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 there is a crack in everything, that's how the light gets in (elijah)

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“there's a shining in the shadows, i'll never know unless I try”
(août 2020) Perdue dans le dédale de ruelles menant à Ashmill, l'air est lourd, août qui se crève au long des journées écrasantes. Peau moite, yeux asséchés, maquillés pour laisser disparaître les cernes mauves de ces nuits sans rêve. Erre dans la ville, Nora, une fois sortie de l'hôpital, à chaque fois, l'impression d'abandonner Raz au fond de son pieu dès que le personnel lui annonce qu'il est l'heure de partir. Trébuche et s'égare, points de repère désormais trop épars. Un coup d'oeil à l'écran de son téléphone, guette l'heure et n'attend que ça, de donner un semblant de rythme à sa journée. Mais le temps s'étire et le moment se fait attendre, à faire un détour pour ressortir avec une bouteille de champagne hors de prix sous le bras. S'arrête devant une vitrine, pour laisser les prunelles courir sur son visage, réajuster ses cheveux trop longs de part et d'autre de son visage, pour les renvoyer en arrière dans la seconde. Sait pas pourquoi elle s'enflamme autant, quand il l'a déjà vue dans sa belle tenue orange qui ne lui allait pas du tout au teint, pommettes creusées par la sale bouffe et l'anxiété. P'têtre parce que ça remonte à loin, la dernière fois où elle a signé un contrat, que malgré le fait qu'elle le connaisse depuis des lustres, y'a un côté solennel qui lui fout la pression. Comme si s'engager, maintenant plus que jamais, à honorer un rôle, un poste, une condition, lui semblait complexe. Sûrement parce qu'en moins d'une semaine, tout s'est cassé la gueule autour d'elle, qu'après un ultime entretien merdique, elle s'est décidée à sauter le pas, à demander de l'aide. Aime pas ça, d'ordinaire, mais ça l'fait, dans son dossier, même son agent de probation s'en est encore pas remise, de la voir enfin prête à décrocher un poste, loin de ces activités ponctuelles la poussant inévitablement à repartir en recherche deux semaines après. Et ça lui réchauffe le coeur, autant que ça lui fait peur, quand elle se dirige machinalement vers le lieu de retrouvailles totalement informel. Pas envie de régler ça dans un bureau, certainement trop déboussolée dans sa vie actuelle pour être en état de se présenter à de futurs collègues.

Le futur boss, c'est différent.

Sans doute qu'elle attend beaucoup de ce moment. Plus que de simplement apposer sa signature à côté de la sienne. Besoin de voir son reflet, dans ces yeux aussi clairs que les siens. D'y puiser la force nécessaire à relever la nuque, et avancer, d'un électrochoc sous couvert de rencard professionnel. Parce qu'elle n'a jamais voulu se montrer faible, devant lui. C'était déjà pas le cas au lycée, à idolâtrer l'inaccessible, le seul à l'avoir intimidée à l'époque, et encore aujourd'hui. Elijah qui a toujours éveillé tout son respect, de deux ou trois mots levant le voile sur ses connaissances informatiques, plus encore par ces quelques fois où il l'a suivie, dans ses piratages. Poussée à se montrer, toujours, sous son meilleur jour, pour espérer être à sa hauteur, bénéficier de sa présence. L'une des deux seules personnes à être venue lui rendre visite, régulièrement, en prison, s'être attelé à lui rendre la vie moins désagréable là-bas, au gré de ses attentions. Elle l'oublie pas, Nora, l'oubliera sûrement jamais, attachée aux actes plus qu'aux mots depuis l'enfance, quand les mots ont souvent sonné faux à ses oreilles. Alors, en période aussi complexe, c'est de lui qu'elle veut s'inspirer, pour ne pas rester là, à se morfondre sur ses propres erreurs. Celles qui lui ont coûté son amitié avec Orphé, qu'elle songe, quand le ciel s'ouvre en deux au-dessus de sa tête et que de lourdes gouttes commencent à s'écraser sur son crâne. Ruissellement glacé se faufilant le long de son cou et dégringolant sous le col de sa robe, l'odeur du bitume humide la pousse à presser le pas, et bientôt, à courir, à toutes jambes, sandales esquivant les flaques, épaisses bâtisses abandonnées s'alignant de chaque côté de la route.  

Le souffle court, à grimper par l'échelle de secours, se faufiler dans les entrailles de leur entrepôt par la même vitre brisée, depuis quinze piges. Le chemin, elle le connaît par coeur, même s'ils n'y sont plus retournés depuis un moment, depuis qu'ils ont grandi, étaient sûrement trop occupés pour trouver le temps de revenir hanter leur mine aux trésors informatiques. Débarras d'engins électroniques trop obsolètes, reste que les choses vraiment intéressantes pour eux, loin de ce qui était susceptible d'être encore revendu. Et ça sent le renfermé, mêlé à l'air d'orage, mais ça la réconforte tout de suite un peu, à grimper les marches, tracer sa route jusqu'à la salle, leur salle. 

S'arrête sur le seuil, lueur blanche perforant les fenêtres pour tomber sur le désordre ambiant, les branchements savamment réalisés par leurs soins au fil des années, système déconstruit, reconstruit, terrain de jeu favori. Elle ne sait pas combien de temps elle reste là, à détailler l'ensemble, à se sentir gagnée si fort par la nostalgie qu'elle se demande, soudain, si ce ne serait pas pire, d'être là, ici. Jusqu'à ce que des bruits de pas ne lui parviennent. « T'es vachement en retard, pour un grand patron. Enfin, je dis ça, je dis rien. » Elle le lance à la cantonade, espère bien que l'écho de sa voix lui parviendra, dans le dédale désert des couloirs. « Tu retrouves ton chemin, ou tu t'es perdu ? Tu veux qu'on communique en morse le long de la gouttière sinon ? » Là seulement, que depuis un moment, l'ombre d'un sourire revient dérider le coin de ses lèvres.
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Dernière édition par Nora Everdell le Lun 15 Mar - 18:41, édité 1 fois
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The stars explodes a storm
A billion seasons born
A shock to the waves I know, breaking far from shore


C'était le grand jour, Elijah avait fait rédiger le contrat et maintenant Nora devait apposer sa signature à côté de la sienne. Il avait en réalité hâte de pouvoir retravailler avec elle. Quand ils étaient jeunes, ils s'entendaient comme des larrons en foire. Ils se draguaient a coup de codes, de petits piratages en tout genre. Ils parlaient la même langue, le langage informatique. Le brun avait toujours apprécié Nora, elle était comme une sœur pour lui, en plus d'être sa meilleure amie. Il ne l'avait jamais laissé tomber, il avait eu connaissance de ses déboires et de son séjour en prison. Le Davis ne l’avait jamais oublié, il était souvent venu la voir en prison et lorsqu'il ne pouvait pas lui rendre visite - car trop occupé par le travail - il lui envoyait toujours des petites douceurs.

Il faisait lourd, l'orage n'allait pas tarder et Elijah était encore une fois sacrément à la bourre. Il avait encore eu un empêchement de dernière minute. Il avait donc roulé assez rapidement pour rejoindre la jolie Everdell.  L'endroit n'avait pas bougé, c'était toujours aussi délabré, mais c'était leur endroit à eux. Personne n'avait eu l'idée de se réintroduire dans le bâtiment. Il connaissait le chemin par cœur, comme s'il était venu la veille. C'était bête, mais cet endroit lui avait manqué, il y avait énormément de souvenirs qui lui revenait en mémoire. Elijah ne tarda pas à grimper le long de l'échelle et accéda enfin à l'intérieur du bâtiment désaffecter par la fenêtre brisée. Il pourrait faire le chemin les yeux fermés. Il sourit en entendant la voix de Noah au loin.

- J'aime me faire désirer tu sais...


Un léger rire s'échappa des lippes du brun et ne tarda pas à retrouver Nora qui semblait nostalgique à la vue des nombreux fils. Elijah était presque sûr qu'après toute ses années, tout ce qu'ils avaient construit fonctionnait encore. Il venait d'arriver à ses côtés.

- Ne t'en fais pas, j'ai retrouvé mon chemin ne t'en fais pas... Je pourrais le faire les yeux fermé tu sais...


Un nouveau sourire s'afficha sur les lèvres d'Elijah avant de la serrer dans ses bras pour la saluer. Ouais trop longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus, la dernière fois c'était en prison et il n'avait pas eu le droit de la prendre dans ses bras.

- J'suis heureux de te revoir... Et de t'embaucher aussi ! Comment vas tu ?


Il desserra l'étreinte avant de se détacher d'elle. Il sourit encore, il avait l'impression qu'ils étaient de nouveau des ados.

- Bon prête à bosser dur avec un patron super exigent ? Tu vas devoir bosser très très dur pour devoir m'impressionner !


Il garde son sérieux quelques secondes avant de rire. Non, Elijah n'est pas ce genre de patron, mais lui bossait quand même beaucoup.

- J'ai vraiment besoin de sécuriser le site et même l'entreprise, j'ai besoin de quelqu'un qui puisse gérer mon emploi du temps que j'ai la plupart du temps en ligne... En fait, c'est la sécurité et parfois un peu de secrétariat... j'espère que ça ne te dérange pas trop... Enfin y'aura quelques tâches qui ne toucheront pas vraiment à l'informatique comme je te disais...


Il lui donnait réellement sa confiance et ça s'était assez rare pour Elijah.

- Bon, je t'avoue qu'il faut encore que je te prépare ton bureau, parce que tout ça s'est fait très rapidement...


Même sur un coup de tête, mais Elijah avait bien besoin d'une Nora dans sa vie professionnelle.

@Nora Everdell

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“there's a shining in the shadows, i'll never know unless I try” L'oreille se tend, imagine dans chacun des craquements de la vieille bâtisse le pas assuré de l'ami. Et elle se sent déjà revigorée quand le timbre masculin trouve son chemin dans le dédale de couloir, pour lui chatouiller les oreilles. Pourrait se mettre à trépigner d'impatience, un vrai sourire de gamine étirant lentement les commissures de ses lèvres. « J'constate ça, ouais, méfie-toi, ça peut être dangereux. » Elle qui ricane en retour, pas rouillée pour un sou quand il s'agit de ces taquineries auxquelles ils s'adonnent depuis près de quinze piges désormais. C'est quand il apparaît dans son champ de vision qu'elle réalise à quel point Elijah lui a manqué, ces derniers temps. Comme il lui aurait été bénéfique de passer plus de temps en sa compagnie, pour se radoucir un peu. Jamais présentée sous un meilleur jour que face à son aîné, que l'effort soit coûteux ou non, lorsque la détresse l'étreint comme tout au long de cette dernière semaine. « Moi aussi. J'suis sûre que j'irais plus vite que toi quand même. » Et elle se la joue crâneuse de bac à sables, les mains plantées sur ses hanches et la dégaine fière, fossettes creusant déjà les joues quand il se rapproche. Nora ne tarde pas à lui rendre l'étreinte, les mains accrochées à son dos, à sa veste, avec un peu trop d'intensité sans doute. Point d'ancrage qu'elle ne veut pas perdre de vue, elle finit bien par le lâcher, pourtant, les mains bien à plat sur son torse tant que la proximité le lui permet.

La question est délicate, et l'ombre qui transperce ses yeux ne laisse guère de place au mensonge. Pas douée pour cacher ses émotions aux plus proches, un haussement d'épaule s'associe au rictus naissant sur ses traits. Lissant d'un geste machinal le col d'Elijah, tissu ne révélant pourtant le moindre pli, les yeux papillonnent avant de daigner se reposer dans les siens. « J'me sens encore plus fliquée qu'en taule, depuis que j'suis sortie. C'est bizarre, non ? » Ne détaillera pas les aléas de la conditionnelle, la crainte incessante d'être suivie, et puis, désormais, la sensation d'avoir à rendre des comptes en permanence, à tout le monde, et son incapacité à tenir des engagements qu'elle ne se rappelle pourtant pas avoir pris. « T'es la première liberté que je prends depuis un an, pour laquelle on ne pourra rien me reprocher. » Et c'est une bouffée d'air frais inédite. Pas comme tout l'reste, qui l'étouffe de culpabilité instantanée, quand on ne s'occupe pas de la réprimander comme une gosse. P'tetre bien qu'elle en est une, de gosse, n'a jamais été capable de gagner toute la maturité escomptée. Avec Elijah, il lui semble pourtant que tout est simple, plus simple. N'a jamais rien au à se reprocher à son égard, si ce n'est ce crush adolescent l'ayant poussée plus que de raison à le stalker durant les interclasses, les premiers temps.

« Mh, ça devrait pas être un problème, tu sais que j'vis pour t'impressionner. » Et elle se retient de rire, Nora, le regard qui s'éclaircit à la pointe d'humour qui renaît. Aura beau faire mine de plaisanter que le propos n'en restera pas des plus véridiques. « J'ai le droit de glisser des pauses dans ton emploi du temps ? » Finit par s'arrêter, la brune, et à regagner son sérieux, lentement mais sûrement. « Eli, ce poste, c'est déjà une aubaine, y'a rien qui me dérange. Tu m'sauves la vie, en fait. » Et c'est sûrement un peu le cas, en ce qui concerne sa vie d'ex-détenue. « Prends ton temps, ça peut attendre une, deux, trois semaines, même. J'crois que tout ce qui les intéresse, c'est que le contrat commence dans les trente jours, que j'ai trouvé un vrai poste dans l'année suivant ma sortie, tu vois. Des conneries procédurières. Attends, merde, j'allais oublier, j'ai ramené de quoi trinquer, mais j'ai pas d'verre, ça sera à l'ancienne ! » C'est comme ça qu'elle le voit, en tout cas, quand elle se met en tête de déboucher la bouteille de champagne, bouchon sautant jusqu'au plafond avant de retomber à leurs pieds. « Oh putain, tiens, bois, » Parce que ça mousse et qu'elle n'a pas pris de verres, forcée de lui tendre la bouteille entre deux éclats de rire. « Mais dis-moi, toi, comment ça va ? J'ai besoin de vivre par procuration, Eli. Tu fais quoi d'ton temps libre sans agent de probation collé au cul en permanence ? Allez, vend-moi du rêve. » Et elle lui tourne autour, Nora, le scrute de la tête au pied, le trouve beau, comme d'habitude, le genre de mec qui a pas l'air d'appartenir à ce monde, qu'elle pourrait reluquer pendant des heures entières. Fais même pas mine d'être discrète, pas son genre, pas avec l'un des rares garçons l'ayant fait se retourner dans sa vie. « T'as l'air en forme, dis. Tu fais du sport ? » Fière de sa réplique à deux balles, c'est avec un sourire malin qu'elle finit par lui dérober la bouteille pour en boire une gorgée.
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Elijah s'entend pouffer à son commentaire. Ouais, bon peut être que c'était dangereux, mais entre eux ça avait toujours été un jeu de séduction. Eijah s'était toujours prit au jeu et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait s'arrêter. Il eut un petit sourire qu'on pourrait soupçonner de charmeur, haussant un sourcil.


- Ouais, tu sous entend surtout que je suis trop vieux quoi... Merci... Ca fait toujours plaisir tiens...


Un léger rire s'échappa de ses lippes. Ca lui faisait un bien fou de la revoir mais il n'allait pas lui avouer comme ça. Elijah l'écoute sans dire mot. Il pense comprendre ce que la jolie demoiselle ressent, enfin... Non il peut pas comprendre. Jamais il n'avait été enfermer de la sorte. Il décida de lui offrir un sourire compatissant. Il était à deux doigts de la prendre dans ses bras mais il se retient. La laissant trafiquer à son col. Ils sont proches tous les deux. Il se pinça légèrement les lèvres, un peu déstabilisé.

- Je crois qu'ils ont peur que tu partes en vrille ? Mais j'pense que ça va aller mieux, ils vont moins te suivre dès que le contrat sera signé...


Il lui offre un sourire pour la réconforter et se pince les lèvres. Il allait lui offrir la stabilité dont elle avait besoin. Il savait que ce n'était pas non plus facile pour elle.

- Tu vas pouvoir respirer un peu plus...  Je te le promets, même si j'suis un patron chiant...


Un nouveau rire s'échappa des lèvres du Davis. Tout ça lui avait manqué... Elle lui avait tout simplement manqué. Ils étaient toujours  a essayer de s'impressionner l'un et l'autre.

- Non je vais pas attendre, j'ai apporté le contrat qui est rédiger en bon et dû forme... Comme ça tu pourras leur prouver que tu as un job, un vrai et même pas avec une période d'essai... Mais ouais, t'auras le droit de mettre des pauses, mais tu comprendras aussi que vingt quatre heures dans une journée c'est clairement trop court vu le travail que j'ai...


Il l'avait dans son sac pour qu'elle puisse signer tous les exemplaires. Il la laisse attraper la bouteille de champagne et ne peut pas s'empêcher de rire quand elle s'ouvre. Il boit directement au goulot. Ouais a l'ancienne.  Il finit par lui tendre la bouteille. A la  bonne franquette.

- A la tienne, t'as mérité ce job !


Il ne cesse de rire, il ne peut pas s'empêcher, ça lui fait du bien pour une fois de ne pas être sans cesse sérieux. Il fronce un peu le nez.

- Tu vas vivre pour de vrai Nora, il va falloir que tu réapprennes a vivre... Mais je passe le plus clair de mon temps au boulot, en vérité... Je crois que j'ai pas pris de vacances depuis... des lustres je sais plus vraiment ce que c'est que le mot vacances... J'essaye de prendre des nouvelles de mon frère mais la communication entre nous c'est... Compliqué...  J'te vend pas du rêve j'suis désolé...



Il lui sourit se pinçant les lèvres tout doucement. Elle le flattait il le savait et décida de jouer son jeu.

- J'fais du jogging quand j'ai le temps... mais surtout du yoga parce que c'est le seul truc que j'peux faire sans que ce soit trop long...


Elijah la laisse boire, il la laisse faire et s'installe sur l'un des vieux fauteuils poussiéreux et l'observe.

- Tu continues de naviguer sur le dark web ?  Tu continues les petites magouilles ? Ou cette fois c'est fini pour de vrai ?


Elijah préférait savoir, il savait aussi que peut importe ce qu'elle répondrait, il n'y avait pas de mauvaise réponse. Elle était son amie et s'était promis de ne pas la laisser tomber et puis... l'avoir à ses côtés était une aubaine pour son entreprise. Il ne connaissait pas meilleur expert en cybersécurité.

@Nora Everdell

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“there's a shining in the shadows, i'll never know unless I try” S'illumine plus sincèrement, Nora aux risettes trop souvent enjôleuses, à rétorquer en ponctuant le tout d'un claquement de langue : « C'est toi qui tire des conclusions hâtives, j'te signale que j'ai rien dit du tout. » L'innocence même, à battre des cils en étalant son sourire avec exagération, avant de plaquer sa main sur sa poitrine d'un air offusqué : « Moi, partir en vrille ? Mais pourtant, j'suis sage, sage à en mourir d'ennui. » Peut tromper son monde comme elle le veut, à mettre le doute aux flics, charmer le shérif, qu'elle sait pertinemment ne pas duper Elijah. Peut-être pas autant qu'elle le souhaiterait, du moins, en essayant tout de même de laisser disparaître ses réflexes primaires et son langage de charretier en sa présence. Envie d'être à sa hauteur, sûrement l'un des seuls êtres susceptibles d'adoucir ses contours les plus tranchants. Alors, ce n'est qu'un demi-mensonge. A trouvé des moyens de contourner leurs règles tout en les respectant à moitié. Essaye d'obtenir une bonne moyenne, même si pour ça, faut tricher. Un peu la leçon qu'elle a retenu de l'école, à ne finalement apprécier que les mathématiques et la physique, utiles pour l'informatique, toujours plus axée pratique que théorie. Se rappelle encore avoir demandé l'aide d'Elijah pour des devoirs incompréhensibles, cours particuliers en prétexte initial de retrouvailles répétées, tentant pourtant d'être à l'écoute de ses conseils.

« Tu seras pas chiant longtemps, fais-moi confiance. » Précise pas ses arrière-pensées, à faire planer le suspense tout en réponse du tac au tac, à ne pas même réfléchir avant de parler. « Mais tu l'aimes, ce boulot ? » S'en enquiert sincèrement, peinant à s'imaginer vouer son existence toute entière au travail. Se souvient de son poste à l'hôtel de ville, des horaires de bureau, de la vie sociale qu'elle avait tout le temps d'entretenir à côté. Certes, elle se rappelle aussi, rapidement, à quel point elle pouvait s'y emmerder, convoquée de manière intempestive par des employés paniqués au moindre bug. Rien de bien palpitant dans ces tâches qui lui étaient confiées, alors, sans doute que pour passer autant de temps dans son entreprise, Elijah devait s'y plaire un minimum. « Ton frère fait quoi, d'ailleurs ? Un bail que je l'ai pas vu. » Effectivement, ça doit remonter à l'époque du lycée, quand elle venait s'incruster chez les Davis pour bricoler avec Eli sur des circuits - porte de la chambre laissée ouverte, bien entendu. Se souvient à peine du cadet, qui était jeune à l'époque, quand toute son attention était braquée sur l'aîné. Demande plus par politesse qu'autre chose, en réalité, et fait même pas mine de s'en cacher. « Mais t'arrives quand même à te libérer pour venir au qg. Donc, t'as quand même du temps, mais seulement pour les choses très importantes. » Comme moi, que sous-entend l'incorrigible, à tourner dans la pièce nonchalamment tout en l'écoutant, phalanges égarées sur les meubles passant à sa portée, les reliques informatiques effleurées comme autant de trésors précieux férocement gardés depuis des années.

« Tu les fais au bureau tes séances de yoga ? Genre, entre deux clients pénibles, une petite session de méditation ? » Le lui demande en passant derrière son fauteuil, doigts qui abandonnent leur trajectoire et se perdent innocemment à courir sur le dos de son bras, avant qu'elle n'y presse sa paume, à se pencher à son oreille, chevelure dégringolant sur l'épaule d'Elijah. « Faudra que tu m'en donnes un cours, à l'occas', paraît que j'ai quelques petits soucis à garder mon calme. » Qu'elle souffle avant de reculer, en noyant son sourire contre le goulot de la bouteille. Ne demande pas son reste, à finalement se hisser sur l'un des bureaux à côté d'Elijah, prenant soin de tirer sur les pans de sa robe avant de laisser ses jambes se balancer dans le vide. Le sonde du regard, un moment, parce que c'est bien l'un des seuls qui sait. Le mieux placé pour cerner en quoi consistent également ces petites magouilles. Pas l'intention de lui mentir, Nora, à ne jamais avoir lâché l'idée d'en refaire son partenaire, souvenirs inscrits comme palpitants, parmi ceux qui se gardent précieusement. « Pourquoi, ça te manque ? » S'amuse, la brune, et sûrement que ça se voit, quand elle se penche un peu du haut de son perchoir, suffisamment pour lui tendre la bouteille. Finit bien par se déchausser, et, l'air de rien, étendre ses jambes jusqu'à ce que ses talons se retrouvent à reposer sur le dossier du fauteuil. « Ce sera jamais fini, Eli, pourquoi gâcher le talent, quand on en a. » Et ça vaut pour lui aussi, même si elle n'a pas besoin de le préciser, ses prunelles étincelantes s'exprimant pour elle.
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Elijah ne peut pas s'empêcher de sourire à la jeune femme en face de lui. Elle n'avait pas changé et ça faisait du bien de savoir que certaines choses ne changent pas. Il ne peut s'empêcher de rire.

- Tu le penses tellement fort, que j'ai tout entendu demoiselle !


C'était ce que sa mère lui avait souvent répéter lorsqu'il était gosse. Ouais, elle avait toujours eu cette phrase à la bouche. Elijah eut un pincement au coeur à la pensée qu'il avait pour sa mère.

- Je crois que nous n'avons alors pas la même définition de la sagesse alors ! Mais c'est pas très grave en soit...


Il ne peut pas s'empêcher de sourire, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas sourit  vraiment. Ce n'était pas un de ses sourires Colgate, forcé au possible, comme il pouvait faire parfois. Il lève les yeux au ciel doucement.

- Ah ouais ? Et tu comptes me faire devenir moins chiant comment ?


Parce que si elle réussissait l'exploit, clairement, elle était une véritable championne !  Mais venant de la jeune femme, Elijah ne doutait pas en ses capacités. Il s'était toujours bien senti en sa présence, il avait beaucoup appris avec elle. Ils s'étaient toujours beaucoup entendus. S'il aimait ce boulot ? Non, il le détestait. C'était bien loin de son petit job tranquille d’informaticien, il avait bien trop de responsabilité. Il n'avait pas le droit de la vendre, c'était son héritage familial.

- Pas vraiment, mais j'ai pas le choix Nora... C'est mon héritage familial, les termes était clair... L'entreprise me revient et je n'ai pas le droit de la vendre ou d'abandonner... Je suis coincé là dedans...


Elijah n'aimait pas tout ça, mais ça l'avait poussé à faire bien plus. Il n'avait pas pu dire non, il n'avait jamais eu l'opportunité non plus. Tout lui revenait et il avait même dû gérer son frère, ce qui en soit n'était pas une mince affaire. Il n'ose pas la regarder, parce qu'il ne sait pas trop ce qu'il peut trouver dans le regard de son amie.

- J'ai effectivement du temps pour les choses importantes voir très importantes et je ne pouvais pas ne pas venir...


Parce que oui, elle était importante pour lui, à ses yeux elle avait toujours été à ses côtés. Il a très bien comprit le sous entendu. Elle était son amie de toujours, peut être même la meilleure. Ils avaient toujours été là l'un pour l'autre, ils avaient toujours fonctionné à merveille.

-  Et pour mon frère, il est chaperonné, une nana avec un foutu caractère de cochon qui a pris le relais sur son éducation, qui le tiens a peu près... ou peut être pas d'ailleurs... Mais je peux pas tout gérer... Tom est parti en vrille et je crois qu'il m'en veut aussi beaucoup...Mais j'ai pas d'autre solution et je sais pas comment arranger les choses, parce que j'ai tout foutu en l'air quand on s'est retrouvé tous les deux et qu'il était ingérable...


Il préféra passer du coq à l'âne, parce que son frère était un sujet sensible. Elijah avait échoué dans l'éducation de son frère, et ce n'était pas facile de se retrouver en charge d'une entreprise et de son frère en même temps. Un petit frère qui est parti en vrille et s'est rebeller contre son aîné.

- Ouais genre entre deux pénibles, ça m'arrive... Mais aussi pour garder la forme... Sinon je crois que vu la malbouffe, j'aurai pris vingt kilos...


Mais Elijah était tellement stressé et tendu, qu'il pouvait perdre rapidement du poids. A la mort de ses parents il s'était vu fondre.

- J'crois qu'il te faut un véritable prof, vu tes soucis de colère...


Il ne peut pas s'empêcher de rire avant de boire de nouveau à la bouteille. Le Davis s'appuie contre le bureau où se trouve Nora, il ne peut pas s'empêcher de sourire à sa question.

- Non, mais j'ai besoin de savoir au cas où il faille te donner un alibi... J'sais pas, il paraît que ça peut être bien...Mais c'est aussi pour t'aider à couvrir tes traces si jamais...


Parce qu'elle s'était déjà foutue dans la merde une fois, Elijah n'avait pas envie que son amie retourne en prison. Il était ce genre d'ami, qui pourrait l'aider à dissimuler un corps et lui donnerait un alibi en béton armé si besoin. Jamais il ne la laisserait tombé.

-  Fais en sorte de pas te faire prendre s'il te plait... Je crois que ça m'embêterait vraiment de perdre ma précieuse assistante... J'ai pas envie que tu me laisses tomber comme ça... J'suis même prêt à planquer des corps si besoin...


Il rit de nouveau, peut être que c'est l'alcool qui lui tape au cerveau, mais en réalité, ça lui fait du bien de ne pas toujours devoir être " lui". De pouvoir se détendre, et ne pas être toujours le " patron" exigeant. Il ne regrette pas d'être venu pour lui faire signer son contrat. Vraiment, elle pouvait être la seule à lui faire sortir la tête du guidon.

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“there's a shining in the shadows, i'll never know unless I try” Petit sourire en coin, se pare de ses plus beaux airs mystérieux, Nora, en faisant mine de conserver le secret de ses manigances pour le moment. « Si j’te dévoile tout mon plan, tu réfléchis tellement que t’auras déjà trouvé une parade au moment où je devrai le mettre en œuvre. » Un haussement d’épaule d’allure banale, mais totalement calculé, pour mieux préciser à l’égard de l’ancien hackeur : « Donc j’crois que je vais garder ça pour moi, ouais. J’te connais, Eli, tu vas tout contrer habilement et parvenir à rester embourbé dans ta routine emmerdante, sinon. » Toujours aussi insolente, sous couvert d’humour, ça passe mieux. Ne s’en est jamais formalisé, de son côté, il lui semble – ou en tout cas, l’aurait bien caché. Peut-être bien, aussi, parce qu’il est l’un des seuls qu’elle ait jamais épargné. Gardera toujours en tête sa première impression, à son égard. Celle qui l’a clouée, à l’autre bout du couloir. Se rappelle, Nora, sa main accrochée à la porte de son casier, Raz qui devait lui parler de son prochain plan foireux sur le côté, et cette vision merveilleuse venue frapper son champ de vision. Aurait presque pu essuyer un filet de bave du revers de la main, à force de garder la bouche entrouverte, le Davis cheminant parmi les élèves en s’en démarquant aisément. Totalement superficielle, la première impression, à s’être dit que c’était le plus beau mec qu’elle ait jamais vu de sa vie, aux prémices de son adolescence. Et puis, quand elle était parvenue à l’approcher, celui qui avait tout l’air d’une divinité balancée sur Terre sans qu’elle ne le mérite, les choses s’étaient enchaînées si naturellement que sa langue avait fini par se délier aisément. Avait jamais bégayé devant quiconque, mais ç’avait été le cas, devant lui, avant qu’elle ne se ressaisisse vaillamment. Plus facile, ensuite, de parler de codage informatique, clairement. Malgré tout, des années après, elle continuait à se comporter comme une putain d’ado, parfois, en sa présence. S’exaspérait elle-même, quand c’était le cas, à ne jamais s’être défaite de cette allure intimidante qu’il avait ce jour-là, trop beau pour être regardé trop longtemps. Sans doute pour ce prétexte totalement superficiel qu’elle a toujours tenté de se montrer sous son meilleur jour, devant lui, pour continuer à le mériter.

« Pourquoi t’as pas le droit ? » Le demande franchement, Nora. Se souvient qu’à l’époque, son propre père voulait qu’elle vienne travailler dans sa supérette, et qu’elle s’est contentée de s’époumoner que non, non, non, pour y échapper. Lui avait aussi envoyé ses chaussures dans la gueule avant de filer à toute jambe, du haut de ses seize ans, ce qui semblait moins chic à préciser. « Tu sais, des fois on se sent coincé dans certaines situations d’merde, pour autant, y’a toujours une solution. C’est pas forcément facile, ça peut être franchement moche, mais ça peut valoir le coup quand même. » Parle d’expérience, certainement, même si elle ne pourra jamais lui causer du laboratoire et toutes ces conneries, Larry s’était bien occupé de sceller ses lèvres sur ce propos. « Si tu pouvais te barrer de ce boulot, qu’est-ce-que t’aimerais faire ? » S’y intéresse, toujours encline à creuser les sujets semblant complexes aux yeux des amis, même si c’était pour remuer le couteau dans la plaie – parfois, ça avait du bon, et ce qui finissait par en suinter était libérateur. « Tu sais que les nanas avec un foutu caractère de cochon sont en général les meilleures. » Lui sourit, parce qu’en tout cas, ce sont celles qu’elle préfère, à titre personnel. Et elle le remarque, à quel point parler de son frère semble compliqué. Peut comprendre aussi, Nora, pour ne jamais savoir sur quel pied danser avec le sien, qu’elle voit si rarement désormais qu’elle pourrait presque dire jamais. « Et elle est comment sinon, cette fameuse nana ? » Taquine, à ne pas le pousser davantage à propos de Tom, en rangeant l’information dans un coin de sa tête pour une prochaine fois.

Manque pas de rire, la brune, en venant récupérer la bouteille, pommettes qui rosissent davantage à chaque gorgée de champagne. « T’es prêt à planquer des corps, mais pas à remettre ça ? » Parce que ça lui manque, et elle ne manque pas de le signaler, main passée dans les cheveux bien arrangés de son acolyte pour les ébouriffer au passage. « Juste un p’tit coup, de rien du tout, ça serait même pas dangereux. » Gueule de chien battu qu’elle lui offre, en battant des cils. Sait très bien de quoi elle parle, probablement, et elle ne compte plus le nombre d’années écoulé depuis leur dernier piratage, ensemble. Ceux qu’elle préférait, évidemment, à laisser leurs neurones entrer en émulation, et dicter leurs actes à l’unisson. « Mais j’note quand même pour le corps. Tu sais qu’c’est le genre de promesse qui se rompt pas, et ça peut arriver plus rapidement qu’on ne le croit. » Surtout avec elle. Pas l’genre de scénario qui lui semblerait impossible, même si elle le dit, encore une fois, en assortissant le tout d’un rire détaché.
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Elijah ne peut pas s'empêcher de rire de plus belle, c'est clair qu'il risquerait d'être encore plus pénible si elle lui donnait son plan. Peut être qu'elle n'avait pas tort en fin de compte. Il ne peut pas s'empêcher de faire la moue pour essayer de la faire changer d'avis alors qu'il sait pertinemment qu'elle ne changera pas d'avis. Le Davis la connaît trop bien, il sait qu'elle possède un caractère de cochon et qu'elle ne lâchera rien si c'est pour le faire tourner en bourrique. Il finit par poser ses fesses pour de bon cette fois, et ne peut s'empêcher de l'observer longuement. La question le surprend, mais elle est légitime. Il prend le temps pour y répondre, il songe même à éluder la question mais non, il ne peut pas. Il se pince les lèvres et passe sa main sur son visage.

- Parce que c'est mon héritage et que c'était la dernière volonté de mon père ? C'est un héritage familial, je peux pas tout lâcher comme ça, et ça voudrait dire que je peux pas tenir mes engagements et j'ai pas envie de ça...


Parce qu'il ne voulait pas décevoir son père même s'il était six pieds sous terre, parce qu'il ne voulait pas passer pour celui qui abandonnait et qui n’honorait pas les souhaits du testament de son paternel.

- Nora, tu comprends pas, je peux pas tout lâcher, je peux pas redevenir informaticien que j'étais... Je... Cette entreprise ça donne du travail à pas mal de gens et je peux pas les lâcher non plus comme ça... Sans compter ce fichus testament...


Il fronce doucement le nez et ne peux s'empêcher de soupirer une nouvelle fois. C'était la question la plus facile qu'elle pouvait lui poser là.

- Revenir à ce job d'informaticien planqué, tu fais tes heures, tu te barres mais tu peux profiter d'absolument tout le reste après... Ca m'allait moi...Je demandais pas la lune, mais tu vois, j'pensais pas qu'en arrivant à la tête de cette entreprise ce serait aussi intense...


Il reprend une gorgée et fini par lui céder la bouteille. Il tire une sacrée tête quand elle lui parle de la Calloway, non elle ne l'attire pas même pour tout l'or du monde.

- Ouais enfin, celle là c'est pas un cadeau crois moi... Je crois que tu la supporterais pas deux minutes...


Il se mord doucement la tête.

- C'est une vrai plaie cette nana, du genre casse couille condescendante tu vois un peu le tableau ? Genre, elle prend un malin plaisir à prendre les gens de haut et à te faire croire que tu as une chance de te faire pardonner de ton comportement et... Elle te plante, genre pour bien te montrer que c'est elle qui a le dernier mot... Alors, je sais pas si ce sont les meilleures, mais... Si jamais, vas y si elle t'intéresse, j'vais pas te retenir, si tu peux un tant soit peu la décoincer ou la détendre... Vas y !


Elijah n'avait pas vraiment encaissé le fait que Tamara le plante de la sorte, il ne supportait pas non plus qu'elle le prenne de haut comme ça.
Mais il devait peut être faire en sorte d'oublier un peu celle qui s'occupait de Tom et revenir à l'instant présent.

- Parce que, si on s'fait chopper, quand je devrai planquer un corps avec toi, je serais plus crédible... Puis, t'auras besoin d'un alibi alors faut pas qu'on nous relie sur un crime antérieur tu comprends ?


Elijah tire une moue de gamin prit sur le fait. Non mais sérieux, il n'y avait que Nora qui pouvait se permettre de le décoiffer.

- Hey mais... J'étais coiffé ! Me fais pas croire que je suis plus beau comme ça, je ne te croirais pas...


Il ne peut pas s'empêcher de faire une moue désapprobatrice.

- Non Nora, même un coup vite fait, sans risque... Non... Faut arrêter tout ça et tu n'arriveras pas à me faire changer d'avis... Crois moi...


Elijah sait qu'elle peut arriver rapidement à ses fins, mais il la connaît assez pour ne pas céder. Il ne peut pas réprimer un rire lorsqu'elle lui reparle du corps à planquer.

- Interdiction de le faire trop rapidement par contre... Parce que bon, c'est genre en dernier recours... Mais clairement, oui, je le ferai s'il le fallait...Parce que j'ai pas envie que ma future assistante retourne en taule...


Il finit par lui piquer la bouteille et regarde autour de lui.



- Je suis même pas sur que ses vieilles bécanes fonctionnent encore... Mais c'était vraiment le bon temps et j'aimais bien cet endroit... Personne n'a encore eu l'idée de venir mettre son nez ici... Mais un jour, un promoteur immobilier finira par débarquer et rasera tout... J'espère que ça n'arrivera pas...


Mais au fond de lui, il savait que ça arriverait. Elijah se tourna vers la flopée d'ordinateurs. Il ne peut pas s'empêcher de vérifier si ça fonctionne encore et en allume un, qui tousse un peu trop fort. Sans compter l'odeur de poussière.

- Pouah, mais pourquoi j'ai essayé... C'est une horreur !


Il ne put pas s'empêcher de rire de plus belle, parce que l'effet Everdell et le champagne, ça l'aidait à se détendre. Il avait l'impression de revenir à l'époque où ils étaient au lycée et qu'ils avaient trois fois moins de problèmes.

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“there's a shining in the shadows, i'll never know unless I try” « Qu'est-ce-que ça a l'air chiant. Mais c'est parce que tu l'aimais, ton père, alors ? Pour de vrai ? » Le concept lui semble tellement abstrait qu'elle aimerait réellement connaître sa réponse, sans pique sous-jacente. L'idée d'un attachement à l'égard de son géniteur est improbable, pour sa part, à le mépriser de manière viscérale pour ce qu'il lui a fait. Pour avoir préféré la vendre, parce que c'est le terme qu'elle a retenu depuis toutes ces années, à Calloway. N'a jamais aimé passer du temps avec elle, même lorsqu'elle avait encore le coeur à le solliciter. Et puis, il lui a semblé qu'après la mort de sa mère, son père s'foutait bien de sa présence, tant qu'elle continuait à honorer l'engagement pris par ses soins au laboratoire. Nora est intimement persuadée de ne pas aimer Terry Everdell. D'ailleurs, il lui semble ne pas connaître grand monde qui affectionne réellement ses parents, dans son entourage proche, et l'interrogation lui paraît tout à fait légitime. « Et tu peux pas, j'sais pas, payer quelqu'un pour faire le boulot chiant à ta place ? C'est pas c'qui se fait normalement ? » Brin d'humour quand elle lui file un petit coup de coude, avant de poursuivre. « Parce que moi, par exemple, j'vais t'aider, vraiment, mais genre, si ça suffit pas, tu peux pas doubler les effectifs, une connerie comme ça ? » Elle n'y connaît rien, parce qu'à l'hôtel de ville, il lui semblait que personne n'était vraiment très bousculé dans sa journée, pas même elle. Seule expérience professionnelle durable, seul point de repère.

« Me mets pas au défi. » Rigole, Nora, parce que des filles chiantes, elle en a connu une paire. Se contente pourtant de savourer le champagne qui lui pétille sur la langue en tendant l'oreille vers le tableau qu'en dresse Elijah. Et elle sourit de plus belle, parce qu'elle se sent quelques atomes crochus avec la demoiselle qu'il décrit, le genre d'entêtement dont elle pourrait faire preuve, parfois. « Moi aussi j'aime bien avoir le dernier mot, pourtant tu t'en plains pas. » Peut-être parce qu'elle lui est loyale, l'a toujours été envers les plus proches, et cette hypothèse l'effleure. Possessive à l'égard de son entourage, de peur peut-être qu'ils ne s'éloignent, ça ne lui déplaît pas de savoir que cette fameuse jeune femme rebute suffisamment Elijah pour qu'il ne s'éloigne pas d'elle. « Pour quel comportement tu devrais lui demander pardon, clairement ? » Plus incisive, Nora. Estime que les excuses ne doivent être présentées qu'avec parcimonie, plutôt avare dans le domaine, à avoir l'impression de crever dès qu'elle doit reconnaître un tort. Sûrement qu'elle n'aime pas imaginer Elijah, le beau Elijah, l'intelligent Elijah, se rabaisser à ça. « Tu gardes la tête haute, tu la laisses pas t'marcher dessus, putain. » L'ordre file, langue alcoolisée qui se délie, en posant un regard intransigeant sur Elijah. « Tu mérites qu'on t'respecte, t'as pas intérêt à en douter. » Parce qu'il est l'un des seuls êtres sur Terre qu'elle admire, pour de bon. N'a pas envie de l'imaginer piétiné par qui que ce soit. Heureusement, sans doute, qu'elle n'a pas idée de l'identité de la jeune femme en question.

Et puis, voilà qu'il théorise sur la crédibilité d'un alibi, vient tenter de lui clouer le bec avec un argument qui a l'air valable. « T'as fait des études toi, non ? » Plaisanterie récurrente alors qu'elle l'ébouriffe de plus belle en s'esclaffant. « T'es toujours beau, de toute manière, c'est indécent, tu m'brûles les yeux. » En témoignent ses doigts hissés devant ses yeux, quand elle lui rend la bouteille de bonne grâce. « Par contre t'es pas drôle, putain. » Grogne d'emblée lorsqu'il lui assure que non, ce ne sera pas gagné pour l'entraîner à nouveau dans un de ses plans foireux. Perd pourtant pas espoir, la brune, en témoigne l'éclat incorrigible qui s'immisce dans le regard qu'elle pose sur lui. « Moi non plus, j'veux pas y retourner. » Grogne en laissant ses jambes se balancer dans le vide avant de redescendre, dès qu'Eli se met à inspecter le matériel qui les entoure. Terrain de jeu si longuement exploré que la salle n'a plus vraiment de secret pour eux, alors quand il présage une inévitable disparition de l'endroit, leur endroit, elle attrape son bras pour le retenir. « Arrête, dis pas des trucs comme ça, on sait jamais. » Le murmure comme si l'énoncer trop fort allait porter le messages aux mauvaises oreilles, supplique craintive à l'idée que tout s'écroule autour d'eux. « Si quelqu'un s'approche du bâtiment, ce sera le moment de cacher un corps, j'te le dis, Eli, c'est une promesse. » Le clame vaillamment, de son air le plus menaçant, trop proche pour ne pas se mettre à tousser en parfait écho au volutes de poussière qui agressent leurs bronches. Vient même écraser quelques tapes entre les omoplates de son comparse pour l'aider à se remettre de sa propre quinte, quand elle rit déjà aux éclats. Les yeux rougis par les mécanismes qui se décrassent, c'est avec une satisfaction sans pareille qu'elle contemple l'écran bleu s'imposer, les codes commencer à y défiler. « Wow, trop bien. » Comme une enfant, elle le bouscule un peu, vient se poster aux premières loges, à décrypter ce qui s'y inscrit. « Tu t'souviens qu'on avait commencé tout ça ? » Parce que punaise, ils devaient avoir dix ans de moins, mais ça lui semble pourtant avoir été du bon travail - en toute objectivité, ou pas. « Qui c'est, la meilleure team ? » La main levée, à attendre la sienne, le sourire est étincelant, les prunelles également. Enthousiasme venant perforer sa carapace, il lui semble qu'ils pourraient passer toute leur soirée, toute leur nuit, même, à recenser tous leurs petits exploits d'antan, sur les machines.
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Bien sur qu'Elijah avait aimé ses parents, il avait été dévasté et n'avait pas vraiment eu le temps de faire son deuil. On lui avait collé la garde de Tom et l'entreprise. Son cadet était jeune quand les parents Davis étaient décédés.

-  Ben oui, pourquoi ça n'aurait pas été le cas ? Bien sur, enfin, c'est quelque chose de normal j'crois...


Elijah n'était pour le coup plus sur de rien Nora était en train de  le faire douter. Le Davis se mord la lèvre inférieure et l'écoute, peut être qu'elle n'a pas tort, mais dans le fond, il pourrait vraiment reprendre son job d'informaticien ? Il fronça un peu le nez.

- Enfin, j'peux pas tout laisser faire à quelqu'un d'autre... Mais si t'es pas assez efficace ouais, j'engagerais une autre personne pour faire le boulot que tu peux pas gérer...


Bien sur qu'il l'embêtait, il voulait la faire râler histoire que ce soit bien plus drôle. Ils avaient souvent fonctionné comme ça. Mais il sait que la Everdell sera en capacité de soulager la lourde tâche de travail que l'entreprise lui imposait.


- Oh ben si tiens, peut être que je devrais t'envoyer la voir pour je sais pas trop qu'elle raison, mais crois moi... C'est pas un cadeau, je plains Tom qui l'a sur le dos...


Bon, peut être que ça faisait du bien à son cadet, elle devait réussir à le cadrer. Il ne peut s'empêcher de froncer les sourcils.

- Mais toi c'est pas pareil, je crois que c'est parce que je te connais depuis bien trop longtemps, donc ça n'aide pas...


Il rit doucement, ça faisait tellement d'années qu'ils se connaissaient tous les deux et puis, il savait aussi comment elle fonctionnait. Il fait la moue, quand il y repense, il se sent un peu con d'avoir dit ça à la Calloway.

- Ben euh... Disons que j'l'ai un peu traiter de dommage collatéral et qu'elle a pas trop apprécier, et je comprends parce que j'ai pas été très gentil non plus... Donc, il fallait bien que je m'excuse...


Il sourit, ça lui avait manqué qu'on lui parle comme ça. Nora avait toujours le mot juste. Elijah récupère la bouteille de champagne et boit une nouvelle gorgée. Il observe la demoiselle et sourit.

-  Ouh alors j'ai engagé mon garde du corps ?  Mais promis, j'me laisse pas marcher dessus, mais tu sais parfois il faut savoir faire profil bas et faire un mea culpa, se remettre un peu en question et voir comment les choses évoluent... Mais  t'en fais pas, je me laisse pas marché sur les pieds...

Il boit une nouvelle gorgée, il ne savait pas si une bouteille de champagne était assez. Il ne peut pas s'empêcher de faire la moue quand elle le décoiffe.

- Il paraît, mais j'ai peut être pas fait les bonnes...  Je  t'arrête tout de suite Nora, je crois que je suis pas le genre de mec qui finit par sortir ou coucher avec ses employées, mais... J'aime beaucoup que tu me dises que je suis beau... Peut être que tu devrais me faire une statue ?


Bien sur qu'il la taquine, il adore ça. Sa complicité lui avait affreusement manqué. Elijah vient entourer ses épaules de son bras et la serre contre lui. Il rit un peu et recouvre ensuite son sérieux.


- J'vais te rendre la vue alors... Mais je crois que j'ai une petite idée... et si... Je le rachetais ce bâtiment ? On pourrait faire quelques petits ajustements, parce qu'un jour, il nous tombera sur le coin du nez... Mais je comme ça, ça resterait notre QG comme avant... Mais interdiction de repartir dans les conneries, ce sera le deal...



Il y avait songé en revenant à Exeter, quand il avait revu Nora. Ça lui déchirerait le coeur de voir leur endroit à eux, avec ces nombreux cadavres d'ordinateurs.  Il la lâche avant d'allumer une machine qui étonnement fonctionne. Il tousse lui aussi et rit à son tour. Ils étaient de retour dans leur adolescence.

-  On avait pas acheté des centaines de bitcoins quand ça valait rien ? Il me semble que c'est sur l'une de ses vieilles machines... Ça voudrait dire... Qu'on pourrait partager...


Il vient taper dans sa main.

- C'est nous, clairement et ça a toujours été le cas...


Elijah s'approche de l'ordinateur et ne tarde pas à taper sur le clavier pour accéder à l'interface. Jamais il n'aurait pensé que ça fonctionnait encore, ils étaient revenus au temps du lycée.

- Par contre, je sais pas sur lequel on a mis les bitcoins... Ca risque de prendre du temps de les retrouver...


Parce que c'était un joyeux bordel tout ça, mais Elijah avait tout son temps, même s'il passait la nuit ici avec Nora en souvenir du bon vieux temps.

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“there's a shining in the shadows, i'll never know unless I try” Hausse les épaules, Nora, quand Elijah semble intrigué à l’idée de ne pas avoir aimé son père – quand c’était visiblement le cas. « Ben, j’sais pas. Moi, par exemple, j’l’aime pas, mon père. Et j’trouve que c’est normal aussi. » Le dit sans une once d’animosité, à exprimer un fait avec froideur, même si sa voix qui s’voudrait implacable est moyennement assurée, d’un coup. C’est ce qu’elle se dit depuis l’adolescence, ce qu’elle lui a hurlé, aussi, quand les scientifiques sont venus la chercher pour l’emmener au laboratoire, cet été-là. J’t’aime pas, j’te hais, j’aurais mieux aimé qu’tu claques plutôt qu’maman, y’en avait eu à la pelle, des saloperies de scandées, avant que le sédatif ne fasse effet. Persuadée qu’il s’en foutait, vu qu’il n’avait pas subitement décidé de la garder à la maison au lieu de l’envoyer passer deux mois de merde sous l’égide de Calloway, comme d’autres parents s’débarrassaient d’leurs gosses en les collant en colonie de vacances – elle ne les enviait pas du tout, qu’elle disait, quand en fin d’année chacun s’mettait à raconter son futur périple devant la classe. Racontait qu’des conneries, Nora, devant ses camarades, inventait des destinations qu’elle irait découvrir et où elle retrouverait Andy, son meilleur ami d’enfance, sans préciser qu’il avait disparu du jour au lendemain quelques années plus tôt. C’était la belle histoire qu’elle se racontait le soir avant de s’endormir, avec pour seule ambiance sonore les vagues grésillantes de la télévision quand son père changeait de chaîne, au salon. Alors, pour Nora, il semble tout à fait logique qu’elle ne l’ai pas aimé, persuadée que la réciproque était vraie. « Pas assez efficace, j’suis la plus efficace, un vrai génie, tout l’monde s’arrache pour m’avoir tu sais, t’as beaucoup d’chance que j’ai finalement sélectionné ton entreprise. » Ramenée à des sujets plus légers, le trait se détend et le sourcil s’arque, à attendre le prochain round qui n’aura rien de plus blessant. Se souvient pas avoir jamais été en colère après Elijah, ni même froissée, à le considérer avec tous les égards du monde.

« Tu sais, elle est peut-être mal baisée, c’est tout. Auquel cas y’a pas d’soucis, je peux aller la voir. » Le langage châtié qui s’installe paisiblement à mesure que le champagne s’écoule lentement mais sûrement, s’en amuserait certainement moins, Nora, si elle savait la jeune femme en question affiliée à Calloway. « Et elle les a acceptées, tes excuses, au moins ? » Incisive, ne lâche rien, comme s’il était de son devoir de s’assurer personnellement du respect voué à l’ami de longue date. Besoin, aussi, de s’assurer que l’aura d’Elijah était toujours intacte, que rien ne changeait, que personne ne lui marcherait dessus parce qu’il s’érigeait parmi les astres à ses yeux, depuis toujours. « Mea culpa, ça s’mange ? C’est avec des boules de glace non ? » Sourit de plus belle, fière de sa connerie. « Ouais, en gros, tu fais mine d’être inoffensif en t’excusant, en faisant profil bas comme tu dis, tu t’la joues un peu soumis à sa majesté et comme ça tu trompes l’ennemi. On te sous-estime, et bim, tu frappes. » Comme ça qu’elle revisite ses explications, à s’dire que ça peut être une bonne tactique – Eli a toujours été intelligent et elle imagine qu’elle pourrait en prendre de la graine. Note le tout dans un coin de sa mémoire et s’promet de mettre ça en pratique à son tour. « J’essayerai d’faire ça, à l’occas’, je te dirai si ça fonctionne ou pas. » Probablement qu’ça tombera sur Nox, d’ailleurs.

« J’t’arrête tout d’suite, si t’regarder me brûle déjà les yeux, c’est qu’une distance de sécurité s’impose, j’veux pas mourir carbonisée, ok. » S’en amuse, la brune, à l’avoir toujours idolâtré sans s’imaginer sérieusement le toucher, autrement que de ces gestes amicaux qui la font peut-être encore rougir, mais n’lui font pas perdre la tête non plus. « J’peux tailler une statue à ton effigie pour l’entrée de tes locaux, qu’tout l’monde soit bien averti d’la prestance du boss. Par contre ça sera sur un modèle nu, évidemment, ce genre de statue est toujours à poil, non ? » Et elle finit par se laisser attraper et enfoncer sa tempe dans son épaule, un sourire aux lèvres, le cœur plus léger qu’il ne l’a été depuis des semaines. Se sent presque retrouver des brins d’innocence depuis longtemps égarés lorsqu’Elijah s’tient dans le coin, le plus apte malgré lui à faire ressortir le meilleur d’elle-même. S’en rend à peine compte, Nora, que son visage s’est entièrement détendu et que ses iris pétillent, quand elle repose le regard sur lui. « Tu l’achèterais pour de vrai ou tu t’fous de moi ? » Se redresse, à même quitter son perchoir, élevant ses bras un instant pour se stabiliser. « Ce serait trop bien, putain ? » Et elle s’agite, Nora, à arpenter l’espace en ramenant ses cheveux en arrière, à contempler les machines comme si le bâtiment se résumait à cette pièce, quand elle en sait bien d’autres alignées le long des couloirs. « On appellerait ça le repère d’Everdavis, on s’fera des réunions secrètes, comme avant, et j’suis sûre qu’à l’étage, y’a encore d’autres merveilles. » Les canines scintillent, l’esprit s’engorge d’idées, et à cet instant, elle n’a jamais tant ressemblé à ce qu’elle était, adolescente, depuis longtemps. « Putain les bitcoins. » Illumination venant percuter de plein fouet la première nouvelle de la soirée, devient carrément fébrile en revenant éponger son état de nerf d’une rasade de champagne. « Arrête si on est riches imagine. » Et elle s’active à aller démarrer un autre ordinateur, en improvisant quelques branchements jusqu’à ce que l’écran ne s’allume. « Et si on est riches, on peut même être co-propriétaires du building. » Ricane, quand la vieille bâtisse n’a rien d’un gratte-ciel, mais qu’c’est pas très grave, quand ça en avait tout l’air à l’époque, dans cette caverne aux merveilles. « On va y aller méthodiquement, mais on va les retrouver, parce qu’il doit y’avoir de quoi racheter toute la ville maintenant. » Jamais dans l’exagération, quand son front se plisse dans la concentration et que ses doigts pianotent sur les touches récalcitrantes du clavier. « Si j’les retrouve la première, on refait un coup ensemble, si c’est toi, bah, ok, j’arrête de t’emmerder avec ces idées. » S’est redressée, Nora, en lui coulant un regard en biais, crépitant de malice. N’a pas encore promis de se tenir à carreaux, et espère bien qu’elle retrouvera leur petite fortune avant lui.
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Elijah se pince doucement les lèvres, c'est vrai qu'ils n'avaient pas les mêmes avis, ou vécu les même chose. Il comprenait son point de vu de ce fait. Il hoche doucement la tête.

-  Je comprends tout à fait Nora, ne t'en fais pas... On ne peut pas aimer tout le monde et je ne sais pas ce qu'il s'est passé avec ton père et je ne suis pas là pour te juger...


Jamais il ne se permettrait de le faire, il ne savait pas vraiment ce qu'il s'était passé mais ça la regardait. Elijah se mit très rapidement à la faire râler, c'était fou comme ça fonctionnait bien. Heureusement que la Everdell rentrait dans le jeu et il était content qu'elle joue à son tour. Elijah ne peut s'empêcher de rire.

- Ah oui, je vais devoir m'agenouiller et te faire une statue à ta gloire ? peut être que je devrais revoir les termes du contrat et mettre une clause de non-concurrence, histoire que je sois tranquille s'ils te réclament trop tu ne pourras rien dire... J'avais pas songé à ça, merci Oooh vénérée Nora Everdell !  


Il aime cette complicité entre eux. Il fronça un peu les sourcils, sérieux, elle voulait coucher avec Tamara ? Il n'était même pas sur que la Calloway accepte qui que ce soit " inférieur" à elle dans son lit.

- Tu peux essayer, mais j'pense que c'est une petite princesse... Alors bon courage, je ne peux que t'encourager !


Il sourit, il ne lui a toujours pas dit le nom de la principale intéressée et peut être que c'était mieux ainsi. Le Davis n'avait aucune envie de déclencher la troisième guerre mondiale. Si elle avait accepté ses excuses ? Elle lui avait poser un lapin, mais elle était venue la fois d'après et on pouvait donc dire que oui.

- Ouais elle les a accepté, ça a été compliqué mais ouais... Glace et brownies au chocolat, tu verras c'est bon ! Peut être que du devrait essayer ?


Il sourit de plus belle, il est lui même avec elle, il se sent bien en réalité. Il se mord doucement la lèvre inférieure et attrape de nouveau la bouteille de champagne pour boire une autre gorgée. C'était a peu près le plan, elle l'avait bien cerné. Elijah hocha doucement la tête.

- c'est ça, c'est comme ça que tu peux devenir le maître du monde, mais je t'avise, interdiction de l'utiliser sur moi ! Je risquerais de me fâcher sévère !  


Un nouveau rire s'échappe de ses lippes. Il l'écoute encore et lève les yeux au ciel, il est vraiment amusé par son comportement. Elijah à toujours fait comme s'il ne savait pas qu'elle l’idolâtrait, il continue d'ailleurs toujours.

- Oh merde alors, j'vais devoir laisser une ambulance en continue devant la porte ? J'ai pas envie que tu finisses par mourir dans de telles souffrances...


Puis Elijah recouvre son sérieux et lui propose de racheter l'endroit de leur squat, et peut être d'en faire quelque chose de bien mieux, leur repère rien qu'à eux, officiellement d'ailleurs. Il hoche doucement la tête par la positive.

- Non, je suis très sérieux Nora, je ne dirais pas un truc aussi important sur le coup de l'humour... Je me dis qu'en rachetant cet endroit, tout ça pourrait y rester... Et on pourrait même faire des travaux de rénovation et faire notre endroit... Et j'peux le mettre à nos deux noms... Que ce soit autant chez toi que chez moi...


C'était une idée sortie de nulle part, mais faire des travaux pouvait être complètement envisageable. Elle était son amie la plus chère à ses yeux, ils avaient fait les quatre cents coups ensemble. Il sourit tendrement.

- Y'a des merveilles partout dans ce bâtiment, mais je pense qu'il y a quelques surprises dont on se passerait bien de découvrir...


Ils avaient acheté ses bitcoins quand ça ne coûtait rien, et ils étaient quelque part, mais pour ça, il fallait les trouver. C'était un joyeux bordel, y'avait des vieux ordinateurs partout, ça pouvait être n'importe où.

- Tu sais qu'on peut mettre des mois à les chercher ? Je veux dire, je sais plus sur quoi on les a mis... Mais ok, on va chercher et dans tous les cas, on sera co-propriétaire tous les deux...


Il ne peut s'empêcher de rire encore une fois. Il n'est pas super chaud pour reprendre leurs conneries d'adolescent ensemble. Mais il finit par hocher la tête.

- D'accord, ça me va, mais on met fin à ça au petit matin si on a pas trouvé et on commande de quoi manger et boire, je crois qu'on va en avoir bien besoin... Parce que c'est pas une bouteille de champagne qui va nous aider à tenir la nuit... C'est pas négociable ça...  Si on ne les trouve pas, on continuera de chercher à notre rythme...


Il n'était pas sur que dans ce joyeux bordel ce soit plié en une nuit, ça risquait de prendre pas mal de temps  s'ils ne trouvait pas. Il improvise à son tour quelques branchements pour rallumer deux autres ordinateurs qui ne mettent pas longtemps à s'allumer. Elle voulait jouer, ils allaient jouer. Le temps que les vieilles bécanes se lance, il sort son téléphone et lance l'application pour se faire livrer.

- T'as envie de quoi ? Pizza ? Chinois ? Autre chose ?


Par rapport à avant, ils pouvaient au moins se faire livrer. Il allait commander assez pour qu'ils puissent tenir toute la nuit, parce que le Davis se doutait que ça risquait de durer un peu.

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The Black Parade
- you're dead and gone -
The Black Parade
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intervention spectrale
friends from the other side
john chambers (ectoplasme) - son bleu de travail souillé de sang sur le dos, la nuque affreusement disloquée, il traîne ses chaussures de sécurité à travers les couloirs de l'entrepôt depuis des décennies. l'un des nombreux secrets que referment ces murs, en plus de tous les ordinateurs et des jeunes années de leurs deux visiteurs. Enfin, pas exactement. Nora ne croyait pas si bien dire, en prétendant que l'endroit serait idéal pour cacher un corps. Car c'est précisément dans les fondations du bâtiment que se trouvent les ossements de John, planqués sous une chape de mortier puis de béton depuis des décennies.

Ce sont les éclats de voix qui ont attiré son attention. Les visiteurs sont rares dans son antre. Ils le dérangent. Il ne reconnaît plus les enfants qui jouaient aux explorateurs, la haine gangrénant un peu plus son essence à chaque année qui passe. Pire que le bruit, c'est l'odeur de l'alcool qui le hérisse. Champagne de riche ou piquette de pauvre, ça ne fait que peu de différence : c'est le nez contre un sol imbibé de bière qu'il a poussé son dernier soupir.
Le corps traversé de tics, le visage déformé par la colère, il traverse la salle sans prêter attention aux deux vivants. Son apparence se reflète sur les écrans éteints, à peine atténuée par le voile de poussière. Les appareils allumés crachotent, les images vacillent, clignotent sur son passage. Il tend la main, attrape violemment le goulot de la bouteille et la soulève.

Et la fracasse violemment contre le sol. Tous les écrans allumés s'éteignent pendant une poignée de secondes. Lorsqu'ils se rallument, John est déjà loin.

membres concernés : @nora everdell et @elijah davis

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“there's a shining in the shadows, i'll never know unless I try”
quelques mois plus tard, période actuelle
« Putain, allez. Allez, allez, allez. » Une claque encourageante sur le flanc de la bécane, les yeux éclatés à trop se les être esquintés sur l'écran archi-pixellisé, ça fait bien deux heures qu'elle cherche frénétiquement. Faut dire qu'ça s'était un peu limité, sur les dernières semaines, entre l'boulot, les heures à jouer les rats d'labo, y'avait plus franchement l'énergie pour s'user dans une quête impossible. En avait déjà une à mener de front, Nora, l'genre qui pouvait pas s'raconter comme ça, à disparaître des week-ends entiers en épuisant des tas de prétextes ressortis de son petit répertoire, de l'époque où c'était monnaie courante d'jamais être dispo pour quoique ce soit. L'avantage, c'était p't'être bien qu'Elijah serait pas d'ceux à la blâmer d'moins sortir, d'moins sociabiliser, vu qu'il est d'ceux qu'ont un emploi du temps d'ministre - l'côté pourri en moins, qu'elle s'dit. Pas celui qui ira noter qu'l'Everdell est jamais joignable - l'est déjà rarement d'base, sauf pour une poignée triée sur le volet - ou qu'elle tire la gueule h24. Est bien l'un des seuls à qui elle sourit encore, et toujours, quand c'est mieux d'être au taf que d'arriver au samedi. Des rares à faire des heures sup' le vendredi soir, pour pas s'retrouver comme une conne chez elle, avec l'interdiction d'boire, l'interdiction d'se camer, l'interdiction d'arriver fatiguée pour les expériences, bref, l'interdiction d'putain d'vivre. Passait entre les mailles avec ces conneries, jusqu'à ce qu'elle recommence à fricoter avec les plans cramés de Kai, et maintenant, ça devient compliqué, trop compliqué. L'aubaine de l'annonce d'Eli, un peu plus tôt, la semaine passée, du rachat final de l'immeuble, de leur immeuble, ce tas de briques miteux dans lequel personne aurait l'idée d'aller la débusquer, quand c'est leur secret à eux.

Et c'est presque devenu obsessionnel, plus que ça ne l'était par cette première nuit à fouiner dans les vieilles machines, cette idée fixe des bitcoins à dénicher. Parce qu'avec ça, bordel, ça lui donne des rêves de départ sans retour, d'île déserte, presque, où personne viendrait l'emmerder, la retrouver, où elle serait libre sans qu'ça veuille dire devoir claquer. Parce que le scientifique est en train de la flinguer, et c'est ce qu'elle murmure en encouragements mielleux à l'ordinateur qu'elle pille : « Il est en train d'me flinguer, tu comprends, y'aura pas deux mois comme ceux-là, j'ai plus l'temps. Donne-moi la thune, j'en ferai bonne usage, allez, mon p'tit, j'sais qu'c'est toi qui doit les avoir en stock, aboule le fric, allez. » Faut savoir leur causer, surtout pas leur éclater le clavier dans l'écran ou l'inverse, elle le sait. Peut-être bien l'un des rares domaines capables de la canaliser, pour de vrai. L'esprit connecté, le language qu'elle connaît qui défile sous ses phalanges animées, qui communiquent avec l'appareil. Sait même pas ce que fout Eli, s'il est pas en train de peindre ou d'faire de l'enduit, un truc chiant du genre, qui arbore des airs cool quand ça s'fait ici.

« Vas-y ma biche, j'sais qu'tu peux l'faire, hein, fais-le pour moi, en souvenir de tout c'bon temps qu'on a passé ensemble, toi et moi, t'en as pas connu deux, des comme moi. » En oublie presque les bouteilles laissées à l'abandon, l'champagne débouché plus tôt dans la soirée, à n'pas lésiner sur une opportunité de trinquer à leur propriété, Eli et elle. « ELI, TU FAIS QUOI ? » S'exclame soudainement, pour le seul plaisir de l'entendre lui répondre de loin,  attendant que le codage opère. « PUTAIN, ELI, J'CROIS QUE JE LES AI ?! » Bondit contre le dossier de sa chaise à roulette, qui recule, à tendre les bras pour s'arrimer au rebord de la table, pliée en deux pour pas s'laisser entraîner par l'élan de son siège. Les yeux écarquillés, ça se supplie sans relâche, « vas-y mon coeur, vas-y tu vas nous les rendre, et on va être blindés d'thunes, allez, vas-y (...) »

Se redresse, quand Elijah arrive, le sourire aux lèvres, enfin. Avant qu'ça ne se mette à grésiller, reportant son regard sur l'écran, l'incompréhension vrillant sa carne. « Ah non. Putain, Eli, y'a un problème. Putain, vérifie le montage, mais y'a un problème, et faut pas d'problème, pas maintenant, putain. » Y'en a sept, des ordis allumés, qui s'mettent à déconner à côté, qu'elle suit de son regard noir, ne prêtant pas gaffe à ceux qui sont éteints, à la silhouette qui s'y reflète, tant sur l'moment, y'a qu'un truc qui compte : « les putains d'bitcoins. »

L'air mauvais, l'air prêt à en découdre, toute l'attention se focalise sur sa machine, celle qu'elle cajole depuis cent-vingt putains de minutes, et qui va pas la lâcher maintenant, sérieusement. Sauf qu'y'a un fracas derrière elle, dans son dos, une bouteille qui éclate au sol, et qu'elle gronde, Nora, au bord de la crise de nerfs : « C'est pas l'moment d'me déconcentrer Eli, fais gaffe. » S'dit qu'c'est sûrement une maladresse de sa part, concentrée comme elle l'est à autre chose, sauf qu'bientôt, ça s'met à franchement déconner, malgré ses efforts pour ramener la bécane parmi les vivants, malgré les mots doux qu'elle peine de plus en plus à lui chuchoter, le coeur battant d'anticipation,
et qu'soudain, soudain, sans aucune raison logique,
sans pertinence informatique,
« putain, oh, putain, »
tout s'éteint.
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Il avait réussi à racheter l'endroit, ce bâtiment minable qui tenait peut être par l'opération du Saint Esprit. Certes, il était à l'abandon, ils l'avaient toujours connu dans un état déplorable et ils s'étaient établis là, ils y avaient mis tout leur bordel, tout ce dont personne ne voulait et qu'ils avaient récupéré pour réparer ou faire joujou avec. Ils étaient chez eux depuis toujours de manière officieuse et depuis quelques heures c'était à eux deux. Elijah avait acheté ça une bouchée de pain et avait honoré ses paroles parce que c'était important que leur squat soit à leur deux noms. Bien sûr, il avait déjà réfléchi pour les travaux, bien avant la signature définitive. Après avoir trinqué, Elijah avait décidé de commencer quelques réparations, il allait passer le plus clair de son temps libre ici à refaire ce qu'il pouvait. Il aurait besoin de coups de mains de professionnels pour que l’endroit ne s’effondre pas... Mais ils étaient chez eux, et ces vieux ordinateurs ne bougeraient pas de là. Il était en train de jouer avec le plâtre quand il entend l'Everdell. Ça le sort de ses pensées, il sait qu'elle cherche toujours les fameux bitcoins, lui à chercher une bonne partie de la veille.

- Sérieux ?!


Parce qu'ils allaient être riches, vraiment riches. Le Davis savait que l'acharnement de Nora serait payant.

- Calme toi Nora, c'est pas en t'énervant que ça va mieux fonctionner...


Il pouvait comprendre la nervosité de la brune, il s'exécute quand les ordinateurs donnent signe de faiblesse. Elijah n'hésite pas une seconde, il est rapidement en train  de trafiquer les fils quand la bouteille de champagne tombe et s'éclate a sol. Il redresse la tête, fronçant le nez.

- Mais j'ai rien fais Nora ! Je suis devant toi...


Il a tout juste le temps de sortir de derrière les ordinateurs que tout s'éteint. Mais c'est quoi ce bordel ?! Ils étaient bien trop loin de la bouteille pour la pousser. L'installation électrique est peut être défectueuse, mais Elijah sait que là aussi, il allait y avoir du travail. Il sait qu'il va devoir aider la brune.

- Heureusement, tout ce rallume... J'vais t'aider à chercher, ils sont pas loin... Mais ça voudra dire que notre pari est mort...


Parce qu'il est peut être un peu trop sage le Davis et se retrouver dans des magouilles qui peut les mener en prison, ça ne lui plaît pas. Il attrape un chiffon pour s'essuyer les mains, heureusement qu'il a de vieilles fringues. Et il s'installe devant l'un des claviers.

- On trouve les bitcoins, et tu viens m'aider ensuite ?
 


Il s'installe bien devant le pc, se pinçant les lèvres alors que ses mains pianotent sur le clavier, composant son code à lui, apposant sa marque.

- Tu sais Nora, je pensais qu'on pourrait se faire deux apparts, genre pour dormir ici quand on voudrait, vivre là si on veut... Ce serait tu vois notre chez nous que personne ne connaîtrait... Un peu l'antre de la tranquillité tu vois... Connu seulement de nous deux...


Et de personne d'autre
... Il veut que ce soit leur truc rien qu'à eux deux, leur petit secret et que personne ne vienne le briser. Il n'a pas envie de partager parce qu'ils le construisent ensemble, qu'ils tournent une page ensemble et que leur relation est unique. Il ne peut retenir un sourire, se concentrant sur l'écran, continuant de taper frénétiquement. Il est dans son élément, ça le détend plus rapidement qu'une séance de yoga ou de méditation. Peut être qu'il devrait songer à mettre une vieille bécane dans son bureau pour pouvoir se détendre.

- Ohoh, je crois que j'suis pas loin d'avoir trouvé...


Bon, c'était elle qui avait localisé les ordinateurs. Il prenait son temps de Davis, mais il n'était pas sur que les vieilles machines supportent longtemps les manipulations d'Elijah. Il pianote encore, il garde son calme et trouve enfin le dossier.

- Nora... Nous sommes riches...très très riche


Vraiment très riches... Il y a des centaines de bitcoins, ils avaient acheté ça quand ça ne coûtait rien. Le Davis pâlit, et tourne son siège vers la Everdell.

- Mais c'est grâce à toi... Alors, tu as gagné... Félicitations !



Elijah garde le sourire sur ses lèvres, il se redresse et vient la prendre dans ses bras. C'est presque plus fort que lui, ça faisait des semaines qu'ils cherchaient et qu'ils étaient arrivés a bout. L'étreinte dure l'espace d'un instant, mais le brun garde le sourire aux lèvres.

- C'est con, j'ai pas pensé à la deuxième bouteille de champagne ! On fête beaucoup de choses ses derniers temps...


Et pas qu'un peu, le contrat de Nora, l'acquisition de ce squat et maintenant les bitcoins... C'était complètement dingue.

- J'ai du mal à croire que tout ça est réel...


Ca faisait beaucoup, mais c'était complètement grisant. Elijah observe la bouteille éclatée au sol.

- Mais j'te jure que j'ai pas toucher à la bouteille qui est là...


Ca c'était tout de même un mystère que le Davis voulait élucider, comme si le fait de retrouver la monnaie virtuelle n'était pas assez.


@Nora Everdell

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“there's a shining in the shadows, i'll never know unless I try” Il a raison. Bien sûr, qu'il a raison. Pas la première fois qu'il le lui dit, ou qu'on le lui dit tout court, qu's'énerver ne fait pas avancer les choses. Pourtant, c'est plus fort qu'elle, à croire que trente piges n'auront pas su lui apprendre à se canaliser, qu'un sang brûlant n'aura de cesse d'écorcher ses veines et de durcir ses réactions à la moindre contrariété. Au moins un brin de caractère que des heures, des semaines, des mois en fond de laboratoire n'auront su limer. Presque à croire que l'scientifique pourrait l'user à en claquer, qu'elle ouvrirait toujours sa grande gueule pour notifier le monde entier de tout ce qui l'emmerde. Et aujourd'hui, en cette soirée, ou ce début de nuit, c'est l'issue de secours, la fortune à leur portée qui semble lui dire d'aller se faire foutre, et Nora, bah, elle sait pas s'calmer. « Je suis parfaitement calme, là. » En témoigne sa manière frénétique de venir frapper le meuble, pour éviter d'encastrer ses phalanges dans l'écran frémissant, et d'ses mâchoires serrées pour ne pas avoir à hausser le ton. Cette image-là, cette fureur trop rapidement ravivée, faut dire qu'elle en a toujours préservé Eli. Qu'elle n'a pas envie de passer pour la gamine colérique qu'aurait pas appris à brider ses nerfs tendus, depuis l'époque du lycée. Les années n'ont pas arrangé les choses, c'est plutôt le contraire, mais ça, l'ami n'a pas besoin de le savoir. Plutôt naïf, sans doute, que de s'imaginer que son acolyte puisse être dupe de ce sang-froid qu'elle rassemble généralement en sa présence. Bien que parce qu'il sait la canaliser, lui coller des envies d'être quelqu'un de bien, qu'il n'affrontera jamais ses pires facettes - et elle s'imagine, à s'en convaincre, qu'il ne cernera pas la hargne douloureuse qui roule sous ses muscles depuis l'enfance, alimentée par le désastre de son existence. « Ouais, ouais, bah, ça doit juste être un putain d'fantôme alors. » Qu'elle marmonne en se rongeant les cuticules, coulant un regard en biais à l'ami, au moment où subitement, tout s'éteint.

Et c'en est trop, suffisamment pour qu'elle se lève brutalement, bouscule maladroitement Elijah au passage, avant de se stabiliser en lui attrapant l'avant-bras. « Vraiment une saloperie de fantôme, laisse-nous être riches, bordel de merde, fais pas l'con. » Sans y croire qu'elle le crache, comme si fallait bien accuser quelqu'un d'cette situation qui lui échappe, qu'y'a qu'eux deux dans la pièce, alors, faut bien qu'une entité inconnue ramasse les foudres pour ce désastre. Et puis, c'est les yeux verts qui viennent chercher ceux de Davis, le trait qui se détend et le sourire qui perce d'abord les prunelles avant de s'installer au coin des lèvres. « Ok, tu m'aides, puis j't'aide. Pour l'pari, ça s'négocie. » Tout ce qu'elle dit, l'effrontée qui ne semble pas prête à renoncer au gain promis, à la perspective de le retrouver à ses côtés pour quelques conneries, d'autant plus après ces semaines à hanter les lieux, et tout ce qui se greffe en idées alléchantes aux dires d'Elijah. Le cul de nouveau vissé sur la chaise, à pianoter sur l'ordinateur en rassemblant toute sa patience, voilà que le rictus s'accroît, à marquer une pause dans ses recherches. « T'es sérieux pour les apparts, ou c'est ta manière de m'déconcentrer pour être certain d'les trouver l'premier ? Parce que, merde, t'es plutôt doué, du coup. » A en juger par l'adrénaline qui afflue dans ses veines à nouveau, à s'imaginer là, planquée dans un second logement, l'ami d'adolescence à deux pas, sans qu'personne ne puisse venir les y dénicher. « T'sais qu'j'en aurais rêvé, y'a quinze ans. L'nombre de fois où j'venais là, quand j'voulais pas rentrer chez mon père. » D'vivre là, dans ce taudis qui était le leur, entourés de leurs machines, à hanter les étages de leurs rires, de leurs plans sur la comète, à hauteur de prouesses technologiques, de paquets de chips et de bières.

Mais est-ce-qu'elle n'en rêve pas toujours, aujourd'hui, à s'sentir vivante derrière l'écran, à raviver la passion commune et à se savoir chez elle, chez eux ? En ferme les yeux, la brune, les bras qui se détendent à cette projection qui opère sous ses paupières closes. « Franchement, ce serait l'pied. »

Et la nouvelle est audible avant même que ses yeux ne s'ouvrent, le coeur manquant un battement, la mine qui se décompose alors qu'elle se tourne vers Eli, interdite. « Arrête. » Et voilà qu'elle se penche sur le côté, jusqu'à apercevoir l'écran, et l'fait qu'non, y'a rien d'une blague dans ses propos. « Oh putain. » Et ça s'agite dans les veines, à se lever et refermer ses bras autour de lui d'instinct, en réponse à l'étreinte, le coeur battant à tout rompre. « J'ai gagné, tu l'as dit, tu sais c'que ça veut dire, » qu'elle ne peut s'empêcher de souffler à son oreille avant de reculer, le sourcil arqué, peinant à réaliser, tentant de s'ancrer dans la réalité. « J'te rassure, j'arrive pas à y croire non plus, t'imagines le nombre de bouteilles de champagne qu'on va pouvoir se payer, là ? Des trucs de blindés, merde, t'imagines, j'suis sûre qu'avec ça on peut s'faire un palace ici, » Et ça s'emballe, et ça pousse contre les méninges, à tenter de concrétiser l'idée, essentielle, de se barrer d'ici, d'Exeter, du pays, et de disparaître, quand la voix de Larry la musèle, à la ramener en arrière, inlassablement, et qu'ça s'affronte sous les tempes. Tout juste capable d'envisager de vivre là, c'qui serait déjà suffisant, pour le moment, là où personne ne pourrait la trouver. « Une sacrée antre de la tranquillité, avec tout ça. Mais, dis-moi, » Et elle le regarde, le dévisage, même, à scruter ses yeux comme pour y dénicher la réponse à cette question qui la travaille depuis que le projet a été suggéré. « De qui tu te caches, Eli ? Ce serait de cette fille tyrannique dont tu me parlais la dernière fois ? » Taquinerie lancée en venant le bourrer de l'épaule, avant d'observer les éclats de verre au sol, la marée de champagne renversée. Presque à se demander si ce ne serait pas de son fait, à elle, sur un élan enthousiaste, un élan de télékinésie, qu'elle n'aurait pas senti partir. Et c'est peut-être parce qu'elle lui fait confiance, mais qu'elle ne le lui a jamais dit, peut-être parce qu'elle est trop grisée pour y réfléchir que son regard s'accroche aux débris, et qu'ils s'élèvent de quelques centimètres au-dessus du sol, se mettent à flotter mystérieusement dans les airs, et qu'elle précise, avec le plus grand sérieux du monde, comme si ce n'était pas de son fait : « Putain, t'as vu ça ? » Et sans doute qu'elle attend de voir sa réaction, pour pousser la révélation.
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Ils étaient riches, immensément riches et il n'en revenait pas, les bitcoins étaient restés là tout ce temps bien caché dans cette vieille bécane. Le temps avait fait qu'il les avait oubliés jusqu'à maintenant, et c'était à peine croyable. Un putain de fantôme et si c'était vrai ? Elijah n'en serait même pas étonné, après tout ce n'était pas la première fois qu'il était confronté au paranormal. Il laisse Nora s'énerver alors qu'il continue de pianoter, il ne connaissait pas le côté " sanguin" de la brune. Elijah s'en doutait, mais jamais elle ne s'est montré comme ça depuis qu'il la connaît et en soit, il préfère qu'elle révèle sa véritable personnalité au lieu qu'elle lui cache.

- Y'a intérêt que le pari ce négocie...


Parce qu'il ne serait peut-être pas vraiment chaud pour faire quelque chose d'illégal, repartir dans leurs petites combines d'adolescent. Elijah état un peu rouiller, ça faisait des années qu'il avait mis l’hacking de côté. Il reporta son attention une seconde sur la Everdell.

- Bien sur que je suis sérieux, cet endroit est notre refuge depuis toujours alors faire deux apparts me semble logique, ça a toujours été notre refuge et ça va continuer à l'être... on pourrait même faire un espace commun en plus de


Il reprend son travail de recherche avant de trouver. C'était grisant, complètement hors de toute réalité. Le Davis se sentait vraiment con de voir autant de bitcoins sous ses yeux. Ils avaient bien intuité en étant ado, vraiment ils avaient eu du nez.

- On s'achètera toutes les bouteilles de champagne que tu veux... On... wow... Mais on doit garder ça pour nous, j'ai aucune envie que ça se sache...



Elijah voulait garder ça assez secret, qu'ils ne soient que tous les deux dans la confidence. Il finit par sortir de sa rêverie et sourit à Nora, un véritable sourire qu'elle n'a pas eu l'occasion de voir souvent. L'antre de la tranquillité, c'était bien ça. La question de son amie le surprend, il laisse un ange passer avant de reporter son attention sur Nora.

- Je... Arrête, je ne me cache pas de cette nana, j'ai plus trois ans... Mais pourquoi tu cherches tellement à savoir qui c'est, mh ? Serais tu jalouse ? Je pourrais te poser la même chose avec celui qui t'a blessé la dernière fois ?


Bien sur qu'il la taquinait, il finit par s'asseoir sur la chaise non loin de la brune. Il croisa les bras sur sa poitrine tout en observant son acolyte. Il ne peut s'empêcher de se pincer les lèvres.

- J'aime bien garder une part de mystère, tu vas pas me faire suivre j'espère ?!


Eli lâche un léger rire, faudrait pas qu'elle envisage d'embaucher un détective privé juste pour ça. Le Davis aime bien entretenir le secret, il n'a pas forcément envie de lui donner l'identité de la demoiselle. Parce qu'il est sûr qu'elle va le charrier avec si elle la connaît, il n'a pas non plus envie de parler de Tamara.
Il jette un oeil sur l'écran ou les bitcoins sont affichés.

- Va falloir les garder bien au chaud les bitcoins, qu'on se les perde pas... J'ai pas envie qu'on se retrouve sans rien...


Parce qu'ils s'étaient donnés assez de mal pour les retrouver. Il se pinça les lèvres avant de poser la question fatidique.

- Alors, je dois faire quoi vu que j'ai perdu notre pari ?


Ça lui déplaisait quelque peu, mais il avait parié et donner sa parole, Elijah n'y reviendrait pas dessus. Il ne savait pas vraiment dans quoi il s'embarquait, mais son petit doigt lui disait que ce ne serait pas si simple que ça comme "coup". Ça faisait bien longtemps que le Davis n'avait pas hacker, il était sûrement rouiller mais tant pis.


- Mais je te préviens, j'ai pas fait ça depuis très longtemps, donc je suis un peu... beaucoup rouillé...


Il se sent presque " vieux" pour tout ça, mais il avait gardé son amour pour les ordinateurs, il verrait bien de toute façon ce que lui préparait Nora. Il ralluma plusieurs vieilles bécane afin de voir ce qu'elles avaient dans le ventre.

- tu veux pas qu'on commande de quoi manger avant de commencer ?


Il sourit tendrement à la brune attrapant son téléphone pour ouvrir l’application. Ils avaient besoin de manger après tant d'efforts.

- J'ai hâte qu'on fasse de gros travaux pour se sentir vraiment chez nous
... que ça prenne forme pour de vrai quoi... 'fin, j'sais pas si tu vois un peu ce que je veux dire ?


Mais Elijah avait besoin d'avoir un endroit ou pas même Tom ne pourrait venir l'embêter, personne sauf Nora. Il se mordit doucement la lèvre inférieure, la perspective était grisante pour le Davis.

@Nora Everdell

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