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 Animal I have become (Nox)

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Animal I have become (Nox)
Ven 12 Fév - 20:59

L’avait laissé deux putain de semaine Nox, avec cette morsure et l’ventre qui commencer à se tordre d’une faim qu’il était incapable d’’assouvir. La viande avait aidé, cuite, puis cru. Il s’dégoutait lui-même. L’avait essayé de l’appeler, pendant deux semaines même, tous les jours. Pas une putain d’réponses alors que des milliers de questions à lui poser. Et possiblement une envie irrépressible de lui déboiter la mâchoire à c’putain de flic. Par quelques habiles recherches, il avait trouvé son adresse. Conduisant dans le quartier. Wellhollow. Génial, un quartier pourri pour un abruti, non, ça convenait totalement. Il frissonna en rentrant dans la vieille ville tant il avait une impression étrange en y entrant, soupirant et haussant le volume de la musique dans sa voiture, espérant s’y changer les idée, il pianotait sur le volant, légèrement penché en avant espérant y lire le noms des rues, qui défilaient une à une. L’esprit ailleurs. Il tourna un moment rond rond. Râlant à chaque intersections manquées.

Putain, s’il était là, c’était d’sa faute. Plus il pensait à Nox, plus il rêvant de lui faire avaler une par une ses dents. Ces mêmes putains de dents qui l’avaient mordu. Merde. Mordu. Quel humain sain d’esprit venait à mordre quelqu’un, même sous le coup de la rage. De toute façon, Nox n’était en aucun cas sain d’esprit, suffisait d’l’avoir vu pour comprendre qu’y’avait un truc qui tournait pas rond dans la tête de l’homme. Pourtant, même si l’envie d’le tuer le rongeait, il avait encore envie de savoir c’qu’il lui avait fait. Allait-il mourir dans d'atroces souffrances ? Avoir un troisième bras qui lui pousse au milieu du ventre ? Putain, la peur commençait à lui tordre le ventre. Ou la faim. D’où elle sortait cette faim. Nerveux, il se garra finalement dans sa rue. Au début. Sortant, regardant autour de lui. Toujours aussi nerveux. Il remontait la rue, lisant chaque numéro sur la devanture. Avant de finalement trouver la bonne porte. S’y avançant lentement.

Si la rage bouillait toujours en lui, faisant battre son sang dans ses tempes, la peur de découvrir ce qu’il lui avait fait, prenait le dessus. Avait-il envie de savoir ? Peut-être que finalement, rentrer ses lui, s’enfermer comme il lui avait conseillé à leur dernière empoignade. Dans la panique, la peur, et les effluves de l’alcool, il avait oublié son exhortation à s’enfermer chez lui. Se souvenir lui fit se mordre les joues tandis que la peur grandissait en s’approchant. Devant la porte, il essayait de voir pas la fenêtre si quelqu’un était présent. N’y voyant rien. Il se décida à toquer, laissant la peur de côté. Cognant à la porte avec hargne. “Nox ! Ouvre cette putain d’porte, on doit parler je crois”. Qu’il cracha, hasardant l’idée qu’il était chez lui. Un œillade à son téléphone lui rappela qu’il était assez tard pour qu’il soit chez lui. Et si c’était pas l’cas, il écumerait les bars, prêt à tout pour le retrouver mainte, et pas demain. L’avait l’impression qu’plus il attendait, plus la faim grandissait, qu’c’était pire. Pas sûr de pouvoir tenir encore longtemps. “Qu’est-ce qu’tu m’as fait ?!” Cognant toujours à la porte. La peur brisa un peu sa voix. Peut-être plus qu’il ne l’avait voulu. “J’viendrais t’les arracher ces putains de réponse si t’ouvres pas ta putain d’porte Griffins !” qu’il hurlait, cognant toujours à la porte en même temps. S’il pionçait, aucune chance qu’il forme encore maintenant. Ni même les voisins d’ailleurs. Certain passant lui lançait des oeillades médusées.

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demian & nox / janvier 2021
do you feel the hunger, does it howl inside ? does it terrify you of do you feel alive ? we are the lions in the world of lambs, we are the predators, the hunters.

Deux semaines. Deux semaines passées loin d'Exeter, à traquer. Pas pour la chasse. Pas pour se nourrir. Pour retrouver le fruit de ses entrailles, le sang de son sang, celui-là même qu'il n'a jamais reconnu, qu'il n'a jamais avoué, n'a jamais accepté. Revenu bredouille, pour sûr. Sa fille s'était volatilisée, emportant sa raison avec elle. Du moins l'peu qui lui restait. A royalement ignoré les appels, coupant son téléphone pour s'isoler de tout. De Nora, de Demian. Des promesses, des appels à l'aide, de la détresse. De la folie, qui semble le ronger avec toujours plus de hargne, à se croire prédateur quand y a bien des choses qui le dévorent directement de l'intérieur pourtant. Rentré depuis à peine quelques jours, à se crisper aux coups à la porte. L'regard dans le vide, une bière à la main, à profiter de la fin de la soirée après une journée éprouvante au poste, sur le terrain. Là où les corps ont encore jalonné les heures, à sillonner la ville, la plage, puis la morgue. Les enquêtes qui tournent en rond, les morsures dans les entrailles, les poignards encore chauds contre lesquels il doit se retenir l'envie d'y plonger le museau à son tour. S'demande si une de ces victimes n'est pas de sa propre faute, parce qu'il sait bien, Nox. Il sait bien comme la faim, au début, peut prendre par surprise. Pas pour rien qu'sa mère y était passée la première. Souvenir douloureux, dans le déni, l'flic, à sentir son ventre se tordre rien qu'à y repenser. S'demande si c'est de nouveau Nora qui tambourine à sa porte. S'demande dans quel état elle va être, cette fois, à se souvenir de la gorge violacée et du sang sur son pull quand elle s'est pointée chez lui y a quelques jours. S'demande, si c'est pas elle derrière cette porte, si elle est toujours en vie, si attendre ne la met pas encore plus en danger. Mais la voix masculine l'arrache à ses suppositions et il ne peut réprimer un soupir consistant.

Prend son temps pour déambuler jusqu'à la porte, à l'écouter s'égosiller de l'autre côté. S'en fout de c'que penseront les voisins, Nox. Habite ici depuis suffisamment d'années pour qu'ils ne prêtent plus attention à c'qui vient frapper à la porte de l'ancien shérif. À fermer les yeux bien plus souvent qu'on ne le croirait. Pose sa main sur la poignée et ouvre d'un seul coup, dévisageant Demian avec un mélange de lassitude et de fatigue imprimés à même son visage, sur ses traits tendus, les yeux aux contours cernés. « Calme-toi, putain. » Darde sur lui un regard féroce, à sentir ses babines se relever. À se souvenir du goût de ses coups, du goût de ses lèvres, du goût de sa chair, surtout. Coup d'chance pour l'avocat, le fauve a mangé récemment. « J'imagine que j'ai pas l'choix d'te laisser entrer avant qu'tu rameutes tout le quartier. » qu'il grogne d'un ton peu amène en s'écartant pour le laisser passer, n'aimant pas l'idée de le savoir là chez lui, dans son antre. Demanderait bien comment il a trouvé son adresse quand il n'faut pas être détective pour savoir qu'on peut facilement trouver c'renseignement de par ses fonctions. Referme lentement la porte derrière-lui, le regard méfiant quand il retourne s'asseoir sur le canapé en braquant son regard sur lui. « Vu ton haleine, t'as déjà suffisamment bu, j'te propose pas une bière. » Sourire hargneux qui prend place sur ses lèvres, à pourtant sentir une sorte d'obligation envers lui. Si c'était pas l'cas, l'aurait pas laissé entrer, déjà. Lève sa propre bière comme s'il allait fêter quelque chose. « Bienvenue dans la famille, Sauber. » Le ton ne cache pas toute la répulsion qu'il ressent pourtant. Penche la tête sur le côté en le détaillant lentement. « T'as tenu jusque-là, sérieusement ? Putain, ça fait quoi, deux semaines ? Chapeau, j'ai pas été aussi endurant, moi. » Sans répondre aux questions formulées quand la porte était encore close, à prendre son temps, parce qu'lui, personne n'a été là pour lui expliquer quoi qu'ce soit, qu'le gars qui l'a mordu s'est bien gardé d'venir lui enseigner ce qu'il lui avait fait. « À moins que j'me trompe et que tu sois responsable d'ce gars trouvé sur la plage. Totalement ton genre, ceci dit, en plus son alliance manquait, t'as été jaloux parce qu'il était marié et qu'c'était pas plus qu'une nuit avec lui ? » Le provoque, pour le jauger, quand il se sait hors de danger. Se souvient bien, lui, de ces premiers mois en tant que wendigo, à ne pas être conscient de la force accrue, des sens plus aiguisés, à se dire que même, au pire des cas, y a toujours son arme de service qui trône dans le premier tiroir de la commode. Attend patiemment qu'il réponde, pour le sonder, d'apparence parfaitement calme et assuré, en reprenant une gorgée de bière au goulot avant de s'essuyer négligemment la bouche de sa manche et de soupirer lentement. Trop fatigué pour s'occuper de ça, mais est-ce qu'il a réellement le choix ?

(c) mars.

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Le vacarme assourdissant de son poing contre la porte, commençait à rameuter un certain nombre de personnes. L’en avait rien à foutre. Tant mieux, si ça lui permettait de faire bouger son cul de flic. Bien qu’il voulait simplement lui démonter la tronche pour. Il aurait presque pu démonter sa porte pour rentrer tant la haine le prenait doucement. Remontant dans ses bras, ses poings, fermés, tendus, les jointures blanches, prêtes à exploser. Il se tourna avec hargne face à passant qui s’apprêtait à l’ouvrir. “Qu’est-ce t’a t’veux appeler les flics ?! c’tombe bien l’connard derrière cette porte en est un. T’veux toquer avec moi pour lui bouger son cul ?” qu'il aboya entre ses dents, avant la subite envie d’le bouffer, presque littéralement, alors que le passant se recula, le traitant d’taré avant de reprendre sa marche. Demian souffla, essayant de regagner le peu de sang froid qu’il lui restait. S’il lui en restait un tant soi peu.

Quand l’autre finit par ouvrir, enfin. L’était vraiment à deux doigts de s'improviser charpentier ou bulldozer et la briser. et s’il était pas là, possiblement mettre à sac sa maison, histoire qu’il l’oublie pas. L’en aurait rien à foutre, peut-être qu’au moins il viendrait le chercher plus rapidement et son mutisme finirait enfin par prendre fin. Mais quand son visage apparut enfin dans l'entrebâillement de la porte, il ne lui laissa pas le temps de l’ouvrir qu’il rentra -fonça- dans la maison, se plantant vers Nox. “T’as qu’à ouvrir plus vite. Non, mieux, t’as qu'à répondre au téléphone au message. T’voulais quoi que je passe par minitel ?!” Qu’il lâcha, désarmé par son calme. Comment il pouvait être aussi calme putain. Putain. Putain. Putain. “Peut-être que je devrais hurler plus fort si ça peut t’faire parler plus vite.” Il fit un pas. Assez proche pour envoyer sa bouteille de bière au sol. Une force insoupçonnée. Oui. Plus les secondes avancées, plus les questions se bousculaient dans sa tête. “De quoi tu parles ? De. quoi. tu. parles. Putain !” Il sentait le sang n’faire qu’un tour dans ses veines. Chaque mot qu’il prononçait était un un putain de vénéfice. L’avait envie de lui tordre le cou. Le faire taire; Lui hurler de fermer sa putain de grande gueule. S’retrouvait à la même place que Griffins, deux semaines en arrière, l’coeur qui cognait d’plus en plus fort. L’coeur qui ordonnait presque à ses poing d’cogner. Mais non. Non, il avait plus de sang froid qu’ça. Qu’lui. Il céderait pas. Nouveau pas en avant. “On n’est pas une putain d’famille. Tu parles de quoi bordel !” Le chopant par le col, le poussant contre le mur. Incapable de résister à chacune des pulsions, certaines passaiaent entre le filtres de son cerveau, s’glissant jusqu’à ses mains.

“Reponds moi putain, sinon, j’te jure que je pourrais te tuer Nox.” L’était sérieux, putain, le sentait, un mot d’plus et il pourrait le briser en deux. “Tu m’as mordu, putain, mordu. Qu’elle genre de taré fait ça ! De quoi tu parles tenir deux semaines, j’ai rien tenu Nox, j’vais exploser, t’exploser. J’ai envie d’tout casser. J’ai faim bordel. J’ai faim.” Il le lâcha, s’reculant. Essayant d’souffler.  Remontant chaque mot du flic dans l’ordre dans sa tête. “J’ai tué personne, t’es un grand malade Nox. Faut s’faire soigner, j’sais pas de quoi tu causes, mais t’as intérêt à m'expliquer. Maintenant.” Qu’il grognait presque.

Il sentait son ventre se tordre, tandis que la haine se transformait en une faim nouvelle, inconnue, grisante et effrayante. Il devait être taré lui aussi ? Il l’avait empoisonné ? Quel genre de fou avait mis un putain de poison en place qui poussait au cannibalisme. Rien que d’y penser, il en avait des nausées. Alors qu’il savait aussi. Manger. Il voulait juste manger.  La faire taire, n’importe comment. Il se tourna, lui tournant le dos. Chassant d’une manière ou d’une autre cette idée absurde de sa tête. “Qu’est ce que tu m’a fais Griffin ? Quel genre de taré t’es pour faire ça ? Pourquoi j’irais buter des gens?” Lançant un regard par la fenêtre, se demandant si on les entendait de là. “Répond à mes questions putain, arrête de jouer.” Une supplique, l’avocat le suppliait Il voulait juste savoir, comme si ça allait faire s’envoler le poids qui pesait dans son estomac, de plus en plus lourd, tortionnaire. Torture à laquelle il voulait juste qu’le flic  mette fin, n’importe comment. Sa tête aussi, l’supplier d’mettre un terme à tout ça. “Faut quoi qu’jte bouffe aussi pour qu’tu répondes ?”

Il lui fit face à nouveau, trouvant l’idée tentante au final. Céder aux pulsions, c’était l’une des meilleures manières de s’en débarrasser. L’avait fait d’lui un monstre, d’une manière ou d'une autre. Alors ils étaient à arme égale non ? “J’vais bouffer, j’sais pas c’que tu m’as fait, mais ça m’semble être une bonne décision.” Il souffla. Sentant doucement qu’il perdait le contrôle précaire qu’il avait tenu ces deux dernière semaines.

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demian & nox / janvier 2021
do you feel the hunger, does it howl inside ? does it terrify you of do you feel alive ? we are the lions in the world of lambs, we are the predators, the hunters.

Sûrement un peu déstabilisé, le flic, face aux mots trop forts, à l'énergumène qui s'excite de plus en plus. Sûrement trop fatigué pour y faire face avec une hargne similaire, aussi. « J'suis pas ta mère pour être forcé d'te répondre non plus, confonds pas tout. » Le ton trainant, comme déjà lassé. Le laisse passer en se demandant bien pourquoi. Pourquoi il le laisse entrer pour s'faire gueuler dessus. Pourquoi il a laissé Nora entrer pour qu'elle vienne lui cracher sa cruauté au visage. À ne plus savoir lui-même comment il fonctionne, à n'plus savoir s'il a encore les épaules pour s'défendre face à ces guerres qui l'ont épuisé. La bière qui vole, s'éclate au sol, la mâchoire qui se serre et le regard qui se glace lentement. À s'dire finalement qu'il pourrait se laisser crever, tant il est las, Nox. Tant la colère semble s'être rangée trop profondément pour être ressortie au premier taré qui vient hurler chez lui. Le dévisage sans avoir bougé, même lorsqu'il l'attrape au col. Plaqué contre le mur, le flic le dévisage lentement. Le regard sinueux, glacé, perçant. Celui du faucon près à fondre sur sa proie, qui l'étudie, à prévoir chacun de ses mouvements, à se demander quand est-ce qu'il va rentrer dans son terrier. Parce qu'être mordu n'fait pas de quiconque un prédateur pour autant. Le laisse vociférer sans décrocher son regard du sien, le calme froid avant la tempête. Ou p't'être que là encore, il est trop épuisé pour la tempête. Qu'est-ce qu'ils pensent, tous ? Qu'il est là pour s'agenouiller devant eux, répondre à tous leurs services comme un toutou docile ? Ne se sent pas en danger, pourtant, le flic. Assuré, comme toujours. Calme comme jamais, pourtant. « C'est bon, t'as fini ? » qu'il grogne sans le lâcher des yeux. « Pour que je t'explique quoi que ce soit, tu ferai déjà mieux d'me lâcher. » Penche la tête sur le côté. Pourrait se dégager aisément, pourtant. Le sait, Nox. Si Demian possède maintenant une force égale à la sienne, n'a sûrement pas son endurance, son entraînement. L'a bien prouvé y a deux semaines en arrière dans la ruelle. Sait où frapper, l'ancien shérif. N'suffit pas de rouer de coups, un ou deux suffisent à neutraliser quelqu'un. Surtout quand l'adversaire n'a pas les idées claires. « Si tu m'bouffes, tu sauras rien, alors j'te déconseille. » S'permet même un sourire provocateur, à finalement attraper son poignet fermement avec l'envie de le lui briser. Souffrent de la douleur comme n'importe qui, le sait bien, Nox. Le force à le lâcher, en appuyant sur ce point sensible au bord du poignet, à la lisière de la paume de la main. Compte bien lui montrer qu'il n'est pas n'importe qui, qu'il n'va pas se laisser faire. Qu'plus il s'énervera, moins il aura de réponses.

Se glisse entre le corps de Demian et le mur pour s'esquiver, d'une démarche trainante, à lui tourner le dos sans pour autant baisser sa garde. L'esprit connecté même si l'corps est fatigué, épuisé des deux semaines passées à courir les ruelles inconnues en compagnie de Jaimini, une photo de sa gamine à la main. Epuisé d'avoir dû affronter Nora et sa haine. « T'as raison, tu vas commencer par manger. » Déambule jusqu'à la cuisine, à sortir un rouleau d'essuie-tout et un ramassoir. Le lui jette dans le salon, sévère. « Ramasse ton bordel, qu'il grogne comme une menace, en désignant les briques de verre et la bière étalée sur le parquet, si tu l'fais pas et qu'tu te calmes pas, Sauber, j'te fous dehors et tu sauras rien. » Sûrement qu'il aurait meilleur temps d'écouter un peu. Se retourne vers son congélateur, qu'il ouvre pour en extirper une pièce de viande. Sans fournir la moindre explication. Et qu'vu comme ça, découpé, ça s'voit presque pas. Qu'c'est pas du boeuf ou du cheval. « C'est pas un resto et j'te dois que dalle, alors t'as pas intérêt à t'plaindre. T'as de la chance que j'doive manger aussi. » Jette un coup d'oeil par-dessus son épaule, Nox, sans savoir pourquoi il fait ça. P't'être parce qu'il aurait aimé qu'on fasse pareil avec lui, bientôt trois ans en arrière. Qu'on lui donne un minimum d'explications. Sort une poêle, jette un filet d'huile dedans, jette le morceau de bidoche en son centre une fois que la plaque a chauffé le fond. Perdu dans ses pensées pendant quelques secondes. Fixe le mur du salon toujours couvert de cartes, d'articles épinglés, de la photo de Persephone qui trône au milieu, le regard accusateur. N'ressent même plus la culpabilité, Nox, seulement un vide immense. Les traits tirés, les yeux cernés, le bleu de ses prunelles injectés de sang à quelques endroits, témoin de ses nuits sans sommeil, de ses journées sans repos, de la corde qu'il ne cesse de tirer en attendant de voir à quel moment elle va céder. À quel moment la bombe explosera. Parce que ça arrivera, n'est-ce pas ? Espère retarder le moment. Qu'elle dévaste tout sur son passage une fois qu'il l'aura fait. Une fois qu'il aura tué pour quelqu'un, pour la première fois de sa vie.

Sors un couteau et une planche en attendant que la viande se colorent. L'aime saignante, Nox, et n'demande certainement pas ses préférences à Demian. N'savent pas, tous. Qu'les visages restent ancrés, quand bien même c'est par nécessité et survie. Se souvient des cheveux bruns et bouclés de celui-ci. Se l'inflige, peut-être, pour entretenir le peu d'humanité qu'il lui reste. Se tourne vers l'avocat, les coudes appuyés au plan de travail, l'attitude toujours calme et froide. Sûrement dans ces instants-là qu'il est le plus craint, Nox. Au poste, quand il se montre sous ce visage, qu'personne n'ose vraiment l'approcher de trop près. « Deux semaines, ça passe. Mais j'te conseille de jamais trop tirer sur la corde. Trois semaines max, pour le début. » La voix morne, comme s'il parlait de faire du yoga régulièrement. A bien tenté, au début Nox, de voir où se situaient ses limites. Trente-trois jours, qu'il a tenu. Une fois, une seule. Plus jamais depuis. Pas quand il s'est senti friser une folie carnassière et animale, pas quand il a senti sur le haut de son crâne se dessiner des excroissances effrayantes. « Tous les jours, te faudra manger de la viande. Même si c'est un steak haché, quoi. » Désigne la poêle qui crépite. « Et quand la faim devient trop imposante, faut passer à ça. » Sans toujours préciser ce qui se trouve dans le fond d'huile et qui brunit au fur et à mesure que la chaleur gagne la chair de la viande. Coupe rapidement le feu, lui tournant le dos de nouveau. « La poubelle est là, pour le verre, j'espère que tu ne t'es pas coupé, t'auras envie de bouffer ta propre main, sinon, » qu'il lance avec désinvolture, désignant le placard sous l'évier de sa main qui tient le couteau. Comme pour le mettre en garde. Parce qu'il n'hésitera pas, Nox et que ça doit s'entendre dans sa voix, qu'y a plus de patience, qu'y a plus grand chose qui le retient de franchir cette ligne-là puisqu'il va de toute manière la franchir bientôt. Alors, une fois ou deux, qu'est-ce que ça change ? Jette un coup d'oeil meurtrier par-dessus son épaule, sans qu'aucun sourire ne vienne défigurer le sérieux glacial sur son faciès, pour bien lui signifier qu'il ne plaisante pas. Si Demian en est au début et que ses pulsions sont instables, Nox a un avantage. Tuer est devenu une seconde peau.

(c) mars.

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Hors d’lui, l’a clairement du mal à se calmer. L’en n’a même pas envie. L’attitude détaché d’Nox lui donne envie d’gueuler plus fort encore. D’le secouer jusqu’à ce qu’il les lâche ses putains de réponses. L’en à rien à foutre des états d’âme d’celui en face de lui. Bien trop occupé avec lui même et à comprendre ce qu’il lui arrivait. C’était d’sa faute. L’avait qu’à assumer la merde qu’il avait foutu Nox. Parce qus’il avait su s’tenir, il serait pas là à lui hurler d’ssus de lui donner des réponses. “ J’confonds rien du tout Griffin, mais t’as intêret à me répondre. T’vas assumer c’que tu m’as fait, j’ai rien demandé moi.” Qu’il crache, lui faisant face. Le cœur tambourinant dans la poitrine alors que toute la haine qu’il avait en lui ne désirait qu’une chose ; se frayer un passage au delà des mots. Et sa putain d’impassibilité, alors qu’il lui hurle dessus, alors qu’il vient d’éclater sa bière au sol, alors qu’il le tient contre le mur, lui donne simplement encore plus envie de le briser en deux. D’le faire souffrir jusqu’à cqu’il le supplie d’arrêter, d’le bouffer, d’bouffer sa sale gueule pour ne plus la voir une seconde de plus. Mais il reste là, il reste calme. Il le voit dans son regard qu’il n’est peut-être si calme que ça au final. Mais devant l’absence de réaction, il se résigne et le lâche, les poings serrés. Il hésite une seconde de plus avant de le lâcher. L’a raison. L’a pas vraiment l’choix. C’pas comme s’il allait pouvoir taper ses symptômes sur Doctissimo pour savoir s’il allait mourir demain ou pas. Il grogna et fit un pas en arrière. Le regardant, résigné mais pourtant brûlant de colère. Placer tant d’espoir en lui, potentiellement sa vie lui donnait envie de vomir. Mais la faim qui lui tordait le ventre, la colère constante, l’envie de sauter sur tout ce qui bouge, l’impression d’être constamment sur les nerfs. Les images de Griffin, qui passent en boucle dans sa tête, qui le mord. Putain, il avait juste besoin de réponses.

La mâchoire serrée, il s’écarta un peu plus, essayant de rester le plus calme possible. Mais savoir qu’il avait raison, c’était un des meilleurs moyens de le foutre en colère. Plus que de raison, sûrement. Il a le sentiment qu’il doit l’écouter, sait pas pourquoi, mais se doute qu’ça n’annonce rien de bon. Qu'il ne va pas lui annoncer qu’il l’a sanctifié. Non. Il à la l’impression, le sentiment que ce sera plutôt le contraire. Qu’l’autre qui lui pourrit la vie depuis des mois, va l’avoir complètement détruite sa vie. Mais qu’s’il veut continuer à vivre, essayer de vivre, qu’il devrait se raccrocher à cette râclure de Nox.

En sentant la pression au niveau de son poignet, il grogna de douleur, ployant sous le simple appuie de son doigt sur ce point sensible. C’pas comme s’il avait le choix de toute façon. “Lâche moi putain.” qu’il siffla entre ses dents, se redressant et s’éloignant d’un bon mètre, contournant les bris de verres. “C’pas comme si j’avais l’choix hein Griffin ? Tu pouvais pas d’contenter d’me faire chier au boulot, fallait que tu m’brises d’une autre façon hein ? J’espère que t’es heureux ?” souffla-t-il entre ses dents, sans le lâcher du regard, alors que la faim lui martelait à nouveau l’estomac, comme s’il l’avait trop longtemps oublié. Le pouvait-il seulement ? Elle était là, tenace, tantôt discrète tantôt le poignardant avec toute sa force.

Il le regardait, s’esquiver, ne le lâchant pas du regard, sur ses gardes, craignant sûrement qu’il tente quelque chose, aussi stupide cela soit-il. Demian le craignait au fond. Après ça, il ne savait plus à quoi s’attendre. Que pouvait-il faire de pire ? “ Manger ? Non, j’me passerais bien d’un dîner avec toi, c’est gentil.” Pourtant, il sentait qu’il n’avait pas vraiment le choix. Une nouvelle fois, sa mâchoire se serre, il regarde le bordel par terre et souffle. “J’suis pas ta boniche. On f’ra le ménage plus tard hein. T’as des choses à m’raconter j’crois. Il poussa les bouts de verres du bout du pied en faisant un petit tas. Loin d’avoir envie faire le ménage dans la bicoque de l’ancien shérif. La suite de la phrase lui donna une énième fois l’envie de le cogner. “Tu m’casses les couilles. J’suis pas ton putain d’gamin d’accord ? Si tu voulais rien m’devoir, fallait y penser avant dans la ruelle.” Il s'exécuta, pourtant, non sans joie, le dos courbé, rapidement, il mit tout à la poubelle. “T’es content j’espère ?” qu’il grogna, en le regardant sortir une pièce de viande. Perplexe, se demandant ce qu’il foutait. “Des. Explications. Bordel.” Il commençait à en avoir marre, d’le voir tourner autour du pot. Il voulait des réponses. Juste des réponses. L’attente devenait de plus en plus insupportable et l’envie de le tuer devenait de plus en plus forte.

Il le regarde faire, décontenancé en le voyant cuisiner, l’air de rien. C’était un cauchemar, un putain de cauchemar, c’était pas possible. L’voilà qui cuisinait un morceau de viande sorti d’on n’sait où. Mais l’odeur qui montait doucement dans la maison lui mettait l’eau à la bouche, le forçant même à faire un pas en avant, fixant la poêle et la viande qui grillait. Les questions lui brulaient les lèvres, pourtant, il savait qu’ça servirait rien d’les poser, qu’il répondrait pas. Alors il le toisa, constata qu’il avait encore plus une sale gueule que d’ordinaire. De nouvelles questions se bousculaient dans sa tête, sans pour autant les poser. Ses yeux se rivaient à nouveau sur la viande. Ses poings se serraient tandis que son coeur martelait dans sa poitrine alors que la faim lui tordait le ventre avec plus de violence. Il braqua son regard sur lui, la salive emplissait sa bouche. Les bribes d’informations que lui donnait Nox ne lui suffisaient pas. “Tu l’fais exprès, tu joues à quoi ? Qu’est ce qui se passe bordel de merde.” La voix sourde qui trahissait son manque flagrant de sang froid.

Nouvelles informations qui s’amassent. De la viande. ça ? Il entend quoi par ça. A bout d’nerf il chope un couteau et le pointe vers lui. La main tremblante de rage. “Oh Nox, tu vas parler maintenant. De quoi tu parles. Qu’est ce que tu m’as fait ?!” Il hurlait, des larmes de rage lui montaient aux yeux, son sang froid évaporé au fil des paroles du flic. Il fit un pas en avant, couteau tendu vers lui. Près à le planter.

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