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 there is nothing new under the sun. Nox

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J’ai souvent envie d’observer le monde et toutes ses couleurs quand j’ouvre les yeux le matin, pour découvrir un paysage ou le mal n’a pas sa place. Souvent il était question de se demander ce que pourrait donner une planète sans souffrance, sans injustice et avec comme seule vue du sang, celle qui permet de sauver des vies grâce à la transfusion. Peut-être que l’idée même de l’hémoglobine n’aurait plus cet effet terrifiant sur la population et qu’elle pourrait commencer à se rendre compte que c’est ce qui nous permet de rester vivant. Notre cœur à besoin de ce sang, j’ai besoin de mon cœur. Ce n’est pas que je n’aime personne, simplement il est difficile de pouvoir donner sa confiance facilement sans recevoir un coup de couteau dans le dos à la première occasion. La morgue de la ville est pleine de braves personnes ayant donné leur confiance à une personne qui n’avait rien mérité de tout ça. Le monde est cruel, le temps n’arrange rien. C’est un mensonge. Je n’ai toujours pas tourné la page concernant mes parents et ça n’arrivera sûrement jamais, c’est impossible. Et à ceux qui pensent qu’avoir mes sœurs et mon frère et une bonne excuse pour ne pas perdre mon sourire, vous n’avez aucune idée de ce que vous dites. Personne ne remplacera jamais personne, c’est une loi fondamentale et il serait temps d’en prendre compte. Perdu dans mes pensées après une arrestation assez éprouvante, nous sommes sur le chemin du retour avec mon équipier le lieutenant Griffin qui maintenant est mon ami depuis un peu plus de trois ans. Je dois beaucoup à cet homme, c’est grâce à lui que je peux assimiler rapidement le métier de Shérif. Ça aurait pris bien plus de temps s’il n’avait pas été présent et rien que pour cela, je le remercie.

« On arrive bientôt ?! Elles font mal vos menottes là ! » Marco Gomez. Petit délinquant qui vend de la drogue dans son quartier depuis un moment et qui en consomme dans un second temps très certainement. C’est un gros poisson, une belle prise pour la police d’Exeter. « Tu veux bien fermer ta grande gueule ! » Tu as l’habitude de supporter des crétins de ce genre et personne ne viendra te dire quoi que se soit sur ton vocabulaire, c’est toi le patron de toute façon. Il ne risque pas de se plaindre au FBI qui ne s’intéresse sûrement pas à lui. « Vous n’avez pas le droit de me traiter comme ça ! » Je tiens le volant fermement, en route vers le poste de police depuis une bonne dizaine de minutes en haussant légèrement les épaules. « Tu vas porter plainte ? » Je regarde rapidement Nox un léger sourire sur le coin des lèvres, ce n’est pas le genre de blague que j’ai l’habitude de faire mais je ne pouvais pas laisser passer cette chance de montrer que je peux aussi avoir de l’humour parfois.

Nous passons vers le port à Sirenwhyte et j’arrête le véhicule en me retournant vers mon collègue en tapotant mes poches pour chercher mon porte-feuille et le paquet de clopes commencé la veille. C’est dingue de toujours perdre ses affaires avec une facilité à toute épreuve. « On s’arrête chez Joe ? » Joe. Je dois vraiment en parler ? Le meilleur vendeur de Hot Dog de la région, c’est un particulier qui utilise des ingrédients dont il a lui-même le secret mais qu’est ce que c’est divin. Nous avons l’habitude de venir assez souvent depuis que nous connaissons l’emplacement Griffin et moi. Notre petit rituel après une arrestation. J’ouvre la boîte à gant et trouve enfin mon graal puis m’occupe de la portière avant pour me retrouver à l’extérieur une cigarette au bec en contact direct avec le briquet. Je n’entends même plus Marco qui m’insulte à l’intérieur du véhicule alors que je ferme la porte d’un coup sec. Je prends le temps d’ouvrir la portière arrière et de descendre un peu la vitre pour lui laisser un peu de quoi respirer quand même, je ne suis pas un monstre. Enfin, pas ce genre de monstre là. Je claque la porte et appuie sur le bouton pour verrouiller toutes les portes une fois que mon ami se trouve à mes côtés, puis nous avançons vers notre destination. Le meilleur Hot Dog du monde. « Ah, attend. » J’attrape une nouvelle fois mon paquet de clopes dans l’intérieur de la poche de ma veste et l’ouvre pour en proposer une à l’homme avec moi. Une vieille habitude, plus personne ne regarde qui achète le tabac.

Une main dans la poche, l’autre qui retire la tige pour me laisser expulser la fumée de mes poumons, un bon moyen de ne pas tomber dans le néant qui m’ouvre les bras depuis trop longtemps maintenant. L’uniforme sur le dos, impossible de se changer temps que le service n’est pas terminé, il va falloir se faire discret. C’est qu’il faut attendre pour manger, heureusement que le temps est propice à apprécier l’instant présent. L’eau est calme, certains bateaux préparant l’embarcation pour la journée et certains visiteurs pour profiter du soleil et de tout ce que cet endroit peut offrir. Je commence à sentir une goutte de sueur sur ma tempe droite, ce n’est pas à cause du soleil, mais bien grâce à ce que je veux demander à mon équipier depuis quelques semaines déjà. Qui pourrait croire que c’est aussi compliqué de faire une simple demande en lien avec le boulot, c’est donc ça qu’il faut ressentir avant une demande en mariage. Tu n’es vraiment pas prêt pour ce genre de choses, autant se retrouver en combat singulier avec un autre Wendigo à mort dans un sous-sol clandestin que de devoir se mettre à genou pour demander une femme en mariage. Je termine et balance mon mégot en attendant notre tour et regarde rapidement dans sa direction. « Ecoute Nox.. » J’ouvre légèrement les mains pour continuer, nous avons l’habitude de parler mais je sais ce qu’il s’est passé il y’a quelques années et je ne veux pas que ma demande soit trop rapide. Ça ne fait que trois ans après tout. Bon, je prends mon courage à deux mains et me lance, après tout ce n’est pas compliqué de demander à un ami s’il veut devenir adjoint du shérif ! « Qu’est ce que je vous offre aujourd’hui messieurs les policiers ? » Bon, c’est raté.

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Tu veux bien fermer ta grande gueule ! Et ça lui tire un sourire, à Nox. Un sourire en coin, une ligne bancale qui vient casser sa bouche droite. Garde les yeux droits devants, assis côté passager. Toujours, parce que Nox, il n'conduit jamais. Mais ça, depuis le temps qu'ils bossent ensemble, Asta le sait. Nox aurait pensé qu'il lui serait difficile de conserver une bonne entente avec son remplaçant, quand bien même est-ce lui qui l'a proposé. Mais visiblement, la vie et les émotions sont déterminées à ne jamais lui donner raison et, comme à vouloir suivre leurs rangs, Nox s'en donne à coeur joie d'être autant contradictoire. Finalement, c'est pas si terrible. Finalement, avec Asta, il n'pense même pas à leurs rôles échangés, bien moins qu'avec d'autres, d'ailleurs. Finalement, c'est peut-être même avec lui qu'il l'accepte le plus.
Le lieutenant ne se mêle pas du combat. A les traits fatigués, les cernes un peu creusées. Les nuits sont rudes et pas pour ce qu'on pourrait croire. Mais Nox n'en parle pas. Pas son genre d'parler de ses soucis. Si on peut encore appeler ça comme ça, en vérité. Oublie le petit criminel qui rage à l'arrière, aurait bien envie de lui mettre un bon coup de pied pour qu'il la ferme, mais il se ferait engueulé à l'arrivée au poste. La crevure le balancerait forcément. Puis bon, Asta ne serait pas forcément d'accord avec ça, aussi. Il est tiré de sa torpeur par une proposition qui lui arrache un nouveau sourire. Hoche la tête, se redresse sur son siège. T'as de bonnes idées, tu sais. Comme un compliment un peu voilé. Parle de ça et de tant d'autres choses ; son boulot, peut-être. Puis, il est toujours partant pour avaler un hot dog géant. Son préféré ? Celui avec les oignons frits et les cornichons. Ils y arrivent bientôt et alors qu'il s'extraie de la voiture, Nox croise le regard du dealer qui le fusille des yeux. Lui adresse un doigt d'honneur bien puérile avant de se retourner, tout fier qu'il est d'avoir, parfois, la mentalité d'un enfant de quinze ans.

Nox attrape une clope du paquet proposé par Asta. Il a bien fait de le choisir. Au moins, avec lui, il se sent pas en pitié. C'est pas un mec qui le regarde en étant désolé qu'il ait perdu sa place et tout ça. Peut-être parce que lui, aussi, connait la raison de tout ce bordel. Parce que Nox n'a même pas eu besoin de la lui révéler. Y a qu'une seule personne à qui il l'a confié. Ambrose. Et il est certain que son secret partira avec lui dans sa tombe. Asta, il n'a pas eu besoin de le lui confier, et l'inverse non plus, d'ailleurs. Se sont reconnus, comme deux frères appartenant à la même meute, soudain. Il le remercie d'un signe de tête. Pas très bavard, Nox, sauf s'il est en colère. Il ne remarque pas, tandis qu'ils approchent de l'entrée, que son coéquipier - a encore du mal, à s'dire que c'est son supérieur, vraiment - puisse sembler gêné ou autre. Pas vraiment doué, Nox, pour lire dans les autres. Déjà handicapé à se lire lui-même. Ils font la queue et soudain, Asta l'interpelle. C'est en tournant la tête vers lui qu'il aperçoit une drôle d'expression sur son visage. Si étrange qu'il ne saurait pas vraiment la définir. Mais le vendeur les coupe et Nox peine à s'arracher au visage de son ami. Il se tourne vers le gars et se penche un peu. Hmm.. j'vais vous prendre un Deluxe, s'il vous plait. Se tourne vers Asta, pour qu'il donne sa commande. Mettez deux bières aussi avec. Il tend quelques billets, récupère la monnaie et pendant que leurs hot-dogs sont en préparation, il se déplace de quelques pas pour laisser la place aux suivants. Boh, ils n'ont pas le droit de boire pendant leur service, mais c'est quand même pas une petite bière qui va les coucher non plus. Puis il est avec le boss, finalement, non ? C'est pour moi, aujourd'hui.
Il décapsule une première bière, la lui tend, puis ouvre la sienne. Il en prend une gorgée bien rafraichissante. Observe autour de lui, sans vraiment ressentir le besoin de se cacher, sans avoir honte non plus, d'être là en uniforme avec sa bière à la main. Espère qu'Asta ne va pas le réprimander non plus, vrai qu'il le vivrait un peu mal, Noximilian. Tu voulais me dire quoi ? qu'il demande, parce qu'il n'a pas oublié, même s'il a un peu attendu avant de relancer.


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Dernière édition par Nox Griffin le Lun 30 Nov - 22:21, édité 1 fois
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C’est vrai que ce n’est pas toujours simple de prendre tout le temps le volant, surtout sur des grandes distances pour aller annoncer une mauvaise nouvelle à un proche ou pour rencontrer un juge et faire de la paperasse administrative. Ce que j’aime le moins, je ne suis absolument pas doué pour les papiers et ce n’est pas nouveaux. Jill m’a toujours aidée pour ça et heureusement, ce n’est pas Dante ou Sole qui pourraient se prendre la tête pour ce genre de choses barbante. Mon ami n’aime conduire, il ne me demande jamais de le faire et je ne pose pas de question alors que cette relation depuis plusieurs années fonctionne très bien de cette façon. Il accepte le wendigo ce que je suis et j’accepte ce qu’il est tout autant, on s’aide et on arrive dans la minute quand l’un de nous rencontre un problème. C’est le lien fraternel de deux équipiers qui comme des frères ne peuvent s’empêcher de prendre soin les uns des autres. Tout le monde peut avoir des secrets. « T'as de bonnes idées, tu sais. » Toujours. J’hausse les épaules comme confirmer que je suis d’accord avec lui, ce n’est pas ironique. J’ai de très bonnes idées, sauf quand il est question d’aller sortir de garde à vu le frangin qui se met dans des situations pas possibles, il pourrait commencer à se prendre en main. Je risque d’avoir des soucis si le FBI commence à s’en mêler. Alors que devant Joe il est compliqué de trouver les bons mots pour formuler ma demander l’homme en question vient prendre notre commande, ce qui me donne un délai supplémentaire pour ma réflexion. Nox passe sa commande et ajoute deux bières, du coin de l’œil je l’observe alors qu’il ose demander de l’alcool en service. Puis un large sourire s’affiche sur mon visage alors que je lui tapote l’épaule amicalement. « Merci, vieux. » Y’a rien à faire, il sait y faire.

« Un Maxi Joe Best Of Spécial avec la sauce Deluxe. » Qu’est ce que c’est bon cette connerie. J’attrape le bonheur à deux mains et laisse la place alors que mon ami m’offre ce magnifique repas. La prochaine fois, ça sera moi sans aucune hésitation. Je prends la première bouchée et me retrouve directement au Vahalla sans passer par la casser départ, je ne touche même pas le pognon en passant. Délicieux. C’est alors que je commence à m’étouffer alors qu’il me relance sur le sujet en question, celui qui n’arrive pas à sortir de ma bouche tant elle est pleine de viande. Un peu de bière et je commence à me jeter à l’eau armé d’un rictus que je ne contrôle pas, sans même le regarder je prends une voix plus poser pour lui faire comprendre que je ne rigole pas et que ce qui arrive est très sérieux. « Ça fait combien de temps qu’on est dans ce bordel toi et moi ? » Presque trois ans. Ce boulot n’est pas facile, c’est même tout le contraire mais j’ai cette chance unique d’avoir cet homme à mes côtés pour couvrir mes arrières en permanence. « Je prendrai une balle pour toi putain. » Je prends une nouvelle gorgée de ma boisson et racle doucement ma gorge en vue de ce qui arrive, il faut commencer doucement pour obtenir un meilleur résultat. S’il n’avait pas perdu sa place comme ça pour être remplacé aussi rapidement, j’aurais sûrement moins de mal à m’exprimer. « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je m’en fou. T’es un bon flic et j’ai besoin de quelqu’un pour m’aider à redresser cette ville. » Je ne rigole pas, le taux de criminalité à Exeter est tout simplement hallucinant et ce n’est pas seulement à cause du manque d’effectifs et de moyens. Nous avons beaucoup de créatures, je suis bien placé pour le savoir et sans parler de ceux qui veulent se prendre pour des justiciers. Ayant connaissance de ces êtres différents, je ne peux pas continuer à regarder les citoyens de cette ville mourir sans ne rien faire. Je fouille dans mes poches de pantalon, puis dans la poche intérieure en posant mon hot dog et ma bière sur la table à proximité. C’est quand même dingue de tout perdre comme ça.

« C’est dans la voiture. » Non, ce n’est pas une bague de fiançailles. J’arrive à toute vitesse puis ouvre la portière et n’écoute même pas l’homme toujours dans la voiture qui m’insulte en espagnol. Heureusement, je ne comprends pas un mot d’Espagnol mais je sais avec certitude qu’il ne ment pas. Pratique d’être un détecteur de mensonge humain, presque. Je regarde sous le siège et offre un large sourire de victoire avant de reprendre la route vers Nox qui m’attend sûrement sans vraiment comprendre ce qu’il se passe, ça ne serait pas la première fois avec moi. Une fois à sa hauteur j’ouvre la paume de ma main droite et dévoile l’étoile devant lui. « Noximilian Griffin, acceptes-tu de devenir mon adjoint ? » Pour le meilleur et pour le pire. Je saisi ma bière de l’autre main pour la terminer d’un seul coup, j’ai enfin craché le morceau

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Il attend la sentence, même s'il ne risque pas grand chose sinon d'être viré. Finalement. Mais la main de son ami qui s'abat sur son épaule le rassure et lui arrache un sourire victorieux tandis qu'il reprend une gorgée de sa bière. Il relance le sujet, Asta s'étouffe presque et le lieutenant plisse les yeux. Puis la question qui tombe est un peu incongrue, Nox n'y répond pas. Bientôt trois ans qu'il le chaperonne pour son poste de Shérif, mais plus encore d'années s'il faut compter le partenariat au temps où lui-même portait la grosse étoile. Vingt ans de carrière dont quinze en haut de la hiérarchie, opportunité parfaite quand le précédent s'en était allé à la retraite, flic modèle et apprécié de tous quand il n'avait pas encore vingt-cinq piges, plus jeune shérif d'Exeter. Celui qu'aura, aussi, couvert les pires enquêtes. Deux, pour être exact. Deux enquêtes qu'il a, sans vraiment les falsifier, jouer la carte de l'innocence. Jouer la carte de l'impuissance quand dans sa tête, le nom du coupable était bel et bien connu et inscrit. Deux enquêtes qui auraient pu tant propulser sa carrière que la détruire. Mais on ne sait pas vraiment, à Nox, où va sa loyauté aux règles bizarres. Pour sûr, jamais il n'aurait délivré le simple nom de son meilleur ami, pas même si on lui avait mis le couteau sous la gorge. Et comme personne n'avait une foutre idée de qui pouvait être cet archange, finalement, personne n'avait eu de doute qu'il puisse le savoir, lui. Ses mots le touchent mais Nox n'est pas très à l'aise avec ce genre de démonstration. Il croque dans son hot dog tout en le fixant et hoche la tête, prenant le temps d'avaler sa bouchée délicieuse. Moi aussi, Asta, qu'il répond seulement, mais il est sincère et c'est assez rare, finalement, qu'Nox le soit. Y a toujours une contrepartie, un prix à payer. Toujours quelque chose à cacher même quand certains secrets sont dévoilés. L'impression d'avoir une liste de secrets défenses sur lui-même longue comme son bras. La remarque fait grimacer le flic qui détourne le regard un instant.

Redresser cette ville. C'est impossible. Non pas que Nox ne croie pas en son boulot ou qu'il soit défaitiste mais si avant, il était plein d'un espoir fulgurant pour combattre le crime, ayant maintenant conscience de toutes les créatures et êtres malfaisants qu'elle abrite, c'est une cause perdue. Ils peuvent arrêter trois criminels que dix leur échapperont toujours ou renaîtront derrière. Ville maudite. Et puis, injustement peut-être, il prend ça comme une attaque. Comme s'il n'avait rien foutu pendant ces quinze ans à diriger l'poste de police. Comme s'il avait été un shérif parfaitement inutile et que maintenant, Asta devait rattraper un quelconque retard. P't'être qu'il se sent juste visé pour rien. Il le suit des yeux lentement, sans savoir où il veut en venir. Ben... je suis là. Il n'comprend pas ce qu'il peut attendre d'autre de lui. Il est là, même quand il n'dort pas. Même quand il passe la nuit à s'battre contre Nora. Même quand il passe des heures en forêt pour trouver la proie parfaite. Même quand les cornes menacent de repousser. Il est toujours là.

Dans la voiture ? Sans comprendre mais emporté par la curiosité, Nox finit son hot dog et part vers la voiture avec sa bière à la main. Il la finit rapidement, jetant la canette dans une poubelle, histoire d'pas arriver devant le criminel avec sa bière comme un gros lourdaud. Qui sait c'qu'il pourrait raconter au poste. Et qui sait qui entendrait tout ça, aussi. Il l'attend un peu en retrait, les mains dans les poches, s'demandant ce qu'il lui veut. Tout ça prend une tournure un peu étrange, il le sent. Mais Asta revient vite vers lui avec quelque chose dans la main. Bordel, il va pas lui demander de l'épouser, quand même ? Rien que l'idée fait sourire notre lieutenant, amusé. Mais son sourire disparait lorsqu'entre les doigts, il perçoit l'étoile. Les mots de son collègue - et supérieur - ricochent un moment contre son crâne avant de s'y faufiler. Il reste un peu sur le cul, muet et hésitant. Asta je... Putain. Il sait même pas quoi dire, n'sait même pas quel sentiment ça lui fait. J'sais pas si c'est une bonne idée. Si l'administration s'rait ok, tu vois ? Parce que bon, on l'a pas rétrogradé pour rien non plus. Les crises violentes, la colère pour seul alibi, la perte de contrôle. Les absences qu'il a enchaîné, au début, quand il devait apprendre à se nourrir, la voix qui monte, la tension toujours présente en lui, ses foutus rêves qui n'fonctionnent plus, son incapacité à résoudre les énigmes les plus simples parce qu'il déraille. Il s'est repris, depuis. On peut même dire que ça va mieux, en fait, c'est vrai. Il attrape l'étoile dans sa main, et dans ses yeux clairs brillent quelque chose de difficile à analyser, entre fierté et déception. Est-ce qu'il fait ça par pitié ? De l'avoir vu redescendre dans la hiérarchie, lui qui a occupé ce poste si longtemps ? Par reconnaissance d'avoir proposé son nom pour le remplacer, quand il a compris que c'était cuit ? Nox se sent presque un peu blessé - drôle de façon de raisonner, mais on ne voudrait pas être dans son crâne vu le bordel qui y règle. Accepter d'être adjoint au shérif, ça serait définitivement accepter d'avoir perdu son poste, même si ça fait déjà officiellement deux ans que c'est le cas. Comme si jusque-là flottait toujours l'indécision, comme si c'était pas officiel, comme s'il pouvait encore prétendre à. Il relève les yeux vers lui, parfaitement sérieux et sincère. Ca m'touche beaucoup, Asta, confie-t-il avec franchise, le coin de sa lèvre se soulevant en un sourire reconnaissant. T'es vraiment prêt à m'supporter encore plus souvent que c'est déjà le cas ? menace-t-il avec un rire bref, l'étoile toujours dans la main, comme s'il n'osait pas l'accrocher lui-même. Et puis, la culpabilité revient, comme parfois. Il aurait pu lui offrir le coupable qu'il recherche depuis, semble-t-il, le début de sa vie, sur un plateau d'argent. S'mord la lèvre, Griffin. Puis repense à quelque chose. Un détail - c'est inconscient de l'appeler ainsi, quand on sait comment ça lui a fracturé le crâne. D'ailleurs, rien à voir mais Nora Everdell, ça te dit quelque chose ? qu'il lance, innocemment. Cachant parfaitement son jeu, étonnant quand on sait qu'le mensonge n'est pas dans ses cordes. Mais pour sa propre image, faut donner le change. Et il fixe son partenaire avec insistance, pour capter la moindre hésitation, la moindre réaction qui lui apporterait un indice, comme s'il cherchait déjà, pour l'avenir, une arme à retourner contre elle.


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Pour pas mal d’enfants il est compliqué de trouver l’équilibre dans le rapport avec les autres, de se faire des copains et de pouvoir donner sa confiance à quelqu’un quand celle-ci se retrouve si souvent trahis. On commence à penser petit à petit que l’amitié n’est qu’une illusion et que l’homme ne sait rien faire d’autre que de penser qu’à sa petite personne, qu’il est seul et qu’il le restera jusqu’à la fin de ses jours. Ce n’est pas vrai, dans certaines situations il est possible de rencontrer des personnes partageant les mêmes objectifs, des amis pouvant montrer une véritable loyauté et un sens de l’honneur à toute épreuve. Ceux pour qui on pourrait tout accomplir, Nox est ce genre de personne. Nous n’avons pas l’habitude d’agir ou de montrer la sincérité de ce lien entre nous et pourtant c’est évident qu’un jour, quand tu auras besoin de son aide il sera là pour t’apporter son soutien. C’est ce que je veux faire de la police de cette ville, une compagnie prête à se battre pour les siens et pour que personne plus jamais ne puisse se sentir en danger. C’est un rêve inaccessible pour beaucoup, c’est pourtant ce qui m’aide à me lever chaque matin. « Moi aussi, Asta » Un sourire et j’attrape ma bouffe pour terminer mon repas en silence, c’est vrai qu’il est possible de trouver la lumière dans n’importe quelle situation. Il est temps de commencer aujourd’hui à chasser les ténèbres. Je ne suis pas seul, ça ne fait aucun doute. Ce don que tu possèdes n’est pas futile pour exister, je ne m’inquiète de rien, on saura me tendre la main même si le chemin sera difficile.

C’est alors que tout se passe très vite et ma demande arrive, je ne pensais pas pouvoir réussir ce genre de prouesse mais c’est une bonne chose alors qu’il attrape mon présent sans vraiment donner de réponse. Ça peut se comprendre mais je ne vois pas les choses de la même manière et tape presque du pied comme si je ne voulais rien entendre de ses excuses. « Nox ! Le passé restera toujours le passé, concentre-toi sur le présent. Tu es un excellent flic personne ne pourra me faire croire le contraire ! Accepte ma proposition, l’administration de toute façon, c’est moi. Et je valide cette demande. » Tu dois quand même écouter le FBI et le maire d’Exeter mais ton influence n’est pas à prendre à la légère et un shérif possède le pouvoir de choisir ses adjoints en toutes circonstances. C’est la loi. Je baisse d’un ton directement et hausse les épaules, il faut arriver à comprendre que tu n’es pas le genre de personne à t’arrêter sur des évènements antérieurs. Ce qui est important c’est de venir en aide au peuple d’Exeter et non de penser à ce qui n’arrivera plus, chacun possède ses raisons d’agir et le plus important est d’être présent encore aujourd’hui prêt à en découdre avec cette ville. C’est ça être un vrai flic. « T'es vraiment prêt à m'supporter encore plus souvent que c'est déjà le cas ? » J’essaie de rester sérieux mais c’est compliqué alors je lui frappe doucement l’épaule comme pour lui faire comprendre d’arrêter de dire des conneries. « Je vais demander une augmentation. » Même si je n’ai pas vraiment besoin de plus d’argent, je ne saurai même pas où le mettre. Le coffre est plein.

« D'ailleurs, rien à voir mais Nora Everdell, ça te dit quelque chose ? » J’hausse légèrement un sourcil et penche le visage vers la droite en plissant les yeux, ce n’est pas comme s’il venait de changer de sujet en pleine conversation importante. Je devrais être habitué maintenant, il faut dire. Nora ? Pourquoi il me parle d’elle et comment ça se fait qu’il connait de ce nom d’ailleurs. Je n’avais pas imaginé une seule seconde que la conversation pourrait être détourné de cette façon pour dévier vers une amie d’enfance que je ne vois que très rarement. « Tu connais Nora ? » J’ai presque oublié l’autre conversation aussi importante soit-elle, car cette histoire est étrange et tu ne voudrais pas qu’elle parle de votre histoire à ton ami. Ce n’est pas qu’elle pourrait lui annoncer ta situation de Wendigo, il est déjà au courant mais, elle pourrait lui annoncer qu’à l’époque du lycée j’ai pris plaisir à l’agresser à un fil de lui faire du mal. Une envie viscérale de charcuter et de sang qui reste dans une partie de mon esprit et qui depuis n’est vraiment jamais parti. « C’est une amie d’enfance, mais pourquoi tu me parles d’elle ? » Elle est souvent au commissariat, mais comme beaucoup de monde et je ne pouvais pas imaginer qu’elle viendrait dans une discussion sans prévenir. Peut-être qu’elle fait aussi du chantage à Nox et dans ce cas il faudra utiliser les grands moyens pour qu’elle n’ait plus aucun moyen de pression que lui comme sur moi. « Dis-moi tout. » Mon instinct de flic ne me trompe jamais, l’homme en face de moi n’est pas aussi tranquille qu’il voudrait le faire croire.

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Et ça l'fait sourire, le lieutenant, à le voir défendre ses valeurs, à le complimenter comme ça. Pas trop l'habitude, Nox, surtout d'puis deux ans où on le dévisage comme s'il était devenu complètement taré, dans les couloirs du poste, où la plupart sont gênés qu'il ait été rétrogradés, à force d'avoir été balancer au boss des boss qu'il crisait de plus en plus. Alors du coup, il n'sait pas vraiment comment réagir. Il sourit un peu comme un débile. Oui, tu ferais mieux, pour dédommager mon caractère. Il lui offre un sourire enfantin, avant de passer une main dans ses cheveux qui deviennent un peu trop longs. Il abat sa main sur l'épaule de son ami - et supérieur mais ça, c'est un peu secondaire dans la tête du flic. Merci, Asta. Son sérieux témoigne de sa sincérité. Mais voilà qu'il s'éloigne sur un autre sujet qui le démange depuis le début de la mission. Nora Everdell. Et il décide d'étudier avec précision les réactions d'Asta, pour en apprendre plus. Il hoche lentement la tête. Ouais, depuis un peu plus de dix ans, j'crois, un truc comme ça. Putain, autant d'années à se chercher, à se croiser dans un sillage vicieux. Dix ans à s'confondre en attaques. Et ce qu'il sent, dans la voix d'Asta, ça ne présage rien de bon. Comme s'il se doutait de quelque chose. Bon sang, il n'va quand même pas enquêter sur lui, hein ? Une amie d'enfance ? Bordel, Exeter est trop petit.

Faut dire, Nox a toujours été plus proche de Jill. Niveau âges, il ne trainait pas trop avec Asta et ça le glace encore plus, quand la différence d'âge s'impose comme ça. Parce qu'on lui reproche souvent. Qu'elles sont trop jeunes pour lui. Mais bordel, il n'y peut rien. À faire vieux prédateur sur des gamines, quand, toujours, onze années le séparent de ses conquêtes, comme un chiffre maudit. Serre un peu les dents, joue au mec détendu quand rien que le fait de parler d'elle le tend. Euh ben comme ça. Soudain, il regrette. Regrette d'être venu sur ce sujet, d'avoir laissé sa curiosité malsaine empiéter. N'veut pas mêler Asta à ça. Surtout pas. Il soupire, s'adosse à la voiture en ignorant le prisonnier qui tape contre la fenêtre. Il finira bien par se lasser. J'la sors souvent de taule, depuis des années. Et euh ben la dernière fois, elle a lâché ton nom et c'est pour ça que j'parle d'elle, euh pour savoir ben si tu la connaissais. Il s'emmêle les pinceaux, Nox. Parce que ça n'veut rien dire, ce qu'il débite beaucoup trop vite. Il commence même à transpirer. N'précise pas que si elle a sorti son nom, c'était pour l'enrager. Pour faire ressortir cette jalousie qu'il renie bien trop. Bon, on ramène le guignol au poste ? Il tente de changer encore de sujet. Mais pourtant, ça commence à faire son chemin dans sa tête. Si Nora ne lui a pas dit le nom du wendigo qu'elle a connu, il se demande si c'est pas Asta, justement. Est-ce qu'il aurait tenté, un jour, de lui faire du mal ?
Est-ce qu'il aurait vrillé, comme lui l'a fait ?
Non, assurément pas, n'est-ce pas ? Ce qui distingue Asta de Nox, sûrement, c'est qu'il sait peut-être se contrôler ? Pas comme Nox, qu'le coup de feu a échappé comme à un débutant. Nora, et son épaule trouée par sa faute, Nora et ses canines si proches de la dévorer, la dernière fois... Il enfouit tout ça dans son crâne, espérant qu'Asta passe aussi à autre chose et ouvre la portière en tournant un regard curieux vers lui, comme pour savoir s'ils reprennent la route ou non.


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« Oui, tu ferais mieux, pour dédommager mon caractère. » Il prend même le temps de te remercier l’ami alors que l’autre clampin continue à attendre dans la voiture, respecter la loi c’est une chose, mais être à l’heure en est une autre. Tu aurais peut-être dû lui mettre un peu de musique quand même, ce n’est pas bien grave. Les moments comme ça se font rare dans la police, ce genre d’instant béni ou la vérité peut sortir, autrement que par des dons qu’il est impossible de retracer jusqu’à l’origine première. Encore un mystère de plus à Exeter, pour pas changer. Tu prends un air étonné alors qu’il annonce les dix années de connaissance avec la jeune femme, il faut croire que le monde est petit et qu’en plus de ça il sait cacher ses secrets dans le temps avec une précision déconcertante. Tu n’avais jamais fait le rapprochement, mais en même temps comment le faire sans le moindre indice ou même l’absence de discussion la concernant. « Euh ben comme ça. » C’est à ce moment-là que ton attention entière se pose sur l’homme à tes côtés alors que cette conversation n’avait pas un réel impact sur la suite de la journée, un mensonge qui ne peut pas passer à travers ton détecteur internet. Mais il ne peut pas savoir que tu possèdes ce don si particulier de lire la vérité et le mensonge dans les paroles d’une personne, c’est une chose que personne ne sait vraiment. Même pas ta famille, seulement Dante. C’est ton jumeau après tout et vous êtes les deux seules créatures de la famille. C’est d’ailleurs compliqué de ne pas confondre les deux frères pendant l’enfance, c’est sûrement dans le comportement que tout se jour. L’un plus violent et direct que l’autre, ça se voit tout de suite, surtout aujourd’hui. Impossible de confondre.

Mais ce n’est pas le moment de penser à Dante, Nox vient de te mentir sûrement pour des bonnes raisons, du moins il n’a pas dit la vérité. Et avant même que tu puisses répondre, le flic devant toi continue son monologue qui te glace le sang, même s’il connaît ton secret ça veut tout simplement dire que la brune est capable de parler. Et ce n’est absolument pas une bonne nouvelle. « Comment ça sortir de taule ? » Il vient d’assumer devant toi qu’il ne respecte pas la loi après une demande officielle pour devenir son adjoint, tu as sûrement mal entendu, il a sûrement mal formulé. Pour le moment, ce qui importe, c’est que ton secret ne soit pas découvert au grand jour par d’autres personnes qui pourraient le faire remonter et te mettre toi et ta famille dans une merde pas possible. Dire que cette journée avait pourtant si bien commencer. Tu prends appuie sur la table et croise les bras sans regarder ton ami dans les yeux, comme si tu voulais te souvenir du passé qui pourtant devrait rester dissimuler, juste assez pour lui expliquer un minimum la situation, après tout, il vient d’être honnête avec toi et se serait raisonnable de l’être en échange. « Je connais Nora depuis dix ans aussi, ça date de l’époque du lycée. Elle était ma marraine, celle qui te fait visiter l’école la première année, qui t’explique le fonctionnement du règlement et qui t’aide pendant toute l’année quand tu as des questions. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble, puis on s’est perdu de vu après le lycée. » Tu penches la tête et regarde rapidement dans sa direction pour observer sa réaction. Tu ne parles pas de cette soirée après l’entrainement, deux semaines après la mort de tes parents. Celle qui changea ta vie de Wendigo pour toujours. « C’est grâce à elle, que je ne mange personne. » Tu viens d’avouer devant lui qu’une autre personne sait pour ton côté mangeur d’hommes, mais ce n’est pas n’importe qui. Nox est le seul en qui tu peux avoir confiance, vu qu’il est une créature comme toi et reste le mieux placé pour comprendre cette faim qui prend les entrailles et ne lâche plus vos crocs jusqu’à ce que qu’ils soient rassasiés.  Tu as honte de cette nuit, la première fois avec une femme, mais aussi la première fois que tu essaies de dévorer quelqu’un. Quel souvenir épouvantable.

« Bon, on ramène le guignol au poste ? » L’homme vient te sortir de tes pensées, et le boulot revient à la charge dans ton esprit alors qu’une fois sur tes jambes tu prends le chemin de la voiture avec lui. C’est quand même compliqué de se dire que même le passé n’arrive pas à s’effacer, qu’il est impossible de l’oublier et qu’il revenir à tout moment pour te montrer que tu n’as pas le droit au bonheur. Souffrir est une obligation dans cette ville, mais tu l’aimes quand même. Quoi qu’il en soit, si Nora s’amuse avec la police elle devra en répondre devant toi. Tu n’es plus l’ados de dix-sept ans qui ne savait pas parler devant elle sans bafouiller, les choses ont changés. « Tu as raison, en route. » Une fois à la voiture tu regardes que l’homme à l’arrière bouge encore, il est vivant c’est parfait. Tu t’installes. « Putain, vous êtes sérieux ! » Voilà qu’il commence à nouveau, vivement que vous soyez au commissariat.

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Bon. Peut-être qu'il n'aurait pas dû donner ce genre de détail. Enfin, disons, pas à son supérieur, quoi. C'que semble revêtir Asta en répétant ses mots la seconde d'après. Et Nox regrette d'avoir balancé ça, d'avoir naïvement cru qu'ça passerait. Il hausse les épaules, affichant un air détaché. Y a des fois où elle y était un peu pour rien, qu'il se justifie en détournant l'regard, déjà agacé par la discussion qu'il a lui-même amenée. S'jette dans la gueule du loup et il lui faut reprendre le contrôle des mots, du sujet. L'questionne l'air de rien, pas prêt du tout à entendre la suite, pourtant. Asta s'remet à lui vendre des informations, sans deviner sûrement la nature d'la relation qu'entretient Nox avec la concernée. De toute façon, lui-même n'pourrait pas la décrire. Ou qu'avec des mots bien trop négatifs. Deux chiens enragés destinés à s'mordre continuellement, à tenter toujours de savoir qui des deux s'ra le plus fort, qui des deux coulera l'autre le premier. Il reporte sa concentration sur les mots qui s'extirpent de la bouche de son ami. Ses pensées se mélangent. Il n'aurait jamais cru mais en même temps, Exeter n'est-il pas trop petit ? Les âmes se croisent et s'entremêlent dans une danse bien trop difficile à retenir pour l'ancien shérif. Il plisse légèrement les yeux, sans répondre, assimilant les faits. Lui aussi la connait depuis une dizaine d'années, et il aurait aussi pu être cet ami de lycée s'il n'avait pas onze ans de plus qu'elle. Si c'putain de fossé n'était pas, en plus, creusé par leur âge d'une différence conséquente, faut bien l'avouer. Les gens qui disent qu'l'âge n'est pas important et qu'on s'en fout mentent. Ou n'ont jamais été dans sa situation. À croire qu'notre loup ne peut chasser que des proies plus jeunes et, en pensant qu'il ne s'y accrocherait pas, s'voit pris dans leurs pièges sans l'avoir vu venir. Nora, Olympia, Rosheen. Toutes précisément onze ans de moins, chiffre devenu maudit pour Nox. Il se contente de hocher la tête, prêt à passer à autre chose, décidant qu'il en a sûrement appris assez - ou jugeant juste que montrer plus d'insistance délivrerait plus d'infos sur lui qu'il ne le voudrait.

Mais Asta rajoute quelque chose qui le fige. Au fond de ses entrailles, il sent ses organes se crisper. Il tourne la tête lentement vers son ami, le dévisageant étrangement. Les mots résonnent. Il lui avait demandé, si c'était déjà arrivé, si elle s'était déjà faite attaquée. Sa réponse cogne dans son crâne. Ouais, c'est déjà arrivé. L'avait charriée, attaquée de front en la ridiculisant, comme quoi elle avait dû s'en taper, des wendigos. Seulement deux... La coïncidence serait trop insensée, n'est-ce pas ? Pour qu'il ne soit qu'un des rôles, il doit forcément enfiler les deux - celui qui l'a attaquée et celui avec lequel elle a.. couché. Est-ce que l'histoire se répète avec lui ? Est-elle maudite à c'point-là ? Pourtant, ce n'est pas cette idée qui s'imprime le plus dans son esprit. Plutôt une jalousie illégitime, un truc qu'il n'peut ni dire ni reconnaître. Il le fixe toujours avec une insistance déboussolant et murmure, soudain : C'est toi ? dans un souffle presque inaudible. S'retient à la voiture dans son dos, l'temps de bien tout assimiler. C'est toi qui l'as attaquée, Asta ? Sa voix s'est durcie, sans qu'il ne le veuille vraiment. Il sent ses phalanges blanchir alors qu'il a fermé ses poings, le long de son corps. C'est pour ça qu'tu manges personne ? Parce que t'as déjà voulu la bouffer ? Ton glacial, clairement accusateur quand il n'vaut pas mieux, pourtant. Lui aussi, a essayé. Et il sait que c'est encore d'actualité, que ça le sera toujours. Repense à la promesse balancée contre ses lèvres, quand l'euphorie des corps venait amplifier les inepties. Celui qui t'a loupé, j'le louperai pas, comme une promesse de protection, ayant clairement démontré sa jalousie, son exclusivité, sa possessivité. Mais putain. Comment pouvait-il croire qu'il s'agissait d'Asta ? Il espère encore s'tromper. Et si c'est le cas, Asta saura qu'elle sait. Même si quelque chose lui dit qu'il vise juste.

S'détache de la voiture avec un soupir, dépassé par les informations. Et il grimpe dans la voiture, sans plus entendre l'gars à l'arrière qui se plaint. Sans dire un seul mot, plongé dans un mutisme sérieux et concentré. Ressent encore la colère. Ressent encore l'obligation avec laquelle il s'est muselé lui-même. Celui qui t'a loupé, j'le louperai pas. Ferme les yeux pour se calmer. Lui faut penser à autre chose. Peut pas, Nox, peut pas s'imaginer éliminer Asta, bordel, ça aurait pas pu être un wendigo paumé non ? S'laisse bercer par la conduite de son ami - le mot lui déchire les entrailles, soudain. En a fait trop, des promesses cruelles et irrationnelles. C'est qu'elle fait sortir le pire de lui, l'plus mauvais d'son être. Parce que ça, Nora, ça m'est réservé. La dévorer, qu'il entendait.


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« Y a des fois où elle y était un peu pour rien » Tu n’essaies même pas de le regarder pour te concentrer sur l’activité du moment, quittant presque la réalité dans laquelle tu penses te trouver. Un mensonge, encore. Ce n’est pas nouveau de se retrouver dans une situation qu’il est impossible de comprendre, de contrôler totalement. Pourtant, tu commences à comprendre pourquoi Exeter est pourri jusqu’à la moelle, si la loi n’est pas respectée au sein des forces de police ce n’est pas une surprise qu’un citoyen lambda se mette à vendre des drogues ou même à tuer pour le plaisir. Il était temps que tu arrives, cette histoire n’est pas terminée. « On parlera de ça plus tard Noximilian. » Il fallait tourner ta langue plusieurs fois dans ta bouche avant de vendre ton âme même si tu restes persuadé que beaucoup de bonnes personnes sont capables de faire de mauvais choix. Un moment de faiblesse quand l’occasion de réussir à obtenir ce que l’on désir le plus au monde se montre devant nous, tu vendrais ton âme pour trouver l’assassin de tes parents. Ce n’est même pas la peine de se poser la question, c’est une évidence. Mettre la main sur un monstre capable de trouver un plaisir malsain à enlever la vie d’une façon qui dépasse le côté humain du geste. S’amuser du sang, rire d’une pratique bestiale. Rien que d’y penser, ton cœur monte en pression et la main sur le volant s’agrippe un peu plus comme s’il s’agissait du coup de l’archange. Tu pourrais le tuer, sans même prendre la forme du Wendigo tu serais capables d’aller jusqu’au bout et de faire régner la justice, sans pouvoir l’admettre réellement. Quand on te demande, il n’est question que d’une arrestation et tu sais cependant qu’il s’agit de bien plus que ça. Le mettre derrière les barreaux ne sera pas suffisant. Ça ne le sera jamais.

Ton ami change de comportement et voudrait pouvoir le dissimuler, mais impossible de cacher la colère qui se dissimule sous un regard et termine sa course vers des mains ne pouvant garder le calme demandé. Le silence qui s’installe oblige même l’homme sur la banquette arrière à ne plus rien dire pendant plusieurs minutes, comme s’il savait qu’il ne fallait pas énerver les deux flics. Les deux Wendigo. Des années d’entrainements pour pouvoir atteindre ce niveau de contrôler, ne pas sortir les crocs à la moindre occasion et garder les yeux d’une couleur aussi sombre qu’ils doivent le rester. La douleur dans le regard, la rage dans le vide d’iris presque morts. La dernière chance de montrer sa valeur. Tu ne sais pas quoi dire, prononcer un seul mot alors que le sujet n’a rien à faire dans cette voiture pendant les heures de travail. Cette femme que tu avais presque oubliée après des années à souffrir, à te rappeler qu’il est si simple de faire du mal à ceux qu’on aime. Il s’agit sûrement de la première femme pour qui tu as eu des sentiments, découvrir l’amour et le sexe avec la même demoiselle, ce n’est pas possible pour tout le monde, c’est une chance. Tu as réussi à la saisir au bon moment mais à quel prix alors que tout ce que t’avais appris ta mère en une seconde avait disparu pour laisser place à une bête incontrôlable. Tu n’avais qu’une envie, déchirer la viande et t’en délecter pour ne plus jamais t’arrêter et sûrement que cette nuit-là, beaucoup plus de personnes seraient mortes en même temps que Nora. Toi aussi d’ailleurs, d’une balle dans la tête. Et le shérif aurait eu raison de le faire.

« C'est toi ? » L’instinct de survie d’une créature plus vieille et expérimenté qui se retrouve devant l’incontrôlable, ne pouvant plus le guider en cas de crise. « De quoi tu parles ? »  « C'est toi qui l'as attaquée, Asta ? » Il ne te laisse le temps de rien, son regard sur toi sans vraiment l’être alors que sans l’observer directement tu sais qu’il analyse tout. Tu tapotes le volant calmement en essayant de mettre en ordre les informations dans ton esprit ne voulant pas croire qu’elle lui a tout dit sur vous. « Nora ? » Pour être certain. Et tu ne mets pas longtemps à comprendre qu’il s’agit bien d’elle alors que tu hésites pendant quelques secondes à arrêter la voiture pour en discuter plus calmement. C’est alors qu’arrive la remarque de trop. « C'est pour ça qu'tu manges personne ? Parce que t'as déjà voulu la bouffer ? » Tu plantes un coup de frein en plein milieu de la route et glisse tes yeux en direction de Nox en relevant doucement le menton. Personne n’a le droit de parler de cette nuit, même pas Nora. « Certaines choses ne doivent pas sortir d’ici. » Ce n’est pas un conseil. C’est plus que ça. Tu avais fait promettre à la jeune femme de ne pas parler de cette soirée, c’était même l’intitulé de votre promesse. Le contrat ne tient plus si elle ouvre sa bouche, ce qu’elle vient de faire il semblerait, cette garce. « La raison qui m’a poussé à ne plus manger personne, ne regarde que moi mon frère. Nora était une amie d’enfance, rien de plus. Je ne veux plus en parler. » Et le sujet est clos, du moins pour toi. Le pied sur la pédale pour reprendre la route, tu penches la tête comme pour essayer de trouver ton calme, ta colère ne se porte pas sur Nox, mais sur la brune qui ne sait pas garder sa langue. Tu connais déjà la prochaine destination après le boulot ce soir, il faut régler ça au plus vite. Tu ne pourras jamais lui pardonner si elle retourne ton ami contre toi, tu as besoin de Nox pour maintenir l’ordre et personne ne doit te l’enlever.

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Pardon ? Noximilian, vraiment ? Très peu de monde l'appelle comme ça, par son prénom complet. Généralement, sa mère l'utilisait quand il avait fait une connerie. Mais même ça, ça remonte presque à une bonne trentaine d'années. L'impression désagréable de s'faire reprendre, de s'faire gronder et ça n'lui plait pas à Nox. N'se gêne pas pour le montrer, le foudroyant d'son regard bleu devenu électrique. Pour qui se prend-il ? Oublie-t-il qu'il a été shérif avant lui ? Et pendant plus que trois misérables années ? Que jusqu'à y a pas si longtemps, c'était pas lui qui faisait la loi à Exeter ? Que c'est grâce à lui qu'il tient c'poste, maintenant ? La colère lui fait serrer la mâchoire, en se retenant d'y céder. C'est pas le bon moment. Parce qu'y a comme plus grave, finalement, que le ton sur lequel son ami lui parle. Bien, lâche alors seulement Nox, mâchoire contractée, en prenant place dans l'auto.

Et certainement qu'le reste aussi, ça aurait dû attendre. S'fiche complètement du pauvre gars à l'arrière, qui n'comprendra certainement pas un traître mot de ce qu'ils échangent. Et puis, ça n'compte pas à cet instinct pour Nox. S'en fout que le commun des mortels apprenne l'existence des wendigos, tant que personne ne sait pour lui. Les questions d'Asta lui mettent le doute, un instant. Et il en est presque soulagé. Peut-être qu'il s'est planté. Peut-être qu'il a fait une corrélation qui s'révèle fausse. Et putain qu'il aimerait, Nox, à cet instant, s'être trompé. Qu'Asta nie et lui dise que pas du tout, t'es fou ou quoi ? pour l'apaiser. Alors, il insiste, pour être sûr, parce qu'il ne peut pas se permettre d'avoir le moindre doute. Mais Asta pile d'un seul coup au milieu de la route et Nox doit se retenir au tableau de bord. Merde. Donc, c'est qu'il a raison. Il se tourne vers lui avec un regard interloqué suite à son coup de frein inattendu mais c'est Asta qui parle le premier. Il fronce immédiatement les sourcils et reprend mieux sa place sur le siège passager. Ses molaires grincent à force d'être trop serrées. Il retient une réplique cinglante. Est-ce parce qu'il est shérif qu'il pense pouvoir donner des ordres même dans le privé ? Parce qu'il n'a pas ce droit. Encore moins avec lui, qui l'connait depuis qu'il est gamin. Ils reprennent la route sans que Nox n'ait décroché qu'un mot. Elle m'a pas dit qu'c'était toi, si jamais, qu'il lâche pourtant au bout de longues minutes, comme pour le pousser encore plus à bout, pour qu'il lui avoue vraiment, essayant de tester les limites de son ami. Pour être sûr et certain qu'il s'agisse bien de lui.

Mais le poste approche et Nox choisit habilement de ne rien dire de plus, gardant les yeux rivés sur le pare-brise tout le reste du trajet. À peine la voiture est arrêtée dans le parking réservé aux agents du poste de police que Nox ouvre brusquement la portière. Il a envie de se mettre à hurler pour délivrer sa colère, son incompréhension, son indignation. Celui qui t'a loupé, Nora, j'le louperai pas, moi. Et ça résonne encore dans sa tête. Si la garce lui avait caché l'identité d'Asta, il sait aussi que c'est par loyauté. Sans doute a-t-elle dû s'dire que sa promesse était intenable, bien que Nox ait été sincère en la proférant. Les poings serrés, il ouvre la portière arrière d'un coup sec. Dehors ! qu'il crie presque sur le prisonnier qui n'a, au moins, pas pipé mot non plus pendant le trajet, devant bien sentir la tension qui s'échappait des deux flics. À peine un pied au sol, il le saisit par les menottes et le pousse devant lui en lui grognant d'aller plus vite. Il le fait entrer par la porte de derrière et au bout de quelques couloirs, le jette dans une cellule. Sans plus ni moins. On viendra lui expliquer la suite, c'est plus d'son ressort et puis honnêtement, Nox n'a pas cette patience-là à cet instant. Il fait un détour dans les toilettes pour se rafraichir les idées à grands coups d'eau sur le visage. Il s'observe dans le miroir. De quoi a-t-il l'air ? D'un gars qui fait des reproches quand il n'fait pas mieux. Le blâmer pour ça alors qu'lui aussi, a failli déraper. N'est pas mieux qu'lui, finalement. Mais sa fierté l'empêche de ne pas lui en vouloir, de n'pas être en colère. Lui a promis, putain. Qu'il laisserait personne la toucher, l'approcher, la blesser. Finalement, s'donne comme le droit d'être le seul à le faire. Arracher sa peau par lambeaux sous l'excuse d'une tendresse venue d'une autre galaxie. Putain, il peut pas la fermer plutôt que d'faire des promesses à la con ? Il ressort au bout d'une dizaine de minutes, plus détendu même s'il sait que le calme ne tient qu'à un fil. Qu'la colère est là, toujours, tapie. Qu'elle attend. La faille, le bon moment. Dans le hall du poste de police, il cherche Asta, en vain. Immédiatement, il se saisit de son téléphone et l'appelle. Asta, faut qu'on parle, allons boire un verre, qu'il propose en tentant de n'pas être trop sec.


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Vous n’avez pas souvent le même avis sur la question, que se soit dans le domaine professionnel ou personnel et pourtant vous arrivez depuis plusieurs mois à entretenir cette amitié. Impossible de savoir comment vous faites, c’est un peu comme le Ying et le Yang qui peuvent parfaitement ne faire plus qu’un malgré une ressemblance à couper le souffle. Vous êtes tous les deux des flics, vous avez eu cette chance de toucher l’étoile de shérif au moins une fois et de l’accrocher à votre ceinture et vous êtes des créatures, la même. C’est quand même beaucoup, sûrement qu’on pourrait trouver d’autres piste en creusant un peu. Cependant, ce genre d’ambiance se trouve être une nouvelle habitude depuis quelques temps, il faut croire que vous êtes tous les deux fatigués. Et même si un Wendigo ne peut pas s’épuiser physiquement, il arrive à perdre son énergie mentale ou spirituelle et ressentir une certaine forme d’épuisement de l’esprit. Ce n’est pas toujours simple d’être au taquet 24h/24 et de ne pas montrer ses sentiments, même si chacun possède les siens au risque de cacher ses secrets bien trop longtemps. Dans un coin de son cœur, que personne ne puisse venir le sonder. Un peu comme le tiens. En relation libre avec le néant, bientôt arrivé aux portes du purgatoire pour une durée encore indéterminée. Croire que l’amour est une chance, c’est penser que la mort est une libération et dans ce sens c’est entièrement le cas. Pour le reste, ce n’est que douleur et déchirement. Nox ne te regarde presque pas, il ne parle même plus et tu sais qu’il n’est pas content, qu’il ne veut pas être dans la même voiture que toi en ce moment. Une petite idée sur la question, même si ça te parait faible comme explication, il serait amoureux de la mauvaise personne ? Tu ne préfères pas te faire de films, tout le monde sait comment ce genre d’interprétation se termine en général. Jamais bien. Tu écoutes ce qu’il dit, l’une des seules phrases du reste de votre trajet alors que tu n’écoutes presque plus, avec comme seule conviction de rendre visite à la jeune femme le soir même pour avoir des explications. Cette histoire ne peut pas se passer comme-ça, si elle commence à jouer avec la police de cette ville, elle va rapidement mettre le bordel de partout. Ce n’est pas ce que tu veux.

Vous arrivez à destination dans le silence alors que les portes du véhicule commencent à s’ouvrir pour laisser une nouvelle bouffée d’air pénétrer tes poumons. C’est un peu brusquement que Nox fait sortir le prisonnier et tu n’oses pas rajouter quoi que se soit, il va falloir qu’il se calme et ce n’est pas à toi de faire quelque chose. Il s’évapore avec l’homme menotté et tu attrapes une cigarette que tu allumes dans la seconde, comme pour récupérer un peu de ce début de journée plutôt mouvementé. Heureusement, c’est terminé. Tu fermes la portière et prend le chemin de l’entrée en fumant plus rapidement pour la terminer avant d’arriver devant la porte, c’est qu’il ne faut pas croiser les bras. Montrer un minimum de présence et quelques signatures qui doivent sûrement attendre sur ton bureau, certains papiers que personne d’autres ne peut observer et accepter. Il faut croire que c’est ta propre liberté qui commence à en prendre un coup. Le mégot au sol tu passes la porte de service et traverse le grand couloir en direction des bureaux comme pour ne pas passer devant l’accueil. C’est toujours le moment qu’une vieille dame prend pour venir te poser des milliers de questions et tu n’as pas le temps aujourd’hui. Tu n’as surtout pas envie. « Shérif ! Vous avez rendez-vous demain à 14h avec monsieur le maire. » Tu acquisses et offre un sourire à la femme derrière son comptoir qui fait toujours aussi bien son boulot, heureusement qu’elle est là pour s’occuper de tout ça, tu n’es pas le plus fort dans ce domaine. Le maire veut sûrement parler des disparitions récentes pendant le festival, ça n’avance pas malheureusement. « Merci, j’y serai. » Tu passes la porte et t’affale dans ton fauteuil en déboutonnant un bouton de ton pantalon comme si tu rentrais de la guerre après plusieurs mois de services.

Avant même que tu puisses attraper le moindre dossier, ton téléphone se met à vibrer dans ta poche à plusieurs reprises. Tu n’as pas le choix de décrocher, peut-être une urgence. Sans regarder tu appuies sur le téléphone vert et le porte à ton oreille avec attention. « Oui ? » C’est Nox. Tu fermes les yeux un moment en écoutant ce qu’il te dit et secoue la tête de droite à gauche en silence, il n’a apparemment pas terminé la discussion de tout à l’heure. Peut-être qu’il veut s’excuser et boire une bonne bière, c’est aussi une possibilité. Tu mordilles l’intérieur de ta lèvre légèrement et acquisses. « J’arrive. » Tu raccroches, reboutonnes ton pantalon et avance en direction de la sortir en fermant ta porte, t’absentant une fois encore. Il attend devant la sortir principale et tu enfournes tes mains dans les poches de ta veste en arrivant à sa hauteur. « Tire pas cette gueule, on va croire que tu viens te rendre. » Tu rigoles légèrement et ne veut pas le froisser, mais ne peut pas t’empêcher de faire ce genre de petite attaque sans arrière-pensée. Tu es comme ça depuis toujours, il le sait. « En route. » Vous prenez le chemin habituel, un petit bar du coin non loin du poste que vous avez l’habitude de fréquenter. Pas besoin de réfléchir, c’est une destination évidente quand vous avez besoin de boire un verre et surtout de discuter entre mecs. Ce qui est sûrement le cas en cet instant.

Tu pousses la porte de l’établissement et laisse ton ami passer à son tour avant de saluer le barman en levant une main amicale dans sa direction. « Un double pour moi et mon ami. » Prenant place sur un tabouret à l’extrémité du comptoir, tu posses une main sur le marbre et tapote légèrement comme pour essayer de cacher ta nervosité. Depuis toujours, quand on veut te dire quelque chose tu ne peux pas t’empêcher d’imaginer le pire et de te mettre à penser des milliers de possibilités qui pourrait faire que tu vas te faire gronder. Enfant tu avais déjà cette mauvaise habitude, sauf que là tu n’as rien fait de mal et si c’est ce à quoi tu penses, tu avais dix-sept ans. Y’a largement prescription, pour le coup. « Tu veux me parler de Nora ? » Encore. Tu commences, ne sachant pas si tu touches juste mais ton impatience ne te laisse pas attendre les premiers mots alors que vos verres arrivent déjà. Efficace. « Tu sais... Nox. » Tu hausses les épaules et cherche à maitrisser les bons mots pour ne pas le froisser, apparemment il semble attaché à cette femme. Tu ne sais pas pourquoi d’ailleurs, du moins tu essaies de te mentir à toi-même sur ce que tu avais ressenti pour elle. Mensonge qui te permet de garder ton calme et te contrôler ta faim, aujourd’hui. « Pour ma défense, tout le monde est déjà passé sur elle. » Mauvaise idée. Tu secoues la tête rapidement, comme pour essayer de te rattraper, ce n’est pas simple de trouver ses mots sans être maladroit dans ce genre de situation. « Je veux dire... Nous étions jeunes et elle m’a sauté dessus sans me prévenir. J’avais ses seins dans la tronche, je pouvais plus dire non, elle est forte. » Tu fais la moue comme pour te chercher des explications, mais en réalité tu veux seulement qu’on puisse te foutre la paix et retourner dans ton bureau pour la couler douce en attendant la fin de journée. Tu avais bien le droit à une petite pause avec ce hot-dog et les quelques bières. C’est fatiguant d’être flic. « On ne va pas se prendre la tête pour une femme. » Tu lèves ton verre et le met en évidence. « Au prochain plan cul. » Petite blague qui tu l’espères aura son petit effet, après tout tu aimes détendre l’atmosphère avec des jokes. Il sait que tu n’es pas sérieux, Iris est maintenant la seule femme qui compte à tes yeux et ça ne risque pas de changer. Maintenant que tu as sortie tout ce qui était resté en travers de ta gorge, tu peux écouter attentivement ce qu’il voulait te dire et passer un bon moment avec ton ami. Et ce petit moment, c'est surtout pour cacher le fait que tu as été violent ce soir là et que tu ne voudrais plus jamais t'en souvenir, au risque de passer pour un gros lourd. C'est mieux que tout le reste.

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Il s'attend presque à se faire remballé par téléphone, mais Asta accepte et finalement, Nox ne sait même pas s'il s'en sent soulagé ou non. Peut-être qu'il aurait dû prendre le temps d'assimiler les informations avant de vouloir le confronter à nouveau. Asta le rejoint dehors rapidement et l'ancien shérif lui adresse un regard en coin, comme s'il n'osait pas le regarder en face. Qu'il vient se rendre ? Serre les dents sans répondre, Nox. Voudrait bien qu'ça soit lui, qui vienne se rendre, lui avouer, lui expliquer. Pour calmer sa colère d's'imaginer ça. Putain, ça pouvait pas tomber sur un autre wendigo, sérieux ? Nox garde un silence mortuaire jusqu'au bar où ils entrent et s'installent. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, les voilà servis et il se jette presque sur sa chope, avalant la bière qui, contrairement à ce qu'il aurait pensé, ne l'apaise pas plus que ça. Essaie de se concentrer sur le mot ami pour puiser dans ses réserves de calme, s'il en existe. Tu veux me parler de Nora ? et qu'Nox reste toujours emmuré dans son silence, incapable d'entrouvrir les lèvres, comme s'il n'allait pas pouvoir empêcher les crocs d'se montrer tant la colère est vive, tapie juste là, sous la surface de son épiderme. Espère qu'il va lui confier, s'excuser, se repentir, lui prouver qu'il ne le voulait pas, qu'il y était pour rien, parce que c'est sûrement l'cas, n'est-ce pas ? Mais Nox n'a pas toutes les pièces en main. Ne sait pas, Nox, qu'ça remonte à leur adolescence. S'imagine presque que c'est récent, pour qu'Nora s'en soit souvenu immédiatement, qu'elle ait fait le lien si vite, qu'elle ait deviné sa nature avec autant de dextérité. Et les mots s'enchaînent. Encore et encore. Il sent son échine se hérisser, ses yeux si clairs habituellement se couvrir d'un orage menaçant. Calme-toi, calme-toi, qu'il se répète en boucle. Il aimerait se couvrir les oreilles de ses mains, comme un gosse, pour n'plus l'entendre. Son ton plaisantant, sûrement une bonne volonté d'Asta, ne fait pourtant qu'accroître la hargne qui grossit, encore et encore. Et quand son ami a fini, l'flic n'a toujours pas desserré les dents. Mais sa main s'est crispée autour de son verre, auquel il arrache une gorgée monumentale, comme pour s'donner l'courage de se maîtriser. Mais les mots résonnent. Tout le monde lui est déjà passé dessus et c'est, sûrement, l'détail qui achève le peu d'raison qu'il gardait de se contrôler.

Sans prévenir, il abat son poing sur la table en bois avec violence. Le son ricoche dans le bar. PUTAIN ASTA ! qu'il gueule soudain, avant d'baisser les yeux, sentant bien qu'tous les regards se canalisent vers eux. Vers lui. S'sent piégé, Nox. Aurait bien voulu qu'ça se passe dehors, tout ça. Qu'il puisse se sentir plus libre d'lui foutre son poing dans la gueule, parce que clairement à cet instant, c'est d'ça dont il rêve. Les molaires douloureuses, il se penche vers son ami, l'regard un peu fou, un peu torturé. Les mots ont creusé des entailles trop visibles pour qu'il puisse nier quoi que ce soit et de toute façon, c'est même pas ce qu'il cherche à faire. Ou peut-être qu'si, finalement. J'm'en branle que tu l'aies baisée, que toute la ville la baise, et même que tu la baises encore ! Il essaie de garder une voix contrôlée mais la colère la rend vibrante. L'regard féroce, la colère au bout des mains qui les font vaciller, il essaie de relativiser - en vain. S'en fout pas, en vrai, Nox. Putain, qu'il se dit. Trop con, sûrement, mais trop engagé dans une bataille dont il n'connait même plus les règles, à s'être embourbé dans des sables mouvants bien trop voraces pour lui. S'en fout certainement pas, s'il s'trouvait qu'Asta et elle s'voyaient toujours. Certainement pas, non. Mais qu'est-ce qu'il pourrait y faire, en réalité ? Elle t'rend complètement taré, c'est c'qu'il se dit, à cet instant, parce que ce comportement-là n'lui ressemble pas. Il n'a jamais été comme ça, Nox, jamais, pour personne. Mais ça n'le sort pourtant pas d'son état furieux pour autant, malheureusement. Parce qu'il aimerait s'dire que Nora, c'est son plan cul, putain. Sait même pas à partir de quel moment il l'a plus vue comme ça. Est-ce que ça a déjà été l'cas, finalement ? Sûrement qu'oui, qu'il essaie de se convaincre maladroitement, quand il se souvient toujours la dégager comme il se doit au p'tit matin. Mais y a eu cette journée. Cette soirée, cette nuit, il n'sait plus comment l'appeler. Trop d'heures passées sous l'couvert d'un jeu, d'une douceur qu'il lui connaissait pas - qu'il ne se connaissait pas non plus. Et les mots, trop de mots, et les promesses, toutes ces putain de conneries qui se sont échappées, comme autant d'oiseaux hors d'une cage. Et qu'depuis, il n'arrive plus à leur mettre la main dessus pour les rattraper. Les renfermer. S'en veut s'venger sur Asta à cet instant-là, mais s'dit, Nox, s'dit qu'il le mérite, n'est-ce pas ? Parce qu'il a fait le lien, qu'il est trop tard pour lui d'oublier, d'faire machine arrière. Celui qui t'a loupée, j'le louperai pas qu'ça tourne en boucle.

S'penche un peu plus vers lui, le regard assassin, et sûrement qu'le Blackwell ne l'a jamais vu comme ça. Dans cet état-là. Aussi enragé. Aussi touché. Aussi vulnérable. Putain d'Nora de le rendre comme ça. Pourtant, sait qu'il est sûrement aussi fautif qu'elle. Mais s'imagine bien, qu'elle, n'réagirait pas comme ça. Que c'était couru d'avance qu'il s'rait le plus faible, qu'il le sera toujours. Ecoute, qu'il reprend avec un poil plus de calme même si phalanges sont toujours serrées dans sa paume, c'est pas la question, j'parle pas d'ça, j'me fiche de tout ça, de ce qu'il s'passe ou s'est passé entre elle et toi, elle fait c'qu'elle veut d'sa vie, d'son corps, d'son... coeur et il sent ses crocs se serrer sous ses babines quand il dévisage le shérif avec de l'agressivité sous les cils. Qu'son calme apparent n'en est que plus menaçant, plus froid, plus cruel. Mais tu l'approcheras plus, Asta, qu'il grogne d'un ton possessif, animal qui protège sa proie, qu'on dirait, quand la métaphore leur sied à merveille. Elle l'a pas dit clairement. Mais j'sais que c'est toi, maintenant, alors tu l'approcheras plus, parce que si t'as déjà failli dérailler avec elle... Les mots en suspens. S'imagine rêver d'nouveau de son absence, d'Nora qui s'éloigne, cette fois définitivement et ça lui vrille le crâne d'penser à ça. D'penser à la seule image d'Asta, penchée sur elle comme il l'a été lui-même, d'l'imaginer la dévorée et la rayer du monde. La rayer d'sa putain d'existence chaotique. Et qu'là, Asta, y aura plus rien qui tiendra. Tu m'entends ? Si n'importe qui la.. si tu la... Et sa voix qui chavire, qui s'brise et le désespoir qui prend l'dessus, soudain, qui efface la colère qui se replie pour n'laisser en Nox qu'un tas de sentiment frôlant l'effroi. La peur, cruelle, qui s'immisce dans ses prunelles claires, le transperçant de toutes parts pour le laisser encore plus démuni qu'il ne l'a jamais montré. Sent l'besoin d'attraper son verre pour canaliser les nerfs qui lâchent. Aurait presque envie d'chialer, l'Griffin, le marbre fissuré de part et d'autres. À lever sa chope de concert avec le mouvement initialement engagé par son ami quand ça lui troue l'bide de l'appeler comme ça, quand il sait qu'il est sûrement allé trop loin, qu'l'envie d'le tabasser est toujours là, qu'celle de se confier l'est plus encore, soudain, comme pour s'décharger un peu, juste un peu, de tout c'poids qui le fait crouler. Alors, à ta nouvelle résolution, Asta. Tente de lui servir un sourire bancal, au-delà des menaces qu'on entend percer dans sa voix vibrante.
Tu laisseras personne m'emmener loin, là où tu pourrais pas m'retrouver, Nox ?
Jamais, Nora, jamais.


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Dans cette ville, vous avez souvent l’occasion de voir des choses que l’on raconte seulement dans les histoires aux enfants le soir pour créer de la frayeur et empêcher les jeunes de s’aventurer dans des endroits dangereux. Une sorte de prévention un peu direct, mais qui fonctionne et fait ses preuves depuis longtemps surtout dans une ville comme Exeter. Dans la police, c’est encore pire alors que les meurtres tous plus originaux les uns que les autres sont maintenant monnaies courantes. Très peu d’assassins se font attraper, c’est compliqué pour tout le monde dans la brigade que se soit du simple agent faisant la circulation en attendant sa promotion jusqu’au patron. Toi. Celui qui souffre sûrement le plus dans cette histoire. Tous les jours se pencher devant des cadavres pour essayer de trouver des indices, envoyer des preuves au laboratoire d’analyse en acceptant les refus et le manque de piste. Fermer un dossier et mettre une affaire en attente pendant des années, des décennies. Des familles qui dans le deuil éternel ne peuvent détourner les yeux du mal et de l’angoisse qui restera dans leur cœur à tout jamais. Et tu voudrais pouvoir rendre plus léger ce quotidien, libérer un minimum l’âme de toutes ses personnes pour que plus jamais personne ne soit obligé de souffrir. Rêveur des temps modernes, même si tu sais que c’est impossible et que devant la lumière se dressera toujours les ténèbres. Plus puissantes que jamais. Alors tu fais tout ce que tu peux pour que ton ami ne soit pas malheureux, pour qu’il puisse passer à autre chose et ne pas se corrompre à cause de cette histoire qui n’a plus d’importance aujourd’hui pour toi. Nora est plus un problème que la solution depuis longtemps, malgré votre différent tu sais très bien qu’elle sera capable de te planter un couteau dans le dos le moment venu. C’est une vipère qui attend dans l’ombre la meilleure occasion pour foncer sur sa proie, c’est du moins cette forme qu’elle prend dans ton esprit.

« PUTAIN ASTA ! » Il fracasse le comptoir d’un coup sec et tu sursautes presque le verre à la main, sans comprendre ce qu’il se passe, d’habitude il aime vraiment ce genre de blague. Il doit vraiment être sous pression, tu n’avais pas pris conscience de ça et ne savait même pas dans ta propre brigade combien tes hommes sont épuisés. Histoire d’argent, de famille et même de cœur. Tout est bon pour rendre son existence invivable, Dieu donne le droit d’aimer et il se donne l’autorisation dans la minute de tout reprendre. Tu portes ton verre jusqu’à tes lèvres et fait des bulles avec ton whisky en boudant légèrement pendant que Nox s’énerve et déballe tout ce qu’il veut te dire. C’est bien ça, un enfant qui se fait gronder par son père parce qu’il n’a pas demandé avant de reprendre du gâteau. Il était vraiment bon ce gâteau, il faut dire. Et alors il dit la phrase de trop qui fait que tu ne peux pas garder le silence plus longtemps, incapable de contenir ce genre de bêtise qui ne relève en rien de l’humour. Il va trop loin là. « J’ai une copine Nox ! Et je l’aime. Je t’ai assez confié mes douleurs pour que tu puisses arrêter de faire le gosse et comprendre combien elle compte à mes yeux. Je ne lui ferrai du mal, pour rien au monde imbécile ! » Tu avais agrippé ton verre un peu plus fort, il se brisa dans tes mains et déchira la paume de ta main en plusieurs coupures distincte. « Putain ! » Le barman s’approche rapidement et donne plusieurs serviettes que tu presses à la l’intérieur de ta main entre tes doigts, tu verses le reste de ton verre sur la plaie et presse avec le tissu pour arrêter le sang. Ce n’est rien de grave, tu as vu bien pire qu’une petite coupure. Tu ne regardes plus l’homme devant toi. L’invitation de ne plus l’approcher, de rester loin d’elle suivi de cette menace qui te donne froid dans le dos. Un sourire aussi léger que sincère s’invite à la partie sur ton visage de lui-même. Pour te tuer, il faudrait faire fort, mais il a raison sur le fait que tu as déjà été violent avec elle et que rien ne peut confirmer que tu ne pourrais pas tomber dans de vieux travers. Si ce n’est cet entrainement et le fait que tu n’as plus jamais fait de connerie de ce genre depuis cette soirée horrible dans les vestiaires du lycée.

Tu souffles et tu ouvres ta main pour vérifier la blessure, c’est vrai qu’on se soigne beaucoup plus vite quand on est un Wendigo même si tu peux encore sentir la douleur qui mettra une journée au moins à partir. Tu gardes la serviette dans la main pour éviter d’éveiller les soupçons, quelqu’un qui se remet aussi vite même si la plaie n’est pas profonde, ça peut réveiller les curieux et te mettre en danger. Il ne faut pas jouer avec ce genre de chose, jamais. « Alors, à ta nouvelle résolution, Asta. » Tu poses les yeux une nouvelle fois sur ton équipier qui tend son verre, une nouvelle moue qui peut se montrer sur ses traits, plus de tristesse que de colère dans le regard. Tu prends une bonne respiration et monte les commissures de tes lèvres dans un profond sourire, calme et rassurant avant de t’adresser à l’homme qui partage ce verre avec toi. « Nox. Je suis amoureux d’Iris, je l’aime vraiment. » Une main sur la poitrine, prête à s’emparer de ton cœur, comme elle l’a fait à votre première rencontre. Tu t’approches et pose cette même main encore vivante sur l’épaule de ton ami sans détourner les pupilles pour qu’il puisse te fixer pendant que tu lui parles. « Nora, si tu l’aimes. Va lui dire, sombre crétin. » Tu lâches l’emprise sur son épaule et te redresse contre ton siège avant de faire signe au barman pour qu’il te remette un whisky que tu as gâché pour aider ta main à cicatriser. Et tu prends à nouveau le temps de mettre toute ton attention sur ton ami, qu’il puisse sonder une bonne fois pour toute le fond de ton âme. « C’est ce que doit faire un vrai mec, quand il rencontre quelqu’un qu’il veut protéger pour le reste de ses jours. Lui dire qu’elle n’est pas seule. » Même si elle n’est pas d’accord, même si elle repousse toute forme de protection, de sincérité. Le plus important, c’est d’être en accord avec son cœur, avec ses sentiments. En harmonie avec ses valeurs. Les yeux pétillants, souvenir d’une mère qui te manque encore à chacune des journées défilant devant toi, une maman que tu voudrais pouvoir prendre dans tes bras, une dernière fois. Tu lèves une fois encore ton verre, mais cette fois avec sérieux. « Levons ce verre aux personnes que nous aimons. »

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Il ne comprend pas, c'est sûrement c'qui se répète le plus dans son crâne dès qu'il ouvre la bouche. S'était attendu à pas mal de scénarios, Nox ; qu'il s'en prenne une, qu'il lui hurle dessus en retour, mais pas ça. Pas qu'il ne retienne le seul détail qui, finalement, n'a pas d'importance. À croire qu'il pense qu'Nox l'a traité d'infidèle ou il n'en sait rien. Mais n'dit rien encore, Nox, à seulement tenter d'maîtriser sa colère quand l'verre explose dans la main d'Asta. Qu'il n'fait rien pour l'aider, tétanisé, à tenter de garder le contrôle, non pas sur sa nature de bête, simplement sur celle, plus naturelle, d'humain. Et Nox, personne n'lui a jamais appris à se contrôler, à contenir les émotions, tout ce bordel qu'on raconte parfois sur le self-control. D'aussi loin qu'il puisse remonter dans sa tête, il n'en a jamais eu. Et alors qu'il appuie encore sur la résolution qu'il impose au Blackwell, après qu'il ait été resservi de nouveau et qu'Nox ait gardé les dents cadenassées jusque-là, il s'met à soupirer. Mais, Asta, j'm'en fous, qu'il commence en secouant la tête. Non 'fin, j'm'en fous pas, j'suis content pour toi et tu l'sais, putain, mais, mais t'as rien compris, qu'il semble vouloir dire, comme si y avait pas eu d'menace, comme si y avait pas eu d'accusation, et qu'il reprend, le souffle court, c'était juste, pour dire, que je m'en fiche de ce qu'i s'est passé entre vous et de ce qu'il s'passe encore pour elle aujourd'hui à c'niveau-là. A bien insisté sur le passé, pour pas qu'Asta s'vexe de nouveau. Peut pas s'empêcher de détourner l'regard un instant, le flic, a s'mordre l'intérieur des joues pour faire taire la voix qui dans sa tête, qui répète menteur, menteur, menteur. Mais peu importe, qu'il s'mente à lui-même ou pas. Tant qu'ça se sait pas. Tant qu'ça se voit pas. Préfère gueuler haut et fort qu'il n'en a rien à foutre d'sa vie sexuelle, qu'ça n'a pas d'importance. Mais c'est les prochains mots d'Asta qui lui arrachent un frisson aussi violent que s'il se l'était mangée, la claque. Parce que c'est l'effet que ça lui fait. Même pas foutu d'aimer sa gamine, Nox, alors, Nora ? S'demande si ça a l'air si évident, si c'est c'que ses mots, c'que son visage laisse filtrer. Peut pas l'imaginer, Nox, déjà parce qu'il n'peut pas penser à ça, s'demande si c'es ce qu'il renvoit à Nora et soudain, qu'ça lui fait peur. Si je... non, mais, t'as pas compris, Asta, non, qu'il s'emmêle lui-même, incapable d'conjuger le verbe qui lui pose problème, impossible de l'affirmer, tant à la positive qu'à la négative. S'frotte la barbe, agité d'un tic nerveux, l'regard qui papillonne, les entrailles qui se retournent. Pose même son verre, pris d'un vertige violent. Tu m'dis que tu me feras jamais ça, t'as pas besoin de préciser qu'c'est faux, après, ça semble aussi évident que si j't'avais dit... je t'aime, qu'elle avait dit, par exemple, quoi. Une connerie pareille, ça n'peut qu'être un mensonge. Et y a quelque chose, encore, qui se verrouille un peu plus en lui, pas qui s'brise, parce qu'sans doute qu'elle s'en est déjà chargée elle-même.

S'raccroche à la réalité comme il peut, Griffin. À attraper le brouhaha alentours, une sueur froide qui lui dégouline le long de l'échine, à harponner les prochains mots de son pote, pour faire disparaître le malaise. Retrouve une certaine forme de décence, quand il est resté déjà trop de minutes à s'retrouver démuni comme un con, fébrile comme un gamin et il s'déteste d'se montrer comme ça, oh, oui, il la déteste pour ça. Elle l'sait. Tourne la tête vers lui, reprend son verre, en avale une gorgée libératrice. Sa gorge nouée semble retrouver contenance normale. Et c'tout c'que j'veux, mets-toi bien ça dans l'crâne, Asta, j'veux juste que personne la touche, j'plaisante pas, qu'il menace de nouveau, plus envers lui-même peut-être, comme pour lui dire m'redis pas ça, parce qu'il le sait, lui, qu'ils ont beau s'connaître depuis des années, qu'il a connu Asta quand il était gosse, qu'ils se sont toujours entraidés, et malgré ça, malgré tout, qu'ils n'seront jamais les mêmes. Surtout pas pour ça. Lui dire qu'elle n'est pas seule. Il l'entend encore, quand il lève une nouvelle fois son verre, la colère tapie, qui n'attend qu'une faille pour s'engouffrer de nouveau en lui, quand il semble épuisé comme jamais, las, et qu'ses cernes semblent encore plus marquées, qu'son visage semble encore plus usé, qu'on dirait qu'il a pris dix ans en deux jours. Tu l'as pas dit, qu'il fait remarquer, l'ton sérieux, les iris fermes en se pointant dans celles de son supérieur, qu'tu l'approcheras plus. Veut l'entendre, Nox, veut qu'il le lui dise, le lui promette s'il le faut, peu importe, qu'il l'entende. Comme pour s'dire qu'il aura fait quelque chose, cette fois.

Pense à tous ces secrets qu'il pourra jamais lui confier, à Asta, tout aussi proches qu'ils le sont. N'a jamais pu lui dire, qu'l'Archange était là, tout près. N'a jamais pu lui dire, Nox, qu'ils se connaissaient. N'pourra jamais lui dire, Nox, qu'il s'apprête à devenir un meurtrier. Certains diraient qu'c'en est déjà un, à s'nourrir de chair humaine chaque mois. Pourtant pour Nox, toute la différence est là. C'qu'il a promis, ça n'a aucun rapport avec sa faim, ça n'est pas pour se nourrir. Et ça, non, il n'peut pas l'avouer à Asta.
Tu pourrais tuer pour moi, Nox ?
Alors, qu'il a besoin de détourner la conversation, du moins d'essayer, l'regard vidé, l'cerveau qui peine à retrouver sa concentration normale. Finit sa chope, s'tourne vers le serveur qui passe à proximité. Remettez-en directement deux. Puis, il se tourne de nouveau vers Asta. Ils ont bien besoin d'décompresser, surtout lui en fait, visiblement. Ose un espèce de sourire qui sonne un peu bancal, après tout ça. Alors. Iris. Parle-moi, ça s'passe comment, vous deux ? Tout, tout pour oublier l'sujet initial, tout pour essayer de faire diversion, comme si tout n'pouvait que s'afficher sur son visage comme autant d'affiches placardées. Deux mots taggués, comme ceux qu'on voit, la nuit, dans les quartiers mal famés. Amoureux qui rivalise, avec la même indignation, le même dégoût, avec Assassin.


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C’est qu’il lui manque une case à l’ours devant toi, impossible de combler avec de simples blagues d’une innocence déconcertante. Une forme d’humour qui cache la profondeur de ton mal être et de la haine qui tapis dans l’ombre depuis des années, ne demande qu’à se pointer pour détruire tout ce qui se trouve aux alentours. Ce qui pourtant relève de l’évidence, devient impossible à comprendre quand l’humanité se met des barrières d’elle-même. Deux wendigo sans même le savoir, animés par le même désir, celui de tuer ceux qui veulent prendre ce que vous avez de plus important. Quoi de plus normal, au fond. Tu lèves un sourcil alors qu’il dit s’en foutre avant d’adoucir les traits sous les explications, comme si tu ne pouvais pas longtemps tenir le rôle de celui qui écoute et ne dit rien. Ce n’est déjà pas dans tes habitudes, mais tu peux faire l’effort pour quelqu’un que tu apprécies vraiment. C’est ce qui te traverse l’esprit en cet instant. Tu es bien trop occupée à réfléchir pour prendre conscience de ta faculté à être un détecteur de mensonge sur pieds, ne sachant pas ce qui se passe vraiment au plus profond de son cœur. Tous les deux, dans un autre monde que l’alcool arrive un tant soit peu à combler alors qu’un nouveau verre arrive sur le comptoir. Tu tournes ton index sur le sommet en signant des petits cercles, comme quand tu voulais faire de la musique pendant ton enfance. Tu avais vu ça sur internet, sans jamais pouvoir le reproduire, il faut un verre en cristal qu’on t’avait répondu. Pas bête. « Elle l'sait. » Cette simple remarque qui n’a pour effet que de te sortir de tes songes le temps d’une minute, comme s’il ne pouvait pas en être autrement. Alors tu dévoiles un autre sourire, le premier empli d’autant de tristesse. Le dernier. « C’est l’essentiel. » Que tu avais presque murmuré, le visage en direction du bois qui ne pourra jamais te répondre. Comme si cette journée, n’avait pour effet que de te tourner à nouveau vers des souvenirs que tu voudrais pouvoir oublier, du moins en présence de Nox. Tu es en service, pas de temps pour la déprime. Pas de repos, pour les braves. Comme si le sujet Nora, n’était déjà plus qu’une pensée, le cadet de tes soucis. Ce qui n’est sûrement pas le cas, de ton acolyte. Que personne la touche ? Que ça rentre dans ton crâne ? Tu commences à remplir tes poumons d’oxygène, pour tout évacuer en prenant ton temps, comme si tu respirais pour la première fois de ta vie.

« Tu l'as pas dit » Dépendant affectif qui ne voit même pas le problème, un souci qui vient de l’intérieur de lui-même et dont personne ne peut rien faire. Il est le seul à pouvoir s’aider, à prendre confiance et à ne pas voir le mal partout. Tu as quitté la garderie depuis un moment et ce genre de menace commence à doucement t’agacer, ce n’est pas de cette façon qu’on s’annonce à son supérieur. Encore moins à un Blackwell. « Je ne le dirai pas, Nox. » Tu n’es pas un chien, encore moins un mouton et ne doit pas céder aux caprices. Une habitude qui avec ceux de Soledad te permet de garder ton sang-froid, ce n’est pas la première fois que tu dis non et certainement pas la dernière. Cette soirée au poste à regarder ta sœur derrière les barreaux, ne pouvant lui ouvrir pour son bien, être obligé d’écouter des insultes plus violentes les unes que les autres. Comme quoi tu es le pire des frères. C’est pour elle que tu faisais tout ça, seulement pour elle. « Je connais un psychiatre qui peut t’aider. Dr Calloway. Elle soigne la dépendance affective, je crois. Je dois avoir son numéro quelque part, si tu veux. » Tu ne dis pas ça contre lui, mais bien au contraire pour l’aider. Il ne doit pas être bien dans son corps et ne doit pas toucher le bonheur de prêt pour avoir si peur qu’on lui prenne tout comme ça. Le pauvre. Un malade n’est jamais conscient de l’être, c’est son entourage qui doit lui ouvrir les yeux tout le temps et souvent ça ne donne pas de très bonnes relations. Tu es capable de ça, pour lui. S’il doit te détester, au moins que quelqu’un l’aide à être heureux.

« Remettez-en directement deux. » Tu vas terminer sur le comptoir, si ça continue. Tu as rarement l’occasion de pouvoir te confier et sûrement qu’il n’est pas en condition pour être une oreille attentive, mais tu essaies quand même. Une occasion de pouvoir parler avec toi-même aussi, bercé pas l’alcool qui commence à faire son effet doucement. Les lèvres peuvent alors se délier le temps d’une après-midi. « Alors. Iris. Parle-moi, ça s'passe comment, vous deux ? » Tu attrapes le nouveau verre sans savoir à combien tu es, puis observe ton équipier avant de lui répondre d’un ton monocorde. « Elle est parfaite, bien trop pour moi. » Un mangeur de viande orphelin qui passe ses journées à essayer de retrouver un assassin dont il n’a pas la moindre piste et qui pense à se donner la mort au moins une fois par jour. Ce n’est pas le meilleur parti, pour une femme comme Iris. « Le matin elle oublie tout le temps sa brosse à dent, elle revient dix minutes après pour la reprendre. Elle dit que c’est pour pouvoir me regarder quelques secondes en plus, je pense simplement qu’elle ne s’en souvient jamais. » tu redresses ton buste et pose le verre, comme s’il n’avait plus d’importance. Tu fais face à ton ami et lève les mains, gesticules les bras comme un chef d’orchestre pour raconter ton histoire. Avoir la chance de chanter ton amour. « L’autre fois, elle m’a fait croire qu’on allait dans un restaurant tout miteux avant de faire débarquer le meilleur repas de toute ma vie. » Tu rigoles presque tout seul et plisse les yeux, comme cette seconde n’appartenait qu’à vous. Comme s’il n’existait pas plus belle créature en ce monde. « Elle ne sait même pas, que je m’en moque de l’endroit, du moment qu’elle est là. » Une main vient récupérer ton menton, sans perdre le sourire, suivi d’un simple soupir. Agréable. « Elle porte bien son prénom. » Tu pourrais te perdre dans ses yeux des heures durant.

Alors tu poses une main sur le comptoir une ultime fois, comme pour stopper ta course, bien conscient qu’il posait la question par pure politesse. Mais tu voudrais le remercier, de l’avoir fait. Merci. Attrapant ta nuque des deux paumes pour t’étirer un moment, ton esprit qui vagabonde et revient à la normale alors que tout se chamboule dans ta tête. Iris. Nora. L’Archange. Nox. S’il veut protéger la jeune femme autant que tu souhaites retrouver ce fumier, tu ne peux que comprendre. Tu grattes le bois de la surface en silence, le visage presque clos alors qu’il était plein de joie l’instant d’avant. Le cœur ne pouvant gouter au bonheur trop longtemps, les ténèbres reprenant la place petit à petit, jusqu’à t’envelopper totalement comme à chaque fois. L’alcool n’est pas bon pour la santé. Tu prends ton porte feuille et accompli ce qui n’a jamais été fait encore, il faut une première fois à tout. Tu poses la photo devant Nox en silence, une lueur dans le regard. Ce que tu voulais protéger si trouve. Asta qui avait à peine quelques mois, une belle brune souriante au bras d’un homme fort, plein d’assurance. « Mes parents... » Tout ce qu’il reste d’eux. Tu regardes ton ami, lui faisant confiance en laissant la photo devant lui. Trésor dont tu ne pourras jamais te séparer. « Un jour, je retrouverai ce fils de pute qui m’a enlevé ça. Et ce n’est pas le shérif qu’il trouvera sur sa route, mais un Wendigo. » tu marques une pause et lui fait cette révélation, si soudaine, mais pleine de sens. « Un Wendido guidé, par la soif de la vengeance. »

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Y a un froissement d'indignation sur le front qui s'affiche. Je ne le dirai pas, Nox. Et qu'ça le frustre, ouais, clairement. Qu'il lui tienne tête comme ça, si facilement, et p't'être aussi la façon dont c'est monté à la tête d'Asta, depuis qu'il est devenu shérif. A tendance à oublier, p't'être, qu'Nox l'a été pendant plus d'quinze ans, qu'il l'a connu tout gamin, qu'c'est grâce à lui qu'il est là aujourd'hui. Et Nox, ça l'froisse un peu toujours, cette façon qu'il a d'agir comme si c'était lui qui devait être au-dessus d'façon si claire, si rabaissant. Parce que c'est comme ça qu'il le prend, là tout de suite, un peu buté peut-être, mais bordel, où est le respect ? Faut tout leur apprendre, à ces jeunes. Et Nox, il serre le poing autour de son verre, la mâchoire qui se crispe de nouveau. L'dit pas si tu veux, Asta. Mais qu'ça se reproduise jamais, qu'il grince entre des dents serrées, avant d'se venger sur sa chope. Même la bière à un goût amer, qu'il lui semble, quand il a l'impression qu'son cerveau n'va pas tarder à imploser. Tente de s'canaliser, de faire redescendre la pression, d'se dire que même si Asta n'lui dit pas, que p't'être qu'il respectera malgré tout ? Ouais, il essaie d'se rassurer et surtout, d'faire tomber le choc qu'il a eu en faisant le lien avec tout ça. S'frotte le front, réellement éprouvé depuis l'intérieur, quand les mots de son ami viennent, réellement, lui dévisser la nuque. Y a quelques notions qui le percutent de plein fouet et le laissent grisant d'indignation. Psychiatre, dépendance affective. Il le dévisage comme s'il le voyait pour la première fois, hésitant entre une grimace claire et un rictus hargneux. La dépendance affective ? qu'il répète, la voix vibrante, quand il repose son verre un peu brusquement sur la table. Tu penses que j'suis taré, Asta ? Le nez qui se plisse, les molaires qui se crispent encore plus à lui envoyer des lancées dans les gencives. Parce que clairement, si on voit un psy, c'est qu'on est taré. Fou. J'te demande juste d'plus essayer de bouffer quelqu'un que j'connais, et c'est moi le malade ? qu'il grince d'une voix basse pour qu'lui seul l'entende, le regard obscurcit, qui ronge le bleu des prunelles pour l'assombrir au fil des secondes. S'détourne de nouveau vers sa pinte, secouant la tête, franchement déçu, pour l'coup. Décidément, il en a ras l'bol que son ami pense avoir déjà tout vu, tout vécu, et bien qu'l'âge n'veut pas souvent dire grand chose avec ça, faudrait p't'être pas qu'il s'mette à choper la grosse tête non plus. Devenir shérif et perdre ses parents, ça lui donne pas l'droit. Pas l'droit d'se la jouer comme ça, pas avec lui, pas quand ils s'connaissent depuis qu'Asta porte des couches. Putain. S'concentre nerveusement sur le liquide blond, suit le tracé des bulles qui montent du fond jusqu'à la moitié du verre, où elles s'échappent sans doute dans l'air.

Alors, sans doute que par instinct, il trouve nécessaire de fuir vers un autre sujet avant d'véritablement lui balancer son verre dans la gueule en s'disant qu'les conséquences, il s'en fout bien. Et sûrement qu'il peine un peu à s'accrocher à ses mots, qu'la question n'est pas vraiment sincère, qu'il l'observe gesticuler en gardant une main accrochée à sa jambe qui bat le rythme face à la tension qu'il ressent, tandis que l'autre approche le bord du verre pour mieux le porter à ses lèvres, avec la hâte que l'alcool canalise ses propres troubles, tous ces travers contre lesquels il lutte, en particulier sa relation malsaine à la violence, pour commencer. L'écoute sans l'interrompre, parce qu'Nox, c'est pas l'bon pote pour commenter ce genre d'idylle, qu'il a plus de choses à dire quand ça parle de sang et d'torture, sûrement, que d'amour et de paillettes. S'contente de hocher la tête lentement, l'regard un peu plus calme, un peu plus las aussi. J'suis content pour toi, qu'il marmonne, avec sincérité pourtant, avant de lâcher un profond soupir. Et il ne s'aperçoit pas vraiment du revirement sur le visage d'Asta, peut-être parce qu'il reste concentré sur son verre dès qu'il a fini d'raconter, peut-être parce qu'il est déjà emporté par trop d'pensées et qu'il n'sait plus où donner de la tête pour toutes les concerter. Et il tourne lentement la tête quand un mouvement s'immisce dans le silence étrange qui avait fait sa place, et que ses yeux s'posent sur une photo qui lui arrache, sans doute, un frisson. Ou peut-être que c'est juste un courant d'air, qu'la porte a laissé entrer d'autres assoiffés. Qu'il lève les yeux vers le Blackwell, sourcils à peine froncés. A presque envie d'lui dire que cette photo, il la connait, qu'il sait bien qu'ce sont ses parents, qu'il les a connus en chair et en os, pour toutes ces fois où il ramenait Jill jusqu'au Manoir Blackwell, qu'il restait même parfois pour le goûter, voire pour le dîner. Que même si c'était y a quinze ans, qu'Nox se souvient parfaitement des appels au poste qui faisaient trembler les vitres de sonneries incessantes. S'souvient bien, Nox. Du rêve, de la vérité acérée qui l'avait écorché au plus près du myocarde, de sa loyauté qui avait, soudainement, dû prendre un camp. Et il n'est pas surpris par ses mots. A dit tellement d'trucs, ces derniers temps, de toute façon, qu'plus rien n'semble à même de le choquer. En a trop entendu, Nox, dans sa vie. En a trop dit, surtout. Je le buterai, Nora. Papillonne des cils un bref instant. Tu feras c'qui te semble le plus juste, Asta, personne s'ra là pour en juger à votre place. Parle au pluriel en incluant tout le reste de la famille et son coeur se serre un peu en pensant à Jill. Mais il n'a pas le droit de s'attarder là-dessus et enchaîne : D'ailleurs, j'en ai chopé un, dans la forêt, y a pas longtemps, de wendigo, qu'il parle, et comme pour en attester, tourne son bras et présente la morsure qui ressemble presque à une brûlure, une plaie assez importante pour qu'elle ait bien saigné sur l'coup mais heureusement, ce taré n'avait touché aucun nerfs ni muscles. Recupère son bras, son verre au passage. Avec Jaimini, la nouvelle, tu sais. J'pense qu'elle a cru à l'hypothèse du cannibale cinglé. Et t'façon, l'gars peut plus parler.


code sleipnir. @asta blackwell


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Quand tu es fatigué c’est beaucoup plus simple de se comporter comme un enfant et même si un Wendigo ne se fatigue pas physiquement, le mental n’est jamais à l’abri. Tu bouges la bouille de gauche à droite en imitant Nox dans ta barbe sans qu’il s’en rende compte alors qu’il annonce une nouvelle fois qu’il ne faut pas toucher à la brune. Quand Dante essaie de te faire dire quelque chose, il prend une droite sans distinction alors pourquoi autant de patience avec une personne qui n’est même pas de ta famille. Sûrement parce que d’une certaine façon, il en est membre quand même et pourtant tu ne risques pas de le dire ouvertement. Comme si y’avait pas besoin de parler pour faire ressortir la douceur de cette relation, dissimulé sous une montagne de reproches et de menaces dont le sens t’échappe. Tu n’es pas comme ça, mais Exeter est une ville habitant des personnes prêtes à tout pour ne pas se faire marcher dessus et pour se persuader que les autres humains peuvent leur appartenir. Tu sais que personne ne t’appartient et c’est pour cette raison que tu as du mal à rester calme en cet instant, même s’il faut beaucoup de résistance pour maintenir ton verre et ne pas détourner les yeux. Il est assez énervé comme ça, pas besoin d’en rajouter surtout qu’il est inutile que la police se tape l’affiche dans un établissement qui pourrait faire remonter l’information jusqu’à un journal local. Comment être crédible quand on termine en première page parce qu’on explose une bouteille sur la tête de son équipier, impossible. Alors tu baisses la tête et marmonne en attendant que ça passe. Il devait avoir un besoin dingue de se confier à sa façon. « Tu penses que j'suis taré, Asta ? » Joker. En cet instant, tu aimerais seulement être un magnifique papillon et t’envoler loin de cette ville qui commence à rendre fou chaque citoyen, à commencer par ton ami. « Pas du tout. » Tu rigoles à l’évocation et balaie l’espace d’un revers de main en terminant par un mince rictus. « Je ne vois pas ce qui te fait dire ça, Nox. » Tu secoues la tête, une nouvelle fois. Tu ne penses pas qu’il est taré, tu penses qu’il est complétement maboul. Ce n’est pas quelque chose que tu pourrais lui dire, surtout que ça ne concerne qu’une femme qui en plus de ça ne t’intéresse plus du tout. Il faut savoir tourner la page, le chapitre Nora Everdell est terminé depuis bien longtemps et ne donnera jamais de suite. Pour le plus grand bonheur de tout le monde à commencer par le tiens.

« J'te demande juste d'plus essayer de bouffer quelqu'un que j'connais, et c'est moi le malade ? » Tu voudrais pouvoir mimer le mouvement du violon, mais trouve que ce n’est pas le meilleur moment et surtout l’endroit pour le mettre encore plus en rogne. « Moins fort, s’il te plait. » Tu n’as pas tellement envie que quelqu’un intercepte cette conversation, en temps normal ça ne peut pas être un problème, mais tu es bien placé pour savoir que certaines personnes possèdent comme des pouvoirs. Si quelqu’un possède des oreilles surdéveloppées et connait l’existence des créatures, ça ne serait pas compliqué de comprendre que la police d’Exeter est principalement constituée de Wendigo. « Et non, tu n’es pas malade. Beaucoup de personnes vont voir des psychologues sans être des tarés. Regarde, pendant un moment Dante allait en voir un. » tu laisses quelques secondes passer et ferme les yeux en faisant un mouvement négatif de la tête, comme si tu venais de comprendre l’étendu de ta phrase. Et son niveau de crédibilité. « Bon, c’est vrai que Dante, ce n’est pas le meilleur exemple. Oublie. » Alors la conversation change rapidement, pour se concentrer sur Iris. C’est le meilleur moyen pour faire de toi une véritable pipelette sans que tu ne puisses réellement t’en rendre compte. Tu parles presque tout seul, mais rapidement te rend compte que ce n’est pas le sujet préféré de l’homme devant toi. Il faut dire qu’ils ne s’entendent pas des masses les deux, ce n’est pas faute d’avoir déjà essayé d’arranger les choses à plusieurs reprises. Peut-être que certaines personnes ne sont juste pas faites pour se comprendre et ça s’arrête là, il ne faut pas chercher à aller voir plus loin.

« Tu feras c'qui te semble le plus juste, Asta, personne s'ra là pour en juger à votre place. » Il regarde la photo et ne change pas pour autant son expression, tu es habitué à ce genre de comportement. C’est lui qui n’est pas habitué à ce que tu perdes ton sang-froid, même si ce n’est pas véritablement le cas, simplement quand tu penses à L’archange, tu as du mal à rester toi-même. Comme si ta conscience voulait s’égarer l’espace d’un instant, devenir quelqu’un d’autre, plus dangereux. On sait comment ça se termine, quand ça arrive. Nora doit s’en souvenir, du moins. Tu lèves un sourcil alors qu’il évoque sa petite arrestation dans la forêt, il montre sa blessure et tu observes attentivement avant de terminer ton verre d’un coup en lâchant ta meilleure phrase. « Encore une chance que tu sois déjà un monstre, sinon il t’aurait encore une fois transformé. » Un monstre, ce n’est pas un secret, c’est ce que vous êtes mais tu voudrais que chacun soit capable de se contrôler et de ce que tu sais, Nox sait très bien le faire grâce à ton aide. Il parle de Jaimini et tu fouilles rapidement dans ta tête, l’alcool n’aide pas à être très lucide mais tu arrives à te souvenir de la jeune femme. La réunion dans ton bureau après son intégration, la décision de la mettre en binôme le plus souvent avec Olympia. Sa nouvelle équipière, tu devras lui demander bientôt, si tout se passe bien. « Fais attention, cette femme est très intelligente. Je l’ai vu, tout de suite. » Tu ne penses pas que Nox se soit mal comporté, tu veux simplement lui faire savoir qu’avec elle le moindre faux pas pourrait se payer, surtout qu’elle se pose des milliards de questions sur cette ville. « Elle me pose pas mal de questions, elle se doute que quelque chose ne va pas dans cette ville. Tout le monde le sait, mais personne ne va plus loin, elle pourrait le faire. On va devoir surveiller cette jeune femme. » Tu avais pris un air plus sérieux, comme si vous étiez dans le secret professionnel. Personne ne doit découvrir l’existence du Wendigo, se serait le pire scénario possible pour Nox comme pour toi. Et pour toutes les créatures de ce monde. « Tu veux faire un billard ? » Tu veux changer de sujet et surtout commence à t’endormir à cause de l’alcool, il faut se dépenser un peu et la table de billard est libre. De quoi rire un peu après cette conversation riche en rebondissements.

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nothing new under the sun,
Est-ce qu'il se fout de sa gueule ? Clairement ? Nox vrille son regard au sien, l'électricité au creux des prunelles glacées, à l'entendre lui répondre qu'il ne voit pas ce qui le fait dire ça. Lui proposer d'aller voir un psy, peut-être ? La mine renfrognée qu'le flic retient une réponse piquante au bout de sa langue, à serrer la mâchoire pour faire redescendre la pression. Tout ça lui monte à la tête. Peut-être qu'il ne s'en prend pas à la bonne menace. Peut-être parce qu'l'autre, la vraie menace, il n'sait pas où la chercher et que ça l'rend taré. L'a bien vu, sa crainte, et en dix ans, n'en avait jamais aperçu, chez Nora, c'qui s'apparente de près à de la peur. Tu laisseras personne m'emmener loin, Nox, là où pourrais pas m'trouver ? que ça résonne encore contre sa boîte crânienne, à lui faire perdre le sommeil. Sans pouvoir trouver, sans pouvoir deviner comme elle l'a prié de devoir le faire. De qui, de quoi ? Grince des dents, l'a pas hurlé non plus, à le transpercer de son regard clair. Il hausse un sourcil avant de se mettre à rire, sans gêne. J'allais justement dire que l'exemple n'était pas terrible. Y songe, pourtant. À ce qu'il devient, à quelle tournure prend sa vie, au contrôle qui s'éloigne toujours plus de sa portée. Il décide d'esquiver le sujet de l'Archange pour le déplacer sur sa récente altercation avec un wendigo, dans les bois. Sûrement un jeune, avec peu de contrôle. Il hoche la tête, avec un sourire narquois suspendu aux lèvres tandis qu'il attrape sa bière de nouveau pour l'amener à ses lèvres. Grimace pourtant au mot monstre, attendant quelques secondes avant de réagir. Un monstre. Voilà ce qu'il est, ce qu'ils sont. Quand il lui semble pourtant que pour lui, ça dépasse bien plus encore ça. Ouais, quelle chance, grince le flic avec un soupir non feint.

Nox se penche un peu en avant, écoutant les paroles d'Asta par rapport à Jaimini. Il hoche lentement la tête, mettant de côté ses inquiétudes au sujet de Nora, préférant oublier ce sujet. Ne pas le laisser croire que si un corps disparait bientôt, ça sera lui le coupable. Asta a beau être son ami depuis de longues années maintenant, le flic sait très bien qu'il ne l'acceptera pas. Mais Nox sait que la justice ne règle pas tout de la manière dont lui l'aimerait. Oui. Très intelligente... qu'il répète en fixant son verre. Si seulement Asta pouvait n'avoir qu'une idée de la jeune femme, à se convaincre que moins il en sait, mieux c'est certainement. Peut pas lui dire. Qu'elle connait sa nature. Et qu'il doit creuser pour connaître la sienne. Je m'en occupe, d'accord ? Je l'ai à l'oeil, qu'il prétend avec sérieux, en hochant la tête pour poser ses yeux sur le Blackwell. Autant qu'il s'en occupe lui. Pourrait bien lui être utile, la Cricket, comme il l'appelle. Une seule journée avait suffi à briser la glace, et peut-être que Nox pouvait tirer quelque chose de ça. Il fronce les sourcils, le visage qui se détend pourtant au fil des minutes, dû à l'alcool ou aux sujets qui s'éloignent de ce qui le préoccupe réellement. Il finit par soupirer, une expression légèrement amusée sur son visage éreinté. Si les wendigos sont moins sensibles à la fatigue, la sienne est bien plus psychologique que physique. Un billar, t'es sérieux ? Il descend de son tabouret, une expression légèrement provocatrice sur son faciès tendu. Tu sais qu'tu perds à chaque fois ? qu'il lui envoie en abattant sa main sur l'épaule d'Asta. Une façon de le remercier d'être là, peut-être, à sa façon à lui parce qu'Nox est bien incapable de le dire oralement. Même s'ils ne sont pas d'accord sur tout. Même si Nox lui cache des secrets plus lourds que le monde entier. Même s'il n'a pas juré qu'il épargnerait Nora. Peu importe. Il a envie de délaisser tout ça pour le moment et s'avance vers la table de billards, en emmenant sa pinte. Tu viens, Blackwell ? La défaite t'attend. Clame ouvertement en tapant entre ses mains, déposant son verre sur une table haute avant de mettre en place la table.




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