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 kids in the dark - (nina)

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kids in the dark - (nina)
Ven 26 Fév - 22:32


“kids in the dark.” &Rétines brutalisées par la lumière clignotante des néons défectueux, ses doigts viennent impatiemment se presser contre ses paupières, refuge obscur apaisant face à cet incessant bal lumineux. Elle étouffe un bâillement avant de s’enfoncer dans son fauteuil. Les tons des participants sont marqués de la lassitude familière de la fin de semaine. Professeurs et représentants de parents d’élèves se jaugent paresseusement du regard, griffonnant notes du bout de leurs stylos tremblants. La réunion n’est qu’une formalité, d’où l’investissement difficile de la part des individus présents. On papote, on bavarde, on échange des politesses. Seul moment phare de l’échange : la discussion au sujet des mesures de sécurité prise pour assurer la protection des élèves de l’institut. Le concerné, le responsable, hoche lentement la tête en prenant connaissance du budget  alloué pour le semestre.

Quelques secondes de silence précèdent la tant anticipée libération. Une fois la rencontre close, chaque parti présent se lève avec empressement. On échange quelques poignées de main, puis on se sépare. La salle désormais vide, la jeune femme soupire, sourire aux lèvres de soulagement tandis que le week-end commence enfin. Sa poigne s’abat sur la lanière de son sac qu’elle s’empresse de balancer sur son épaule. Ses baskets claquent impatiemment contre le parquet des couloirs. Les rires et les cris d’enfants lui parviennent tantôt de façon nette, tantôt de façon étouffée. Ce sont les internes, ceux qui passent leur vie ici, en ces lieux, protégés de l’extérieur. L’institut n’est pas qu’une école, c’est aussi une résidence, se transformant en foyer une fois la nuit tombée ou lorsque le vendredi soir pointe enfin le bout de son nez, accueilli avec soulagement par les pensionnaires comme par l’équipe. Les surveillants regroupent le troupeau ; quelques groupes s’esquivent dans les rues d’exeter sous l’oeil sévère des adultes. On s’adonne à quelques sorties ciné, sportives, des jeux improvisés dans des parcs tandis que le soleil de février luit faiblement à travers les feuillages. Il fait froid mais la majorité des élèves n’y font pas tant attention que ça, concentré sur les farces, les bavardages et la promesse d’une journée bien remplie, lors des cahiers, des leçons et des punitions potentielles.

Elle aussi en profite pour fuir l’effervescence de l’institut et se plonger dans les dédales glacées de la cité. Sac gavé de ses affaires sur le dos, elle boutonne maladroitement son manteau avant d’ajuster son écharpe et son bonnet. C’est que la demoiselle est assez frileuse, le nez rougit par les températures basses de ces derniers jours. Tandis que les classes se mélangent et que les élèves se retrouvent entre eux, Iris aussi marche d’un bon pas pour retrouver une tête plus que familière. Elle ne peut s’empêcher de sourire. Il lui semble à chaque fois que sa vie professionnelle, se teintant pourtant de chaleur de par la nature de sa vocation, est si brutalement coupée des aspects les plus intimes de sa vie. Elle perd le statut de directrice et de professeur qui lui colle à la peau devant la semaine, le « Mme Pezzanti » qu’on lui gratifie du lundi au vendredi pour regagner le « Iris » qui sonne plus familièrement à ses oreilles.

Ayant délaissé la voiture pour préférer un trajet à pieds, elle souffle avec quelques légers regrets vis à vis de cette décision, remontant occasionnellement la lanière de son sac, l’ajustant lorsqu’elle manque de le faire tomber. Il lui faut à peine un quart d’heure pour arriver à sa destination, mais entre les ralentissement dû aux quelques plaques de verglas qui prolifèrent dans l’ombre, profitant des abris vis à vis du soleil, et les piétons maladroits, cette durée lui semble tripler. Enfin, elle arrive, ses yeux tombant sur un petit café entouré de cerisiers – symbole du quartier. La fatigue du trajet dans les pattes semble disparaître lorsqu’elle l’aperçoit.

- Nina ! S’écrit-elle en ponctuant le prénom ainsi appelée d’un grand geste de la main. Elle se fraye maladroitement un chemin à travers la foule modeste agglutinée devant le café, s’empressant d’aller retrouver sa sœur.
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Susan Love
- only sue can judge you -
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kids in the dark -- @Iris Pezzanti

Les jours s’étendaient de manière plus languissante, depuis qu’elle avait banni certains préceptes de son quotidien.  Les obligations que certains se fixaient ne la touchaient presque plus, et elle avait comme l’impression – on ne peut plus agréable – que c’était pour le mieux. Ainsi, elle n’était pas au travail, comme son emploi du temps pouvait le lui ordonner. Le commissariat attendrait pour avoir de ses nouvelles, et elle était prête à en subir les conséquences. L’appel de celui à qui elle devait rendre des comptes serait rejeté, et s’il voulait les informations qu’elle avait récoltées à la sueur de son front, il apprendrait à le faire à sa manière. Elle trouvait de moins en moins de temps à accorder à son cercle proche, et c’était pour cette raison qu’elle avait pris cette décision, qui la comblait pour l’heure. Iris, sa petite sœur, allait arriver, et elles pourraient profiter d’une journée entre filles, à ne se soucier de rien d’autres que des potins de l’une ou de l’autre. Nina n’avait rien de précis à lui annoncer, mais elles n’avaient pas besoin de confidences pour s’unir ; malgré ce qui les séparait, des quotidiens bien différents.
Les jambes croisées, assise à ce café où elles avaient coutume de se retrouver, Nina attendait d’apercevoir l’ombre d’Iris. Le capuccino qu’elle avait commandé en attendant était bientôt terminé, et elle craignait que le serveur ne vienne à la chasser de la terrasse. Non pas que la cadette ne soit spécialement en retard, mais Nina était arrivée en avance – à sa grande stupéfaction. Elle n'était pas de ceux dont la ponctualité était une force, et se voyait plus volontiers être la pièce manquante, qui ne se manifestait qu'après que l'assemblée ne soit réunie. Celle qui arrivait en dernier. Celle que l'on attendait, en frappant du pied, contre le sol. Le téléphone cellulaire était greffé à sa main, scrollant de son pouce l’actualité. Les meurtres. Les vols. Les agressions en tout genre. La petite voix de son subconscient lui intimait de refermer l’application ; mais sa voix intérieure préférait se confronter à la réalité, plutôt que de sombrer dans le réconfort qu’octroyait le déni. Les horreurs qui régnaient sur Exeter étaient nombreuses, et si Nina ne pouvait s’habiller d’une cape pour les démolir à la source, au moins se contentait-elle d’en démanteler une partie.  Et cette activité, elle n’en avait pas informé sa charmante sœur. Asta devait garder le secret, et ne parler de ses desseins sous aucun prétexte. Il ne s’agissait en rien d’un manque de confiance, mais l’aînée savait que la belle s’inquièterait outre-mesure, et c’était inutile.

Elle aperçut enfin le menu corps de la jeune femme s’élancer vers elle, et sourit en réponse à ses agitations. La joie de voir sa sœur se fit ressentir immédiatement, alors qu’elle s’était déjà relevée pour partir à sa rencontre. Une fois à sa hauteur, Nina leva la main afin de l’inviter jusqu’à elle, et la gratifia d’un magnifique sourire.  Les bras élancés se serrèrent autour d’elle, un court instant, puis elle la relâcha en étudiant ses traits. « Tu m’as l’air bien fatiguée, ils t’épuisent à ce point au travail ? » Une manière de lui dire qu’elle avait grise mine, mais sans aucune once de méchanceté. Il ne s’agissait que d’une remarque, une manière de lui intimer de faire attention à elle, de ne pas s’épuiser au travail. Lorsque le serveur les doubla, elle leva une main afin de l’arrêter, et laisser à sa sœur le temps de prendre sa commande. Mais, ne sachant ce que cette dernière avait prévu pour l’après-midi, elle stoppa son geste, et la questionna du regard. « Tu veux faire quelques boutiques, ou on commande ? » Elle n’avait aucune préférence, et souhaitait seulement passer du temps en sa compagnie. Parler du temps, des heures, de ce qui pouvait les chagriner ou les émouvoir. Passant une main sur le bras de la demoiselle, elle l’y frotta légèrement, souriante. « En tout cas, je suis contente de te voir ! Tu dois avoir des choses à me raconter. »



BABY YOU'RE MY FLAME
never know how much i love you. never know how much i care. when you put your arms around me, i get a fever that's so hard to bear.
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“kids in the dark.” &En apercevant le visage de sa sœur, ses traits s’illuminent soudainement. Si on peut toujours discerner la fatigue sur ses traits, l’épuisement est recouvert par la satisfaction de revoir Nina. Leur dernière rencontre semble remontée à une éternité, tant les événements de ces derniers temps se sont multipliés que les jours s’allongent, et que les tâches s’entassent sur un coin de son petit bureau poussiéreux. Elle lâche maladroitement son sac sur un coin de la table, avant de serrer volontiers sa sœur dans ses bras. La relâchant, une teinte plus sérieuse vient marbrer son regard las, mais le sourire qui étire ses lèvres ne s’étiole pas pour autant. «  C’est la période » s’empresse-t-elle de répondre. «  Et le lot de toutes ces responsabilités ! » termine-t-elle théâtralement avant de lâcher un petit rire. Malgré la charge de travail, il y a un contentement même dans les corvées les moins désirables.

«  Plus que quelques mois à trimer et on pourra tous souffler » ajoute-t-elle d’une voix douce, répondant à ce besoin tenace de rassurer. Si elle n’est pas non plus une pro du camouflage, ces soucis et ses angoisses restent généralement dans un petit coin de sa tête, à enfler jusqu’à ce ressortir d’une manière ou d’une autre. Pas avec Nina. Avantage ou privilège fraternelle, Iris n’hésite pas à faire part de ses quelques doutes à Nina, plus qu’une amie, le sang et les liens partagée ne mettent aucun frein à toute discussion un peu plus profonde.

«  Je te propose de commander. Puis, après on file faire les boutiques » répond-t-elle, pensive, après quelques secondes de réflexion, triturant la carte des boissons du bout des doigts. « J'ai soif » continue-t-elle, abaissant sa voix. Un lourd grondement impose une précision supplémentaire. « Et faim ajoute-t-elle, marmonnant, avant de se se laisser tomber sur le siège, manquant de faire glisser son sac de la tableau passage. Le demi-sandwich englouti lors d'un instant de répit au moment de la pause méridienne n'est désormais qu'un vague souvenir, s'éloignant de minute en minute (le temps s'étant accéléré depuis sa "libération"). Les jours filent malgré tout, et il lui arrive de carrément zapper toute idée de pause repas. L'adrénaline des corvées, des déplacements improvisés, dans les classes, à la banque, à la poste, à la mairie, suffisent à alimenter la machine. Elle soupire avant d'adresser un petit geste de la main au serveur. Pas besoin de réfléchir plus longtemps, elle commande une boisson - une limonade - et un croque-monsieur/salade - suffisant pour étouffer son appétit et étancher sa soif. L'homme arque un sourcil ; surement un peu tôt pour s'offrir un repas, mais la cuisine est déjà ouverte, alors il ne bronche pas, se contentant d'acquiescer avant de repartir.

Il y a une petite satisfaction à pouvoir manger dehors, étant donné, évidemment, le manque de talent de la demoiselle pour tout ce qui touche aux arts culinaires. Les possibilités de plats à base de pâtes devenant assez limités lorsqu'elles constituent l'aliment principal de tous ses repas (petits-déjeuners occasionnellement compris lors des veilles de courses). « Promis, je traîne pas trop.» se depêche-t-elle de préciser à sa soeur, en zieutant du coin de l'oeil sa tasse presque vide. « Tu veux quelque chose ? C'est moi qui régale.» propose-t-elle en haussant les épaules.

A la question de sa soeur, Iris hoche doucement la tête. Des choses à raconter. Certainement. Un petit rituel auquel elle n'échappe pas à leur rencontre. Et ça lui plaît : de pouvoir ainsi se raconter, c'est une manière de prendre du recul sur les événements divers et variés qui surviennent dans sa vie. Une façon de faire un peu le vide, en se confiant à quelqu'un qui compte. «  Peut-être » lâche-t-elle, non sans accompagner ce simple mot d’une intonation mystérieuse. Un jeu, une manie. Puis la voici tellement habituée à laisser échapper quelques détails sur sa vie. Secrète au boulot, bavarde sans réellement attaquer en substance auprès des présences amicales. Et ça lui donne le temps de réfléchir, de modeler un peu son entrée en matière. Est-ce que ces choses à raconter sont dignes d'intérêt ? Au moins si leur existence devenaient un peu plus monotone, le cadre, la ville même, palliait à ce manque de sujets de conversation – pas que ça soit tant que ça le cas lorsqu’elles se rencontraient. Elle s'autorise quelques débuts de discussion timides, pour se laisser un peu le temps de penser.

« Le boulot déjà. Encore ! » entame-t-elle. « On a du recruter : arrivée d'une petite dizaine d'élèves en cours d'année, euhm, tout ça. »Elle s'interrompt ; fait une note mentale de ne pas trop parler boulot, une déformation un peu trop tenace lorsqu'elle en sort. « J'ai enfin vider le débarras. Tu sais, à l'arrière de la maison. » La sienne, mini-demeure aux couleurs éclatantes, domaine bordélique dans lequel elle s'épanouit depuis quelques mois. « Eeet, j'ai enfin aménagé l'atelier ! Devine qui a enfin pu repeindre. » Ses yeux scintillent à cette seule pensée ; celle d'avoir pu se relancer, peintre avant tout, artiste improvisée prof, puis directrice ; son premier amour professionnel ça reste celui-ci après tout.

« Qu'est-ce que tu veux savoir d'autre ? » hasarde-t-elle avant de prendre une gorgée de la boisson que le serveur vient de déposer sur leur table.« Je te préviens, c'est juste l'apéritif, avec une vie aussi palpitante que la mienne en ce moment, il te faudra du temps » dit-elle avant de sourire, semi-blague, semi-vérité, tout simplement.
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