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 (tw) sons of anarchy (jaimini)

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" sons of anarchy "

Peut-être qu'il n'aurait pas dû, c'est vrai. Debout près de la fenêtre, Andy est sceptique, c'est vrai. Il se demande si c'est raisonnable. Certainement que la moitié de son existence ne l'est pas, de toute façon. Alors finalement, peut-être n'est-ce qu'un détail. L'a jamais su interpréter les questions, parfois déplacées, parfois provocantes, d'autres fois clairement trop personnelles. Mais Andy n'a rien à cacher. Ou presque. A toujours tenu à lui répondre dans les règles de l'art, si le mensonge par omission peut occuper la place de la vérité. Un verre d'eau à la main, hydrate son corps comme ses pensées le font avec son esprit. À trop s'demander ce qui est bien ou maj, juste ou injuste, le pauvre finit souvent par tourner en rond. N'a pas ces réponses-là, Andy. Même si Nora l'a franchement aidé à apercevoir une limite, un repère cruel entre deux notions dont il n'a rien appris ni même envisagé tout au long de sa vie. Alors c'est clair. Qu'avec ses questions, Jay comme elle lui a déjà dit de l'appeler, il l'aurait peut-être pas dû lui filer son adresser. Encore moins lui proposer de venir chez lui. Comme si c'était normal. Comme s'ils se connaissaient depuis toujours. C'qui n'est pas le cas - évidemment.

Passe une main dans ses cheveux, s'éloigne de la vitre qui donne sur la rue. Comme pour la surveiller, anticiper son arriver. Tout prévoir, tout contrôler. Bien au-delà de ses capacités pourtant, à Andy. La seule qu'il ait jamais usé, c'est celle de se projeter. Alors, il se prépare. Comme il le faisait avec l'Alpha. Comme il le lui a appris, en vérité. S'assoit bien droit dans le canapé, mains sur les genoux. Comme un gosse prêt à réciter une leçon, au détail près que ses yeux se ferment et qu'Andy ne prononcera pas un mot.
L'instant d'après, il se trouve dans la rue en bas de chez lui. Non pas physiquement. Puisqu'il est là, sur son canapé. Mais il voit, il sent, entend. Perçoit l'univers comme s'il s'y trouvait réellement. Il s'est trop entraîné pour laisser quoi que ce soit de sa capacité au hasard. Alors, Andy, il la voit arriver de loin. Ils habitent dans le même quartier, qu'il en déduit, en la voyant approcher à pied. Ou peut-être qu'elle allait faire une course avant. Ou voir quelqu'un ? Pas l'temps de réfléchir, Andy. Elle s'approche de lui. Peut pas trop s'déplacer, Andy, juste regarder autour de lui dans une enveloppe invisible, pas même palpable. Peut pas reculer, même s'il aurait plutôt envie de s'approcher. Oui, il aurait envie qu'elle le frôle en passant. Juste pour voir ce que ça fait. Une envie démesurée qu'il ne comprend pas vraiment lui-même, qui s'est amplifiée au fil de ces croisées qui, sur fond de rendez-vous d'interrogatoire, se sont teintées d'un plus qu'il ne peut qualifier. N'a pas idée, Andy, du nombre de fois où il a voulu la toucher comme si elle était irréelle. Ou simplement inaccessible. En profite, alors que depuis plusieurs minutes déjà il l'observe avancer. En profite, même s'il se sent déjà vibrer de l'intérieur. Signe qu'il va bientôt repartir. Il s'échappe au moment où elle passe devant lui, son parfum lui emplissant les narines, allant frapper là où les sens déversent tous leurs pouvoirs.

Ses yeux ouverts sur son salon, il prend plusieurs secondes à se reconnecter. Avant, c'était mille fois plus long. Mais ça fait tellement d'années maintenant. A été entraîné, endoctriné, persécuté à réussir des exercices là-dessus qu'aujourd'hui, une simple projection comme celle-là lui coûte finalement, très peu d'efforts. Il se lève lentement. Chez lui, tout est rangé, tout semble soigné. Son apparence l'est aussi, sa chemise dont aucun pan ne dépasse, ses chaussures vernies qui semblent neuves alors qu'il les a depuis de nombreux mois. Tout est calculé. Pour quel résultat, il n'en est pas encore certain. N'veut pas se l'avouer, Andy, préfère se dire qu'il a accepté de se prêter au jeu des questions une fois de plus quand finalement, ce n'est pas vraiment pour cette raison qu'il l'a faite venir chez lui. Il lui ouvre la porte quand il entend les pas dans les escaliers, un fin sourire au coin des lèvres, appuyé dans l'encadrement de la porte. Pile à l'heure. Je ne te savais pas aussi ponctuelle. Il y a d'autres qualités cachées qui demandent à être découvertes ? Lui adresse un clin d'oeil en s'effaçant sur le côté pour la laisser entrer chez lui. Frémit lorsqu'elle le frôle, pris de la même sensation inédite, interdite presque, que plus bas, dans la rue. Dans la rue où il n'était pas. Mais là, il y est vraiment. Parfois, il lui est difficile de faire la part des choses. Tu aimerais boire quelque chose ? Thé, café, vin, autre chose ? propose-t-il sans la regarder, déjà enfui vers la cuisine. Il se sent gêné de la savoir ici, gêné d'être gêné aussi. Parce que ça veut bien dire quelque chose et si Andy a une vision des choses un peu particulière, il n'est pas abruti pour autant.


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Dernière édition par Andy Moore le Jeu 28 Jan - 10:53, édité 1 fois
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~ andy & jaimini

Qu'est-ce qui était le plus inconvenant ? Qu'il propose ou qu'elle accepte ? Question qui tournait en boucle sous les mèches rouquines, comme un tourment sans fondement. Elle étudiait ses propres pensées, son regard arqué vers le sol de bitume, une pointe d'agacement naissant dans un coin de son esprit. Peut-être n'était-ce que le fruit de son imagination – du moins elle l'espérait -, mais l'idée de retrouver l'émetteur de cette invitation semblait susciter en elle une sorte de joie et d'excitation puérile qu'elle ne se reconnaissait pas. Qu'elle aurait volontairement rejetées s'il lui suffisait de balayer d'un coup immatériel les poussières indésirables de son esprit.  Mais elle arpentait la rue, Jaimini, et avait assez bien repéré les rue d'Exeter pour avoir localisé l'immeuble dont il était questions. Aujourd'hui, pas d'uniforme de fonction, jour de repos. Loin du poste et des pressions qu'il apportait, loin du masque dont elle ne s'était laissée envahir qu'à moitié, second faciès qui lui collait déjà à moitié à la peau. Elle n'était que Jay, aujourd'hui, s'épargnant les joyeusetés d'un sobriquet indiquant le grade et la fonction, indiquant le titre à retenir, l'autorité judiciaire qu'elle incarnait. Se rassura en mettant sa nervosité sur le compte de cet infime détail qui n'en était pas vraiment un, parce qu'elle était nerveuse, Jay, sans se l'expliquer. Du moins, sans vouloir se l'expliquer. Mais dans la caboche pleine de nœuds, une partie d'elle devine et comprend, quand l'autre s'acharne à la faire taire.

Leur première interaction se limite à celle de l'interphone ; silencieuse et électronique. Jay n'osa pas lever le regard sur la petite caméra se situant au-dessus du digicode, comme si elle pouvait deviner les prunelles brunes qui observaient sans être vues. Quelques poignées de secondes s'écoulèrent, et la trentenaire s'interroge sur la présence de l'être visité. Mélange épicé de déception par anticipation et de soulagement coupable. Mais non, la porte émet un bruit sourd, les aimants se démagnétisent, lui offrant l'accès au vestibule. Il ne lui fallut qu'un instant pour atteindre l'ascenseur, écoutant son bruit métallique quand il descend de plusieurs étages jusqu'au rez-de-chaussée. Elle se mit à farfouiller dans son sac, dans une petite vague d'appréhension idiote, tient l'échantillon d'un parfum qu'elle considéra un instant, avant de le ranger dans un soupir au fond du sac. Comble du désespoir, un grand miroir recouvre le fond de l'ascenseur. Quand elle embarque dans la cabine, Jay s'observa et appuya sur le bouton de l'étage demandé. Quelques étages d'ascension à occuper ; elle arrangea quelques mèches de cheveux, réflexe féminin parfois agaçant. Comme si elle avait besoin de s'arranger. Comme si elle avait besoin de convenir à son regard. Jaimini ne s'est jamais identifiée comme ayant l'apparence d'un idéal féminin ; elle ne s'était jamais parée de vêtements très seyants, ni même sexy, si ce n'était pour l'exclusivité conjugale. Vêtu d'un chemisier, d'un veste et d'un jean on ne peut plus simple, si décolleté discret il y avait, laissant entrevoir le tatouage coloré, une écharpe recouvrait la gorge, luttant contre le froid de l'hiver au-dehors.

L'ascenseur s'arrêta, et la silhouette de Jay en sortit, surprise étant de constater qu'il l'attendait déjà dans l'encadrement de la porte. L'un des sourcils s'arqua légèrement, s'avançant vers lui sans savoir s'ils étaient assez familier pour avoir une marque particulière pour se saluer. « Je n'sais pas si elles demandent à être découvertes, et tout dépend de ce qu'on qualifie de qualité, tu n'crois pas ? » Ses mâchoires écorchaient certains mots. Si d'aucuns penseraient à une simple façon de parler, il s'agissait surtout d'une marque de nervosité que Jay ne parvenait pas vraiment à refréner. Elle entra, une légère montée d'adrénaline boostant ses entrailles, raidissant imperceptiblement les membres. La porte se referma dans un cliquetis de serrure, et la trentenaire vit déjà la carrure d'Andy disparaître dans un petit couloir. Elle le suivit jusqu'à parvenir dans ce qui s'apparentait à la pièce de vie, au salon qu'elle découvrit un peu à tâtons, sans y avoir été explicitement invitée. Si elle ne portait pas les apparats de l'EPD, il ne portait pas le cuir des cylops. Elle comptait sur cette situation quelques peu inédite pour lui confirmer qu'il ne l'intéressait qu'en tant que membre du groupuscule. C'était ce qu'elle espérait du moins. « Si tu as quelque chose comme du rhum ambré ou autre chose de cet acabit, s'il te plaît. » Une part de son esprit pensait que l'alcool aidera à la détendre, à remettre ses idées en place. Oui, drôle de cheminement qu'elle se faisait, la jeune femme. Habitude tenace qu'elle avait que de s'interroger dans les fonds de bouteille, bien qu'elle le fasse habituellement seule ou en d'autres compagnies.

Elle fit quelques pas dans le salon, les noisettes de son regard se promenant avec un brin de pudeur sur l'intérieur, sur l'intimité silencieuse de son hôte. Elle se déchargea de son sac, posant la longue hance sur le dossier. De la même manière, elle ôta sa veste et son écharpe, se servant du dossier de la chaise sélectionnée absolument au hasard pour y déposer ses affaires. N'attendit pas d'y être invitée avant de s'asseoir, Andy se trouvant toujours affairé dans une autre pièce. À la place, son œil de flic observateur reprit ses vilaines habitudes, à détailler l'apparence à la fois soignée et minimaliste de la pièce où elle se trouvait. L'on en apprenait souvent énormément sur une personne en observant les lieux dans lesquels elle vivait ; un esprit affûté pouvait même en tirer de nombreuses déductions. Faisant passer cette curiosité pour de l'intérêt vis-à-vis de son enquête personnelle et non comme autre chose, la jeune femme se perdit quelques peu dans ses pensées avant de voir Andy réapparaître. « Merci. » le remercia-t-elle quand il lui apporta la boisson, jetant un coup d'oeil à la sienne. Finalement avec un instant d'hésitation, Jay décida d'attaquer directement la conversation, histoire de ne pas s'attarder davantage sur l'observation du personnage masculin. « Et merci - à nouveau - de l'invitation. Je suppose qu'on pourra discuter plus.. tranquillement ? ici que les dernières fois. » Elle n'en perdait pas son éducation polie, si tant est qu'elle en ait plus ou moins reçue une. Ses fréquentations avaient été sa seule éducation durant son adolescence, peut-être était-ce aussi pour cela qu'elle ne se confondait pas autant en de plus élogieux remerciements – elle ne se montrait pas hypocrite pour autant. « Enfin. La dernière fois nous n'avons pas pu terminer notre discussion. Donc... je me demandais. Avez-vous des rituels spéciaux chez les Cylops ? » Si ses questions avaient pour fâcheuse habitude de prendre des airs d'interrogatoires plus formels, c'était sûrement cette lueur de curiosité dans ses iris qui démontraient son intérêt personnel. Envers ces racines qu'elle n'avait que trop peu connus. Ces questions nourrissaient succinctement les projections qu'elle s'était faite d'elle-même au sein du clan auquel appartenait son père autrefois. La vie qu'elle aurait pu avoir. Si différente de celle qu'elle pouvait avoir aujourd'hui.

@Andy Moore

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Andy a le sentiment qu'elle le contredit juste pour le contredire. Il ne saurait dire si cela l'agace ou lui plait et sur son visage, rien ne penche en faveur d'une supposition ou de l'autre. Fermement accroché à décoder ses émotions, il s'efface pour la laisser entrer. En silence, il ferme lentement la porte, observant son dos comme un voyeuriste caché. La ponctualité en est une, pour moi. Il réajuste la fin de sa chemise grise et sobre sur son pantalon, avant de partir vers la cuisine. En tête dans le couloir, son parfum cogne à son olfaction. Il a toujours eu une bonne mémoire de ce côté, les parfums lui rappelant forcément un souvenir ou une personne. Si elle n'est pas venue en tenue de fliquette, le maton n'abandonne pourtant pas totalement sa méfiance naturelle, sans que celle-ci ne puisse se voir ni même se deviner. Depuis le salon, il entend sa voix lui répondre et ses lèvres se soulèvent un peu. Du rhum ambré ? Il jette un coup d'oeil à la pendule qui s'ébat sur le mur près du frigo. Seize heures. Eh bien, elle commence tôt. Il hausse les épaules, comme s'il conversait avec deux parties de lui-même. Ne lui répond pas, préparant le breuvage en silence - heureusement, il a ce qu'il faut. Pas franchement saoulard, Andy, à pourtant collectionner un choix impressionnant d'alcools en tous genres. Comme pour pouvoir satisfaire n'importe lequel de ses invités. Il ouvre la petite cave à vin, en extirpe une bouteille de Chardonnay entamée de la veille et s'en sert un verre. Il n'est jamais trop tôt ou trop tard pour l'apéritif, diraient certains. Il réapparait dans le salon au bout de quelques minutes, ne doutant pas que la pièce a dû être passée au crible fin. Cela ne le dérange pas. Andy n'a rien à cacher. Pas ici. Et sûrement dans aucun autre endroit physique. Madame est servie, sourit-il en déposant son verre sur la table basse. Il s'installe dans le fauteuil en face d'elle, croise ses jambes et la fixe un instant. Il hoche la tête lentement. Je pense également que cela sera plus... calme ici. Calme n'étant pas forcément le premier mot qui lui serait venu à l'exprit. Plutôt inconvenable, pour le coup. Mais il le garde pour lui.

Il s'arrache enfin à sa contemplation d'elle pour ne pas la gêner, se connaissant un regard fixe qui en a déjà dérangé plus d'un et lève son verre, dans un signe qui veut dire à la tienne avant de le porter à ses lèvres et d'en prendre une gorgée fraiche. Il désigne le verre qu'il lui a donné, où la liqueur ambrée diffuse une odeur boisée. Je n'ai pas l'usage de mettre des glaçons dedans, mais si tu en veux, il y en a. Simple proposition polie, puisqu'après tout, chacun a ses habitudes. Et Dieu sait que celles d'Andy sont, de loin, des plus inhabituelles. Il appuie son dos dans le fauteuil. Il ose lâcher un rire bref à sa question, pose son verre, se penche en avant. Les effluves de son parfum lui apportent comme un avant-goût de quelque chose qui l'obsède depuis plusieurs semaines. Des rituels ? Nous sommes des motards, pas des sorciers ! qu'il s'esclaffe sonorement mais toujours avec politesse pourtant, pour ne pas la vexer. Très sensible à tout ce qui peut se dégager d'une parole, d'un ton, d'un geste. Enfin, si dans rituel tu inclus le bizutage, je dois bien avouer que les nouveaux arrivants chez nous ont le droit à un petit traitement de faveurs. Rien de bien méchant pourtant. Tait tout, bien sûr, de leurs activités illégales. Du trafic d'armes, de drogue, parfois. De son rôle, dans tout ça. Le repéreur, encore. A été dressé à ça depuis trop jeune, sans doute, pour pouvoir faire autre chose de sa vie. Si ce n'est ça et surveiller des meurtriers en prison. Boit encore une gorgée de vin blanc, s'aperçoit qu'il boit déjà un peu trop vite, son verre semble presque vide. Le pose sur la table pour se donner un temps de latence et l'observe, de ce même regard inquisiteur qu'à chaque fois, la détaille, la déshabille presque des yeux mais sans que cela ne soit insultant. Parce qu'Andy, il n'sait pas faire, ça. Contrairement à le plupart des mecs, il n'sait pas considérer la femme comme un butin ou du bétail. La femme a toujours été prohibée, interdite. Ce qui en fait un objet encore bien plus précieux, certainement. Remonte à son visage, sans aucune pudeur dans ses yeux, se cachant de rien de l'aller-retour qu'il vient d'effectuer sur elle de haut en bas. Nora lui aurait dit, si ça vexait les gens, n'est-ce pas ? Tu es déjà venue souvent, et je ne peux m'empêcher de me demander ce qui peut t'intéresse à ce point. Tu m'as confié que cela n'avait pas de rapport avec ton statut au poste de police mais... alors, quel est le rapport avec toi, Jay ? souffle-t-il d'une voix froide mais vibrante, en se penchant de nouveau vers l'avant pour venir, encore, capter son parfum qu'il enregistre toujours plus intensément dans sa tête.


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~ andy & jaimini

Elle balaya les élucubrations de son esprit lorsque la silhouette de son hôte se profila de nouveau dans le salon. Ses iris noisettes prirent le chemin de sa personne, leurs regards n'ayant de cesse de se croiser tout naturellement. Bien qu'avec cette forme d'insistance étrange qu'ils se connaissaient depuis qu'ils avaient commencé à échanger. L'un de ses sourcils se haussa en constatant que le contenu de son verre comporte un autre breuvage alcoolisé. Elle ne se trouvait pas facilement d'autres comparses à cuvée précoce en pleine journée. Ses doigts s'approprient l'objet transparent, arrêtant le geste qui le porta à ses lèvres. « Calme... À moins que ce ne soit pas que du rhum dans ce verre ? » Provocante, elle l'était. Pourtant les mots ne trouvaient aucune source plausible, juste pour le plaisir de l'haranguer de quelques piques. Parce que deviner – ou imaginer ? - la petite lueur au fond de ses yeux lorsqu'il répond à ses piques l'amusent. Lui plaisent, sûrement, bien qu'elle ne se le serait pas avoué si facilement. Et si les mots ont trouvé leur chemin sur ses lippes, elle porta le liquide à sa bouche sans attendre la réponse de son interlocuteur. Elle n'y aurait pas cru une seule seconde, à cette possibilité saugrenue, d'une façon probablement peu raisonnable pour une adulte se trouvant seule au domicile d'un presque-étranger. Si l'heure était peu avancée, cela ne stoppait jamais Jaimini avec la boisson. « Je dois reconnaître que tu me touches en plein cœur avec un tel service. » Car à force de boire, elle connaissait les aspérités de bien des alcools. Un sourire franchit la barrière de ses lippes, bien qu'au fond elle se sentit absolument médiocre. Les compliments sur l'alcool, c'est bien digne de toi, Jay. Il n'est pas compliqué de deviner que sous tes faux airs d'ange se cache la dépravée que tu es.

La jeune femme inspira profondément, pour reprendre contenance. Le regard d'Andy sur elle ne la dérangeait pas outre mesure, si ce n'était ce doute infime, cette impression sordide qu'il parviendrait à lire en elle. Parce que savoir que tu n'étais sûrement pas la fliquette aussi parfaite qu'on le disait n'était pas une honte pour toi, néanmoins connaître d'autres aspects de sa psyché la terrifiaient. Si d'un regard l'on pouvait mettre à nu quelqu'un, sûrement serait-ce déjà fait. Elle préférait renvoyer les regards du sien, comme si cela suffirait à créer un effet miroir protecteur. Mais les prunelles scrutatrices d'Andy étaient tenaces, bien qu'il venait de les détourner. « Oh non, pas de glaçons. Certains alcooliques dans mon genre considéreraient ça comme un sacrilège. » Après tout quitte à passer pour une ivrogne... autant le vendre jusqu'au bout. Cela avait souvent un effet répulsif recherché, chez autrui. Si elle avait toujours réussi à composer entre ses vices et son métier, Jay se montrait être une toute autre personne une fois dépourvue d'uniforme. Du moins, sur ce point. « Et ça ne serait pas compatible ? On sait jamais, des fois que vous concoctiez quelques additifs magiques pour booster la mécanique. » Elle s'amusait, mutine, le narguant d'un sourire qui ne se voulait pourtant pas moqueur. Maquiller les intentions, parfois feindre l'idiotie pour obtenir des informations. Un penchant discutable, qui avait néanmoins toujours plus ou moins fonctionné, si elle n'avait pas ce goût aussi développé pour les tentatives d'agacement. La trentenaire se redressa sur sa chaise, posant ses coudes sur la table, légèrement penchée vers l'avant, se donnant un air solennel. « Bien. Alors imaginons que je souhaite devenir une Cyclop, quel genre de bizutage devrais-je endurer ? » Elle engloutit une nouvelle gorgée modeste, pour prolonger son verre. Comme si son temps s'en retrouverait écoulé une fois vide. « Comme ce n'est « rien de bien méchant », j'imagine que même à moi, cela devrait être accessible. » Elle se doutait qu'elle supposait mal, la rouquine. La voilà le nez plongé dans un sujet quelques peu dangereux mais terriblement excitant. Si elle le pouvait, elle souhaiterait connaître tous les secrets du groupuscule.

Il lui parut avoir un peu saccagé l'ambiance, durant un petit silence qui la laissa de marbre un instant. Elle noya sa gêne passagère dans une gorgée moins retenue que la précédente, le brun lui brûlant la gorge, ne l'empêchant pas de déglutir pour autant. La question qui vint était attendue, dans un coin de sa tête. Une question somme toute légitime, bien que plus personnelle. Plus proche d'elle et de ses démons avec qui elle composait au quotidien. « Tu as raison. Je dois paraître bien curieuse. Comme tu le sais déjà, si ça n'avait été qu'une question de curiosité professionnelle, sûrement n'en serions-nous pas là à discuter encore de ça. Encore moins chez toi. » Gagner un peu de temps sur fond d'amorce de confessionnal. Elle n'était pas à l'aise avec ça, Jay. Il n'y avait que deux sujets qu'elle peinait à évoquer la concernant, et celui-ci en faisait partie. Elle se tut, probablement trop longtemps car elle crut percevoir l'interrogation dans les yeux de l'hôte. Venir jusqu'ici et finir par se taire sur ses véritables motivations était probablement le comble de l'insolence. D'un sens, elle se retrouvait prise au piège par sa propre entreprise. Ses sourires s'étaient fanés, ne pouvant être feins. Comme si cela allait remettre en route les mécaniques de son esprit, elle prit la liberté de se lever, fit quelques pas, pas loin des cent. « En fait, ça a plus de rapport avec moi que tu ne peux le penser. » Cette phrase ne voulait presque rien dire, et elle en était consciente. Encore moins à l'aise, dure démarche que de s'ouvrir. Et une partie d'elle a envie de s'en libérer. Alors un gonds de cette portée blindée saute, et ses confessions ne comportèrent aucun sourire. « Mon père était des vôtres. Il y a longtemps. Ici à Exeter. Je ne me souviens pas de grand chose, à force. Il se faisait appeler Wolf. » Pour Wolfgang. Wolfgang Crowley. Sobriquet approprié pour la force de la nature qu'il était, du moins dans les yeux de l'enfant qu'elle était. Détail qui n'aura que peu d'importance, certainement. Aux yeux du monde en tout cas. « Quand j'étais encore gamine, il m'emmenait parfois au club. C'était de bons souvenirs. Mais... » L'amorce s'étouffe dans sa gorge, les jambes avaient beau la porter sur des dizaines de pas, les mécaniques internes ne suivaient pas. Usées d'être triturées par les songes punitifs, par l'absence à jamais inexpliquée du paternel. « Enfin, du coup j'avais envie d'en savoir plus. Même si ça n'a plus vraiment d'importance aujourd'hui, j'avais juste... Envie d'en savoir un peu plus. Sur cette partie de lui. De moi, aussi. » Elle haussa les épaules sur ces derniers mois, daignant couler de nouveau un regard sur lui. Lui qui lui paraissait si calme, si observateur.
Cesse de me deviner comme tu le fais.
Ou devine-moi toute entière.


@Andy Moore

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Andy hausse les sourcils. Il ne peut qu'avouer que sa répartie lui plait. Il n'y aura qu'en goûtant que tu le sauras. Mais peut-être ne me fais-tu pas confiance. Supposition murmurée, comme un secret. Une provocation, en réalité. Il ne peut s'empêcher de lâcher un rire bref mais sincère. En plein coeur, carrément ? Je n'en attendais pas tant... Une nouvelle fois, la fin de phrase est chuchotée. Comme s'il ne pouvait résister à l'envie de la provoquer. Toujours avec l'envie de tester les autres, Andy, depuis tout p'tit. Comme avec son avocat, Nero. L'avait quatorze ans, Andy, qu'il testait déjà les limites des autres. Peut-être que c'est Alpha qui lui a appris ça, aussi. Comme une règle de sécurité, de survie, de nécessité. Tester les limites pour apprendre les siennes. Plus compliqué quand on ne semble pas vraiment en avoir. Andy ne fait aucun commentaire sur sa réplique la qualifiant d'alcoolique comme elle. Mais son sourire affirme qu'il n'est que touché de la voir parler d'elle ainsi. Il apprécie les gens pouvant avoir du recul sur eux-mêmes et qui ne se prennent que pour ce qu'ils sont - non pas qu'il l'insulte d'alcoolique, elle l'aura dit elle-même, n'est-ce pas ? Et puis, Andrea a une telle notion étrange de ce qui est mal ou bien, de ce qui est un compliment ou une insulte que finalement, on ne sait jamais vraiment ce qui est quoi, avec lui. Pour lui. Nouveau rire. Décidément, elle le fait rire bien plus que ce qu'il n'en a l'habitude. Lui généralement plus froid qu'ils disent. Il croise ses jambes, s'installant plus confortablement sur le fauteuil en face d'elle. Ses yeux grisonnant ne peuvent la lâcher, détaillant chaque mimique, chaque réaction, comme un instinct. Rassure-toi, je ne connais aucune formule magique ni de potion mortelle. Il prend une nouvelle gorgée de Chardonnay, sans s'occuper pour le moment que son verre se vide bien trop vite. Oh, tu n'aurais rien à endurer. C'est un rite de tradition, pas une épreuve d'intégration, rassure-toi. Il n'y a aucune épreuve à passer. Il lui offre un clin d'oeil taquin. Ceci dit, je ne t'imaginais pas attirée par la mécanique. La fixe sans sourire, se demandant réellement si elle l'est ou non. Si Andy peut donner l'impression de lire parfaitement ce qu'il y a dans les yeux des autres, ça n'est pas franchement un pouvoir qu'il possède.

Il l'écoute sans l'interrompre d'abord. La suit des yeux quand elle se lève et se met à déambuler dans le salon. Assimile ses paroles, essaie de savoir si elles sont sincères ou si elles cachent encore autre chose qu'il ne peut anticiper. Se surprend à la croire, pourtant. Il peut sentir les légers tremblements de sa voix lorsqu'elle mentionne son père. Quand elle a fini, il la fixe dans un silence imposant. Attends une seconde. Rassieds-toi. Il se lève, déposant son verre sur la table avant de repartir vers la cuisine. Ouvrir le frigo, gestes mécaniques comme s'ils étaient tous prédits à l'avance. Attrape la bouteille de blanc, puis celle de rhum, dans son armoire à alcools. Il revient bien armé jusqu'au salon, d'un pas assuré mais détendu. Il dépose sur la table les deux bouteilles. On se croira plus dans un bar, comme ça. Il étudie la table puis relève ses yeux sur Jay une seconde, la mine soucieuse. Maniaque du détail, dirait-on à cet instant. Il attrape son verre, contourne la table et vient s'installer à côté d'elle sur le canapé. Voilà. Là, c'est encore plus comme au bar, quand on est côte à côte au comptoir. Je ne voudrais pas que le fait d'être chez moi te dérange. C'est pourtant ce qu'il lui a semblé comprendre, un instant, en l'écoutant. A noté quelques détails insignifiants dans sa mémoire, pour les décrypter un à un. Il la ressert, constatant qu'elle aussi a une bonne descente, et fait de même avec son verre. Il plie sa jambe gauche, la ramène sous ses fesses pour être mieux assis. Paraître un peu plus grand, peut-être ? Puis, il se tourne tout entier vers elle. Penche un peu la tête, comme s'il réfléchissait - ne cesse jamais (jamais). Je n'ai pas connu ton père. Navré. À cette époque, j'étais sûrement encore à l'école primaire. Offre un sourire amusé, quand pourtant, rien n'est vrai. N'a pas été à l'école primaire, Andy. N'a pas connu la cour de récré, les premières disputes. Est passé d'la maternelle au collège, avec une longue transition entre les deux - une autre vie. Un autre style d'apprentissage. Mais pour une fois, ça lui fait du bien de pouvoir échanger avec quelqu'un qui ne connait pas son histoire. Ici, tout le monde sait qui il est. Un enfant du loup, comme on les appelle, lui et les autres gamins. L'affaire avait fait tant de mal, à Exeter. Et aujourd'hui toujours, il arrive à certains habitants de les regarder encore avec cette peine exécrable au fond du regard. Là, au moins, il se sent regardé comme étant lui et aucun autre symbole. Sans être une enquête, sans être un disparu, sans être un pauvre gamin. Mais je comprends mieux ta curiosité, maintenant, rajoute-t-il avec sincérité. Il fait tourner son verre à pied entre ses doigts, observant le liquide doré déposer une couche de graisse très infime sur les bords du verre. Hume l'odeur à la fois fruitée et boisée, en apprécie les notes plus fraiches aussi. Tu sembles nerveuse, et je ne saurais dire si c'est l'inédit du lieu de notre discussion avec mon invitation ou si c'est parce que pour une fois, c'est toi qui as dû répondre à une question. Sa voix ne comporte aucun jugement, juste une curiosité réelle, une sincérité palpable, aussi. En attendant qu'elle réponse, il cède à ses envies indiscrètes et laisse ses yeux insistants descendre pour fixer ses lèvres. Juste une seconde (de trop) avant de les remonter à ses yeux, inquisiteur. Comme pour se donner une contenance et cacher un trouble qu'il n'a pas l'habitude de ressentir, Andy reprend une gorgée de Chardonnay ; son meilleur allié pour pallier au malaise.


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~ andy & jaimini

« Je te taquine et ça a l'air de fonctionner. » Lui avait-elle répondu. Cela dit, elle n'aurait pu affirmer à cent pour cent qu'elle lui accordait sa confiance. Elle ne saurait dire si elle se montrait trop méfiante, ou pas assez. Dans son cas, certaines femmes auraient préféré demeurer dans la sécurité d'un séjour connu, d'un foyer familier. Quand bien même elle avait deux adorables chats pour la réconforter, il y avait des présences humaines qui ne se comblaient pas. Et si Andy alimentait sa curiosité et ses pensées depuis plusieurs semaines, elle s'accrochait à cette distraction de l'esprit avec un brin de désespoir. Parce que la vie à Exeter lui paraissait morne, seulement parée d'un voile de souvenirs tristes. Andy était certainement plus qu'une distraction. Il était un remède. Quand il évoqua la mécanique, elle haussa un sourcil. « Tu m'en vois presque déçue, je me serais attendue à quelque chose de plus... rock'n'roll. » Son sourire mutin para ses lèvres à peine maquillée. Jay ne s'accoutrait que rarement de telles choses. Préférant la simplicité et le confort. « Néanmoins je note que tu m'as donné le tuyau pour faire partie de la bande. » Ce qui la surprit fut tout de même qu'il lui réponde d'un air qui semblait tout à fait honnête, ce qui la fit marquer un arrêt. Douter de la sincérité des gens, c'était devenu une bien sale habitude. Problème d'estime de soi ? Allez savoir, elle ne confierait pas sa propre vie à elle-même. Comble d'ironie. « Combien y a-t-il d'autres choses dont tu ne te doutes pas, sur moi ? » Elle s'amusait bien, la trentenaire, dans ces échanges qui prenaient des airs plus personnels, plus taquins encore que les précédents. Cela n'était pas pour lui déplaire, à vrai dire. Elle n'avait que peu d'échanges franchement agréables dans cette ville, ce qui plaçait inéluctablement Andy sur un podium sans foule de concurrence.

(…)

Un instant elle prit peur, Jay. Une peur fugace, partie dès l'instant où elle devina qu'il ne portait pas de jugement sur elle. Elle s'était joué un drôle de scénario dans lequel elle se voyait s'excuser platement, dire qu'elle comprenait qu'il la trouve louche, avant de repartir chez elle. Certes, une part de son esprit prit un malin plaisir à s'imaginer qu'il la rattraperait – peut-être ? Il l'invita à s'installer sur le canapé, ce qu'il fit sans contradiction, revenant les bras chargés de munitions alcoolisées qui parvinrent à lui arracher un sourire amusé. « J'te remercie de me porter une telle attention que tu cherches à reproduire mon milieu naturel. » L'image est saugrenue. Elle se verrait comme un bien piètre documentaire aux yeux de la société. Le genre de personnes qu'on pouvait pointer du doigts car incapables de résister à des stimuli relevant de la faiblesse. « Alors, aux piliers de bar. » Leva son verre pour le remercier, avant d'en avaler quantité à différents moments, au fil de leur conversation, redevenant tantôt sérieuse, tantôt plus détendue. Elle s'était quand même sentit piquée, sentit sacrément bête, pour dire vrai. « Mais.. C'est pas ce que je voulais dire. Enfin, crois pas que je trouve qu'être chez toi est gênant quoi. Même si on doit bien se l'avouer, c'était plutôt improbable d'en arriver là quand on se souvient de la façon tu m'as fais de gros yeux, la première fois qu'on s'est vus. » Elle s'esclaffa plus franchement, au souvenir évoqué. Pourquoi s'en rappeler ? Pourquoi laisser entrevoir qu'elle se souvenait de chacun de leurs échanges ? Si c'était le cas, la cause était assurément sa curiosité quant à ses racines. Bien que la tête rousse eut un éclair de génie effrayant à ce sujet, il n'y avait pas que ce besoin d'information qui la poussait à le revoir, à se souvenir de leurs échanges. C'était un mélange de tout ça en même temps. Un besoin d'en savoir plus sur ces bribes de son passé, et l'envie d'en savoir plus sur lui. Elle conserva un certaine silence quant à ses paroles concernant son père, ne pouvant contenir une certaine forme de déception. Il s'était noyé dans les souvenirs, lui aussi. Sûrement n'aura-t-elle jamais le dernier mot de cette histoire. Elle se sentit soudainement plus éprouvée, relents d'alcool et fatigue mentale ayant pour cause ces recherches incessantes et non fructueuses. « Je vais jouer la sécurité et te répondre qu'il y a sûrement un peu des deux ? Et même si ce n'est pas explicité, c'est la deuxième question à laquelle je réponds. Tu noteras les progrès. » Le sourire est plus discret mais pas moins sincère. Elle termine un nouveau verre, poussant un soupir tranquillisé. «  Pour en revenir à ce qu'on disait tout à l'heure. Vraiment... J'veux pas que tu crois que ça me dérange d'être ici. C'est probablement la meilleure soirée que je passe depuis longtemps. » C'était gratuit, mais ça avait besoin de sortir. Et si c'était plutôt improbable, elle se sentit soulager d'avouer pareille chose. Qu'il puisse penser qu'elle n'était là que par intérêt, bien que c’eut été une des premières motivations, ça lui mettait soudainement le cafard. Effet de l'alcool qui simplifiait sûrement ses schéma de pensée, mais là encore ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Cilla brièvement avant de se laisser un peu tomber contre le dossier, le buste orienté vers Andy tandis qu'elle passait sa jambe droite sous elle, pour être installée plus confortablement. Un peu comme en effet miroir face à lui sur le canapé. « Je sais que je ne fais que ça, de poser des questions. Mais plutôt que sur les Cyclops, si tu m'en disais un peu plus à propos de toi ? » Elle ne fit qu'une courte pause, histoire d'apporter ses petites précisions. « Et pas de « que veux-tu savoir » qui tienne, tu me dis ce que tu as envie d'me dire. Et si tu as pas envie de parler de toi, c'est ok. Même si j'serais un p'tit peu déçue. » Glissa Jay dans un dernier temps à demi mot en feignant une moue plus enfantine et innocente. Pas à l'aise avec ce genre de geste, c'est néanmoins avec moins de freins – grâce à l'alcool – qu'elle posa une main sur son avant-bras, reprenant avec malice. « Aller, Andy Moore, livre-moi tous tes secrets. » Sans se douter une seconde de ce que ça impliquerait d'entendre.

@Andy Moore

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Se sent comme s'il venait de s'être fait avoir, Andy, et si d'habitude, ça le dérange profondément - puisque ça signifie ne plus avoir le contrôle - à cet instant, ça lui tire un sourire qu'il n'agrémente d'aucun commentaire. Profite, tu n'en auras peut-être pas d'autres, des tuyaux, qu'il parle, affirmant plus encore son sourire quand la taquinerie semble être bien installée entre eux. Et sûr que ça l'intrigue, Andy, que ça le titille un peu, lui et ses principes souvent jugés trop décalés. Qu'il se penche un peu plus au-dessus de la table, son regard bleu-océan ravageant le sien, s'y enfonçant, comme il sait si bien le faire, comme si sait que ça dérange, parfois, mais qu'Andy, il n'a jamais cessé pour autant. Beaucoup trop, Jaimini, je n'en doute pas, qu'il souffle sur un ton bas, la voix plus grave, et tout ce mystère me plait plutôt bien. Comme une confession. Comme pour dire tu me plais plutôt bien. S'échappe un instant pour mieux revenir, brisant leurs bulles d'espace vital, certainement, mais n'a jamais eu de vraies notions là-dessus, Andy. On ne lui a jamais appris, quand à sept ans, il n'en avait déjà plus aucune pour lui. L'écoute avec un sourire qui pointe à son minois, avant de prendre une gorgée, patient volontairement, faisant durer le moment - et le plaisir qu'une telle conversation lui apporte, curieusement. Lève son verre de concert avec elle, pour venir l'entrechoquer délicatement au sien. Cherche à harponner son regard, de nouveau. Ce n'est pas un rôle que j'ai l'habitude de jouer, je compte sur toi pour m'apprendre, qu'il chuchote sur le ton de la confidence, comme si c'était un secret, comme si le sous-entendu était, réellement, bien au-delà d'apprendre à être un pilier de bar. Et ça infuse dans son crâne, là où chaque pensée est organisée, triée. Qu'elle pourrait lui apprendre, réellement, lui apprendre mieux, qu'il n'en aurait que plus d'aisance après, à franchir cette barrière d'interdits qu'Alpha a placé dans son crâne comme autant de règles vitales. Il s'installe plus confortablement dans le canapé, avant de ramener ses jambes sous lui pour les croiser en tailleurs, comme il fait souvent, comme le font les enfants. Une partie de lui qui est restée figée, insensible au temps. C'était pas contre toi, mais c'est que les agents de l'ordre aiment bien se pointer juste pour nous emmerder, comme disent les autres. Lâche un petit rire, tant un mot pareil dans sa bouche sonne faux, quand on sent qu'il n'a pas l'habitude de parler ainsi, que ça ne lui correspond pas.

Hoche lentement la tête, complice et docile. Bien. C'est noté. Alors, maintenant, à moi de faire en sorte que ça reste ta mémoire soirée, même pour les semaines à venir. Son ton sérieux est déstabilisant, tant on ne saurait pas dire s'il plaisante ou s'il est sincère. Sûrement un peu des deux, et Andy profite pour reprendre une gorgée de vin blanc. L'alcool commence lui aussi à l'éprendre doucement, non pas qu'il soit réellement fatigué, seulement qu'il n'en consomme pas beaucoup. Et son escapade mentale de l'après-midi l'a épuisé, quand il s'est projeté jusque chez Novia, juste pour la voir quelques minutes sans qu'elle ne devine sa présence. Alors qu'un silence bref s'est installé, elle le brise et Andy reporte son attention sur elle. Il met quelques secondes à répondre, organisant les mots, les pensées, les révélations à faire et celles à taire. Je n'ai pas l'habitude de parler de moi, généralement, tout le monde en sait bien plus sur moi-même que je ne pourrais le leur confier. Sourire un peu troublant, tant on y décèle comme une sorte de rancoeur à l'intérieur, mais qui se remplace vite par ses lèvres fines venant se rejoindre en une ligne droite, alors qu'il la scrute avec cette même insistance involontaire. Et si j'accepte, c'est parce que je connais quelques informations sur toi et qu'il faut rétablir la balance, c'est vrai. Attrape son verre des deux mains, sans décrocher son regard d'y sien. En avale une nouvelle lampée, lentement, alors qu'il inspire calmement. Ce que je vais te dire n'a rien d'un secret, tu pourras même en apprendre plus en fouillant dans les archives des journaux de l'époque, ou même dans vos dossiers, au poste, qu'il commence lentement, avant de faire jouer son doigt sur le bord du verre, un peu distrait, même si son esprit reste connecté au moment présent. L'affaire avait fait beaucoup de bruit, mais tu étais sans doute jeune quand c'est arrivé. À l'âge de cinq ans, alors que je jouais dehors devant la maison de mes parents, j'ai été kidnappé. Avec quatre autres enfants, les uns après les autres, et si au bout de quelques mois, sûrement qu'on a abandonné l'idée de nous retrouver en nous pensant morts, nous étions bien vivants, et nous avons été retenus huit ans. Je me suis échappé à treize ans, qu'il termine simplement avant de hausser un sourcil dans sa direction. Ne parle pas d'Alpha ni même de détails particuliers sur les autres enfants de la meute. Il y a des choses que tous ne peuvent pas entendre, accepter, surtout pas sortant d'un esprit si biaisé que le sien, qui a accepté. Il penche la tête sur le côté, en se rapprochant insensiblement d'elle dans un mouvement pour remettre sa chemise correctement en place. Son genou frôle le sien et il ne s'écarte pas, savourant le frisson délicieux qui lui remonte depuis l'os, la peau, jusqu'aux terminaisons nerveuses de ses cheveux. Voilà sans doute le secret le plus intéressant et marquant de ma petite existence, même si la moitié de la ville le connait, mais pour une fois, je suis content de pouvoir le conter à quelqu'un qui l'ignorait, Jay, qu'il complète, soufflant son nom comme un secret, comme un délit, comme une marque en plus de leur rapprochement inattendu.


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La conversation allait bon train. Ponctuée de mots qui tantôt l'amusaient, agrémentaient cette complicité naissante, tantôt la troublaient davantage. Si tous ces mystères et ces sous-entendus la faisaient vibrer de l'intérieur, elle parvenait encore à esquiver le fracas qu'ils provoquaient dans son âme. Son regard, par contre. Ce regard, elle ne parvenait pas à s'en soustraire. Ou seulement quelques secondes, comme lorsque l'on commence à se noyer, qu'on retarde la vague fatale à prendre quelques bouffées d'oxygène. Est-ce qu'il le verra, qu'à travers ces infimes esquives, Jay ne fait que refouler, et sûrement de trop peu, le remue-ménage qui vrombissait dans son esprit. Il n'était pas bête, Andy, loin de là. Ou peut-être n'était-ce que cette impression étrange qu'elle avait quand il l'observait. Qu'il la sondait, à épier, quêter. Une partie souhaitait indéniablement qu'il trouve et une autre le craignait. Lorsqu'elle ne revêtait pas l'uniforme, Jay était dans sa forme la plus banale et bancale. La moins armée face au monde, la plus vulnérable face à ses tourments. Ce n'est pas un rôle que j'ai l'habitude de jouer, je compte sur toi pour m'apprendre. Elle a envie de lui répondre, Jay, d'entrer dans son jeu d'emblée. Quelque chose la retient, une crainte qui gronde dans ses entrailles, qu'elle était la seule à connaître. Qui résonne silencieusement en elle, crainte rendue insipide par l'alcool sinueux, vaporeux. Ce qu'elle retient de sa venue, c'est qu'elle ne regrettait pas. Qu'elle ne le voulait pas, de toute façon. Les regrets, elle se souvenait avoir voulu les laisser derrière elle en Pennsylvanie. Laisser ces venimeuses pensées aux mains de ses démons, qu'ils s'en repaissent et les fasse disparaître.

Comme si c'était aussi simple.

« J'ai de l'avance sur mes collègues. Moi je viens t'emmerder jusque chez toi. » Un sourcil se réhaussa avec malice. « C'est néanmoins un privilège que je ne céderais pas pour... moins d'un million. » Pirouette qui lui permit de s'esquiver à une fin de phrase initialement plus embourbée. Pas vraiment fière pour autant de ce manque de retenue, elle sentit un léger rouge lui monter aux joues, qu'elle mettrait sur le compte de l'alcool à la moindre remarque. Parce que si ses joues rougissaient, se réchauffaient, son corps en entier semblait s'imbiber d'une douce chaleur. Celle un peu euphorique, qu'on ne s'expliquait pas vraiment lorsqu'on passait un bon moment. En bonne compagnie. L'ambiance redevint plus sérieuse lorsqu'il commença à parler, à se dévoiler. À s'ouvrir ? S'il ne lui paraissait pas franchement froid durant leurs échanges, elle avait l'impression d'être livrée à quelque chose de plus intime. Le côté droit de son visage posé contre le dossier du canapé, elle l'écoutait au moins autant qu'elle l'observait. Jay avait toujours imaginé les histoires à mesure qu'on les lui racontait, esprit fertile qui donnait vie aux mots dans les limbes de l'esprit. Elle le voyait, l'imaginait, l'enfant perdre ses repères. Elle les représentait, les silhouettes de ces trois autres inconnus, sûrement loin de la réalité d'ailleurs. Jay voyait par flash les saisons défiler, les silhouettes s'allonger, grandir. Elle cillait, parfois, pendant qu'il racontait des bribes de son passé, ne pouvant se faire qu'une vague idée de ce qu'il avait pu vivre. Et toutes ces zones d'ombres qu'il laissait sans qu'elle ne le sache, sûrement cela ne lui viendrait pas à l'esprit de se les représenter. Parce que si l'esprit humain avait le don de voir arriver le pire, il ne voyait pas au-delà. Et elle se sentit touchée, Jay. Par l'histoire, certes, mais surtout du fait qu'elle se soit ouvert ainsi. Ils n'étaient inéluctablement plus des inconnus, l'un pour l'autre. Elle patienta. Attendit qu'il termine.

Parce qu'il y avait des fois où il fallait savoir se taire.

La dextre qui s'était posée sur son avant-bras quelques minutes plus tôt glissa jusqu'à la sienne, qui tenait conjointement à sa jumelle le verre de vin. Un geste doux, fluide, dicté par l'instinct. Elle ne ressentait pas de pitié, Jay. Seulement de la compassion. Elle ne connaissait que trop cet éclat toxique dans le regard d'autrui, celui qui ne savait que se dire qu'on était heureux qu'il ne nous soit pas arrivé la même chose. Ce genre de regard qu'elle haïssait, à force. « Ça ne m'intéresse pas. » La voix était posée, douce, tranquille. Le coin de ses lèvres se redressa légèrement, en un sourire léger. Les phalanges se glissèrent contre la paume, jusqu'à pouvoir tenir la main. L'union se scelle sur les genoux qui se touchaient déjà. « Ça ne m'intéresse pas de mener ma petite enquête avec les archives, de prendre ces souvenirs racontés par d'autres. » Les prunelles soutenaient les siennes. C'était important, comme si ça rendait les paroles sincères, alors qu'elles l'auraient été tout autant même les yeux bandés. Elle ne connaissait aucun détail à son histoire, ne se faisait que de piètres projections de ce que ça avait du être, d'une façon ou d'une autre. Mais elle ne posa pas plus de questions. Se contenta de se dire que si elle le pouvait, d'une façon ou d'une autre, elle aimerait le délester de quelque chose. Du moins, le partager. Ou peut-être n'était-ce qu'elle qui projetait les éclats de son propre cœur brisé au visage des autres. Mais on en a rien à foutre de ta petite vie, Jay. « Ce sont tes souvenirs qui m'intéressent. Ceux que tu me racontes, ceux que tu ne me racontes pas. Le reste, peu importe. » Une forme de déterminisme vibre dans sa voix, les phalanges se resserrent légèrement, inconsciemment. Les corps se sont rapprochés, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. La conversation avait prit un tournant inattendu, et si la trentenaire s'en rendait compte, elle ne changea pas de cap. Elle prit un légère inspiration, avant de se raviser.

Parce qu'il y avait des fois où il fallait savoir se taire.

Là, le visage proche de son épaule, elle sentit la pression dans sa poitrine. Celle-là même qui l'avait poussée à prendre sa main, sans savoir s'il la repoussera à un moment ou à un autre. La pointe de son nez effleurait l'étoffe de son vêtement, inspirant discrètement la fragrance qu'elle découvrait. Agréablement. La pression contre sa main se resserra légèrement, qu'il puisse s'en dégager s'il le souhaitait. Car s'il ne s'en dépêtrait pas, c'est qu'il était peut-être trop poli. Du moins, c'est ce qu'elle se disait, à cet instant. Et bien qu'elle souhaitait profiter de quelques infimes secondes supplémentaires, elle se redressa légèrement. « Excuse-moi, je ne voulais pas te gêner. » Elle déglutit, elle-même mal à l'aise à cette idée.

@Andy Moore

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Et il lui semble, à Andy, que la discussion devient de plus en plus malicieuse, qu'elle sinue habilement entre deux eaux, entre deux décences. Mais Andy, il n'a jamais été habilité à reconnaître ça, à appréhender les limites entre la décence et l'indécence, entre la politesse et l'insolence, entre l'aise et l'ambiguïté. N'montre pas, Andy, comme il note ses mots, qu'il les imprime, qu'ils le touchent quelque part mais que même lui, il ne sait pas vraiment où. J'ai de la chance qu'aucun millionnaire ne soit passé par là pour te soudoyer, alors, qu'il souffle en écho à sa confession - comme ça que ça a sonné à ses tympans, lui délivrant lui aussi quelque chose. Comme pour dire je suis content que tu aies ce privilège. Il est touché de voir avec quelle concentration elle l'écoute, boit ses paroles qui sont, pourtant, si légères par rapport à ce qu'elles content. Un bout de son histoire, pas vraiment un secret puisque toute la ville le sait et s'est bien permis de décider, pour lui, ce que ça avait dû lui faire, ce qu'il avait dû ressentir, ce qu'il était aujourd'hui à cause de ça. S'trompent sur toute la ligne, mais ne les a jamais contredit, Andy, parce qu'il s'en fiche. Et lorsqu'il finit, il plonge avec intensité, de nouveau, son regard dans le sien, surveillant ses réactions comme si chacune d'elle pouvait délivrer un indice sur ce qu'elle pense, sur ce qu'elle ressent. Il n'y trouve aucune pitié surfaite et illusoire et cela le flatte, sensible à ce genre de détails. Il n'en peut plus, d'entendre des je suis désolé, comme si tout le monde était coupable. Il avait juste été au mauvais endroit, au mauvais moment. Ou peut-être au bon, finalement, incapable de trancher là-dessus. Ne pas vraiment connaître la limite entre le bien et le mal, finalement, l'empêche de savoir s'il doit se considérer comme chanceux ou victime. Aucun des deux, certainement. Il ne peut s'empêcher d'être surpris lorsqu'elle lui prend la main, cela lui semble si soudain et, magnat du contrôle, comme si rien ne pouvait être improvisé, il ne s'y attendait pas. Pourtant, il ne montre aucun signe de gêne et ses doigts se referment sur les siens dans une pression légère. Il se penche un peu plus en avant, appuyant légèrement son genou sur le sien, avec plus de contact, plus d'insistance, même si cela semble passer pour un geste involontaire. Ce que je ne dis pas, je te le dirai, un jour, qu'il chuchote, comme une nouvelle confidence, une promesse, avant de découvrir un sourire mutin sur ses lèvres fines.

Et puis qu'elle s'approche, comme un jeu de miroir à savoir lequel des deux brisera la glace qui semble de plus en plus fragile à mesure qu'ils s'en rapprochent. Andy n'esquisse aucun mouvement de recul même si quelque chose se tend, au fond de lui, mais si profondément que cela ne pourrait se détecter à un simple contact. Si genoux et mains s'étaient liées, sa tempe contre le tissu couvrant son épaule lui arrache un frisson délicieux. Délicieux parce qu'interdit. Alpha ne l'a jamais vraiment formulé de la sorte. Mais à lui démontrer que les hommes étaient permis et que c'était normal, sans doute qu'il a ancré profondément en Andy le contraire pour la femme. Mais bien trop tôt à son goût, voilà qu'elle se redresse. Elle semble mal à l'aise et cela le froisse, un peu, alors qu'une lueur taquine vient prendre place dans ses yeux brillants. J'avais l'air d'être gêné ? qu'il demande, comme une vraie question sincère, pour se demander s'il avait envoyé un signal démontrant cela. Si c'est le cas, tu m'en vois désolé. Encore plus de t'avoir vu te reprendre. Il l'étudie soigneusement, et rattrape sa main, lâchée dans le mouvement de recul qu'elle a esquissé. Ses doigts viennent harponner les siens, avec lenteur et délicatesse. Ou était-ce toi, qui t'es sentie mal à l'aise ? veut-il savoir, inquisiteur, sans vraiment se rendre compte de l'allure que prend leur discussion. Et qu'il l'attire, d'un mouvement délicat mais ferme, pour la refaire basculer contre lui, réception son épaule de son autre main libre. Y affirmant une emprise légère mais piquante, en autant de frémissements qui redressent quelques poils dans sa nuque courbée vers elle. Les doigts qui courent le long du tissu, remonte à la base de son cou, y écartent quelques mèches de cheveux flamboyants. Par exemple, ça, est-ce que ça te gêne, Jay ? souffle sur son visage, l'regard scrutateur, à n'plus savoir ce qui lui le gênerait ou non. Sans doute pas grand chose, à bien se le demander. Pense une seconde à Novia. S'demande ce qu'elle penserait de lui, à le voir là ainsi. S'demande pas, elle, il est certain, de c'qu'il pense lui quand elle court d'autres lits, d'autres bras, d'autres draps. Bien plus expérimentés qu'les siens, sûrement, à s'ébattre sur des rythmes qu'il ne tiendrait pas. Dans la curiosité de la découverte, dans la recherche d'une perfection plus affinée, peut-être, c'est ce qui le pousse à cet instant à laisser ses doigts caresser ses cheveux, dans des mouvements qu'on ne témoigneraient pas mal habitués par l'assurance étrange qu'ils revêtent. Et qu'il vient les glisser sous son menton, à lui relever la tête, pour la forcer à affronter son regard, lentement. Sa main liée à l'autre affermit plus encore son contact. Si cela te gêne, il faut me le dire. Qui gêne qui, jusqu'où peuvent-ils aller dans ce jeu qu'il a instauré sans savoir s'il y a vraiment des limites qu'ils ne peuvent pas franchir. Si elles existent, qui a bien pu les inventer ?
Andy ne se connait aucune maîtrise, aucune envie de se retenir s'il a envie de quelque chose, aucune limite connue si ce n'est celles qu'il explorent, sans relâche, comme un enfant apprendrait à compter de plus en plus loin, en se demandant si l'infini a une fin.


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Dernière édition par Andy Moore le Dim 17 Jan - 10:40, édité 1 fois
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Ce que je ne dis pas, je te le dirai, un jour. Les mots revêtaient la dangereuse tentation de la promesse. Quelque chose qui promettait que des moments comme celui-ci, il y en aurait d'autres. Qu'elle n'avait pas terminé d'en apprendre sur lui. Si l'envie d'y croire la tenaillait, une partie d'elle avait appris à renoncer aux promesses. Et en particulier ces promesses d'avenir qui avaient été à l'origine de nombre de chutes dont les atterrissages avaient été les plus atroces. Dans son esprit, ça se bousculait, ça se piétinait, ça se contredisait. Les pensées doublaient les mots, enfermés dans la gorge qui ne vibrait plus. Les prunelles s'enquerraient silencieusement. Etait-il seulement permis d'y croire ? Une part d'elle, sûrement la plus bête, ou la plus désespérée, avait envie d'y croire. De s'imaginer d'autres moments nimbés d'incertitudes, de troubles qui se nichaient derrière la rétine. Andy la ramènera à lui avec aisance, leurs phalanges se retrouvant avec plus de fermeté. Maintenant qu'elle les sentait de nouveau, toute envie de les abandonner lui échappa. Regard baissé sur cette union des dextres. Pas grand chose pourtant. Longtemps qu'on ne l'avait plus prise par la main, de quelque façon que ce soit. Son âme avait envie de le comprendre comme une incitation à rester, mais se froissa davantage. Perdue dans les méandres de ces choses si simples qui lui paraissaient tout aussi inconnues. Si tant est qu'elle pouvait reprendre un minimum de consistance, elle inspira longuement, profondément. Le dernier souffle avant de se noyer pour de bon. Oui, c'était sûrement ça.

Oui. Non. Peut-être. Je n'crois pas. Je n'sais plus. Peut-être. Non. Oui.

Elle répondait par introspection, sombrant dans l'incertitude. Dans la contemplation, aussi, parlons-en, du faciès proche. Dans la caresse du souffle qui émeut son visage en silence. Le bout des doigts court jusqu'à sa gorge, jusqu'à effleurer ses mèches rousses. À chaque étape franchie, elle souhaitait de moins en moins revenir en arrière, jusqu'à ce qu'elle se résigne à se l'avouer. Qu'elle n'avait plus envie de fuir, plus envie de se soustraire au regard, au souffle, à la proximité. Par exemple, ça, est-ce que ça te gêne, Jay ? Le regard fut bien contraint de rejoindre le sien, une fois le menton relevé. L'ambre plongea dans l'océan. Et l'ambre ne flotte pas. « Existe-t-il seulement une bonne ou une mauvaise réponse ? » Parce que ça lui paraissait être la question centrale. Est-ce qu'il y avait une bonne ou une mauvaise façon de faire, de ressentir, d'envier ? S'il y avait quelque chose de coupable dans le fait de vouloir abolir cette foutue proximité, sûrement que Jay serait bonne pour le procès du siècle. À l'intérieur, dans les tréfonds, les démons ronronnaient, satisfaits. La main libre effleure le bras de toute sa longueur, jusqu'à rencontrer la clavicule, se lover contre la gorge. Et enfin, plus lentement, elle remonta jusqu'à la joue, ressentit les aspérités de la barbe qui perçait inlassablement l'épiderme masculin. Dans toute leur audace, les phalanges ployèrent vers la chevelure brune, rencontrèrent les brins courts et soyeux, s'y plongèrent. « Et si je ne dis rien ? » Trop de questions, et le temps lui paraissait compté. Subtilement, urgemment. Elle n'avait plus de ce venin doucereux à cracher, Jay. S'il lui restait quelques barrières, Andy les renversaient avec une aisance qui avait de quoi se rire d'elle.

Le buste se pencha finalement un peu plus, jusqu'à réduire à néant l'espace qui séparait leurs visages. Si son instinct n'opta pas pour un baiser frontal, les lippes pressèrent le coin de la bouche, un frisson délicieusement tortueux saisissant la nuque. Elle redécouvrait, fascinée, médusée par le bien que cela lui procure, de donner un peu d'amour. De ressentir à nouveau l'envie d'être démonstrative. Elle est captivée par la sensation que ça lui procure, de le toucher, de le sentir. Indescriptible, ce léger goût d'interdit qu'elle se devine aussi. Les paupières rompirent le contact visuel, comme si cela allait lui permettre de mieux percevoir, mais d'une autre façon. Est-ce que ça, ça va te déranger, Andy? qu'elle s'enquit intérieurement, comme en réponse à ce jeu initié précédemment. Les lippes frayèrent leur chemin, glissant vers la mâchoire quand elles pouvaient rejoindre les lèvres adverses. C'est que Jay, elle se ferait presque féline. La trentenaire se sentit de nouveau adolescente, tant elle avait pu oublier ce que ça faisait, d'effleurer, d'embrasser la peau. Elle s'en repaissait, de la fragrance nouvelle qui la faisait sombrer dans l'océan inconnu qui lui contaient mille merveilles. Charmeuse et charmée, le voilier de sa volonté continuait de voguer, mais sans elle. Echouée quelque part le long de sa mâchoire, Jay changea de cap. Les noisettes de son regard reparurent un instant, peut-être pour capter un regard ou admirer simplement le faciès qu'elle s'imaginait défroissé, se plaisant à penser qu'elle n'était pas seule à plonger. Que les phalanges nouées le resteraient dans la noyade. Dans les abysses.

Sans rompre le contact, elle revint, lentement, jusqu'aux lippes, le narguant d'un nouveau baiser au coin des lèvres. La dextre dans les cheveux soyeux s'y attardaient toujours, quand les lèvres vinrent enfin échanger le baiser défendu, celui qui s'initia discret, presque timide. Il y avait un elle-ne-savait-quoi qui la faisait s'en délecter, de cette tendresse, et des griffes qui torturaient ses entrailles, qui l'envoûtaient à appuyer davantage l'échange buccal. Elle ne priait plus seulement pour qu'il ne soit pas gêné, elle priait pour qu'il s'en délecte autant qu'elle. Car de son côté, la réponse sur la gêne était toute trouvée, démontrée, classée. À chaque cap franchit, l'envie de rebrousser chemin s'envolait. Elle veut l'attirer à elle, qu'il soit plus près, toujours plus. Mortelle en proie à des stimuli qu'elle ne se connaissait plus, elle se noierait au moins en toute connaissance de cause.

@Andy Moore

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Il ne cesse de la détaille, tandis qu'il devine sous sa boîte crânienne, les pensées qui s'enchevêtrent, peinent à se démêler et que, sans la presser, Andy attend avec la patience du chasseur guettant la proie. Bien que Jaimini ne tienne pas ce rôle-là aujourd'hui. Et puis, faut bien se l'avouer ; Andy n'a jamais été le chasseur. Il a été proie, une fois, et si parfois on se plait à dire qu'il l'a été seulement huit ans de sa maigre existence, il sait parfaitement qu'il n'a jamais cessé de l'être. Leur proximité fusille son souffle qui se mêle sensiblement à celui de la rouquine lorsqu'elle répond. N'affiche aucun sourire, Andy, le regard dévorant, l'esprit concentré, toujours. Peut-être pas. Pose des questions dont il ne connait ni les réponses ni les facilités à en donner. Ou les difficultés. Teste, toujours, expérimente. Le fonctionnement du mental, le fonctionnement des corps et des principes. Il se laisse faire, abandonné, lui laissant un contrôle qu'il ne tolère habituellement pas d'abandonner si facilement, découvrant à cet instant comme il est facile de le faire, pourtant. Laisse ses doigts couvrir ses avant-bras, remontant à sa gorge dans un frisson délicat, avant d'effleurer sa joue dans une caresse presque trop tendre, celle qu'il attribuerait plus à une mère envers son enfant, celle-là même qu'il a toujours repoussé, pourtant. S'est toujours dit que ça devait être comme un peu violent, que le désir ne devait être qu'insoumis. Découvre une tendresse anormale, interdite ? Et lorsqu'il sent sa main grimper à sa tignasse courte et soignée, faut dire que quelque chose se déverrouille en lui. Comme un cadenas saute sous la bonne combinaison, quand son regard s'immerge de celui flamboyant. Un souffle qui se raccourcit, à s'imaginer la saveur de ses lèvres, de sa peau, à défier ce qu'il n'est pas permis d'avoir, ce qui rend le tout, inévitablement, encore plus intéressant. Il parait qu'une absence de réponse peut être considérée comme un consentement... qu'il laisse courir sur son minois de porcelaine, le décorant d'autant de tâches de rousseur sous sa respiration plus courte. Andy n'en sait rien, répétant les choses lues, entendues, écrites, qu'il retient, comme autant de notices. Et la voilà qui se penche, et Andy qui se laisse faire, suspendu à la tentation, suspendu à l'attente délicieuse et torturante pourtant. Les cils qui papillonnent quand les lèvres viennent se déposer à la frontière de la décence, celle-là même inscrite au fer rouge dans le crâne d'Andy, qu'on a imposé pour lui sans qu'il n'en comprenne les règles. Les yeux grands ouverts, voulant saisir toutes les émotions qui pourraient l'aiguiller sur la marche à suivre, Andy n'a pourtant plus aucune envie de suivre le règlement. Et le soupir qui s'échappe d'entre ses lippes serrées, au passage des siennes contre l'os de sa mâchoire, n'a rien de contrôlé. Et l'abandon l'appelle avec toujours plus de tentation et Andy sent, finalement, qu'il lui serait si aisé d'y plonger, poignets et chevilles liées, sans plus se soucier de comment l'on respire une fois que la surface s'éloigne, sans plus savoir combien de temps peut-on tenir en apnée.

Leurs iris se rencontrent, Andy trouve ça aussi brutal que délicat, et lorsqu'elle vient de nouveau titiller le coin de sa bouche, il ne peut empêcher ses mains de lâcher ses lèvres pour se poser sur ses avant-bras un peu fermement. On croirait presque qu'il la retient, qu'il la repousse. Quand il tente seulement d'abattre les barrières dressées à lui. Pense à Alpha, aux règles. Pense à Novia, au contrat tacite. Mais le papier prend feu bien rapidement, faut dire qu'il le sait, Andy, qu'elle ne se gêne pas de son côté, la gorgone. Adoratrice des corps, embourbée dans une luxure désinhibée qu'il n'a jamais su approcher avec une femme.
Mais la muraille s'effondre au contact enfin tant espéré, tant désiré, tant craint. Et si ses mains s'étaient faites répulsives, elles ne tardent pas pourtant à descendre à ses coudes pour venir la presser plus encore contre lui, tandis que grandit en lui une faim nouvelle, une curiosité trop repoussée. Le fruit défendu, croqué à une seule exception devenue si habituelle qu'elle semble même hors concours, hors sujet, hors interdiction, aujourd'hui. Lui rend l'étreinte des lèvres avec une ferveur nouvelle, à s'en faire blanchir les lippes au contact de leurs paires. La main droite qui remonte à ses cheveux qu'il agrippe, sans s'en rendre compte, y enroulant ses doigts comme pour la maintenir prisonnière, ne lui laisser aucun échappatoire. Ne lui a-t-elle pas prouvé réponse à sa question ? Ne lui a-t-elle pas confié, avec tout ça, qu'elle ne souhait pas s'enfuir ? Le souffle court, qu'il s'arrache à l'échange à contre-coeur, à contre-courant, quand le besoin d'oxygène lui rappelle qu'il n'est pas armé face à l'apnée infinie. S'arrime à l'ambre de ses yeux comme un bateau à un port nouveau. Et sans la lâcher des yeux, sans écarter son visage toujours trop proche du sien, la respiration heurtée, qu'il glisse la main sur son coude le long de ses côtes. Y cherche une ouverture, une faille, descend à ses hanches pour agripper la pan de son haut. Toujours en tailleur, qu'il déplie soudainement ses jambes et sans lâcher le tissu, qu'il l'utilise pour la tirer en hauteur, la déplier à son tour, pour se relever en l'emmenant avec lui. Debout, à la faire revenir contre lui, les corps qui s'entrechoquent presque trop lentement. Le regard transi, changé, le feu de l'océan qui brille au fond des prunelles abyssales. Je comprends mieux ta venue ici, maintenant, ton privilège, qu'il souffle d'une voix moindre froide, plus chaude, plus vibrante, contre son visage alors que ses lèvres viennent le découvrir à son tour, traçant des sillons brûlants le long de sa mâchoire. Se permet même de mordiller cette peau fine le long de l'os, alors que sa main trouve enfin le chemin pour se glisser à même la peau de son ventre, que ses doigts effleurent ses côtes avec la fébrilité d'un adolescent, ce qu'il est et restera sûrement toujours, face à ça. Dans la découverte perpétuelle, comme bloqué à un stade précoce, stagnant dans cette délicieuse expérience nouvelle, à faire de chacune et surtout de celle-ci, une première fois. Ne s'est pas rendu compte du caractère blessant que peuvent avoir ses paroles, quand il est trop affairé à retenir l'odeur et le goût de son épiderme qu'il couvre plus en longueur, toujours latent, quand ses lèvres reviennent s'éprouver des siennes, y retrouvant la sensation grisante et le frisson décadent. L'une emmêlée toujours à sa crinière de feu, l'autre main qui glisse près de son foie, à enrouler ses mains autour de sa hanche pour mieux la maintenir, pour mieux la serrer contre lui, quand le choc des bassins lui offre une réminiscence brutale, le transportant à bien des années en arrière, la première fois qu'il a pu ressentir la faim agiter le creux de ses reins.


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Escalade du myocarde lorsque la dextre masculine gravit les cascades enflammées. Elle cherchait son souffle, Jay, et le contact qui se rompit brièvement le lui permit. Inspirant profondément, les prunelles s'entrechoquèrent, s'affrontèrent avec l'ardeur d'un baiser qui se prolongeait du regard. Qui quêtant l'engouffrement des âmes l'une dans l'autre. Il l'attira et docile, elle ploya, médusée par l'aisance qu'il avait d'abaisser les barrières dans un effet domino incontrôlable. Sûrement qu'elle lui laissait les rennes de ce point de vue, car ayant abandonné l'envie de fuir, elle réprimait toute détermination à freiner la course de leur curiosité dévorante. Si les mains tentèrent un instant de la repousser, elle n'eut le temps d'y réagir qu'elles l'attiraient les secondes suivantes. Les jambes se déplièrent, les barrières physiques ne se trouvant plus d'attrait cédèrent leur place à l'alignement des corps. Dans toute leur primaire exigence, ces derniers ne se satisfirent pas d'un simple rapprochement. Ils s'appelaient à se rencontrer, se toucher, et dans des élans auxquels on trouverait des sources bestiales, à fusionner. En cet instant, sûrement aurions-nous difficilement rencontré prisonnière plus emballée, plus volontaire que la trentenaire dont le seul point de repère ne constituait que la consistance du partenaire. Le corps déplié, malléable comme le chiffon plissé qu'elle était, la hauteur qu'elle prit la fit revenir à lui. Si un instant les bassins ne se rencontrèrent pas, sûrement dans une dernière manifestation de pudeur futile, les chaînes cédèrent en sentant ses tibias quitter le canapé sur lequel ils étaient installés. Les tantôt baisers, tantôt morsures contre l'arrête de sa mâchoire l'envoûtèrent jusqu'à laisser s'échapper le soupir démonstratif. Celui qui communiquait dans un faible bruit, la délivrance de l'instant et en appelait d'autres. Si le verso rencontra un mur ou toute autre chose, Jay n'en avait cure, fermement happée par la nuptialité du moment qui l'appelait à plus. Toujours, plus. Le découvrir lui, c'était comme se redécouvrir soi-même. Si d'aucun aurait pu mal interpréter les paroles soufflées, Jay s'en trouva immunisé. Plutôt charmée par les accents plus graves que prenait la voix dans un murmure soufflé, la respiration fut coupée par l'extrémité des phalanges en contact direct avec l'épiderme. Elles se frayèrent un chemin sinueux, sous le tissu du chemisier, mais cette forme de sournoiserie brûlante plaisait à la rouquine. Elle n'était pas sûre de comprendre, mais peu lui importait en ce moment. Elle aurait envoyé chier la Terre entière pour grappiller quelques attentions de plus, quelques empreintes de cette sensation divine qui l'envahissait à chaque fois qu'il appréhendait une partie de son corps encore non explorée. « Un privilège que j'accepte volontiers. » Elle soufflait malicieusement, comme si tout cela n'était que la suite du jeu auquel ils se prêtaient. Un jeu dont personne n'avait fixé les règles, ni de fin.

Dans son absolution, la jeune femme s'abandonnait et dans son élan, prenait de malins plaisirs à lui arracher des soupirs lorsque les lippes le lui permettaient. L'épiderme se parsemait d'une chair de poule brûlante, rien en comparaison à l'ardente chaleur qu'elle sentait se diffuser dans les méandres féminins. Si une dernière barrière subsistait, cette dernière était de loin la plus risible : celle du tissu. Et elle était d'ores-et-déjà en train de tomber. Lentement mais sûrement. Les doigts se resserrèrent comme un étau autour des courtes mèches brunes, la seconde pressait la chute des reins de se presser contre elle. De la fasciner à l'en écraser, jusqu'à ce qu'elle ne soit réduite au néant. « J'crois que c'est ta dernière chance de me retirer c'privilège. » Qu'elle susurra, non loin de l'oreiller alors que les corps pivotent. Que ce soit à son tour à lui d'être prisonnier. Avec la clé juste à portée de main, avant qu'elle ne lui échappe véritablement. Elle priait, oh oui, qu'il la laisse filer, cette chance. Parce qu'au delà d'un chamboulement ardent dans la masse hormonale, elle sentait qu'elle-même perdait pied, n'agissait plus dans la plus grande lucidité. Esclave de son propre désir qui assombrissait imperceptiblement les iris. À son tour de découvrir les aspérités sous le tissu, de remonter le long de son buste dans de langoureuses caresses qui se montraient affamées, avides. Le tissu ne résistera pas éternellement, elle le savait. Bientôt il ne serait qu'un tas de loques au sol, dépourvues de leurs propriétaires. « Parce qu'en ce moment même, je n'réponds plus de rien. » Elle le provoquait, tout de même. Comme si elle pouvait aller agripper l'instinct à sa source. Lui laisser une ouverture qu'elle n'en serait que plus satisfaire de le voir lui-même rejeter. Ses baisers prenaient d'autres directions, sombrant le long de cette gorge qu'elle se languissait d'entendre vibrer au gré de ses supplications silencieuses. Les dextres sont voraces, se repaissaient en s'attaquant aux tissus gêneurs, qu'ils appartiennent au haut ou au bas du corps. Qu'il décide de l'arrêter rapidement ou qu'il ne sombre à son tour, parce que Jay ne saurait plus s'arrêter seule, en proie au brasier qui irradiait son âme en ne laissant aucune miette lorsqu'elle rencontrait d'autres aspérités viriles le long de son recto. « Tic. Tac. » Proie ou prédateur. Sûrement était-ce un jeu sans règle fixe, car l'un se faisait proie quand l'autre chassait, et s'inversaient si aisément les rôles que l'on ne saurait affirmer qui des deux se fera dévorer en premier. L'attirait lentement, jusqu'à chuter, butant sur l'accoudoir d'un canapé, sûrement. Les repères n'avaient plus lieu d'être, de toute façon. Centre de gravité dont elle ne parvenait plus à se départir, elle se retrouva coincée entre la sofa et celui qui pouvait encore décider d'être le chasseur ou le chassé. Les regards se croisèrent, et dans le sien, elle cherchait des réponses. Ou la meilleure façon d'accéder à ce qu'il ne lui cédait pas encore. Les cheveux parsémés sans dessus-dessous autour du visage, elle s'enquit, dans un mélange d'ardeur et de fragilité. « Si je t'appartiens, ça te gênera, Andy ? »

@Andy Moore

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Et l'idée que ça soit un jeu, Andy, il ne sait pas quoi en penser. Ne sait pas s'il trouve ça frustrant ou plus excitant encore. Et pour une des rares fois où il le fait, il décide de laisser reposer ses pensées trop attentives, de seulement retenir, apprendre, découvrir. De laisser doigts et lèvres se délecter de l'avancée certaine sur un terrain, finalement, bien trop inconnu pour lui, plus que c'qu'on pourrait croire. Lui offre un simple sourire malicieux à ses mots, sans y répondre, constatant juste de la saveur de ce qu'elle lui avoue, à demi-mots. Il sent ses mains se glisser dans ses cheveux et n'peut retenir son regard de revenir au sien malgré l'appétit dégainé par ses lippes, jusqu'à-ce que les mots se faufilent à ses tympans. Qu'il la fixe - la dévore - inlassablement, comme s'il allait pouvoir y lire d'autres indices quand elle semble déjà se vendre toute entière dans ses mots. Encadre son visage d'une main ferme, l'minois qui se plisse dans une expression presque sceptique quand son ton prend celui de la malice. Pourquoi Diable voudrais-je te le retirer ? qu'il susurre en remontant sa main dans sa nuque, en l'attirant un peu plus à lui, fermement. Et il la laisse pivoter sur ses pieds, inverser les rôles, se retrouvant piégé entre elle et le divan. Non pas qu'il n'apprécie pas, n'a pas l'habitude, ou peut-être que si ? N'sait plus trop, Andy, quand toutes ces fichues habitudes se retrouvent brusquées d'un seul coup. Qu'il sent le contact des doigts de Jaimini sous sa chemise et que ça lui arrache un nouveau frisson, presque d'indignation. Parce que c'est pas permis, qu'ça devrait pas, et qu'c'est ce qui rend le tout encore plus exaltant. Un instant, il la laisse faire. La laisse parcourir son corps, de ses mains ou de ses lèvres, abandonné, les yeux pourtant grands ouverts, comme s'il fallait rester à l'affût malgré-tout. Elle le provoque et c'est l'soupir enivré qui y répond. La découvre nouvelle, n'a jamais perçu une seule fois qu'ça pouvait se passer comme ça, dans toutes les fois où elle venue lui soutirer des informations. Non, n'aurait jamais pu imaginer ça, Andy, doit bien le reconnaître, et ça le trouble un peu, ce changement radical, quand il s'est toujours pensé habile à percer les gens à jour.

Tic. Tac. Et qu'ça semble le réveille un peu, le tirer de son coma profitant. Glisse une main derrière sa nuque, à maintenir son visage près du sien sans y apposer ses lèvres pour autant, dans une torture aussi douce que cruelle, quand ses iris dévorent les pupilles en face. J'te le laisse, qu'ça souffle avant de se sentir attiré, d'devoir dégaer sa main de peur de n'pas pouvoir se rattraper, quand ses genoux butent sur le fauteuil, qu'elle s'échoue et qu'à cet instant, il sent comme une satisfaction particulière l'envahir. Finalement, c'est pas si difficile. D'enfreindre les règles, quand Alpha n'est pas là pour le voir. C'est pas si dur d'les prendre à revers et de les faire siennes, quand personne n'est là pour en juger si c'est bien ou mal, puisque toute l'existence semble être régie le long d'une ligne qu'Andy n'a jamais su s'imaginer, ni appréhender, qu'on ne lui a jamais apprise. Ses doigts agrippent les pans de son chemisier, avec une nervosité amenée par l'impatience, sûrement. S'pose plus trop de questions, Andy, quand les mots de la rouquine finissent d'embrasser les flammes allumées au creux de l'océan sombre de ses yeux. Tu m'appartients déjà, Jaimini. Ne sait pas, Andy, où il puisse l'assurance de lui sortir pareille réplique, quand il est bien loin de l'éprouver. Et d'un mouvement lent, fait glisser le tissu sur son poitrail, l'amenant jusqu'à sa tête, le lui retirant avec une patience contrôlée. Ne jamais perdre le contrôle. Jamais. C'est ce qu'Alpha lui apprenait.

S'redresse, juste le temps de faire glisser sa chemise le long de ses propres épaules, à jeter les deux hauts sur le dossier du canapé, comme si tout devait rester clean même dans un moment comme celui-là. Ne la lâche pas des yeux, pourtant, à les laisser contempler les contours de son corps qui se dévoile plus à chaque seconde. Et lentement, se penche au-dessus d'elle, dans la délice attente de leurs corps qui s'effleurent à peine. Ses mains courent sur son ventre, remonte le long de ses côtes, viennent se déposer de chaque côte de son visage alors qu'il finit de s'achever en déposant son torse contre sa peau. Et le Ciel sait bien, à cet instant, qu'il n'a aucune envie de faire machine arrière. Vient perdre son nez dans ses cheveux, s'emplissant de son odeur nouvelle, de son parfum qu'il découvre sous un jour nouveau, à s'répéter encore et encore qu'il n'pensait pas que ça tournerait ainsi. Tant et si bien qu'il finit par le lui susurrer, les lèvres près de son oreille. Tu devrais me surprendre plus souvent, si c'est comme ça que tu le fais, chuchotement à peine audible, voilé sous un sourire mutin, quand ses lèvres reviennent se plaquer aux siennes avec plus de passion, plus d'impatience, mêlant sa langue pour délier la sienne. Et quand ses doigts éprouvent de nouveau le besoin de faire un aller-retour pour agripper le bord de son pantalon, qu'il se détache de ses lippes, laissant son souffle ricocher sur celles-ci, déjà haletant, déjà abandonné. Parce que c'est plutôt rare. Qu'on me surprenne. Un aveu, clairement, mais qui passera peut-être pour une provocation de plus, quand il laisse sa bouche escalader le contour de sa mâchoire, pour aller s'enfouir dans son cou, que l'impatience le ferait bien trembler d'ivresse, à déjouer les seules règles qu'il connaisse, l'enfant perdu, à remonter la rivière à contre-courant, puisqu'on lui a toujours dit qu'il était différent.


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Elle naviguait en eaux troubles, la rouquine, sur les planches d’un bateau qui ne connaissait pas sa destination. Se heurtait aux vagues marines, aux embruns envoûteurs. Ne savait pas lequel des deux se laissait le plus enivrer par l’autre, lequel des deux se perdait en premier dans le brouillard des songes. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle se laisserait aisément noyer, aspirée dans les siphons inconnus d’un désir ardent qui irradiait ses reins. Il y avait des mots qui chamboulaient des esprits, et la voilà naufragée des nouveaux rivages, charmée, les ailes brûlées. Le chemisier ôté, la peau mise à nue, elle prenait des inspirations qui se voulaient consciencieuses. Elle y pensa aussi, Jay, à ce pourquoi, à ce comment qui chatouillait les lippes. Comment ça avait pu déraper. C’était probablement une question à laquelle elle se confrontera plus souvent qu’elle ne pouvait l’imaginer. Au centre des iris, la pupille grossissait, se faisait impatiente, à l’instar d’une adolescente qui s’essayait pour la première fois aux émois de la chair. Les mirettes prenaient le temps de le découvrir, de le déguster visuellement, balayant le buste. Le verso allongé contre le canapé, le ventre se creusait en de plus profondes respirations, les os des hanches dessinant les aspérités de l’abdomen, découvrant la cicatrice qui ornait la peau, discrète mais présente. Le myocarde s’agitait dans la cage thoracique, répandait la chaleur du désir dans les veines, amenant la respiration à s’accélérer quand elle tentait de conserver un certain sang-froid. En vain. « Alors, possèdes-moi toute entière, Andy. » qu’elle susurra lorsqu’il revint enfin à elle. Les épidermes se rencontrèrent, douce chaleur des corps rapprochés. Accueilli entre les membres inférieurs qui entourèrent sa taille, les bassins confrontés dans leurs émois respectifs, Jay sentait les ouragans ardents l’envahir, l’emporter vers de plus verts rivages. Si rien de tout cela n’avait été prévu à l’avance, elle ne regrettait rien, absolument rien. Pour l’instant.

Les baisers devinrent plus appuyés, les caresses plus audacieuses, plus passionnées. Le souffle rendu court par les échanges buccaux, force était de constater que Jaimini en voulait toujours plus. Glissant les lèvres jusqu’au creux du cou, elle y apposa de lents baisers suppliants, languissants. Le mercure s'affole lorsqu’avec le même désir conquérant, la rouquine lança de nouveaux assauts vers ce qu’il restait du tissu qui les revêtait respectivement. Le sourire se fit mutin contre le derme, soufflant les paroles. « Ce sera toujours un plaisir, de te surprendre de cette façon. Je crois que mes questions pourront bien attendre un autre moment. Un autre jour... » Lui semblait que son corps fondait sous ses doigts, tant il lui paraissait céder au volcan qui réchauffait ses reins. Lui sembla perdre un peu les pédales, Jay, quand elle sentit les corps si proches de l’interdit de ce soir. Une promesse émise, ou rompue peut-être, peu importait. N’avait plus que lui en tête. « ...Une autre nuit. » qu’elle s’entendit prononcer, sentant ses paupières brimer sa propre vue. À la fois spectatrice et présente, tout son corps semblait se modeler au sien, en phase. Les soupirs s’échappaient, provocateurs, insinuants. Se voulait désirable, la rouquine, le voulait entièrement, dans un désir de possession accru. Les dextres parcourent le verso, s'agrippant parfois en vain à la peau lisse qui se refusait à la préhension. Parfait désordre dans les cheveux décoiffés, désordonnés par les souffles silencieux. L’âme bercée, les sens en berne, se retrouvait à happer les lèvres comme point de repère, retrouver sa propre consistance quand elle se sentait glisser dans les tréfonds, ceux qui prenaient sans redonner. Le prénom s’échappait, murmuré dans des suppliques, le rappelant à elle, comme s’il allait se dérober. Se sentir vivante. Enfin. À nouveau.

Et les monstres qui l’habitaient sans qu’elle ne les soupçonne sortirent de leur rêverie, rougissant d’effort les joues, se repaissant de toute l’énergie qu’ils se vouaient. N’étaient pas difficiles, les démons voraces qui se cachaient dans les entrailles. Se repaissaient de tout ce qui seyait à leur appétit. Dans les caresses plus tendres, mais surtout dans celles qui se voulaient plus brûlantes, plus possessives. Comme un verre sans fond, ils reprenaient tout, gavant l’inconscient monstrueux des énergies vitales, lames acérées qui se nourrissaient du plaisir charnel, des ébats qui arrachaient les suppliques démonstratives de ses envies. Lui sembla qu’ils échangèrent de bien des façon. Allongés, peut-être debout, assis sur le canapé. Lorsqu’elle reprit pour ainsi dire conscience, un sentiment divin de puissance l’envahissant, postée fièrement au-dessus de son corps en émois, crut capter l’égarement d’un regard. La cambrure du corps se jouait des mains avides, les longues mèches rousses orchestraient un bal mutin, cachant parfois le regard envieux, s’essoufflaient sur la bouche qui s’évertuait dans sa conquête du plaisir, du paroxysme exaltant. Au fond elle le sentait, Jay, mais ne voulait pas se l’avouer maintenant, constat qu’elle réserverait pour plus tard. Elle sentait que c’était différent, qu’elle n’appréhendait pas le corps d’une façon des plus conventionnelle, qu’elle ne s’appropriait pas le plaisir comme elle l’aurait fait autrefois. Sensation divine qui l’envahissait, la faisait se sentir invisible, lui donnait l’impression qu’elle pouvait tout faire, tout accomplir, ne serait-ce qu’un instant. Echange grisant qui ne rendait pas ce qu’il prenait, prenait l’ascendant sur les constitutions. Un murmure qui provenait peut-être des méandres de sa raison la ramena sur Terre, son regard se posant sur le faciès du partenaire. Son instinct lui soufflait sa faiblesse, et le constat se fit plus rapidement que prévu. Cette sensation qu’elle allait tout prendre, tout dérober si elle continuait. Parce que  ça explosait en elle, en lui peut-être, en eux. Et qu’elle ne comprenait pas, pourquoi le regard semblait plus hagard. Faisant violence au corps qui se voulait toujours plus demandeur, elle prit une longue inspiration, calmant difficilement les battements de son coeur. « Eh, Andy… T’es avec moi ? »

@Andy Moore

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Creuse son corps du sien, laisse ses mains appréhender l'espace, dessiner le contour de ses côtes sur son abdomen, découvre la chaleur brûlante de sa peau à son contact, comme si d'un simple toucher, il avait pu l'enflammer. Ne sait que penser de ça, Andy, quand il ne lui semble avoir jamais eu de pouvoir sur quiconque et ne l'avoir jamais cherché non plus. Pourtant, ses mots accentuent cette impression délicieuse et il y découvre un intérêt certain, à se murmurer que c'est lui qui lui cause ces réactions. Lui qui embrase son épiderme, lui qui lui coupe le souffle en revenant à la charge de ses lèvres. Et sûrement que les rôles s'inversent sans même qu'il ne s'en rende compte, que c'est à son tour à elle d'alimenter un feu qu'il ne pensait pas posséder, du bout de ses lèvres dans sa nuque, à sentir ses yeux se révulser dans l'attente du plaisir, dans l'impatience qui le prend doucement à la gorge quand il lutte contre, sans aucune volonté d'abréger cette torture. Laisse ses mains courir plus bas, là où le tissu l'entrave encore, quand elle lui assène de nouveaux mots qui ne manquent pas de lui arracher un sourire plus mutin que jamais. Une autre nuit ? qu'il souffle en la forçant à affronter son regard, ses lèvres jouant contre les siennes, à lui arracher des étreintes brûlantes et trop brèves. Tu reviendras, Jay ? qu'il souffle sans lui laisser vraiment le temps de répondre, rapace fondant sur ses lèvres pour les happer complètement. Son corps fondu contre le sien, à ne plus savoir ce qui s'annonce, à ne plus savoir ce qui était prévu ou non. Et qu'il lui découvre un tempérament nouveau, celui de prendre les rênes et Andy, curieusement, se laisse faire. Les rôles s'inversent pour mieux se retrouver, s'intervertissent encore, au gré des étreintes qui se font plus brûlantes, au gré de la patience qui se fait plus étroite. Plus urgente.

Elle se retrouve sur lui sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, et ses mains agrippent son bassin par instinct, quand son regard assombrit se repose sur elle sans qu'il ne sache plus comment ils en sont arrivés là mais que pour une fois, Andy se fiche de contrôler. Que cela ne compte pas, ne compte plus. Que tout s'enchaîne et qu'il sent quelque chose se dérober en lui, contre son gré. Comme si elle lui aspirait une partie de son âme, une partie de son corps, de ses envies, de sa raison. Il se sent partir et, innocemment, Andy, il se dit que c'est là le résultat de l'envie, du désir. Sans en croire plus. Sans pouvoir s'imaginer qu'elle le dévore d'un appétit bien plus insatiable que le sien, qu'il découvre encore, à laisser ses mains s'égarer partout où son corps peut être effleuré, à agripper dans son dos des griffes qui se veulent inoffensives. Et sans doute qu'il ne se rend pas compte, Andy, qu'il s'égare, qu'il s'absente, qu'elle affermit sur lui une emprise bien plus grande que ce qu'il pourrait croire. Se dira qu'il n'a pas l'habitude, que c'est pour ça. Et qu'à sa question, il semble revenir un peu plus dans son propre corps, à en ressentir de nouveau la chaleur, à se réapproprier les sensations presque douloureuses, comme une blessure qu'on aurait oublié qu'elle était à vif. Si je suis avec toi ? Ne sait pas ce que ça annonce, Andy, a pourtant envie de se prendre au jeu, quand son regard s'embrase et qu'il la soulève d'un seul coup, pour mieux la renverser sur le divan, apposant son corps au-dessus du sien. Que ses lèvres viennent s'amouracher sur sa poitrine, remonter à sa gorge qu'il embrasse avec une fièvre nouvelle, avant de se redresser. Se permet de l'observer un instant, la lèvre inférieure tenue entre ses dents, quand il s'escrime à reprendre son souffle correctement. Et ses mains viennent les délivrer des derniers remparts à la pudeur, avant de venir s'appuyer contre elle, sans vraiment lui céder, avec une retenue nouvelle, alimentée par l'impatience de l'envie. Et toi, Jay, est-ce que tu es avec moi ? qu'il chuchote contre sa bouche, agrippant une main de la sienne, y entrelaçant leurs doigts - comme le faisait Alpha. Mais qu'il ne veut pas comparer, Andy, qu'il n'y pense même pas, à cet instant, comme si elle pouvait se jouer l'éclipse d'un soleil trop noir. Et dans un mouvement reptilien et lent, qu'il les délivre enfin de l'urgence de l'union, fusionnant son corps au sien dans un soupir qu'il ne peut contenir, ses yeux se révulsant un instant, quand il se sent déjà à moitié libre, à moitié échappé de son emprise corporelle. Remonte ses deux mains au-dessus de sa tête, comme pour la faire prisonnière plus qu'il ne l'est lui, à cet instant. Enfonce son regard au sien, en même temps que son corps, entamant des ondulations latentes et comme hésitantes, à soupirer son prénom contre ses lippes, son front appuyé contre le sien.




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Désir expié par la chaleur des lèvres qui se heurtaient en baisers langoureux, la rouquine se sentait partir, à l’intar d’Andy dont les mains naviguaient sur son corps. Découvertes qu’elle exerçait elle aussi de son côté, avide de le toucher, de le connaître comme elle ne l’avait jamais connu jusqu’alors. Comme une néophyte qui s’élançait les yeux bandés à la conquête d’échanges charnels inconnus. « Si tu veux de moi… » Qu’elle répondit à demi-mot, répondant à ce sourire mutin qu’il arborait pas un rictus du même acabit. Main qui passe contre la nuque, la gratifia de quelques douces pressions, entre-coupant ses prises de parole par quelques baisers. « Il se pourrait que je revienne… » Ses mains sur ses hanches lui arrachaient de divins frissons, incitait ses dents à se mordiller la lèvre inférieure alors qu’elle se pressait contre son bassin. Mouvement suggestifs qu’elle exerçait ainsi, leurs intimités respectives si proches. Sentait le désir la gagner d’instant en instant, devenant un besoin de plus en plus pressant et de plus en plus délicat à contrôler. Féline et suave, le dos cambré pour qu’il en savoure la vue et le toucher, sa bouche se perdant tantôt contre la sienne, tantôt contre la douce peau de son cou. Sentait la chaleur qui émanait de leurs corps qui entraient en ébullition, température grimpante qui ravissait ses sens. Se languissait de la virilité contre laquelle son bassin ondulait, pauvre tissu qui ne brimait pas la chaleur de leurs émois, juste leur friction impatiente. Revint à lui suite à ses mots, et sentit son corps être soulevé par les mains et les bras à la puissance sous-jacente, se retrouvant sous lui en un rien de temps. Douce sensation que d’être faite ainsi prisonnière, car n’était-ce pas là tout ce qu’elle désirait, d’un sens ? Qu’il la fasse sienne et la possède à n’en plus pouvoir ; voilà ce que communiquait l’étincelle fugace au fond des ambres qui le dévoraient littéralement.

Le cœur battant, presque docile, elle se laissa faire, le laissa lever la barrière des derniers tissus les recouvrant. Mise à nue devant les prunelles affamées, se sentait de nouveau entière, ainsi lovée contre le corps masculin, à retrouver ses marques lentement. À retrouver cette estime de soi lorsqu’elle pouvait lire le désir dans ses yeux. Se sentir vivante et entière dans l’étreinte, jusqu’à l’épuisement des souffles dans les soupirs. Morsure lancinante du désir au creux des reins, appétit entamé par la fusion des corps qui ne tarda plus, effusion divine et brûlante dans les entrailles qui quémandaient. Qui réclamaient cette proximité, cette union tendre et intense. Complainte qui s’échappa d’entre les lippes rendues sèches par les suppliques silencieuses, les mains ligotées par cette emprise dont elle ne cherchait pas à se soustraire. « Sûrement, même si je n’sais pas où tu m’emmènes, Andy Moore. » Qu’elle murmura contre la bouche qu’elle happa d’un long baiser, le corps tendu et élancé alors que les jambes entouraient le bassin du partenaire. Ondulation des corps, l’âme en berne, parcourue de mille fourmillements, divine sensation que de ne faire qu’un. N’a pas la tête à se poser la moindre question, Jay, car c’est peut-être bien son esprit à elle qui quittait les yeux, emportée par l’instant. « Laisse-moi te toucher. » Qu’elle grogna presque contre ses lèvres, les yeux mi-clos, juste assez pour entrevoir son visage si près du sien. Graciée d’au moins l’usage d’une main, la laissa parcourir son verso depuis sa nuque jusqu’au fessier, sentant chacune des contractions musculaires. Fantasmait le corps par l’esprit, se sentant elle-même à la fois tendre et brute selon les instants. À vouloir le dévorer, s’emparer de tout ce qu’elle pouvait lui prendre si ce n’était davantage encore. Phalanges qui pressaient le bas des reins, comme un appel à franchir les limites du raisonnable. L’appel du regard qui l’invitait à lâcher prise, à s’abandonner l’un à l’autre. Muscle buccal qui se heurtaient l’un à l’autre, s’accomodant de l’adversaire en étouffant les failles qu’elle ne cherchait pas à cacher. Qu’elle lui offrait en pâture sans complexe, sans détours. Certainement l’un des échanges les plus francs et honnêtes qu’ils avaient eu jusqu’ici, à ne pas détourner les questions, à ne pas se cacher derrière de faux-semblant. Il ne s’agissait que d’elle, de lui, dénudés au sens propre, dans la divinité du coït qui ne saurait mentir sur ses émotions. Prénom susurré entre deux échanges alors que les corps s’inversent inlassablement. Que rendue à la merci de son visage elle joue des atours pour le séduire encore et encore, les flammes de sa chevelure dansant de part et d’autre de son visage. Avait dans la tête comme l’idée de le rendre fou, sans savoir s’il s’agissait d’un caprice personnel ou d’autre chose de plus insinueux. Main posée en équilibre sur le buste, la seconde enserrant de nouveau les phalanges, se redécouvrait une assurance féminine insoupçonnée. Renversait parfois son visage sur le côté ou en arrière lorsque les sensations la saisissaient toute entière. « Et si c’était la dernière fois ? » Qu’elle le provoqua avec ce même sourire mutin que précédemment, sondant les réponses dans le non verbal avant de l’écouter. Corps moites qui s’esquintaient l’un contre l’autre, sans démordre de ce plaisir qu’ils s’octroyaient, de ces portions de lui qu’elle dérobait aussi certainement sans en avoir réellement conscience. Sans savoir s’il y aurait de limites car son appétit était insatiable tant qu’il s’agissait d’Andy, chimère qu’elle se faisait à louvoyer son bassin contre le sien, fournaise ardente de leurs veines congestionnées. Doux poison qu’elle absorbait dans son entièreté. Sentait qu’elle devenait plus endurante là où l’effort était le plus intense, si proche du point de rupture après un temps dont la notion lui échappait pourtant.  

@Andy Moore
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