Revenir en haut Aller en bas


AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez
 

 patience gets us nowhere fast. (w/cyrus)

Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
patience gets us nowhere fast. (w/cyrus) Empty

Elle n’a plus beaucoup d’espoir. Elle s’est accrochée, longtemps. A réagi violemment, quand Jacob a dit que son fils était mort. A refusé cette possibilité. Elle s’est accrochée longtemps, Laila. Parce qu’elle ne pouvait rien faire d’autre. Parce que c’était trop dur, de baisser les bras. Mais le temps passe, et Ilyes, on ne le retrouve pas. Le temps passe, et la police tend à abandonner les recherches, à classer l’affaire. Elle a l’impression que plus personne n’y croit, à part elle, Laila. Elle ne sait pas ce qu’elle est censée faire. Elle ne sait pas ce qu’elle fera, si on ne le retrouve pas. Qu’est-ce qu’il lui restera ? L’espoir, par moments, lui fait terriblement mal. Peut-être plus de mal que de bien. Peut-être que c’est Jacob qui a raison, dans tout ça – peut-être que ce serait plus simple de savoir ce qui est arrivé à Ilyes, s’il n’est plus là. C’est plus douloureux de rester dans le flou, de rester dans l’attente, surtout. Elle n’a plus grand-monde sur qui se reposer, la brune. Plus grand-monde qui la retienne, dans le fond. Sa vie, c’était devenu son fils. Sa vie, elle ne tournait plus qu’autour de lui. Parce qu’elle a souffert, Laila – vilain petit canard que jamais personne n’a compris, surtout pas sa propre famille. Elle a ses maux, Laila, elle a ses failles, ses traumatismes. Elle se traîne surtout une maladie fictive, qu’on lui a diagnostiquée par méconnaissance de ses facultés. Et ça, ç’a dicté, impacté, toute sa vie.

Elle a essayé de vivre avec, n’a pas eu le choix. Mais Ilyes, dans tout ça, il était la lumière, la petite lueur d’espoir. Il la guidait dans le tunnel, il la tirait hors du gouffre. Il était sa raison de vivre. Et maintenant, il n’est plus là. L’idée qu’il puisse être seul, perdu, quelque part – l’idée qu’on lui ait fait du mal, elle est insupportable. Et la vie, par extension, en est devenue insoutenable. Elle s’est battue longtemps, Laila, elle s’est battue beaucoup – mais maintenant, elle a l’impression qu’il ne lui reste plus beaucoup de force. A quoi bon. Elle a essayé de rester forte pour son fils, le jour où il reviendrait. Mais les mois passent, et il ne revient pas. Bientôt, cela fera un an. Et elle n’est pas sûre de tenir le coup, jusqu’à ce triste anniversaire. En attendant, elle se complaît dans la solitude, Laila – de toute manière, il n’y a plus grand-monde qui se préoccupe d’elle, hormis Jacob et quelques collègues. Jasper aussi, en vérité, mais elle n’a pas voulu de son aide, de sa présence – elle tient encore son ex, responsable de la disparition de son fils. Ses parents aussi, ont fait un pas vers elle. Mais là aussi, Laila n’en a pas voulu. Peut-être qu’elle la cherche, finalement, sa solitude. Mais ce n’est pas toujours si simple. Elle souffre, alors son réflexe est de se réfugier dans sa carapace. De se terrer dans son appart. Pourtant, quelqu’un vient sonner à l’interphone, ce soir. Quelqu’un vient frapper à sa porte. Cyrus. Collègue enseignant lui aussi à la fac – université à laquelle elle n’a pas fichu les pieds, depuis belle lurette, maintenant. « Salut. » qu’elle fait, une fois la porte ouverte, une fois face à son collègue. Elle ne sait pas pourquoi il est venu, mais dans le fond, pas besoin de le savoir – elle est contente, de le voir. Ça lui met du baume au cœur, et elle en a bien besoin, la Aymes. « Comment tu vas ? Oh, entre. » Elle s’écarte, lui laisse la place, pour passer, pénétrer dans son piètre et triste logement. L’avantage, c’est qu’il n’avait pas besoin de prévenir, pour être sûr de pouvoir tomber sur elle – elle ne sort pas beaucoup de là, Laila. « Tu veux boire quelque chose ? » Dans le fond, ça fait longtemps qu’elle n’a pas joué les hôtesses comme ça, Laila. Longtemps, qu’elle n’a pas accueilli qui que ce soit, chez elle.




Dernière édition par Laila Aymes le Ven 18 Juin - 16:59, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Winnie Burgos
- trent crimm, the independant -
Winnie Burgos
- trent crimm, the independant -
damné(e) le : o24/11/2020
hurlements : o1023
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons/cs) fürelise (sign) tucker
patience gets us nowhere fast. (w/cyrus) Empty



L'idée de rester seul chez lui ne l'embêtait plus depuis longtemps. Si les premières semaines avaient été difficiles, et qu'il avait ressenti la solitude broyer ses espérances au fil des jours, il n'avait plus cette sensation d'abandon depuis quelques temps. L'efervescence de l'université était telle, que retourner sombrer dans son petit appartement vide, était finalement un bien beau repos. La journée se passait généralement dans un bruhaha assourdissant, duquel il ressortait vidé de son énergie. Lui qui ne sortait que peu, n'ayant plus personne pour partager ses soirées, se retrouvait face à ses propres pensées, assez tôt dans la journée. La fatigue l'emportait toujours sur les tourments, et il sombrait dans les bras de Morphée en peu de temps. Une fois arrivé chez lui, le temps s'arrêtait, et il apprenait à vivre avec lui même, et l'ombre d'un enfant qu'il ne pouvait plus border le soir.
Le problème n'était alors pas la solitude, mais l'incessante vois de sa conscience qui lui susurrait à l'oreille, dès qu'il se soustrayait au monde. Les murmures devenaient de plus en plus persistants, se frayant un passage insidieux vers la culpabilité du professeur. Il se sentait impusisant face au départ de sa femme, et à l'enlèvement de son unique enfant. La vie avait beau lui apporter de l'espoir, en mettant la police sur sa route ; il ne croyait plus au miracle. Les choses avaient changé en quelques mois, et si les chances de retrouver le petit étaient minces, son espoir l'était tout autant. Et personne ne pouvait comprendre cette sensation d'impuissance qui surgit lorsqu'on s'y attend le moins. Le rire d'Arun s'élevait parfois dans la pièce, alors qu'il n'était pas là. Minces réminiscences qui appuyaient là où cela faisait le plus de tort.

Contrer cette solitude était possible, même si peu nécessaire, et Nihad en avait besoin pour une fois ; mais pas seulement. Il se faisait du souci, pour une âme ayant les même états que la sienne, et il se jurait de lui apporter parfois un semblant de lumière ; avec ses maigres moyens. Il devait rendre visite à Laila, cette collègue devenue une ombre depuis la disparition de son propre enfant. Si une personne était capable de le comprendre, c'était bien elle, dans toute sa détresse. Mais il ne voulait pas lui rendre visite en étant un intrus non-désiré. Ces personnes aux bonnes intentions, qui ne voyaient pas le mal, à venir harceler une personne souhaitant rien de plus que la paix. Il n'était pas de ceux-là, et tenait seulement à partager un peu de son temps, afin d'apporter une touche de plaisir.
Lui qui faisait des recherches, plus ou moins approfondies sur les mystères de cette ville, trouvait parfois des éléments intéressants à étudier. Parfois, il se demandait s'il était capable d'en apprendre plus sur le mal causé à sa famille, à cet enfant qu'elle ne reverrait certainement plus jamais. Et s'il pouvait apporter des éléments nouveaux à cette enquête, alors c'était pour le mieux.

« Salut » C'est ainsi qu'il engage l'échange, répondant à une salutation du même acabit. Il ne répond pas lorsqu'elle demande comment il va, se contente de rentrer en fourrant ses mains au fond de ses poches ; ne sachant qu'en faire. Il avait fait une expédition durant la journée, et avait eu des pensées pour la jeune femme, après certains évènements. Il s'enfonçait de plus en plus dans la forêt, prenait de plus en plus de place dans cette ville qui n'aurait dû lui en donner une si rapidement. Il n'avait pas peur des rencontres qu'il pouvait faire, lorsqu'il se rapprochait dangereusement de la secte de créatures qui vivait en marge, et des lieux de disparitions de certains individus. Les recherches passaient avant tout, et tant pis s'il se mettait dans de sales draps ; c'était le jeu. Ada connaissait ses travaux, et il comptait sur elle pour prendre le relais s'il venait à disparaître à son tour. « Juste un café, s'il te plaît. » La journée a été rude.

Il s'engage dans l'appartement, suit les pas de la jeune femme, et s'arrête en même temps qu'elle. Les mains sorties de ses poches, il croise les bras contre son torse après avoir déposé son cartable au sol. « Tu es sortie aujourd'hui ? Sinon on peut aller boire un verre pour discuter ? » Il n'avait pas à gérer sa vie, mais l'appréciait assez pour se faire du souci pour elle. Il ne la forcerait pas, mais pensait qu'elle se porterait mieux après avoir pris l'air.



HERE WITHOUT YOU
a hundred days had made me older, since the last time that i saw your pretty face. a thousand lights had made me colder and i don't think i can look at this the same.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
patience gets us nowhere fast. (w/cyrus) Empty

Elle s’est terrée, pour se protéger, comme un réflexe. Elle s’est terrée, pour ne pas avoir à faire semblant, pour ne pas avoir à jouer la comédie. Lassée de cette vie, qui n’a eu de cesse de l’achever. De la blesser. Elle croit qu’elle a fait suffisamment d’efforts, toute sa vie, Laila. Et tout ça, pour quoi ? Pas grand-chose, à son avis. Elle s’est accrochée, comme elle a pu, mais aujourd’hui, elle n’y arrive plus. A quoi bon. Et qu’est-ce qu’elle fera, si on ne retrouve pas son fils ? Est-ce qu’elle l’attendra toute sa vie, Ilyes ? Pour le jour où il reviendra ? Elle n’en sait trop rien. Parfois, elle se dit, Laila, qu’elle devrait essayer de reprendre les cours à la fac. Peut-être que ça lui changerait les idées, quand bien même elle a surtout peur de s’effondrer. D’éclater en sanglots, devant tout un amphi. De perdre les mots, de prendre la fuite. En fin de compte, elle a peur de ne pas être de taille pour enseigner, pas en ce moment du moins. Elle a peur de ne pas y arriver, mais peut-être que si elle n’essaie pas, elle ne peut pas savoir, Laila. Ça fait des mois qu’elle a arrêté de travailler, ça fera même bientôt un an – depuis la disparition d’Ilyes, finalement. Près d’un an qu’elle tourne en rond, dans cet appartement. Qu’elle ne fait pas grand-chose de ses journées. Se laissant tout simplement couler.

C’est plus simple ainsi. Elle a essayé de se changer les idées, Laila, elle a essayé de s’occuper. Mais elle ne peut pas oublier son fils. Sans lui, elle n’est plus grand-chose. Sans lui, elle ne sait guère ce qu’il lui restera. Elle ne sera plus une maman, plus rien. Personne ne devrait avoir à perdre son enfant, avant de partir soi-même – mais dans son cas, elle ne sait même pas si Ilyes n’est plus. Dans tous les cas, c’est une chose effroyable, terrible, à vivre pour un parent. Et Laila, elle ne peut se reposer sur personne, certainement pas sur le père de son fils, qui, depuis longtemps, a pris la fuite, pris ses distances. Il y avait tout de même Jacob, un temps, mais aujourd’hui, elle ne sait plus vraiment. Perdue depuis l’autre fois, perdue depuis ce qu’il lui a balancé encore, avant ça. Elle est très seule, alors, Laila. Oubliée de sa famille, oubliée de son ex, oubliée de la plupart de ses collègues – non, pas tous. Parce que l’un d’eux est présent, ce soir, sur le pas de sa porte. Cyrus, il a pensé à elle. Cyrus, il vit quelque chose, malheureusement, de similaire. Et ce n’est pas parce que les circonstances sont différentes, que l’un ou l’autre a moins le droit d’en souffrir. Non, ils se comprennent, c’est tout. Elle est quand même contente de le voir. Elle le laisse entrer dans son appartement, si peu présentable, selon elle – mais il est trop tard pour essayer de mettre de l’ordre. Puis elle lui demande s’il veut boire quelque chose. « Installe-toi. » Fais comme chez toi. Ce n’est pas la première fois qu’il vient, ni la première depuis la disparition du fils de Laila, ni depuis celle du fils de Cyrus. Elle part en direction de la cuisine, pour lui préparer un café – mais s’arrête à la proposition de son collègue. Boire un verre. En réalité, ça fait une éternité qu’elle ne l’a pas fait, la brune. Parce qu’elle a tendance à fuir le monde extérieur. A se terrer. « Non, je suis pas sortie. » Peut-être que ça se voit, à son allure. A cet air négligé. « Okay. Je sais pas si j’ai l’air très présentable, par contre. » Elle a un léger sourire, tout de même, Laila. Comme si ce qu’elle vient de dire était la plaisanterie la plus drôle qui soit. En réalité, c’est un exploit. Qu’elle sourie, qu’elle essaie de rire. Peut-être que, finalement, boire un verre lui fera du bien. Elle attrape son sac, vérifie que son portefeuille s’y trouve bien. Puis la voilà, prête à sortir, en compagnie de Cyrus. Tant pis, si elle n’a pas l’air présentable. Au fond, elle s’en fiche.


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
patience gets us nowhere fast. (w/cyrus) Empty


Revenir en haut Aller en bas
 
patience gets us nowhere fast. (w/cyrus)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
flw :: anciens rps-
Sauter vers:  
<