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 déjà-vu (nox)

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déjà-vu (nox)
Mar 6 Juil - 20:01

@nox griffin // déjà-vu, début juillet - maison ackerman


Assis devant la télévision, ton activité favorite depuis maintenant plusieurs semaines, tu sais que ta chère et tendre mère a prévu de te faire rencontrer du monde. Faut dire, elle aime pas te voir trainer et t'embourber dans des pensées sombres, mais, t'en as besoin. T'as besoin d'être tranquille, d'hurler, d'être en colère, d'accepter, de faire ton deuil de cette relation. Mais elle te laisses pas faire, te pousses à sortir - ça n'a visiblement pas suffit cette sortie au bar y'a quelques jours, et si elle a compris que recommencer à t'arranger des rendez-vous comme elle le faisait avant n'était pas encore à l'ordre du jour, elle veut que tu te fasses des amis. Et elle en démord pas, profites d'une soirée où ta sœur étudie avec une de ses amies - certainement une fausse excuse, tu les connais les « j’étudie chez ma pote! » quand on se retrouve finalement avec son petit ami a étudier l'anatomie plutôt, mais t'en dis rien - c'est sa vie, pas la tienne. Elle t'as forcé a porter une belle chemise, c'est presque si elle ne t'as pas affublé d'une cravate pour faire bien - à croire que ce soir est prévu un repas d'affaire et non pas un repas entre amis - tu as réussi à l'en empêcher à temps, pendant qu'elle termine d'arroser le poulet rôti de sa sauce au beurre d'ail et de colorer les légumes. Un vrai repas du dimanche, et tu te demandes bien quelle personne vaut tout ces efforts là. Elle a refusé de t'expliquer quoi que ce soit, t'as prévenu au dernier moment - pas comme si tu avais quelque chose de prévu de toute façon - en t'indiquant qu'elle invitait quelqu'un ce soir et que tu devais a b s o l u m e n t le rencontrer. Comme si ta vie en dépendait, et que cette personne allait te sauver de ta morosité générale. Personne ne vaut le coup à ce point là, tu le sais, tu le vois bien sur instagram où tu prends le temps d'envoyer des messages à ton ex même si tu es bloqué, parfois pour le supplier de te reprendre - tu ne reçois que le vide. Pitié, t'en peux déjà plus d'être seul. Alors te voilà à terminer ton épisode de Dr House même si tu l'as vu mille fois et que tu ne fais que le regarder de nouveau, parce qu'il vaut mieux ça que d'attendre dans le vent quelqu'un que tu ne connais pas. Ou peut-être qu'elle a retrouvé un de tes amis de l'école et qu'elle espères que vous pourrez être amis de nouveau, mais tu n'as aucune fiche idée de qui est censé arriver, de qui elle a réussi a embarquer dans ce traquenard, mais t'es à peu près sûr que cette soirée va être chiante. Peut-être que t'aurais dû partir avec ta sœur, prétexter une soirée ciné pour échapper aux rencontres barbantes que ta mère prépare toujours avec la meilleure des intentions pourtant. Et suffit d'attendre, maintenant, que le calvaire débute, et à voir le sourire en coin de ta mère, elle s'amuse comme une petite folle de la situation.



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Re: déjà-vu (nox)
Mer 7 Juil - 9:43

@felix ackerman / déjà-vu

Un mot glissé sous son palier. Pas toujours évident de l'attraper au bon moment, le flic. De garde cette nuit, il n'est rentré qu'à huit heures du matin, une gueule allongée parce que bordel, l'enquête n'avance pas. Qu'y a rien, r i e n. Aucune trace des disparus, aucune preuve sur les morts - et toujours aucun signe de vie de sa gosse. À croire qu'il faut perdre les choses pour se rendre compte de leur importance, parce qu'c'est bien ce qu'il se passe avec Percy. Très peu d'importance du temps où elle était là, à zoner dans ses pattes et qu'il la repoussait - ou l'inverse, il ne sait plus vraiment. Mais maintenant qu'son nom est devenu un tabou mystérieux, elle lui manque. Alors, c'est les traits tirés qu'il s'est jeté dans son lit. Encore, s'assommer avec quelques somnifères avalés dans une gorgée de whisky. Et au réveil, la gueule à l'envers quand le soleil était déjà trop haut dans le ciel, qu'il a gardé les volets clos, il a aperçu le mot. Comme des gosses, faut dire, parce que Frances sait qu'elle peine à le choper au vol, à ses rentrées ou ses sorties, alors elle a trouvé ce fonctionnement un peu enfantin qui le fait souvent sourire, malgré-tout. Il n'y a personne à la maison et Netflix ne marche plus, est-ce que tu pourrais passer ce soir vers 19h ? Tu pourras rester dîner. Soupir au bord des lèvres, pourtant il ne se voit pas refuser. Sûrement l'câble qui s'est débranché ou une mise à jour qu'elle n'a pas su faire. Oh et puis, ça ne lui prendra que quelques minutes et il pourra revenir s'enterrer ici, dans sa tanière comme un loup solitaire qui lèche ses plaies dans l'ombre, sans les montrer au reste de la meute. Mais y a pas d'meute, de toute façon. Un coup d'oeil à sa montre, il compte bien écarter la proposition du dîner avec une politesse qui frisera l'insolence, certainement.

Il s'y pointe avec quelques minutes de retard, parce qu'il déteste être en avance et que la ligne est mince quand il s'agit de venir pile à l'heure. Il a fait l'effort d'enfiler une chemise et un jean, revenu sur sa décision de repousser la proposition. Au pire, il mangera assez rapidement pour pouvoir retourner chez lui tôt. Et puis, ça lui évite de se faire à bouffer chez lui, aussi. Devant la porte de Frances, il tape une fois et le battant s'ouvre quasi dans la seconde, à croire qu'elle l'attendait derrière. Bordel, Netflix doit vraiment lui manquer, alors. Sourire en coin quand il pose son regard sur elle. Elle ne le sait pas, Frances, mais sûrement qu'elle serait une des seules personnes que Nox défendrait bec et ongles, à choisir cruellement qui mérite sa protection ou non. Et face à sa joie de le voir, il ne peut s'empêcher de faire un effort, d'afficher un sourire tordu au coin de ses lèvres avant d'entrer, les mains dans les poches. Mais il se fige, immédiatement, en voyant la table dressée pour trois personnes, en apercevant la silhouette qui se tient dans la pièce d'à côté, de dos. « Entre, entre Nox, que je te présente mon fils, Felix ! » Elle pétille de joie, la Frances, mais lui s'est déjà raidit. Il fixe le dos qui ne va pas tarder à se retourner, sans doute, et c'est un sourire aux reflets féroces qui se dessine contre ses lèvres. « Oh. Enchanté, Felix. » La soirée ne sera pas si ennuyante que ça, finalement. Pas si tranquille non plus qu'il l'aurait prédit. Il a presque envie de lui dire que cette fois, il est habillé, mais il se retient. Peut-être vaut-il mieux cacher à Frances qu'ils se sont déjà rencontrés. Et de quelle façon ils l'ont fait. Au moins, ici, l'autre abruti n'osera pas le plaquer au sol, pas vrai ?


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Re: déjà-vu (nox)
Mer 7 Juil - 18:04

@nox griffin // déjà-vu, début juillet - maison ackerman



On peut pas dire qu'il soit ponctuel, cet ami, mais tu le remarquerais même pas si ta mère, elle, n'était pas postée près de la porte a attendre que ledit ami pointe le bout de son nez. Toi, tu es plongé dans ton épisode où Dr House est encore exécrable avec ses collaborateurs. Franchement, tu détesterais être à la place de la petite brune qui cherches toujours à se faire apprécier et qui en prends toujours plein la tronche. Heureusement que toi, dans ton taff, t'es seul. Parce que te prendre des remarques à longueur de journée ça te rendrais fou, tout simplement. Pourtant ce serait pas mal d'avoir un associé, d'avoir quelqu'un qui fait la paperasse, qui fait la communication, qui gère un peu ton planning pour que tu trouves des clients fiables et que l'administratif te prennes moins la tête. Parce que tu sais pas vraiment gérer les revenus d'une boite, t'as jamais été formé a ça et c'est pas le vieux qui vas venir reprendre du service pour te filer un coup de main. Tu te vois pas gérer des employés, en plus du reste. Parce que tu te débrouilles, mais c'est pas la compta la plus propre qui existe et maintenant, de toute façon, tu n'as plus de compta. Fini. Plus qu'un numéro sur une carte de visite qui prend la poussière dans la poche de ta veste, et tu travailleras si l'occasion se présente. Tu soupires à t'en décrocher la mâchoire quand, enfin, tu entends ta mère parler et l'inviter à entrer. Tu le vois pas, pas encore, attends d'entendre ton prénom pour te sentir invité à participer à la conversation et tu te retournes. Ce n'est pas vrai. Tu clignes des yeux une fois, deux fois, non, il n'a pas disparu. Fais chier. Et ta mère a côté de cet ours qui est tout sourire, ravie d'enfin te présenter ce connard qui n'a aucune limite ni aucun respect pour autrui, ça t'agaces. Pourtant il a l'air de jouer le jeu, fait semblant de ne pas t'avoir vu l'autre jour sur la pelouse, et tu décides de faire pareil. T'en as pas parlé à ta mère, parce que tu savais pas comment aborder le sujet et puis c'est tombé à plat. T'as capté son prénom, entre deux idées, et franchement quelle idée ? Nox, c'est ça ? Pourquoi pas Nyx pendant qu'on y est ? Tu lèves les yeux au ciel, sous le regard vrillant de ta mère, et tu te lèves pour les rejoindre. « 'Chanté. » T'es réfractaire, c'est sûr, tu peux pas être autrement, quand tu fusilles ce mec du regard. Il a osé s'inviter à un repas de famille, c'est comme ça que tu le considères à présent. Comme un envahisseur. « Sympa de te rencontrer. T'as prévu de te rendre à un mariage après? » Tu dis, vu comment il est habillé - contrairement à l'autre jour. Comme toi, qui est bien habillé pour changer, mais c'est le premier qui dégaine qui gagne. Ta pauvre mère qui semble désolée de t'entendre aussi sarcastique et qui s'excuse auprès de Nox, l'invitant à s'asseoir à table pendant qu'elle va chercher l'immense plat. Et t'essayes de la suivre, quand elle te rabroue d'un simple « reste, fais connaissance avec lui! » Ah, si tu savais maman comme je n'ai pas du tout envie de faire sa connaissance, tu penses, si fort que tes pensées doivent s'entendre à des kilomètres à la ronde. « Pas de problèmes pour trouver la maison, j'imagine ? » Que tu lâches quand tu sais que, de la cuisine, elle ne peut pas vous entendre.


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Re: déjà-vu (nox)
Mer 7 Juil - 19:18

@felix ackerman / déjà-vu

Et ça se voit tout de suite, qu'ça le fait chier qu'il soit là - et Nox, comme un con, ça le fait sourire. Comme un gamin qui vient de gagner une nouvelle bille sur la plaque d'égout. Bien sûr, il se tient tout docile devant Frances, comme ça, l'abruti passera pour un salaud tout seul aux yeux de sa mère, tiens. Ouais, ça pourrait bien l'amuser, ce petit jeu, finalement. Même s'il préfèrerait être chez lui plutôt que là en face de cet abruti. D'ailleurs, il a encore envie de lui sauter dessus, faudrait voir pour soigner ce réflexe d'agressivité à son égard. Hmm. Ou peut-être pas, peut-être que c'est bien, finalement. Le v'la qui se retourne à peine, et directement, il attaque. Tiens, il ne le pensait pas si audacieux, Nox. En est presque surpris, d'ailleurs. Le dévisage avec un mélange de curiosité et de férocité au fond des yeux. Comme s'il voulait le tester. Voir de quel bois il est fait. Le jauge, comme s'il voulait le mettre aux enchères. Et il avance d'un pas, Nox, dans sa direction, comme pour accepter les présentations. Mais Frances ou pas, il n'peut pas déjà cautionner que l'autre s'en prenne direct à sa façon d'être habillé. Merde, c'est une chemise et un jeans, il n'a jamais vu personne en porter ? Tristes mariages qu'il a dû faire s'ils étaient fringués comme ça. Hargne paresseuse sous la langue quand elle claque contre son palais. « Pas au tien en tout cas, j'imagine ? » Et c'est gratuit, et c'est facile. Peu importe, tant qu'ça porte le ballon dans les filets. Et il voit bien qu'il tente l'esquive, le Felix, et ça l'fait doucement rire, Nox, qu'on le voit qu'à ses épaules qui se secouent mais que sa gorge reste muette pourtant, quand il fait mine d'observer la table et qu'il devine l'autre dans son dos.

Forcé par sa mère de rester seul dans la pièce avec lui. Sourcils qui se haussent, tête qui se tourne avec indifférence vers le bonhomme, qu'il fixe un instant sans répondre. « Pas vraiment, non, juste un étage à descendre. » Et il répond normalement, en plus. D'une voix plate, presque lassée. Il observe les couverts, lentement, cherche à repéré le couteau à viande, parce qu'il crève la dalle, en vérité. Et il espère bien que Frances a fait de la bidoche, ce soir. Peu importe de quelle bestiole - ça sera de toute façon pas de celle qui se cache dans son congélo, au-dessus de leurs têtes. Il pose une main contre le dossier d'une chaise, daigne enfin se tourner entièrement vers lui. L'observe de haut en bas, l'étudie, prend son temps. Plus calme que la dernière fois, le flic, maintenant que la surprise des retrouvailles est passée. « Pour son bien, d'un mouvement de tête, désigne la porte qui mène à la cuisine, le ton plus bas, ça serait peut-être bien qu'on se fasse pas la guerre, hm ? » qu'il propose, comme on agite le drapeau blanc. Pas sûr qu'il respecte vraiment le traité de paix, le fourbe, parce que finalement, y a des coups sournois qui pourraient se permettre. Mais peut-être qu'il peut faire un effort, serrer les dents, attendre la prochaine occasion de lui claquer ses belles petites joues. Rien que d'y repenser, finalement, le souvenir est plutôt agréable. Et c'est avec ce sourire un peu cruel, un peu faussement amical pourtant qu'il fait un pas en avant quand Frances revient dans la pièce. Il ne la regarde pas, toujours rivé sur Felix, comme pour s'assurer que le deal tient. Parce que, merde, ça serait con de le buter sous les yeux de sa mère, non ? Alors, il réduit l'espace entre eux. C'est comme ça qu'font les gens qui se rencontrent, non ? Et d'un air faussement curieux, du venin sous la langue à s'efforcer de ne pas le cracher pourtant, qu'il demande : « Donc, alors, Felix, content d'être revenu à Exeter après.. attends, t'étais parti depuis combien de temps, déjà ? » Il note le sourire de la matriarche, tourne un regard chaleureux vers elle, parfait comédien, parfait traître, et quand il incline son profil de nouveau vers le gosse Ackerman, on y décèle une malice venimeuse contre les rétines.


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Re: déjà-vu (nox)
Jeu 8 Juil - 19:34

@nox griffin // déjà-vu, début juillet - maison ackerman



Non, pas à ton mariage. Et tu l'as bien cherché, à tacler sur le sujet, de te prendre ce retour de bâton qui est pourtant criant de vérité. Mais le mariage, c'est pas ton truc. Pas ta came, pas tes envies. Tu n'as aucune envie que ton mariage soit un acte politique, parce que si dans le Massachussets, il est autorisé, c'est pas le cas partout, et tu es passé par des Etats où c'était pas le cas. Non, ton mariage ne sera ni politique ni amoureux, en soit, puisqu'en prime t'as même pas été jusqu'aux fiançailles. T'espère toujours qu'Oliver te reprendra mais, jours après jours, tu sais que ce n'est pas possible. T'es seul, et tu refuses de le rester encore, parce que t'as besoin de quelqu'un a tes côtés, c'est juste ça. Peut-être que si tu prenais un chien, ça compenserais, t'aurais de la tendresse animale, à défaut de tendresse humaine. En tout cas à voir le visage de ton voisin, clairement, tu préfères imaginer un petit chien. Et un qui soit pas un gros pitbull mal léché comme Nox. Ça t'écorche la gorge et les lèvres de lui fournir une réplique cinglante, mais ça serait dévoiler à ta mère plus qu'il n'en faut alors tu te tais, fermes ta bouche, mais c'est dur. Tu te mords même la langue pour éviter de répliquer avant que ses oreilles ne soient hors de portée de vos échanges verbaux. A espérer qu'ils ne restent que verbaux ce soir, d'ailleurs. Un étage a descendre seulement, qu'il ajoute, et tu aurais préféré qu'il ait au moins deux rues à traverser avant de se ramener. Il est trop proche, ce con. Tu soupires, lève les yeux au ciel alors que t'entends le four s'arrêter de sonner dans la cuisine après avoir brièvement fait quelques bip bip d'indications. Alors, tu tournes autour de la table, t'installe les mains tenant le dossier de la chaise sur laquelle tu vas t'asseoir ensuite, face à lui, les yeux dans les yeux. Il semble chercher quelque chose sur la table mais tu laisses faire, même si tu te demandes s'il n'est pas entrain d'essayer de jauger s'il peut ou non piquer l'argenterie - tu garderas un œil là-dessus de la soirée. Mais il parle, propose une trêve - c'est une blague. Pourtant il a pas tord en soi, pour ta mère, il vaudrait mieux que cette soirée se passe bien. Vraiment. Alors tu hoches la tête, un peu soulagé mais surtout tendu. « Non, c'est clair. » Simple, efficace, mais c'est la seule réponse qui est possible, le seul moyen de ne pas déclarer la guerre ouverte sitôt ta tendre mère dans les parages. Et elle revient, d'ailleurs, toute bienheureuse avec son plat de poulet dans les mains pendant que l'autre se rapproche dangereusement de toi. Coincé, entre les deux, tu as les mains qui se crispent encore sur le dossier de ta chaise, un sourire forcé qui s'étire sur tes lèvres quand tu l'entends tenter d'être amical - tu sais que c'est faux. Tu profites que le plat principal soit présent sur la table pour t'asseoir, enfin, espérant échapper au regard faux de ce serpent, mais c'est peine perdue. « Vingt ans. Ça fait vingt ans. » Que t'as quitté le bercail, et au vu du regard où se voile une certaine tristesse chez ta mère, tu sais que c'était long. Elle s'en doutait, pourtant, et c'est peut-être pour ça que ton retour lui fait tant plaisir ? « Mais c'est chouette d'être revenu. » Tu dis en posant ta main sur celle de ta mère un instant, la regardant droit dans les yeux - si c'était pas forcément pour elle au départ, c'est vrai qu'elle est ton plus grand soutien actuellement et que tu l'as remerciera toujours pour ça. « La ville a pas changé d'un pouce.» Pour ce que t'en as vu, du moins, si ce n'est ce nouveau bar à la mode. « Et toi alors, t'as jamais quitté cet endroit, c'est ça ? » Et si clairement tu ne peux avoir de ton condescendant face à ta mère, c'est un peu l'idée que ton regard compense en le regardant droit dans les yeux, ce péquenaud. « T'as jamais vu autre chose que cette bonne ville d'Exeter, du coup. » C'est pas vraiment une question, en tout cas pas comme elle est posée, même si tu t'assures d'avoir un sourire amical faux au possible quand tu vois ta mère déposer un beau morceau de poulet dans ton assiette avec des légumes - et tu la remercies, pendant qu'elle vous invite à commencer le repas. Efficacité au maximum, d'ailleurs, et vu la tension qu'il y a entre toi et l'autre abruti, même elle doit sentir qu'il ne vaut mieux pas faire durer inutilement les choses.

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Re: déjà-vu (nox)
Ven 9 Juil - 9:56

@felix ackerman / déjà-vu

Il se rapproche comme le ferait un prédateur. Après tout, il parait qu'il faut être au plus proche de son ennemi pour avoir le dessus sur lui. Sans même savoir pourquoi dans sa tête, Felix est déjà un ennemi. Il n'a rien faire pour, l'idiot. Mais sans doute que leur première rencontre est encore trop fraiche pour qu'il puisse le voir autrement. Et ce soir, Nox compte bien s'amuser un peu, surtout par la présence de Frances qui voudrait, visiblement, croire qu'ils peuvent être amis. Est-ce que l'autre est si esseulé qu'il a besoin de sa mère, à quarante piges passées - il a rapidement fait le calcul dans sa tête, qu'il était plus âgé que lui quand ils étaient gosses - pour se faire des amis ? L'idée le ferait sourire s'il n'était pas si concentré sur Felix. Il accepte la trêve, même si Nox s'imagine bien que c'est contre son gré. Peu importe. Il n'a pas envie que sa voisine le voit sortir de ses gonds comme il l'a fait l'autre fois dans son jardin. Une chance qu'elle ait été absente ce jour-là, d'ailleurs. Il l'imite et s'assoit à son tour, sage comme un enfant terrible qui prépare son prochain coup. Vingt ans, qu'il répond, l'autre et Diable, Nox trouve que ça fait long, en effet. Il observe le petit jeu de l'autre, qui se la joue romantique avec sa mère, la main posée sur la sienne. Pourtant, le sourire chaleureux de Frances ne lui permet pas de se moquer de ça. Peut-être qu'il le jalouse un peu, quelque part. Parce qu'lui, il n'peut plus faire ça. Ses yeux se ferment un bref instant, se rouvrent. Voilà bien quelque chose dont il manquera à jamais et ce depuis trois ans maintenant. Un amour maternel, quand le dernier souvenir de sa propre mère n'est frappé que de sang et de douleur.

« Je ne pensais pas qu'on apprécierait de revenir à Exeter une fois qu'on l'a quittée. » Ville maudite, Nox ne l'a jamais aimé. Et pourtant, il s'est toujours retrouvé incapable de la quitter. Un peu comme une première petite amie qu'on est soulagé d'avoir mais qu'on exècre au plus haut point. Et puis, il faut dire qu'en étant devenu le plus jeune shérif que la ville ait connu, ça l'avait aussi pas mal coincé entre ses rues. Il ne sait pas vraiment si la question est une attaque ou une moquerie, se méfie parce qu'il se doute bien que la curiosité à son égard est bien la dernière chose que Felix voudrait démontrer. Ou peut-être qu'il se fait des idées. Peut-être qu'il n'est pas si méchant que ça. Alors, tranquillement en attrapant le verre de vin rouge que la matriarche leur a rempli, il secoue la tête. « Non, jamais. » qu'il répond en relevant son regard glacé pour le braquer sur Felix. Il a du mal à ne pas le regarder, le surveiller, comme s'il s'attendait à ce qu'il lui saute à la gorge par-dessus la table à tout instant. Il aurait presque envie de dire que si, il a déjà vu un peu les alentours, qu'il est allé récemment hors des frontières avec Jaimini. Mais il faudrait expliquer pour quoi, il y est  allé. Ou plutôt pour qui. Et le sujet Persephone est encore bien trop sensible dans sa caboche. Alors à son tour, il démontre une douceur cruellement mesquine en posant son attention sur Frances, avec un sourire si bienveillant qu'on devinerait mal qu'il puisse être mensonger. « Faut dire que j'ai une voisine en or, comme une deuxième mère... Alors, ça ne m'a jamais donné envie de partir d'ici. » qu'il chuchote, presque amoureux, le bougre. Pourtant, il est plutôt sincère dans ce qu'il dit, ne se joue pas d'elle, non, il n'oserait pas. Verre reposé contre le bois de la table, il attrape son couteau et le fait lentement tourner entre ses doigts. Ses prunelles sont revenues férocement se planter dans celles de l'homme en face de lui. « Et du coup, tu fais quoi dans la vie ? Parce qu'ici, c'est pas toujours facile de s'implanter professionnellement. » Parce qu'la ville n'est pas si grande, parce qu'y a des boulots qu'elle semble ne pas vouloir, comme si elle disposait d'une volonté propre. Et puis, il faut avouer qu'il est un peu curieux, Nox, alors il demande pour savoir réellement ce que l'autre vaut - il le verrait bien bucheron ou un truc dans l'genre, quels pions il peut poser sur l'échiquier qu'il dresse entre eux. Armes déposées à terre, il se complait dans cette trêve enfantine, comme s'il ne pouvait que se réjouir de repartir à la guerre dès que les yeux innocents seront clos.


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Re: déjà-vu (nox)
Dim 11 Juil - 19:40

@nox griffin // déjà-vu, début juillet - maison ackerman


C'est pas un jeu d'échecs, t'es ni roi ni fou dans l'histoire, peut-être et sans doute pion sur l'échiquier face à un tout aussi pion que toi, Nox. Chaque coup est mesuré, chaque parole plutôt puisque les coups, justement, vous les évitez. De justesse pourtant il te sembles quand l'autre prends ta mère pour sa seconde, à lui. Elle est où la sienne sinon ? T'as un rictus, juste un peu, au coin des lèvres, parce que s'il a jamais quitté Exeter l'autre, c'est certainement pas pour les beaux yeux de ta mère. La fourchette plantée dans le morceau de poulet que tu avales avec une certaine rapidité, t'as l'impression que tu vas étouffer face à ses bons sentiments. T'as pas répondu, quand il a déclaré qu'il ne pensait pas qu'on appréciait Exeter après être parti. Il a pas tort, mais tu lui as répondu à la fois d'un haussement d'épaule, et à la fois d'un retournement de question. Évidemment qu'Exeter est loin de faire l'unanimité, ni même d'être une ville où il fait excellemment bon vivre, et t'en as vu d'autres des villes, mais c'est ta ville de naissance. T'y es né, t'y a grandi, t'y a fait tes armes et puis tu t'es cassé ailleurs pendant plus de la moitié de ta vie avant d'y revenir. Et parce que t'es pas revenu dans les meilleures conditions, ni pour de bonnes raisons, tu ne sais pas trop quoi en dire de plus. Aucune envie de te dévoiler trop à cet homme qui n'hésiteras certainement pas à rompre la trêve si seulement il y voyait une bonne occasion. Et puis, pas question non plus qu'il se serve des informations qu'il grappille au vol pour te le faire payer plus tard, certainement pas. Parce que tu le sens, son regard observateur, ses petites variations de ton et de lueur dans les yeux quand il vise juste : il le sait, qu'il vise juste. Et c'est juste pas possible de laisser un type pareil avoir l'ascendant alors, tu continues d'observer, de faire la conversation de manière polie avec ta mère en fond, la nourriture dans la bouche et le verre de vin porté à tes lèvres sans sourciller. Il pourrait se passer n'importe quoi, et t'as aucune idée d'à quoi t'attendre avec lui. « Je vois. » Sobre, alors que tu reposes ton verre sur la table sans regarder ta mère qui doit certainement être ravie de cette considération. Ta sœur aussi, elle a droit à ces regards là, ces attentions là ? Un instant encore tu te crispes, la mâchoire certainement, manquant de justesse de croquer dans ta propre langue. Faites que ce taré l'ait laissé tranquille. Et il parle boulot. Ta fourchette qui retombe dans un petit bruit sourd sur la table, et tu aurais bien sorti ta carte de visite derechef, si seulement elle était dans ta poche. Si seulement t'avais envie de bosser maintenant, mais non. Aucune envie, pourtant, tu lui réponds. Parce que tu sais pas faire autrement, que t'es connement fier de ce que tu fais parce que c'est la seule chose dans laquelle t'as toujours été bon. « Je suis consultant. » En tout, en rien, surtout en pas grand chose. « J'aide les gens à retrouver ce qu'ils cherchent. Ça va d'objets divers à toutes autre chose. » Il t'es même arrivé d'avoir à retrouver une rivière de diamant d'une vieille baronne perdue au fin fond d'une ville abandonnée, et qui a payé très cher pour que tu le lui retrouves. Tu t'es fait un max d'argent cette fois-là, de quoi payer deux mois de factures d'un coup. « Mais je suis en vacances pour le moment. » Une idée qui aurait pu être réjouissante si elle était vraie. T'es en congé, sans solde, parce que t'es pas fichu de vouloir reprendre le travail maintenant, que t'es toujours en attente d'un coup de fil de ton ex qui te dise que son petit-ami est un gros con et qu'il t'attend à la maison. Chiot loyal, t'as pas encore arraché le pansement qui te lie encore à lui, pourtant, lui, a bien tiré un trait sur toi et il serait temps de te reprendre. « Et toi alors ? Tu bosses dans quoi ? Le bâtiment ? » Plutôt que l'horticulture, pour éviter de viser juste et surtout, trop proche d'une réalité en tapant dans le jardinage. Tu peux pas expliquer à ta mère que tu aies visé juste alors tu tapes exprès a côté, parce que tu sais que l'autre comprendra où tu as voulu en venir. « Vu ta carrure, tu dois être maçon non? » Une carrure à se taper des plaquages au sol, oui.



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Re: déjà-vu (nox)
Mar 13 Juil - 11:06

@felix ackerman / déjà-vu

Pourtant pour Nox, tout ressemble bien à un jeu. De cartes ou de pions, peu importe tant qu'il garde la tête, le point d'avance, la mise à ne pas perdre. A toujours tout vu comme tel, le flic, à s'en mordre les doigts quand la défaite s'avère cuisante, à lui faire perdre ce qu'il ne pensait pas posséder. Parce que c'est toujours comme ça. N'se rend jamais compte de ce qu'il a, à crier haut et fort qu'il n'a plus grand chose à perdre et, pourtant, on finit toujours par lui retirer quelque chose qui viendra à lui manquer seulement quand il ne l'aura plus en sa possession. Comme sa fille. Et il se souvient de ses presque derniers mots à son égard, en plus, lors d'une autre guerre, de son j'comprends pourquoi tes parents n'ont pas voulu de toi cinglant et mauvais, mesquinerie en ligne de tête. Et ça résonne encore en lui, comme une erreur grossière, une tache au tableau. Parce qu'il sent au fond de lui qu'il ne pourra plus jamais revenir sur ça. Lui dire, lui avouer. Certain qu'elle l'aurait détesté encore plus si elle avait su, qui il était. Mais il efface Percy de ses pensées pour se concentrer sur le protagoniste d'aujourd'hui, à chercher des revanches là où il n'en existe pas, à creuser de nouvelles tombes dans sa caboche criblée de trous, déjà, tant et si bien qu'on ne sait plus si le prochain pas ne révèlera pas la mine. Alors, l'autre, il voit et Nox hausse un sourcil. Parce qu'non, il n'peut pas savoir. Ce que ça fait d'être coincé ici toute sa vie, d'pas être capable d'en partir, d'avoir jamais pris un putain d'avion ni même un bateau, d'avoir jamais posé l'pied sur un autre continent. Il observe ses faits et gestes, d'un regard acéré, rapace exigeant qui ne laisse rien passer dans le faisceau de ses yeux clairs. Phare maudit qui ne cherche qu'à attirer les bateaux à la dérive. Note ses mouvements de poignets, se demande s'il aimerait bien la lui planter, cette fourchette. S'demande, finalement, s'il nourrit les mêmes envies assassines à son égard ou si y a qu'lui. Qu'lui, qui est déréglé de la sorte. Et parce que ça ne le surprendrait pas, il décide de ne pas y penser.

« Retrouver des objets ? » Il a envie de rire, le flic, parce ça rime à quoi ? Il attrape son verre de vin, repose son dos contre le dossier de sa chaise, orbes bleutées qui se font plus pénétrantes quand il dévisage lentement Felix. « Genre, si j'perds mes clés de voiture, tu peux les retrouver ? » Il est curieux, c'est vrai, pourtant ça sonne un peu moqueur - et ça l'est. Parce qu'merde, lui il est flic. Et malgré que l'univers du paranormal se soit ouvert à ses yeux clos jusque-là depuis qu'il a été mordu, y a encore bien des choses qu'il remettra en question, Nox. Trop terre-à-terre alors qu'il n'a de cesse de se confronter à des faits qui n'ont rien de censés. Affiche une mine faussement déçue. « Dommage qu'tu sois en vacances, alors. On aurait pu t'engager, même si bon, l'aurait fallu qu'ça soit le niveau au-dessus d'un sac à main égaré. » Sourire féroce, sans rien dévoilé encore, quand la question lui est retournée et qu'il l'attendait tranquillement, comme prêt à dégainer la prochaine manche. Et cette fois, il ne se gêne pas, ça passera pour de l'auto-dérision, mais il rit, le fourbe. « Non, non, j'suis pas maçon, non... » Regard réfrigéré aux allures carnassières, encore, quand il repose son verre, attrape sa fourchette et attrape les derniers morceaux de poulet avant de le fixer. Et finalement, c'est Frances qui se charge d'un mon chéri, Nox est l'adjoint du shérif ! toute fière comme si c'était de son fait, de son dû. Et Nox d'attendre dans le silence la réaction de l'autre, avec une patience qu'il ne possède pourtant pas. Molaires qui broient la chair tendre de la viande blanche, qu'il prend son temps pour avaler, faire passer la bouchée d'une nouvelle gorgée de vin. C'est pas comme s'il devait prendre le volant après, de toute façon. C'est pas comme s'il l'avait déjà repris, en trois ans, de toute façon. C'est pas comme si, à cette époque-là, déjà, il faisait attention à ça. Souvenir amer qui revient, qu'il repousse, préfère l'attaque à se laisser noyer sous la vague. « Tu vois, on a ça en commun. Moi aussi, j'retrouve des choses, parfois. Enfin, des gens plus que des objets, quoi. » Et finalement, la question est là, dans ses yeux polaires où l'espoir s'allume comme un brasier près à dévorer toute la toundra. Qui, peut-être, ne fera que s'éteindre face à la férocité de l'hiver installé au creux des prunelles. En silence, sans la formuler, ce tu peux retrouver des gens, toi aussi ? alors qu'il dépose ses couverts dans son assiette, signant la fin du repas pour lui, gamelle vide, chien toujours affamé pourtant.


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Re: déjà-vu (nox)
Mer 14 Juil - 19:35

@nox griffin // déjà-vu, début juillet - maison ackerman


Ouais, des objets. C'est ce dont t'es capable, retrouver des objets. Parce que c'est le plus facile, c'est ce qui prends le moins de temps, le moins d'investissement, et qui rapporte pourtant assez. Retrouver autre chose que des objets, c'est t'exposer, te rendre vulnérable aussi - tu te rappelles de la première fois où tu as retrouvé une personne, ça t'as marqué. C'était pas mortel, c'était juste glauque comme situation, alors t'as pas continué. Rechercher les personnes disparues, t'es pas flic, t'es pas outillé pour ça, c'est pas ton gagne pain principal. Tu leur laisses, à ceux qui ont une plaque rutilante, ils sont si fier de chercher pendant des semaines voire des mois des gens où il te faudrait moitié moins de temps si tu t'y mettais sérieusement. « Ouais, tes clés d'bagnole, d'maison, de ce que tu veux. » T'as saisi le sarcasme, la moquerie, parce qu'elle est facile, visible, et que c'est pas la première fois que t'y fais face. Alors tu sais comment agir, tu sais que ça t'atteint pas, parce que ça vaut pas le coup et tu hausses juste les épaules. Ouais, des objets, c'est ça ton fond de commerce. Ça l'amuse et le sais, qu'il balance encore sur un air faussement déçu, faux, simplement. Ce mec est factice, vraiment, et tu te demandes comment ta mère peut supporter d'avoir un gars avec si peu de personnalité - ou du moins, si peu de personnalité appréciable, à sa table. Il est peut-être plus cultivé qu'il en a l'air ? Plus gentil, si on le contredit pas ? Moins casse-pied, s'il parle pas ? Aucune idée, mais il ne t'inspire ni confiance ni sympathie et tu as juste hâte qu'il termine de se goinfrer et qu'il dise qu'il retourne dans son antre d'ours pour hiberner tout le reste de l'été. Oui, les ours c'est l'hiver, mais t'espères que la connerie de celui-ci lui fera confondre les saisons. On aurait pu t'engager, qu'il dit, et tu te demandes bien qui est ce « on », qu'est-ce qu'il fiche là. « Ne t'en fais pas, j'ai pas attendu ta présence pour être engagé. » Parce que ton niveau est au dessus d'un sac à main oublié dans une voiture, parce que t'es capable de tout retrouver si tant es que le lien est fort, entre l'objet et la personne, entre la personne et l'objet, mais que cet homme ne comprendrait pas la subtilité même si tu lui faisais un dessin. La police, elle, quand elle ne t'arrêtes pas en pensant que tu es entrain de préparer un mauvais coup ou une arnaque, sait très bien que tu as une certaine utilité. La police, d'ailleurs, ou plutôt l'adjoint du shérif, c'est ce mec qui est devant toi. Ta mère qui balances dans le plus grand des calmes que tu as le shérif adjoint devant les yeux et tu t'étouffes avec ton morceau de blanc de poulet. Tu t'y attendais pas à celle là, t'attendais pas du tout à te retrouver face à face avec l'adjoint. Même pas le shérif, tiens, et vu son égo il doit l'avoir mauvaise. Et tu ris, parce que tu peux pas t'en empêcher, entre deux quintes de toux. « Adjoint ? » T'insiste, emphase sur la précision. « Ahah désolé, je m'attendais pas à ça. Est-ce que je risque l'outrage à agent, monsieur ? » De rire de la profession, de l'uniforme, et tu te reprends tout juste en croisant le regard désapprobateur de ta mère. « C'est juste que tu as la même arrogance que les autres. » Parce qu'ils le sont tous, à te rabaisser en premier lieu, et même si ta mère ne prends pas ta défense, tu le fais tout seul cette fois. « A croire que retrouver des objets soit différent de retrouver des gens sur le principe. Tu as su mener combien d'enquêtes de personnes disparues à bien ? Trois, quatre ? Peut-être plus si t'as dix ans de carrière. Et tu viens me dire en face que c'est plus important de retrouver trois gars perdu entrain de boire des bières au bar du coin que des objets dont la valeur sentimentale, ou même financière, vaut bien plus que ça ? » Le visage rouge de ta mère n'arrives pas à te faire arrêter. « Nous n'avons rien en commun, adjoint. » Rien de rien. Pas même l'air chargé que vous respirez.




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Mer 14 Juil - 21:07

@felix ackerman / déjà-vu

C'est vrai qu'il se moque. Pas très ouvertement pourtant. Parce qu'y a une part de lui qui est curieuse. De savoir comment il les retrouve, ces foutus objets. Mais peut-être que poser la question montrerait un intérêt que Nox se dit faux, de toute façon. Alors, il n'demande pas, pas pour le moment en tout cas. Se contente d'un sourire revanchard, quand il prétend ne pas avoir eu à attendre sur lui pour être engagé. Néanmoins, le flic se doute bien que les vacances sont peut-être pas volontaires. De toute façon, un gars comme ça n'doit pas avoir de boss, sûrement. Alors, il se contente d'être patient, d'attendre la réaction tant escomptée suite à son job, à lui. Et décidément, Felix lui offre ça sur un plateau d'argent. Les lèvres s'étirent plus encore quand il manque de s'étouffer. Mais la seconde d'après, voilà qu'il se met à rire, le guignol. Et directement, ça le vexe. Y a quelque chose de drôle, sérieusement ? Il l'étudie de ses yeux pâles et incisifs, le regard perçant. Il voit bien la mine un peu outrée de Frances mais Nox, lui, ne fixe que Felix depuis sa place autour de la table. « Je te laisserai découvrir la réponse à tes questions si tu as un courrier dans les prochains jours. » Canines qui se dévoilent, agressivité qui se fait pourtant lascive, patiente, presque paresseuse. Mais l'autre n'en a pas fini, visiblement. Et ce sont ses doigts autour de la fourchette qui se crispent. La même arrogance ? Oh, il aimerait lui dire qu'il n'a encore rien vu, à ce niveau-là. Et son niveau est bien bas, à son adversaire, pour le moment. Faut dire qu'Nox a eu un sacré entraînement avec Nora, pendant dix ans à tenter de gagner un match qui n'avait aucune règles. Et qu'finalement, il a perdu à son propre jeu, le flic. Et Nox ne voit même pas le visage de sa chère voisine virer au rouge. Non, il ne voit que Felix. Ce foutu Ackerman qu'il rêve de réduire en poussière au fur et à mesure que les mots ricochent contre ses tympans.

Dix ans, sérieusement ? Le double, plutôt, pour le Griffin. Promu shérif à ses vingt-trois ans, trois ans à peine après son entrée dans les rangs de la justice. Quinze ans à la tête des forces de la ville, plus récemment redescendu d'un échelon. Mais toujours là, pourtant. Alors, certainement qu'Asta dit vrai. Quand il prétend qu'ils ont plus d'agilité que le commun des mortels, plus de force, plus de trop de choses, quand ils parlent d'eux, des bêtes qu'ils sont. Parce que sans doute qu'il se voit à peine se jeter au-dessus de la table, comme un félin, sans ébranler le moindre verre. Enfin, y en a bien un qui menace de se casser la figure quand sa main, comme la serre d'un rapace, saisit Felix au col pour le tirer un peu contre la table. Il aimerait lui enfoncer le nez dans ce qu'il reste de son assiette mais il le garde-là, près de son visage, crocs dehors et faciès qui n'a plus rien d'amusé, à présent. « Trois, quatre ? Bien plus que ça, pauvre abruti. Mais bon, c'sûr que tu peux pas savoir c'qui se passe ici, vu l'peu de temps que tu y as passé. » Parce qu'à Exeter, les disparitions sont plus fréquentes que les accidents de bagnole. Qu'souvent, ce sont des corps qu'il retrouve. Qu'parfois, c'est lui et ses pairs, les responsables de ces disparitions. Qu'ceux-là, personne ne les retrouve jamais. Il hésite à le relâcher mais ses doigts resserrent leur prise et le tire un peu plus vers lui. Dommage qu'il y ait cette table. Il peut sentir sa respiration heurter son visage, il aimerait lui faire avaler sa langue, qu'il s'étouffe avec - et cette fois pour de bon. « Remarque, si on parlait de la disparition de ta soeur, j'parie que tu préfèrerai enquêter sur le collier de la grand-mère du coin, c'est bien plus sentimental, assurément. » Finalement, lui qui se considère comme une bête, comme un animal, se trouve être bien plus humain que celui d'en face, soudain. Et ça lui saute aux yeux, comme leur proximité qu'il a engagé alors il le relâche en le repoussant légèrement vers l'arrière. Il se laisse retomber sur sa chaise, la mine hargneuse. « T'as raison, on n'a rien en commun. » Ses mirettes lorgnent un instant sur Frances, paralysée sur sa chaise à côté de Felix. Et voilà qu'il soupire, Nox, à s'affaisser comme un bouquin malmené par l'humidité. « J'pense qu'il vaut mieux écourter le dîner, Frances. Ton fils a visiblement une dent contre les forces de l'ordre, souvent, c'est pas pour rien mais j'imagine que toi non plus, t'en sais pas plus, hmm ? » Bien décidé à user de toutes les cartes étalées devant lui jusqu'à trouver l'as qui retournera le jeu de l'adversaire. Il penche la tête sur le côté, lentement, quand ses yeux reviennent fixer Felix. « Il n'pense pas, lui, à cette gamine récemment disparue. Hein, Felix ? Tu penses que les vies valent plus que quelques poignées d'or ou quelques souvenirs ? » Véritable question, sincérité de mise malgré son air chargé de revanche.


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Re: déjà-vu (nox)
Mer 14 Juil - 22:33

@nox griffin // déjà-vu, début juillet - maison ackerman


T'as rien contre les forces de police, en fait. Rien de spécial, rien d'avéré en tout cas. C'est plutôt eux qui sont ambivalent avec toi, un coup à t'aimer, un coup à vouloir te mettre derrière les barreaux pour des motifs farfelus. Non, t'as jamais volé quoi que ce soit et non, tu n'as aucun intérêt à monter des coups foireux pour te retrouver chez un riche gars du coin qui veut retrouver le collier qu'il a offert par erreur à sa maîtresse. T'as même pas de casier, d'ailleurs, quelques contraventions pour excès de vitesse mais, qui n'en as pas ? Même ta mère en a eu, des contraventions. Alors quand l'autre te menaces de découvrir la réponse dans les prochains jours par courrier, tu ne peux que continuer à rire. Il n'y a aucun motif, aucune justification. Tu n'étais pas au courant qu'il était flic, et tu ne l'as pas insulté alors qu'il portait l'uniforme. Ce serait de l'abus de pouvoir, mais, est-ce que ça aussi ça serait étonnant de la part du mec qui s'invite chez toi pour t'emmerder ? Et tu parles, parles, parce que t'avais promis de pas faire la guerre ce soir mais qu'il t'as cherché, encore. Certainement que c'était son but final, de te mettre en colère, de chercher la petite bête pour te faire sortir de tes gonds, et il a réussit. Encore que, tu te trouves plutôt correct et raisonnable, même si c'est clairement pas l'avis de ta mère. Elle ne sait plus quoi dire d'ailleurs, doit rêver que ce n'est qu'un cauchemar dont elle va se réveiller. Pas de bol, les deux personnes qu'elle souhaitait se faire rencontrer pour devenir amis se haïssent depuis la première seconde. Désolé, maman. Et il est agile le salaud, rapide aussi, à t'attraper par le col alors que tu n'as pas vu le mouvement, à peine senti le déplacement d'air - et le verre qui s'agite sur la table pour se renverser sur la nappe. Désolé, maman. T'es trop proche de lui, à l'instant, trop proche de sa haine fétide, de ses dents trop acérées et de sa verve qui l'est tout autant. Son haleine qu'il te crache au visage et ses mots qu'il semble vomir tout à la fois. Ta sœur, elle a pas disparu, elle. Elle est toujours là, dans le paysage, chez une copine et c'est tout. Il te balances des arguments, des trucs qu'il croit dur comme fer : il a son avis arrêté sur toi, dès à présent et dès le début finalement. T'as fait que renforcer les sentiments négatifs qu'il a pu développer à ton égard, et, franchement. Tu t'en fous. Qu'il croie ce qu'il veut, si ça lui fait plaisir, si ça lui fait enfin lâcher ton col et retomber directement sur ta chaise - il faut dire que tu n'étais pas très loin d'elle non plus. Et si tes yeux ont lancés des éclairs tout du long, tu n'as rien répliqué. Qu'il y croie, à son histoire, à cette idée que tu n'es qu'une vilaine personne qui ne penses qu'au profit. Évidemment que tu chercherais ta sœur, directement. Mais toi, tu la retrouverais. Et il s'en va, enfin. Dit qu'il s'en va, que le repas devrait être écourté. « Je suis d'accord avec lui pour une fois. » Tu lèves les yeux au ciel à la suite de sa phrase. « Enfin, j'ai pas de casier si c'est ça qui t'inquiètes. » Tu t'es levé dans l'entrefaite, mais t'arrêtes dans le mouvement quand il parle d'une gamine disparue. C'était donc pour ça, qu'il était si en colère. « Mais n'est-ce pas ton boulot de la retrouver? » Tu ne le quittes pas des yeux, laisses tomber de te justifier sur le principe de la valeur d'une vie humaine. « N'est-ce pas toi qui est censé assurer l'ordre dans cette ville et faire que les honnêtes gens soient en sécurité ? » Tes mains posées sur la table, ta mère pâlit a vue d’œil. « Si tu n'arrives pas à retrouver une simple gamine perdue, tu devrais peut-être toi aussi te mettre à chercher des objets. » Que tu rajoutes avec le même ton méprisant qu'il a eu en te parlant. « Tu vois, moi, je n'ai pas la prétention de prétendre être meilleur que je ne le suis. » Et tu le laisses planté là, ta mère aussi, allant jusqu'à la cuisine pour attraper de quoi nettoyer la tache de vin rouge, trop semblable a du sang à présent.



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Re: déjà-vu (nox)
Mer 14 Juil - 22:54

@felix ackerman / déjà-vu

Il est presque certain qu'elle s'en fiche, Frances, de savoir s'il a un casier ou non. Qu'à cet instant, elle est plutôt occupée à se demander s'ils ne vont pas s'entretuer. Et bon sang, toute cette haine qu'il sent monter en lui, Nox, il a du mal à la gérer. En temps normal déjà. Mais y a trop d'choses, en ce moment. Beaucoup trop. Et il sent ses phalanges blanchir alors qu'il s'est rassit, qu'il dévisage l'autre en face comme s'il s'apprêtait à riposter. Toujours prêt à la pire éventualité. Et bien sûr qu'il le fait. Riposter. Et l'attaque est sournoise. Facile, gratuite. Et bien trop efficace. Bien sûr, que c'est son boulot. En vrai, c'était déjà son boulot de père avant d'être celui de flic. Les deux combinés, il a échoué en long, en large et en travers. Et toute l'amertume qu'il porte sous sa carapace menace de s'échapper par tous les pores de sa peau. Regard électrique et meurtrier, comme près de la tondeuse, comme quand il a eu envie, déjà le premier jour. De le tuer. A croire qu'y a qu'ça qui l'apaise, le flic. Mais il ne se le permet pas. Pas maintenant. Pas encore. Peut-être jamais. Il se contente de le laisser déverser cette haine contre lui. Sans savoir à qui il peut bien en vouloir à ce point. Et toi, à qui t'en veux, aussi ? A la terre entière, sans doute. À lui-même avant tout. Corps chargé d'adrénaline malsaine, il est resté stoïque. Ses dents se découvrent férocement, quand il penche la tête, qu'il ne laisse pas ses blessures se voir. Parce qu'y a quelque chose qui s'est brisé, sous ses mots, plus efficacement que s'il l'avait frappé. « T'en fais pas, j'ai pas besoin d'un charlatan pour me rappeler ce qu'est mon boulot. J'comparais juste avec ton histoire de sentimentalisme sur tes objets. » Maigre pansement à sa propre blessure, fauve instable qui reporte rapidement son intérêt sur Frances, liquéfiée à ses côtés. Et il soupire, quand l'autre quitte la pièce, que la pauvre bonne femme ne sait plus où se mettre. Il se déloge alors de sa chaise, s'installe à la place que Felix tenait peu avant. Mine de rien, son départ de la pièce est comme une victoire, pour Nox, à sa façon. Il dépose lentement sa main sur son épaule. « Pardonne-moi.. » qu'il murmure d'un ton plus bas, plus sincère. Parce que s'il a envie de mettre son poing à la figure de son fils, elle ne lui a jamais causé de tord, elle. Des années qu'ils se rendent quelques services, qu'il lui a assuré qu'il ne lui arriverait jamais rien. Et la dame de lui assurer que ce n'est rien, qu'elle comprend pas, qu'elle pensait- beaucoup de choses, certainement, mais Nox ne la laisse pas poursuivre. « Felix ? » qu'il appelle alors, de la hargne sous les gencives alors qu'il tente de rester impassible. « Je m'excuse. » N'importe quoi. S'excusera pas, Nox, jamais. Pas sincèrement. Mais il faut continuer de jouer. « Alors arrête de faire le gamin et viens t'excuser, qu'on finisse ce repas jusqu'au dessert comme des adultes. On peut au moins faire ça pour ta chère maman. » Et c'est le sourire de Frances qui lui arrache un soupir de soulagement. Finalement, peut-être est-il trop las pour jouer à ce jeu stupide. Trop épuisé, trop éprouvé, pour prétendre avoir l'endurance pour. L'est pas en vacances, lui. Jamais. Et il regagne sa place comme un enfant sage. Fixe l'endroit où l'autre a disparu. Parce que la lueur assassine, elle, ne s'est pas envolée du ciel de ses yeux.


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Re: déjà-vu (nox)
Mer 14 Juil - 23:25

@nox griffin // déjà-vu, début juillet - maison ackerman


Ça y es, tu es un charlatan à ses yeux aussi. Parce que tu lui rappelles qu'il fait pas son boulot, ou qu'il le fait mal, et que ça l'agace. Qu'il a perdu de sa superbe, quand il tentes maladroitement de gagner encore quelques points. C'est toujours le même principe, le même genre de sous-entendus, ou même carrément de jugements aussi sur ta personne. T'as l'habitude, depuis le temps, tu n'es plus outré d'entendre ce mot dans la bouche des autres. Mais tu t'éloignes, t'as dit ce que t'avais à dire de toute façon et tu prends une lavette dans l'évier que t'imbibes de vinaigre et de bicarbonate de soude - remède de grand-mère, du moins tu cherches ce dernier élément dans les armoires en écoutant à grand peine l'autre abruti qui, peut-être, a compris que ça ne servait à rien de t'abaisser plus bas que terre. C'est pas comme si l'un ou l'autre vous aviez quelque chose à gagner dans le tas. Et tu trouves finalement dans le tiroir du fond, quelques poussières encore qui suffiront bien pour cette fois, quand tu l'entends t'appeler. Tu l'ignores, fais semblant de ne pas écouter ses excuses qui sonnent d'un faux malgré la distance - c'est comme si tu pouvais voir ses yeux mentir à la place de sa bouche, de toute façon. Et tu soupires, fatigué de cette soirée - heureusement, ce sera l'unique fois où tu devras le subir encore. Vu le fiasco de la soirée, pas question que ta mère l'invite encore quand tu es présent - pas que tu gâcherais leur relation, t'es pas comme ça. Mais qu'elle ne t'en parles juste plus jamais, au fond. Il te traites de gamin, l'autre con, et si ça t'agaces, ça l'est moins que tout à l'heure. En même temps, à s'hurler dessus comme ça et t'attraper par le col, on peut pas vraiment monter d'un cran encore dans la colère, ça peut que redescendre, petit à petit en tout cas. Et tu sais pas ce que ta mère a pu dire pour qu'il se calme, fasse même de fausses excuses mais, tant pis, tu débarques avec la lavette en main pour les retrouver tous les deux à la même place que tu les as quittés. « Je ne vois pas pourquoi je devrais m'excuser. » Tu lâches en le regardant droit dans les yeux. Tu es chez toi, c'est lui qui est venu t'insulter, venu jusqu'à chez toi pour t'agresser verbalement. Tu es dans ton bon droit de te défendre, surtout quand tu captes la lueur de son regard qui n'a pas changé, mais celle de ta mère si. « Mais j'accepte les tiennes. » Mensonge, pour faire plaisir à ta mère, pendant que tu t'appliques à nettoyer la tâche, du moins d'en enlever le maximum, refusant de le regarder encore. Et ta mère de commencer à débarrasser la table, mettre les assiettes les unes sur les autres pour les mettre au bout de la table, à la place qu'aurait occupée ta sœur si elle avait été présente au massacre de ce soir. Et elle se lève, cherches à se lever en prétextant aller chercher le dessert - il faut croire que finalement, elle aussi cherches à faire cesser les hostilités au plus vite et a compris que le meilleur moyen, c'était en séparant le fils de l'ami. « Restes là maman, je vais chercher le dessert. » Et tu sais, parce qu'elle est comme ça, que la tarte au citron a été faite pour lui, pas pour toi. Aigre, comme lui. Et ton absence est plus courte encore, déposant la loque dans le lavabo pour chercher dans le frigo ces parts de tarte qu'elle a eu la prévoyance de couper pour que ça soit bien net. Comme un serveur, les trois assiettes dans les mains, tu déposes la première à la place de ta mère qui, si elle a l'air toujours furieuse contre toi, semble au moins reprendre des couleurs, et tu passes derrière l'adjoint pour déposer sans grâce ni plaisir l'assiette devant lui avant de retourner t'asseoir à ta place, sans plus accorder de regard à ce voisin dont tu détestes la moindre parcelle. « Toujours aussi bonne pâtissière maman, elle est délicieuse cette tarte. » Et si tu es sincère dans ton compliment, il est surtout destiné à alléger l'ambiance et a faire en sorte qu'elle ne soit pas persuadée qu'il s'agissait d'un parfait désastre - même si c'est vrai, que cette foutue soirée est un désastre.


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