Revenir en haut Aller en bas


AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 souviens toi (nox)

Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
souviens toi (nox)
Sam 26 Juin - 14:56

@nox griffin // souviens toi, fin juin - maison ackerman


T'es rentré à temps, faut croire. A temps pour pas grand chose d'ailleurs, juste pour éviter aux femmes de ta famille de s'emmerder à tondre la pelouse avec l'antiquité qui était déjà là avant que tu quittes Exeter. C'est dire la vieillesse de la bestiole. Faut dire, ça fait trois jours que t'es là et la seule chose que t'as faite c'est mettre des chaussons et manger de la crème glacée jusqu'à pas d'heure sur le canapé du salon en matant Dexter à la télé. Pas très glorieux, comme comportement post-rupture. Surtout qu'on dira pas que t'as pleuré toutes les larmes de ton corps en cachette en regardant ô combien ton ex semblait heureux sur son instagram en mangeant encore deux fois plus de crème glacée. Injuste vie. Et si t'es dehors en claquettes-chaussettes, à pester contre cette imbécile de machine - elle prend pour lui, aussi - c'est uniquement parce que ta mère te l'a demandé et que tu peux rien lui refuser à cette femme, à celle qui t'as élevé. Tu soupires, donne un coup de pieds dans la carrosserie - mauvaise idée, l'insulte fuse, la douleur aussi. Et elle s'arrête la traitresse, apprécies pas les mauvais traitements et tu te retrouves à moitié en sueur de chaud et d'énervement, à tenter de relancer la machine : c'est pas comme s'il te restait la moitié du jardin à tondre, quoi. Franchement tu te demandes comment elles ont fait toutes ces années sans au moins prendre quelque chose d'un peu plus costaud mais plus maniable ? A croire qu'elles ont jamais utilisé cette tondeuse, parce qu'elles s'en seraient débarrassées rapidement - c'est ce que t'aurais fait. Et elle finit par crapahuter dans les herbes encore un peu, la grognasse, avec le bruit monstrueux d'une fin de vie évidente de la machine. Bientôt, il faudra sortir la faux et faire comme dans l'ancien temps, mais pas sûr que ça sera efficace. Heureusement, y'a personne dans le coin pour regarder à ta débâcle, c'est sortie entre filles et t'étais pas convié. Faut bien avouer que t'as un peu chamboulé leur quotidien, quand t'es arrivé sans prévenir, gros baluchon sur le dos l'autre soir, pour leur demander si ta chambre était toujours disponible. T'as pas raconté toute l'histoire, pas le courage, mais le sourire de ta mère quand t'es arrivé a suffit à te redonner un peu de baume au cœur - même si tu t'es affalé dans le canapé l'instant d'après pour profiter d'un peu de sa tendresse. Trop heureuse de te voir de retour, elle a pas hésité à te proposer dans sa bonté de rester autant de temps qu'il te faudrait et toi, t'as certainement pas hésité un instant avant d'accepter. Pas comme si t'avais les moyens de te payer une chambre d'hôtel de toute façon, ton compte en banque fait la gueule depuis des mois, jamais un sourire celui-là d'ailleurs. Tu pestes encore, contre cette foutue injustice de vie, contre les changements auxquels tu ne peux rien et contre ce foutu Oliver qui aurait quand même pu faire l'effort de pas te jeter dehors en pleine nuit. Heureusement que t'as toujours ta bagnole, d'ailleurs, même si elle est pas des plus confortables pour dormir la nuit, elle t'a sauvé ce soir-là, t'étais pas en état de faire les kilomètres pour rentrer chez toi et ta fierté t'empêchait de quitter si rapidement ton lieu de vie. Enfin. Ton ex-lieu de vie, surtout pour retourner dans ce bled où l'ambiance ressemble bien trop à ton moral actuel.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
Re: souviens toi (nox)
Mar 29 Juin - 10:58

@felix ackerman / souviens-toi

Il faut croire que le repos est définitivement banni. Sommeil agité qui ne se connait pas vraiment de temps de repos, quand les heures se font trop blanches et les nuits bien plus noires qu'on ne le croirait. Réminiscences qui n'ont de cesse de claquer des dents dans le vide, le poursuivent jusque dans les songes, quand ceux-ci ne sont plus vraiment capables de servir à quoi que ce soit sinon de le hanter. Visages floutés, qui hurlent des mots difformes qui se font sourds à ses tympans fatigués de les avoir écoutés. Nox est contraint de s'assommer de divers mélanges peu honorables pour s'estimer avoir quelques heures de répit, d'un silence assourdissant qui n'est pas plus rassurant pour autant. Mais même avec ça, il se fait tirer de son sommeil agité d'où il s'éveille, grelottant d'une fièvre récalcitrante, une sueur glacée le long de son échine alors que dans la pièce, l'air moite de l'été rappelle à son corps qu'il faudrait avoir chaud et non froid. Paupières lourdes, cernes violacées qui peignent plus de peintures aseptisées sous ses iris clairs qui tentent de battre de l'aile pour y voir. Quelques secondes de battement pour comprendre le bruit sourd qui l'inconforte, grognement paresseux que sa gorge laisse filtrer. Frances aurait-elle trouvé quelqu'un d'autre pour passer la tondeuse, ce matin ? Non pas que ça le dérangerait, parce qu'il l'a bien fait pour elle quelques fois, seulement parce qu'elle lui rend quelques services en contrepartie. Notamment celui de fermer les yeux et les oreilles - bien qu'il se demande parfois si elle n'aurait pas, de toute façon, besoin d'un appareil auditif - sur ce qu'il peut se passer chez lui. Sur les cris qui s'élèvent parfois, quand il faut mener de nouveaux combats. Sur ses propres intrusions chez elle pour lui dérober, jamais sans son accord plus ou moins tacite, un flacon de désinfectant ou un morceau de viande dans son congélateur. Mais ce matin, ça n'est pas lui qui s'en charge. Vrai que ces derniers mois, il a fait le récalcitrant, le faux-gamin qui se dérobe, prétexte toujours une autre occupation. Rarement au service des autres quand il est loin de son uniforme, surtout depuis que l'étoile lui a été retirée, qu'on n'a de cesse au poste parfois de le dévisager en se demandant s'il ne va pas sauter à la gorge de n'importe qui. Parce qu'ils se souviennent, des colères foudroyantes qui faisaient trembler le boulot, jusqu'à-ce qu'au-dessus - parce qu'finalement, même en étant shérif, y avait plus haut placé que lui - on dise stop.

Carcasse lourde trainée jusqu'à la fenêtre sans prendre le temps de se vêtir plus que ça. N'a pas de jardin, Nox, pas même de balcon, parce qu'il est bien mieux cloîtré entre quatre murs dans le noir qu'à s'exposer sous un soleil de plomb. N'a jamais su prendre soin d'un simple cactus, n'parlons pas d'un gazon entier. Ses yeux se plissent, babines retroussées en une grimace peu amène, quand ses orbes bleutées se vissent sur la silhouette d'un homme, en contrebas. Ne retient pas un ricanement moqueur contre sa bouche, personne pour l'entendre de toute façon. Mais finalement, son esprit s'éveille, demande déjà ce besoin d'agressivité constant, celui qui l'entraîne toujours au plus près de ces abysses où rôdent des monstres bien plus redoutables que lui. Alors, c'est la fenêtre qui s'ouvre, sa tête qui s'y penche, cheveux ébouriffés comme un ours mal léché. « Hé ! » qu'il interpelle l'énergumène de dos à lui pour attirer son attention, sans savoir si sa voix rocailleuse et encore ensommeillée couvrira les grondements de la machine vieille comme le monde. En a donné, quelques coups de poing, à cet engin fossilisé qui mériterait presque sa place dans un musée. Il daigne attendre que le moteur finisse de crachoter, sans savoir si la tondeuse a rendu l'âme pour aujourd'hui ou si c'est le nouveau jardinier qui l'a stoppée quand il l'a entendu. « Frances te paie combien pour massacrer sa pelouse, hmm ? » Il fixe le dos de l'étranger, comme un chien de garde près à défendre son territoire, comme si la résidence entière était à lui, toute la ville, aussi. Exeter l'a vu naître, Nox a toujours persuadé que dans son cimetière trônait déjà une tombe à son nom. Juste là, à côté de celles de ses parents, même si la terre s'est refermée sur une absence de corps pour l'un d'entre eux. Dents qui se montrent dans un sourire féroce. « Sans déconner, tu fais un boucan à réveiller un mort. » qu'il grogne, un rire muet dans la voix, sans le lâcher des yeux. Parce que de dos, il n'peut pas le reconnaître. Peut-être n'en a-t-il ni l'envie ni l'intention, de toute façon. Et pour regagner la chaleur barricadée de sa piaule, il serait même prêt à sortir son badge en prétextant un tapage diurne, tiens.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
Re: souviens toi (nox)
Mar 29 Juin - 19:37

@nox griffin // souviens toi, fin juin - maison ackerman


Une véritable saloperie qui a dépassé les âges et la date limite de consommation, voilà ce qu'est cette fichue tondeuse dont le fil se coince dans un pied de banc, en plus de tout le reste. Décidément tout joue contre toi cette fois puisque tu ne le remarques même pas, et continue à tirer dessus jusqu'à ce que le banc se retourne dans un fracas assez important - tu sursautes même, fait plutôt un bond. Mais quitte à ce qu'il soit tombé, tu tires un coup sec sur le câble pour qu'il te laisse finir la bande et ses quelques centimètres restant en pestant : pourquoi vous pourriez pas avoir ces petites tondeuses qui tondent d'elles-même ? Franchement, c'est ce que tu vas demander au Père Noël. Si tu restes jusque là bien sûr, parce que c'est pas certain que tu aies envie de rester plus longtemps que nécessaire dans cette bourgade au style trop rural pour toi maintenant. Enfin, il te faut surtout récupérer un certain fond monétaire avant toute autre chose sinon t'iras pas loin. Peut-être aussi te décider, à un moment, de chercher du boulot dans la région. Les objets perdu y doit y en avoir quand même un sacré paquet dans le coin. Tu soupires, tires encore un peu pour - enfin ! - arriver au bout de ta bande. T'as pas entendu qu'on te hélait de loin, aurais pas fait attention de toute façon, mais enfin la machine s'arrête - t'en as assez de tirer dessus comme un fou pour essayer de faire cette pelouse au rasoir. Tu reprendras dans un quart d'heure, au moins, après certainement t'être affalé un nouvel épisode de Dexter en mangeant une glace. Une très bonne idée qui te traverse l'esprit avant qu'une voix ne viennes stopper ton mouvement. Un voisin qui penses faire de l'humour, sans doute. Tu massacres rien du tout, c'est plutôt cette saloperie de machine qui sait pas bosser. Mais il est loin, et t'as pas envie de hurler alors tu le laisses parler, marche vers lui en levant la tête vers le balcon de ce Roméo qui continue de pester contre toi et la machine, à présent. Tu fais du bruit soit-disant à réveiller un mort. « Elle me payes rien. » Tu lâches quand même sur la route, et tu te rends pas compte que tu forces sur ta voix. Faut dire après avoir passé un temps fou à tondre avec cette machine qui fait un bruit infernal, le reste te semble beaucoup trop calme et tu jauges pas de ta tonalité correctement tout de suite. Tu t'arrêtes à la moitié du jardin, quand même, voudrait juste pouvoir voir la tronche du gars sans plisser les yeux. « On est en plein après-midi mon gars, si j'avais voulu réveiller quelqu'un j'aurais fait ça cette nuit. » Le poing fermé sur la hanche, une main en visière pour ne pas être trop ennuyé par le soleil. « Et si tu veux t'plaindre, parles en à la patronne. » La patronne étant ta mère, bien entendu. « Si j'ai pas fini ce soir j'suis mort. » Ou pas, parce qu'elle te pardonnera toujours, mais tu devras continuer demain jusqu'à ce qu'elle soit parfaite cette pelouse. Et recommencer, encore et encore, à force de la croissance de l'herbe. Oh oui, tu vas l'acheter dès que tu as l'argent, cette tondeuse automatique.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
Re: souviens toi (nox)
Mar 29 Juin - 20:06

@felix ackerman / souviens-toi

Il en met du temps, à se retourner, le jardinier. Presque à tel point que Nox hésite à refermer la fenêtre et se barricader de nouveau chez lui. Mais enfin, l'autre se retourne. L'ancien shérif plisse un peu les yeux, il oublie rarement un visage et celui-ci lui dit quelque chose. Un souvenir un peu flou, si bien qu'il ne s'y penche pas vraiment à cet instant. Ses yeux glissent sur son corps avec un air de moquerie. Il se retient de justesse de lui dire qu'il pourrait participer au mister summer cette année, parce que chaussettes-claquettes, c'est... Il pouffe un peu, quand même, encore engourdi par ce sommeil qui lui est tant refusé. Encore l'esprit ankylosé par les quelques cachetons avalés la veille, avec les lampées de whisky par-dessus histoire d'être certain de tomber sans penser, sans rêver, sans rien. Accoudé à son balcon, le soleil vient lui frôler les épaules, il savoure sa caresse sans en demander plus, près à se réfugier à l'intérieur comme un vampire le ferait avec un rayon de soleil ou une gousse d'ail. « Ah, donc toi aussi, tu fais ça bénévolement ? » Mesquinerie dans le timbre, il l'observe toujours. Et le voir comme ça, avec sa main sur la hanche, ça manquerait de lui arracher encore un rire moqueur, assurément. Mais il s'en retient, sans bien savoir pourquoi. « Pas qu'ça te donne des idées, tu serais vite coffré pour tapage nocturne. » Rictus en coin, silhouette qui s'échappe un instant de la vision de l'autre en bas pour revenir, une clope au bec. Sans une grimace, comme si le goût du tabac était devenu aussi naturel que celui de l'oxygène, finalement.

Et finalement, s'il trouvait ce réveil un peu trop pénible à son goût, il s'amuse de cette distraction comme un gosse à qui on propose un légo parce qu'il n'a pas pu avoir un robot automatisé. Sa tête se penche, il se frotte la barbe d'un air pensif. « À c'point là ? Dis-donc, t'as pas d'chance, moi elle ne m'a jamais menacé de mort. » C'est ça, vante-toi en plus. Soupir aux couleurs blanchâtre quand il vient se frotter les yeux, un peu trop agressés par la luminosité du dehors. Puis après quelques instants de silence, son visage s'étire et les yeux s'écarquillent. « J'vais te donner un conseil ! » qu'il lance sournoisement, comme pour lui soumettre la solution du siècle. Et il se penche un peu à la fenêtre, à bien n'en avoir rien à carrer d'être torse nu, à forcer son regard à rester rivé dans le sien, en bas. « Pour qu'elle marche bien, il faut lui susurrer des mots coquins, elle adore ça. » Puis, sa mine change et il parait presque choqué. « J'parle de la tondeuse. Au cas où. » Non parce qu'il faudrait pas qu'il s'imagine n'importe quoi, elle est sympa, Frances, mais si Nox a déjà bien trop de fois flirté avec les écarts d'âge dans ses relations, faut pas abuser non plus. Sourire insolent contre ses lèvres, il étire sa nuque pour tenter d'apercevoir l'entrée du dessous. « D'ailleurs, ça m'étonne qu'elle ne soit pas déjà là en train de se plaindre de toi. Merde, j'pensais pas qu'elle me remplacerait aussi vite. Et puis ça s'voit que le jardinage, ça t'connait pas trop, mec. » Comme un combat d'ego où il est certainement le seul à se sentir menacé. Comme si ça comptait pour lui, d'servir à sa voisine. Comme si c'était important, quand plus rien ne l'est et que tout ce qui l'était, il s'est bien chargé d'y mettre le feu. Alors finalement, ce qui était tout est devenu rien. Et ce qui n'est rien devient tout en quelques instants où il lui faut affirmer sa position. Puis, c'est qui ce morveux qui débarque là. Frances s'est-elle donc bien lassée des quelques fois où il n'a pas pu la lui tondre, sa foutue pelouse ? Au fond, qu'est-ce que ça lui fait, hein ? Priorités distordues dans un esprit retrouvé étriqué, comme si chaque rayon s'infiltrant par les volets de son cortex cérébral n'était destiné qu'à brûler chaque idée un peu saine qu'il aurait pu avoir en temps normal.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
Re: souviens toi (nox)
Mer 30 Juin - 17:10

@nox griffin // souviens toi, fin juin - maison ackerman


Ah, toi aussi tu fais ça bénévolement ? Qu'il dit, l'inconnu à la barbe aussi fournie que celle du père noël. Enfin, le voisin plutôt, que tu reconnais pas vraiment. Faut dire la luminosité joue pas en ta faveur, ni la distance d'ailleurs, et il ne doit certainement pas voir ton haussement de sourcil quand tu comprends que c'est lui qui faisait la pelouse avant. Il aurait pas pu continuer à la faire, franchement ? Ça t'aurais évité bien des soucis aujourd'hui. « T'en fais pas, j'suis pas du genre à m'faire coffrer. » Ou en tout cas, pas avec une raison valable. Mais il a pas à savoir que ce n'est qu'un mensonge. Un petit mensonge de rien du tout même. Et il disparait de la fenêtre, le gars, comme si de rien n'était, un bref instant pendant que t'hausses les épaules, prêt à t'en retourner à tes projets initiaux : glace et télé, mais il revient avant que t'aies fait d'autre gestes que de changer de position. Miroir de la précédente, si ce n'est l'expression qui change. Une clope au bec, voilà bien un nouveau point désagréable à cocher sur la liste de ce qui ne vas pas chez ce gars. Sa dégaine, son phrasé, son addiction à la nicotine. Ça les perdra tous, cette merde. Mais tu continues de causer, d'exagérer sur les capacités de menace de ta mère, et lui qui en joue. T'as du mal à croire qu'un gars comme lui s'amusait à rendre service à ta mère, aussi bénévolement que ça. Il a l'air d'un gars pour qui tout se paie, pas trop boyscout. Même son conseil, t'es à peu près sûr qu'il va te le facturer ensuite. Enfin, c'est plutôt une fracture qu'il va se payer ce connard là. Les yeux écarquillés quand il sous-entend qu'il faut susurrer des mots coquins à ta mère, tu en vires rouge colère mais il se rattrape - un peu, et t'as de la chance d'être suffisamment loin pour ne pas lui avoir collé une claque au visage directement. Ou lui a de la chance ? Faudrait voir. Mais il continue à te narguer, et tu ne le quittes pas des yeux même quand lui se met à regarder ailleurs. « J'pense que j'ai mal compris. » Tu balances quand il a fini sa tirade. Sa moquerie même, plutôt, alors que tu sais très bien que si le jardinage c'est effectivement pas ta came, t'es loin d'avoir massacré le gazon. Bon, faut dire, tu l'as encore en travers de la gorge cette histoire de susurrer des trucs cochons à ta mère - hors de question d'avoir un blaireau comme beau-père - et t'apprécies pas des masses qu'il se foute de toi comme ça. « Faudrait qu'tu descendes me montrer comment on l'tond ce foutu gazon. » Tu lâches, le regard toujours vrillé sur un coin de sa mâchoire, là-haut. « Sauf si tu sais faire que parler. » Et ça va mal finir, comme d'habitude. Mais comme d'habitude encore, pas moyen de ne pas faire aller ta gueule, pas moyen de te la jouer tranquille, de te la jouer nouveau voisin sympathique non. Il te titilles, tu répliques. « C'est ptet parce que t'as une grande gueule mais rien dans les bras que t'as été remplacé. » Et tu lâches encore, haussant les épaules avec un air satisfait au visage. Évidemment que c'est faux mais, ça fait pas de mal de l'insinuer.



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
Re: souviens toi (nox)
Mer 30 Juin - 20:59

@felix ackerman / souviens-toi

Pas du genre à se faire coffrer ? Babines qui se soulèvent, révèlent un sourire carnassier. C'est bien ce qu'on verra. Tiens, ça lui donne envie de creuser, déjà. De fouiller, de chercher la moindre entourloupe qui pourrait le mener au poste. Le voit déjà lui passer les menottes pour son plus grand plaisir, sans savoir pourquoi en si peu de temps, il en rêve avec tant d'ardeur. Peut-être parce que pour lui, c'est une provocation, qu'on lui dise ça, même si l'énergumène en-dessous ne peut pas deviner ce qu'il est. Ce qu'il était, aussi. Alors, il se contentera de hausser les épaules et de garder le silence. Il verra bien quand ça arrivera, l'idiot. La clope qui se consume lentement au bout de ses lèvres, il laisse la fumée s'échapper loin au-dessus d'eux. Et il enchaîne, parce qu'il lui faut toujours avoir le dernier mot. Toujours garder la tête de la course, dans un jeu d'ego sûrement stupide mais qu'il n'a jamais réussi à délaisser une seule seconde pourtant. Ou peut-être que si, mais qu'il l'a déjà regretté. Parce qu'il a déjà laissé la main, Nox. Ou l'a déjà perdue, disons. Et ça ne lui a rien amené de bon. Tu le tuerais pour moi, Nox ? Souvenir encore en travers de sa gorge asphyxié par la nicotine, il ne le quitte pas des yeux. Perçoit légèrement le changement d'atmosphère. Tiens, il a touché un point sensible ? L'animal qu'il est se contente de le noter pour le moment. Et c'est à Nox de hausser un sourcil, comme surpris qu'il lui demande de descendre. Il se mettrait presque à pouffer. Il le prend pour qui ? Son larbin de service ? Et sûrement que c'est ce qu'il s'apprête à lui répondre quand les mots s'enchaînent et que c'est comme un claquement de fouet qu'il reçoit sur le dos. Est-ce qu'il a bien entendu ? Et ça fait vibrer ses tympans, crisper ses doigts autour de la clope, serrer sa mâchoire. Comme s'il n'était pas déjà assez tendu, on le croirait déjà prêt à rompre. A l'sang chaud, le Griffin. Et sûrement que son manque de sommeil ne joue pas en sa faveur.

Regard féroce même s'il ne le verra pas vraiment d'en bas, sans doute, il laisse tomber son mégot depuis sa fenêtre. « Oups. » Crissement sous les lèvres, fenêtre qui se ferme immédiatement. Ni une, ni deux, il est dans l'escalier. S'en fout bien d'être en caleçon sans avoir même pris la peine d'enfiler une paire de chaussures. C'est pieds nus qu'il déboule dans l'entrée, enjambe facilement le portillon qui le sépare du jardin habituellement privé. Pas pour lui, pas aujourd'hui. Et voilà qu'il se plante face à lui, le regard hargneux, parce qu'il jubile, à l'intérieur, le flic. Parce qu'il n'a toujours su que répondre à la violence par la violence, qu'le reste, il n'sait pas vraiment le gérer. Alors, sûr qu'il sourit comme un gosse qui a déjà gagné. Parce qu'y a pas grand chose qui lui fait peur, parce qu'il n'a pas grand chose à perdre non plus à donner une petite correction au nouveau venu qui se prend déjà pour le roi du monde. Ou peut-être qu'il l'y a un peu aidé, aussi. Sans doute. Loin de lui l'idée de le reconnaître cependant. Alors, il croise les bras contre son torse nu et enfin, son regard se fiche dans le sien. Mais il fronce les sourcils. Détaille ses traits, cette fois plus nets, les yeux plissés jusqu'à-ce qu'un sourire en arc de cercle torde le coin de ses lèvres. Sans vraiment de joie, plutôt comme une nouvelle moquerie. « Mais j'y crois pas, v'la le fils Ackerman. Alors ça y est, t'es revenu au bercail ? » Oh, ça le fait rire, Nox. Quelque part, il a toujours admiré ceux qui parvenaient à s'enfuir d'Exeter, même si encore une fois, tout lui prouve qu'ils y reviennent comme des mouches sur une bouse de vache. Regard qui papillonne, déambule le long des courbes, revient s'ancrer au fond des iris d'en face. Tension électrique qui émane de lui, pourtant il a l'air plutôt calme, à garder les bras accrochés les uns aux autres comme pour s'empêcher tout geste un peu brusque. Mais il avance d'un pas. Provocateur, toujours. Et la voix qui se fait mielleuse. « Ta copine t'a plaqué pour que tu reviennes chez maman ? » Haussement de sourcils, air faussement innocent sur le faciès. Peut pas savoir, qu'il tape presque juste. Finit par hausser les épaules et le contourne, lui tourne autour comme un prédateur avec sa proie, avant de s'approcher de la tondeuse sans plus le regarder. « Je t'aurais pas reconnu si ta mère me parlait pas de toi avec des photos tous les trois jours. Parce qu'la dernière fois qu'on s'est croisés, quoi, t'avais pas mal de kilos en moins et pas autant de rides. » Gratuitement, sans fondement, juste parce qu'il faut donner le change.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
Re: souviens toi (nox)
Mer 30 Juin - 22:27

@nox griffin // souviens toi, fin juin - maison ackerman


Décidément, il n'a rien pour lui ce voisin. Il marche à la provoc, comme toi finalement, et s'il jette son mégot a moitié consumé sur le sol, la chute le fait s'éteindre et surtout, ton pied qui vient s'écraser par dessus après avoir traversé les quelques mètres pour éviter d'embraser le quartier pour une connerie - tu t'en voudrais. Parce que tu sais qu'il descend - il peut pas laisser passer l'affront, et tu l'attends les mains dans les poches, retournant à ta place presque initiale, à bonne distance de la maison qui sert d'antre au débile de voisin. Et ça a marché, tu le vois dans son regard un peu flou, dans cette colère qui le consume autant que sa nicotine. Il a même pas pris le temps de s'habiller, d'enfiler un pantalon et des chaussures, rien de tout ça, juste pour pouvoir se planter devant toi avec ses yeux rouges. T'as même pas eu le temps de retourner à ta place avec ce petit sourire en coin - ravi et couillon qu'il ait marché, non, couru même. C'est qu'il a le sang chaud, lui, et c'est souvent ceux qui t'amusent le plus, et s'amusent le plus aussi à te mener droit dans les ennuis. T'en redemandes à chaque fois pourtant, ne quittes pas son regard des yeux non plus, comme une bataille importante à gagner, alors qu'il s'agit juste de deux hommes plein d'une fierté mal placée et d'une envie gamine de battre l'autre sur son terrain. Tu le toises de haut, sans trop forcer, alors qu'une autre expression semble le troubler et qu'il s'exclame, qu'il te reconnait. Toi, toujours pas. Faut dire que la barbe doit pas aider, la vieillesse non plus, il doit être plus vieux que toi. Il te jauge, et toi fier comme un paon d'avoir un nom et qu'on te reconnaisse, tu mouftes pas, bouges pas d'un poil si ce n'est pour suivre son regard quand il se replace les bras croisés, les yeux dans les yeux. Crispé, pourtant, quand il tape si juste que ça t'agaces plus encore que le reste. Ouais, t'es revenu parce que ton mec t'as plaqué. Mec, copine, c'est pareil, c'est ce que t'as dit de toute façon pour justifier ton retour. Olivia qui t'as jeté dehors comme un malpropre, parce que c'est mieux que de dire que c'est Oliver qui l'a fait. Mensonge qui te fais grincer des dents, mais hors de question de faire la moindre rectification à ce sujet face à ce débile immature. Manquerait plus qu'il balance une connerie homophobe et ce serait terminé. « Et toi, personne pour supporter ton caractère de merde? » Aurait plus d'impact si tu reconnaissais ce mec, parce que toujours pas moyen. Peut-être aussi que t'as croisé tellement de gens dans ta vie qu'il t'es difficile de te rappeler d'un petit péquenaud dans le quartier de ton enfance. Et il te tourne autour, comme un lion jaugeant d'un mouton - mais t'es pas un mouton. T'es pas une proie - si, en fait - et tu te considères pas comme tel. Pourtant y'a un frisson qui te parcourt l'échine sans que tu comprennes pourquoi, il fait chaud, t'es en sueur, et c'est une goutte aussi glaciale que l'âme de ton voisin qui t'électrifies la peau. Et il te confirmes qu'il te connait, d'avant, de longtemps sans doute. Si t'as grossi, tu blâmes les glaces dans le canapé - et ça t'agaces. T'apprécies pas du tout la remarques, ça se voit à tes traits qui se sont plus crispés encore et la main qui se resserre, un poing esquissé à présent. Une pourriture ce mec, vraiment. Tu viens de te faire plaquer merde quoi, un peu de compassion ! « C'est dommage qu'elle ait jamais parlé de toi. Si j'avais su que notre voisin était un vieux con, j'aurais fait encore plus de bruit. » Et plus tôt. Ou plus tard. Ou n'importe quoi pour l'emmerder plus encore. « Peut-être que papy vas avoir du mal à bouger à cette tondeuse finalement, je m'en voudrais que tu aies de nouveau un lumbago. Laisses moi faire, grand-père. » Que tu lâches, le poussant de l'épaule avant qu'il ne mettes la main sur la tondeuse. Franchement imbuvable ce type.




Dernière édition par Felix Ackerman le Dim 4 Juil - 13:51, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
Re: souviens toi (nox)
Jeu 1 Juil - 10:00

@felix ackerman / souviens-toi

Faut dire qu'il est obligé de lever un peu la tête pour le regarder dans les yeux. Qu'importe, Nox ne s'est jamais occupé de ce genre de détails. Qu'il fasse une tête de plus, ça ne l'intimide pas. Inconscience, certainement, quand on sait qu'il se jetterait sans armes devant une gueule béante remplie de crocs s'il le fallait. Sourire carnassier, la bête appelle à la confrontation, elle veut de la violence, elle veut du sang. Il fait mine de n'être pas bousculé par sa réplique, pourtant ça froisse son ego, quelque part au fond. Non, personne. Parce qu'Nora a sûrement tout prévu depuis le début. Parce qu'Olympia préfère l'éviter. Parce que Jaimini s'est enfuie après un long roadtrip où sa nature a été révélée, où celle-ci a sans doute été bien plus forte que l'emmêlement des corps à l'arrière de sa bagnole. Parce que Bane s'est barré, lui aussi. Parce que Maluum préfère les remords quand un baiser vient réveiller des souvenirs déjà morts. À croire qu'y a personne d'assez solide pour rester à ses côtés trop longtemps, comme s'ils sentaient tous qu'ils finiraient par brûler à force de rester près de lui. Peut pas vraiment dire qu'il n'y est pas pour quelque chose, Nox, à toujours repousser le monde entier, à le monter contre lui parce qu'il préfère être détesté. Maintenant, certainement que c'est le cas, de la part de tous ces prétendants faussement intéressés qui prennent la poudre d'escampette à la moindre difficulté. Alors, oui, forcément que ça froisse quelque chose et que ça lui laisse un goût plus amer que celui de la clope entre les molaires. Qu'il ravale son venin pour ne pas montrer qu'il a frappé juste, le voisin. « Nope, personne, pourquoi, t'es intéressé ? » Il faut bien donner le change, et quand il réplique, il laisse son regard glisser contre le corps de Felix. Frisson désagréable qui lui secoue l'échine, il se permet d'afficher une mine de dégoût. Et il enchaîne, il continue de frapper avec les mots à défaut de se le permettre avec les poings. Il voit bien qu'il l'a brusqué, qu'un mot a dû frapper juste sans qu'il parvienne à savoir lequel. Est-ce qu'il a un complexe avec son poids ? Diable, il n'est même pas gros, en plus. Est-ce qu'il s'est donc réellement fait plaquer ? Idée qui lui parait bien plus séduisante, soudain. Oh, il note ça aussi, le flic. Il hausse les épaules. « Elle n'a jamais parlé de moi, sûrement qu'elle voulait pas te rendre jaloux, hmm. » Fait mine d'être pensif, comme s'il n'était pas sûr de sa propre tirade, bien qu'on devine sous le soleil de plomb son sourire insolent.

Et puis, il y a quelque chose. Une tension dans l'air, son poing qui se crispe quand les mots ricochent contre ses tympans. Un truc pas net, pas normal. Les syllabes s'égrènent et Nox fait un pas de côté quand son épaule est bousculée. Volte-face en temps record, de cette agilité légèrement plus accrue que lui offre sa condition. Asta dit aussi qu'ils ont plus de force, Nox s'est toujours plu à croire qu'il l'a depuis toujours, cette force à la con qui le plonge toujours plus loin dans ces abysses qu'il faudrait pourtant éviter. Et sans bien savoir ce qu'il fait, il voit sa propre main se lever. Son bras se tendre, et la paume effectuer un aller-retour grisant contre la joue du cher voisin. Et sûrement qu'il sourirait avec audace si y avait pas cette lueur de surprise dans son regard polaire. Les yeux se baissent un instant, il fixe sa main encore chaude du contact brutal, à se demander si elle lui appartient. Il ne s'est pas contrôlé. Encore. Muscles tendus, il entend encore le claquement de la gifle résonner dans la tiédeur de l'air. Pourtant, il ne s'y attarde pas plus, autant profiter de ce qu'il vient de se passer pour affirmer sa supériorité. Parce qu'il est tout et que l'autre, là, n'est rien, rien du tout. Peu importe qu'il soit le fils de Frances, au pire elle lui fera la gueule deux jours. Certain qu'elle aussi, elle sera de son côté, à s'dire que son gosse est un putain de mioche mal léché. Alors, il se dresse devant lui - sans jamais le dépasser pourtant - avec cet air revanchard sur le visage. Et il se permet un rire friable, le genre de bruit que fait un bout de bois trop sec avant qu'on ne le jette dans la cheminée. Plante son regard dans le sien, se rapproche encore d'un pas, essuie un frisson glacé quand son corps frôle le sien. Bon dieu, ça le révulse. « Oh, mince, pardon, est-ce que papy t'a fait mal, mon garçon ? » Y a du ricanement dans les lettres, de la fierté dans son timbre agaçant. Il se tient droit, avec cette assurance mécanique toujours enfilée comme un drapeau de guerre. Parce que la violence répond à la violence, alors il espère bien que l'autre y répondra. Qu'il puisse se défouler un peu, extérioriser ce trop-plein de tout, ces amertumes qu'il garde sous les côtes. Parce qu'il faut toujours un coupable et, finalement, Noximilian n'a jamais su toujours que se venger sur le premier venu. Finalement, ne sont-ils pas tous responsables de ce qui lui arrive ? Le monde entier ne doit-il pas payer, pour avoir fait de lui un monstre ?




Dernière édition par Nox Griffin le Mer 7 Juil - 11:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
Re: souviens toi (nox)
Dim 4 Juil - 13:27

@nox griffin // souviens toi, fin juin - maison ackerman


T'es pas intéressé. Loin d'être intéressé par un merdeux dans son genre. Tu préfèrerais te taper tout le quartier - même le gros Billy, qui a jamais été ton style, plutôt que lui. Parce que tu le vois, en plus, son regard de dégoût quand il te dit ça. Quand il te demande si t'es intéressé par lui, et tu comprends directement que ce mec là, c'est un mec a éviter. Un mec à problèmes, un mec qui a certainement aucune tolérance pour les hommes qui aiment les hommes. Et ça te frise, comme d'habitude, que ça existe encore, que ça existe toujours. Parce que c'est banal. Tu montres, t'affiches, cette gueule d'agacé et de colère, parce que t'es comme un livre ouvert. Peut-être écrit dans une autre langue, mais c'est pas très compliqué de voir que ça t'as touché, pas compliqué d'entendre la colère dans ta voix quand tu l'insultes, dans le geste quand tu le pousses, t'en as rien à foutre que ta mère t'aies rien dit sur lui pour ne pas te rendre jaloux. Il a aucune idée de la relation que tu entretiens avec elle de toute façon, il pourrait jamais y avoir la moindre jalousie naissante. Et.... Très bien. Celle là, tu l'avais pas vue venir. T'avais pas prévu cette gifle, en témoigne de ton temps de réaction allongé par la surprise, et qui lui permet de se rapprocher de toi avec son regard de dégoût et de défi mêlé. Une enflure, voilà ce qu'il est. « Mais qu'est-ce qui te prends bouffon ?!! » Les mots d'abord, le geste ensuite. T'es pas un violent, à la base, ou enfin pas trop. Pas toujours. Pas systématiquement. C'est à géométrie variable, la violence, tu préfères celle des mots plutôt que celle des poings, parce que t'as beau toiser du haut de ton mètre nonante six, t'as jamais pris la peine d'en profiter. Mais, t'es en colère. Frustré, agacé, ennuyé puissance mille. T'es pas en forme, parce que t'es revenu chez toi la queue entre les jambes, parce que tu t'es fait jeter par l'homme que tu aimais, parce que t'as plus un rond en poche, et parce que ce mec venu de nulle part croit amusant de venir te coller une gifle. Parce que tu sais qu'il l'aurait fait, même sans ton insulte, sans ta provocation. C'est pour ça qu'il est descendu, pour être violent, pour être un bâtard, y'a rien que ça qui compte dans sa tête. T'as mal, un peu, il y est pas allé mollement, mais c'est pas ce qui vas t'arrêter. T'as vu pire. Et même si c'est pas sûr que tu puisses le mettre knock out, tu vas essayer. Parce qu'il faut essayer. Parce que tu resteras pas à ronger ton frein, tes angoisses et tes ennuis, pour la mauvaise gueule d'un complet débile. Parce qu'il rit de la situation et qu'il est bien le seul à s'amuser, tout à coup. Et c'est pas ton poing qui s'abat, pas vraiment, parce que tu te jettes sur lui en le heurtant avec tout ton poids - il se moquait, d'ailleurs - pour qu'il se retrouve sur le sol, ce connard. Parce que personne pourrait arrêter le geste quand il est lancé, parce que tu t'es jeté en avant pour le percuter et qu'il se fasse mal. Si les mots le touchent pas, les gestes peut-être. Au diable la tondeuse, au diable la pelouse, au diable les bonnes manières. Il paie, pour tout ces gens, pour tous ces connards sans cervelles et sans tolérance. « Te relèves pas, pauvre con. » T'es a moitié affalé sur lui, et tu te redresses. La gifle serait du plus beau panache, mais t'as l'instant d'hésitation. Tu lui craches au visage a la place, comme t'aurais tant aimé le faire à d'autres personnes, plutôt que de le frapper encore. T'essayes de te lever, pour ne pas sombrer encore, pour ne pas tomber plus bas.



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
Re: souviens toi (nox)
Mar 6 Juil - 10:09

@felix ackerman / souviens-toi

C'est que même lui, il ne sait pas vraiment. Ce qui lui prend. Alors, comment pourrait-il offrir une réponse à l'autre abruti ? Nox ne dit rien. Simplement parce qu'il ne s'est pas contrôlé, encore, et que ça l'effraie. Perdre le contrôle, bien quelque chose qu'il déteste. C'est pas souvent qu'il gifle les autres, malgré ce qu'on pourrait s'imaginer en voyant son comportement. C'est venu tout seul. Mais il ne faut pas montrer ça. Il faut continuer de faire croire. Qu'il a le dessus, qu'il a le contrôle. Qu'il tient les rênes, bordel. Et ce cheval fou, il compte bien le dompter. Au moins, il a compris, le flic. Qu'il a tapé juste. Qu'non il est sûrement pas intéressé par lui, mais que par sa réaction, l'indice n'est pas entré dans l'oreille d'un sourd. Et il pourrait s'en moquer, Nox, le dénigrer encore plus. Mais ça serait se couvrir de honte, lui aussi, finalement. Alors, il s'en retient. Mais c'est sans compter que l'instant d'après, son dos apprivoise le contact rêche de l'herbe fraichement tondue. Il grogne, l'animal mis à terre par le plaquage de l'autre. Bon sang, il a été rugbyman dans une autre vie ? Le choc le sonne un peu, il redresse la nuque pour éviter que son crâne ne vienne à heurter le sol. Les mots réveillent de nouveau cet instinct étrange et sa main cherche à se dégager de sous le corps massif qui le maintient cloué au sol. Et encore une fois, sans même qu'il ne le choisisse vraiment. Le bras qui gesticule, mais il ne parvient pas à s'extirper de l'étreinte forcée et désagréable. Une chance pour Ackerman, sans doute. Mais l'autre se redresse, l'inconscient, et il sent un sourire insolent poindre sur son visage. Mais la surprise peint rapidement ses traits quand le crachat vient à lui sauter contre la peau. Le sourire est effacé. Et la surprise laisse place à une colère froide, aguichée par l'humiliation du geste. Bordel. Sans piper mot, il passe la main contre la salive laissée sur son faciès. Et ça l'horripile. Et ça l'agace, plus que tout. Il aurait préféré un coup, Nox. Même mille. Mais pas ça. Pas, ça, bordel. Parce que ça le fait rapidement vriller et si Felix tente de se relever, Nox se saisit vivement de son poignet pour le ramener de force au sol. Qu'il s'y pète les dents, il en regrette presque qu'ils soient sur une putain de pelouse, d'un coup.

Et finalement, il en profite pour prendre le dessus, l'enjambe et le tenaille entre ses jambes qu'il serre à vouloir le broyer. Mais bon, c'est que l'autre est une sacré pièce, bien plus imposant qu'il ne l'est lui, et sans doute que d'une ruade assez féroce, il le délogerait de là facilement. Mais aux mots qui résonnent encore dans son crâne - pauvre con - c'est sa main qui se lève de nouveau. Pas du plat de la paume, cette fois, les doigts crispés en poing hargneux qu'il vient lui coller dans le menton. Il a envie de le briser. Il a envie de l'anéantir, pour l'humiliation, pour contrer sa rage qui lui semble naturelle tant il ne se souvient pas d'où elle vient. Et pourtant, quand il lève encore le bras, il y a cet éclair bref qui traverse son regard polaire. Comme une étoile filante. Une peur glacée, parce qu'il la sent, Nox, son envie de le tuer. Mais ça fait longtemps qu'il ne croit plus que les voeux sont réalisés, alors il se contente de lui adresser un regard meurtrier sans que son geste n'aille jusqu'au bout de sa pensée. Oh, il lui en veut, le flic. D'avoir répondu à sa provocation, de le forcer à... le forcer à rendre coup pour coup. L'obliger à ressentir cette haine destructrice. Alors, brusqué en lui-même en se rendant compte de ce qu'il aurait envie de faire il se soulève d'un seul coup, le laisse là abandonné sur le sol si l'autre ne se relève pas tout de suite, avec tout de même l'idée de lui coller un coup de pied dans les côtes. Il ne le fait pas, se contente d'essuyer encore une fois son visage qui lui semble toujours poisseux. « J'voudrais pas que ta mère te retrouve déjà avec la gueule à l'envers, pauvre abruti. » Il le dévisage froidement, avant d'à son tour cracher à ses pieds - parce que, merde, y a des trucs qui se font pas, quand même.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
Re: souviens toi (nox)
Mar 6 Juil - 18:25

@nox griffin // souviens toi, fin juin - maison ackerman


Et t'as réussi, tu t'es pas planté, c'est lui que t'as planté au sol. Le choc est rude, certainement, et c'est pas plus mal. La violence, c'est ce qu'il voulait, c'est ce qu'il a eu. On pouvait pas rêver mieux comme ambiance pour un barbecue entre voisins, et c'est pas toi qui vas désamorcer la situation. Enfin, pas complètement, parce que si tu lui craches au visage quand il réagit pas encore vraiment, ça tarde pas. Et parce que t'es satisfait de cette action, réellement, parce qu'elle te décharge d'un trop plein de rancœur accumulée, tu te rends pas tout de suite compte de la réponse qu'il a à te donner, ce salaud. T'as pas le temps de réagir surtout, et te voilà à ton tour sur le sol, parce que tu t'es pas redressé assez vite, ou parce que t'es pas resté sur lui pour le bloquer tu sais pas - t'as fait le mauvais choix, c'est tout. Il a plus de force que toi, l'avantage de la surprise aussi, et tu te retrouves bloqué sous lui, les côtes douloureuses d'être sous la pression de ses jambes. Et tu le vois filer droit vers toi, le mauvais choix, comme une étoile filante droit dans ta gueule, qui s'arrête. Le geste est pas fini, l'étoile est éclatée en plein vol mais t'as eu le temps de voir ce regard. Son regard, sans doute le pire que tu n'aies jamais vu chez une personne. Celui qui dit tout, qui dit la mort, qui dit la plaie, la peine, la haine. Celui qui dit ce que tu ne pensais jamais avoir provoqué, au fond. La haine, peut-être encore, mais le désir de mort, tu n'aurais pas pensé. Et tu peux pas t'empêcher, parce que c'est humain, un frisson de te parcourir l'échine. Ce gars, il est dangereux. Et pas juste dangereux comme on le dirait d'un criminel quelconque, d'un gars qui a une arme dont il ne se servira jamais mais juste pour insuffler la peur chez les autres et obtenir ce qu'il veut, non. Non, c'est pas le gars qui se servira jamais de ses poings, jamais de son arme, jamais de rien. Non, c'est le gars qui est prêt à te démolir pour un mot de travers. Le gars qui te braquerais une arme sur la tempe sans sourciller pour une insulte de trop. C'est tout ça qu'il te dévoile ce regard, et parce qu'il ne dure qu'un bref instant, tu crois l'avoir rêvé. Tu crois que ce que tu as ressenti au plus profond de tes entrailles liquides, c'est du flan. C'est pas vrai. Et t'es plus pris au piège. Aussi soudainement que le reste, il se lève, te laisse là pendant qu'il s'essuie le visage et tu restes un instant interdit, à moitié redressé sur le sol, t'oses pas trop le regarder et pourtant t'es incapable de faire autrement. Ce gars t'as fait peur, et t'es pas le genre à avoir peur de n'importe qui, mais il t'as fait froid dans le dos. Il lâche, parle de ta mère, semble s'être calmé en majorité et pour une fois, t'iras pas plus loin dans la provoc. Parce que t'as compris, pour une fois encore, que t'as perdu cette fois. « Ouais, bien sûr. » Tu lâches pourtant avec ironie, parce que s'il a raison, si tu t'étais retrouvé défiguré, lui non plus, tu le sais, ne s'en serait pas sorti indemne. Et le crachat, écho à ton acte plus tôt, t'arraches un sourire ironique quand tu décales le pied juste à temps pour l'éviter - ultime affront. « Sympa de t'avoir rencontré, voisin. » Le ton flanche, l'ironie reste palpable et même plus que tangible malgré le regard glacial qu'il te lance toujours. « C'est plus la peine de t'pointer sans invitation par contre. » Tu continues dans ta lancée, remarquant enfin quelque chose. « Ou alors, au moins habillé. Pas besoin de voir ça. » Et redressé, enfin, tu désignes de la tête son caleçon qui dans la bagarre a changé de position, juste avant de tirer dessus comme un gamin. Simplement. T'as pas pu résister. Quelle idée de se battre en caleçon, aussi, c'est trop facile après. Mais cette fois tu restes pas à portée, tu t'écartes vite et bien, pour éviter qu'il ne remette le paquet.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
souviens toi (nox) Empty
Re: souviens toi (nox)
Mar 6 Juil - 18:51

@felix ackerman / souviens-toi

Il ne le regarde plus. Parce qu'il a senti. Le même frisson électrique le parcourir de la tête au pied. L'même que le jour où il a appuyé sur la détente et qu'il a creusé dans le muscle de Nora un trou béant. Le même frisson que lorsque ses dents se sont plantées dans la nuque de Demian et qu'il était prêt à tout, à tout, pour lui faire fermer sa grande gueule. Le même courant infernal qui le transperce à chaque fois qu'il est sur le point de. À chaque fois qu'il se rend compte. Que ça lui plait. Comme une tumeur enfle dans son cerveau, contamine toujours plus de raison, comme si tuer était devenu une seconde peau. Pas un vice, pas un travers, pas une honte. Une habitude. Et ça lui fait froid dans le dos, à lui-même, quand il s'en rend compte. S'demande bien comment il peut encore se regarder dans un miroir, le flic. Alors, il fulmine, déporte sa colère contre l'abruti au sol vers lequel il baisse à peine les yeux quand il l'ouvre encore. Et il n'a pas vu, Nox. Il n'a pas vu qu'il a vu. Parce qu'il a déjà oublié, parce que c'est plus facile comme ça, parce qu'il s'en souviendra plus jusqu'à la prochaine fois. N'a même pas fait gaffe que son pied a échappé au crachat - il s'en fout, en vérité. Il se contente d'un regard glacé, les muscles crispés, comme pour se retenir de se jeter encore sur lui. Sans savoir pourquoi. Parce qu'il ne lui a rien fait. P't'être qu'il est juste là au mauvais endroit, au mauvais moment. Quand il a besoin de se défouler. Mais il sait, Nox. Il sait que cette fois, p't'être qu'il n'aura pas assez de volonté pour s'arrêter. Et dans son ventre, la faim tiraille et creuse une famine trop particulière pour qu'il puisse la nommer à voix haute. Regard qui papillonne, haussement d'épaule, parce que le contrôle est encore fébrile. « C'est tellement réciproque que j'espère que tu envisages de déménager bientôt. » Sourire en coin, presque à virer à l'amusement et à oublier la haine.

Enfin. C'est sans compté le geste de trop, le geste anodin et qui, aux yeux de l'ancien shérif, parait déplacé. Presqu'insultant. Il était prêt à se détourner, mais non, faut que l'autre renchérisse. Y a même pas d'oeuvre d'art à la clé, juste un concours de coqs puéril. Bordel. Le regard se baisse un instant. L'autre s'est déjà écarté. Dommage. Cette fois, il lui aurait mis une raclée. Mais s'il se jette sur lui maintenant, il va le voir venir - et niveau taille, clairement, il fait pas l'poids, Nox. Alors, il se contente de serrer les dents et, des éclairs dans ses orbes polaires, il fusille lentement l'abruti du regard. Sans bouger d'abord. Parce qu'il faudrait qu'un pas de travers pour que ça recommence. Et p't'être que si c'était pas le fils de Frances, ouais, p't'être qu'il le rajouterait sur sa liste. Il sent une humiliation viscérale lui dégouliner le long de l'échine. N'sait pas vraiment pourquoi, n'sait pas vraiment comment. Soupir insistant au bord des lèvres quand elles se découvrent sous un sourire carnassier. Meurtrier. « Me touche plus, Ackerman. T'avises pas. » Et la menace est là, quand bien même il ne la dévoile pas. Elle est là, dans son regard redevenu assassin, bestial, sensible aux courants électriques qui fluctuent entre eux. Et il se sent un peu con, d'un coup, debout au milieu du gazon avec de l'herbe plein le dos, les cheveux sûrement ébouriffés, en caleçon détraqué, pieds nus comme un abruti. Et y a bien des mots que le venin lui souffle de cracher, pourtant, il sait que ça lui écorcherait bien les lèvres au passage, Nox, alors il ne s'y risque pas. Un pas vers lui, pourtant, parce que la provocation ne se connait pas vraiment de limite. « Embrasse ta mère pour moi. » Sourire infâme, lascif au possible, dans le côté mielleux qu'a eu sa voix au murmure avant qu'il ne tourne les talons. Bon. Maintenant, il faut aller se calmer. Ailleurs. Autrement. Parce que les veines sont toujours en train de bouillir et qu'finalement, bordel, c'est pas la meilleure des solutions d'aller castagner son nouveau voisin, sans doute.


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
souviens toi (nox) Empty


Revenir en haut Aller en bas
 
souviens toi (nox)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
flw :: anciens rps-
Sauter vers:  
<