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 Years spent alone || Barbie

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Cette ville, des nouvelles frontières à découvrir. À parcourir. Les semelles qui s'usent, l'esprit d'avec. La fatigue qui s'installe plus encore profondément sur ses traits, le maussade qu'a décidé de se peindre dessus, qui le fait plus ressembler à rien, qui le rend même plus si humain. Comme si Seth n'était définitivement plus lui, comme s'il était à fondre en même temps que les kilos qu'étaient déjà pas en trop, comme si la carcasse était à se creuser pour laisser place à tout ce vide qui l'habite en dessous. Y'a les jambes qui s'étirent et le froid qui s'incruste encore jusqu'au plus profond de ses os, et il frisonne encore, le grand marmot. Trop proche du trou, qu'il se dit souvent et il en tremble encore plus, de cette vérité-là. Se perd dans ses dédales, dans cette tête qui lui veut que du mal, qu'en veut aussi aux autres, qu'a un truc qui va plus depuis qu'il est là. Et il aime pas ça, aime pas trembler, aime même plus les frissons qui lui rappellent ce que c'est, que d'être en vie, quand le corps se tend plutôt vers l'autre côté de ce fleuve qu'il a trop peur de traverser pour autant. Et voilà les pensées qui se perdent encore, la tête qui exige trop de dû qu'il saurait plus donner, qu'il craint encore et encore. Qui murmure des conneries, qui souffle des trucs trop durs à entendre aussi parfois. Et la solitude qui lui ronge les os glacés, qui s'insinue mieux encore que le vent. Seth a rarement eu envie de pleurer dans sa vie, mais toutes ses fois-là se réunissent un peu trop dernièrement.

Alors il s'étire encore, finalement, récupère son peu d'affaire et se décide. À avancer, ou sauter dans le vide, il ne sait plus si bien. Peut-être que c'est un pas en avant pour mieux se fracasser trente mètres plus bas. Il souffle, souffre, serre les dents et repart user sa vie sur le bitume. Y'a un visage qui revient trop souvent, un air trop doux, trop bienveillant pour pas lui avoir cramé la peau, le premier jour. Une main tendue à laquelle il avait pas voulu croire, qu'était trop suspecte, qu'était trop belle pour être vraie. Mais peut-être que pour une fois, Seth a envie de croire dans les contes de fées. Que c'est pour ça qu'il revient là, ici, dans ce coin de ville où y'a trop de monde, pas assez en même temps. Y veut toujours se fondre dans les foules, Seth, tout en les craignant : combien auront vu son visage à la télé, dans le tas ? Mais ça date. Et comme pour toute chose, tous l'ont oublié. Même les fans sans doute, ceux qu'ont trouvé bon de tourner le dos dès que le vent s'était porté vers des horizons plus funestes. Et Seth les comprend, il aurait fait pareil. Et l'a fait, quelque part, en renonçant à la possibilité d'être un jour véritablement libre, innocent aux yeux de tous. Mais peut-être qu'il pourra l'être, à cette paire de yeux qu'il reconnaît alors qu'il l'avait à peine vu par le passé. Dans les rayons de la station service, Seth se glisse. ose pas dire salut tout de suite, ose pas rappeler son existence à ce monde-là. Y fait qu'attraper un truc au hasard, avant de finalement le reposer après un maigre tour qui lui évitait de passer devant la caisse. Et puis quand y'a plus personne, y'a plus tellement le choix que d'exister, parce qu'on va l'entendre respirer et que c'est déjà trop, parfois. Jette encore un coup d'oeil à l'autre, qu'est bien de service en ce jour, pour finalement sortir un dollar - le prix du snack qu'il vient de ramasser au hasard - et se pointer près de la caisse. Et ça lui fait presque mal à la gorge, de devoir causer, quand il fait que se taire à présent. "... Hey." Et c'est déjà trop, pas vrai ? Sans doute qu'il se souvient même pas de lui, cet autre qui l'avait trop vu une première fois. À cette main tendue qu'a dû se refermer.

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Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
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Les pieds restaient croisés sur le haut du comptoir, tant qu'aucun visage ne daignait passer la porte. Les cartons, nouveaux arrivages, jonchaient le sol dans les coins de la petite échoppe. Il était de son devoir de s'en occuper ; faire la mise en rayon, et accueillir les malheureux qui osaient se perdre dans cette partie-là de la ville. Mais il n'était pas un employé modèle, et l'idée de faire ce pour quoi il était payé le rebutait fortement. Il n'avait pas envie d'être utile, pas même lorsque le propriétaire des lieux faisait une visite surprise. Barbie avait été assez clair dès son premier jour, l'arme en main afin de faire passer le message : ne me cherche pas. Les Cyclops inspiraient assez de terreur pour qu'il n'ait pas à faire trop d'effort ; il se savait protégé. Invirable. La possibilité de se faire remonter les bretelles étant écartée, il ne s'empêchait jamais de faire un travers sans zèle, et de ne répondre à aucune attente.
Alors, au lieu de s'occuper de la boutique, il restait ainsi, les yeux fixés sur le petit écran de télévision qui servait d'ordinaire aux caméras de surveillance. L'enfant avait toujours pensé qu'elles étaient inutile ; à quoi bon faire appel à une sécurité extérieure, alors qu'il venait toujours armé ?

L'ennui l'empêchait de satisfaire ses plaisirs d'enfant. Maintenant qu'il n'avait plus Amjad pour venir le cueillir à l'improviste - le jeune homme enterré sous le gravier du cimetière de la ville -, aucune distraction ne pouvait le sortir de sa létargie. Lui si vif, aux besoins d'aventure si grandiloquents. C'est alors peut-être par ennui qu'il s'était levé, et avait commencé à ranger quelques allées ; comme si mettre de l'ordre dans une maigre étagère pouvait redorer son blason et le propulser au rang d'employé du mois. Il ne pouvait plus prétendre à ce titre depuis que les vitrines avaient été brisées, et la boutique ravagée, par sa faute. Mais bouger pouvait faire du bien, et il avait vu quelques silouhettes entrer, alors autant donner l'illusion de faire un travail convenable.
La plupart des ombres parties, les âmes quittant les lieux, Barbie se retrouve seul, revenu derrière ce comptoir où il pouvait tuer le temps autrement qu'en travaillant. Il restait certains de ses croquis sur le côté, quelques traits gribouillés au hasard, afin de se vider l'esprit. Il les continuerait plus tard, quand il aurait terminé de s'abrutir devant l'écran de télévision qu'il venait de rallumer.

Mais il y a cette présence qui revient, qui divague près de lui, près de cette caisse qui ne voit pas passer grand monde à cette période de l'année. Il le regarde, lui adresse un léger signe de tête afin de répondre à ses salutations, sans trop faire attention aux détails. Mais c'est en tendant le bras, en attrapant l'argent, qu'il remet une identité sur ce visage qu'il n'avait vu que trop de fois à travers son écran. Mais c'était il y a déjà trop longtemps, il y avait prescription. Le billet en main, Barbie arrête son geste, et passe sa langue contre ses lèvres afin de les humecter ; comme réfléchissant. « Seth, c'est ça ? » Il ne veut pas faire semblant, ne veut pas faire celui qui ne sait pas qui il est. Mais quelle importance ? Lui avait sûrement fait bien pire, au cours de toutes ses années de service dans une organisation criminelle. Il ne comptait plus le nombre de victimes qu'il avait senties sous sa lame, et qu'il ne regrettait pas. Les années aidaient à effacer la culpabilité ; l'humain s'habitue à tout. « Tu veux un café ? Il est dégueulasse mais il est gratuit. » Il repose le billet d'un dollar devant lui, lui faisant signe de le reprendre, et fait le tour du comptoir afin de se diriger vers le distributeur de café ; dont il avait bloqué l'accès pécunier, afin de le rendre gratuit. Le réparateur passait parfois, mais l'enfant connaissait le manège, et avait des astuces bien huilées. Il reporte son attention vers le visiteur, et demande : « Tu as pu trouver tes marques en ville ? Les habitants sont cinglés pour la plupart, mais j'imagine que dans certains quartiers il fait sûrement bon vivre. »



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?
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