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 'cause i'ma ride or die, whether you fail or fly (wilsons)

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say you'll remember

--- i told you that no matter what you did, i'd be by your side, 'cause i'ma ride or die, whether you fail or fly, well, shit, at least you tried, but when you walked out that door, a piece of me died. i just want it like before, we were dancin' all night, then they took you away, stole you out of my life, you just need to remember... i will love you 'til the end of time, i would wait a milion years, promise you'll remember that you're mine, baby can you see through the tears?  ☾☾, icons : ethereal.


La nuit tombe tôt, sur Exeter. C'était déjà véridique en automne, un peu plus en hiver, sans sembler arborer de meilleurs auspices au printemps. Ou bien, peut-être bien que c'est sur son humeur, sur son esprit, à Maritza, qu'il fait toujours nuit depuis son arrivée ici. Passée l'ébullition des première semaines à camper dans ce motel, à traquer l'arme de Josef, envolés les premiers jours à s'installer dans cette grande bâtisse bordant la côte, voilà tout ce qui lui restait, en dehors de ces rencontres éparses avec Leo, ou Saul : un grand vide, néant aux ténèbres aussi vastes que la voûte nocturne, dont elle ne parvenait à s'extirper. Alors, elle ne sait réellement que penser de ce qui vient lui envahir les entrailles depuis quelques semaines. De cette nausée qui lui colle aux tripes, de ce constat sans appel établi pas plus tard qu'il y a cinq jours, et de cette grande indifférence venue s'arrimer à son être en retour. Elle devrait flipper, certainement, ouais, à ne jamais s'être imaginée mère, et encore moins aujourd'hui. Pas une vie que la cavale, pas un avenir que le danger perpétuel, pour un môme. Pourtant, rien n'a été foutu de l'ébranler en se rendant à l'évidence, à contempler le résultat, debout dans la salle de bain, à attendre, peut-être, qu'un battement de travers ne lui ravage le myocarde. Mais rien. Rien. Pas l'once d'une appréhension. Pas plus, d'ailleurs, en entendant ces songes traîner les alentours de leur maison, ces pensées dérobées à un inconnu s'attardant trop longuement dans la rue, ou sur la plage, depuis quelques temps. Elle devrait flipper, mais elle s'y résout : ici, rien ne saurait lui paraître menaçant, ici, elle ne craint rien, vraiment.

Et c'est peut-être ce qui lui manque. L'adrénaline. Ces secousses abruptes au fond des veines, qu'elle avait appris, jadis, à canaliser. Tant d'heures à cultiver le sang-froid pour se retrouver à ne se mouvoir qu'aux à-coups laborieux d'un fiel glacé. « Tu te souviens de Wheeler ? Celle qui a piétiné tes fleurs. » Son regard noir se perd sur le reflet que lui renvoie le rétro intérieur, à tapoter ses cernes du bout des doigts, avant de venir remettre de l'ordre dans sa tignasse d'ébène. « C'est peut-être un de ses amis, venu faire du repérage. » L'hypothèse est énoncée sans y croire, sans pour autant la juger improbable. Bon nombre traînaillent dans le coin, à lorgner sur les bâtisses du quartier, à les songer hantées. Si quelques évènements insensés ont pu s'y dérouler depuis la fin d'année, Maritza ne parvient pourtant à comprendre l'intérêt étrange de ces inconnus pour leur propriété. « En tout cas, ça venait de la plage, cette fois. Et il n'avait que la maison en tête. » De ce qu'elle en a perçu, en tout cas, à rôder dans leur jardin en faisant mine de donner quelques coups de cisaille dans les buissons, pour se rapprocher de la source de ce brouhaha importun.

Sa nuque finit par rejoindre le dossier, inclinant la tête dans la direction de Josef, pour mieux étudier son profil. Peut-être devrait-elle le lui dire. Maintenant. Peut-être n'aurait-il, lui non plus, pas la moindre réaction. Mais ils sont sur la route, tout autour, le soleil a commencé à décliner, la grisaille est palpable. Elle ne tient guère à déclencher un coup de sang, et son regard finit par s'aligner sur l'horizon. « Tu devrais faire mine de tourner à gauche, mais continuer tout droit, au dernier moment. » L'articulation est mécanique, l'oeil vissé sur le miroir extérieur, sans un commentaire de plus. Cette voiture pourrait bien les suivre, ou se rendre au même restaurant, que ça ne lui occasionnerait pas plus d'émoi.

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now take me home.

--- And I was runnin' far away, Would I run off the world someday? Nobody knows, Nobody knows, and I was dancing in the rain. I felt alive and I can't complain But now take me home, Take me home where I belong -- I can't take it anymore. ●● darleygraphs (ic)


Tranquille, le myocarde se cale dans le creux de sa cage. Aucune once d’appréhension de l’écorche. En réalité, Josef ne pense rien des phares qui cisaillent le rétroviseur de l’habitacle. Les pensées se rassemblent, et se focalisent sur Maritza – en temps normal, sans doute se montrerait plus émotif qu’il ne l’est depuis qu’ils sont arrivés à Exeter. Il a remarqué qu’elle n’allait pas bien depuis quelques mois ; et il ne saurait l’en blâmer, après avoir pataugé des années durant sous les néons de Miami jusqu’à ce que les rétines en soient bousillées ; l’agitation de la grande ville également, qui n’est en rien semblable à la vie calme du patelin dans laquelle ils vivent aujourd’hui. Pour autant, la conversation peine à se mettre en branle, Joe prenant le parti de s’attarder dans cette sérénité languissante qui lui semble si rare qu’elle devient extraordinaire.
C’est ainsi qu’il entreprend la soirée. Les doigts serrés autour du volant, sa peau glissant contre le cuir. Le corps frémissant en chœur avec le moteur de la voiture, alors que celle-ci file sur les petites routes de la ville.

Les sourcils froncés cependant, lorsque la voix de Maritza le surprend. Lui glisse un regard en coin, avant de le reporter sur le goudron qui s’étire sous les roues. « Je m’en souviens, ouais. Quelle plaie, soupire-t-il, les mots se perdant dans sa barbe fournie, sans qu’il n’ait davantage à dire sur le sujet : a vérifié les informations que son acolyte a laissé filer, et a découvert que Wheeler était effectivement employée à l’Université d’Exeter. » Encore un étrange personnage, à croire que le Maine en est fardé. Le faciès prétendument angélique de Calloway revient le hanter ; en un battement de paupières, Josef parvient à le déloger de son crâne. L’attention raclée par les suppositions de Maritza, il jette un œil au rétroviseur, le sourcil arqué. « Ouais, bah qu’il aille se faire voir, c’est pas un musée…, il esquisse un sourire mutin, je ne dirais pas non s’il veut payer pour la visite, ceci dit. On n’a jamais trop d’fric sous le matelas. » Coupé dans ses élucubrations par la suggestion de Maritza, dont il sent les yeux noirs le scruter, Josef ne souffle mot et obtempère.

La surprise aurait été grande alors, si les émotions n’étaient pas anesthésiées. Le clignotant enclenché, Josef fait mine de tourner, les roues commençant à crisser sur le gravier. Au dernier moment, pourtant, en un coup sec de volant, la voiture retrouve sa trajectoire initiale et file vers l’horizon. Des ridules se creusent dans son front, partiellement dissimulé sous ses boucles brunes. Il tend la main droite, et contractent brièvement ses doigts autour de la cuisse de Maritza, avant de la faire rejoindre le volant de nouveau. « Il a fait une embardée. » Il nous suit. Ses mâchoires se contractent, alors qu’il enfonce l’accélérateur de son pied. « Tu penses vraiment que c’est un pote de Wheeler ? » Il déglutit ; alors qu’aucune crainte ne vient érafler son palpitant ; plus par impulsion, par habitude, que par réelle angoisse. « Ou tu penses que ça pourrait être eux ? » Son regard clair est rivé vers la route qu’il emprunte, secoué d’un côté à l’autre de l’habitacle, essayant de mettre de la distance entre eux et l’autre véhicule.

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--- i told you that no matter what you did, i'd be by your side, 'cause i'ma ride or die, whether you fail or fly, well, shit, at least you tried, but when you walked out that door, a piece of me died. i just want it like before, we were dancin' all night, then they took you away, stole you out of my life, you just need to remember... i will love you 'til the end of time, i would wait a milion years, promise you'll remember that you're mine, baby can you see through the tears?  ☾☾, icons : ethereal.


Elle regarde Exeter sans la voir, aux paysages qui s'amènent et glissent comme autant de gouttes d'eaux éphémères aux vitres de ses rétines. N'en retient rien, quand bien même pourrait-elle y passer encore un an, ou mille. Elle ne se souvient pas bien non plus, Maritza, s'être attardée sur les détails de Miami, à la longueur de ces années passées dans la cacophonie de ses artères. Parce qu'ils se sont immiscés en elle sans qu'elle ne s'en aperçoive, haute comme trois pommes à crapahuter pour rattraper le pas encore dynamique de sa mère, avant que le sort ne l'enlise dans une inertie irréfutable. Elle ne s'en est pas aperçue, à y naître, à y grandir, à y vivre, surtout. En moins de vingt-cinq ans, elle s'était tant et si bien retrouvée à toiser cet écrin de bruits et de lumières, à en déceler le revers crasse, qu'elle songeait avoir pris assez de recul. Assez, oui, pour ne pas s'y emprisonner à son tour, gangrénée par l'influence de la reine floridienne avant même de s'en être rendue compte. Alors, peut-être qu'elle ne prêtait pas plus attention au décor défilant au carreau, le cul vissé sur une banquette de bus, à ce moment-là, qu'elle n'en prête à cet instant aux alentours de la cité grise. Que pourtant, c'était bien parce qu'elle les aurait retracées les yeux fermées, ses rues, à en deviner chaque virage avant même qu'il ne se retrouve emprunté, qu'elle n'avait plus besoin de les analyser. Elle aurait su, sans y songer, d'instinct, à quel angle disparaître, à chaque boulevard, de quelle manière s'en envoler. La réalité, c'est que ça fait des mois qu'ils sont là, et que maintenant que des phares s'alignent derrière le cul de leur bagnole, elle ne saurait foutrement sur quelle rue s'engouffrer, vers quelle issue s'élancer.

Et la télépathe n'a pas peur. Elle devrait, peut-être, loin d'être en terrain conquis ici, quand bien même les balades nocturnes l'ont-elles poussée à s'y faufiler, quand la pénombre y était presque plus rassurante que le jour. « Une belle arnaque à monter. » Un musée, un temple hanté, peu importe l'appellation, sans doute que bon nombre serait prêt à payer, par ici, pour attiser le frisson l'espace de quelques secondes. Presque à le dire sérieusement, quand tout, ou presque, semblerait bon à prendre pour animer son environnement. Faut dire qu'elle se demande, Mari, si elle commencerait pas à ressembler à sa mère, à la longue. Si ce qui l'attend ne ressemble pas juste à cette répétition d'aller-retours qu'elle effectue le long des quais, pour aller servir quelques verres aux âmes perdues des pêcheurs, avant de rentrer chez eux, et ce depuis des mois. Y'a rien qui ne saurait la faire vibrer, au-delà de ses instants passés auprès de Josef, à ne pouvoir pourtant se tenir à ses côtés à longueur de journée. Et peut-être, peut-être que si c'était le cas, ils finiraient par se lasser. Pas faits pour la tranquillité, bien ce qu'elle se dit, quand c'est la déprime, qu'y'a bien que ce coup de volant soudain pour attiser son sourire quand, réellement, ça ne lui arrive bien que rarement. Et le regard se fige sur l'horizon, à chercher entre chien et loup à capter les songes hantant leurs parages. La main qui vient se poser, fugacement, sur celle de Josef, avant d'inspirer profondément, pour mieux exhaler le verdict rendu : « C'est bien lui, en tout cas, qui qu'il soit. » Bien le même timbre dans les pensées, bien le même accent qui lui gratte aux méninges. Peut-être bien qu'elle l'avait déjà deviné plus tôt, aux alentours de la maison. Peut-être bien qu'elle l'attendait, ce moment, comme un couperet inévitable prêt à trancher leur monotonie lancinante. « Il a l'air de chez nous, non ? » Qu'elle demande, inclinant la nuque dans la direction de Josef, cherchant à capter son regard, ou au moins une oeillade. « Tu peux y aller, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne lui ont pas dit de se couvrir la tête. » Ainsi qu'elle l'exprime, comme elle a déjà pu l'énoncer en public, l'air de rien, à l'égard de Josef. Tiens, regarde ce type, là, il aurait dû se couvrir la tête. Signal provocateur, consigne d'ainsi aller s'immiscer dans le cortex d'un inconnu ou d'un autre, pour aller y pêcher une pensée intéressante, ou, la plupart du temps ici, amusante le temps d'un instant.

Les arbres s'alignent aux alentours, forêt bleue qui s'étale sur leur droite, habitations qui se dispersent. « Tu devrais accélérer plus franchement. Veux-tu que je prenne le volant ? » Et elle a les prunelles ancrées sur le rétroviseur, suggestion assénée dans le plus grand des sérieux, à revenir contempler l'étendue de route qui se déroule devant eux. « Sinon, écrase la pédale maintenant, Josef. La voiture ne tiendra pas la route. » Parce qu'elle a de l'âge, leur Chevrolet volée, qu'il n'y a devant eux qu'une ligne droite, la sortie d'Exeter qui se découpe à l'horizon, et rien qui ne saurait leur permettre d'échapper à leur sort, sans doute, pas même la plus coriace des accélérations.

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