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 Le Cercle des aimés disparus (ft Neela)

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« Mec, tu ne peux pas continuer comme ça … blablabla »

Ca faisait six minute et quarante sept secondes que le téléphone crachait un simulacre de monologue. Mis sur haut parleur sur la table bois de la cuisine, les bruits émanants du téléphone prenaient des allures de sermons. Assis sur une chaise, la tête entre ses mains, coudes posés sur la table, les yeux fermés, il était là, à sa manière, la dizaine d'idées coexistantes dans son crâne se fracaissaient les unes et les autres, se heurtant à la réalité alors que tout les paramètres se recoupaient et que les simulations fusaient et défilaient.

«  Trevor ?! Trevor ! Est ce que tu as écouté ce que je viens de te dire ? »

La réponse fuse instantanément, sur l'habituel ton froid mais pas agressif. Comme un fait craché à l'écran du téléphone dans la plus grande indifférence.

« Non. »

Quelques secondes de blanc.

« Tu te fous de moi ? C'est pour toi que ... »

Pas une seconde de plus à supporter ça. Huit minutes douze. Nouveau reccord.

« Je n'ai pas de temps à perdre à écouter tes leçons de vie. Si tu as quelque chose de constructif à dire, dis le maintenant.»

Encore un coup de poignard à la bienséance qui part, direction la jugulaire. Propre. Net. Desservi avec la plus grande désinvolture, mais d'une clarté claquante … avec une précision chirurgicale. C'était un peu sa spécialité.
Mais peu importe le point que soulevait l'autre, il n'écoutait pas. Les trois premiers mots n'avaient pas été concuants, ni dans le ton, ni dans le propos.

« Tu sais, on est très inquiets pour toi, on est …

_ Inutiles.»

Dit avec le plus grand aplomb du monde. Sans colère, sans haine, mais avec un détachement alarmant. Tout ce qu'il éprouvait actuellement, c'était de la lassitude et du dégoût pour la médiocrité et l'inefficacité de ces êtres.
L'autre bafouille, pas certain d'avoir bien entendu, mais pas surpris non plus par la bestiole et le move assassin.
Il était temps de mettre un terme à cette hypocrisie de non sens. Il était temps de porter le coup de grâce.

« Vous êtes inutiles. Je n'ai pas besoin de vous. Ni de personne. Bonne soirée.»

Bip … bip … bip ...


-----------------------------   - Quelques jours plus tard -   -------------------------


Difficile de savoir qui avait vendu la mèche. Les coupables potentiels étaient nombreux, et pourtant ça n'était pas important. L'objectif était simple, se libérer de cette contrainte, faire au plus vite, faire au plus propre et ne pas perdre plus de temps que ça. Soixante cinq pas jusqu'à la porte, à vue de nez. Toutes les pièces du puzzle s'alignent, le plan de la toile se tisse, avec une clarté et une exactitude machinale. Comme toujours. Faire le strict minimum, faire le strict nécessaire.

Soixante huit. Presque exact. Meh, goodenough, l'approximation n'était pas mal.
Il vérifie l'heure sur son téléphone, suffisamment en avance pour ne pas avoir à saluer tout le monde et limiter le contact. Il souffle un rire. Toute cette situation était risible. Enfin, il pousse la porte et entre dans l'endroit.
D'ordinaire, il n'aimait pas être en retard, et c'était le cas aujourd'hui. Mais monsieur Fawley était un individu particulièrement retors et rarement conciliant. Toute personne le contrariant s'exposait à une sanction et une vengeance mesquine finement préparée. Aussi, dans le cas d'une obligation liée à un rendez vous non désiré, Trevor avait développé toute une panoplie de punition adaptée. Oeil pour œil, dent pour dent, le sang appelle le sang, et la justice de l'homme, elle n'est pas aveugle.
Aussi, avait il longtemps hésité à entreprendre la vengeance mesquine. Vu la tronche de l'endroit, il avait vu juste, c'était sûrement l'Université qui l'avait plus ou moins contraint à venir là … c'était bien le genre du doyen de l'envoyer là pour s'assurer que leur nouvelle acquisition en or ne leur claque pas dans les pattes. A la base, Trevor avait prévu d'arriver dix minutes après l'heure du rendez vous … suffisamment en retard pour être irritant, mais pas assez pour qu'on puisse le lui reprocher. Un moyen d'agacer et de contrarier autant qu'il l'était. Au final, par amour de la justesse et de la justice, il avait décidé que non, ces braves bougres n'avaient pas vraiment mérité leur sort et ne devaient pas subir les foudres de sa vendetta personnelle. Le doyen aura ce qu'il mérité, en temps et en heure.

Les bénévoles semblaient déjà avoir mis les chaises en rond, et s'affairaient à … il ne savait pas trop quoi, et pour être honnête, ça ne l'intéressait pas de le découvrir. Il lève discrètement la main de son manteau pour signaler sa présence et saluer, de loin de préférence, il n'aimait pas le contact. Un hochement de tête à celui qui semble piloter le truc et diriger les opérations. Puis il regarde les chaises. Soupire. Un groupe de soutien … ou groupe de parole … peu importe comment ils appelaient ça … c'était risible. Il n'y avait pas une chose que ceux ci puissent dire qu'il ne s'était pas déjà répété trente trois fois. Aucune chance qu'un de ces esprits médiocres puisse apporter quoi que ce soit. De toute façon, c'était lui le couteau le plus aiguisé du tiroir, il en était persuadé.
Nouveau soupir. Qu'importe, il était là, c'était fait c'était fait … rien de plus à dire.
Premier arrivé, il va se poser sur une chaise du 'cercle', retirant son manteau pour le poser sur le dossier. Petite veste noire, petite chemise blanche, jean classique, difficile de ne pas repérer qu'il était un de ces intellectuels, affublés du précieux sacrilège ''jeune cadre dynamique''. Probablement qu'il ferait tâche au milieu de la plèbe, mais peu importe, le deuil n'épargnait personne de toute manière.
Fermé, sans la réelle envie de communiquer, il sortit un petit livre de poche de son manteau et commença sa lecture d'un air très détaché, presque impassible, reclus dans ses pensées, dans sa bulle. L'invariance de Lorentz et les équations de Maxwell étaient de bien meilleures compagnies que n'importe quel humain …

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