Fracas silencieux venant toquer à la porte de sa chambre, allant résonner dans les dédales de l’hôtel, comme une voix sans issue, comme un effroi qui cherche à s’échapper. Un silence assourdissant qui suit, et le mal qui la réveille, quand la peur la cloue encore au lit, bien incapable de supporter les heures sombres d’inconscience. Elle ne dort pas, ne dort jamais, s’effondre quand son corps lâche, et cherche à tout prix à tenir un peu plus longtemps, pour ne pas sombrer dans une folie destructrice.
Mais la destruction est risque bien trop grand, quand le bruit se fait à nouveau ressentir, et qu’en nuisette elle s’échappe de sa chambrée, pour comprendre d’où vient l’horreur.
Une perte ? Une victime qui fuit ? Un monstre trop gourmand ? Les frasques de l’hôtel ne sont pas rares, mais la fuite d’un met pourrait nuire à cet édifice. Et outre le travail que la tentatrice aime faire, il y a la frayeur que sa maison, que sa patronne, que son monde s’effondre sous la pression humaine.
Pas feutrés contre le couloir, les pieds qui frôlent presque que le plancher, la présence n’est bientôt plus solitaire, quand Zola apparaît, elle aussi intriguée, apparemment.
Oui ma belle. Qu’est-ce donc ? souffle presque murmuré, à la seule intention de sa patronne, pour éviter de trop alerter, de mettre en risque les autres potentiels créatures qui pourraient écouter.
Je n’aime pas cela, j’ai peur que… ce soit un problème. Maléfice bien accueilli par la blonde aux lèvres de sang, elle préfère ne pas risquer l’intégrité de l’hôtel, espère que ce n’est rien de grave, tout en suivant la sublime dont les courbes ne manquent jamais d’allécher le coeur de la dorée. Pulsion réprimée, temporairement, elle ne cherche qu’à sauver l’hôtel, cette création de Zola…
Et peut être qu’elles ne bougent que pour un rien. Qu’il s’agit d’une isolation mal installée ou d’un cri contrôlé par l’un des résidents ? Le risque est cependant trop grand, pour leur permettre de reprendre leurs activités nocturnes.
@Zola Nedjahi