Revenir en haut Aller en bas


AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

  I see you when I fall asleep || Nox

Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

The screams all sound the same
Hey!
Because though the truth may vary
This ship will carry
Our bodies safe to shore


Il était tard dans la nuit ou peut être plus proche du petit matin, Soledad venait de finir son service et devait rentrer chez elle. Elle n'avait pas peur de filer dans la nuit noire généralement, parfois elle faisait de mauvaises rencontres mais s'en sortait plutôt bien. Aujourd'hui cette peste de Destin en avait décidé autrement, déjà la voiture de Soledad ne fonctionnait pas donc elle avait pris un taxi, mais pour le retour, à cette heure ci c'était plutôt compliqué. La blonde avait décidé de rentrer à pied, ca lui arrivait parfois de le faire même si c'était plutôt rare. Cette nuit, elle avait aussi besoin d'air, besoin de respirer après avoir trop travailler dans ce bar ou il faisait bien trop chaud.
Soledad n'avait pas peur de se promener la nuit, elle restait généralement dans la lumière des réverbères. Ce soir, alors qu’elle  passait par le vieux quartier, elle tomba sur un groupe de jeunes en plein trafic...  Soledad fit mine de ne rien voir pour continuer son chemin. Ça ne la concernait pas et de plus, elle avait clairement autre chose à faire, comme aller dormir par exemple. Elle continua sa route quand elle tomba sur trois hommes qui la poussèrent dans une ruelle sombre. Le cœur battant, Soledad se demanda comment sortir de ce pétrin... Au mauvais endroit, au mauvais moment... Alors que le sourire mauvais d'un des hommes se lisait sur son visage, le deuxième l'attrapa violemment par le poignet pour la plaquer contre le mur. Ce qu'il voulait ? Son téléphone, son argent et peut être même son corps. La blonde sentait son cœur battre bien plus fort, alors qu'elle essayait de se débattre elle senti les mains de son agresseur arracher une partie de son t shirt alors que son téléphone tomba au sol.  La Blackwell essaya de s'échapper mais les coups se mirent a pleuvoir sur elle car Sole ne se laissait pas faire. Au bout de longues minutes qui lui parurent une éternité, Sole fila d'entre les mains de ses agresseurs perturbés par une autre personne. Le cœur battant à tout rompre, Sole fuit, oubliant douleur, le sang qu'elle étalait et la peur. L'instinct de survie reprenant le dessus. Elle était trop loin du manoir ou du poste de police, son cerveau avait du mal à faire la part des choses. Elle n'était pas loin de chez Nox, et ses jambes la menèrent la bas. Fatiguée, affaiblie, douloureuse, Soledad monta comme elle le pu les escaliers, laissant quelques traînées de sang dans l'immeuble. Peu importe, la douleur commençait a refaire surface, ainsi que la peur et la honte. Elle ne tarda pas à arriver à la hauteur de la porte de chez l'ex shérif et Sole se demanda soudain s'il était là. Merde... Elle n'avait pas songé à ça... et si ses agresseurs étaient à sa recherche ? Prenant une inspiration, Sole frappa à la porte du Griffin, mettant fin au calme installer depuis des heures.

- Nox.. T'es là ? S'il te plait... ouvre... Je t'en prie...


Elle avait le visage en sang, ses longs cheveux blonds en était d'ailleurs sali, l’arcade et la lèvre coupés. Son œil et son nez commençaient à prendre une couleur violacée et gonflé. Elle avait été frappé au visage à plusieurs reprises. Son poignet était brisé sous la force de son agresseur et elle devait avoir une fracture des cotes au vu de sa respiration douloureuse et sifflante.  Elle était en sale état, sa tête lui faisait mal, son corps tout entier était douloureux et tremblant. Elle était épuisée par cette péripétie mais hors de question de s'endormir, pas maintenant. Un sentiment de soulagement la saisi quand enfin le Griffin ouvrit.

- J'ai besoin... d'aide... mais pas l'hôpital...


Ses vêtements sont à demi arraché, son soutien gorge n'avait pas bouger et elle se présentait devant Nox dénudé. Il avait déjà vu bien plus de toute façon. Elle savait qu'elle pouvait compter sur lui, même si elle lui rajoutait très certainement des problèmes. Asthénique, douloureuse, Soledad ne tarda pas à s'évanouir, tombant sur le pauvre policier qui n'avait rien demander.


@Nox Griffin

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

i see you when i fall asleep

Arraché brusquement à un sommeil sans repos. Une trêve sans répit. Le dessous des paupières assaillis d'images emmêlées, où les armes tirent des flammes si grandes qu'elles pourraient engloutir une ville entière - le monde, l'univers ? Redressé dans son lit comme un robot, Nox fixe l'obscurité. Est-ce qu'il a rêvé ? Le silence lui semble assourdissant, contre son crâne cogne encore des effluves alcoolisées mélangées aux somnifères - stratagème cruel pour pouvoir fermer les yeux durant quelques heures. Mais visiblement, ça ne lui suffit pas. Puis, le souvenir des coups à la porte lui reviennent, comme des réminiscences d'une autre époque et il reprend pied avec la réalité lentement. Quelques mois en arrière, Nox n'aurait craint personne pouvant débarquer au milieu de la nuit. Mais à cet instant, il se demande. Si c'est Nora qui revient comme l'autre fois, à l'improviste. Si c'est Demian qui vient lui trancher la gorge pour l'avoir mordu, transformé. Si c'est Asta, tiens, avec toutes les forces de police de la ville, ayant su ce qu'il s'apprêtait à faire. Si c'est Percy qui, d'un moyen ou d'un autre, aurait survécu et.. non. Même si c'était le cas, sa gamine ne viendrait jamais sonner à sa porte à lui. Précisément parce qu'elle ignore. Qu'il est son père. Peut-être qu'il s'agit d'Olympia, qui vient le retrouver comme lui est venu frappé à sa porte des mois plus tôt en pleine nuit ? Il est resté assis pendant ces secondes qui s'égrènent, à essayer d'imaginer un scénario, une raison, à finalement se convaincre définitivement qu'il doit avoir halluciné. Putain, il devrait arrêter de mélanger toutes ces merdes. Mais une voix se fait entendre. Il ne comprend ni les mots ni ne reconnait la voix, depuis sa chambre, mais ses yeux se plissent. Bordel. Pas besoin de ça, voilà c'qui se dit, Griffin à cet instant. Parce qu'forcément, quelqu'un qui vient frapper chez lui à cette heure-là, ça n'peut pas être bon signe. Mais depuis combien d'temps y en a pas eu, de toute façon ? Des bon signes. L'impression de crouler sous un enchaînement destiné à une seule chose : le voir sombrer. Définitivement.

Il se traine péniblement hors de la chambre, en caleçon, parce qu'à cet instant, il n'en a rien à foutre de la gueule qu'il peut avoir. Les cheveux ébouriffés comme un hérisson écrasé au milieu de la route, les cernes qui sont venues hanter le dessous des paupières comme des hématomes cruels et qui, pour une raison qu'il ignore, ne veulent plus quitter son épiderme, les traits tirés et tendus des mauvais jours - tous les jours, en ce moment, il ressemble à un ours mal léché. La colère déjà vibrant au poing, qu'il ouvre la porte brusquement comme pour surprendre l'invité surprise. Devant son palier pourtant, découvre le visage tuméfié, le sang encore trop frais qui parsème le visage et les cheveux, la silhouette presque dénudée. Affiche une grimace mêlée d'effroi et de surprise, à n'pas pouvoir la cacher, à découvrir les traits de la petite Blackwell, à avoir un drôle de flash lui envahir le crâne - la porte qu'il ouvre en fin de journée, Nora qu'il découvre derrière, le sang sur son pull, la gorge violacée - et une question, une seule, vient ricocher dans son cerveau.
Quand est-ce que ça s'arrêtera ?
« Soled- » Pas l'temps de finir, il a tout juste le réflexe de tendre les bras pour la réceptionner. Et il se retrouve là. Inconsciente, dans ses bras, il a l'impression qu'elle pèse pas plus lourd qu'une plume pourtant - et autant qu'une morte pourtant. L'odeur du sang vient s'incruster dans ses narines et il plisse le nez. Bordel. Heureusement qu'il a bouffé y a quelques jours seulement, mais ça n'empêche pas la bête de le pousser à serrer les dents face aux assauts devenus clairement indomptables depuis quelques mois. Il reste comme ça plusieurs secondes, comme si son cerveau s'était mis sur pause.
Quand est-ce que ça s'arrêtera ?
« Soledad ? » Il la secoue un peu avant de pousser un profond soupir. Recule en la trainant avec lui, refermant la porte du pied. La fatigue qui le tiraille et qui, pourtant, se tapie au fond de lui pour distiller dans ses veines une adrénaline particulière. Si Asta lui a toujours répété que grâce à sa nature, il ne ressentirait plus jamais la fatigue physique, pour le coup, Nox aurait préféré ne plus rien ressentir du tout. Psychologiquement surmené, il choisit finalement de la porter pour plus de facilités et vient la déposer sur son canapé.

Dans des gestes automatiques, il allume la lumière puis la baisse devant ses iris clairs surmenés par l'éclairage soudain, laissant une ambiance tamisée dans la pièce. Son cerveau s'est rallumé, l'urgence de la situation l'appelle à vérifier qu'elle respire. Il vérifie son pouls dans un geste robotique, s'esquive vers la cuisine, revient avec un verre d'eau. Il profite de son inconscience pour l'étudier, soulevant ce qu'il reste de son haut, remarque la peau déjà bleuie le long de ses côtes, remonte à son visage pour constater là aussi l'étendue des dégâts. On pourrait croire qu'il fait preuve de sang-froid, sans doute est-ce plutôt l'immense fatigue qui l'empêche de surréagir à cet instant. Gestes mécaniques, il retrouve facilement sur un meuble le flacon de désinfectant - celui-là même qu'il était allé prendre chez sa voisine, celui-là qu'il avait appliqué sur Nora, celui-là qui lui avait coûté, finalement, tant de remontrances acides. Une compresse trouvée dans la salle de bain, il revient et en applique en gestes maladroits sur son visage abîmé. « Qu'est-ce que t'as foutu, putain, » qu'il ronchonne dans sa barbe, sans savoir si elle l'entend, si elle se réveille ou non, à s'demander s'il ne devrait pas appeler le bon vieux Doc, le médecin qui a plutôt l'habitude de recevoir des coups de téléphone de l'ancien shérif et qui, surtout, est plutôt bon dans l'genre de fermer sa gueule sur ce qu'il voit. Mais finalement, il s'en empêche encore un peu, comme pour respecter qu'elle a débarqué ici chez lui et pas ailleurs. Se mord la lèvre, Nox, l'estomac qui s'autorise à se serrer à constater l'état de Soledad, à se surprendre même passer un revers de main contre sa joue après avoir désinfecté les plaies apparentes, au moins sur le visage. « Tu m'entends ? » qu'il chuchote en s'asseyant sur le bord du divan, surveillant la moindre réaction qui témoignerait d'un réveil imminent, à repousser la colère qui bout déjà au fond de lui. S'retient de lui hurler dessus, d'vouloir savoir qui lui a fait ça, à sentir son instinct protecteur prendre le dessus pour celle qui pourrait être sa fille, vu son âge. Bien qu'y a trop de détails qui l'empêcherait de la voir comme ça. Soupire de nouveau, le flic, à attraper un pull jeté sur le dossier du sofa pour la couvrir vaguement. Se prend la tête entre les mains en attendant qu'elle ouvre un oeil, trop d'émotions contradictoires pulsant contre sa boîte crânienne.
Quand est-ce que ça s'arrêtera ?


mars 2021 - @soledad blackwell - bann zaja



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

The screams all sound the same
Hey!
Because though the truth may vary
This ship will carry
Our bodies safe to shore



Soledad se sent bien dans cette léthargie, la douleur, la fatigue et la peur n'existent plus, personne pour lui faire une remontrance, personne pour profiter d'elle. Vu les coups portés à son visage, il faut bien redouter un traumatisme conséquent. Son esprit est clairement ailleurs quand Nox l'emmène sur le canapé. Pourtant, elle doit sortir de cet état et c'est la douleur qui la ramène parmi les conscients. Elle n'a pas encore ouvert les yeux qu'elle gémit sous le coup de ses blessures, son cerveau reprend assez de lucidité sur son état pitoyable. La blonde tente de bouger mais c'est juste atroce, le moindre mouvement est un supplice, à croire que son corps entier était passé sous un rouleau compresseur. La Blackwell tourne doucement la tête vers l'ex shérif assis juste à côté d'elle, elle murmure comme si elle n'avait pas la force de parler haut et fort, une larme roulant le long de sa joue.

- Je t'entends... Pardon...


Bien sur qu'elle s'excuse, sachant pertinemment qu'elle lui cause du tort, qu'elle ne devrait peut être pas être là mais à l'hôpital. Elle avait échappé de peu à un traitement bien pire, voir même à la mort.

- J'savais pas ou aller... Le manoir était trop loin, le commissariat aussi et... j'avais peur qu'ils me retrouvent... qu'ils me cherchent pour finir... Ils ont été interrompu, mais j'ai pas cherché j'étais dans ce quartier mes jambes m'ont menées là... J'ai mal partout...


Son corps tremblait légèrement sous la douleur, jamais elle n'avait été dans un tel état.

- Je n’ai rien fais... J'le jure... J'ai fait des choses mais là... je rentrais juste chez moi après le boulot, y'a pas de taxi à cette heure... j'ai rien demandé d'autre... j'voulais rentrer pour dormir et... je peux pas... pas du tout... J'ai rien fais... Je voulais pas...


La tatouée est clairement en état de choc, ses mots , elle se souvient des premiers coups, de son téléphone qui s'est brisé en mille morceaux, de son sac échoué dans la ruelle mais ce n'était que du matériel dont elle se fichait éperdument. Elle avait sauvé sa peau malgré ses blessures. De sa main valide, Sole attrape celle du policier.

- Je vais avoir des problèmes ? je sais pas qui c'était... ils étaient trois... plus fort que moi et je sais pas comment j'ai réussi à m'en tirer... ils étaient trois c'est tout ce dont j'me rappelle... J'veux pas avoir de problème Nox... et j'veux pas que t'en ai par ma faute... j'suis juste fatiguée... je veux pas de problème...


Parce qu'elle ne raisonnait pas comme quelqu'un de cohérent, parce que c'était suffisamment compliqué. Parce que son cerveau avait du mal à coordonner les choses, parce que la douleur irradiait aussi son esprit

- j'ai même pas pensé à prévenir Asta je... j'ai plus rien... sauf...


Elle se souvient avoir réussi à faire le pickpocket avec l'un d'eux, parce qu'elle savait que c'était le meilleur moyen d'aider la police à les retrouver.

- Dans la poche arrière de mon jean... je crois que j'ai volé le portefeuille d'un des mecs... j'en suis pas sure... j'ai du mal a réfléchir... je... je crois que j'ai volé quelque chose pardon... j'suis une sale voleuse... j'ai peut être mérité tout ça... pardon Nox...


Et voilà que les larmes coulaient de plus en plus sur le visage de la Blackwell. Elle n'osait plus regarder le Griffin, de peur qu'il la juge, de peur de trouver de la déception. Elle tient peut être plus à lui que quiconque, parce qu'elle le considère d'une manière particulière, parce qu'elle voit toujours le " bon" en lui. Soledad a vu de nombreuses facettes de Nox et n'a pas envie de retrouver sa colère.

- J'l'ai volé en me disant... que ça pourrait servir... et en retrouver un.. j'sais que c'est pas bien...


Et dire qu'elle n'avait même pas penser à prévenir son frère, mais qu'il devait être au manoir à dormir, elle avait clairement honte d'être dans cet état. Comment expliquer les choses, est ce que ça retomberait sur Soledad ? Est ce que c'était parce qu'elle était aussi peu vêtue en dessous de son manteau ? Est ce qu'elle aurait droit à une remontrance alors que clairement pour une fois, elle n'avait pas cherché la merde ? Pourtant, c'était cette chipie de Destin qui avait voulu mettre son nez dans ses affaires et la Blackwell était resté sage - pour une fois-.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

i see you when i fall asleep

Enfin, elle remue. Tourne la tête vers lui, les yeux qui s'ouvrent et avec appréhension, il fouille son regard. Surprend une larme rouler sur sa joue et comme paralysé, Nox, il ne bouge pas d'un centimètre. Il fronce les sourcils quand elle s'excuse, les lèvres scellées. N'sait pas comment agir et réagir, l'adjoint du shérif. La fatigue qui s'éloigne à mesure que l'adrénaline dans ses veines met le feu à son organisme. « Chut, chut, qu'il murmure sur un ton bas, un peu démuni, t'as bien fait de venir ici. » Pour quelle raison, lui-même ne le sait pas. Il remarque que son corps tremble mais il semble toujours ankylosé, à ne pas savoir quels gestes faire. Les mots s'entassent, incompréhensibles parfois, et Nox secoue doucement la tête en se passant une main sur le visage pour garder les yeux ouverts. Injectés de sang, par la fatigue et les nerfs. « Arrête, je sais que t'as rien fait, tu, » Les phrases en suspens, ne sait pas pourquoi il avance ça parce qu'il n'en sait rien mais le devine aisément, à savoir que l'état dans lequel elle est devant lui à cet instant, elle ne l'a certainement pas cherché. Et puis, il est trop las pour lui faire la morale. Finalement, c'est pas son rôle à lui, elle a des frères et soeurs pour ça. Depuis ce fameux jour où tout a changé. Où il a eu une nouvelle étiquette sur lui, pour elle - et inversement. Elle se saisit de sa main et si Nox tressaille dans un premier temps, il finit par la serrer dans la sienne, la recouvrant entièrement de ses doigts caleux.

Il secoue la tête, cherchant à l'apaiser, l'esprit encore confus. « Tu ne vas avoir aucun problème, Soledad, je te le garantis. » Pourquoi en aurait-elle ? Quand bien même elle aurait été en tort pour quoi que ce soit, rien ne justifie un tel déchaînement de violence aux yeux de l'ancien shérif. Surtout pas sur une femme. Surtout pas sur une jeune de son âge. Comme s'il voyait soudainement Persephone à sa place, à se dire qu'en l'aidant, c'est comme s'il pouvait se racheter auprès de sa fille qu'il n'a pas pu sauver. « Est-ce qu'ils t'ont..? » Les mots se bloquent, il n'ose pas les prononcer. Il regarde sa tenue déchirée, son corps soumis à de rudes violences. Est-ce qu'ils t'ont violée ? Il serre sa main plus fort. « Tu veux que je le prévienne ? » qu'il demande, prêt à réveiller son ami au milieu de la nuit s'il le faut. Mais quelque chose lui dit que si elle a débarqué chez lui, ce n'est pas pour le prévenir. « Arrête, » qu'il la coupe un peu sévèrement, le regard dur, se permettant de parcourir son jeans d'une main hasardeuse pour récupérer ledit portefeuille. Il esquisse même un demi-sourire. « Pour une fois, t'as bien fait de voler quelque chose. » Il dépose soigneusement l'objet sur la table basse, à côté du flacon de désinfectant. Ne pas regarder maintenant. Il s'en occupera demain. Sinon, il serait capable de l'abandonner ici pour aller régler leurs comptes sur l'instant et il se doit d'être présent pour elle, de la soutenir, même si la couleur bout dans ses veines.

Les larmes qu'il voit de nouveau rouler sur ses joues le crucifient dans une urgence étrange. Parce que ça l'atteint vraiment, bien plus que ce qu'il pensait, bien plus que ce qu'il aurait souhaité, sûrement. Il lâche sa main pour venir les essuyer doucement, de gestes peut-être un peu brusques. « Regarde-moi. » qu'il ordonne presque, en se retenant de céder à la colère ou la précipitation, pour ne pas l'alarmer plus que nécessaire. « Tu n'y es pour rien, d'accord ? Ils paieront pour ça. Je te le promets. » Lueur féroce qui s'allume dans ses yeux clairs, parce que Nox ne promet jamais dans le vide - je le buterai, Nora - et que finalement, il n'est plus à ça près. Ancien shérif en quête de sa propre justice. « Déshabille-toi, je vais te prêter quelque chose de plus... » Les mots qui meurent dans sa gorge alors qu'il s'est enfuit vers la chambre. De moins abîmé, peut-être. Il revient quelques secondes après avec un jogging et un sweat, le tout sûrement trop grands pour elle mais qu'importe ? « Tiens. » Il dépose les fringues à côté d'elle, ses yeux parcourant rapidement son corps meurtri, le coeur serré, la rage au bord des lèvres. Un soupir s'arrache à sa bouche. « Si tu en parles à ton frère, ils iront peut-être en garde à vue et prendront une amende. C'est tout. » Il a détourné le regard, comme pour la dissuader de choisir cette option. Parce qu'ils méritent pire que ça. Son regard revient chercher le sien et il attrape sa main de nouveau. « Mais je peux m'occuper d'eux. » Férocité palpable, à crisser sous sa peau en salves menaçantes. Oh oui qu'il rêve de s'occuper de ces trois individus, à cet instant. De leur faire regretter ça, de toutes les manières possibles. « Je peux te raccompagner au Manoir en taxi, si tu veux rentrer. Sinon, tu peux passer la nuit ici et je te ramène demain. » Lui laisse le choix, Nox, à revenir caresser son visage sans vraiment s'en rendre compte, le regard inquisiteur et inquiet. « J'suis pas médecin mais... j'crois que t'as besoin de soins. J'connais un gars qui peut venir ici. Et qui dira rien. » N'veut rien faire sans son autorisation, Nox, à observer son poignet violacé et les marques bleutées le long de ses côtes avec inquiétude. Il passe de nouveau un coup de coton imbibé contre sa lèvre et son arcade sourcilière en grimaçant, comme si c'était lui qui s'était fait tabasser. A été dans l'même état y a pas si longtemps. Sauf que lui s'était laissé faire, l'avait cherché, comme une punition volontaire. Sauf que lui avait renversé la tendance et condamné l'agresseur à un destin pire que la mort. Devenir comme lui. « Dis-moi s'il te faut quoi que ce soit, Sole. » La voix plus basse, plus torturée, plus sincère aussi.


mars 2021 - @soledad blackwell - bann zaja



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

The screams all sound the same
Hey!
Because though the truth may vary
This ship will carry
Our bodies safe to shore


Soledad n'avait  pas vraiment réfléchi, mais venir chez Nox était bel et bien la meilleure chose à faire. Elle essaye de retenir ses larmes mais ça devient trop compliqué pour elle, la douleur irradie tout son corps, son cerveau a du mal à réfléchir, elle a du mal à être cohérente. Elle se sent tout de même en sécurité chez l'ancien shérif. Elle était contente qu'il ne lui fasse pas la morale, elle était contente qu'il soit là à ses côtés, elle était contente qu'il ne la laisse pas tombé.

- C'est sur hein ? Tu vas en avoir toi, des problèmes ?


Parce qu'elle ne voulait pas lui en causer, elle savait que Nox attirait les emmerdes comme un aimant. Elle observe son torse et voit les nombreuses marques sur ce dernier, trois ans auparavant il n'était pas aussi abîmé. Elle tente de se pincer les lèvres, mais la douleur la rappelle à l'ordre ainsi que le goût du sang dans sa bouche.

- Non... Ils voulaient mais... J'ai réussi à m'enfuir avant... je sais pas comment... je sais plus...


Tout ce mélangeait dans sa caboche, mais c'était trop douloureux d'y repenser. Elle voudrait que tout soit plus simple, elle voudrait dormir sans douleur, elle voudrait que tout ça n'est jamais eu lieu.

- Non, ne le préviens pas... Je crois qu'il faut pas qu'il sache...


L'esprit de Soledad était trop embrumé, les larmes continuaient de filer sur son visage, elle ne maîtrisait plus rien, envolé l'assurance et la peste que Nox avait pu connaître. Chaque respiration était plus douloureuse que l'autre, mais elle retient son souffle quand il la fit taire avec autorité, essuyant les gouttes d'eau salées. Elle le laisse prendre le portefeuille, le seul et unique indice permettant de retrouver au moins l'un de ses agresseurs. Elle ne savait pas comment il allait leur faire payer, mais la blonde ne pu s'empêcher de froncer les sourcils.

- tu vas... te venger ? Tu ne leur donneras pas une simple amande ?  J’veux pas que t’ai plus de problèmes par ma faute, ok ?


Parce qu'il était censé être un représentant de la loi, elle le laissa disparaître dans la chambre alors qu'elle essaya de se redresser, non pas sans retenir un cri de douleur. Oh bordel, elle allait crever, c'était sur...
La Blackwell regarda les fringues autour d'elle et hocha la tête.

- Est ce que... je peux aller me doucher ? J'ai du sang partout et je crois que ça me ferait du bien pour retrouver mes esprits...tu peux me prêter l'un de tes boxer ? histoire que je sois pas complètement nue sous le jogging ? S'il te plaît Nox...


Elle reste assise, observant le brun, appréciant qu'il lui laisse le choix. Clairement, elle sait qu'elle devra le remercier comme il se doit quand elle sera vraiment en état. Elle lui doit une fière chandelle, elle le sait et le garde dans un coin de son esprit. Appréciant d'autant plus son geste affectueux sur son visage meurtri par tant de violence, Sole se laisse un peu aller, quelques secondes avant de rompre le silence.

- J'ai pas envie de rentrer tout de suite au manoir... Je dois prévenir Nero, il... m'aidera sûrement, mais je dois être sûre que personne ne traîne au manoir... j'veux pas qu'on me voit comme ça... Il pourrait me faire passer par l'entrée des employés, t'façon, je n’ai même pas mes clés, j'ai plus mes papiers, j'ai plus mon téléphone, j'ai plus rien... j'crois que c'est resté dans la ruelle ou... ils l'ont emporté j'en sais rien j'm'en fou... J'veux pas que Jill ou Asta me voient dans cet état et j'ai du mal à réfléchir ... J'ai pas envie de rester toute seule, je me sens trop mal pour ça...


Sole ne peut retenir une grimace quand il passe de nouveau le coton imbibé de désinfectant sur ses plaies, ça aussi ça fait mal... Même si ce n'est rien comparé à ses autres blessures. Elle se leva en essayant de marcher droit, ça tournait pas mal autour d'elle. La blonde finit par se tenir au corps robuste de Nox.

- D'accord pour le mec que tu connais... Mais j'ai vraiment besoin d'une douche... et j'ai besoin d'aide pour me déshabiller... Je crois que j'ai la main cassée ou le poignet j'en sais rien... Je peux pas tout faire d'une seule main et... j'ai mal partout... Tu m'as déjà vu toute nue Nox, ça ne devrait pas poser de problèmes...


Soledad lui montrer sa main qui était gonflée et qui changeait déjà de couleur à ne plus faire la différence avec ses tatouages. Elle marche tout doucement vers la salle de bain, chaque respiration est douloureuse, chaque pas est un nouvel effort, l'adrénaline n'est plus là pour la faire avancer.


@Nox Griffin

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

i see you when i fall asleep

S'il va avoir des problèmes ? Il secoue lentement la tête, concentré. « Non. T'en fais pas pour moi. » Mensonge aux allures sincères pourtant. N'a pas besoin qu'on s'inquiète pour lui, Nox, alors sûr qu'il préfère nier. Prétendre que ça ne lui causera aucun trouble et ça pourrait être vrai - s'il se débrouille bien. Il la voit baisser les yeux contre son torse nu, avait presque oublié sa tenue peu vêtue mais s'en fiche clairement. Par contre, c'est vrai qu'il a été rudement marqué, ces derniers mois. On peut encore voir la morsure à son avant-bras, la brûlure à l'autre ainsi que sur le haut du torse, près du coeur, là où le feu d'Olympia l'avait étreint, de façon littérale. Lui reste encore en cicatrices bien réparées les coups de cette enflure d'avocat, aussi. Autant d'empreintes emprisonnées dans son épiderme, comme une carte, à se demander si y a un trésor quelque part aux effleurements qui marquent sa peau. Il se contente de hocher la tête, sans retenir un soupir de soulagement par rapport au viol envisagé. C'est déjà ça, qu'il se dit. Il perd un instant son regard dans le vide, entre le canapé et la table basse. « Non, pas une simple amende. Ils paieront pour ça. Et il ne m'arrivera rien. » Ton assuré, vibrant de cette colère démoniaque qui ne demande qu'à s'extraire de son antre pour le posséder tout entier. Mais Nox ne lui laisse aucune brèche, à palper les failles possibles qui pourraient lui causer du tort. Il ne doit rien montrer, rien dévoiler. Il hoche la tête lentement quand elle lui parle de lui prêter un boxer, sans pouvoir s'empêcher un fin sourire en coin ; presque une ombre, pâle et lisse, mais un sourire tout de même. À croire que sourire franchement, Nox a oublié.

Elle débite tout un flot de paroles qu'il tente malgré sa fatigue et son esprit distrait d'entendre et, surtout, d'enregistrer. Ses yeux clairs et cernés se plissent légèrement quand il choisit de poser un doigt sur sa bouche. « Soledad. » Son nom pour lui intimer de se taire, pour n'pas lâcher un sale ferme-la comme ça pourrait lui sortir si facilement. Se contrôle, le flic. Pour garder sa contenance, son rôle de protecteur déchu. Son regard vient s'ancrer solidement dans le sien. « Tu restes ici ce soir. Utilise mon téléphone si tu veux prévenir Nero, mais je n'te laisse pas repartir dans cet état. » La voix ferme, un peu autoritaire peut-être, presque froide mais on peut sans doute déceler l'inquiétude qui se lit cruellement au fond de l'océan de ses yeux. Il l'aide à se redresser, remarque ses grimaces, ses gémissements de douleur. Il grimace en écho, comme s'il voulait lui prendre un peu de ses maux. Il la soutient d'une main sous le bras, l'autre enroulé autour de sa hanche, la laissant s'accrocher à lui, sans savoir pourquoi elle l'a choisi, lui, comme bouclier, comme allié, comme armure. Peut-être qu'elle lui fait plus confiance que la plupart des gens. Il ne leur en veut pas, Nox. Lui non plus n'se choisirait pas, pour rien. « Je vais t'aider, c'est bon. » Le ton un peu sec peut-être, à n'pas savoir où chercher au fond de lui une douceur qu'il ne se connait pas - ou plus. Il avance avec précautions jusqu'à la salle de bain, envoie une main hasardeuse pour allumer la lumière. « Assieds-toi là. » qu'il intime d'une voix plus basse en lui désignant les toilettes sur lesquelles la cuvette est abaissée. Il s'agenouille devant elle, en attrapant ses mains dans les siennes, dans autant de gestes qu'il ne connait pas mais fait d'instinct. « Tout va s'arranger, d'accord ? J'appellerai le Doc après ta douche, si tu en as envie, sinon on verra demain. »

Lentement, le shérif adjoint attrape la boucle de son pantalon pour en défaire les boutons et le faire glisser lentement le long de ses jambes. Il évite à ses yeux de trop s'attarder, pour n'pas paraître déplacé. Il fait passer ce qu'il reste de son haut en lambeaux par-dessus sa tête, avant de se figer une seconde, à s'dire qu'elle n'arrivera pas à retirer son soutien-gorge avec l'état de sa main, à grimacer un peu comme si ça lui était douloureux de la toucher - surtout de la voir dans cet état, réellement. Il vient le lui dégrafer, en tentant de paraître parfaitement à l'aise et naturel, comme s'il avait l'habitude de faire ça. Pas du tout. « Allez, à la douche, mademoiselle. » Tente de mettre un peu de légèreté dans sa voix lourde comme une pierre pourtant, à esquisse de nouveau l'ombre d'un sourire avant de la soulever pour la porter maladroitement jusqu'à la cabine de douche. Il l'entrouvre et la place à l'intérieur avant d'attraper le pommeau et de régler l'eau, laissant couler l'eau glacée au sol, le regard rivé à celle-ci en l'observant s'écouler jusqu'aux canalisations, sans doute pour n'pas affronter l'image de son corps amoché, de ses côtes bleutées, du sang qui macule son visage et qui a dégouliné jusque dans sa nuque. Quand l'eau chaude arrive, il lève lentement les yeux vers elle, presque fébrile. « Tu veux que je m'en occupe ? » qu'il demande, incertain quant au fait qu'elle pourra se doucher toute seule, mais sans vouloir la brusquer. N'veut pas qu'elle pense qu'il en profite, Nox. Peut pas nier, pourtant, qu'à chaque fois qu'il la voit, depuis trois ans, d'autres images viennent parasiter son champ de vision. N'peut pas se permettre de penser à ça, pas maintenant, pas ce soir, pas dans son état - et pourtant, son cerveau complètement tuméfié, lui aussi, le trahirait bien s'il le laissait faire.

mars 2021 - @soledad blackwell - bann zaja



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

The screams all sound the same
Hey!
Because though the truth may vary
This ship will carry
Our bodies safe to shore


Pas s'en faire pour lui ? Soledad avait un peu de mal à ne pas s'en faire, elle avait vu les nombreuses marques qui ornaient son corps. Elle n'avait pas vraiment prit le temps de regarder, elle n'avait pas envie de poser de questions car ce n'était pas ses affaires. Mais peut être qu'un jour, elle se permettrait de faire la fouine. Elle plonge son regard dans le sien, voulant le croire sur parole.

- Vaut mieux qu'il ne t’arrive rien... je m'en voudrais vraiment s'il t’arrivait quoi que ce soit...


Elle était sincère la Blackwell, elle s'inquiétait pour lui, depuis longtemps déjà. Le cerveau de la blonde ne veut pas savoir ce qu'il va faire pour les faire payer, elle se refuse à l'imaginer réellement violent. Parce qu'elle le considère autrement, parce que pour elle, il est encore capable de faire le bien. Elle finit par se taire, incitée par Nox. Elle frissonne quand il la rappelle à l'ordre. Sole garde le silence, pour éviter de le saouler davantage de paroles. Elle savait sa logorrhée envahissante, mais en plein état de choc c'était pire que tout. Elle ne veut pas perdre son aide, sa confiance ou même sa protection, soudain les mots de l'assistante sociale lors  de son adoption revenaient cogner contre les parois de son cerveau  "soit une petite fille modèle, sinon personne ne voudra de toi...   Surtout tais toi, pas un mot de travers et surtout souris même si tu n'en as pas envie !" Il n'était pas possible pour elle de sourire pour le moment, mais elle pouvait se taire. Soledad s'assied sur les toilettes, échappant un léger cri de douleur quand il attrape ses mains.

- Je te fais entièrement confiance Nox... Tu pourras l'appeler oui...


Elle contacterait Nero plus tard, elle a besoin de soins de toute manière, la blonde ne voulait pas vraiment rester seule. Elle l'aide comme elle peut à se déshabiller, ce n'est clairement pas facile pour elle. La Blackwell se laisse un peu aller malgré la douleur, elle essaye de ne rien transparaître pour ne pas l'inquiéter plus. La tatouée laisse Nox faire et lui offre un sourire fatigué.

- Oui chef...


Elle ne tarde pas à se retrouver sous l'eau, frissonnant même si l'eau est chaude, le sang s'écoule pour s'échapper dans les canalisations. Trouvant enfin une position antalgique, son bras blessé contre son ventre. Soledad se tient contre la paroi de la douche, pour ne pas flancher. La Blackwell a besoin de quelques secondes, peut être que l'eau lui fera grand bien. Elle se tourne vers l’ancien agent et trouve son regard, elle s'y accroche même comme pour essayer de sonder son esprit. Essayer de décrypter ses pensées, savoir ce qu'il pense au fond de lui.

- Si ça te dérange pas... J'imagine que... c'est pas beau a voir ?


Elle attrape la bouteille de gel douche et la pencha pour faire couler un peu de liquide dans sa main avant de commencer à frotter son visage et son cou, elle se sent poisseuse, sale d'avoir été touchée par ses mecs, elle voudrait effacer les tâches rouges dans ses longs cheveux, mais elle ne peut pas tout faire. La blonde à du mal avec une main, mais elle essaye de se débrouiller alors que son corps tout entier lui est douloureux.

- Il vient souvent te voir ton Doc ?


Parce qu'elle a vu ses marques, il doit souvent venir le rafistoler. Elle serre les dents quand elle bouge un peu pour continuer de savonner ce corps qui lui est désagréable à supporter. L'eau chaude lui fait du bien, mais elle garde sa position car c'est le plus tolérable. Elle attrape la serviette non loin d'elle en essayant de ne pas tomber sur le Griffin.

- tu voudrais bien, entourer mes cheveux d'une serviette ? Je vais te mettre de l'eau partout et c'est pas le but...


Elle attrape ses cheveux de sa main valide pour qu'il puisse passer la serviette autour de sa tignasse dégoulinante. Elle sort de la douche s'agrippant à lui pour éviter une chute.

- J'te donne du travail ce soir, alors que j't'ai sorti du lit... J'suis désolée...


Parce qu'elle voyait bien ces cernes, ses cheveux ébouriffer, et sa tenue de nuit. Il était près de quatre heures du matin, ce n'était pas vraiment une heure pour réveiller les gens et pourtant, Sole n'avait pas chercher à comprendre. Elle attrape le boxer propre que Nox lui a prêter et s'assied pour l'enfiler ainsi que tenter de mettre le jogging.  Elle ne pouvait pas enfiler le pull de toute façon, avec son bras garder contre son ventre. Soledad essayait de garder patience, elle se sentait plus que diminuer et Nox avait déjà bien trop. Mais la Blackwell avait un peu de mal à se débrouiller seule. Elle garde le silence pour ne plus le saouler de parole, n'osant plus non plus le regarder à force d'abuser de sa patience.


@Nox Griffin

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

i see you when i fall asleep

Se retient une réplique acerbe au bord des lèvres, le flic. Désagréable impression que lui laisse éprouver les inquiétudes de la Blackwell. Aimerait lui dire qu'il n'a pas besoin qu'on se fasse du soucis pour lui, qu'il est bien au-dessus de tout ça, qu'il s'en sortira toujours puisque c'est bien ce qu'il est parvenu à faire jusque-là. Pourtant, ça réveille aussi une drôle de sensation au creux de ses entrailles, comme une chaleur douce et oubliée, primitive - celle de l'enfant sur qui la mère veille. Un enfant qu'il n'est définitivement plus et ne sera plus jamais. « Il ne m'arrivera rien. » qu'il se contente alors de soupirer, forçant sur son self control pour ne laisser dans sa voix aucune trace d'agacement. Il sait que les mots de Soledad sont plein de bonne volonté et sans doute qu'il n'y a que lui pour les prendre dans le mauvais sens. Il la guide jusqu'à la salle de bain, agenouillé devant elle, avant de hocher simplement la tête. Après la douce, il appellera le Doc, comme il le surnomme. Oui chef. Il grimace légèrement, en la menant jusqu'à la cabine de douche. Peut-être est-il trop dur avec elle, trop autoritaire, mais Nox a rarement su faire autrement. Ou peut-être sa mémoire ne se souvient plus. De celui qu'il était avant. Avant la bête, la faim, les chasses. Le flic essaie de ne rien laisser paraître, mais devant le corps de Soledad, aujourd'hui, il grimace. « Pas vraiment, » qu'il avoue dans un soupir. Les bleus, les marques des coups, tout ça est dur pour lui à regarder, à encaisser. Comme si c'était de sa faute, comme si son rôle de protecteur du monde entier n'avait pas pu être là. Bon à rien, que ça se répète encore au fond de son crâne. Doucement, il tend la main pour l'aider à frotter son dos, ses cheveux. L'eau emmène lentement le liquide rougeâtre jusqu'au sol et avec lui, son odeur particulièrement dérangeante pour Nox. Car bien trop alléchante, sûrement. Pourtant, il est dans un tout autre état d'esprit à cet instant. La faim ne prendra pas le dessus, pour une fois, c'est lui aux commandes.

Du bout des doigts, comme s'il n'osait pas vraiment la toucher, il continue de l'aider, frotte sa peau délicatement en essayant d'éviter les zones qu'il devine sensible. Il n'a pas l'habitude de faire ça, Nox, laver quelqu'un, un concept inconnu pour lui. Un peu surpris par la question, il relève la tête, l'observant un instant, la main calée contre sa hanche, mouvement interrompu. « De temps en temps, oui. » Ne donne pas plus de détails, à sûrement passer pour un manque d'envie de bavarder. N'peut pas vraiment lui dire pourquoi il vient, ce Doc, souvent. Il rajoute avec un sourire amusé : « Moi non plus, j'ai pas toujours envie d'aller à l'hôpital. » Le flic hoche lentement la tête, attrapant une serviette pour venir enrouler sa tignasse blonde dedans, sans bien savoir s'il fait ça correctement. Pas l'habitude, encore une fois. Accroché à lui, elle semble fébrile mais retrouve ses pensées rapidement, peut-être déjà moins en état de choc que lorsqu'elle est arrivée. « Arrête de t'excuser, j'vais pas mourir. » L'air un peu ronchon, sûrement qu'il ne l'aide pas à se déculpabiliser et finalement, quand elle est toute entourée de la serviette, il la tire vers lui, la retenant contre son torse pour la sortir de la douche. Délicatement, il relève son menton pour la fixer droit dans les yeux et ose un sourire pâle. « Tu ne me déranges pas, Soledad, d'accord ? » qu'il demande sur un ton plus bas et plus doux, aussi. Plus contrôlé, peut-être. Elle s'habille et il l'aide à enfiler le jogging, lentement, tentant d'avoir des gestes assurés et pas trop brusques. « Viens, on retourne au salon. »

Il la porte carrément pour lui éviter de marcher, elle lui semble d'une légèreté considérable alors qu'il la dépose de nouveau sur le canapé. Il attrape son téléphone, passe un bref coup de fil et vient s'asseoir à côté d'elle en posant sa main sur son épaule dans un geste qui se veut réconfortant. « Il est là dans cinq minutes. C'est un gars pro, tu verras. Pas besoin de lui expliquer ce qui t'est arrivé, il ne posera pas de questions. » Bien qu'à force, c'est à lui qu'il va en poser, des questions. La dernière fois qu'il l'a appelé, c'était pour Nora. L'épaule perforée d'une balle - sortie de sa propre arme de service. Forcément. En attendant, il s'allume une clope en déposant ses épaules contre le dossier du canapé. « S'il te faut quelque chose, à boire, à manger ou quoi, tu me dis, d'accord ? » Le ton plus doux, plus patient. La fatigue qui revient le hanter, qui l'apaise aussi, repousse la colère. Ils n'ont pas longtemps à attendre avant qu'un coup discret frappe à sa porte. Nox se lève, toujours pas plus habillé qu'avant, sans visiblement en éprouver une gêne quelconque, ouvre le battant sur un homme approchant de la soixantaine sûrement, en témoignent ses cheveux poivre et sel, mais au regard toujours vif et alerte. Avec lui, une mallette débordant d'affaires médicales, sûrement de quoi donner les premiers secours et une réserve d'anti-douleur divers et variés. « Doc, le salue Nox avec respect avant de lui laisser le passage, il faudrait juste évaluer son état, ses blessures, voire lui faire un bandage ou j'sais p... » Le médecin ne l'écoute déjà plus, il est déjà posté devant Soledad. Comme toujours, il sait ce qu'il fait. Nox le laisse à son travail, gagnant la cuisine pour se servir un verre de whisky qu'il sirote en observant du coin de l'oeil, comme prêt à intervenir alors qu'il n'y a aucun risque avec lui. L'ancien shérif passe une main dans sa tignasse ébouriffée, pas très présentable certainement, mais qu'importe ? S'dit qu'il en a vu d'autre, le Doc. N'connait même pas son véritable nom, sujet anonyme qui l'aide pourtant depuis des années maintenant. S'demande bien ce qu'il fera sans lui, le jour où il prendra sa retraite ou qu'il cessera simplement de répondre présent.

mars 2021 - @soledad blackwell - bann zaja



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

The screams all sound the same
Hey!
Because though the truth may vary
This ship will carry
Our bodies safe to shore


Soledad ne veut pas qu'il prenne le moindre risque pour elle, parce que la Blackwell a déjà des remords d'avoir débarqué chez lui, dans cet état, avec la honte pour seule compagnie.  Elle ne peut s'empêcher de repenser à ses paroles, elle n'est même pas sûre et certaine qu'il puisse s'occuper de ses trois connards sans avoir de problèmes. Soledad préfère ne rien dire, la fermer pour éviter de le mettre en colère ou même de le faire répéter. Elle inspire douloureusement, plongeant son regard dans le sien.

- Faut que tu fasses attention quand même Nox...Ton doc te rafistolera pas à tous les coups...


Elle demande de l'aide au shérif et se laisse faire, elle a laissé sa fierté de côté depuis qu'elle a frappé à la porte du Griffin. La tatoué ne peut s'empêcher de s'excuser encore et encore, c'est plus fort qu'elle, surtout de l'avoir dérangé de la sorte et de lui apporter encore plus d’ennuis.
Sole se laisse aller contre son torse l'espace de quelques secondes avant de le regarder, forcée, mais elle lui sourit légèrement.

- D'accord... merci...


Parce qu'elle ne peut s'empêcher de s'excuser, elle a besoin de le remercier aussi. Elle n'oubliera jamais ce qu'il a fait pour elle. Elle s'agrippe à lui parce qu'il est assez fort pour la supporter, acceptant aussi l'aide qu'il lui apporte pour l'habiller. C'est dix fois trop grand, mais au moins elle n'est pas toute nue. Soledad étouffe un cri de douleur quand il la soulève. Une fois installée sur le canapé, Sole s'autorise à fermer les yeux cinq minutes, le temps que Nox passe l'appel, elle sursaute en sentant sa main sur son épaule. C'est plus fort qu'elle, elle n'arrive pas à le contrôler.  Elle n'a pas peur de l'ancien shérif, mais son corps réagit sans qu'elle le veuille. La tatouée hoche doucement la tête.

- Encore merci...  Ouais je te dirais... mais je crois que si j'avale quoi que ce soit, je vais vomir et j'ai aucune envie que ça arrive... et j'ai surtout envie de dormir...


C'était normal, elle était épuisée mais c'était le contre-coup de tout ça. Elle reste calme lorsque le médecin arrive, elle regarde Nox l'espace d'un instant qui finit par les laisser. Soledad se laisse examinée, gémissant de douleur lorsqu'il lui prend le poignet. La Blackwell serre les dents quand il touche à son visage. Elle a besoin d'un plâtre pour son poignet, pour le moment il lui pose une attelle improvisée, et elle à confirmation qu'elle a d'autres fractures. Il est d'ailleurs préférable que la blonde ne reste pas toute seule les prochaines heures, soupçonnant un traumatisme crânien. Il conseille du repos à la blonde, mais qu'elle soit réveillée régulièrement si elle s'endort, avec pour conduite à tenir d'appeler les secours si elle n'est pas réveillable.  Le médecin lui file un tas de médocs pour la douleur, qui risquent eux aussi de l'endormir. Elle remercie le médecin de sa venue et de ses soins. Sole se sent totalement ailleurs, tout commence à lui échapper. Le Doc ne tarde pas à partir en récupérant son dû et après avoir donné les instructions à Nox. Soledad sait qu'elle a besoin de radiographies et d'un plâtre au moins. Se redressant, elle ne tarde pas à se mettre sur ses deux jambes pour rejoindre la cuisine pendant que le Griffin renvoi le Doc. Elle ne tarde pas à trouver un verre propre, elle sait que boire dans celui de Nox n'est pas une bonne idée vue qu'il y a de l'alcool dedans. Il tarde à la Blackwell que les antalgiques fassent effet, elle sait que c'est fort et qu'elle ne doit pas en abuser. Elle prend son temps pour revenir dans le salon et observe le shérif.

- Ne t'en fais pas, ça va... Je pouvais bien me chercher un verre d'eau, je suis pas une princesse...


Parce qu'elle se souvient de ses paroles, mais tant pis, il était occupé de plus. La tatouée reste debout, s'appuyant contre l'embrasure de la porte.

- Je te rembourserais sa venue, j'y tiens... Enfin, dès que j'ai de nouveau des papiers, je doute que tu veuilles que je te rembourse avec des objets volés...


C'était un minimum de le rembourser et la blonde y tenait particulièrement avec tout ce qu'il avait fait pour elle. Elle se doutait que faire venir un Doc au milieu de la nuit, qui en plus gardait le secret, n'était pas forcément donné. Réajustant un peu le pull  trop grand, elle garde le silence quelques instants.

- Je crois qu'on devrait aller dormir Nox, je vois bien que toi aussi t'es épuisé... Et je crois que ça te ferait plus de bien qu'un verre à cette heure ci...


Parce qu'elle n'était pas dupe, elle ne le jugeait pas, mais il leur fallait plonger tous les deux dans les bras de Morphée. La blonde avança vers le Griffin et se permet de prendre sa main caleuse.

- Allez, viens... Si tu veux bien... Que je vienne avec toi...  Enfin t'es pas obligé de dire oui... je sais que j'abuse...


En réalité, ça la rassurerait de ne pas dormir toute seule. Elle se sentait en sécurité avec Nox, mais elle ne voulait pas le forcer à accepter, c'était à lui de décider pas à elle.


@Nox Griffin

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

i see you when i fall asleep

Il esquisse un sourire presque doux. Presque tendre. Pour ne pas lui répondre. Que la plupart du temps, quand le Doc vient, c'est pas pour le panser lui. Mais les victimes collatérales qu'il étale sur son passage. Toutes celles qu'il fait, consciemment ou non, dans son sillage. Depuis toujours. Même quand il ne les connait pas. Parce qu'il les connait, Nox. Dans ses rêves. Tous ceux qu'il a vu mourir sans pouvoir les sauver. Bien sûr, y en a eu aussi un paquet. Qu'il a pu sauver grâce à ça. Mais ils n'savent pas, ça. On l'appelait le shérif de l'instinct, à l'époque. Lui arrivait de débouler au poste au milieu de la nuit, de donner une adresse ou un nom, et au bout, on y secourrait un être connu ni d'Ève ni d'Adam, qu'on lui demandait toujours. Comment t'as su, comment t'as su. Se contentait de sourire, Nox. Shérif Griffin, qu'on l'appelait. Répondait un simple l'instinct ! avec un sourire fier. Reconnaissant de ce don qui ne l'a pas toujours été. Qui ne l'est plus du tout, aujourd'hui. Bien ça aussi que la bête lui a pris. Qu'est-ce qu'elle dirait, Soledad ? Est-ce qu'elle dirait toujours qu'il lui faut faire attention à lui si elle savait ? Qu'il arpente les forêts comme un animal, certains soirs. Qu'il sème les cadavres, maquille les preuves, brouille les pistes. Que son protecteur est un tueur.

Mais Nox n'y pense déjà plus. Focalisé à s'occuper d'elle, parce que ça lui demande réellement des efforts, à Nox, de s'occuper de quelqu'un. N'en a ni l'habitude ni le goût. Bien pour ça qu'il n'a jamais voulu d'gosse. Là encore, son coeur se serre. Se comprime, douloureusement. Alors, il essaie de tout faire juste. De s'occuper d'elle du mieux qu'il le peut. Avec des gestes assurés mais pas trop fermes. « C'est normal, » qu'il la rassure, pour en avoir souvent ramassés, des jeunes - ou moins jeunes d'ailleurs - après de sacrés bagarres. S'est jamais retrouvé avec eux chez lui, par contre. « tu pourras dormir après que le Doc soit venu. » D'ailleurs, quand on parle du loup... Nox le laisse avec sa patiente, s'enfuie un instant vers la salle de bain. Se dévisage dans le miroir, toujours brisé, qu'il n'a pas fait changer. Celui dans lequel il a enfoncé violemment son poing, la dernière fois. La dernière fois que Nora est venue. Avec, elle aussi, son lot de sang. Il étudie ses traits au travers des failles, se passe un peu d'eau sur le visage, comme pour se réveiller, pendant plus longtemps qu'il ne le suppose, puisque lorsqu'il ressort, il tombe nez à nez avec le Doc. Ecoute ses indications, les cachets à prendre, la surveillance. Hoche lentement la tête, Nox, à abattre solidement sa main sur l'épaule du médecin. « Merci, Doc. » Dans le tiroir, attrape une enveloppe. Y rajoute quelques billets, se tourne vers lui. Pour l'heure tardive et la rapidité, sûrement. Ne dit rien de plus, le flic, à simplement le regarder partir, lui aussi sans un mot. Dans le salon, Nox aperçoit Soledad revenir de la cuisine. Il étudie son attelle, ses pansements, en silence.

« Princesse Blackwell. » Il se permet un petit rire, plus détendu maintenant que le médecin est passé et qu'il y a moins de risques pour qu'elle lui claque entre les doigts. Il soupire, légèrement agacé qu'elle amène maintenant le sujet de l'argent. Il balaie l'air d'un geste de la main désinvolte. « T'occupe pas d'ça, on s'en fout. » Alors qu'il ne gagne pas franchement bien sa vie, Nox, parce qu'si on gagnait bien sa vie dans la police, ça se saurait. Sûrement qu'y en aurait plus à se présenter en ligne de front. Mais il a toujours accordé très peu d'importance à ça. Il passe une main contre sa nuque, massant doucement ses cervicales. Epuisé, oui, mais pas dans le sens où elle l'entend, pas dans le sens où ça se voit. Ne ressent aucune fatigue physique, Nox, l'seul avantage de son espèce, sans doute. Mais psychologiquement, il est vrai qu'il est assommé. Il hoche doucement la tête, sans avoir la force de la contredire. Puis, elle n'a pas tort, mais il a souvent besoin de l'alcool, ces derniers temps, pour se noyer un peu dans sa chaleur traître. Pour oublier un peu. Ce qu'il est, ce qu'il fait, ce qu'il s'apprête à commettre. Il est un peu surpris de la voir soudainement si près, à lui prendre la main. Il tressaille à ce contact et la dévisage un instant, clignant des yeux pour chercher un peu de cohérence dans son crâne. Il fronce les sourcils. « Et t'imagines quoi ? » qu'il grogne un peu, avant d'essuyer un sourire amusé pourtant. « Que j'vais te foutre à la porte dans cet état ? Te laisser dormir sur le canapé ? » Secoue la tête, comme si c'était inenvisageable. Il lâche sa main un peu brusquement, mais pour mieux l'attraper et la soulever, comme si elle ne pesait rien. La porte jusqu'à la chambre, la dépose sur le lit avant d'aller allumer la lampe de chevet. Il revient se planter devant elle, toujours dans le même accoutrement et l'observe un instant, sans savoir quoi faire. « Tu veux... dormir comme ça ? » Lui demande maladroitement si elle veut de l'aide pour se déshabiller. Encore.

Passe une main dans ses cheveux, Nox, les rejette en arrière, quelle gueule il doit avoir à cet instant, un peu honteux presque qu'elle le trouve comme ça. « T'as pris tes cachets ? » qu'il demande, en observant les traits fins de son visage. La dernière fois qu'il l'a vue dans son lit, ça remonte à trois ans en arrière. Mais Nox s'en souvient encore parfaitement. S'en souvient avec un plaisir franchement coupable. Putain, t'es grave quand même. Efface les images, les sensations, avant de s'asseoir sur le bord du lit, posant une main sur sa cheville, dans un geste simplement affectueux. Pourtant, lui remontent un drôle de frisson jusqu'aux épaules. « J'peux dormir moi sur le canapé, si t'es plus à l'aise, 'fin si tu veux pas... » qu'on dorme ensemble. Putain, mais qu'est-ce qu'il lui arrive ? On dirait un gamin de douze ans, sérieusement ! Se fatigue lui-même, à se retrouver comme ça fébrile. Alors qu'il est clair de toute façon qu'elle n'est là que pour se réfugier. N'oserait pas imaginer quoi que ce soit d'autre, vu son état. Ou bien sûrement qu'il oserait, et que ça le crucifie un peu plus à son statut de monstre. Baisse les yeux, comme si ça pouvait s'être lu dans ses yeux, le regard soudain fuyant. « Faut que j'te réveille assez souvent, donc... j'vais mettre plusieurs réveils, au cas où. » Murmure presque dans le vague, le regard ailleurs, la main toujours posée sur sa cheville, qu'il finit par retirer lentement, les doigts qui glissent avec affection et protection contre sa peau. Essaie de se focaliser uniquement sur son futur objectif. Faire la peau à ces enfoirés. Leur faire payer. Pour elle. Encore, tuer. Avec, de plus en plus souvent, l'excuse de faire le bien par ses actes monstrueux.

mars 2021 - @soledad blackwell - bann zaja



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

The screams all sound the same
Hey!
Because though the truth may vary
This ship will carry
Our bodies safe to shore


Un sourire s'afficha sur les lèvres de la blonde, ce n'était pas le premier à l'appeler " Princesse", mais ça avait toujours le don de la faire sourire.

- Elle a chargé la princesse...


Parce qu'elle ressemblait plus à une boxeuse sortie d'un ring qu'autre chose. Elle n'était pas vraiment d'accord avec lui pour l'argent. Soledad se promit à elle-même de le dédommager généreusement, de toute façon, elle ne lui laisserait pas le choix quoi qu'il arrive.

- Si ça me pré-occupe... On verra plus tard...


Et même beaucoup, mais elle gérerait ça un peu plus tard, quand elle irait mieux. La blonde savait qu'un flic ne gagnait pas non plus des mille et des cent et elle se doutait qu'il avait dû donner une enveloppe conséquente, faire venir un médecin aussi rapidement et en pleine nuit... c'était rarement gratuit. Elle inspire douloureusement et regarde le flic haussant une épaule.

- J'sais pas, tu pourrais pas avoir envie de partager ton lit ou... Me ramener parce que t'aurai pu changer d'avis après la venue du Doc... J'en sais rien, j'ai pris trop de coup sur la tête si ça peut te donner une réponse claire...


Bon, c'était surtout parce qu'elle avait peur qu'il ait changé d'avis. Elle se sent soulevée et s'agrippe à lui de sa main libre. Ca lui rappelle quelques souvenirs quelques années plus tôt dans ce même appartement, jusqu'à cette même chambre. Elle pose sa tête contre son épaule, se laissant aller contre lui. Elle se retrouve assise sur le lit, elle l'observe une fois la lumière allumée, et lui sourit timidement.

- Je vais juste enlever le bas qui est bien trop grand, mais ça va aller... t'en fais pas... Je crois que ton pull fait déjà office de robe...


La tatouée retire doucement le jogging bien trop grand pour elle. Et regarde ensuite le flic passablement fatigué.

- Oui shérif, j'ai pris mes cachets, ils ne font pas encore effet... Mais j'espère que ça va pas trop tarder que je puisse planer...


Elle sait que ce qu'elle a pris est assez fort, le doc lui a assurer qu'elle devrait pouvoir se reposer un peu et être moins douloureuse. La tatouée penche doucement la tête sur le côté et observe le Griffin un bref instant. Pourquoi ne voudrait elle pas de lui ? Bien sur qu'elle se souvient de tout ce qu'il s'est passé dans cette chambre trois ans plus tôt. Elle sent un frisson parcourir son corps en sentant sa main sur sa cheville.

- T'as peur que je te viole ? Parce que clairement, j'suis pas en état pour quoi que ce soit, et je doute être super sexy, je crois que t'as pu t'en rendre compte tout à l'heure sous la douche... Une autre fois si tu veux... On fera tout ce que tu veux... Promis...


Sole hausse ses épaules non pas sans une grimace de douleur, elle tient toujours ses promesses. La Blackwell essaye de trouver le regard de Nox, elle pense aussi à tout ce qu'il s'est passé y'a trois ans.

- J'ai pas envie d'être toute seule pour dormir... Je...me sens en sécurité avec toi...


Elle a baisser les yeux, par peur de le regarder, par peur qu'il trouve ça complètement stupide venant de sa part. La tatouée fini par se redresser pour aller se coucher, l'attendant sagement. Soledad trouve une position antalgique et regarde Nox tant que la lumière reste allumée.

- Promis, je serais agréable au réveil... C'est un truc que je déteste généralement, mais je sais que tu fais ça pour mon bien... Si jamais, faut pas m'en vouloir d'accord ?


Elle pose sa main sur le bras de policier et ferme les yeux, ne tardant pas à se retrouver dans les bras de Morphée. Elle est épuisée et les cachets ont prit le relais pour l'assommer. Ses rêves retracent la fin de soirée, elle n'entend même pas le réveil sonner, elle se réveille en sursaut quand c'est au Griffin de la réveiller et lâche un cri de surprise.

- Oh...bordel, c'est toi...


Elle met un temps avant de se remémorer ou elle était. Sole se rapproche du corps abîmer du Griffin, à la recherche de protection et de réassurance. Sole glisse sa main valide sur le torse du flic.

- Je sais pas si c'est une bonne idée que je me rendorme...


Et elle ne pouvait pas prendre d'alcool, avec les médocs qu'elle avait pris, c'était une fausse bonne idée.

- Tu penses à quoi ?


Parce qu'elle était curieuse de savoir ce qu'il se passait dans la tête du flic, parce que Soledad voulait penser à autre chose qu'à cette soirée horrible, car même ses songes ne lui permettaient pas d’oublier...


@Nox Griffin

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

i see you when i fall asleep

Il hausse les épaules, avec un fin sourire amusé au bord des lèvres. « Pas pour ça qu't'en es plus une. » Lui ferait même presque un clin d'oeil si un soupire d'exaspération ne s'échappait de ses lèvres à ses mots suivants. Braque sur elle un regard sévère, qui n'appelle à aucune opposition. « On verra rien du tout. » Le ton froid, la voix tranchante. Prêt à sortir les crocs qu'il le faut. Ne plaisante pas avec ça, Nox. N'a jamais fait son boulot pour l'argent, n'a jamais attrapé une main tendue pour ça non plus. Cracherait bien dessus si elle venait lui glisser quelques billets pour ça. Et en effet, dans les mots de Soledad, rien n'est clair. Mais Nox tente de suivre, malgré sa propre fatigue, malgré tous les évènements depuis qu'il a ouvert la porte à cette heure tardive. « Ben si ça peut te rassurer, j'ai pas changé d'avis. » N'comprend pas pourquoi il l'aurait fait. Bon, peut-être parce qu'il est connu pour être foncièrement instable, le flic. Changer d'avis comme de chemise. Passer du rire à la violence. Il hoche alors lentement la tête, la laissant se déshabiller en se grattant la barbe, comme si quelque chose le mettait mal à l'aise sans qu'il ne trouve lui-même quoi exactement. La situation lui est étrangère, déjà de faire dormir quelqu'un chez lui, peut-être encore plus parce qu'il s'agit de la cadette Blackwell. Soit. Tu vas survivre, non, Nox ?

Il attrape le jogging qu'elle a retiré, le dépose sur la commode à l'entrée de la chambre, revient vers elle lentement. Plisse un peu le front au shérif qu'elle prononce, sans relever. Sans vouloir faire l'effort de comprendre, de saisir s'il y a un sous-entendu ou non. Assis sur le bord du lit, la main sur sa cheville, il patauge dans l'eau boueuse du malaise dont il ne parvient pas à se défaire. Mais la hargne est toujours là, même quand l'énergie manquant voudrait la faire taire. Parce que ses paroles réveillent de nouveau l'animal au fond de lui, celui qui montre constamment les dents. « Bordel, Sole ! » Il ne peut pas s'empêcher de s'emporter, braquant un regard sévère sur elle. « Tu penses que j'suis comme ça ? » Probablement. Probablement qu'il l'est. Il affiche une mine blessée. « Que j'te laisse dormir ici dans l'espoir qu'on... » Il étouffe la fin de sa phrase dans un soupir rauque et franchement agacé. Il détourne le regard, la mâchoire serrée dans un douloureux affront à son ego. Mais il sent son regard lui brûler l'épaule et à contre-coeur, il tourne de nouveau la tête vers elle. Un peu sur la défensive, toujours. Les traits tirés, qu'on ne sait plus si c'est de vexation ou d'épuisement. De lassitude, peut-être. Il soupire, se radoucit. « Tu seras pas toute seule. » qu'il lui promet dans un chuchotement plus apaisé. Peut-être parce que ça l'a touché. Qu'elle se sente en sécurité avec lui. Est-ce que c'est le cas pour tous ? Est-ce pour ça que c'est à moi qu'on vient me demander d'éliminer des gens ? La question flotte un instant dans son esprit, mais il est rappelé à l'instant présent par les mouvements de la blonde qui s'enfonce dans le lit. Il ne relève pas les dernières paroles qu'elle murmure, refusant de s'énerver de nouveau, agacé qu'elle s'excuse pour tout et rien. Ils n'en sont plus là. Sinon, peut-être devrait-il s'excuser de ce qu'il s'est passé trois ans plus tôt. Mais il ne regrette pas.

Le réveil enclenché sur son téléphone, il éteint la lumière. La pénombre se fait, il sent la respiration de Soledad devenir plus régulière, devine qu'elle s'est endormie. Devrait être assommé, lui aussi. Par les somnifères qu'il avait pris quelques heures plus tôt, par l'alcool rajouté par-dessus, par les évènements de ce début de nuit. Par tout le reste. Pourtant, ses yeux son grands ouverts et le restent jusqu'à la sonnerie du réveil, deux heures plus tard. Il n'a pas osé la toucher jusque-là et la secoue doucement par l'épaule, sans savoir si elle va résister dans son sommeil ou non. Il sursaute à son cri, visiblement autant surpris qu'elle et se reprend rapidement. « Désolé, j'voulais pas te faire peur. Comment tu te sens ? » Il la voit, dans l'obscurité que ses yeux ont apprivoisé, se rapprocher de lui. Il tressaille au contact de sa main contre son torse, les braises d'un feu bien différent s'allumant au creux de ses reins. Bordel, Nox. Pas clairement l'moment. « Pourquoi tu ne veux pas te rendormir ? Tu as besoin de repos. » Et sûrement que lui aussi. Mais Nox a toujours été fais ce que je dis, pas ce que je fais. Il plisse un peu les yeux, désarçonné par sa question. Qu'attend-elle de lui ? Qu'il lui change les idées en lui racontant sa vie ? Mais son crâne ne contient qu'un chaos infini, que les visages morts de ceux à qui il a ôté la vie, de ceux à qui il se prépare à le faire. De ces promesses cruelles qu'il a osé faire, de ce destin qu'il n'a ni choisi ni jamais accepté. Celui d'être un véritable monstre. Il soupire doucement, son bras se refermer sur le corps de la jeune, lui accordant ce contact qu'elle semble tant chercher et qui semble, lui, l'effrayer au plus haut point à cet instant. Si son corps est tendu, il tente malgré-lui de paraître naturel. « À rien, » qu'il soupire doucement dans ses cheveux. À tout et rien. Ses pensées ne sont qu'un afflux noueux, qu'un sac de connexions biaisées par la douleur, la colère, l'oubli. « Il faut que tu te rendormes, Soledad. » Sa voix est restée basse, presque douce. Il la détache à peine de lui pour pouvoir croiser son regard, passe le revers de sa main contre sa joue, effleure l'ecchymose qui la peint d'un violet orageux. « Y a pas grand chose à faire à cette heure, de toute façon. » Se permet même d'en rire un peu, parce qu'il n'a pas la gueule de celui qui cacherait un jeu de société quelconque dans son placard ou qui aurait assez d'imagination pour trouver une occupation à cette heure-là de la nuit. En a bien d'autres, d'habitude, des occupations.

mars 2021 - @soledad blackwell - bann zaja



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

The screams all sound the same
Hey!
Because though the truth may vary
This ship will carry
Our bodies safe to shore


Sole ne peut s'empêcher de rire doucement mais pas longtemps, car la douleur la rappelait à l'ordre. Elle finit par sourire tendrement à l'ex-shérif, plongeant son regard dans le sien.

- Si tu le dis, mais j'suis pas sûre que les princesses soient adoptées...


La blonde n'avait pas envie de débattre au sujet de l'argent, sachant qu'elle trouvera bien un moyen de le rembourser qu'il le veuille ou non. Soledad préfère donc se taire la dessus. Pour ne pas le vexer, pour ne pas se faire rejeter peut être aussi. Effectivement, ça la rassure et elle lui sourit de plus belle.

- Merci Nox...


Parce qu'elle apprécie ce qu'il fait pour elle alors qu'il n'y est clairement pas obligé de faire tout ça. La tatouée ne cherchait pas à vexer Nox, mais elle tenait à le rassurer sur ses propres intentions, mais Soledad se montre maladroite. Elle voit bien sa mine blessée et s'en veut vraiment. Elle aurait dû la fermer, elle se maudit d'avoir trop parler. La Blackwell plonge son regard dans celui du policier et pose sa main sur son avant bras.

- Non Nox... Non je ne le pense pas... Je me suis montrée maladroite, tu n'es pas comme ça, je te vois pas comme ça non plus... tu as une place importante pour moi... Je...  Pardon, je vouais pas te blesser...


Soledad garde son regard dans le sien, elle voulait réellement lui faire comprendre qu'elle était sincère. Pour la tatouée, Nox est son protecteur et peut être même plus que ça. Elle n'a pas le même regard sur lui que tous les autres.

- Non, je sais... Mais peut être que j'pourrais avoir les mains qui traînent, tu sais, j'suis peut être comme ça... C'est toi qui me repousse généralement...


Après tout, y'a trois années de ça, c'était elle qui l'avait cherché et avait retenté plus d'une fois. Heureusement, il ne la laisse pas toute seule et ça la soulageait. Il ne faisait pas orage, mais la blonde était flippée de rester seule. De peur qu'ils la retrouvent et finissent le travail. Soledad est sérieuse quand elle lui avoue se sentir en sécurité avec lui.
Les cachets faisant rapidement effet, Sole s'endort rapidement à côté de Nox. Deux heures plus tard, elle ne s'attendait pas à être réveillée et encore mois à tomber sur l'ex-shérif.

- C'est rien... c'est pas ta faute... Comme si on m'avait roulé dessus avec un rouleau compresseur... ca va, toi ?


Elle se rapproche instinctivement de lui, rechercher la chaleur de son corps, la sécurité de ses bras aussi. Elle garde sa main sur torse du policier, ça a un côté rassurant de le toucher. Elle garde son corps non loin de lui, se pinçant les lèvres mais pas trop longtemps car la douleur est là. La tatouée soupire doucement, est ce que c'est le moment de lui expliquer ? Elle n’en s’en sait rien, peut être qu'il a effectivement raison et qu'elle doit se reposer.

- Parce que je les revois Nox, et j'ai cru qu'ils revenaient finir le travail... Je les entends encore, je sens les coups pleuvoir... Si je m'endors, j'ai peur de les revoir...J'suis idiote... je sais...


Mais c'était surtout que son cerveau qui déraille complètement. Elle reste proche de lui, elle refuse de s'éloigner de trop pour une raison qu'elle ignore. Peut être parce que c'est rassurant d'être presque contre lui. Sole pose doucement sa tête contre l'épaule du flic, fermant les yeux à ce contact physique. Elle frissonne quand elle sent la main de Nox contre sa joue.

- C'est vrai, y'a pas grand chose à faire...  Ca aurait été une autre situation, j'aurai d'autres idées... T'as réussi à dormir tout à l'heure ?


La tatouée se permet un léger rire, elle se mord l'intérieur des joues quand elle se rend compte de son sous-entendu.

- Pardon, je crois que j'ai vraiment l'esprit mal placé...Mais tu sais... j'y pense souvent à ce jour là... Quand on a fini tous les deux dans ton lit... Certes, aujourd'hui on est un peu plus habillé...


Quoi que... Nox était tout de même assez dénudé, mais Soledad devait peut être changer de sujet pourtant, elle n'est pas décidé à le faire.

- Je regrette absolument rien de toute cette journée, je regrette absolument pas tout ce qu'on a fait...


Soledad caresse sans s'en rendre compte son torse, elle ne lui avait jamais reparler de ce jour là. Bien sur, elle avait essayé de le tenter, mais il l'avait repoussé et Sole avait compris et avait arrêté.

- Pourquoi tu veux pas que je te rembourse l'intervention du doc ?


Sa voix est douce et basse, elle ne souhaite pas l'énerver, elle cherche simplement des réponses. Sole bouge légèrement contre le flic, cherchant à se caler correctement pour éviter que la douleur ne revienne. Sole ne quitte pas ses bras pour autant, elle se sent vraiment en sécurité, le monde pouvait s'effondrer autour d'eux qu'elle ne bougerait pas.

- Ca t'arrives souvent de ramasser des filles blessées ?


Elle esquisse un sourire, elle reste curieuse la Blackwell, mais surtout elle se permet avec Nox... Plus qu'avec n'importe qui d'autre.

@Nox Griffin

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

@soledad blackwell / i see you when i fall asleep

Il ne lui offre aucune réponse. Princesse ou pas, adoptée ou pas, elle reste particulière aux yeux de l'ancien shérif. Sans qu'il ne puisse vraiment l'expliquer. Peut-être parce qu'elle est la petite dernière d'une famille avec laquelle il a presque grandi, qu'elle est, de ce fait, presque comme une petite soeur sur qui il a toujours tenté de veiller, même maladroitement. Peut-être parce que son rôle a un peu changé le jour où il s'est laissé faire, où il s'est laissé tenter par un vice tendu par le diable lui-même. Et face à ses excuses, le flic soupire profondément avant d'inspirer par la suite. Il n'y a que son parfum qui pénètre par ses narines, lui semble-t-il, et cela le trouble plus que de raison. Alors, il tente de rester impassible, le corps un peu rigide contre celui de la blonde. « C'est pas grave. » Rien de plus. Refuse de continuer sur ce sujet-là. Susceptible, surtout ces derniers temps, Nox. A toujours démarré au quart de tour, de toute façon, et on le lui a bien souvent reproché. Il soutient son regard même s'il lui devient difficile de rester plongé au creux de ses orbes si claires. Parce que quelque chose fourmille en lui, et il s'en veut terriblement pour ce désir qu'il ne parvient pas vraiment à camoufler. Qu'un animal, finalement. La honte lui coupe un peu le sifflet et sa colère est retombée. Mais il ne peut s'empêcher de froncer les sourcils à ses mots. « Eh bien.. écoute, essaie de garder tes mains pas trop baladeuses, alors... » qu'il souffle d'un ton plus bas en détournant le regard. Nox hoche simplement la tête à sa question. Pourrait bien répondre que oui, il va bien, comme toujours. Mais ça sonne de plus en plus faux et comme s'il craignait de devenir transparent, le flic préfère se la boucler. Quand son corps se rapproche du sien, il ne peut s'empêcher de se tendre légèrement. Regarde ailleurs, mal à l'aise par ce feu qu'elle allume si facilement en lui. Bordel, Nox. Pas croyable. Alors, il tente plutôt de se concentrer sur ses mots, enregistre les paroles, tente de canaliser son inquiétude brutal et sa violence instable. Il caresse ses cheveux sans vraiment en être conscient, cherche à la rassurer, lui si peu adroit à ce jeu-là. « Tu es en sécurité ici, Sole. Je ne les laisserai pas te toucher à nouveau, je te le promets. » Et comment. La chasse promet d'être incisive et fatale. Et ce n'est pas tant sur sa peau de flic qu'il compte, à cet instant-là. Faim qui le tenaille rien que d'y penser. « Et c'est pas idiot. » Qu'en sait-il, réellement ? Bluffe un peu, Nox.

Il câline sa joue presque trop tendrement, le regard qui papillonne pour éviter de la regarder trop longtemps. Se découvre cette tendresse qu'il ne se connait pas, qui l'effraie, qu'il exècre. Ses mots font rater un battement à son coeur, il aurait presque envie de soupirer ; il s'en retient de justesse. Braque un regard un peu sévère dans le sien mais ses lèvres s'entrouvrent pour ne laisser passer aucune syllabe. Parce que juste à se souvenir, à imaginer, il en est tout troublé, le flic. De ce fait, il ne répond même pas à sa question qu'elle enchaîne déjà. Là, il ferme les yeux, tente de contrôler le brasier malsain qui le traine toujours plus bas dans les ténèbres. « Soledad... » qu'il souffle en tentant de garder le contrôle. Paupières qui se découvrent de nouveau, regard plus sombre qui se visse dans le sien. « Si je t'ai souvent repoussée après ça, ce n'est pas que j'en avais pas envie. » Est-ce qu'il était vraiment obligé de préciser ça ? Il voudrait s'échapper de son emprise et pourtant, son corps reste collé au sien. Il baisse lentement les yeux, suit le tracé que la main de la jeune vient dessiner contre la peau de son torse. Il prie intérieurement pour qu'elle change de sujet, lui aussi. Que cherche-t-elle, exactement ? Le chauffer alors qu'elle n'est de toute façon pas en état ? Se rassurer, entendre qu'elle lui plait et qu'il en a envie, encore ? Soupir qui s'extirpe de ses lèvres scellées, alors qu'il se mord l'intérieur de la joue. « Je ne regrette pas non plus. » Aveu cuisant, quand il aurait été plus simple peut-être de prétendre que c'est le cas. Parce que c'était une erreur, n'est-ce pas ? Qu'ils n'auraient jamais dû. Pourtant, il se persuade encore qu'ils n'ont fait de mal à personne, tant que cela reste secret. Pour quoi passerait-il, sinon ? Aux yeux d'Asta, de Jill, de tous.

Alors qu'elle se cale plus contre lui, il laisse son bras se tendre pour la garder contre lui. Finalement, c'est lui qui en fait sa prisonnière. Il écoute sa question et en cherchant ses mots, l'ancien shérif laisse sa main courir dans son dos, caresser son échine sans vraiment s'en apercevoir. Comme une habitude, ou un vice. « Parce que. Il n'y a pas besoin de me payer pour ça. » Son ton est toujours aussi autoritaire. Il restera décidé là-dessus et ne changera pas d'avis. Sa question lui tire un sourire, presque mélancolique. Presque douloureux. Il repense à Nora, devant sa porte, amochée elle aussi. Alors que chacun et lui-même se plait à prétendre qu'il ne compte pour personne, finalement, on lui prouve parfois le contraire en venant frapper à sa porte dans de telles circonstances. Il se racle un peu la gorge, tentant d'oublier la chaleur que le corps de Soledad diffuse contre le sien. « Pas souvent, mais disons que ça m'arrive. » avec un sourire un peu doux qu'elle ne verra pas, par leurs positions respectives. Il penche un peu la tête, vient déposer ses lèvres sur le sommet de son crâne. « Tu dois te reposer, te rendormir, Sole.. » qu'il chuchote d'un ton plus suave sans vraiment le vouloir, sans vraiment le contrôler. Et lentement, ses lippes glissent contre sa tempe sur laquelle il les dépose, délicatement. Presque trop lascivement, presque trop doucement. Gorge qui se noue, corps qui remue, la bête voudrait s'y extirper. Céder enfin à l'appel, aux envies refoulées. Oh, lui aussi se souvient de ce jour-là. Beaucoup trop, d'ailleurs. Du jour où il avait fait d'elle une femme. Tente bien d'éloigner les souvenirs, mais à sentir son corps contre le sien de la sorte, il a du mal, le flic. Alors, il décale son visage pour ne pas être tenté. Soupir cuisant au bord des lèvres, presque frustré, il observe la chambre plongée dans la pénombre. « Si tu ne te sens toujours pas bien demain, tu pourras rester. D'accord ? » qu'il lui propose avec une douceur inconnue. Puis, il se décale légèrement pour se mettre face à elle, tout en la gardant arrimée à son torse. Il plante son regard dans le sien, ténébreux et polaire à la fois. « Je te laisserai un double des clés pendant que je serais au boulot. » Esquisse l'ombre d'un sourire un peu trop entendu, un peu trop appuyé. Sa main libre est venue, inconsciemment encore, flirter avec la peau de son bras, remonter jusqu'à son épaule qu'il caresse lentement. Il la fixe d'une drôle de manière, c'est vrai. Regard glacé et si brûlant, pourtant. Un oeil se permet de loucher sur ses lèvres, quand la honte le rattrape brusquement et lui fait même cesser ses caresses. « Rendors-toi... » Comme une supplication, finalement.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty

The screams all sound the same
Hey!
Because though the truth may vary
This ship will carry
Our bodies safe to shore



En sécurité oui, mais pour combien de temps ? Soledad se posait très sérieusement la question, peut être qu'elle pensait à tout ça parce qu'elle était sous le choc, elle avait souvent flirté avec le danger, elle s'était souvent mise dans des situations complexes. Ce soir c'était inédit,  la Blackwell avait affreusement honte de tout ça.

- Je ne les contrôle pas toujours tu sais... toute façon, j'en ai une en piteux état, elle peut rien faire...
.


Surtout quand ça concernait le vol, mais elle préférait ne pas aborder ce côté là, elle avait déjà eu affaire au courroux de l'ancien shérif et ce n'était pas le moment de recommencer. Elle écoutait ses mots qui, mine de rien, la rassurait. Elle avait un peu de mal à rassembler ses esprits, tout se chamboulait dans sa tête. La tendresse de Nox la surprend, ça la ramène trois ans en arrière. Soledad s'autorise à fermer les yeux et à apprécier ces mots, ça ne fait pas mal tout comme les promesses...  Elle rouvre les yeux pour l'observer et fini par brusquement retirer sa main se rendant compte que c'était déplacé de sa part. Dans un sens, ça la soulage qu'il ne regrette pas leur " erreur" passée. Soledad offre un léger sourire au Griffin, apaisée de l'aveu de Nox. La tatouée n'avait jamais remis ça sur le tapis, pas de manière aussi sérieuse que ce soir. Elle avait toujours cherché Nox, ils n'avaient plus jamais aborder un tel sujet. Parce que c'était leur petit secret, parce qu'elle ne s'était plus retrouvée aussi proche de l'ex shérif que ce soir.

- Si un jour ça se sait, faudra pas s'en faire... C'est du passé et personne n'a rien à dire, ça nous regarde  nous... Ne t'en fais pas, je n'envisage pas de dire quoi que ce soit... C'est juste on sait jamais au cas ou...


Prisonnière de son étreinte, Soledad ne bouge plus, elle n'a pas forcément envie de le faire avec ce corps douloureux. Elle ne rajoute rien de plus ce fameux jour, pour elle tout a été dit. Elle ne prête pas non plus attention au trouble de Nox et c'est peut être une erreur d'ailleurs, mais elle n'a pas vraiment la tête à ça. Les bras rassurants de Nox l'apaise.

- Ca me tiens à coeur de te rembourser tu sais... Parce que t'étais pas obligé et c'est la moindre des choses Nox.


Mais elle aviserait plus tard pour ça, elle était trop épuisée pour débattre avec lui. La tatouée ferme de nouveau les yeux, sentant les lèvres du brun sur son front, la faisant frissonner. C'était quelque chose d'insolite, de doux et agréable.

- D'accord, t'as gagné je vais me rendormir... mais t'en vas pas d'accord ?


Parce que c'est rassurant, parce qu'elle se sent en sécurité. Elle n'attendit pas vraiment la réponse qu'elle commençait à s'endormir, elle entendit tout de même sa question.

- Ouais merci...


Il ne lui fallut que peu de temps pour retourner dans les bras de Morphée. Elle est réveillée quelques heures plus tard conformément aux ordres du doc. Elle ne submerge pas Nox de questions, elle reste assez "sage", potentiellement épuisée par tout ce qu'il s'est passé quelques heures plus tôt. Au petit matin, elle se réveille toute seule dans l'appartement du flic. Elle décide de garder le pull de Nox tout en appelant Néro pour qu'il puisse l'aider à retourner au manoir. Elle laisse un petit mot à son sauveur et laisse le double des clés dans la boite aux lettres. Elle ne peut que lui être reconnaissante pour tout ce qu'il a fait pour elle. Bientôt elle lui laissera une somme d'argent conséquente pour le remercier, même s'il n'est pas d'accord avec tout ça. Il lui a sauver la vie et elle lui sera éternellement reconnaissante.



Fin de sujet.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
 I see you when I fall asleep || Nox  Empty


Revenir en haut Aller en bas
 
I see you when I fall asleep || Nox
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
flw :: anciens rps-
Sauter vers:  
<