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 o lord, come down from olympus (james)

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O Lord, come down from Olympus

--- beauty is terror. whatever we call beautiful, we quiver before it. and what could be more terrifying and beautiful, to souls like the greeks or our own, than to lose control completely? to throw off the chains of being for an instant, to shatter the accident of our mortal selves? ☾☾ icons : wolfanddragon.


vingt-et-un juin 2015
dans un bout de campagne du massachusetts,
lieu laissé à la discrétion des organisateurs,
et des invités.


« Toi qui apprécies de festoyer, qui a certainement vécu ton lot de joyeuses célébrations, et bien, je te promets, James, que tu n'as sans doute jamais connu telle réception de ta vie.
Tu ne sauras mourir sot, et s'il est des cases à cocher dans la liste infinie des choses à réaliser au cours d'une existence mortelle, celle-ci est des plus inévitables.
Enfin, si tu es encore en âge de prendre part à de telles réjouissances. »


C'est ainsi que Romeo se remémore avoir évoqué l'événement en premier lieu. Le terrain s'est préparé soigneusement, s'imaginant embarquer avec lui l'unique et fameux Turner, seul être de l'entourage susceptible de partager son intérêt pour les divines festivités à venir. Alors, le mystère s'est cultivé à l'approche de ce solstice d'été, date adorée aux échos d'une ode à la musique en ce vingt-et-un juin. Du haut de ses vingt-et-un ans, le danseur n'en est pas à son coup d'essai, habitué depuis deux années à s'épanouir dans ces contrées plus reculées, éloignées du bord de mer et enfoncées dans les terres, n'ayant connu pareilles opportunités de se ressourcer. Entend bien ce qu'il souhaite par là, le garçon au démon logé au revers des lombes, se contraignant au jeun à l'approche de ces hostilités bien-aimées.

La semaine prochaine débuteront les représentations, les premières où Calloway se retrouvera à porter le rôle titre, s'impatientant à l'idée de se retrouver sur le devant de la scène pour de bon. En rêve depuis ses premiers pas de danse, ravi à l'idée de contempler les visages braqués dans une unique direction - la sienne - s'imaginant la fierté familiale, les regards de Nina, et d'Andy.

Se doit d'être en forme, au meilleur de sa forme, même, la chair blindée de ces énergies infernales ne déferlant jamais tant qu'en en drainant autrui. L'aubaine est implacable, depuis la première invitation reçue à l'aube de ses dix-neuf ans, d'un spectateur ravi par la performance audacieuse du jeune artiste, lui ayant communiqué l'adresse secrète d'un banquet qui saurait sans nul doute le ravir. Et aujourd'hui, pour la première fois, Romeo n'honore pas le rendez-vous seul, Romeo a eu le culot d'exiger la présence d'un invité. Parce qu'après tout, que serait l'allégresse sans le danseur étoile ? Nul ne prendrait le risque de le décevoir en lui refusant cet écart. « C'est un événement totalement privé et secret, je compte sur ta discrétion, ce n'est pas donné à tous d'y participer. » C'est ce que Calloway précise en achevant de se garer, une fois arrivés à bon port. James s'y sentira bien, Romy en est persuadé. Parce que Turner et lui sont sur la même longueur d'onde, c'est ce que le plus jeune se dit fièrement, depuis des années à le côtoyer. James n'est pas comme les autres, James est particulier comme lui, un homme d'une certaine trempe, certainement un brin divin, aussi.

Le champ qui se déroule, éloigné de la route, éloigné pour ainsi dire de tout, au pied de l'immense demeure qui s'y érige, accueille déjà grandes tablées et rires en éclats. « N'hésite pas à te mettre à l'aise, ici, personne ne s'attend à ce qu'on soit tirés à quatre épingles. » Que souffle le danseur, paré d'une tenue immaculée, du pantalon qui tombe de manière fluide contre ses jambes musclées, à la chemise dont les deux premiers boutons ont déjà sauté. Le seul dress code évoqué d'un air nonchalant à Turner, quelques jours plus tôt, consistait à porter du blanc, et uniquement du blanc. D'un geste, ses chaussures sont ôtées, abandonnées auprès des dizaines de souliers déjà déposés devant l'étendue verdoyante. Les pieds nus dans l'herbe fraîchement coupée, ses membres s'étirent lentement, l'air de rien, comme s'il préparait son corps à danser. Attrape des bras tendus deux verres de vin généreusement remplis, en pivotant, tout sourire, dans la direction de son parrain, tout en lui remettant le sien. « Je suis si heureux que tu ais accepté de m'accompagner. » Le ton s'élance, sincère, quand une couronne de feuille de vignes est déjà glissée sur son crâne, adressant un sourire en coin à l'âme délicate venue l'en parer, à lui murmurer quelques compliments avant de se ressaisir, collant son épaule à celle de James, le regard posé sur les environs comme s'il s'agissait là de leur royaume pour la soirée. « Alors, est-ce à ton goût ? » Nul ne saurait si le danseur parle du lieu, des festivités qui se déploient ci et là, ou des individus semblant triés sur le volet de leurs attraits physiques.

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James Turner
- i'm the boom king -
James Turner
- i'm the boom king -
damné(e) le : o07/03/2021
hurlements : o1725
pronom(s) : oshe/her.
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o lord, come down from olympus -- @Romeo Calloway

Il s’était apprêté, comme son filleul le lui avait demandé. Un pantalon en lin — blanc — et une chemise légère, d’une couleur semblable, comme le lui avait intimé le jeune homme. L’usage était de ne pas demander d’informations inutiles concernant les découvertes de l’un ou de l’autre. Il subsistait entre eux un accord tacite, consistant en la confiance aveugle dans l’élaboration de nouveaux projets. Ils avaient l’habitude de se retrouver de manière hebdomadaire, afin de discuter de la vie, désireux de trouver chez l’autre ce qu’aucun ne pourrait leur apporter. Ils étaient fait du même bois, et James en était venu à voir le fils de son meilleur ami — et patron — comme un fils par procuration ; les désavantages parentaux en moins. Malgré cette impression, il ne se montrait jamais paternaliste envers lui, et mettait un point d’honneur à s’ériger en ami, plutôt qu’en figure d’autorité. Il n’avait aucun droit sur Romeo, et savait le traiter avec assez de respect, et de finesse, pour en faire son égal.

Alors, il n’avait pas posé de questions, et avait suivi son compagnon jusqu’à ce point de rendez-vous qui semblait se trouver bien plus loin que ce à quoi il s’attendait. Romeo semblait excité à l’idée de l’intégrer à ces festivités, et cela avait le mérite d’éveiller la curiosité du scientifique. Il n’avait pas hésité avant de répondre présent à l’invitation, certainement à cause de cette pique reçue lors de l’annonce. Enfin, si tu es encore en âge de prendre part à de telles réjouissances. Et à James de se sentir touché dans son égo, la vieillesse comme ennemi mortel, et le besoin primitif de se montrer jeune encore de longues décennies durant. Il attendait alors de fouler le sol de la grande demeure à laquelle il se préparait, avant de rendre son jugement. Il était un habitué de certaines soirées mondaines, sachant se tenir à merveille en société. Il faisait don de ses talents de pianiste aux curieux lui proposant quelques chants, et tenait avec brio les conversations de certaines personnes de la haute société qui se demandaient ce qu’il faisait dans ce genre d’évènements. Peu importe l’ambiance déposée, ou la nature des invités, James se savait prêt à tout affronter.
C’était donc avec une bonne humeur palpable, que James accompagnait son filleul. Il fait signe de ne parler à personne, bouclant ses lèvres d’un index mimant un shhh qu’il ponctue d’un sourire. Ils sortent de la voiture, et le regard de l’homme se pose sur les environs, avec l’analyse de pensée propre aux chercheurs. Où suis-je ? Il n’avait pas connaissance d’organisations se tenant un jour pareil, et voyait en cette date du calendrier, rien de plus que le décès d’un auteur italien, dont le machiavélisme aurait été de mise pour un endroit de ce genre. Un mélange entre perdu et champêtre ; mais charmant, à n’en pas douter. Il aurait pu délivrer une boutade, un si tu comptes m’assassiner, sache que je sais me défendre. Mais il se ravise, la langue scellée par la curiosité.

Il arque un sourcil en le voyant retirer ses chaussures, et entrouvre les lèvres pour s’inquiéter de ces drôles de manières. Finalement, il décide de se taire, et l’imite, avant de plonger ses mains au fond de ses poches en continuant à évoluer à ses côtés. Un pas nonchalant, en accord avec cette tenue, et ses pieds foulant l’herbe. Il retire une main de son pantalon, afin d’attraper le verre de vin qui lui est tendu. « Je n’aurais manqué cela pour rien au monde. Je suis bien curieux de découvrir ce que tu estimes être plus divertissant que nos rendez-vous hebdomadaires. » Ils se retrouvaient généralement dans des endroits plus banals, comme un restaurant qu’ils savaient toutefois choisir avec goût. Et sur ces quelques paroles, il apporte le verre à ses lèvres, et en prend quelques gorgées, analysant les convives autour de lui. Il y avait dans l’attitude de son camarade, et dans celle plus enjouée encore des figurants de cette scène, quelque chose qui ne lui inspirait que peu confiance. Il s’humecte les lèvres, passant sa langue sur ses dernières dans une moue dubitative. « Dis-moi, pour quel évènement exactement est organisé ce rassemblement ? Ça n'a pas vraiment l'allure d'une vente caritative. » Il s’attendait à ce genre d'évènements où chacun exhibait leur bienveillance à coup de chèques, et autres démonstrations valorisantes.
Les lieux respiraient la langueur, entre aura alanguie et échanges doucereux. Il ne connaissait que trop bien cet atmosphère, pour s'y être noyé à plusieurs reprises. Après un coup d'oeil tout autour d'eux, l'épaule toujours collée à celle de Romeo, afin d'échanger leurs confidences, il lui accorde un hochement de tête. « Le cadre est somptueux, et je dois avouer que le personnel est pour le moins ... accueillant. » Mais était-ce réellement le personnel ? Tous les visages se fondaient à la perfection dans un tout. Il avait senti certains regards se tourner vers eux à leur arrivée, et il levait son verre en direction de certains afin de les saluer par politesse ; ou bien, par déni. Il essaie de dissimuler les questionnements qui ébranlent sa tranquillité, dans un coin de son esprit, et fait tinter sa coupe contre celle de Romeo, en un clin d'oeil complice. « Cette soirée célèbrera ton premier pas vers la lumière, puisse-t-il être le début d'une longue marche vers la gloire. » Référence à cette carrière qui prendrait un nouvel envol, la semaine suivante.



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Il est important d'y aller en douceur, de livrer les informations avec parcimonie et de laisser une grande part au mystère des découvertes. Celles que James pourra appréhender de son propre chef, à son seul rythme, lorsque Romeo s'invente guide, véritable acteur de cette initiation. C'est le terme qui conviendrait le mieux, à son avis, incapable de poser des mots sur l'univers offert à leur portée une fois arrivés dans cet écrin de nature, à se rappeler de sa première fois en ces lieux, ce qui lui semble tout à la fois si proche, et tellement éloigné. C'est avec l'orgueil de celui qui sait, qui a déjà vu, et surtout ressenti, que Romeo répand sourires en coin et regards entendus aux âmes qui les croisent, se dissipent au loin, quand d'autres hantent leur sillage. Tout n'est que bruissement presque imperceptible, frôlements indicibles, et le danseur n'y est certainement pas insensible. Car tout est dans l'air, pare l'atmosphère de parfums discrets, entêtants, mêlés aux fragrances d'une herbe fraîchement coupée, gorgée de soleil. La bonne humeur est contagieuse, comme toujours, et ondoie en flux constant d'une étincelle dans les yeux de James aux risettes que le filleul lui adresse en retour, ainsi que, plus globalement, au monde qui les entoure. Avec une fierté certaine, il observe du coin de l'oeil les mouvements esquissés par son acolyte, défaisant ses chaussures sans s'encombrer des questionnements que d'autres auraient pu émettre et à cet instant Romeo en a la certitude : James sera réellement à son aise, James est comme lui, James comprend. Sans doute n'en faut-il pas plus pour le satisfaire avant l'heure, à partager un apéritif agréable avant de passer aux amuses-bouches.

« Tant mieux, si tu es curieux, c'est ce qu'il faut. » S'en amuse, empli de ces sous-entendus qui lui brûlent les papilles et se noient sous l'âpreté du vin rouge. Bien l'une des rares exceptions à son régime habituel, ne se privant guère de quelques breuvages alcoolisés lorsque cela semble aller de paire avec la célébration. Les paupières s'abaissent un instant, emporté par la musique qui s'élève ci et là, rythmes lents imprégnant ses veines et alanguissant ses battements de coeur, en appels sourds à la transe à venir. Savoure, Romy, la lippe s'étirant en coin à l'évocation d'une oeuvre caritative, n'ouvrant qu'un oeil sur James, à ses côtés, quand le second demeure plissé, dans l'alignement d'un rayon solaire. « Souhaites-tu me vexer, James ? Penses-tu vraiment que je t'aurais traîné dans une oeuvre de charité, en te le présentant de la sorte ? Je laisse ce genre de mondanité formelle à Larry. » Pas vexé pour autant, quand son visage s'éclaire. S'y rend également, dans ce genre de mondanité, de temps à autre, malgré tout. Plus intéressé par sa réputation que par les causes défendues, et ne s'en cachant que pour le bien du patronyme. « Aujourd'hui est un jour très particulier, » La pause est marquée, ajustant d'un geste délicat la couronne végétale déposée plus tôt sur son crâne, avant de savourer une nouvelle gorgée de vin. « il s'agit du solstice d'été, qui, fêté comme il se doit, ouvre sur des horizons totalement insoupçonnés. »

C'est tout ce qu'il en dira, pour le moment, occupé à glisser son bras sous celui de James, pour l'entraîner d'un pas tranquille à la découverte des festivités débutantes. Ici, des victuailles à outrance, d'une qualité certaine, présentées de manière alléchante au long de tablées nappées de blanc, où les fleurs se retrouvent disposées en teintes vermillons. Là, des couvertures duveteuses disposées dans la verdure, où les corps s'étendent, se retrouvent assis, à la rencontre des autres, en discussions et rires semblant s'aligner parfaitement sur les notes doucereuses de la musique. Plus tard, Romeo sait à quel point les mélodies deviendront enivrantes, comme les tempos appelleront à toute autre chose, mais pour l'heure, tout n'est qu'aspiration aux instants paisibles, à l'oubli des tensions. « Attend un peu de goûter aux mets qui sont tout simplement divins. » Et en le disant, ses yeux accrochent tantôt le buffet, tantôt la silhouette d'un éphèbe passant à leur proximité, non sans leur adresser un sourire à s'en pâmer. En reste un instant interdit, le danseur, appel sourd au fond des reins, démon poussant fort contre son échine en souhaitant l'élancer sur une éventuelle proie. Machinalement, sa prise se raffermit un peu auprès de James, trinquant de bonne grâce et se laissant emporter par les heureuses perspectives énoncées - qui ne sauraient être plus véridiques. « Le présage est heureux et ne saurait être célébré autrement qu'entièrement, et avec allégresse. Finis donc ton verre, James, les rayons solaires s'affaissent lentement, la lumière rougeoyante est palpable sur nos visages, sur la nature, partout aux alentours, et il est grand temps de danser. » Le verre est achevé, de son côté, venant dérober ensuite celui de James pour les abandonner au hasard d'une tablée, doigts s'entremêlant naturellement à ceux de son aîné quand son autre main se laisse happer joyeusement par celle d'une inconnue, les entraînant tous deux dans une ronde, une grande ronde tournoyant au gré des pas d'une quinzaine d'âmes ainsi rassemblées. « Vivons, James, car notre gloire sera grande ! » Et qu'il s'esclaffe de bon coeur, et que la ronde s'inscrit contre les notes de musique, et qu'on les regarde, et que Romeo est fier.

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James Turner
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o lord, come down from olympus -- @Romeo Calloway

Il connaissait le jeune homme depuis assez longtemps pour savoir que méfiance était de mise dans cet endroit reculé. La jeunesse n’était pas très ancienne, et James se considérait toujours comme un louveteau, même face à des individus ayant la moitié de son âge, mais avait le recul du temps ; assez pour sentir lorsque les choses échappaient à son contrôle. Il ne savait pas dans quoi il s’embarquait, en compagnie de celui qui représentait le fils qu’il n’aurait jamais ; mais si une part de lui se persuadait que tout allait pour le mieux, l’autre comprenait qu’il y avait méprise. Docile, il se laisse embarquer, guidé par le besoin de se sentir jeune de nouveau, et celui d’aller au bout de ce que Romeo souhaitait lui faire découvrir ; s’il avait encore quelque chose à entrevoir de ce monde. Les alentours changeaient de couleur, devenant peu à peu plus limpides, clairs. Le verre toujours en main, il se laisse happer par le carmin qui semble danser au fond de son verre. Il sent qu’il s’agit de son devoir de clarifier les choses, de s’enquérir de la nature exacte de ce rassemblement dont il n’avait jamais entendu parler. Romeo ne se fait pas prier pour lui dévoiler un fragment de la supercherie ; intérieure de sa joue légèrement pincée entre ses dents, il analyse les données. Il interprète ce qu’il voit. Il adresse un léger signe de tête signifiant : je comprends, et avale une gorgée de vin.
Le bras resserré, il se laisse entraîner vers les festivités, alors que son verre se vide au fur et à mesure qu’ils progressent dans l’herbe fraîche. Les gestes, l’usure, la perplexité de certains contacts, étaient tant d’éléments qui ravivaient certains souvenirs. L’endroit étrangement familier, sans qu’il n’y ait jamais mis les pieds ; par la simple force évocatrice de ces soirées qu’il avait lui-même vécues à l’époque. Il y retrouvait tout ce qui constituait ses crépuscules les plus mémorables, et appréciables ; mais voyait régner une énergie additionnelle – différente.

Il termine le reste de son verre, obéissant aux injonctions de son compagnon, comme pour ne froisser personne, et répondre aux règles établies. Cela ne lui ressemble pas, mais la curiosité est plus grande que son esprit de contradiction. Il ouvre la bouche pour protester, et émettre d’autres réserves, entre hypothèses et remarques, mais se laisse agripper et subtiliser son breuvage vide, emporté par la vigueur de son ami. Il murmure un : danser ? presque inaudible, et suit le mouvement avec un certain recul. Mais il ne rejoint pas l’euphorie, ne se mêle pas aux éclats de joie. Il ralentit le pas, et tire fermement et sans brusquerie sur la main de Romeo afin de l’entraîner avec lui. Quelques pas les éloignent de la ronde, alors que James se plante face au jeune homme, envahissant son champ de vision. « Crois-tu que l’on puisse disparaître avant qu’ils ne commencent les sacrifices ? » Il arque un sourcil, afin de l’amener à comprendre sa réflexion. La plaisanterie ponctue ses interrogations. Ce rassemblement n’avait rien d’ordinaire, et bien qu’il soit bien placé pour comprendre ce genre d’adjonction, il ne pensait pas être à sa place en compagnie de ce garçon. Il comprenait exactement ce qui suivrait, ce qui s’engagerait après quelques rires, embrassades, et excès de pitance. Et la perspective de découvrir Romeo dans une telle situation n’était pas plaisante ; il s’en sentait même gêné. Il avait beau se sentir proche de celui considéré comme son filleul, il savait que l’idée d’être dans ces réjouissances en sa compagnie était une très mauvaise idée.
Il pose ses deux mains sur le jeune homme, une sur chacune de ses épaules, et fait son possible pour ne pas le regarder droit dans les yeux, dans l’unique objectif de ne pas le pétrifier. Il regarde ailleurs, laisse son attention divaguer entre rapprochements et nourritures fines. L'oeillade qui s'étend le long d'une carcasse, dévorant les courbes d'un individu posté derrière eux. « Nous devons partir d’ici, tu comprends ? » Mal placé pour lui quémander cette tâche, mais là n’était pas la question. Si James avait profité de sa jeunesse comme il l’entendait, il prenait en compte tous les facteurs rattachés à ses actes, et n’omettait aucun détail. Il n’était pas certain que le danseur en fasse autant, et se félicitait d’être présent en ce jour pour lui remettre la tête sur les épaules. Il reste ainsi proche de lui, les distances modifiées par le vin, et dans une posture pouvant évoquer aux autres qu’il ne faisait que converser joyeusement avec son interlocuteur. « Tu es trop important pour te perdre ici, suis-moi. »



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De l'attitude de son parrain, certains détails filtrent, d'autre non, jusqu'à ses rétines. Avec l'habilité ordinaire caractérisée de déni, dans son dos, par certains, que Romeo jauge l'enthousiasme de Turner. Oublie la retenue qui, pourtant, semble manifeste, pour n'en retenir que l'acquiescement, aussi bref soit-il, sa manière d'accepter le breuvage offert, et mieux encore, de le suivre. Il ne s'agit alors que d'un cheminement tranquille, tout juste une balade par une soirée d'été dans un lieu des plus agréables, mais Romy se sent confiant, ainsi accompagné de James. C'est une sensation qui lui colle à la peau, en sa compagnie, celle d'être d'autant plus invincibles qu'ils sont deux, deux semblables à évoluer hors du temps, dans leur propre dimension. Véritable connexion établie dès leur rencontre, le scientifique est de ceux qui ne sauraient quitter l'existence du plus jeune. Tout bonnement impensable que d'inventer des semaines sans se donner de nouvelles, à communiquer avec bien plus d'assiduité avec James, qu'avec son géniteur. C'est inné, et il ne saurait en être autrement : rien ne pourra rompre l'alchimie les alignant sur une même longueur d'onde. Avec cette certitude au coeur que le cadet ne s'interroge guère, persuadé qu'à son instar, son aîné saura y faire. S'acclimater à une ambiance certes surprenante, mais tout compte fait agréable, se prêter au jeu pour en ressortir aussi vif, aussi dynamique, aussi sublime que lui, au matin de ces nuitées. Quelque chose lui intime que James, lui aussi, est particulier. Un instinct venant le titiller depuis plusieurs années, depuis que lui-même s'est découvert paré de facultés insoupçonnées. Peut-être est-il également descendant d'Eros, peut-être que ces odes vouées à se disperser ce soir pourront, également, le rassasier. Si James n'est pas divin, alors, Romy ne saurait qu'en penser. L'évidence est là, sous ses yeux, et semble d'ailleurs remarquée de tout invité ici présent. Les regards s'attardent à leur fabuleux binôme, et Romeo le sait, à être réceptif au regard d'autrui depuis tout jeune, reconnaître la sensation de ces attentions dispersées à son égard.

Et évidemment, on les sollicite. « Danser, oui. » Qu'il souffle même, tout sourire, phalanges entremêlées à celles de James, à se retrouver pourtant éloigné des festivités dans les secondes suivantes. « Si tu n'aimes pas danser, James, nous n'allons pas nous entendre. » Toujours aussi jovial, le regard espiègle, Romeo se plante docilement face à lui, éclat de rire vrillant ses cordes vocales à sa remarque, avant d'arborer un sourire carnassier. « Quel intérêt, il s'agit pourtant de la partie la plus intéressante. Les sacrifices réjouissant sur l'autel de notre magnificence. » C'est le même ton plaisantin qu'il lui emprunte, à énoncer autant de vérités voilées, totalement assumées, de ce point de vue dont il ne démordra pas. Il s'imagine, alors, ne pas avoir saisi toute l'étendue des émois de Turner. Doute-t-il ? Mais de quoi ? De lui ? Il est pourtant sublime, et a sa place ici, tout autant que lui. Et Romy fabule à ce qui peut contrarier son parrain, lorsqu'il est presque plus facile de lui inventer un complexe d'infériorité que d'admettre qu'il puisse ne pas apprécier, ne pas comprendre, ne pas le comprendre. Jusqu'au dernier instant, alors, il invente mille excuses à cette manière qu'a James de... le raisonner ? Que fait-il donc, à l'attraper de manière si formelle, en tête à tête improvisé, qui pourrait presque lui sembler paternel. « Mais nous venons à peine d'arriver. » Alors, il ne serait pas logique de partir ? « Nous ne sommes pas venus ici pour boire un verre de vin, et regarder. » Leur participation est requise, et Romy, pour sa part, ne saurait s'en priver. Nécessaire à son ascension à venir, ne danse jamais de manière si endurante qu'une fois repu de ces énergies vivaces.

Ne cesse de découvrir ses canines, Romy, à finalement laisser son regard vagabonder à son tour. Ici, on danse, là-bas, on s'enlace. Pourquoi se perdre à discutailler ? Dans l'incompréhension la plus totale qu'il vient, à son tour, poser ses mains sur les avant-bras de James, scellant ainsi leur semblant d'étreinte distante, l'emprisonnant à son contact. « C'est parce que je suis important que je me trouve ici, James. Je n'en suis pas à mon coup d'essai, tu sais. Il aurait fallu m'en détourner il y a quelques années, avant que je ne comprenne ce que c'était. » Et ses yeux flamboient, à sans cesse quémander après les siens, sans jamais parvenir à les happer. S'humecte les lèvres, encore teintées de vin, incapable de retenir les mots qu'hurlent le coeur, dans sa spontanéité habituelle. « C'est parce que tu es important, toi aussi, très important, que je pense que ta place est ici. Avec moi. » Pour trôner sur l'Olympe, qui se ravale de force, à ne vouloir trop lui en confier immédiatement, de crainte de le brusquer à nouveau. « Ou bien est-ce trop pour toi ? Serais-tu un peu coincé, James ? » Il le demande, sincèrement, bien incapable de piquer férocement. Une vraie question, une vraie déception pour lui grignoter la voix, à avancer d'un maigre pas, les mains remontant la ligne de ses bras. « Nous sommes les mêmes. La symbiose est parfaite. Notre place est en ces lieux, James, en cette nuit. » Rares sont les êtres susceptibles de parvenir à lire entre ses lignes. Pourtant, Romy est certain que le scientifique en fait partie. « Nous sommes éternels. » Et le bout de ses doigts tâtonnent aux muscles tissant son cou, venant s'égarer à ses joues, en retraçant les traits parfaits, dans une admiration non feinte.  

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Il ne s'était jamais montré autoritaire envers le jeune homme, et n'en avait aucun droit. Lui qui n'avait aucun lien de sang avec le danseur, et n'avait de parenté qu'une amitié indestructible avec le géniteur, qui s'était confondu en un attachement bien plus grandiloquent ; ne pouvait que prendre une place qui lui était offerte, celle de parrain. Un mentor, peut-être, dans certains aspects d'une vie qui paraît inaccessible ? Le reste lui était étranger, lui qui n'avait aucun enfant, et ne possédait de paternel que ce qu'il avait connu de certains de ses amants ; les hommes au statut de père l'avait toujours attiré. L'amitié était le réel carburant de leur mécanique, qu'il savait bien huilée. Mais alors, comment montrer son désaccord, et son besoin de reprendre les rennes d'une situation se faisant trop inabordable ? Le problème n'était pas la danse ; ni même le vin, les denrées, ou les rapprochements des uns et des autres. Le problème était l'aspect global de ce rassemblement dans lequel il n'aurait pas dû être convié. Pas parce qu'il ne comprenait pas les plaisirs qu'ils louaient, mais parce qu'il ne pouvait s'y résoudre en compagnie de Romeo.

Il était là, le problème.
Il le comprenait.
Ils étaient semblables.

Mais comment acquiescer à de pareils agissements en sa présence ? Larry était-il au courant ? Bien évidemment, qu'il ne l'était pas. Et si James savait se faire secret, et garder pour lui ces choses que les adolescents cachent aux parents, avait-il le devoir de prévenir son ami de ce que tramait son fils ? Il n'était pas certain d'y être forcé ; et pouvait donc mentir par omission. Il regardait Romeo au plus près, en virevoltant autour de ses yeux, afin de le scruter malgré son incapacité à planter ses pupilles dans les siennes. Il divaguait parfois vers ses lèvres, faisait le tour de son front, pour revenir sur une joue. L'œil affolé de n'avoir aucun point de chute. Il comprenait les arguments du plus jeune, et en aurait eu de similaires à son âge ; mais les conséquences n'étaient pas les mêmes, pour le jeune homme. « Alors, pourquoi sommes-nous ici, Romeo ? » Il avait une réponse, préétablie, mais à laquelle il se soustrayait afin de renier quelques responsabilités. L'atmosphère était explicite, et James n'était pas assez stupide pour ignorer la suite des évènements. Il s'y serait abandonné avec plaisir, et volupté, si le geste n'avait pas été amorcé par son filleul. Il fit une moue dubitative à son raisonnement, secoua la tête frénétiquement en essayant de ne pas tomber dans le piège de ces chimères. L'oasis était tentant, mais il ne devait pas s'y attarder ; malgré cette envie entêtante de baisser les armes. Les mains de son filleul remontèrent le long de ses bras, se calquèrent sur le souffle qui se fit soupir. Il était las de cette lutte qu'il menait seul, contre le Charon engagé à le mener de l'autre côté du styx ; James n'était pas certain d'avoir la force de rentrer à la nage.
Il essaya de ne pas réagir à l'attaque faite à son égo. Ou bien est-ce trop pour toi ? Serais-tu un peu coincé, James ? Lui ? Coincé ? Il entrouvrit les lèvres, prêt à se défendre, mais préféra confier les rennes à la raison. Si Romeo en était pourvu, alors il comprendrait sa position. « Il ne s'agit pas de moi ; pas aujourd'hui, pas maintenant. » Tu sais qui je suis, et quelles sont mes limites. Mais avait-il seulement des limites ? Certainement celles qui pouvaient entacher le bonheur de son petit protégé. « Tu es à une semaine de ton rêve, tu ne peux risquer ta réputation. » Il soupira, et posa à son tour les mains contre les joues du jeune homme, une voix douce afin de l'apaiser, et ne pas faire appel aux vexations. « Dieu seul sait quelles pourraient être les représailles. Tu le sais bien, les autres ne peuvent comprendre. » Les autres. Ceux qui n'étaient pas comme eux, et ne pouvaient comprendre leur fonctionnement, ou l'importance de leur aura. En devenant une étoile, Romeo se ferait des ennemis, et aux yeux du scientifique, il ne pouvait prendre de risque, en s'adonnant à des pratiques qui n'étaient pas au goût de tous. Dans la lumière, l'image était importante, plus que le talent lui-même. Des ennemis pouvaient se cacher dans les rangs.

Il rapprocha légèrement son visage du sien, afin de le voir au plus près — à défaut de pouvoir le scruter dans les yeux — et souffla : « Ne leur accorde aucune munition. » Un sourire lui fut accordé, avant que James ne retire ses mains, et n'attrape celles de son vis-à-vis afin de le faire lâcher son visage ; sans aucune animosité. Il les relâcha, et  désigna le buffet d'un geste ample, et termina : « Nous pouvons couper la poire en deux. Accordons-nous quelques plaisirs, mais aucun de répréhensible aux yeux des non-initiés ; puis, partons. »



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C'est le plus beau jour de ma vie. Comme bien souvent. Il y en a eu environ une poignée de centaines, pour ne pas dire un millier, depuis qu'il est né. De ces instants où ça s'échauffe tant et si bien aux cordages du myocarde que ça enfle, sous ses côtes, tambourine à en faire vriller cartilages, muscles, courbes osseuses, explosion palpitante venant cribler ses alentours de ses émois à l'excès. Et le sourire s'étire à en courbaturer des zygomatiques habituées à travailler à longueur de journée. Et ça brille jusqu'au fond de ses prunelles, nappes azurées aux résonances enthousiastes. Il s'emballe, peut-être parce qu'il n'est pas habitué à boire et que le vin a tendance à le griser plus rapidement que tout autre breuvage, peut-être parce qu'il n'est jamais si ragaillardi que par l'idée de ces merveilleux présages, en une compagnie qui ne saurait lui réclamer, sérieusement, de rester sage. Parce qu'il ne l'est pas, et l'assume entièrement. Pas une qualité dont il aurait souhaité hériter, bien trop allègre à se vautrer dans chaque appel de concupiscence. « Ah, la belle question, pourquoi sommes-nous ici, mon cher James, et bien, et bien, » S'en amuse, le danseur, aux éclats de rire qui se dispersent le long de ses traits détendus, virevoltent jusqu'à la voûte céleste lapée des flammèches crépusculaires. Il y égare d'ailleurs son regard, comme s'il pouvait suivre ses propres mots jusqu'au ciel, les y tatouer en lettre dorées vouées à éclairer leur chemin au sommeil du soleil. « tout simplement parce que nous sommes, parce que nous serons bien plus encore. »

Des énigmes au bord des lèvres quand il n'y a plus explicite dans son esprit un brin trop allumé pour la compréhension de son audience. James le décode, c'est bien tout ce dont il est certain, et si autrui s'y perd, c'est que bon nombre n'est pas forgé à dialoguer avec le divin. « Comment, il ne s'agit pas de toi ? » La voix soudain se feutre, à l'abri de cette entrevue scellée par deux paires de bras arrimés les unes aux autres. Il aime le mystère, Romeo, l'a toujours apprécié, s'imagine là quelques secrets prêts à se confier à son écoute attentive - et surtout, apprécie d'être l'unique à pouvoir déceler la vérité, le seul à en hériter, quand nul autre ne saurait se révéler à la hauteur. Cet ascendant vertigineux qui propulse James aux sommets de toutes ses attentes, ce respect éprouvé à l'égard de son aîné, indéniable, peut-être bien l'un des seuls êtres susceptibles de l'impressionner. « Oh, penses-tu que notre présence puisse éveiller quelques jalousies ? » Et ainsi attiser les mauvaises langues, prêtes à disperser de terribles rumeurs à leur sujet ? Il songe comprendre, les mains de James arrimées à ses joues, le forçant à la concentration quand son esprit n'a de cesse de s'égarer vers une voix, ou une odeur. Difficile de rester focalisé, mais il s'y efforce, désormais persuadé que la question cruciale de sa réputation - et de celle de James, par extension - doit se résoudre dans les meilleurs délais. « Il me semble que chaque invité est trié sur le volet par le maître de cérémonie, les représailles seraient sans doute plus terribles encore pour quiconque irait dévoiler la nature de ces réjouissances, mais je comprends ton inquiétude, elle est absolument pertinente. » Il en a le front qui se plisse très légèrement, dans un trouble qui ne lui est guère commun, s'évertuant à chasser les noeuds que les mots de son parrain ont pu tisser dans son cerveau.

Et puis, le souffle de James vient chatouiller son visage, dans un conseil que Romeo ne saurait négliger. Sur les traits de Turner que dansent ses prunelles, s'accrochant à ces cils lui refusant tout contact visuel, mains délogées qui se veulent dociles à délaisser le sublime. Et ça le travaille, regard qui s'égare à aller se poser sur le buffet, à l'articuler méticuleusement : « bien, je comprends. » Et ce qu'il comprend l'accompagne jusqu'à la tablée, grappillant ci et là des grains de raisin, perdu dans ses pensées, avant de couler un regard en biais à son acolyte. « Tu n'as pas à craindre que quiconque ici te perçoive tel que tu es, James, pas plus que je ne le crains. Tu n'as pas à t'inquiéter d'être révélé au grand jour et, pour ma part, sois bien certain que je n'éprouve aucune réticence à l'idée que de tierces personnes découvrent la vérité. » D'un mouvement agile, le voilà positionné entre James et le buffet, immiscé dans l'interstice en se moquant bien de la proximité ainsi imposée à s'y glisser. « Si le temps est venu de dévoiler au monde le dieu que j'incarne, sache que je me réjouis de te savoir à mes côtés pour l'occasion. » Et sans un mot de plus il se redresse, à venir déposer ses lèvres contre les siennes, illustration sacrée de cette confiance qu'il lui voue.

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James Turner
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L'attitude de son camarade n'avait plus aucune raison de le surprendre. Voilà plusieurs années qu'il évoluait à ses côtés, avec la ferme intention de rester la figure appréciable, qui exerçait un pouvoir certain sur les décisions du plus jeune. James faisait en sorte de ne pas être paternaliste avec lui, et le traiter avec respect, dans une relation d'égal à égal. Et certainement qu'elle venait de là, cette complicité qui s'était renforcée au fil du temps. Le scientifique ne voulait pas forcer son filleul à quitter les lieux, en le portant sur son épaule comme un vilgaire sac de vivres. Mais pouvait-il le laisser ici, à salir ce qui ne pourrait être purifié ? Si la carte de la réputation ne faisait pas sensation, alors il ne lui restait plus qu'à abdiquer, et abandonner son protégé à ses fantaisies. Larry n'était pas obligé d'avoir vent de cet épisode, et lui pouvait toujours rester dans les parages pour prendre le temps de comprendre les motivations de Romeo. Il les connaissait déjà, ces motivations, avait les mêmes.
L'idée d'attaquer sur la carrière échouée, l'homme n'a plus qu'à attendre de voir germer la graine. Il l'avait planté avec beaucoup d'espoir, mais n'était pas sûr de son coup, alors que son compagnon semblait trop désireux de se perdre dans ces étreintes, pour l'écouter pleinement. Les deux mains sur ses joues, à essayer de fondre dans son regard, sans avoir à s'y plonger totalement, afn de ne pas le pétrifier. La voix se veut à la fois douce et percutante, afin d'atteindre sa cible. Il ne voulait pas le braquer, seulement le ralier à sa cause.

Ils s'avancent jusqu'au buffet, prêts à se satisfaire des règles imposées par James, sans remise en question. Du moins, c'était ce qu'espérait ce dernier, qui semblait ne plus avoir de jeu valable dans sa manche. Son corps se tétanise de surprise en voyant le jeune s'immiscer entre lui et le meuble, dans une proximité qu'il n'avait pas engagée lui-même ; mais ne le gênait pas. La flluidité retrouvée, d'un naturel qui ne le quittait pratiquement jamais, James se contente de regarder son filleul, en soupirant. Les arguments se succédaient, empêchant au plus âgé de savourer une victoire qui n'avait été que fugace. Jamais réellement gêné en compagnie de Romeo ; jusqu'à aujourd'hui. Alors que les lèvres adverses attrapent les siennes, et qu'il n'a que le temps de lever un doigt, avant que la tempête ne frappe. Un index en l'air, comme pour arrêter un geste qu'il n'a pourtant pas anticipé. Il reste ainsi, lui-même pétrifié. Les yeux fermés, et les lèvres dociles par réflexe. Avant que les données ne reprennent du sens, et qu'il ne prenne pleinement conscience de la scène qui se jouait sous ses yeux. Il s'en veut d'avoir répondu à l'échange, bien que furtivement. Les deux mains plaquées contre les épaules du jeune homme, sans grande brutalité afin de ne pas le blesser, il le repousse contre la table afin de rompre le contact de leurs lèvres. « A quoi tu joues ? Est-ce que tu as perdu la tête, Romeo ? » Il cherche ses mots, essaie de dompter les phrases bousculant ses pensées.

Il soupire, et fait un pas en arrière, en levant les deux mains en signe de défaite. Les mots ne pouvaient exprimer ce qu'il pensait précisément, mais ce geste en était une parfaite représentation. Il baisse les bras, et refait un pas vers lui, afin de dissiper la gêne, et ne pas la laisser s'installer. « J'ai vécu, tu sais ? Je sais de quoi je parle. Et je trouve arrogant de ta part de ne pas tenir compte de mes mises en garde. » Il continue de lui parler, sans faire cas de cette proximité qui avait permise à Romeo de le surprendre en un baiser. « Mais soit, je te laisse décider. Je pars m'amuser de mon côté, inutile de m'attendre. » Il se met sur le côté et fait un geste ample du bras, signifiant : fais ce que bon te semble.

Il joue ainsi sa dernière carte : la psychologie inversée. Les jeunes fonctionnaient beaucoup de cette maniière, d'après ce qu'il avait pu constater. James avait insufflé un savant mélange entre culpabilité et conciliation ; ce qui convenait le mieux, selon lui. Et si Romeo ne suivait pas son mentor, et décidait de n'en faire qu'à sa tête, alors il ne resterait plus à ce dernier qu'à le trainer de force jusqu'à la voiture. Mais en était-il capable ? Mettre en péril son statut, et leur relation qu'il estimait tant. Il ajoute, comme une banalité : « Et pas un mot à Larry, concernant ... cet incident. » Pouvait-il seulement appeler cela ainsi ? Un baiser sans grande conséquence, mais qui avait bien trop de poids pour James, qui aurait accepté avec grand plaisir le rapprochement d'un homme doté d'une telle beauté ; mais qui ne pouvait se résoudre à l'accepter venant du danseur.



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Peut-être n'est-ce pas la première fois que la pulsion l'effleure. À trop traîner le regard le long des traits bien ciselés de son vis-à-vis, sans jamais parvenir à plonger dans ses iris. Etudiant ainsi le reste méticuleusement pour, ensuite, reproduire certaines de ses expressions par mimétisme, il lui a semblé avoir analysé en tout angle les lippes de Turner au fil de ces dernières années, des frémissements de contrariété éphémères à ses inénarrables sourires. Trop prompt à contempler le Beau en innombrables perspectives, ainsi s'est-il usé les rétines en amont sur ses amis les plus proches, capable de les faire danser sous ses paupières, aveuglément, en leur absence. Des prunelles de Susan et toute la déclinaison de leurs nuances aux humeurs s'éprenant d'elles, aux airs réservés d'Andy achevant de s'illuminer et de l'illuminer en retour, aux lèvres parfaitement dessinées de James. Ainsi, sans doute le baiser n'est-il que la prolongation de toutes ces minutes alignées en heures à les avoir, à son sens, déjà apprivoisées patiemment. Nullement choquant aux yeux du plus jeune, sans que la moindre retenue ne vienne égratigner son élan, l'instant se perfectionne dans son esprit, déjà façonné souvenir épique de la trame de son existence.

Certains diraient sans doute qu'à trop embrasser l'un ou l'autre, celle-ci ou celui-là, Calloway n'y serait jamais réellement attentif, avide de s'égarer en prolongations nocturnes, sinon, à quoi bon de telles prémices ? Et probablement qu'il y a une part de vrai, qu'à loger un démon dans son bas-ventre, l'agréable se veut précieusement utile, voire indispensable. Un peu plus encore à l'aube de ces représentations l'aidant à gravir les échelons d'une gloire à venir. Pourtant, de ce baiser-là, Romeo ne manque rien, et ne songe rien attendre de plus que la texture de ces lèvres frôlant les siennes, avant de s'y arrimer sans l'ombre d'un recul. Et probablement qu'il sourit, certain d'ancrer d'une entente tacite ses propos précédents. S'imaginant presque, même, rayonner littéralement, auras divines mêlées l'une à l'autre aux bouches qui se rencontrent. Tout le monde les regarde, tout le monde les désire, tout le monde les respecte et tout le monde les déifie. Personne ne les envie, non, car tous deux sont inaccessibles, intouchables, et nul ne saurait jalouser l'éternel. Dans sa tête, l'effervescence s'intensifie, à songer que le rapprochement ne connaît de fin, s'impose hors de ces lois temporelles et spatiales régissant la vie humaine.
Ils ne sont pas humains. Ne l'ont jamais été.

Alors, il met un instant à comprendre, Romeo, en sentant l'espace se dessiner entre eux, tendant la nuque pour ne jamais rompre le sceau mystique. Il faut pourtant s'y résoudre, finissant par ouvrir les yeux, certain que mille ans auraient pu s'écouler, lorsqu'il ne s'agit probablement que d'une affaire de secondes.

James va lui dire quelque chose.
Quelque chose d'important.

La certitude est présente, même lorsque la voix de son aîné s'impose et que la béatitude ne semble toujours pas vouée à déloger le faciès du danseur. « Ma nuque est droite, ma tête bien ancrée sur mes épaules, et je ne saurais être plus sérieux qu'en cet instant. » Fier comme un paon, le torse bombé sous la chemise blanche, la brise du soir vient flirter avec ses cheveux, s'infiltre jusqu'à son échine, le vivifiant d'un frisson. Pourtant, James ne semble pas vraiment à l'aise, et, si Romeo ne voit bien que ce qu'il souhaite voir d'ordinaire, il lui semble évident que tous deux ne sont pas tout à fait sur la même longueur d'onde. Et ça le contrarie. Oui, ça le contrarie, ainsi que les dires qui s'ensuivent, le danseur venant caler séant contre le bord de la table, continuant à afficher une certaine décontraction. « Tu sais pour quelle raison je t'aime, James ? » C'est soudain, après un instant à laisser traîner son regard dans le vague, avant de braquer à nouveau ses prunelles vers son parrain. Il ne se souvient plus, Romy, si ces mots-là ont déjà franchi ses lèvres à l'égard de Turner, quand bien même s'est-il attaché à lui de manière vivace depuis leur toute première rencontre. Des mots jamais exprimés à l'égard de son père, et c'est bien ce qui s'évoque : « Parce que tu as beau avoir vécu, comme tu dis, que le temps n'a pourtant nulle emprise sur toi. » Un être supérieur, qui bute contre ses lèvres, à se retenir de trop avancer sur le sujet déjà mainte fois évoqué. Il est des choses qui ne doivent être exprimées à l'égard de tout le monde, bien ce que lui avait recommandé sa mère, à l'époque où son discours grandiloquent affolait ses professeurs, à l'école. Mais James, James peut tout entendre, James peut tout comprendre, c'est ce qui proteste dans son crâne. « Mais là, tu parles comme quelqu'un que l'arrogance de l'âge aurait forgé, comme lui. » Comme lui, comme Larry, comme celui qu'il peine tant à appeler son père. Et il a des airs d'enfant boudeur, les bras venant se croiser sur son torse, les yeux qui vont et qui viennent vers les couples qui se font et se défont.

« Cet incident, personne n'est en mesure de le comprendre, personne ne mérite d'en prendre connaissance. » Bien la raison pour laquelle il ne le mentionnera guère, parce qu'il leur appartient, comme cette soirée, comme l'univers tout entier. « As-tu peur que Larry te réprimande ? » La question est sincère, presque candide, quand tout prêterait à y pressentir un brin de mesquinerie. Et il le regarde, à nouveau, le sourcil qui se lève, l'air de dire : j'attends. Mais il n'attend pas vraiment, Romeo, jamais. Et il finit par se redresser, cherchant à capturer son regard sans jamais y parvenir réellement. « Sais-tu pour quelle raison ces bacchanales me sont si précieuses ? » Pourquoi celles-ci, plus que les autres, celles qu'il ne mentionnera pas ce soir, afin de ne pas davantage l'inquiéter, quand c'est bien ce qui semble ressortir à ce moment-là. « C'est que j'y recharge mes énergies, littéralement. » Et il n'a jamais bien compris par quel mécanisme, préférant s'imaginer les corps en offrandes, le désir d'autrui alimentant son organisme et rassasiant chaque parcelle de son être. « La semaine à venir s'annonce bien trop éprouvante pour que je me passe de la nécessité de m'en repaître. » Et ses lippes se ferment, plus crispées que d'ordinaire, presque tétanisé à la seule idée de devoir abandonner cette soirée, prêt, ainsi, à dévoiler l'un de ses plus intimes secrets.

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James Turner
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come down from the olympus

--- Invisible To telescopic eye. Infinity, The star that would not die. All who dare, To cross her course Are swallowed by A fearsome force.


La réponse de son compagnon n'eut pas l'effet qu'on lui aurait cru. L'injonction de James à s'abstenir de ce genre de dérappage n'avait pas ébranlé le jeune homme, et l'avait seulement paré d'un pragmatisme qu'il lui trouvait délicieux. Il la gardait pour lui, cette impression de plaisir en l'entendant énoncer ce qu'il aurait dû taire. L'aspect de malaise qui avait encerclé la gorgone un instant n'avait pas eu d'effet sur le danseur, et certainement que les paroles de son parrain n'auraient d'impact qu'à certaines conditions ; qui pour l'heure, n'étaient pas réunies. Le plus âgé aurait dû poursuivre ses ordres, et lui imposer les raisons qui les empêchaient de s'abandonner dans ce genre d'évènements, l'un en compagnie de l'autre. Pourtant, voyant Romeo rester à ses côtés, avec cet aise qu'il lui préférait, les traits s'adoucirent, et laissèrent place à l'intérogation. Tu sais pour quelle raison je t'aime, James ? Une manière de l'amadouer ? Il était bien trop sûr de ses qualités pour y penser, et songer à des raisons de se montrer charmeur. Il se savait sincèrement aimé, et n'aurait jamais remis cette vérité en question. Sans surprise, l'explication lui fit relever le menton, marqué d'une fierté encore plus forte lorsque les compliments venaient de son filleul. L'âme élevée alors qu'il se voyait déjà faire une révérence pour saluer la lucidité d'une telle réflexion. L'âge n'avait aucun effet sur lui, que ce soit physiquement, ou plus fortement ancré dans certaines habitudes, ou certains gestes.
Cependant, la joie était trop pure, certainement, pour rester trop longtemps. Le souffle s'effondra alors que son camarade reprit la parole, sur des termes que James ne pouvait accepter. Les phrases devaient se composer avec minutie, et les mots se devaient d'être choisis à la perfection. L'âge ne devait être évoqué. Le temps ne devait lui être exposé aussi brutalement au visage. L'énergie changeante, devenue souffre, il eut l'envie de plonger son regard dans les yeux du jeune homme, avant de lui répondre ce qu'il en pensait dans le blanc du regard. Les contacts visuels lui étaient proscrits, mais il pouvait déroger à la règle dans certaines occasions.

— Tu auras de la chance en prenant de l'âge, si tu viens à me ressembler. Cette arrogance, je l'avais certainement à ton âge, tout comme tu l'as d'ors et déjà, Romeo.

L'âge n'y changeait rien, et le temps ne pouvait modifier ce qu'ils étaient. Le contact relâché, seulement de quoi appuyer ses propos. Il parvint à ne pas s'énerver, le corps simplement moins souple, plus raide, empli d'une peur qui n'aurait pas rechigné à étendre son pouvoir pour lui couper le souffle. L'observation le sauva, traça en son sillon une force capable d'arrêter la course qu'engageait son coeur, à l'évocation de ce qui l'effrayait tant ; vieillir. Les bras croisés de Romeo imitèrent ceux de son aîné qui mimait une moue aussi boudeuse que la sienne. Un produit semblabe, forgé dans un four similaire.
Et à bien y réfléchir, il n'avait pas tort. Les moments qu'ils pouvaient passer dans cette étrange organisation leur appartenaient. Ils n'avaient de compte à rendre à personne, et n'étaient pas forcés de se soucier du regard des autres. Pourtant, James restait mitigé, concernant tout ce qu'il découvrait au fil des minutes, et qui le ramenait à des temps anciens ; où il s'aimait à entrer dans ce genre d'évènement, et n'en sortir qu'une fois repu. La réflexion ne put se poursuivre, James sursautant presque à l'hypothèse que son ami et patron puisse lui faire peur. Un léger rire lui échappa, comme piqué dans son orgueil. La relation qui perdurait entre Larry et lui était exempt de toute crainte, et il aurait eut bien tort de se méfier de quelqu'un comme le père de Romeo, malgré ce qu'il savait sur lui. Il se savait hors d'atteinte, intouchable, les deux hommes liés par un lien bien plus puissant que de simples meilleurs amis.

— Peur de Larry ? Quelle drôle d'idée. Disons que j'aimerais garder une relation cordiale avec lui, au moins pour le travail.

Cordiale. Certainement que Romeo n'était pas dupe, mais il ne pouvait s'épancher plus précisémment sur ce que les deux hommes étaient réellement, depuis toujours. Il préférait feindre l'indifférence, presque outré, plutôt que d'avouer qu'il ne souhaitait pas que l'information parvienne jusqu'à son plus vieil ami. Il aurait presque remercié son compagnon de changer de sujet, les bras maintenant croisés sur son torse, et l'air plus attentif encore. Pour le pire, malheureusement. L'attitude du jeune homme changeant drastiquement, sans que James ne l'ait vu venir. Ce dernier montrait qu'il comprenait d'un léger hochement de tête, comme si l'autre avait besoin de son approbation. Il n'était pas certain de bien saisir l'étendu du projet que son filleul lui confiait ; mais il était assez proche de lui pour savoir que c'était quelque chose de sérieux, et pas un simple caprice pour partager l'étreinte de ces individus.
Après un long soupir qui s'échappa de ses lèvres dans un bruit exagéré, le scientifique décroisa ses bras, et déposa ses deux mains sur les joues de son camarade, mimant ces gestes qu'il avait ammorcé déjà quelques minutes en arrière. Mais il le fit avec une autre force, celle qui se voulait rassurante. Le regard braqué au-dessus du regard de Romeo, afin de ne pas le pétrifier, il rapprocha son visage du sien, et offrit un baiser furtif sur ses lèvres. Seulement pour faire passer le message : je te comprends. Incapable de démêler précisément la pelotte qu'il venait de lui poser entre les mains, mais assez soucieux de son vis-à-vis pour ne pas s'en inquiéter pour l'heure. Romeo choisirait son moment.

— On se retrouve à la sortie.

Il laissa tomber ses bras le long de son corps en poussant chaleureusement sa main contre l'épaule de son filleuil, dans un signe complice. Va-t-en, on en rediscutera plus tard. La pensée était explicite, et Romeo devait l'avoir comprise. Reportant son attention sur la table près d'eux, James attrapa une de ces couronnes de fleurs qu'ils s'aimaient à confectionner, et qu'un passant avait déposé sur la tête du plus jeune. Il la déposa sur le sommet du crâne de son ami, à la place qui lui était dûe.

— Mais souviens-toi que j'ai essayé, j'ai joué mon rôle d'adulte responsable. Ce qui se passe à partir de maintenant n'est plus de mon ressort.



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--- beauty is terror. whatever we call beautiful, we quiver before it. and what could be more terrifying and beautiful, to souls like the greeks or our own, than to lose control completely? to throw off the chains of being for an instant, to shatter the accident of our mortal selves? ☾☾ icons : wolfanddragon.


Sans doute ne veut-il pas faire de mal, Romeo. Pas vraiment. Jamais vraiment. Que si la langue claque sur les dires plus piquantes, celles-ci ne sont jamais que le fruit d'une contrariété passagère, le caprice d'un enfant dont la requête viendrait d'être refusée. Peut-être bien la raison pour laquelle l'âge est évoqué, ces années qui, pourtant, ne devraient avoir de prise sur James, puisqu'alors, elles n'en auraient sur lui non plus. S'imagine sûrement, le filleul, qu'un pacte sacré le lie à jamais au destin de son parrain. Qu'en figure modèle désignée par le paternel, ce sont leurs existence qui se trouvent admirablement entremêlées, à y déceler quelques présages mystiques, à ne souhaiter dissocier l'admiration éprouvée à l'égard de James de celle qu'il peut, lui-même, susciter. Alors, le tracas s'oublie rapidement dès que son aîné insiste sur un trait de comparaison, venant gonfler sa fierté, relever son menton certainement, oui, arrogant, à contenir le sourire qui lui chatouille les babines. S'arme même de silence pour quelques secondes solennelles, à ne plus savoir qui mime la moue réprobatrice de l'autre, parfaits reflets que Calloway ne souhaiterait troubler pour rien au monde. Pourrait bien l'avouer, là, maintenant, qu'il aime lorsque James l'attife de qualités lui appartenant également - l'arrogance appartenant soudain aux plus somptueuses des caractéristiques, loin du défaut mentionné par ses soins un peu plus tôt. Comme il en a le palpitant ému, le sel menaçant ses cils, comme cette soirée passée à ses côtés est bien plus plaisante encore qu'escomptée. Il pourrait le lui dire, encore, qu'il l'aime, qu'il l'aime d'un amour voué à perdurer des siècles, et comme il pourrait tout aussi bien se taire, aussi, si James lui octroyait le plaisir de plonger dans son regard, certain de n'avoir besoin de mots, connexion dépassant le langage mortel.

« Je suis certain que Larry est très professionnel, il ne mêlerait guère désagrément de l'ordre privé à ce qui relève du travail. » S'en amuse sans doute, Romy, les scintillements revenant hanter des iris espiègles, bien conscient de ces énergies hantant les pièces de la maison lorsque James se retrouvait invité par son père. L'a toujours gardée pour lui, cette intuition venant tout droit de ses reins, ces foudroiements ravivés par l'incube, à percevoir la moindre tension et la réceptionner en silence. Ne sait réellement que faire de ces informations glanées au fil de ces années à les voir interagir, si ce n'est, sans doute, que le plus jeune aurait voulu que Turner n'ait d'yeux que pour lui, et lui seul, ressentir autant d'électricité à sa proximité que celle qu'il pouvait deviner lorsque Larry venait à poser une main amicale sur l'épaule de James. « Soit, votre relation restera cordiale, tu sais que je déteste le conflit. » Sous-entendu, pas un mot. Pour le moment, qui pourrait se préciser avec fourberie, se plaisant à imaginer la réaction de son père à la mention de cette soirée, à l'évocation du baiser. Qu'en dirait-il ? Se sentirait-il relégué au second plan, inférieur à son propre fils ? L'idée semble grisante le temps qu'elle dure, avant de s'envoler au profit de quelques révélations, amenées là par la confiance portée à James. Et celle-ci ne faiblit pas, à la poigne rassurante qui s'installe contre ses joues, prunelles cherchant les siennes, avant que les paupières ne s'abaissent par habitude en voyant son visage s'approcher du sien. Pourrait s'offusquer de ne recevoir là qu'un baiser furtif, à ouvrir les yeux aussitôt ceux-ci fermés, témoignant sans nul doute de son intention de prolonger le baiser. Tant pis, n'empêche que les sourcils se froncent, que si James ne le bousculait pas un peu, Romeo n'aurait pas manqué de s'élancer à nouveau.

« Oh. » Et il n'en faut pas plus pour qu'il se mette à sourire, oublie la frustration fugace, regard illuminé à la perspective d'avoir quartier libre. « Ce qui se passe durant un solstice s'évapore à l'aube suivante. » Clin d'oeil assorti à ce proverbe énoncé dans le plus grand sérieux du monde, la couronne est accueillie avec plaisir, quand la nuque ne pivote que pour braquer un regard carnassier aux alentours. « Tu as plutôt intérêt à t'amuser, toi aussi, je ne t'ai pas invité pour que tu veilles sur le buffet. » Emporté par les appels lancinants du démon, qu'il s'éloigne, non sans avoir déposé une caresse à la joue de son parrain, semblant prêt à ajouter quelque chose, dans un instant de flottement, avant de s'arracher à sa contemplation. Pieds nus avançant en sautillant dans l'herbe, à inviter à sa hanche la présence d'un inconnu, puis d'un second, Romy ne jette un regard vers James, au-dessus de son épaule, que pour le clamer haut et fort. « Même si tu ne t'amuseras jamais tant qu'avec moi ! » Peut-être le fiel de l'incube, ou le courage de le scander au gré de l'éloignement, à en rire, mais à moitié, avant de disparaître à l'intérieur de la bâtisse.

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