soient pas vains. Barbie avait compris qu’ils avaient chacun eu leur part de responsabilité dans les récents évènements, et s’apprêtait à prouver à qui pouvait bien le voir, qu’il n’était plus l’enfant capricieux qu’il était autrefois. Il comptait bien, à sa manière, entretenir la flamme vacillante qu’il pensait avoir perdue à jamais, quelques semaines en arrière. Il ne lui fallait qu’une dose de courage, et de tout ce dont il avait manqué en laissant l’amour de sa vie s’enfuir à l’autre bout du pays.

C’était dans cet optique que Barbie avait poussé la porte de la boutique ésotérique. Il s’était accroché à son coeur, le besoin permanent de créer de nouveaux sourires sur le visage de son fiancé. Peu importe le moyen, et les démarches qu’il fallait mettre en œuvre ; il était prêt à tout pour faire de Devlin, l’homme le plus heureux de ce monde merdique. Il voulait trouver quelque chose, qu’importe s’il ne comprenait pas son fonctionnement, son amour le comprendrait. Il enfonce ses deux mains au fond de ses poches, et entreprend de faire le tour du propriétaire pour repérer la perle rare. Il passe les étales en revu, fronce les sourcils en voyant certains objets dont il ne comprend pas le fonctionnement, et penche la tête en tombant sur un set de cartes.
Il ne savait pas si Devlin tenait assez à son matériel pour le garder jusqu’à ce que les molécules se soient retrouvées disloquées par le temps, ou si l’idée d’en changer lui plairait. Il réfléchit un instant avant de penser à une idée bien plus alléchante : et s’il lui dessinait lui-même ses cartes. Il pouvait faire l’acquisition de ce paquet-ci pour avoir les indications, et fabriquer lui-même le présent qu’il souhaitait lui offrir. Le coin de ses lèvres se retroussent alors qu’une idée traverse son regard ; une version pornographique ? Il avait assez dessiné Devlin pour pouvoir le représenter dans toutes les positions possibles. Il était même prêt à inventer des centaines d’autres cartes, pour ça.

Il garde le paquet dans sa main, et prend la direction de la caisse déserte. Un coup d’oeil autour de lui, parmi les clients, à essayer de chercher le propriétaire des lieux, ou simplement un employé perdu, et le voilà à rechigner à l’idée de perdre son temps à attendre que quelqu’un daigne venir s’occuper de son encaissement. Il balaie la pièce du regard, le pied qui tape au sol, avant que l’intégralité de ses sens ne s’arrêtent brusquement. Il le voit enfin, au milieu de la foule, dépassant les figurants d’une bonne tête au moins. Comment avait-il fait pour ne pas le voir immédiatement en rentrant. Il ne sait pas si Arlo l’a vu, se retourne immédiatement comme pour se cacher de l’effroyable apparition. Les phalanges qui se contractent, forment des rougeurs sur les jointures de ses doigts. Il a les mains crispées par réflexe, comme si la simple vu de cet ennemi du passé suffisait à le faire entrer dans une rage noire.
Il avait souvent repensé à lui durant ces années, à ce qu’ils avaient partagé, et ce qui avait mis un terme à leur folie ; la trahison. Barbie aurait pu avoir de graves ennuis à cause des agissements de cet homme qu’il ne voulait plus croiser ailleurs qu’au fond de quatre planches en bois. Lorsqu’il se réveillait la nuit après l’avoir croisé dans un de ses nombreux rêves, c’était avec l’envie brûlante de le retrouver pour recracher la haine qu’il avait envers lui. Ils avaient partagé certaines choses que l’enfant venait à regretter, et remerciait le ciel de ne pas leur avoir laissé l’opportunité de concrétiser une bêtise de plus. Les moments passés avec lui, ainsi que l’épineux dénouement, avait suffit à l’infirmier à retenir une bonne leçon ; ne jamais faire confiance trop vite.

Les épaules basses, comme si ça pouvait le faire disparaître sous terre, Barbie était tourné vers le comptoir, à essayer de calmer les torrents contradictoires qui déferlaient depuis qu’il avait croisé sa présence. Il pense à repartir, sans faire d’histoire. Mais, avant de pouvoir prendre la décision de partir ou s’éterniser dans l’antre du diable, il sent une présence s’installer derrière lui. Il prend une profonde inspiration, essaie de calmer son corps qui lui réclame vengeance et bien des choses, et se retourne enfin pour lui faire face. Il aimerait lui adresser un sourire, un bénéfique : ça fait plaisir de te revoir. Mais c’était un mensonge. Il n’avait qu’un désir, lui décrocher son poing en pleine mâchoire. Il garde la tête levée, afin de bien le voir, maudissant toujours autant sa taille qui les rendait si éloignés l’un de l’autre.

Quelques secondes s’écoulent, paraissent une éternité à Barbie qui sent sa main se crisper un peu plus à force de le regarder. Il lui semblait ne jamais avoir trouvé quiconque aussi détestable. Et finalement, il ne sent pas l’énergie quitter son bras, s’élancer vers l’autre dans un tonnerre. Le coup atteint l’homme devenu simple étranger, mais Barbie n’est pas satisfait de la violence de l’impact. Il aura tout le loisir de recommencer plus tard. D’un mouvement du poing, il détend ses doigts en serrant les dents. - Avec trois ans de retard. Il n’est pas amical, ne compte pas parler avec lui de la pluie et du beau temps, comme s’ils s’étaient quitté en bons termes. Barbie n’avais pas digéré la crasse qu’il lui avait faite, et savait ne jamais pouvoir pardonner un tel manque de respect. Il a envie de lui cracher dessus, de le rouer de coups, de faire disparaître le sourire satisfait qu’il voyait bien trop souvent naître sur ses lèvres. - Qu’est-ce que tu fais à Exeter ? J’espère pour toi que tu repars bientôt, j’ai pas envie de te savoir plus longtemps dans les parages, tocard. Il ne s'est pas inquiété des clients qui pouvaient l'avoir vu donner un coup de poing à cet homme, et ne se souciait pas de savoir si l'un d'eux appellerait la police ou non pour dénoncer cet acte. La seule chose qui comptait, c'était Arlo face à lui, et tout ce qui grondait dans son ventre, toutes ces choses qu'il rêvait de lui faire subir, d'entreprendre quel que soit le prix à payer. Il se rapproche de lui et pointe un doigt accusateur contre le torse adverse, obligé de relever encore un peu plus la tête pour affronter son regard. - Je veux des explications, et j'espère que t'as une bonne excuse pour m'avoir pris pour un tel con. Le feu dans ses pupilles n'en finit plus de brûler.



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
you shot me down (arlo) Empty
Re: you shot me down (arlo)
Mer 12 Aoû - 20:03

Putains d'impatiences qui s'pianotent depuis des jours en rythmes erratiques. Du bout des doigts sur les comptoirs, les tables ; du creux des hanches contre les hommes, les femmes ; des poings serrés contre les portes, les cons. L'agacement en bande sonore de son quotidien ébranlé, et à chaque instant, chaque maigre contrariété, la musique éclate en cacophonie de rages et de violence. L'esprit constamment à vif, les émois en pagaille, lui souvent à cran n'a jamais été si instable. Pour autant incapable d'accepter que ce sont les retombées de sa terrible entrevue avec Salvare qui lui restent en travers de la gorge. Met ça sur le dos d'une mauvaise lune, d'une mauvaise passe, d'un mauvais sort, de tout sauf ça. Les nuits entières à marteler entre les reins d'autrui que ça l'affecte pas, les journées à cracher à tout instant qu'il est indifférent, pourtant il y pense trop souvent. Dernières braises du feu qui les a consumés logées dans les poumons, à s'enflammer à chaque bouffée d'air. Mâchoires serrées depuis des jours, tous les muscles constamment tendus dans les remous bouillants de ses irritations increvables. Les heures qui se traînent, s'étalent et trébuchent à lui bloquer le passage, le temps en arrêt sur image, cassette rayée bloquée sur le faciès en blond et rouge. Dans ses fanges qu'il macère, Arlo, emmêlé dans le visqueux de ses sentiments bordels, incapable de s'en défaire. Enroulé prisonnier dans les toiles qu'il a tissées lui-même, pourtant l'araignée s'fait Salvare, détenteur de tous les torts. Rabâche que c'est lui qui, lui qu'a, lui lui lui, et Arlo il a qu'une couleur sur sa palette d'émotions. Tout qui se peint en dégradés de rouge, en nuances de colère, filtre carmin accolé à toutes les pages de leur histoire.

Fil des jours sans amélioration, l'voilà qui s'égare de distraction bidon en ennui mortel, satisfait de rien ni de personne, et la boutique l'emmerde plus que jamais. Plus encore que d'ordinaire, il la ferme à n'importe quelle heure de la journée pour aller s'perdre ailleurs, sans plus de succès. Rien qui fait passer le goût acide derrière les dents, la frustration fielleuse qu'a sali le goût de tout ce qu'il bouffe. Essaie bien d'se dire que c'est rien de plus que la privation d'avoir perdu un plan cul régulier, mais même à ses oreilles obtues ça sonne faux. Au moins, aujourd'hui, ça afflue dans les étals mal rangés de sa boutique arnaque. De quoi lui occuper le corps à défaut de l'esprit, jamais vraiment besoin de réfléchir pour les blaireaux perdus dans ses rayons. Pourtant ça le fait chier, de s'agiter de droite et de gauche, même s'il est pas foutu de se coller le cul derrière le comptoir et de pas en bouger. Sait pas ce qui leur prend, à tous ces cons, de venir lui poser mille questions et d's'intéresser à ses farces et attrapes, de débarquer entre ses murs pour refréner ses élans de rage ou, plus souvent, les précipiter. Dans ses meilleurs jours, il n'a déjà aucune patience pour les requêtes souvent stupides de ses clients ignares ; mais ces jours-ci, il doit s'arracher chaque mot courtois, chaque bien monsieur du fond d'entrailles prêtes à déverser leurs flots d'injures.

Perd son temps à remettre à sa place un pendentif tombé au sol, et en terminant il jette un œil vers la caisse. Fantôme du passé pointé dans son champ de vision. A froncer les sourcils et même pas forcer pour se rappeler le nom du type. Barbie. Babine qui se trousse en coin, à tous les souvenirs associés à l'autre. La frustration féroce des semaines passées à se tourner autour, la manœuvre trop aisée visant à lui soutirer des informations pour un article à écrire pour un journal dont il retrouve pas le nom, les verres versés en même temps que les infos. Puis la conclusion décevante à leurs tentatives foireuses, la disparition en seule réponse aux messages reçus demandant à ce qu'ils se voient. Mais l'intérêt était perdu et il avait pas particulièrement l'envie d'se frotter à un gang. Sait pas si l'autre l'a vu, à attendre contre le comptoir qu'il vienne le servir. Pourtant c'est côté client qu'Arlo le retrouve, à venir se planter dans son dos et attendre qu'il se tourne vers lui. Retrouvailles inattendues qui tombent à pic, parce que l'échange promet d'être houleux, et que le Canadien a besoin de conflit. Lui laisse l'honneur d'ouvrir le bal, quand enfin il lui fait face. Coup reçu dans la mâchoire à faire résonner le crâne. Sûrement trop l'habitude, Arlo, de prendre des poings dans la tronche, la plupart de ses interactions commencées ou finies dans des éclats de phalanges. Pas que ça le dérange, parce qu'il est vivant que comme ça. Puis venant de Barbie, ça le surprend qu'à moitié. Douleur habituelle qui s'répand sur le visage, ignorée. D'ordinaire à sauter à la gueule de tout ceux qui frappent en premier, aussitôt prêt à rectifier les affronts qu'on lui fait pas vraiment, pourtant là y'a rien qu'un sourire en coin de greffé sur sa gueule. Distraction oasis dans son désert morose, il se jette dessus à vouloir étancher sa soif. C'était quoi, ça? Un coup ou une caresse? Le regard baissé vers l'autre homme, la provocation en seconde nature, naturelle depuis des années à en user et abuser. Dans tous les cas j'vois qu'on s'emmerde toujours pas avec les préliminaires. Sourcils haussés au-dessus du sourire dont il se défait pas. Historique commun de premières fois torpillées par les aléas, à s'penser maudit par le destin quand tous leurs efforts semblaient contrecarrés par des riens débiles. Frustration qui revient se loger dans le bas du ventre, et ça l'éclate plus que ça devrait. Colère qui, pour une fois, émane pas de lui, mais de l'autre, et il s'en délecte. Partir? Mais on vient à peine de se retrouver.

Doigt qu'il suit des yeux quand il vient se poser contre son torse, gueule entrouverte et langue pincée entre les dents sur le sourire en chien qu'il lui offre en retrouvant son regard. Ecoute, apparemment c'était plus facile de te prendre pour un con que de te prendre tout court, on fait avec ce qu'on a. Hausse les épaules, l'insolent, à s'approcher, s'appuyer contre ce doigt à son torse, les yeux baissés vers le plus petit, presque prêt à le repousser contre le comptoir, quand il percute ce qui se passe dans le reste de la boutique. Ça s'agite autour d'eux, les regards braqués sur les deux hommes depuis que le coup a résonné entre les murs. Murmures inquiets échangés, enregistrés d'une oreille par Arlo, vaguement soucieux de son commerce. Et c'est pas bon pour l'image, ce genre de scènes, pourtant relativement fréquentes entre ses murs. A s'demander ce qui les cause. J'suis tout à toi dans trente secondes, mais change rien. La colère, le petit air menaçant, tout ça, j'arrive. Soufflé joueur dans sa direction, avant qu'il ne se détache et se retourne vers le reste des clients. Mesdames et messieurs, si vous voulez bien repasser plus tard, la boutique rouvrira tout à l'heure. Lancé jovial du haut de son sourire le plus factice, trop insistant, pourtant, dans les gestes, pour qu'ils prennent ça pour une invitation plus qu'un ordre. Alors ça se presse vers l'extérieur, et il est prêt à parier qu'aucun ne reviendra plus tard. Tant pis, sans doute qu'ils lui feront de la pub en racontant leur petite aventure du jour, et que quelques autres curieux viendront remplacer les profits perdus ici. Une fois la porte fermée derrière les clients, il se retourne vers Barbie et s'avance vers lui. On disait quoi? Ah oui, tu te demandais ce que je faisais là. Comme tu vois, j'me suis installé. Il désigne les alentours d'un geste vague, avant de se recentrer sur l'autre homme. Prédateur et séducteur qu'il vient reprendre sa place juste devant lui, trop près, toujours. En quoi j'peux t'être utile? Hypocrite, rictus connard tracé aisément contre les lèvres, sillon creusé par l'habitude.


Revenir en haut Aller en bas
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
you shot me down (arlo) Empty
Re: you shot me down (arlo)
Jeu 13 Aoû - 20:58


Il espérait disparaître, juste en pivotant du buste, juste assez pour dissimuler la plus grande partie de son visage. Il pensait être méconnaissable de dos, ignorant qu’il ne ressemblait pas au commun des mortels ; avec sa taille si remarquable et ses bouclettes qui avaient pourtant bien poussées depuis leur dernière rencontre. Il ne savait pas ce qu’Arlo venait faire dans une telle boutique, à des centaines de kilomètres de la ville dans laquelle ils s’étaient vus quelques années en arrière. Mais il savait que la raison ne lui plairait pas, et ne pourrait calmer les spasmes qui parcouraient ses mains pour leur intimer de cogner. Il ne voulait pas discuter, ne voulait pas entendre d’excuses ou des justifications bancales pour raconter pourquoi il s’était conduit comme le plus grand des idiots avec lui. Du moins, pas avant d’avoir frappé. Et le coup lui fit du bien, bien que ce ne soit pas suffisant pour le calmer. Il ne voulait pas lui faire mal, il voulait l’abattre. L’apercevoir si prêt de son quotidien était comme la concrétisation d’un cauchemar tant de fois renouvelé.
Il avait l’impression que le contact de ses phalanges contre sa peau avait un pouvoir relaxant. Il aurait aimé se jeter à sa gorge, et le rouer de coups pour ne plus avoir à assister au spectacle de ses folies. Il ne voulait pas sombrer, redevenir pantin d’un homme qui n’avait vu en lui qu’un moyen de percer, et non un véritable ami. Ce qui n’avait pas été son cas, lui qui s’était attaché à ce nouvel ami qui lui avait permis de s’évader quelques moments ; lui si prisonnier de son statut de membre des cyclops lorsqu’il s’agissait de changer de zone de travail. Il avait eu besoin de partir quelques heures, parfois plus, pour échapper aux autres, et à celui qui l’accompagnait toujours ; Frankie. Il lui en avait certainement parlé de cet homme qu’il aimait tant, sans jamais lui donner de nom pour autant. Et il s’était félicité de ne pas s’être trop vendu sur ce sujet. Piggy n’aurait certainement pas apprécié de voir son nom figurer dans un article de presse, parlant de secrets directs, liés au gang.

Il l’avait considéré comme un ami ; c’était la raison pour laquelle la chute avait été si douloureuse une fois le dessein accompli. Il n’avait pas seulement été victime d’un sordide stratagème visant à le rendre déloyal envers sa famille d’adoption, mais accidenté d’une personne qu’il considéré comme un véritable ami. Il lui avait fait du bien, Arlo. Il l’avait écouté, et avait semblé le comprendre.

Il le connaissait assez pour savoir que ça ne l’arrêterait pas, et qu’il aurait à s’expliquer avec lui, quoiqu’il advienne. Alors, autant demander des explications, avoir de quoi combler le manque de justifications de sa part. Mais il ne s’attendait pas à ce qu’il garde son calme, et pensait recevoir un coup en retour ; de quoi déclencher une bagarre qui lui aurait fait grand bien. Mais à la place, il le sent narquois, paré de son sourire en coin qu’il avait appris à aimer. Il le détestait, aujourd’hui, ce sourire. Il sait que ce qui suivra ne lui plaira pas. Il sait qu’il n’aurait pas du attendre, et partir à sa vue. Il ne sait même pas ce qu’il est censé répliquer, complètement pris de cours par cette réaction surprenante. Il aurait préféré recevoir un coup, et en échanger pendant qu’il l’insultait à en perdre la voix. Il est perdu, incapable de comprendre comment ils en sont arrivés là.
Il y a des mots qu’il peut accepter, et auxquels il peut répondre sans problème. Mais ceux qu’Arlo lui adressent comportent des erreurs dans son système. Ecoute, apparemment c'était plus facile de te prendre pour un con que de te prendre tout court, on fait avec ce qu'on a. Il ouvre de grands yeux à cette rudesse, ses paroles si habilement détournées par l’autre. Il le savait fort avec la langue, mais pas de cette manière là. Il se sent rougir, les joues devenant de plus en plus roses.  Un mélange de gêne et de colère. À trop se remémorer les semaines passées à Boston, à ses côtés, à défier le destin de les séparer à nouveau, il s’empourpre à vue d’oeil. Lui qui a pourtant la langue si pendue, manque de verve. Il ferme presque les yeux de le sentir si proche, comme un prédateur rôdant au-dessus de sa proie. Il déteste cette sensation, ce sentiment de perdre si vite le contrôle.

Il baisse le menton un moment, le laissant parler à la clientèle, comme s’il était maître des lieux. En profite pour se reprendre, furieux d’être ainsi traité, et malmené par des pulsions qu’il aurait préféré oublier depuis longtemps. La claque est forte, trop prononcée. Il ne s’attendait pas à le revoir, et certainement pas à le revoir si en possession de ses moyens ; lui qui sentait les enfers s’ouvrir sous ses pieds. Il se maintenait à ce qu’il pouvait pour ne pas perdre le contrôle. Il ne devait pas essayer de le blesser, ni prendre de décision trop hâtive concernant son sort. Si son coeur lui demandait de mettre un terme à ce cirque, en se vengeant d’un calibre au fond de la gorge ; le reste de lui-même n’était pas d’accord. Il y avait la part de lui qui l’avait si brutalement apprécié, celle qui l’avait sauvagement désiré, et celle qui ne voulait pas faire de peine à Devlin en abattant un homme qui avait compté pour lui d’une manière que Barbie ne comprenait pas totalement. Alors il devait prendre sur lui, et gérer ce flot de pensées qui ne lui convenait qu’à moitié.
Il relève les yeux en le sentant de retour face à lui, et essaie de parler, lui si silencieux depuis que la sentence est tombée. - C’est des détails que je préfèrerais oublier, si ça te dérange pas. Il veut pas entendre parler de ça ; de leurs échanges physiques qui n’ont jamais dépassé le stade souhaité. Lui qui avait mis du temps à déplacer sa frustration dans un coin reculé de son esprit, ne voulait pas avoir à y refaire face. Pas alors qu’il pourrait y succomber, maintenant rentré. Mais qu’il se voit contraint à l’abstinence, par la bague de fiançailles qu’il porte à sa main gauche. Il a le regard fuyant, n’ose à peine le regarder droit dans les yeux, tellement il se retrouve abasourdi. Il cherchait la violence, mais ne reçoit qu’une forme de provocation qui le rend furieux. Il essaie de se reprendre, le poing toujours aussi fermé malgré le coup déjà donné.

Il a la rage au ventre, mêlé à tout le reste, tout ce qu’il provoque en lui. Il voudrait lui cracher au visage, évacuer tout le mépris qu’il ressentait à son égard. D’une main ferme, il l’attrape par le col et serre le poing pour ne pas le lâcher. Il le regarde enfin au fond des yeux, l’air menaçant scotché au visage, mêlé à cet air perdu qu’il avait imposé à son visage en entendant cette si dure provocation. Ecoute, apparemment c'était plus facile de te prendre pour un con que de te prendre tout court, on fait avec ce qu'on a. Il essaie de ne laisser transparaître que la rage, et la violence alors qu’il serre les dents en parlant. - Ecoute, j’en ai rien à foutre que tu te sois si bien installé. T’es pas chez toi, ici. J’te laisse un mois pour quitter la ville définitivement, avant que j’m’occupe personnellement de rayer ta belle gueule de la surface de la terre. Il ne paie pas de mine, avec sa si minime carrure et sa tête d’ange qui le rend bien peu crédible, et pourtant il y croit. Il est sérieux, bien qu’il ne pourra finalement jamais le tuer, par respect pour Devlin. Mais il se voulait menaçant, pour essayer de lui faire peur. - T’aurais pas dû demander aux clients de partir, ça sert à rien. Y’aura pas de bagarre, rien du tout. J’me casse. Il relâche son col, attendant qu’il se redresse pour pouvoir le contourner et s’en aller. Partir le plus loin possible de lui. En attendant, il profite de l'avoir à sa hauteur pour le regarder droit dans les yeux sans avoir à lever la tête. - J'vais me marier, j'veux plus rien avoir à faire avec toi, personne n'a besoin de savoir qu'on se connaît, ok ? Et t'avises pas de t'approcher du gang, je serai pas aussi indulgent que la dernière fois. Compris ?



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
you shot me down (arlo) Empty
Re: you shot me down (arlo)
Sam 15 Aoû - 20:28

Silence retombé au magasin escroc, les clients évacués, ne reste plus qu'eux deux et tout ce qu'ils doivent se dire. S'ils suivaient le script de leurs actes passés, ils ne s'embarrasseraient plus de beaucoup de mots, laisseraient tomber au sol les vêtements, et s'acharneraient à essayer d'enfin écrire une conclusion à une nouvelle qui n'a que trop traîné. Sauf qu'il a jeté le script, Arlo, en couchant son article sur le papier et en le publiant sans accord, ni scrupule. Sans honte, ni remord. Explications et excuses. Voilà ce que demande, exige, Barbie. Justifier les comportements salauds, et sûrement que c'est le minimum, mais Arlo, il a jamais rien dû à personne. La vie vécue en marge des autres, à toujours les considérer comme des instances passagères, des éphémères vides qui cessent d'exister dès qu'il s'en va. Les autres tombés au trottoir en mégots de clopes usés, sans considération. Comme ça que marche son monde, au jetable, à l'usage unique. Mais il a pas non plus la prétention de prendre plus de place dans les vies autrui, se contente d'y passer, d'y poser les pattes et de se barrer sans se soucier de savoir qu'on s'est peut-être attaché à lui. Que peut-être, il manque à ceux qu'il lâche. Que peut-être, son départ blesse ceux qu'il abandonne et trahit. Parce que lui s'égare rarement en regards en arrière, ne repense jamais à qui n'est plus là, à ses jours passés. Et si Barbie est resté si profondément ancré dans son esprit, c'est à cause de la fin bâclée de leur histoire, comme la promesse d'une grande bataille avortée à chaque fois juste avant le premier coup de fusil. Anticipation et frustration empilées à chaque faux départ de leur bouquet final. C'est bien à son corps qu'il a pensé toutes ces années, même si leurs flirts indécents venaient souvent colorer les décors salaces des rêves où s'incrustait le plus jeune. Pourtant impossible de dire qu'il n'a pas apprécié Barbie. A sa façon, dans la mesure où il apprécie chaque personne, chaque chose; en surface, avec son détachement systématique.

Et c'est à ça qu'il pense, planté devant lui, à le surplomber comme toujours. Laisse à l'autre le loisir de s'étrangler de colère, de ressasser sa trahison, pour une fois que les piques et les coups ne provoquent pas ses propres rages en retour. Plus occupé à le déstabiliser, à le pousser dans ses retranchements, à voir s'il va être à même de maintenir ses appuis de haine et de fureur face aux provocations du canadien. Jamais assez détaché, d'ordinaire, quand le ton monte, pour apprécier ces petits jeux. C'est déterminé, qu'il revient devant lui, décidé à faire naître d'autres rouges sur ses joues. Hmm t'as raison, autant s'faire des nouveaux détails un peu plus concluants, on peut commencer tout de suite. Suggestif au possible, il laisse son regard le détailler de haut en bas, sur des sourcils haussés. Faussement docile qu'il se baisse quand la poigne de Barbie se resserre sur son col, et que les regards se plantent l'un dans l'autre, se répondent sans parler de la même chose. L'une de ses mains vient s'arrimer au poignet qui le tient, s'y enroule sans s'y accrocher. Dans un rire franc qu'il reçoit les menaces, laisse ses éclats frapper en gifles contre l'enragé. Pour autant, elles s'inscrivent dans un coin de sa tête, parce qu'après tout, même si c'est Barbie, et qu'il n'a aucune intention de le prendre au sérieux, on ne le menace pas impunément. Ouais, super programme. Et si en attendant on s'occupait plutôt de ton petit cul? Il s'invente malin, Arlo, à refuser d'entendre ses mots, à refuser de répondre à la bile qu'il lui crache à la gueule. Pas étranger à la frustration qui découle de voir ses emportements tomber dans le vide, s'éclater contre des indifférences, il en joue face à Barbie. L'impression de voir tous ses efforts revenir en boomerang, et la difficulté de rester accroché à ses élans de colère, quand ces derniers s'écrasent au sol sans atteindre personne. Il se demande jusqu'où il tiendra, à quel point la haine est ancrée en lui.

Puis il menace de partir, sans bagarre ni vagues, et Arlo n'est certainement pas prêt à le laisser faire. Quand il le lâche, il laisse filer le poignet, laisse sa main flotter dans le vide quelques instants en écoutant ses dernières revendications. Ça se tord quelque part dans le fond de ses traits, à la mention du gang et celle, non-dite, de Salvare. Mais sûrement que y'a rien de tel, pour se le sortir de la tête, que de l'enfouir dans les remous d'une autre histoire qui s'est mal finie. Alors il avance, Arlo, ne laisse qu'à peine au plus petit le temps de terminer sa phrase, avant de le faire reculer jusqu'au comptoir, auquel il vient ensuite appuyer ses mains, de part et d'autre du corps qu'il a souvent désiré, à le bloquer entre ses avant-bras. Son sourire, toujours narquois, toujours joueur, est plus intense malgré tout, le regard ardent planté dans celui de Barbie. Ce serait dommage de partir maintenant, t'as encore tous tes fringues alors que j'ai pile ce qu'il te faut pour les enlever. Pis suffisait de le dire, si tu voulais du public. C'est ambitieux, j'aime. C'pas le genre de services que je propose habituellement, mais moi j'suis ouvert à tout. Faudrait juste pas les décevoir en s'arrêtant avant d'rentrer. Soufflé contre sa bouche, le bassin échauffé qui vient se presser un instant au ventre de l'autre, à moitié prisonnier de son étreinte. Ses souffles lents, à défaut de ses lèvres, qu'il laisse courir le long de la mâchoire. Etre marié ça t'a jamais arrêté, faut pas perdre les bonnes habitudes. Puis t'inquiète, ton ou ta dulcinée du moment en saura rien si t'es trop timide pour l'inviter. En murmure à l'oreille, avant que la langue ne trouve le lobe, s'y amuse une poignée de secondes avant de le mordiller.

Recul léger pour retrouver son regard, et d'une main il lâche le comptoir, et lui attrape le cou, doigts serrés sans véritable vocation de faire mal. Par contre, qu'il gronde, perdant un instant son sourire, te méprends pas, je suis chez moi, j'vais nulle part. Et j'en ai rien à foutre de ton petit groupe de merde. Ça suinte de haine, en fond de gorge, contre Salvare. Et il a pas envie d'y penser, Arlo, à la gueule ornée d'or qu'il a réduite en bouillie de sang et de plaies, alors il secoue la tête à la colère qu'il sent poindre entre ses côtes, qu'il broie entre ses mâchoires. Pour pas y céder, ses lèvres viennent rapidement remplacer les doigts contre la peau du cou, à sucer et mordre la chair tendre, pas tout à fait assez fort pour y laisser des traces. Sentiments et regard troubles alors qu'il se recule enfin pour retrouver les yeux de Barbie, à le mettre au défi de se barrer maintenant.

Revenir en haut Aller en bas
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
you shot me down (arlo) Empty
Re: you shot me down (arlo)
Jeu 20 Aoû - 20:15


Il semble touché par cette apparition soudaine. Lui qui pensait ne jamais retomber sur cet homme qui avait contribué à faire de sa vie un chemin plus broussailleux encore, se retrouvait prisonnier volontaire de sa boutique qu’il qualifierait volontiers de « farce et attrape ». Il aurait voulu ne plus en entendre parler, et pouvoir le classer dans la partie de son passé, qui ne referait jamais surface dans les grandes lignes de son présent. Il n’y avait rien dans son comportement qui laissait présager un changement radical de personnalité, ou de comportement. Il avait l’air d’être toujours le même, poussé par les mêmes convictions, et le même besoin d’aller au plus près des gens ; ou du moins de leur corps. Il l’avait bien souvent expérimenté, se voyant avec passion fondre contre ses baisers, et bouillir entre ses mains ; sans jamais parvenir à boucler leurs affaires. La frustration avait rongé une partie de sa haine, mais cette dernière n’en était pas pour autant plus douce. Les réactions primaires de Barbie lui aurait réclamé de ne rien entreprendre de plus que la satisfaction des désirs qui grandissaient en lui. Mais l’enfant avait changé, et si son corps restait la bombe à retardement qu’il avait toujours été, lui s’était forgé une liste de principes qu’il n’était plus capable de briser.

Il était amoureux.

Ce détail qui devait paraître si insignifiant aux yeux d’Arlo, constituait une ligne de conduite entière dans l’esprit de Barbie. Il avait mis du temps à s’investir dans une relation plus stable, avec une personne qui n’abusait pas de lui, entre insultes et humiliations. Cette équilibre si précaire, il ne la perdrait pour rien au monde, malgré l’envie plus que naissante de se blottir contre le corps de son assaillant actuel, pour fusionner avec lui jusqu’à l’aube. Il compte sur sa rancoeur pour l’en préserver, et l’aider à conserver la fidélité que Devlin méritait.
Même lorsqu’il le sent trop près de lui, ses bras l’encerclant ingénieusement. Il aimerait reculer, Barbie, et ne pas avoir la tentation d’un autre juste devant lui. Mais le comptoir lui barre le dos, interdisant toute fuite de cette demi-étreinte qui le gêne tant. Il voudrait reprendre la parole, lui dire de dégager de son champ de vision pour qu’il puisse sortir de sa boutique, et de sa vie par la même occasion. Il a les poings qui se serrent de plus en plus, et les joues qui deviennent bien plus rouges en sentant son bas-ventre le taquiner. Il parvient à peine à murmurer un me touche pas … qui se perd contre ses lèvres. Il n’ose à peine bouger, sachant que le moindre mouvement résultera en le frottement de leurs deux corps. Il reste alors immobile, les lèvres qui redeviennent closes, et l’esprit qui se concentre sur autre chose, sur le visage de celui qu’il aime. Fermer les yeux pour penser à Devlin, et se satisfaire de cette apparition derrière ses paupières, en rêvant de retourner se blottir contre lui.

Mais c’est Arlo qui est toujours face à lui, quand ses yeux s’ouvrent à nouveau. C’est sa présence à lui, qui l’encercle. Il en déglutit, lèvres qui s’entrouvrent pour reprendre leur souffle. Il est trop près. Bien trop près. Il pourrait en profiter, Barbie, et l’immobiliser pour lui mettre un bon coup fulgurant sur la nuque. Il se voit déjà l’étaler contre le comptoir et abattre sur sa colonne un coup fatal. La tentation serait évanouie, et il n’aurait plus à s’en faire de cet être qui semblait n’exister que dans le but de lui nuire. Il voudrait attraper l’arme au fond de son sac qu’il avait nonchalamment jeté au sol, au milieu de ses affaires, du philtre d’amour, des lunettes ensorcelées, et tout le bordel qu’il baladait toujours sur lui, pour le braquer sur lui et demander à ce qu’il recule. Mais il ne pouvait s’y résoudre. Il avait peur que le coup ne parte tout seul, qu’il fasse une erreur en l’abattant. Il ne savait pas ce qui liait cet homme et son fiancé, mais ne pouvait prendre le risque de lui faire du mal. Mais ça, Arlo ne devait pas le savoir, il ne devait pas se savoir si intouchable. - Les choses sont différentes aujourd’hui. J’peux pas … Il ne termine pas sa phrase, un sursaut en sentant l’effleurement contre son oreille, les dents attaquer sensuellement la chaire. C’est trop, mais à peine a-t-il levé la main pour répliquer, qu’il sent une poigne ferme le saisir à la gorge. Il ne panique pas vraiment, laisse simplement sa main retomber alors que l’autre est toujours posée derrière lui pour ne pas laisser son dos s’esquinter contre l’arrête du comptoir.
Il ne comprend pas ce soudain élan de colère, n’a aucune idée d’où viennent les lueurs de feu qui s’échauffent dans le fond de ses prunelles à l’évocation du gang. Il avait gagné la partie, avait publié cet article qui avait fait partir leur amitié en éclats. Il n’aurait pas du s’en sentir offusqué, alors d’où pouvait venir ce changement brutal d’expression sur son visage ? Il doit jouer sur cette colère, s'en servir pour lui donner envie de frapper, et non d'autres choses. Il n’a pas le temps de s’en inquiéter, Barbie, les lèvres adverses attrapant déjà la peau de son cou pou le faire redescendre sur terre. Il essaie de garder son calme, ferme les yeux pour se concentrer sur ce qui compte en serrant les dents. - T’en as rien à foutre ? Ils sont pourtant la seule raison pour laquelle tu t’es rapproché de moi. Il a du mal à le digérer, fera pas l’impasse sur cette précision. Il n’y a eu de l’amitié que pour un seul parti ; et ça lui foutait la rage à Barbie, de savoir qu’il avait été pris pour un con. Il lève une main, agrippe les cheveux d’Arlo pour lui tirer la tête en arrière et se défaire des lèvres qu’il laisse courir sur sa peau. Il affronte son regard, s’y accroche, l’air mauvais. - Tu cherchais des informations, je cherchais juste un ami. Mais tu sais pas ce que c’est que de tisser des liens. T’es bon qu’à sortir ta queue pour essayer d’exister, à peine quelques heures, dans la vie des gens.

Il écarte un des bras de l’homme vivement, le repoussant au passage pour mieux respirer sans se laisser envoûter par son odeur. Il sent bon, le con. Il a les dents toujours serrées, piqué par cette proximité qu’il refusait. - Et j’suis surpris que t’oses me regarder en face, après c’que t’as fais. Un nouveau doigt accusateur pointé vers lui, et le voilà vrillant du haut de sa rancoeur. - Tu penses que c’est pour quoi que je me refuse à m’abandonner avec toi ? Pour un mariage ? Non. C’est parce que j’en ai pas envie. C’est parce que tu me dégoûtes. Toi, et tout c’que tu représentes. Il tire légèrement sur son propre tee-shirt, cherchant à cacher son excitation, au cas où elle serait visible. Le nez qui semble s’allonger.
Mais il est trop en colère pour que tout cela soit vrai. Il aurait déjà décampé si ça avait été le cas, il serait à des lieux d’ici. Un adage populaire dit que seul la vérité est capable de blesser. Il s’était laissé emporter par toutes les vérités qui s’étaient infiltrées en lui, à la vue de ce fantôme. Le combat de ses envies, mêlé à son refus de continuer à mentir. Devlin méritait mieux qu’un fêlé incapable de résister à une paire de lèvres. Il ne voulait pas être cet homme, celui qui lui apporterait une nouvelle dose de douleur ; après tout ce qu’ils avaient déjà traversés. Il fallait donner à Arlo l’envie de le mettre à la porte, de ne plus tenter de le faire fondre à son toucher. Il devait essayer de le mettre en colère, de changer la donne. Mais il le connaissait, et comprenait que quelques mots lancés ainsi ne suffirait pas, alors que le coup de poing ne l’avait fait que sourire.

Il touche alors à l’orgueil, tente le tout pour le tout, en mettant tout en oeuvre pour le faire sortir de ses gonds, et éveiller une férocité différente que l’appétit qui lui vrillait considérablement le ventre. Il se rapproche légèrement, Barbie, mais ne compte pas dompter la bête pour autant. Il appuie une nouvelle fois son doigt contre son torse, mais avec moins de force, d’un air plus alléché. - Et puis, pourquoi je perdrais mon temps ici, avec toi, alors que j’ai mieux qui m’attend ? Tu lui arrives pas à la cheville. Jouer avec l’égo. Titiller ce qui est fragile chez ce genre d’individu. Il cherche à déclencher les coups, plutôt que la séduction. - On s’amuse pas à conduire une Twingo quand on a l’habitude d’une Ferrari.



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
you shot me down (arlo) Empty
Re: you shot me down (arlo)
Mer 26 Aoû - 22:19

La main accrochée à ses cheveux révèle d'abord à Barbie le sourire cabot pendu aux lèvres échauffées, aux babines qu'il pourlèche comme un clébard affamé. Du haut de son insolence, il habite ses indifférences avec détermination, Salvare oublié contre le cou qu'il veut marquer à nouveau, toutes les traces du blond qu'il veut essuyer sur la peau d'autrui. Arlo hausse les épaules à la mention des raisons qui l'ont poussé à approcher Barbie, maillon faible repéré sans grande difficulté. Dès les mots suivants, cependant, ça se salit à même la tronche. La rage qui passe en courant sur la peau, traverse les traits et les laisse marqués sur son passage. Déjà-vu dégueulasse qui lui donne envie d'exploser, qui le renvoie à cette soirée maudite au 66, celle qui ne devrait pas l'affecter autant qu'elle le fait. Regard sombre planté miroir dans celui de Barbie, les phalanges blanchies autour du comptoir, à trop serrer. Pourrait taper, pourrait le pousser, remettre de la distance pour changer du tout au tout le ton de leur échange, reprendre juste après le premier coup lancé. Et c'est tentant, mais il est déterminé à pas laisser Salvare gâcher ça aussi. Ca sort venin, malgré tout, entre des mâchoires crispées: Tu t'es jamais dit que j'avais peut-être juste pas envie, de "tisser des liens" avec toi? T'étais le pigeon parfait, et j'avais les couilles pleines. Fin de l'histoire, donc ferme ta gueule. Même en surface, c'est pas calme. Les paroles du motard en écho à celles de Salvare, et ça lui tord la gueule, presque le bide. Mot pour mot, Cyclop après Cyclop, qui lui crache des vérités qu'il a pas plus envie d'entendre maintenant que la dernière fois. L'existence aux relents de vide, sexe et violence en seules échappatoires à ses néants intérieurs, ceux qui hurlent de plus en plus fort. Les années creuses enfin pointées du doigt, à deux reprises, en trop peu de temps. Mais la remise en question veut pas se faire, la réalité inacceptable que c'est bien lui qui a un problème. Alors à la place, ça s'enflamme pour pas se laisser le temps de réfléchir, pour anesthésier les doutes et les interrogations qui toquent à ses grilles. Désir érigé en dernier rempart contre la colère, il s'accroche à la chaleur dans son ventre, refuse de vaciller et de laisser Barbie gagner.

Il se laisse repousser sans résister, en profite pour rassembler les morceaux de ses apparences fendues, replacer sur les lèvres un bout du sourire narquois qui le caractérise, tendu sous la peau. Le dégoût mentionné derrière un doigt pointé vers lui, pourtant tout le corps gueule au contraire, au désir mal caché derrière les plis du T-shirt. Alors le sourire pété se fait plus grand, plus vicieux. La honte que Barbie essaie d'éveiller en lui, il l'a jamais connue, Arlo. Même mis face à sa propre trahison, face aux douleurs qu'il a pu causer, la culpabilité manque complètement sa cible. Alors c'est bien dans les yeux qu'il le regarde, regard pointé exagéré, pour afficher haut et fort à quel point il s'en tape. Maintenant que t'en parles, c'est vrai que si j'avais le choix, j'te regarderais plutôt d'en haut qu'en face, ta jolie bouche occupée à autre chose qu'à dire de la merde. Sans honte ni gêne, comme toujours, le parler cru depuis l'adolescence. L'envie d'enterrer ces élans de vérité derrière la provocation, de reprendre le jeu en ses termes à lui, à vouloir reprendre l'ascendant, continuer de pousser le bouclé dans ses retranchements. T'as juste envie de croire que tu t'es trouvé des principes dans un Happy Meal, qu'tu vas pas retomber sur la première queue qui passe, mais c'est des conneries. T'as qu'un mot à dire et je sors la mienne pendant quelques heures. Comme ça tu pourras arrêter de faire semblant. Entend bien que ce qu'il veut, Arlo, comme d'habitude, prend et laisse ce qui l'arrange dans les conversations qui dérangent. Jette le dégoût à la poubelle, s'exclue des raisons qui l'empêchent de s'abandonner, les repousse sur Barbie. Lui, c'est la solution, la tentation à laquelle il faut céder.

Barbie avance à nouveau vers lui, et un instant, il se dit qu'il a peut-être cédé. Pourtant, à la place, Barbie change de tactique, et ça le soulage presque, Arlo. Les poings qui se décrispent, le long du corps, la tête qui penche sur le côté et le coin de sourire, insupportable, qui lui bouffe la gueule à l'avaler. Ravi de pouvoir effacer la colère des mots passés dans un autre jeu. La langue humidifie un instant les lèvres, et il attrape le poignet à son torse, lève le bras de Barbie jusqu'à son visage et, les yeux plantés dans ceux de l'autre, porte le doigt tantôt accusateur, tantôt provocateur, à sa bouche, l'y fait glisser. Un, d'abord, puis un deuxième qu'il ajoute entre ses lèvres, en allers-retours lascifs. Peine à contenir l'urgence, à garder son calme alors que l'esprit et le corps s'embrasent. Les doigts libérés, il l'attrape par les hanches, glisse ses mains sur les fesses et presse à ce que leurs corps, échauffés, se heurtent. Ta mère t'a jamais appris à goûter avant de dire que t'aimes pas? Une de ses mains quitte les fesses de Barbie pour venir se perdre entre leurs corps, jouer contre le tissu qui les sépare. L'autre monte se mêler à ses boucles, tourne la tête pour exposer le cou. Expirations hachées soufflées contre sa peau, les lèvres en traînées de poudre le long de la mâchoire. Dur de savoir quel goût ça a, si t'y fous pas les lèvres, mais t'inquiète pas j't'aide volontiers à revoir ta comparaison. On n'aura qu'à en reparler après. Plus soufflé que parlé, respiré contre sa chair. Partagé, Arlo, entre l'envie qu'il lui résiste encore, de voir jusqu'où il peut aller ; et celle, plus prenante, plus urgente, qu'il cède tout de suite. Aussi bien pour satisfaire les désirs qui grondent et montent au fond de lui, que pour cracher à la gueule de tous les mots lancés plus tôt. Que t'apprennes ce que c'est d'avoir un vrai moteur entre les jambes. Ca se gronde derrière la gorge, et il presse sa main contre Barbie, l'autre qui glisse sous le haut pour venir courir sur la peau. Joueur, il vient mordiller sa lèvre inférieure, avant de reculer la tête pour le regarder, n'attendant qu'un signe pour abandonner tout contrôle.

Revenir en haut Aller en bas
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
you shot me down (arlo) Empty


Il déteste ce regard que l'autre s'obstine à darder sur lui. Les prunelles tantôt rieuses, tantôt éprises d'une obsession malsaine, lui apparaissent comme des objets d'analyse qui ne sont présentes que pour le juger en tant que marchandise. Il a l'impression d'être un morceau de viande, perçoit presque son adversaire se lécher les babines en l'étudiant. Et si ça ne l'avait jamais dérangé face à des partenaires de jeux tel que Frankie, l'enjeu était différent. Lorsqu'il se plongeait dans les opales bleutées, il ne voyait qu'une volonté de nuire, et d'assouvir quelques envies que l'enfant pouvait bien aisément deviner. Ce n'est pas ce qu'il avait recherché à l'orée de leur relation. Il avait été pris pour un con, et Arlo semblait agir comme si ça n'avait aucune espèce d'importance. Et si Barbie avait lu une lueur équivoque dans ses grands yeux bleus, il aurait pu trouver une raison de lui pardonner son excès de mensonges. Mais il n'y avait aucune excuse ; aucune rédemption souhaitée.
Jusqu'à ce qu'autre chose perce les barrières de sa volonté ; la colère. Il le sent, Barbie, que les bornes sont ébranlées par son passage. Il voit bien que ses traits se sont tirés, révélant une inquiétude que le bouclé ne soupçonnait pas. Il arque un sourcil, pas certain que la suite des évènements ne lui conviennent pour autant. Le contrôle perd peu à peu de sa vigueur, les membres douloureux de Barbie refusant de répondre aux injonctions ordonnées par le cortex. Il a peut-être trop peur pour agir, peur de lui-même, et de reprendre ses anciens réflexes de mari infidèle. Préfère rester immobile, et attendre que la tempête s'en aille d'elle-même. Parce qu'il se dit que ça ne durera pas, qu'après quelques minutes à parler dans le vide, l'ouragan se lassera de sa valse solitaire et opèrera un retrait volontaire. Mais il est naïf, Barbie. Il ne connait pas assez Arlo, et sa persévérance à toute épreuve. Il reste alors à écouter ces horreurs, ces raisons pour lesquelles il l'a approché en premier lieu. Sourcils froncés, lèvres qui s'entrouvrent comme pour répliquer, mais n'en font rien. Lui qui avait pensé n'avoir été manipulé que pour quelques informations à écouler dans un journal local, avait été un morceau de proie pour un prédateur affamé. De quoi se vider les bourses, sans plus de cérémonie.

Les yeux se baissent. Le visage prend l'expression d'un écolier réprimandé par une voix autoritaire. Il a presque la moue boudeuse, les joues rougies de honte. Il boude ; arborant la face d'un enfant d'école élémentaire. Les mots de l'ennemi atteignent sa cible à chaque envolé venimeuse. Il est si facilement atteint, si facilement peiné, trop facile à manipuler. Et en plus de la gêne, la culpabilité pointe le bout de son nez. Parce qu'il la sent, la bosse camouflée par son tee-shirt, et se maudit d'être attiré par cet homme qui devrait rien lui inspirer, si ce n'est de la rage. Il pense à Devlin, et ressent le besoin de s'en excuser, et essayer de remettre ses propres pendules à l'heure. Il continue de tirer sur son tee-shirt, cachant sa honte avec le peu de souffle qu'il lui reste. Le doigt coupable qui menace, qui se veut imposant pour mettre fin à ce jeu sournois. Mais bien vite, il s'en retrouve piégé. Geste obscène qui le fait presque sursauter. Il a l'impression d'être un pantin entre ses mains, une putain de marionnette qui n'a plus aucun contrôle de lui même. Presque tétanisé par tout ce qui se bouscule en lui, en si peu de temps. Prisonnier contre son corps, des mains baladeuses qui semblent ne plus avoir de pudeur.
Il essaie de faire un pas en arrière, immédiatement stoppé par la poigne d'Arlo ; et le comptoir qui continue stratégiquement de lui barrer le dos. Il ne respire plus, souffle coupé par la proximité, et l'impudence du propriétaire des lieux. C'est un mélange explosif qui commence à naître dans son ventre. La colère se mêlant à la peur, et le besoin de s'échapper qui emboîte le pas à la volonté qui reprend peu à peu sa place dans les mouvements primaires. Barbie n'écoute pas ses pulsions, met un frein à toutes les cellules de son esprit qui lui hurlent à feu violent de lui attraper le visage pour dévorer ses lèvres, en se laissant caresser par ces mains déjà posées sur son corps. L'amour avait pris une place importante dans sa vie, et ce qu'il ressentait pour son fiancé était trop fort pour qu'il se laisse aller à de telles épopées.

Les yeux dans les yeux. Souffle court, et prêt à le perdre de nouveau, Barbie approche son visage du sien, désireux de le fair reculer. Ses lèvres se posent au creux de celles de l'autre, et son corps pousse en avant pour lui faire faire deux légers pas en arrière. Un feinte pour libérer ses capacités physique, et donner de l'ampleur à ses mouvements. Il n'aurait rien pu entreprendre, ainsi acculé contre le comptoir. Il n'aurait pas pu frapper, ni se résoudre à se défaire de son emprise.
Ce peut être un réflexe, à la pensée de sa main contre sa peau. Ce peut être la volonté de son corps entier de mettre un stop à cette mascarade. Mais il doit, incontestablement, s'agir de son romantisme exacerbé qui écarte le sexe au profit du bonheur d'être à deux. Alors, sans qu'il ne lui en donne véritablement l'ordre, l'infirmier sent son genoux s'élancer, presque au ralenti, pour rejoindre les joyaux d'Arlo. - Je t'ai dis de ne pas me toucher. Il a envie de lui faire ravaler chacune de ses paroles salaces, auxquelles il a préféré ne pas répondre.

Profitant de la douleur que devait ressentir son double, il s'extirpe de ses bras en se tenant assez loin de lui pour prévenir une potentielle attaque. Il n'a pas son sac à dos près de lui, et regrette de ne pas avoir choisi sa direction. Il aurait pu y trouver son arme à feu, l'aurait pointé sur sa belle gueule en lui ordonnant de lui faire ses excuses et de promettre de quitter la ville. À la place, il se baisse et attrape son arme blanche coincée dans sa chaussette. Toujours armé, prêt à dégainer. Trop l'habitude des situations problématiques pour ne pas sortir avec son couteau préféré sur lui. Il sort la lame en direction d'Arlo, l'air menaçant. - Tu m'as pris pour ta pute ? M'approche plus ... Et fais pas le malin, ou j'te jure que tu seras mort avant d'être arrivé jusqu'à moi. Mais c'est là son plus beau mensonge. Parce qu'il est incapable de le tuer, pas alors qu'il le sait avoir été proche de Devlin. pas alors que sa mort pourrait être douloureuse pour son amant.
Il jette un nouveau regard à son sac à dos, se sachant plus imposant avec son flingue à la main. Il savait qu'il y était, avec quelques balles en plus, entre son carnet de dessins, une trousse à maquillage, et les quelques photos qui ne le quittaient jamais. Celles de Devlin qu'il avait récupérées après son voyage au canada, et quelques uns plus récentes qu'il avait prise avec Silas et Devlin, sur le chemin du retour.
Il reporte son attention sur lui, le couteau toujours pointé dans sa direction. - Arrête ça. Tu vas faire tes excuses plutôt, et me promettre de quitter la ville dès demain. Il a les pupilles encore dilatées, par l'excitation. Les bouclettes en pagaille à cause des doigts d'Arlo qui s'y sont invités. Et les joues toujours aussi rouge. Et pourtant, il essaie d'avoir l'air le plus crédible possible, les lèvres pincées à s'en faire craquer la mâchoire. - J'hésiterai pas une seule seconde à te tuer.



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
you shot me down (arlo) Empty

Les lèvres opposées viennent le trouver sans surprise. Trop imbu de lui-même, trop peu habitué aux refus, pour envisager que Barbie n'ait pas réellement cédé. Aussi peu habitué à la frustration et au non que les mômes, lui qui a vécu sa vie à prendre sans demander. A faire céder les autres avec les charmes qu'il se sait posséder, avec la confiance et l'assurance qu'il exhibe sans retenue. Le bagou en seule véritable expertise, tous les boulots bouche-trous de ses heures creuses décrochés juste parce qu'il a l'art et la manière de prendre les gens pour des cons. Toujours disparu avant que les négations ne le trouvent, à prendre les devants, s'assurer d'être celui qui repousse avant qu'on le rejette, avant que ses actions aient des conséquences. Jamais eu besoin de se rendre compte qu'il a un impact, qu'il laisse des traces et des séquelles, à vivre dans la fuite, à la poursuite d'un truc qui lui échappe toujours. Les êtres jetables, loin des yeux loin du cœur qui prend tout son sens chez l'Arlo connard. S'attelle à échapper aux fantômes du passé, à défaut d'échapper aux véritables fantômes. Exeter ville aux trop nombreux revenants, l'idylle Salvare éclatée contre le sous-sol du 66, et maintenant Barbie contre son corps, prêt à foutre un putain de point final à cette histoire qui a trop duré. Alors, déjà, il se satisfait d'avoir gagné le jeu, se délecte de pouvoir s'en servir contre lui plus tard, une fois les corps apaisés. Laisse ses mains bouffer la peau avec empressement, accueille les lèvres dans un sourire batard, et laisse Barbie pousser à le faire reculer. Prêt à enfin effacer l'une de ses plus grosses frustrations, et il ne veut pas perdre de temps. Pas risquer qu'un énième imprévu les arrête encore avant l'envol.

Temps de rien faire que la vision se trouble quand le coup atteint sa cible. Pas foutu d'savoir ce qui est sorti de sa bouche à la douleur fulgurante qui tape dans le mille. Un bruit ou rien du tout, c'qu'il sait c'est qu'il a les poumons vides et l'air qui manque. Le corps de l'autre abandonné, le sien plié en deux à le faire reculer, ses mains placées réflexes sur la zone meurtrie. Série de jurons enfilés les uns dans les autres, l'autre devenu inexistant à son monde de douleur. A courir après sa respiration et rien entendre d'autre que le cœur qui tape à s'empaler contre une côte, même pas l'injonction de Barbie.

Ce qui revient avec l'air dans ses poumons, c'est la rage.

Ignore du mieux qu'il peut les élancements, et se redresse de toute sa hauteur, une main toujours positionnée à l'entrejambe. Toute trace de sourire effacée, rassemblé dans ses élans de colère qui, jusqu'alors, restaient tapis sous l'excitation et le jeu. Regard assombri, posé sur le couteau pointé dans sa direction. A son cou reste encore la trace de sa dernière rencontre avec une lame, le frangin cabot qui avait manqué de le saigner comme une bête, pourtant ça l'affole pas. Autant parce qu'il s'imagine invincible, que parce qu'il ne prend pas du tout les menaces au sérieux. Résiste à l'envie de lui sauter à la gueule juste parce qu'il est pas non plus tout à fait prêt à s'empaler contre la lame brandie. Pourtant y'a plus que la fureur qui l'anime, l'ego blessé d'avoir perdu à son petit jeu, de s'être fait avoir. Regard qui se balade de haut en bas, sur l'autre débraillé, les cheveux pagaille sur la tête, les joues écarlates ; sur le sexe qu'il devine sous les vêtements. Avance, malgré les interdictions, la démarche amputée par ses parties toujours endolories, d'un ou deux pas. En même temps, la méprise est facile, avec ta dégaine de salope affamée. Mais j'aurais jamais payé pour ça.

Il suit les yeux de Barbie jusqu'au sac à dos avec un intérêt appuyé, à s'demander ce qu'il pourrait bien vouloir à l'intérieur, vu leur situation. Envie d'lui ricaner à la gueule à ses demandes ridicules, mais ça crève derrière les lèvres, trop énervé pour même lui cracher ses rires au nez. Serre les dents sur ses venins. Menace de mort supplémentaire, abandonnée avec les autres à la pile de celles qui n'ont, à l'évidence, jamais été exécutées. M'excuser? J'ai pas d'excuses à te faire, parce que j'm'en veux pas. T'as qu'à t'en prendre à ta grande gueule, c'est pas comme si c'était dur de te faire causer et ouvrir les cuisses. Après t'étonnes pas qu'on te prenne pour une pute, t'es une fille facile. Reste de la menace grince à ses oreilles. Ordre de quitter la ville, vague écho au rentre chez toi, Arlo, de Salvare. Voix du blond résonne aux oreilles, exècre qu'ils se pensent tous autorisés à lui donner des ordres, à le commander comme un clébard. Il est incapable de se le sortir de la tête, tous les mots Barbie en écho à ceux de Salvare, toutes les colères explosives de ces derniers jours mêlées. Voit rouge, Arlo, les poings serrés le long du corps, les mâchoires saillantes à trop les contracter.Et je t'ai déjà dit que j'allais nulle part. Toi et tes p'tits copains de merde, persuadés qu'vous pouvez me dire quoi faire, vous pouvez tous allez vous faire foutre. La haine qui suinte à tous ses pores, la douleur en saillies brûlantes contre le bas-ventre. Il bifurque d'un coup vers le sac à dos abandonné, s'en saisit dans un accès de rage, besoin de trouver quelque chose d'autre pour le détruire vu que son corps lui est refusé par le couteau brandi dans sa direction. L'objet attrapé est ouvert et promptement fouillé, le flingue qu'il sort en premier dans un claquement de langue désapprobateur. C'était ça que tu cherchais? Toujours trouvé ça déloyal, les armes à feu. Préfère de loin un bon vieux combat au corps à corps. Carnet qu'il attrape ensuite, à feuilleter quelques pages à peine avant de décider de le mettre en pièces. Pourtant, il en a plusieurs, des comme ça. Carnets aux pages noircies des morts croisés dans ses voyages, seules véritables traces de son existence. Mais les mouvements des pages font tomber une photo qui attire son attention. Relève un œil vers Barbie, début de sourire vicieux retrouvé. Trois hommes, sur la photo, et quand il se baisse pour la ramasser, il en reconnaît deux sur les trois. Reste quelques instants les yeux figé sur les visages radieux sur le papier. L'alliance à la main de Devlin le met sur la voie, mais il plonge rapidement dans ce qu'il reste au fond du sac pour en sortir les autres clichés et se rendre compte qu'effectivement, son ancien meilleur ami figure sur la majorité d'entre elles. C'est Devlin, le mari à qui tu veux être fidèle? Il brandit un cliché face à Barbie, tapote le concerné de l'index, l'air incrédule qu'efface un instant la colère qui lui bouffait le cœur. A s'dire que le monde est foutrement trop petit. S'il savait Devlin dans les parages, il ne l'aurait pas imaginé marié ou fiancé, ni si proche.

Attends... c'est Devlin, ta Ferrari ?

Et il ricane, mauvais. Pas qu'il ait eu l'occasion de tester.

Revenir en haut Aller en bas
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
you shot me down (arlo) Empty
Re: you shot me down (arlo)
Mer 23 Sep - 22:26


Il se faisait le plus menaçant possible, tenant dans une poigne hésitante cette arme qui avait déjà ôté la vie tant de fois. Il savait qu'il n'était que peu crédible, et que Arlo le pensait certainement incapable de tuer qui que ce soit. C'était souvent ce que ses adversaires faisaient de plus stupide ; le sous-estimer. Son visage d'enfant, sa taille, et son odeur de bonbon, participaient à l'élaboration d'une image totalement fausse de celui qu'il était lorsque la violence était de rigueur. S'il fallait tuer, il n'avait jamais peur de se salir les mains, et prenait parfois du plaisir à achever la lueur faiblarde du regard de ses ennemis. Malgré son appartenance à un gang à la lourde réputation, beaucoup persistaient à ne voir en Barbie qu'un infirmier incapable de lever les poings pour les abattre avec fracas.
Mais les circonstances n'étaient pas en sa faveur. Il savait que son allure transpirait autre chose que la férocité, et inspirait tout sauf une forme de peur. D'un mouvement automatique, il passe sa main dans ses boucles afin de les discipliner, donnant à son aspect un air moins dévergondé. Une main tira de nouveau sur le tee-shirt pour l'abaisser, et il essaya rudement de se reprendre pour éviter de garder au visage cet air de vice. Il s'en était trouvé vexé, de cette catégorisation trop facile, après s'être frotté à lui avec tant d'acharnement. Il était normal que son corps réponde en circonstance, qu'il le veuille ou non.

Ce n'était pas un choix, et ses envies n'avaient aucune proportion dans les réactions qu'Arlo avait suscité sur l'ensemble de sa dégaine. Sûrement que si les mots paraissaient aussi tranchants aux oreilles avisées de Barbie, c'était parce qu'il s'y cachait une part de vérité. Il n'était pas dupe, sachant que ses amants avaient été nombreux, et qu'un regard bien placé pouvait suffire à éveiller chez lui l'envie d'un rapprochement peau contre peau. Le plaisir charnel avait été une grande partie de sa vie, de ses soirées, de son travail parfois lorsque les visages se faisaient bien aguicheurs à la station service ; c'était ainsi qu'il avait rencontré Earleen.
Mais c'était du passé. Les choses avaient considérablement changé depuis leur dernière rencontre, et les premiers élans d'un potentiel échange luxueux. Barbie s'était épris, avec une force qu'il ne soupçonnait pas, à celui qui allait bientôt accepter de partager sa vie pour le reste de leur existence. Il avait changé. Il avait évolué. Il avait appris à aimer, et à aimer sans projeter sur son double des élans de passions négatives telles que la douleur, ou encore la colère. Arlo ne s'en doutait pas, et il était légitime qu'il lui rit au visage à l'évocation d'une fidélité dont personne n'avait la preuve. Et pourtant, elle était bien réelle. Barbie n'avait succombé à aucune autre âme que celle qu'il avait rattaché à son coeur, et sa peau, ses lèvres, et sa langue étaient exempt de toute forme de caresse inconnue. Il n'y avait que Devlin au creux de son lit, le seul à investir des draps qui ne seraient plus jamais froid.

Il eut mal de penser à cette image, qu'il avait pourtant renvoyée durant de longues années, avant que son coeur ne réclame un partenaire unique, et exclusif. Couteau toujours dressé dans sa direction, il lui fallut bien du contrôle pour ne pas se jeter sur sa carrure et planter la lame dans sa chair. Il en rêvait avec tant d'absolu. - Ferme ta putain d'gueule ... Il serra un peu plus son poing autour du manche, sentant ses phalanges craquer sous la pression, trépignant de ne pouvoir lui faire ravaler ses injures. Cela ne lui ressemblait pas de laisser parler sans bondir sur la langue injurieuse. Mais il le devait, par amour.
Il engagea un mouvement instinctif vers lui en le voyant s'approcher de son sac à dos, détestant de voir d'autres mains que les siennes s'y engouffrer. Une décharge dans tout le corps, à la vue de l'arme sortie de sa protection. Il se trouvait si impuissant face à l'infraction des règles de bienséances. Il s'insérait dans son intimité en feuilletant ainsi les pages de ses pensées, de ses croquis, de sa vie toute entière. La photo tombée au sol sonna l'alarme, lui aurait fait lâcher l'arme s'il ne l'avait pas serrée si rudement au creux de sa paume.

Et le coup de tonnerre vint enfin s'abattre sur lui. Le prénom lâché comme s'il était toujours une partie immuable de lui. Il en a la rage au ventre, et les larmes de haine montèrent rapidement à ses yeux. Il haïssait la manière avec laquelle il avait prononcé son doux prénom, d'un mépris équivoque qui donnait à l'enfant l'envie de fondre sur lui pour le faire taire une bonne fois pour toute. - Je t'interdis de parler de lui comme ça ! Il ne put retenir plus longtemps ses élans de colère, et s'approcha à grand pas de lui afin de le plaquer à son tour contre le comptoir. Il posa une main contre son torse pour lui intimer de ne pas bouger, et plaça la lame de son arme contre sa gorge, prêt à trancher sous l'impulsion d'une nouvelle vague de haine. - T'en sais rien ! T'en sais rien du tout ! Il essayait peut-être de s'en convaincre lui-même, ayant cru sur parole son amant lui expliquant qu'il ne s'était rien passé de plus que ce baiser gravé sur papier lisse. Et s'il avait confiance en lui, la part de jalousie n'était jamais loin de son coeur.
Il appuya légèrement sur la lame, créant une légère marque rouge sang contre sa peau, mais se reprit à temps pour que l'entaille ne soit ni grande, ni profonde. - J'ai du mal à croire qu'il ait pu être proche d'une merde comme toi. T'es même pas digne de prononcer son prénom, alors putain ferme la ! Il essaya de se calmer, le cerveau manquant d'oxygène pour bien réfléchir. Il lui arracha violemment la photographie des mains, refusant de le voir plus longtemps posséder cette part de son histoire, de leur amour.

Fou de rage, il fit un pas en arrière, en lançant son couteau sur le comptoir pour lui donner ce qu'il voulu depuis le début. - Tu sais quoi ? On va en finir tout de suite. Il lui fait signe de venir, armé de seulement ses deux poings dressés dans sa direction. - J'en ai marre de ta gueule, et de ton sourire satisfait, j'vais t'mettre la fessée que tu mérites. À deux doigts de lui cracher dessus en attendant qu'il s'élance ; que le combat commence, s'il l'acceptait.



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
you shot me down (arlo) Empty
Re: you shot me down (arlo)
Ven 25 Sep - 20:15

Historique compliqué de ses années proche de Devlin. Trop d'éléments, d'émotions troubles et de rancœurs plantés entre eux depuis des années, les déceptions et les regrets érigés en murs qui ont semblé de plus en plus hauts jusqu'à devenir infranchissables. Tout à fait responsable de la plupart d'entre eux, Arlo, en fuyard éternel. Il se contente pourtant de ne pas y penser, comme avec tout ce qui a le potentiel de le blesser, réfractaire qu'il est à toutes les douleurs émotionnelles, même et surtout les vieilles. Au départ de la fissure qui les a séparé, son départ précipité de leur Canada natal, le début de sa longue fuite, qui n'a trouvé de fin qu'à peine deux ans auparavant, usé de ses années nomades et pourtant incapable de s'adapter réellement à cette immobilité nouvelle. Le reste s'est sûrement cassé au hasard de la route, à se retrouver pour mieux s'abandonner peu de temps après, portés dans des directions différentes par des vents qu'ils s'inventaient. Et depuis son arrivée à Exeter, il y a de ça deux ans, il a eu le temps d'apprendre la présence de son ancien compagnon de route en ville, et n'a pourtant eu aucun mouvement pour le retrouver. Parce que ce qu'il a eu de plus proche de l'amour, dans son cœur gangrené depuis trop longtemps, c'était très certainement pour le canadien. Maladroit et violent à la seule manière qu'il connaisse, pourtant c'était là, amourette d'adolescents, au vague baiser échangé, avec par-dessous la peau des courants qu'il a plus connu depuis. Parce qu'il l'a refusé, même si les décharges Salvare dans ses veines ont des allures familières. Et ça, cet ersatz d'amour inachevé, inassouvi, Arlo l'a porté avec lui, le long de leurs errements, à vouloir enfoncer des couteaux dans des plaies béantes en se liant à d'autres sous les yeux du Tarrare, juste pour faire réagir, pour faire mal. Mécanisme bête et méchant des mômes, dont il s'est jamais débarrassé: agir, quitte à blesser, juste pour faire réagir, juste pour faire mal. Gamin de toujours à la connerie facile, qui tape et crie pour qu'on lui prête de l'attention. Et l'histoire se répète, les schémas rabâchés mot blessant pour mot perçant, à jouer à la provocation pour qu'on se tourne vers lui.

Encore ici, blessé dans son ego plus que dans sa chair par les mots, et les actions, de Barbie, il se fait mauvais, menteur, agressif pour obtenir une réaction de la part du plus petit. Et la présence de Devlin sur la photographie ajoute à l'affront plus qu'il se l'avoue. Vicieux crache sur son ancien meilleur ami sans l'once d'une hésitation, et la réaction est immédiate. Trace de sourire au coin des lèvres à la virulence de la réponse, à la distance broyée entre eux sous les foulées de haine. D'un geste de la main, il balance le sac à dos plus loin, éloigne d'eux l'arme à feu qui, malgré tout, reste coincée dans un coin de son esprit. Rôles inversés alors que c'est son dos qui vient trouver le comptoir, Barbie qui se plante face à lui et le bloque. Vibrations sous les babines, alléchées par la perspective de la violence, par l'envie de laisser éclater tant la frustration que la colère, amusées amères de l'engouement féroce de Barbie pour Devlin. Main sur son torse, lame à sa gorge, et l'Arlo et son sourire plein de mépris, satisfait d'avoir trouvé un point de pression, satisfait d'avoir une accroche pour se débarrasser de la noirceur au fond de son âme. Trente-deux ans de vie sans comprendre que répandre sa haine, l'étendre à autrui, n'a jamais été à même de la faire taire à l'intérieur. J't'assure que j'en sais quelque chose. La lame s'appuie à sa gorge, finit de marquer son cou, qui porte encore les traces de sa rencontre avec Eden, dans les bois de la ville. Sang qu'il sent couler le long de sa gorge, douleur qui grimace entre les crocs. Pourtant, proches, ils l'ont été. Moins qu'ils auraient pu l'être, assurément, mais mômes, avant que la vie ne défigure Arlo à en faire ce qu'il est aujourd'hui, avant que les circonstances ne s'acharnent et que les silences s'alourdissent, ils l'étaient, proches. Ils sont bien loin des confessions à coeur ouvert, évidemment, alors il chasse les pensées avant même qu'elles osent l'atteindre. Les deux mains appuyées contre le comptoir pour ne pas qu'il lui rentre dans le dos, il vient presque appuyer de lui-même contre la lame, grisé à sentir son cœur battre contre l'acier. Photo arrachée de la main, déjà déformée par la poigne avec laquelle il la serrait contre le comptoir. Lui-même pas certain de ce qui l'a retenu de frapper jusque-là, au-delà de la perspective d'épancher ses désirs, à présent définitivement fermée. Il sent néanmoins, dans ses doigts crispés autour du bois, que la colère risque de finir par le rattraper, par effacer ses dernières réserves de patience. Pourtant, Devlin et moi, on a été proches. Appuie sur les mots en cordes d'un instrument nouveau, juste pour voir quel son ça fait, clin d'œil en injure silencieuse.

Couteau lancé, poigne relâchée, il porte la main à la plaie pour constater les dégâts. Et ça démarre, Barbie poings serrés face à lui, dressé dans sa rage. Arlo s'éloigne du comptoir, les bras qui retombent, tendus, le long du corps, phalanges contractées à faire mal. Pourtant, de le voir aussi prêt à l'inviter à cogner, de l'entendre l'enjoindre de se taire, ça lui donne encore plus envie d'l'ouvrir, de le pousser à frapper le premier. Bien plus proches que ce qu'il t'a dit, j'ai l'impression. Terrain vaste offert au bâtard, tout prêt qu'il est à appuyer où ça fait mal. Alors il répond pas tout à fait à la provocation, persuadé qu'il fera plus mal en tapant ailleurs. Parce que t'inquiète pas qu'son prénom, que j'suis pas digne de prononcer, j'l'ai eu dans la bouche, quand il m'avait dans la sienne. La langue qui vient pousser à l'intérieur de la joue, la gonfler, Arlo scabreux à outrance. Mensonge teinté de fantasme, de ceux qu'il a enfouis depuis longtemps. Mais il a l'habitude de mentir, Arlo, habite chacun de ses mots comme des putains de vérités. Maintient les distances pas à pas, sourire en bannière, le corps à l'affût. Prêt à se défendre le moment venu, prêt à s'élancer dans le combat, mais pas tout de suite. Il veut la satisfaction de l'avoir fait craquer, de l'avoir fait s'abandonner aux élans de violence qu'il semble retenir. Veut péter les dernières résistances, et il est si proche qu'il peut presque les sentir se briser sous ses mots. Les nuits sont longues, sur la route, il a dû t'le dire. P't'être pas dit comment on s'occupait dans sa caravane, il l'a toujours, d'ailleurs? Sait très bien que oui. Luxure exhibée sur la gueule tordue d'un sourire salaud. Satisfaction vicelarde d'répandre ses poudres pour voir si elles explosent. J'm'assiérai pas partout, y'a des taches qui partent jamais vraiment. Nouveau clin d'œil, offert comme une confidence. Retrouve son souffle dans la méchanceté, vengeance actée contre Barbie quand c'est pas à lui, pas qu'à lui, qu'il en veut. Viens la prendre, ta fessée, ça te changera d'enfin sentir quelque chose.

Regard assombri, poings serrés, et il espère que ça suffit.

Revenir en haut Aller en bas
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
you shot me down (arlo) Empty


Il avait l'habitude d'être entouré de menteur, depuis toujours. Les années d'étude, passées au bras d'un homme qui ne faisait que lui rappeler à quel point il était insignifiant, mais en lui promettant que leur situation était normale, parce que c'était ça aimer. Les quelques connards qui lui ont tourné autour, épiant l'instant précis où le poste serait vacant afin d'avoir une part du butin de ce qui restait de Barbie. Il s'était laissé consommer, sans rien faire, même lorsqu'il sentait que les choses dégénéraient ; que son destin lui échappait. Il avait appris à reconnaître ceux qui ne vivaient qu'à travers un voile mensonger, et ceux qui s'offraient volontiers à la vérité. Il ne pouvait croire ce que lui disait Arlo, il avait le devoir de rester fort face à ses accusations, malgré la douleur que cela provoquait en lui.
Il devait rester fort, ne pas se laisser aller à ce que son âme entier recherchait. Le conflit. Le combat. Le besoin de lui envoyer son poing à travers la gueule pour l'empêcher de recommencer à lui parler de ces choses-là. Il essaie d'enlever de son esprit la photo qu'il avait trouvée dans l'album photo, de ne plus penser qu'aux paroles de Devlin lui assurant qu'il ne s'était rien passé entre eux. Il s'accrochait à ce souvenir de toutes ses forces, refusant de céder à ses provocations. Pourtant, il fulmine, bouillant de ce désir de le faire taire, bâillonné par son principe de ne pas abîmer celui qui était important pour son fiancé. Il avait peur de la réaction de Devlin s'il venait à s'en prendre à lui, avait peur qu'il lui en veuille.
Il se sent vrillé face aux paroles, et à ce geste obscène gonflant l'intérieur de sa joue. Il sert les dents, les poings, en sentant l'intégralité de son corps se contracter. Il a envie de pleurer, de rage, d'incompréhension, d'impuissance. Incapable de lui bondir aux tripes, et d'épancher la colère sur son corps. Il se voyait pourtant l'assommer de ses poings, faire craquer tous les os de son corps en administrant le plus de douleur possible. Il était médecin de formation, Barbie, et savait donc où frapper pour que le coup raisonne dans l'intégralité du corps humain. Certaines pressions anodines, mais provoquant des douleurs à la limite du supportable. Ses doigts se contractaient, phalanges se devinant sous cette peau qu'il crevait de percuter contre la sienne. La rage prenait possession de ses membres, rendant son corps vibrant face à Arlo qui reprenait le contrôle de ses gestes, maintenant libéré de la présence de Barbie.

Et dans ce chaos sans nom, l'enfant ne pu dire ce qui fut déclencheur du premier coup. La faute revenait peut-être à l'évocation de la caravane. Lui qui avait voulu que le divinateur s'en sépare, de peur qu'il ne s'en serve pour prendre la fuite comme il l'avait fait récemment, voyait maintenant dans ce véhicule bien plus que cela. Il s'agissait du décor qui avait accueilli leur premier baiser, leur première fois, leur premier échange amoureux, et tous les moments les plus importants d'une vie. Il n'y avait pas fait sa demande en mariage, mais aurait l'occasion de se reconfier avec autant d'ardeur entre les murs familiers de cette caravane que Barbie avait appris à regarder avec tant de tendresse.
Il ne pouvait pas imaginer Arlo dans cette bulle si réconfortante qu'il s'était construite dans l'intimité de cette maisonnée roulante. Il ne put retenir plus longtemps sa colère, la raison effacé derrière un voile de haine qui se tissait au fur et à mesure que l'antagoniste de sa journée reprenait la parole.

Spoiler:


Il s'élance à grandes enjambées vers Arlo, armant un poing franc pour être certain de ne pas rater sa cible. - Ta gueule ! Les phalanges rencontres le visage d'Arlo, il peut presque entendre la douleur pulser contre ses doigts. Il est assez habitué au combat pour savoir qu'il ne doit pas lui laisser le temps de se remettre de cet effet de surprise, et enchaîne directement avec un coup de poing fulgurant dans son estomac afin de le courber en deux. Les gestes vifs, rapide comme l'éclair, son pied vient s'entraver entre les jambes de son ancien ami afin de l'élancer vers le sol, rompant le contact entre ses plantes de pied et le sol sous eux. La rage transparait sur ses traits, prêt à laisser surgir cette colère animale qu'il voulait pourtant garder le plus profondément enfouie. Il avait appris a contrôler la bête qui faisait déjà tant de mal, et avait bien failli détruire son couple à tout jamais. Mais Arlo éveillait ce qu'il y avait de pire en lui, des pulsions qu'il ne pensait pas être capable de ressentir si facilement. Une fois l'ennemi à terre, il s'installe à califourchon sur lui, dans l'idée de l'empêcher de se relever, en espérant que ses cuisses suffisent à la manœuvre, et lui envoie un coup de plus au visage, les dents serrés contre un visage rougi par les émotions négatives qui lui arrachaient l'âme en deux. - T'es qu'un putain de menteur, il m'aurait pas caché ça ! Il l'attrape par le col, de ses deux mains, afin de le relever un peu plus vers lui, se baissant pour lui cracher ses foudres à la gueule. - J't'interdis de parler de lui comme ça ! Tu fermes ta gueule ! Les doigts sont crispés autour de son vêtements, à deux doigts de rompre sous l'injure. Il ne sait pas s'il espère le convaincre lui, ou se convaincre lui-même ; même combat. Il ne peut pas imaginer son fiancé au bras de cet homme, partageant son lit, percutant son corps, c'était bien trop dur pour lui.



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?


Dernière édition par Barbie de Ruiz le Jeu 8 Oct - 16:23, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
The Black Parade
- you're dead and gone -
The Black Parade
damné(e) le : o02/05/2019
hurlements : o2841
you shot me down (arlo) Empty

Le membre 'Barbie de Ruiz' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'dé à six faces' : 5

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
you shot me down (arlo) Empty
Re: you shot me down (arlo)
Dim 18 Oct - 15:54

DISCLAIMER:

La bite en seule aiguille de son compas sans nord, Arlo boussole déréglée, tiraillé d'est en ouest à tous ses horizons flingués. Jamais foutu d'suivre les directives d'un cœur qui s'est retrouvé enseveli y'a de ça plus de quinze ans. Piétiné mères, piétiné monstres, piétiné potes, piétiné Arlo, enterré sous les roues quand il a pris la route, qu'il a tiré un trait sur le môme Mahoney. Et si les rages gamines qui l'animaient étaient autrefois bénignes, causées d'abord par les apparitions cauchemardesques qui n'avaient pas de sens, les atrophiés cadavériques aux chairs bouffies, elles n'ont fait que croître. Miasmes accrochés aux poumons, qui ont grandi à emplir l'espace dans les bronches, la gorge, jusqu'à ce qu'il ne soit plus capable de cracher autre chose, dès que les mots s'échauffent, que les vices acides qui brûlent à l'intérieur. Alors quand l'cœur a plus fait d'bruit, qu'il s'est laissé noyer dans les râles de corps moites, toujours autres, qu'il a fini par tout à fait cesser de bouger derrière les côtes, de p'tite mort en mort cardiaque, il s'est rabattu sur ce qui restait. Les plaisirs charnels, immédiats, en seuls gouvernails d'une existence dont il a jamais vraiment su quoi foutre. Ambitions dilapidées quand il a réalisé que celles qu'on lui faisait avaler tout gosse étaient pas vraiment les siennes, et qu'il s'est vite trouvé incapable de voir plus loin que l'bout de son nez quand il l'enfonce dans des peaux aux mille saveurs. Alors il mène son bateau de luxure au gré d'un fleuve, sans savoir dans quelle mer il va se jeter, sans destination à ses appétits voraces. Même si l'trou commence à être plus large, dans la coque, du bide, pour le colmater avec des plaisirs éphémères. Mais l'évidence se refuse, et l'capitaine fait bonne figure dans son rafiot troué.

Mais quand ça s'frustre dans le bas ventre, que ça s'défile et qu'ça remue le nez dans sa merde comme on réprimande un clébard, l'insouciance factice qu'il se placarde en façade s'empale contre les os aiguisés de l'ordure à l'intérieur. Crevard vicieux mu à l'instinct, la violence et la haine en seuls signaux qui l'traversent quand les crocs de ses engeances sont plantés autour du cœur, à faire cogner l'tambour au rythme des pulsions. Et frustré, de tout cet échange, il l'est. Le bas-ventre éveillé malgré les montées de colère, le passé remué et les insultes qui hantent à ses tempes en nouveaux fantômes qu'il devra ignorer. Pousse à bout pour l'entendre craquer entre ses mâchoires, le voir céder à la violence, pour pas le faire lui-même

Péché d'arrogance, encore, quand Barbie cède bel et bien, s'élance vers lui et qu'il le laisse venir. L'premier coup résonne dans les mâchoires, phalanges imprimées dans la gueule et ça sonne à l'intérieur. Goût familier de métal aux gencives, à la langue. La douleur est habituelle, aussi, le traverse en vieille amie et s'installe quelque part dans sa bouche. Même pas l'temps de profiter des retrouvailles, de se délecter de sa victoire, parce qu'assurément c'en est une, que Barbie revient à l'assaut, tape dans l'bide et, dans les instants qui suivent, le met à terre, ses appuis fragilisés par les premiers coups reçus à la violence sous-estimée. Appréciée, pourtant, parce qu'enfin, ça y est, les hostilités sont ouvertes. Plus besoin d'retenir ce qui bout et pousse et crache à l'intérieur. Et l'extase de la violence a toujours eu une saveur particulière, pour Arlo. Le crâne tape au sol dans un bruit sourd, et le monde se met à tourner sans lui, sans savoir dans quel sens. Sonné juste le temps qu'l'autre s'installe au-dessus dans une position qui aurait pu lui plaire, quelques minutes plus tôt. Traits tordus d'rage, la gueule viciée aux traînées déjà rougeâtres, sang mêlé aux babines. Ca frappe encore et il ricane, l'enfoiré. Rire tordu, faux, entrecoupé de toux pour s'débarrasser du carmin au fond de la gorge. Les yeux dardés sur le plus petit, ravi de voir qu'il a réussi son pari. T'es sûr de ça? en interjection alors qu'les mains lui choppent le col, le soulèvent. Et pour ajouter l'insulte à l'injure, voilà les hanches qui roulent sous les cuisses de Barbie, malgré les mouvements limités, le bas-ventre qui vient frotter contre l'assaillant. Parce que j'le sens encore autour d'ma queue. Et la lèvre déjà rouge vient mordre sa jumelle, dans un simulacre de gémissement, tandis que la main mime les mots. Continue d'pousser, à chercher les boutons, mais pas longtemps.

the dé::

Bien vite, il lui faut regagner l'ascendant, pas rester à la merci des coups. Alors des deux mains, il attrape le crâne de Barbie, et de toutes ses forces éclate son front contre le sien. Profite du moment d'trouble, à ignorer sa propre tête qui tourne et sa vision trouble, pour le repousser violemment vers l'arrière, et s'arracher de sous lui. Il porte un instant la main à son front où la douleur sonne encore, mais il se dépêche surtout de se remettre sur ses pieds. J'reçois d'ordre de personne, surtout pas d'une salope comme toi, c'est ça qu't'as pas compris. Voix grave, ton haussé.

the dé deux:

Sans perdre de temps, avec élan, et de tout son poids, il se jette contre Barbie. A deux qu'ils finissent leur course contre un mur où des étagères exposent bocaux et fioles par dizaines, pseudo-remèdes aux maux que les gens s'inventent, fracassés autour d'eux en milliards de tessons tranchants et de liquides aux odeurs diverses, variées, et agressives. Sa main trouve la gorge de Barbie, et dans une grimace de haine, il le décolle du mur pour claquer sa tête contre une étagère. Souffle fort, souffle porc, les doigts resserrent autour du cou, la fureur lacée à ses phalanges. Si j'ai envie d'aller enfoncer ton mari, comme au bon vieux temps, hmm? D'repeindre sa précieuse caravane? D'serrer mes doigts à son cou jusqu'à c'qu'il jouisse? Murmuré mépris tout près de ses lèvres, aux tonalités féroces, l'aversion en première ligne de ses crachins. Et ça serre à faire mal, mais ça s'relâche, quand l'corps oublie que c'est la colère qui domine, quand le bas-ventre, encore gourd de l'assaut reçu, revient presser contre Barbie.

Tu vas faire quoi?



Dernière édition par Arlo Mahoney le Dim 18 Oct - 16:31, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
The Black Parade
- you're dead and gone -
The Black Parade
damné(e) le : o02/05/2019
hurlements : o2841
you shot me down (arlo) Empty
Re: you shot me down (arlo)
Dim 18 Oct - 15:54

Le membre 'Arlo Mahoney' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


#1 'dé à six faces' : 3

--------------------------------

#2 'dé à six faces' : 4

Revenir en haut Aller en bas
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
you shot me down (arlo) Empty
Re: you shot me down (arlo)
Mar 17 Nov - 17:23


-- arlo & barbie.

Il voit rouge en bien peu de temps, peu capable de retenir la rage qui rongeait ses os lorsqu'il entendait de telles injures adressées contre son fiancé. Si Barbie pouvait tout entendre le concernant, et qu'il savait garder son calme aux salope, qu'il reçoit comme mécanisme rouillé, le monstre était bien plus difficile à garder muselé lorsqu'il était question de Devlin. Le boutiquier avait su où appuyer pour déclencher la colère, et où s'attarder pour qu'il ne puisse plus reprendre le contrôle de ses gestes. Pilotage automatique, que cet homme qui n'était qu'un corps, et plus une âme, face à des personnes telles qu'Arlo. Les gestes d'obscénité ne faisaient qu'ajouter à son mépris, et à l'ire qui grandissait au fur et à mesure que l'autre osait ouvrir sa gueule. Il aurait aimé lui faire fermer définitivement, le cran de sécurité de son arme relevé à la va-vite, et la gâchette lourdement actionné sous son doigt. Maladroit avec ces armes à feu, il était plutôt un combattant à manier le couteau, et aurait aimé avoir avec lui un de ses couteaux. En cas de pénurie d'armes, pouvait-il compter sur la force de ses doigts ? Mains autour de son cou, pression sur la jugulaire, priver d'air l'assaillant pour l'empêcher de le mettre dans ces états-là.
Il en rêve, de l'attaquer plus férocement, avec autre chose que ces poings qu'il abattait avec une telle violence sur le visage adverse. Il n'en ressentait aucun remord, seulement l'envie d'en adresser toujours plus, au point de ne plus sentir la peau douce de ses phalanges. Ne rien sentir d'autre que la sensation de fêlure sous ses doigts. Le chaos. La destruction. Et surtout, la douleur ; il voulait le voir souffrir, lui faire payer tout ce qu'il avait pu lui faire, ou même lui dire.

Les mains de chaque côtés de son visage, et front contre front, Barbie se sent vite déséquilibré par l'impact de leurs caboches. Il tombe un instant, retenu par un de ses bras alors que l'autre se pose sur le sommet de son crâne, en essayant de reprendre ses esprits. Le coup avait été fulgurant, et les pensées tournaient bien trop rapidement dans son esprit, alors qu'il se remettait debout doucement en se tenant maintenant la tête à deux mains. Il sait qu'il n'a pas le temps de reprendre ses esprits, qu'il doit agir au plus vite sous peine d'une nouvelle attaque. alors il ouvre de nouveau les yeux, en espérant que sa vision soit moins flous, plus nette sur ce qu'il avait à entreprendre ; de nouveaux coups. Il n'a pas le temps d'esquiver, en voyant Arlo lui bondir dessus, arrive à peine à réagir.
Sa tête tape le mur une première fois, sonné alors qu'il essaie de garder la tête droite pour ne pas lui faire le plaisir d'un évanouissement. Il aurait pu le voir venir, si l'autre n'y avait pas mis tant de force et de vitesse. Barbie était bien plus petit que son assaillant, et même s'il avait mieux appris à se battre -il en était sûr- il avait un désavantage physique considérable. Il essaie de s'agiter, écrasé par la présence de l'autre, tête retrouvant un vacarme infernal en venant cogner une nouvelle surface. Il manque vite de souffle, une main posée sur le bras d'Arlo pour essayer de le faire lâcher. Il sentait déjà ses forces minces à cause des nombreux coups portés à la tête, et bien plus encore avec cette poigne contre sa trachée, opposant une pression à l'encontre de l'oxygène qui aurait aimé se frayer un chemin jusqu'à ses poumons.

Il retrouve un peu d'air, en sentant l'autre relâcher peu à peu sa prise. Une question oratoire au bout des lèvres, alors que Barbie sent le corps de son adverse plus proche encore du sien. Lascivement lové contre son bassin, et Barbie retrouvant l'oxygène, le cerveau fonctionnant à plein régime. - J'vais te crever. Il devait détourner son attention, qu'importe la manière utilisée. Il ne pouvait jouer sur sa technique passée, celle visant à jouer au même jeu que lui, à se faire lubrique contre ses lèvres, les mains aventureuses pour mieux manipuler ; mais cela ne fonctionnerait pas. Il l'avait déjà fait, et Arlo n'était pas assez stupide pour tomber dans le panneau deux fois de suite. Il devait trouver autre chose, et savait qu'il n'avait pas la force suffisante pour le repousser de ses seules mains, alors que la tête lui tournait toujours. L'affection du chat l'avait rendu plus fragile, et il lui semblait sentir une coulée de sang sur le coin de son crâne. La vision toujours trouble, il pense à sa seule chance de le déstabiliser, sans pouvoir se servir d'une majeur partie de son corps, bloqué par le corps d'Arlo. Alors, dans un geste désespéré, il abat violemment son pied sur celui de son adverse, de toute sa force, avec le côté de son talon pour être certain de faire mal.

lancer de dés:

Agilité du chat, il laisse traîner sa main par terre, avec souplesse, amassant un tesson de fiole dans sa main tremblante. La rage et les vertiges toujours là, guides du moindre de ses gestes. Alors il ne réfléchit pas tellement en enfonçant l'objet tranchant dans le bide du vendeur, profite de la surprise pour lui faire un crochet pied et le pousser à terre avec violence. Il ne savait pas exactement où il avait visé, la vision trop trouble pour être précis, alors Dieu savait s'il survivrait ou non. - J'en ai rien à foutre de ce que tu as pu faire avec lui, ou non. Aujourd'hui, t'es plus rien à ses yeux. T'es plus rien aux yeux de personne. Il balance le morceau de verre par terre, à ses pieds, et lui crache dessus. Chancelant légèrement, la tête tournant, sang qui macule une partie de sa tempe, il attrape son sac à dos, et prend le chemin de la sortie en jetant un dernier coup d'oeil à Arlo, à terre. - J'veux plus jamais voir ta gueule, et t'avise pas de t'approcher de mon fiancé.



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?
Revenir en haut Aller en bas
The Black Parade
- you're dead and gone -
The Black Parade
damné(e) le : o02/05/2019
hurlements : o2841
you shot me down (arlo) Empty
Re: you shot me down (arlo)
Mar 17 Nov - 17:23

Le membre 'Barbie Tarrare' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'dé à six faces' : 3

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
you shot me down (arlo) Empty


Revenir en haut Aller en bas
 
you shot me down (arlo)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
flw :: version neuf :: anciens rps-
Sauter vers:  
<