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 the moth and the flame ▬ marla

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Darius Smith
- skippy, le grand gourou -
Darius Smith
- skippy, le grand gourou -
damné(e) le : o18/03/2021
hurlements : o1766
pronom(s) : oshe / her
cartes : ofürelise (ava) ; uc (sign)
bougies soufflées : o53
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La patience était une qualité qui lui avait toujours naturellement fait défaut. Plus acquise qu'innée, chez le prédateur. Soumis au raz de marée de ses propres émotions, quand il était plus jeune. Certains prétendent que c'est de devenir père qui ont changé leur vie du tout. D'une certaine manière, cet adage s'était vérifié chez Darius. Ce n'était ni exactement, ni pas vraiment en devenant père qu'il avait appris que Patience était Mère de toutes les vertus. C'était en égorgeant le sien et en s'asseyant à sa place encore tiède. L'odeur des produits pour tanner le cuir du Père plein les naseaux, et la peine ravalée au fond du gosier. Le premier acte de patience du fils devenu Père, non pas d'une progéniture, mais d'un peuple tout entier.
Leader, juge et protecteur. Pourvoyeur. La peau de son propre père au bout des doigts, comme un éternel rappel à tout ce contre quoi il luttait. Le Foyer Rouge n'avait jamais connu d'avancée aussi majeure que depuis que Darius était devenu le serviteur privilégié du Dévoreur. L'ouverture sur le reste du monde ne serait jamais totale, mais elle était devenue nécessaire, en parallèle d'une société humaine en évolution constante. Ils devaient vivre avec leur temps, et ce temps appartenait à la science. Une hypothèse soufflée par James Turner, entre deux soupirs. Une hypothèse qui s'était révélée exacte au fil des années, le Foyer Rouge étendant toujours plus les frontières de son empire, maintenant qu'il s'était spécialisé dans la fabrication et la commercialisation de drogues.
Mais s'ils avaient à présent les moyens de s'imposer, d'étendre leur pouvoir sur la masse ovine d'Exeter, ils manquaient de talents. Le bureau réservé à James depuis plus de vingt ans prenait la poussière tel un écrin qui ne recevrait jamais son joyau. Poppy s'arrachait la crinière sur ses formules et l'Officieuse avait fini par enrouler sa serre autour des bras du Père pour lui faire part de leur problème. A contre-coeur, mais les yeux dans les yeux avec la certitude d'être la seule à vraiment en avoir le droit. La chasse devait reprendre, il leur fallait du sang neuf.

Et il leur avait été servi comme sur un plateau d'argent, ce sang neuf. Emballé dans un joli paquet cadeau tout en Prada et en Louboutins rutilantes, tout droit débarqué de sa City pour venir se perdre dans les confins de l'Enfer. Rudisha, un nom qui n'avait rien d'inconnu et tout de familier pour le Wendigo. Rudisha, le prénom Maluum et le regard fier de la sorcière dans la mémoire, alors que c'était un tout autre visage qui s'était présenté face à lui. Aucune odeur d'essence, aucune trace de cuir ni aucune affiliation aux Cyclops chez la jolie jeune femme. Les deux seules choses qui rendaient Marla Rudisha différente du reste du bétail étaient son statut et son nom de famille. Sans parler de son joli minois. La ferrer avait été un jeu d'enfant. Jeune, veuve, attachée aux apparences. Un costume sur le dos qui avait fini, bien vite, au sol, et l'affaire était réglée. C'était le goût de Marla Rudisha sur la langue que le Père avait rejoint ses pénates, au petit matin. Elle ignorait encore quel type de diable s'était infiltré entre ses draps, mais lui savait parfaitement qu'il était de la pire espèce.
Ceux qui faisaient signer un pacte à autrui à grandes effusions sanglantes.

Il ne restait plus qu'à attendre le moment opportun. La patience, cette nature acquise plutôt qu'innée. Il avait de l'entraînement, Darius. Savait que c'était un cadeau bien plus qu'une malédiction qu'il avait offert à grands coups de dents dans l'épaule tendre de la jeune femme. Les premiers signes de la transformation s'étaient faits sentir dès sa première visite à la boutique. Teint pâle, cireux. Traits tirés. Il avait passé la nuit avec elle, s'était attardé à étudier sa création alors qu'elle dormait. Les cauchemars l'avaient secouée toute la soirée jusqu'à son départ. Feuille tremblante sous la tornade qu'imposait le Wendigo à son système. Trois semaines après leur première étreinte, et Darius était revenu pour la ramasser à même la poussière.

Le tintement du carillon en métal, à l'entrée, annonça l'ombre de la Bête avant le reste de son corps. Ce fut une odeur subtile, cachée sous la fragrance de toutes les herbes de la boutique, qui l'accueillit. Nouvelle. Délicieuse. Celle d'un Wendigo arrivé à pleine maturité. Il en savoura toute la subtilité, découvrant chaque message qu'elle comportait. Une saillie d'orgueil au creux de la poitrine. Sa propre marque n'avait jamais été aussi belle qu'à présent qu'elle entachait le nom Rudisha. Une nouvelle suffisante pour rompre la distance de quelques pas assurés jusqu'au comptoir, le temps d'étouffer un sourire carnassier.

-J'étais dans les environs, j'ai eu envie de venir voir comment tu allais.

Vérité formidablement bien enrobée dans son costume bleu marine et son demi-sourire. Une visite de contrôle pour s'assurer que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. De l'autre côté du comptoir, la jeune femme était fébrile. Visiblement affaiblie. Le cadeau de sa morsure aurait dû lui être donné bien plus tard, une fois qu'elle aurait été convaincue, mais il n'avait pas pu résister. Un simple nom de famille avait suffi. Il se pencha par-dessus le meuble, coula un regard d'encre dans les yeux fatigués de la jeune femme. Tant de connaissances, de potentiel gâchés dans cette herboristerie. Les Rudisha avaient cette fâcheuse tendance à ruiner toutes les capacités quelles possédaient dans des futilités.

-Je sais ce qu'il t'arrive.

Pourquoi s'empêtrer dans des faux-semblants ? Ils ne serviraient à rien d'autres qu'à les retarder. Et la jeune femme affichait tous les signes qui marquaient que le point de non-retour de toute transformation avait été atteint. Elle était visiblement à bout de forces. Les chances qu'elle finisse par craquer et s'attaquer au premier humain venu étaient dangereusement élevées.
Délicieusement proches. A en juger par son attitude, elle n'avait pas encore cédé à cette pulsion. Il arrivait à pic.

-Tu es tiraillée par une faim qui semble ne jamais s'apaiser, je me trompe ? Je t'ai apporté de quoi ne pas risquer de te ronger les ongles jusqu'à l'os.

Les doigts gantés du Père coulèrent dans la poche intérieure de sa veste. En tirèrent un petit sachet en plastique dans lequel se trouvaient quelques lamelles de ce qui ressemblait à de la viande séchée. Pas n'importe quel type de viande.

-Dis-moi, quel monde perçois-tu maintenant que tes sens sont plus développés qu'ils ne l'auraient jamais été ?

Le regard d'un chat sur sa souris, Darius. Il avait toujours été fasciné par les premiers pas des Wendigos fraîchement transformés dans leur nouvelle nature. Quand ils s'éveillaient en tâtonnant à ce qui ferait d'eux des êtres uniques, supérieurs en tout à l'espèce Humaine. Les prédateurs naturels du pire des bétails. Enrobée de cette odeur si caractéristique, Marla avait gagné une beauté toute particulière malgré sa faiblesse. Elle était devenue l'une d'entre les siens. Bientôt, elle marcherait parmi son peuple, elle aussi.
Elle paraissait curieuse, intéressée, elle pourrait se rallier à leur cause commune. Et s'il devait employer la force pour la convaincre, il n'hésiterait probablement pas.




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Dans les tréfonds de ton être, tu peux deviner les changements qui prennent forme. Malgré ce déni animal t’empêchant d’admettre la vérité. Parce que tu commences à comprendre l’ampleur de la gravité au fur et à mesure de la détérioration de ton état. Cet état qui inquiète peu à peu ta famille. Tu plaides un mal ordinaire pour tempérer l’inquiétude. Un contre coup de la perte de ton époux. Et tu parviens à les tromper, les convaincre de cette réalité. Tu aimerais en faire de même pour toi. Calmer le tourment de tes pensées qui vont et viennent dans tous les sens. A force d’évaluer, de calculer, de chercher l’origine du fléau qui t’accable, tu finis par lui trouver un nom. L’amant maudit. Le partenaire d’une nuit. Celui que tu ne nommes point de peur de l’invoquer. Cependant, partagée entre l’envie et l’effroi, tu manques presque de l’appeler. Pour avoir une explication, provoquer une confrontation. Elle finit par arriver au moment où ta vulnérabilité frôle un record.

Toi que la panique ne peut ébranler.
Toi que l'anxiété ne peut atteindre.

L'une comme l'autre t’éreinte bel et bien, te fait fléchir sous le poids d’un assaut fulgurant. Quand l’ombre familière pénètre dans l’enceinte de la boutique, tu manques de lâcher le pot de fleur qui tient péniblement entre tes phalanges affaiblies par la fatigue. « Darius. » Que tu lâches avant de placer le récipient au bout du comptoir, de peur de le faire tomber au bout du compte. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Interrogation légitime qui trahit tout de même le paradoxe ruminant de ton être. Tu ignores quelle réaction adopter face à lui. Et quand il réduit l’abime entre vous d’un mouvement anodin, tu ne peux le quitter du regard. Parce qu’il dégage cet aura particulière, ce pouvoir qui te rend fébrile. Tu te retrouves happée comme un papillon de nuit vers la lueur au milieu des ténèbres. A croire qu’il dégage une radiation unique, chimique. Une radiation nucléaire. Tu devrais prendre l’arme cachée dans le tiroir de ton bureau et lui tirer une balle en pleine tête.

Mettre un terme à cette tragédie.
Mettre un terme à ce piège.

Parce que c’est bien ce que tu fais quand le contrôle t’échappe non ? Tu tentes de le récupérer peu importe la façon, peu importe le dommage, peu importe la victime. Dimitri demeure peut-être ton premier cadavre mais pas ta première proie. Tu ne comptes plus les dépouilles abandonnées le long de ta route dans l’unique but de répondre à ton ambition dévorante. La pitié étant un concept totalement étranger aux compartiments de ton cerveau. Sauf que tu reconnais un prédateur quand tu le vois. Et tes prunelles en décortiquent un de la tête aux pieds. « Qu’est-ce qu’il m’arrive ? » Le calme qui émane de toi est une façade, un leurre pour mieux tromper ton interlocuteur mais combien de temps pourras-tu tenir ? Ça fait des semaines que tu crèves de faim, littéralement. Chaque fois que la viande crue ravit ta cavité buccale, tu finis par te faire vomir, écœurée par ce nouveau régime alimentaire qui va à l’encontre de tes principes.

D’une cruauté féroce envers les humains.
D’une indulgence remarque envers les animaux.

Voilà qui te rend un peu plus paradoxale. Capable d’une contradiction étonnante, d’une émotion inattendue. « Je perçois clairement toute l’affection que tu me portes. » Le ton taquin, la langue frappe les mots, dénonce l’agitation. Les nerfs menacent de lâcher à tout moment. Et tu crains de rompre le flegme apparent mais face à la menace, tu retrouves cette nouvelle identité, cette nouvelle capacité. Celle-là même qui est née dans l’obscurité d’une cave où la mort rode depuis. Bien que tu demeures immobile car il te faut te contenir, tes prunelles effleurent l’offrande. Les babines meurent d’envie de goûter tant l’odeur paraît alléchante mais la fierté te prévient de céder, attend d’obtenir l’aveu attendue. Tu finis par reculer, cherchant une échappatoire à ce traquenard. Difficile de freiner l’ardeur de tout ton être qui crie à la famine, qui t’implore d’accepter en dépit de l’arrogance dont tu peux faire preuve. « Qu’est-ce que tu me veux Darius ? » Et tu plantes ton regard au fond de celui du truand pour tenter de percevoir l'intention cachée.



Dernière édition par Marla Rudisha le Ven 9 Juil - 13:14, édité 1 fois
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La lueur dans les yeux sombres de Marla Rudisha lui était bien connue. Cette agitation à peine visible et pourtant perceptible, une vibration subtile des iris. Un mouvement nerveux constant, presque palpable, qui enveloppait tous les Wendigos affamés ; en particulier ceux qui faisaient leurs tous premiers pas avec cette nouvelle nature. Un monde tout en sensations, tout en délices s'ouvrait à Marla. Une vie à ne plus redouter la maladie ou la mortalité humaines, élevée qu'elle serait en tant que prédatrice. Supérieure au bétail. Supérieure en tous points. Elle était encore trop jeune pour le réaliser. Avait encore bien des enseignements à suivre pour réussir à comprendre à quel point cette transformation lui serait bénéfique. Mais cette vibration infime des pupilles de la belle était terriblement prometteuse aux yeux de Darius. Parce qu'annonciatrice, parce que révélatrice. Parce qu'elle signalait, aussi, qu'un nouvel enfant du Grand Dévoreur faisait ses premiers pas dans le monde, et qu'il en était responsable.

Responsable. Ce n'était pas au nom de sa paternité qu'il était dans cette boutique, avec son présent sur le comptoir et une Marla drapée dans sa superbe en face de lui. Il la revendiquait toujours, sa paternité, le Père Rouge. Mais s'il avait transformé la jeune femme, ce n'était pas uniquement par plaisir d'offrir. Un cadeau comme le sien n'était pas de ceux que l'on distribue sans compter, un enseignement qu'il enfonçait toujours durement dans la tête de ses enfants. Marla Rudisha avait beaucoup à apporter au Foyer. La qualité qui primait sur la quantité, toujours.
Imperméable au regard de la belle, alors que ses doigts s'étaient mis à jouer avec l'extrémité du sac de congélation dans lequel se trouvaient ses présents. Les excès d'émotivité n'avaient rien à voir avec les affaires. Pourtant, lorsque la demoiselle répondit du tac au tac à sa propre question, il ne put s'empêcher un rictus. Proche, si proche de ce sourire radieux qu'il avait servi à la jeune veuve lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Charmant charmeur, le sourire plein de trop de dents lors de leurs rendez-vous. La façade d'un homme qu'il ne serait jamais mais qu'il était bien pratique de devenir, lorsque la nécessité faisait foi. Ricanement bref, ses doigts arrêtèrent leur course le long du sachet.

-C'est pourtant au nom de cette affection que je suis ici, présentement.

Le Wendigo. Les Humains parlaient de ce cadeau comme d'une abomination, lui avaient attribué le qualificatif d'affection depuis la nuit des temps. Jouer sur les mots en sachant précisément que ce n'était pas ce que Marla Rudisha voulait dire était un de ces nombreux petits caprices que le Père affectionnait. Elle n'avait pas besoin de savoir que ce sourire qu'il lui servait, ce disant, n'avait rien à voir avec un attachement hypothétique et tout à voir avec l'envie qu'elle rejoigne ses rangs. Ses iris suivirent ceux de la belle jusque sur le sachet. Ses doigts jouèrent dangereusement avec le glissoir. Une question claqua dans l'air. Le rictus s'élargit.

-T'aider, pour commencer.

L'odeur de viande séchée envahit subitement l'espace. Le sachet enfin ouvert, il en tira une lamelle avec toute la sérénité du monde. Pour lui, le temps n'était pas compté. Pour la demoiselle en revanche...

-Tu es en train d'épuiser tes dernières réserves, il est temps que tu te nourrisses. Sans cela, tu perdras tout contrôle et la famine te poussera à commettre l'irréparable.

En dire trop, n'en dire pas assez. Il poussa son cadeau en travers du comptoir, insistance silencieuse. S'accorda le luxe de croquer dans sa propre lamelle de viande séchée pour lui montrer qu'il n'y avait absolument aucun danger. Outre le fait que l'origine du met ne soit pas encore avouable.
Ce qui l'était, toutefois, c'était un de ses buts. Sans regarder la jeune femme, le Père se pourlécha méthodiquement les doigts. Ce qu'elle ferait à son cadeau ne changerait rien, ultimement, à sa proposition.

-Je veux que tu me rejoignes, Marla. Tu as peut-être déjà entendu parler de ma communauté. Le Foyer Rouge. Tu serais une formidable addition à nos rangs.

La flatter dans son ego le mènerait soit loin, soit à sa perte, compte tenu des circonstances. Mais l'homme était joueur et le gros lot valait la peine. Si elle ne répondait pas favorablement, il avait suffisamment de cartes cachées dans ses manches pour gagner la partie.

-Ton expertise serait grandement appréciée au sein de nos laboratoires. En échange, tu bénéficierais de tout ce qu'implique vivre dans une communauté de personnes de notre nature. Nous pourrons te protéger. Et nous pourrons aussi te nourrir.

Un deal plus que raisonnable. Chasser en Louboutins n'était ni judicieux, ni particulièrement pratique. Pas que Darius ait déjà eu l'occasion de tester. Les grandes lignes de son contrat présentées, il se doutait bien que la demoiselle demanderait à lire les petites notes en bas de page. Lui avouerait tout ou passerait à des arguments plus percutants si elle feignait comprendre ce qu'il était en train de se passer.




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