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 i'm too sexy for my shirt (leo)

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leo & romeo & the shirt

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Les températures de ce mois de février ne sont pas plus clémentes qu'une semaine auparavant. Les journées s'allongent à peine, indiciblement. L'hiver est toujours férocement installé sur Exeter, et pourtant. Pour la première fois en plusieurs semaines, ce n'est plus une excuse qui tient la route pour s'éviter de sortir, une fois le prétexte réfuté par les plus proches. Pourtant, lorsque Romeo se poste sur la terrasse de la maison familiale, à humer la brise fraîche, il n'y a toujours aucun arôme floral pour lui flatter le museau, aucune odeur d'herbe fraîchement coupée ou de béton chauffé par un soleil de plomb. Ne perçoit dans l'air que ce rien glacial qui serait propice à prolonger son hibernation, le frimas n'accordant aucune promesse alléchante pour accompagner cette première escapade en solitaire. Pourtant, après avoir accepté d'accompagner son meilleur ami sur une promenade, des jours plus tôt, il semblerait que l'idée le taquine. Les paupières finissent par se soulever sur l'immensité du jardin de la demeure Calloway, ses branchages dépouillés, ses bosquets en sommeil. Quand, à défaut de verdoiement et de chaleur, c'est de vie dont il a besoin, il semble évident au danseur déchu qu'ici, cloîtré un jour de plus entre ces murs au silence pesant, il n'en trouvera guère.

Les doigts resserrent le carré de soie noué à son cou, d'un geste songeur, avant de régler le taxi. Portière ouverte à la volée sur Downtown, le pied de sa canne s'arrime au trottoir avant que ses pas ne l'y rejoignent. Se redresse, dans toute cette prestance rassemblée, le regard clair balayant la rue principale, ce morceau de territoire retrouvé. Un coup d'oeil au reflet que lui renvoie la vitre du véhicule, à glisser sa main gantée dans ses cheveux aux longueurs indomptées, avant de se décider à se mettre en route.

Quelques mètres, seulement, avant d'atteindre le lieu de prédilection, l'unique escale du jour, celle suffisant à rassembler le courage d'abandonner ce qui ressemble à une routine, le seul terme suffisant à l'horrifier. Le plaisir dure, s'attarde en regards attentifs contre la vitrine, à contempler les pièces éclectiques de la devanture, sachant les plus exceptionnelles invisibles à l'oeil d'un inexpérimenté. Là qu'il les a faites, depuis des années, ses plus belles trouvailles. Se souvient de son premier passage dans la friperie, au bras de Nina, de cette veste avec laquelle il est ressorti, prêt à imposer l'étendue de son style, du haut de ses quinze ans. Si le garçon s'est toujours fait tailler des pièces sur mesure, depuis que le patronyme Calloway a rejoint son identité, si être à la pointe de la mode est un art dans lequel, en tant que célébrité, il est en devoir de maîtriser, son style lui est propre, le genre incompris, mais après tout, n'est-ce pas le cas de tout génie ? Revigoré à la perspective d'éblouir le cocon familial d'un défilé comploté pour le soir même, le genre auquel tous se sont habitués depuis plus d'une décennie, le Prince Calloway pénètre alors dans la boutique.

« Cette chemise est fabuleuse, ne trouvez-vous pas ? Difficile de se faire un avis, au premier regard, mais elle ne devrait laisser personne indifférent, certainement. » S'annonce ainsi, posté aux côtés d'un inconnu, initiant un premier contact avec le monde extérieur, l'oeil vissé sur le tissu brillant, avant de le reporter sur le grand brun. C'est que ses doigts se sont refermés dessus il y a quelques instants, également, étudiant la question, le regard perdu à l'horizon de ses pensées détonantes, s'inventant mille scénarios dans lesquels, toujours, cette merveille serait arrimée à son dos. Une pièce relevant de l'oeuvre artistique qui mettrait tout le monde d'accord, dans l'esprit de Romy, à s'imaginer des aventures en tout genre, ainsi vêtu. Le temps de reporter les yeux sur la pièce convoitée, voilà pourtant que celle-ci se retrouve froissée sous d'autres phalanges. « Je me demande si ce n'est pas à cela que ressemble le coup de foudre. Je suis tiraillé d'émoi en émoi depuis que mon attention s'est posée sur elle. » Le sourire s'étale, étincelant, quand ses yeux bleus harponnent ceux de l'homme, Romeo venant glisser ses doigts contre le tissu délicat, flirtant avec le plumage doré couvrant la couture des épaules, dans une caresse marquant sa propriété. « Si vous le souhaitez, je vous en montrerai le rendu, une fois que je l'aurai essayée. » Parce qu'elle est à moi. Cela lui semblait évident, mais il se demande, Romy, si ça l'est tant que ça. Ne sait plus réellement ce qui l'est, ou pas, après tant de temps à s'isoler, comme ça. Alors, son regard s'attarde à détailler le visage bien dessiné de son vis-à-vis - ou adversaire ? il ne l'a encore déterminé - ne pouvant qu'en noter tout l'attrait, jetant un regard vers le miroir le plus proche. Tous deux d'un côté de cette chemise merveilleuse, lequel la remportera ?

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Laughter is magic that dispenses clouds and creates sunshine in the soul.
De Niro me regarde, son petit museau aplati tourné vers moi. Il me juge, le regard morne et terne du chat qu’on a réveillé trop tôt.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Il te plaît pas mon pull ? »

Miaulement réprobateur. Qui sait ce qu’il peut bien dire ?
Je déteste ton pull.
Tu m’as réveillé pour ça ?
J’aime les courgettes.

Allez savoir. Peut-être même qu’il est en train d’expliquer la situation géopolitique de la Moldavie. On ne sait jamais où ces chats errants ont traîné.
Je jette un œil appréciateur à mon pull : un ours noir me renvoie mon regard. Un cadeau de mon grand-père quand il était encore en vie. Un cadeau qui a fait hurler Yaya. Ce n’est pas le plus beau pull au monde, mais c’est justement ce qui le rend génial. Et il est hyper confortable, ce qui, par les temps qui courent, n’est pas négligeable.
De Niro miaule de plus belle et je fais la moue en reportant mon attention sur lui :

« Quoi ? Il est très bien ce pull, j’y suis très attaché. »

Mais c’est vrai qu’il serait peut-être temps que je refasse un peu ma garde-robe. Beaucoup de mes sweats ont des trous de par le lavage fréquent et les années, et mes chaussettes sont toutes dépareillées à force de perdre leur jumelle dans la machine à laver. Yaya ferait une crise cardiaque en voyant l’état de mes tiroirs. Je suppose qu’en ma qualité d’homme fou à chats, j’ai tendance à laisser ma garde-robe se dégrader en une cacophonie de couleurs et de motifs tous plus abracadabrants les uns que les autres.

« Miaou.
- Ok, ok, j’ai compris. Je vais racheter des fringues. Mais c’est uniquement parce que tu fais pression ! »

Sans davantage de cérémonie, je renverse les croquettes dans la gamelle devant la mine réjouie et affamée de De Niro. Avec son ventre qui traîne entre ses pattes, celui-là ne doit pas se nourrir que chez moi. Il faut dire qu’avec un minois pareil, personne ne doit pouvoir lui résister. Au loin, j’aperçois Brad Pitt qui accourt, attiré par le bruit de la nourriture, Tom Cruise sur ses talons. Ils ne sont jamais très loin. Ce ne sont pas mes chats, ce sont des animaux libres, mais nous avons un arrangement, eux et moi, et ils me comprennent mieux que la plupart des êtres humains que je côtoie. Peut-être que je devrais demander son avis à Devlin quant à mes fringues. Il est toujours habillé avec élégance.

C’est à ça que je pense quand je pénètre dans l’enceinte de la boutique. Je ressens une pointe d’anxiété à me trouver là, comme si je m’exposais au jugement des vendeurs et des autres clients pour mes choix vestimentaires. Pourtant s’ils viennent ici, ils ne peuvent guère être bien différents de moi, si ? J’aurais dû appeler Devlin. Ça m’apprendra. Enfin, c’est trop tard pour reculer maintenant, je ne peux plus partir sans avoir acheté quelque chose. Une part de moi m’ordonne de prendre le premier t-shirt qui passera et de mettre les voiles pour retrouver le confort et la sécurité du shopping sur Amazon tandis que l’autre me chuchote d’avoir un peu de courage et que je trouverai peut-être la perle rare, ici en ces lieux.
C’est la deuxième voix qui l’emporte alors que mon regard se pose sur la chemise du siècle. Soudain, je sais pourquoi je suis venu jusqu’ici. C’est elle qui m’a appelé, c’est forcément ça !
Alors que je pose les doigts dessus, c’est déjà trop tard. Quelqu’un à mes côtés, une voix qui s’élève, des doigts -et pas les miens- qui s’attardent sur le tissus. Avec horreur, je comprends qu’on est en train de me devancer.
Mon regard se pose alors sur le responsable qui, avec un carré en soir autour du cou, se met à jouer des louanges sur la chemise. J’en reste bouche bée, un peu con, comme un poisson soudainement sorti hors de l’eau. Lui et moi, on ne joue pas dans la même cour, c’est évident et pourtant, j’arbore fièrement l’ours sur mon pull comme pour essayer de me montrer plus impressionnant que je ne le suis réellement.
Je repense soudainement à ces scènes de films où les gens se transforment en animaux à l’heure des soldes, tout en coups de coudes bien placés et en jeté en avant très cérémonieux. Est-ce que je vais devoir me battre pour cette chemise ? Un coup d’œil vers la canne. Si je frappe un handicapé, je suis sûr de finir au poste. Et franchement, ça ne me ressemblerait pas vraiment de m’en prendre à quelqu’un, peu importe la formidabilité du vêtement.
Alors à la place, j’éclate de rire, et mes doigts se reculent, quittent le tissus, comme à regrets et pourtant :

« Je ne peux pas me disputer avec quelqu’un aux goûts si formidables. De toute façon, elle vous ira mieux à vous qu’à moi. »

Aucun doute là dessus. Je lève les mains, en défense, en abandon. Pas de bataille. Puis je croise les bras, sourire aux lèvres et brin de malice brillant dans les yeux :

« Mais je me dois de vous prendre au mot, vous devez absolument me montrer ce qu’elle rend portée ! Je m’en voudrais de finir idiot. »

C’est sûr que sur quelqu’un disposant d’un tel charisme, ce sera de la bombe ! Et alors je n’aurais plus qu’à imaginer les soirées entre richous et gens de luxe où cette fabuleuse chemise et son porteur tout aussi classieux attireront tous les regards.



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Avec un soin tout particulier, Romeo détaille l'homme qui se tient face à lui, semblant coupé dans sa lancée. C'est en tout cas ce qu'en racontent ses lèvres entrouvertes, desquelles ne s'extirpent aucun mot. Se dit, le danseur, qu'il y a deux possibilités. Ou bien l'on vient de le reconnaître, en tant que Romeo Calloway, plus jeune danseur étoilé d'Exeter. Ou il s'agit simplement de l'effet qu'il peut faire à autrui, à première vue. Dans les deux cas, il ne peut s'empêcher de sourire, le torse bien bombé de toute la fierté rassemblée - et ça en fait un paquet. Pourrait se pavaner dans la seconde si la jambe ne lui faisait pas défaut, se contente donc de se laisser revigorer par ces idées. Note pourtant le coup d'oeil porté à sa canne, à vouloir la jeter, subitement, comme s'il n'en avait pas besoin, qu'il ne s'agissait, tout au plus, que d'un accessoire parant sa tenue. Mince, alors, c'était si appréciable d'être regardé de la sorte, de laisser cet homme coi, sans même être au mieux de sa forme. S'imagine pourtant là une augure plus favorable, comme une première étape franchie avec succès signant l'aube de son retour dans la société. Une fois son petit numéro achevé, un temps de parole est accordé à l'inconnu, en bonne et due forme. Bien éduqué, porte le nom de Calloway et se doit de laisser aux nouveaux venus leur droit à s'exprimer. Cela lui donne des airs sympathiques, même s'il n'écoute jamais que d'une oreille ce qu'on peut lui raconter - sauf si l'interlocuteur brille d'originalité, ou parvient à le séduire habilement, bien que temporairement. Ne sait encore dans quelle catégorie s'inscrira le bellâtre qui s'intéresse à la chemise, jusqu'à ce que son rire ne s'élève. Agréable à l'oreille, le genre qui lui évoque quelques résonances - aurait-il pu rêver de lui ? Couplé à l'ours qui le dévisage, cousu sur son pull, un déjà-vu saisit le danseur, à s'en faire la réflexion. La question s'étudiera, déjà certain de ne pouvoir tirer de conclusion pour l'instant, songes prémonitoires bien trop évasifs pour parvenir à tisser un lien concret.

Une petite moue appréciative s'inscrit sur son visage, notant que l'homme a le mérite de battre en retraite avec classe, sur un sujet très certainement bouclé par avance. « Et je n'ai pas pour habitude de me disputer avec quiconque, et ne suis certainement pas d'humeur à m'y tenter aujourd'hui. Il semblerait donc que nous tombions d'accord, mon ami. » Ne manque pas de toupet, probablement, quand c'est tout naturellement que le surnom s'annonce, pour l'harmonie annoncée. « Si cela peut vous consoler, elle vous irait mieux qu'à quiconque, ici présent. » S'il n'était pas là pour le concurrencer. Sa manière de le flatter en retour, par sursaut d'honnêteté. Sait reconnaître la beauté lorsqu'il s'y retrouve confronté, et l'énoncer, également. Ne s'encombre guère de miel ou de politesse excessive puisqu'il n'irait pas raconter ce qu'il ne saurait penser.

Satisfait de se retrouver sous le regard d'autrui, qui plus est, en de telles circonstances, Calloway n'a de cesse de s'illuminer à la requête formulée. Longtemps qu'on ne l'avait pas encouragé de la sorte, ne manquant guère de sauter sur l'occasion. « Bien, alors, je vais me hâter de vous éblouir. » Le sourcil arqué, l'absence cruelle d'envie de rompre le charme en esquissant quelques pas bancals, le danseur s'humecte les lèvres avant d'improviser. « Peut-être pourrions-nous vous trouver une pièce d'une certaine envergure également, si vous le souhaitez. A nous deux, nous devrions pouvoir déceler d'autres pépites, j'en suis certain. » Se penche en avant, le danseur, dans sa direction, sur un ton de confidence qui n'a pourtant rien de discret : « Voyez-vous, personne n'a remarqué cette beauté avant nous, et pourtant, ils sont passés devant, chacun à leur tour. Je ne pensais pas rencontrer quelqu'un ayant du goût, et pourtant, vous voici. Associons-nous, et nos essayages promettrons d'être grandioses. » A tout l'air de proposer un plan d'une importance capitale, ainsi incliné dans le secret de leur tête à tête, les doigts détachant machinalement la chemise de son portant pour l'emporter avec lui. « Disons-nous quinze minutes pour arpenter la boutique, et rendez-vous devant les cabines pour échanger notre butin. Je choisis pour vous, vous choisissez pour moi. » Parce que c'est beau de briller, dans une belle chemise, mais qu'il n'a jamais tant brillé sans que le regard d'autrui ne se pose sur lui, Romeo. Et c'est ainsi qu'il se redresse, la main tendue de manière cérémonieuse, presque à se demander s'il attend une poignée de main ou un baise-main, à sa manière de se comporter. « Romeo Calloway. Vous êtes ? »

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C’est vraiment une drôle de choses que le destin. Si je n’avais pas choisi ce pull ce matin, et si De Niro n’était pas passé par le porche, si je ne m’étais pas arrêté à cette boutique, si j’avais décidé de ne pas entrer, et si je n’avais pas remarqué cette chemise à cet instant précis, jamais Roméo et moi ne nous serions rencontrés. On aurait continué notre petite vie, sans jamais se douter de l’existence de l’autre. Mais parce que ces événements se sont déroulés, dans cet ordre précis, à l’instant T, nos vies ont pris un chemin différent.
C’est à ça que je pense alors que je dévisage Roméo.
Que les circonstances de notre rencontre sont plus qu’hasardeuses. Et pourtant, nous voilà. C’est forcément le signe de quelque chose. De quoi ? Ça reste encore à découvrir.
En d’autres jours, sous de plus mauvais augure, que l’un de nous soit de mauvaise humeur ou mal luné, la chose aurait pu mal tourner. On aurait pu se disputer comme des chiffonniers, comme les gens qu’on voit dans les vidéos qui circulent sur Internet et où tout le monde commente « ROFL » ou encore des « Quand j’étais enfant, j’ai rencontré quelqu’un comme ça. C’était George Washington. Puis tout le monde s’est levé et a applaudi ».
Pas d’applaudissements aujourd’hui, alors qu’il ne semble y avoir que nous deux, dans un petit monde façonné par une chemise aux motifs originaux.

Un sourire s’inscrit sur mes lèvres alors que l’inconnu reprend.
Est-ce qu’elle m’irait mieux qu’à la plupart des gens ici ? Franchement ça reste à prouver, mais je fais partie de ces gens qui pensent que tout peut se porter, pour peu qu’on ait suffisamment confiance en ses choix. La preuve étant que je porte tout et n’importe quoi, enfin surtout n’importe quoi, depuis plusieurs années, et que je n’en ai reçu que des compliments. Loin, le temps du lycée où mon manque de confiance en moi et mes goûts vestimentaires m’attiraient des regards moqueurs et des rictus.
J’adresse à mon nouvel ami un hochement de tête reconnaissant. Rien ne l’obligeait à me renvoyer l’ascenseur après tout ! Ça ne m’empêche toutefois pas de lever un sourcil intrigué à sa proposition.
Etrange énergumène que cet individu. C’est ceux-là que je préfère.

« Cher ami, je crois que vous avez raison. Nos talents et goûts associés ne peuvent que donner lieu qu’à des choses extraordinaires. »

Si j’avais su que je rencontrerais quelqu’un qui partageait mes goûts aujourd’hui, j’aurais fait plus attention à ma tenue. Il faut dire que mon ours, malgré tout l’amour que je lui porte, fait pâle figure face au charisme de mon compagnon. C’est un peu comme si Emma Peel s’associait à Winny The Pooh. Disons que ça serait charmant mais totalement incongru.
L’oeil brillant, je m’entends demander :

« Qu’est-ce que vous proposez ? »

Et la voilà : la suggestion du jeu. Les quinze minutes accordées pour trouver les perles rares du magasin. Un défi. J’ai toujours été bon dernier quand il s’agissait de compétition, mais il me semble que ce jeu là est à ma portée.
Je serre sa main dans la mienne avec enthousiasme :

« Leo Castillo-Garcia. C’est un plaisir de vous rencontrer, Roméo. »

Et je mâche pas mes mots. C’est un vrai plaisir, un délice coloré soudainement glissé dans la grisaille d’Exeter. Quelle étrangeté que nous ne nous soyons jamais rencontré avant. Enfin, il faut dire que lui et moi, on doit pas jouer dans les mêmes cercles. J’adresse un clin d’oeil à Roméo :

« Je trouverai de quoi vous faire briller encore plus, vous pouvez compter sur moi. »

Ca doit pas être très compliqué de faire resplendir un type pareil, mais je suis bien décidé à m’appliquer à la tâche. Bizarrement, je ne veux pas qu’il soit déçu. Avec cérémonie, parce que ça me semble d’actualité, je fais une petite révérence avant de tourner les talons :

« A dans quinze minutes, Roméo ! »

Et me voilà parti, dans les rayons du magasin, à la recherche des quelques pièces qui méritent notre attention. Mon coeur bat la chamade, ravi de cette soudaine dose d’adrénaline et le sourire ne quitte pas mes lèvres. J’ai jamais été très doué pour me faire des amis, mais on dirait que cette fois, c’est bien parti.
Etrange chose, vraiment, que le destin.


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Parfois, il ne suffit que de quelques minutes, ou même quelques instants, pour que la magie opère. C'est bien à cela que le danseur apparente l'alchimie entre le monde et lui-même, depuis des années : ou bien ça prend tout de suite, ou bien, ça ne prend pas. Il n'y avait qu'à voir sa rencontre avec Barbie, l'année passée, lorsque tout était voué à ce qu'ils se retrouvent à esquisser à deux une tragédie jouée en un seul et unique acte. Pourtant, là aussi, l'étincelle n'avait pas manqué de s'agiter, et Romeo l'avait su, le jour même : il l'appréciait, et la réciproque devait être vraie. De toute manière, qui diable pouvait prétendre au contraire ? Tout le monde se pâmait devant lui, bien évidemment, c'était plutôt de son côté que les choses pouvaient coincer, habituellement. Pas qu'il soit difficile dans ses fréquentations, plutôt ouvert aux autres, d'ailleurs, mais bon, avec un brin de sélection malgré tout. Il ne pouvait choisir l'étendue entière de son public, puisque l'existence entière s'apparentait à une scène, mais force était de constater qu'il ne gardait bien à proximité que ceux dans les yeux desquels il lui serait le plus plaisant de briller. Et cet inconnu n'en est déjà plus un, quand tout fuse, tout va très vite dans l'esprit du danseur. En quelques minutes, Romeo a déjà déterminé qu'il appréciait son allure, sa belle gueule, son sourire, sa voix, et puis, son phrasé. Mais plus essentiel encore, c'est l'aura qu'il dégage qui attise son attrait à son égard.

Et probablement que cet ours, fièrement inscrit sur son poitrail, relève d'un coup de génie. Il ne peut en être autrement, puisque Romy en a décidé ainsi. Cet homme est probablement un enfant des étoiles, comme lui. Il l'a senti, au premier coup d'oeil. Un bail qu'il n'avait plus éprouvé cette certitude dans le fond de la poitrine, que de se trouver face à l'un de ses pairs. Ce qu'il entend par là, et bien, demeurera probablement un mystère. Sa mère lui a recommandé de ne plus dévoiler cette faculté à déceler ses égaux, les évoquer comme décrochés d'une même voie lactée, à l'époque où elle avait essayé de lui faire consulter un de ses confrères. Il avait effectivement semblé à Romeo que le psychiatre n'était pas assez ouvert d'esprit pour comprendre ce qu'il entendait par là - littéralement, que certains individus étaient forgés de poussière d'étoile, mis au monde pour sublimer l'univers, ce n'était pourtant pas compliqué. Mais il doit se taire, à ce sujet. D'ailleurs, il ne l'a pas évoqué durant tout le temps de sa cure. C'est donc avec l'idée tenue secrète d'avoir à nouveau mis la main sur un de ses semblables flamboyants qu'il sourit de plus belle, mettant quelques secondes de trop à achever la poignée de salutation.

« Leo Castillo-Garcia. » Il répète, appréciant la sonorité des syllabes, égarant son regard, songeur, avant de le reporter dans celui du dénommé Leo. « C'est absolument charmant. Un brin romanesque, et très à mon goût. » Et tant pis si on ne lui demandait guère de validation, qu'il la donne quand même, en grand prince qu'il est. « Le plaisir est très certainement partagé, Leo. » Et la moue est appréciative, teintée d'un sourire flatté en entendant la promesse formulée par son comparse. Briller encore plus, c'est tout ce qui compte, réellement. « Je vous fais confiance, ne nous décevons pas ! » Il a toujours fait confiance très vite, Romeo, et il pourrait presque être pris au pied de la lettre. Petite dose de challenge ajoutée à l'éventuelle déception annoncée, pour la forme, quand son regard scintille de plus belle à cette révérence esquissée. « Plutôt gracieux, en plus d'être agréable. » Il le dit de manière audible, à l'éloignement de Leo, pensée évoquée sans la moindre retenue, avant de se détourner à son tour.

Une fois certain que son binôme improvisé s'affaire de son côté, Romeo se remet en route. Une dizaine de minutes aura suffit à refroidir l'articulation, et se concentrer sur les rayons l'aide sans doute à se défaire de cette sale sensation. C'est avec une grande application que sa tâche est prise au sérieux. Il lui semble, d'ailleurs, que c'est la plus haute responsabilité dont il ait hérité depuis des mois.

En revenant vers les cabines, le danseur est en tête du cortège, ayant aligné deux vendeurs dans son sillage, aux bras surchargés des fringues dégotées. Le menton altier, le pommeau de sa canne tourne entre ses doigts, arborant quelques secondes de retard, lui qui, de toute évidence, à toujours aimé se faire attendre. « J'ai là de quoi vous faire resplendir jusqu'à l'été, mon cher Leo. » Et il y a de tout, certainement, entre les mains des employés vers lesquels Romeo se tourne. « Je vous laisse le soin de préparer les essayages de Monsieur Castillo-Garcia. Ce n'est pas n'importe qui, vous savez ? Il habille les plus grands de cette ville, jusqu'à Boston, même ! » Et ça le fait sourire, Romy, à adresser un clin d'oeil à Leo, en venant déjà caler sa canne à l'entrée de sa propre cabine, pour se défaire de son foulard, et de sa veste. Il pourrait presque commencer à se changer ici, dans toute cette absence de gêne qui le caractérise, jamais le dernier à se dénuder en public. Mais il se contient, ayant parfaitement conscience de ne pas encore avoir retrouvé son poids de forme. « J'aimerais que vous commenciez par le pantalon. Vous verrez immédiatement duquel je parle. » Parce que la fabuleuse chemise faisait visiblement partie d'un ensemble, dont le pantalon avait été déterré par ses soins à l'autre bout du magasin. Enthousiasmé, subitement, à la seule idée qu'ils puissent se pavaner devant les miroirs, tous deux assortis.

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