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 uneven odds (olympia)

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Re: uneven odds (olympia)
Mar 23 Fév - 0:12


Late at night, I like to think about the things that I want And what is life, and who is real ? When I drive, I love to fantasize 'bout being a ghost. I'll float through death haunting you. Une éternité semble s’écouler. Elle n’ose pas bouger. La voici si brutalement mise à nue ; depuis la cuisante révélation de sa propre malédiction personnelle jusqu’à l’aveu de cette nécessité, de ce besoin prégnant de le voir rester, ici, avec elle, pour toujours ou seulement pour un instant. C’est un égoïsme enfantin qui lui martèle les tempes, omettant les dégâts causés par le feu – le sien – pour lui demander, lui exiger de rester à ses côtés. Pour ne pas être seule, pour faire comme si, comme si leurs routes ne s’étaient jamais séparés. Mais il n’y a qu’une pause, de sa part, de la sienne, tandis que les seuls bruits qui se font entendre ne sont que les échos nocturnes de la rue et les murmures crépusculaires de l’immeuble. Ils semblent se jauger mutuellement, réfléchir à la réaction de l’autre, à tout ce que pourrait contenir une simple décision, un « oui » comme un « non ».

Elle ose à peine respirer, comme si le moindre mouvement pouvait précipiter sa réflexion. Le temps  s’est arrêté, plus rien ne lui parvient. Sourde, aveugle, muette, les sens se barrent par choix, ou pour protéger l’esprit qui s’agite et bouille à l’intérieur de son crâne. S’il te plaît. Les mots résonnent, sans oser être répéter à autre voix, traduit en regard, en supplication silencieuse. Elle tremble doucement contre lui ; par peur qu’il lui échappe. Qu’il l’abandonne. Une décision sage surement. Puis le cours du temps reprends, tandis qu’elle sent son corps s’appuyer contre le sien. La victoire ou la défaite précipitée, l’incertitude qui chancèle au bord du vide, tandis qu’elle n’ose encore réaliser l’issue du premier acte. Alors je reste, Ollie. Yeux écarquillées, elle acquiesce doucement, sans supputer de son accord. Elle ancre son regard dans le sien, tente d’y déceler quelques miettes de doutes. Rien. Ses lèvres s’étirent tandis que sa bouche vient se poser sur la sienne. Un soupir quitte sa poitrine. Puis, y a ces mots en suspens qui la ramène un peu à la réalité, l’idée que finalement, les flammes ne la quittent jamais vraiment. Les joues qui cuisent et rougissent à la pensée que la douleur pourrait de nouveau fleurir sur l’épiderme de Nox. Jamais. Un mot qui résonne comme une promesse envers elle-même, avec le potentiel d’être rompu, incapable de réellement se promettre le contrôle de cette fichue capacité, plus que jamais malédiction plus que don.

« Promis » chuchote-t-elle. « Je… je te dirais si ça recommence » Elle fronce les sourcils, prête à agir, prêtre à repousser, à se brûler pour lui s’il le faut. La crainte n’est plus qu’un léger murmure. Il y a dans cet échange, la vague esquisse d’un contrôle possible, l’impression que, pour une fois, elle fait réellement taire la fournaise, la bête tapie au creux de ses entrailles. Ou alors peut-être bien que celle ci fait place à une autre, plus insidieuse, désir croissant et tu depuis des années. La paume vient de lover contre la nuque de Nox ; elle laisse son corps répondre à ses petites attentions, une chaleur douce, contrôlée qui s’insinue dans chacun de ses membres, cavale sur sa peau. Du bout des doigts, elle caresse le dos, dessine de tremblantes arabesques.

Puis, le linge atterrit mollement par terre, jeté par Nox. Une preuve. Qu’il peut supporter ça. La fragilité barrée à sa vue, reléguée au rend de pure supposition. Elle ne peut pas le casser Nox. Lui le modèle d’autrefois, inébranlable, indestructible, devant la jeunesse de son regard. De belles illusions pour compenser ses propres insécurités. Même si elle ne connaît pas tout les détails, chacun trimballe quelques choses, innombrables squelettes, bagages et autres fantômes qui se nourrissent impitoyablement de leur existence. Tout ça n’a plus grande importance. Parce qu’elle se rapproche à plus que ça, à l’idée qu’il est là, que toute perspective de départ, de fuite, a désormais disparu. Nox, tout à elle, pour une nuit, un instant, un moment bientôt poussière lorsque l’aube re-surgira.

Elle frémit lorsqu’il capture son visage entre ses doigts. J'ai pas peur, Olympia. Des mots simples mais savourés. Aucune peur, aucune crainte, aucun effroi. Ni chez lui, ni chez elle. Remerciements muets qui scintillent au creux de ses yeux. Elle est incapable de les dire, de les avouer, par crainte de rompre le charme. Elle soupire de nouveau, d’aise, puis de désir. Le faire taire de nouveau, du bout des lèvres. Les mains explorent de nouveau, sans retenue. Elle quitte le dos, le marque d’une griffure légère. Les caresses se font insistantes, tremblantes sous les baisers qui marquent chaque centimètre de sa peau. Puis, elle le repousse doucement, le temps de se défaire des derniers remparts, tissus froissés qui atterrissent avec empressement sur le sol. Le corps est entièrement révélé à son regard, ne lui laissant pourtant pas le temps d’admirer, le ramenant de nouveau contre elle. Bassin collé contre le sien, rythme écho des mouvements saccadés à venir. Ses muscles se tendent ; elle lâche le contrôle, oublie les flammes, désormais inexistantes, se concentre sur l'envie qui lui brûle le ventre. Un instant, La voilà qui fond au creux de ses bras, tandis que le suivant, elle redouble d'ardeur dans son étreinte, dans le baiser qui joint leurs lèvres. La belle qui mordille avec avidité avant de venir glisser son visage au creux de son cou. Odeur entêtante de l'amant à être, souvenir familier de l'impensable. « Nox. » Ultime supplication, abrégée, coupée, qui en dit tant à travers les teintes, la voix tremblante qui le prononce.
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Re: uneven odds (olympia)
Mer 24 Fév - 21:09

olympia & nox / novembre 2020

Comme un duel de regards qui s'annonce quand il accepte. Qu'il cède, qu'il n'aurait de toute façon, pas pu s'en aller, Nox. Elle ne le sait pas, Olympia, mais il n'aurait jamais pu partir. Pas quand il est venu la chercher après deux ans d'absence, à débarquer au milieu de la nuit comme un véritable psychopathe, les cernes jusqu'aux joues, que le désir est venu contaminer ses iris glacés comme pour les faire renaître un peu. Qu'il n'est pas parti quand la brûlure l'a mordu, comment pourrait-il partir maintenant ? Maintenant qu'elle s'est abandonnée à lui, maintenant qu'ils ont partagé ses secrets - mais qu'il a gardé les siens sous scellés. Maintenant qu'elle lui a avoué. J'ai envie de toi, Nox. Alors, non, sans doute que ça n'était que comédie, son refus, son esquisse de fuite. Cherche aussi des doutes dans ses yeux, sans en trouver un seul. Promis. Et ça déclenche quelque chose que Nox repousse. Lui aussi, il en a promis, des choses. J'le buterai, Nora, j'te le promets. Elle lui promet de ne pas le brûler quand lui promet de donner la mort. Mais il repousse ça loin, Nox. Parce qu'il est las d'y penser. Parce qu'elle n'a pas sa place ici, la gamine des cages, parce qu'elle n'a pas sa place entre eux, à cet instant, et qu'y a comme une culpabilité à l'avoir déjà sue trop présente depuis qu'il a passé la porte d'Olympia. Non.
Comme elle lui a demandé un peu plus tôt. Cet instant n'appartient qu'à eux. Seulement toi et moi. Et comme si c'était aussi facile que ça, il efface tout le reste, l'univers tout entier, le fondant dans un baiser brûlant.

Et finalement, ça l'est. Facile. N'y a plus rien dans son crâne, au flic, si ce n'est Olympia. Son visage, ses courbes, son corps qui se fond au sien. La chaleur, différente de la précédente qui l'a attaquée, plus animale, plus intense encore, qui se déclenche dans chacun de ses membres, de la pointe de ses orteils jusqu'à la pointe de ses cheveux. Fait crépiter ses terminaisons nerveuses. Il capte les remerciements qu'elle ne murmure pas et sans doute que c'est mieux comme ça. Qu'il n'veut pas qu'elle pense qu'il a dit ça en retour d'une quelconque reconnaissance. Qu'il veut, Nox. Être , vraiment , pour elle. Pour la protéger, quand il sait bien que le pire ennemi de l'être humain ne sera toujours qu'au fond de lui-même et que, cruellement pour eux deux, c'est indéniablement vrai. Peu importe. S'il n'peut pas combattre la bête en lui, il veut au moins essayer. De combattre les flammes qui crépitent en elle. Sent son corps contre le sien qui est revenu s'y abattre comme une vague attendait, suspendue au-dessus d'un rocher qu'elle souhaitait épargner mais qui finalement, s'y fracasse pour l'engloutir sans plus aucune retenue. Les mains presque tremblantes de hâte, de désir, à s'en retrouver fébrile comme un adolescent. Sent ses mains qui explorent, avec avidité, et sûrement que la griffure le galvanise un peu plus encore. Mais quand elle le repousse soudain, y a l'ombre d'une crainte qui traverse le regard de Nox, comme une comète translucide. Et si elle revenait sur sa décision ? Le souffle court, l'incompréhension et la peur se muent rapidement en compréhension malicieuse, et il en profite lui aussi pour se débarrasser du peu qu'il lui reste sur la peau pour revenir la coller à la sienne, savourant la brûlure grisante que cela lui provoque. Son bassin contre le sien achève de taire toute raison qui aurait pu lui rester. En quoi cela est-il mal, finalement ? La blesse-t-il, en cédant à ses envies ? À leurs envies, communes, depuis ce jour au poste où ils avaient cédé, que leurs lèvres s'étaient enfin rencontrées dans un bureau hasardeux, qu'il avait voulu la posséder dans l'instant, sous le désir fulgurant qu'il avait gardé secret trop d'années ?
S'en souvient d'un seul coup, Nox, que ça remonte à bien plus de temps qu'il voudrait bien l'avouer.

Se souvient du premier soir où il avait rencontré Nora,
Se souvient du visage auquel il avait pensé, et que c'était celui d'Olympia.
Encore si jeune à l'époque. Pas encore majeure, que l'éthique muselait ses désirs les plus inavoués. Et qu'aujourd'hui, enfin, il y cède. Accède à ce tiroir qu'il avait tenu verrouillé à double-tour, l'y ouvrant sans aucune peur, sans plus aucune honte. Leurs lèvres qui ne se quittent plus, danse engendrée deux années auparavant, enfin poursuivies cette nuit, les lippes qui s'accrochent sous les canines acérées et rendues sauvages par le désir partagé. Ne s'est pas rendu compte, Nox, qu'il la désirait à ce point-là. Dans le déni, qu'il s'était plongé, pour ne pas voir, ne pas affronter. Pour tenter d'oublier qu'il ne parvenait pas à l'oublier. Nox, ça claque à ses tympans et sonne définitivement le gong. Dans un mouvement doux, presque puérile, qu'il prend son temps, qu'il prend soin de surveiller chacune de ses réactions, comme si c'était sa première fois et c'est presque l'impression qu'il en a, à cet instant. A souvent rêvé ce moment, fantasmé de mille façons possibles. Et sûrement que l'imagination n'est pas assez développée pour lui fournir ce que ça lui fait réellement. Les corps qui s'unissent comme s'ils s'étaient attendus des années durant - vérité glaçante - et il enfouit à son tour son museau dans son cou. Attrape du bout des dents la peau fine, à la relâcher pour ne pas trop la marquer, grisé par le désir, le plaisir, il ne sait plus, Nox. Ne sait plus où il est, ne sait plus ce qu'il fait, n'a qu'un nom en tête et qu'il franchit ses lèvres comme par automatisme, dans un « Olympia » étouffé à même ses lèvres. Essaie d'attraper son regard, comme ses mains attrapent délicatement ses hanches, le feu qui lui brûle au creux des reins qui s'enclenchent en mouvements rapidement désordonnés. « Ollie, » qu'il répète, surnom matérialisé pour tout sauf pour ce moment, sûrement, à affirmer leur proximité, ce lien indicible depuis le premier jour, quand il s'était érigé en modèle impérieux et impérial, et qu'enfin, qu'enfin ils ne font qu'un. À chaque mouvement, les lèvres qui embrassent ou mordillent la peau, les lèvres, la mâchoire, sa nuque, son buste, tout ce qui s'offre à lui, qu'il voudrait embrasser son âme s'il pouvait l'effleurer, à craindre que la bête ne vienne la dévorer, elle aussi. Ancre son regard dans le sien, la fébrilité qui a coloré ses joues comme celles d'un ado tremblant, le souffle égaré qui s'échoue sur son visage en pulsions erratiques, le coeur emballé comme chevaux au galop. Ne me laisse pas partir que ça semble lui crier au fond des yeux, quand il sent son corps se tendre, qu'il se sent presque mourir en la tenant au creux de ses bras, et qu'il murmure, les yeux clos, sans pouvoir plus s'arrêter, des « Ollie, oh, Ollie, » comme une cacophonie interminable. Les paupières qui s'abaissent, qu'il s'abandonne à elle, parce qu'il n'y a plus qu'elle, à cet instant.

(c) mars.

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Re: uneven odds (olympia)
Sam 27 Fév - 23:14


Late at night, I like to think about the things that I want And what is life, and who is real ? When I drive, I love to fantasize 'bout being a ghost. I'll float through death haunting you. Etourdie par son odeur, sa présence, sa chaleur, elle se perd bien trop facilement Olympia. Les instants se laissent étirer alors qu’elle profite si jalousement de la sécurité de ses bras. Les flammes traîtresses ne sont qu’un vague souvenir, ramenée à elle uniquement lorsque sa peau vient frôler celle brûlée de Nox. Non, les voici troquées contre une autre trahison incendiaire, plus insidieuse. Une consommation lente de sa propre personne, un feu faible, presque imperceptible qui la dévore de l’intérieur et ça depuis plusieurs années. Elle s’est tant de fois maudite de s’être laisser aller, d’avoir céder aux charmes d’une présence rassurante lors de leur faux pas, il y a déjà une éternité de ça.

Dans son esprit, la douleur et le désir se sont associés, dissociés, tant de fois, à coup de « et si » et de « jamais ». Toujours. Tel un écho persistant à travers son corps fragilisés par ses propres doutes et ses craintes fantasques. Ses doigts s’ancrent un peu plus à la chair, comme pour faire laisser se fusionner les épidermes brûlants de la présence de l’autre. Aime-moi, Nox. C’est un rugissement muet qui lui gronde au creux de sa gorge, qui fait vibrer ses terminaisons nerveuses jusqu’à se traduire en mouvement saccadés et affairés qui viennent faire coller les chairs les unes contre les autres. Aime-moi.

Nox. Elle y a pensé et repensé, tourmentée par l’interdit des premiers émois vite rabaissés au rang de ces pulsions que l’on n’ose même murmuré. Les premiers regards se sont gravés dans son esprit. Trop jeune, trop proche. De connaissance à élève, d’élève à protégée et de protégée à amie. Puis, y a cette nouvelle évolution qui ne dit pas son nom, qui ne la dira jamais. Parce que c’est bien trop en vrac tout ça et pas seulement en cet instant. Les relations s’étirent en rubans infinis, se mêlent avant de se dissoudre dans le temps. Habituellement, les visages d’amants anonymes s’entremêlent et se confondent. Les syllabes se cognent, se perdent dans l’altérité. Y a moi. Y a les autres. Les autres et les autres. Les noms s’effacent. Avec Nox, c’est différent. Parce que la familiarité est déjà là. Il y aura au lendemain, surement cet effroi de ne pas pouvoir couper plus facilement ce lien que les autres, de ne pas pouvoir disparaître au coeur de la nuit ou aux premiers balbutiements du jour. Mais demain est une éternité plus loin.

Son esprit et son corps sont calés sur l’instant, ici, au creux de ses bras, posée contre son coeur. Elle soupire, gémit tendrement tandis qu’elle recherche un peu plus son contact. La froideur de sa solitude la pousse au rapprochement, à cette quête infinie d’un autre plus familier. La scène serait presque surréaliste si elle pouvait y consacrer une ou deux pensées. Peut-être. Peut-être que non.

« Nox. » Son prénom répond au sien. Elle embrasse puis se laisse embrasser. Le cycle s’instaure fiévreusement. Ses lèvres se posent sur les siennes, sur chaque morceau de sa peau qui s’offre à son regard. Sa tête bascule en arrière alors que sa bouche dévore la chair tremblante. Délivrance des corps qui se cèdent enfin. Bassins pressés l’un contre l’autre. La danse est infernale. Chaque mouvement répond à un autre. Un rythme effréné s’instaure, menant au lieu d’être mené. Les muscles se tendent tandis qu’elle répète fébrilement son nom. Ollie. « Nox, Nox, Nox.. » C’est comme une réponse à une question, ou une question face à une réponse. Sans commencement ni fin, encore un écho rythmé à la fois par les mots et par leurs gestes. Et ça se répète ; prénom chuchoté, crié, grondé, lui brûlant le palais. L’union est presque sacrilège de par ce qui alourdit un acte si simple de conséquences, de par ce qui a précédé et ce qui suivra surement.

Il lui semble presque perdre la raison lorsqu’elle tente de remonter le fil, lorsqu’elle se paume dans le temps, à penser à ce qui fut, à cette folle soirée. L’esprit grillé par l’instant même, les derniers reliquats des pensées teintés de doutes se fracassent pour ne laisser place qu’à la pulsion, au besoin primaire. Elle souffle, se pose, se laisse ralentir, accélère. Ollie, oh, Ollie.  Les sens qui se  mêlent aux siens, tourmentée par cette danse fiévreuse. La bouche sur la sienne pour le faire  taire ou pour mieux sentir cet appel qui gronde au creux de sa poitrine. Elle griffe de plus belle, s'accroche avec désespoir, brutalise avec douceur. Amour violent et brusque qui répond à un ancestral besoin. Et ça vrille dans son corps et dans sa tête, se laissant emporter par l'innommable, l'autrefois tant rêvé, tant redouté.
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Re: uneven odds (olympia)
Dim 28 Fév - 17:43

olympia & nox / novembre 2020

Et il l'entend, Nox. Elle ne le dit pas mais il l'entend. Et certainement qu'à cet instant-là, il en aurait envie. Plus que jamais, plus qu'avec n'importe qui, sûrement, ou peut-être que son esprit est biaisé par la finalité tant attendue qu'ils s'offrent comme un lot de consolation pour avoir résisté trop longtemps. Parce qu'à défaut de savoir s'aimer lui-même, il a plus que jamais envie d'aimer. De l'aimer elle. Même pour une nuit, deux, dix. Une année, deux, peut-être trois. Une vie entière ? Les corps qui se heurtent en ecchymoses tant désirées, Nox ne sent même plus la douleur des brûlures, remplacée par celle, bien plus cruelle, du plaisir enfin abouti. Les souffles qui s'époumonent en danses infinies, les lèvres qui s'appellent, se lâchent pour mieux se retrouver. Il n'aurait jamais pensé qu'ils y parviendraient enfin un jour. N'aurait jamais pensé que ça se passerait ainsi quand il s'est retrouvé devant sa porte, la mine ahurie, les cheveux ébouriffés, comme un fou à lier. Ou peut-être que si. Peut-être qu'il n'attendait que ça et qu'après une séparation longue comme une vie entière, peut-être que le goût s'en retrouve plus délicieux encore. Cette impression de la retrouver, de la connaître par coeur et de la découvrir pourtant. D'avoir tant entendu le timbre de sa voix et d'apprendre le goût de sa peau. D'avoir tant croisé son regard et de découvrir les courbes de son corps. D'avoir entendu son rire mille fois et jamais ses soupirs. D'avoir entendu son nom dans sa bouche à répétition mais jamais comme ça.

Et sûrement que l'entendre le répéter encore et encore finit de l'amener au seuil de la folie, cette folie douce et sucrée. Le corps contracté contre le sien, engagé dans autant de mouvements désordonnés et impatients, qu'ils semblent avoir fait ça toute leur vie pour que ça soit si complémentaire, qu'ils semblent réglés de la même façon, que leurs corps n'aient attendu que ça depuis des années. À ça qu'il pense, Nox, quand il se sent mourir contre elle, à venir enfouir son museau dans sa nuque, à chuchoter un énième « ollie, » à son oreille d'une voix brûlante, vibrante de désir, de plaisir, d'accomplissement. Et le front contre le sien, ses lèvres contre ses pairs sans l'embrasser, le souffle trop heurté pour ça, le regard presque suppliant ancré dans le sien, qu'il voudrait la voir arriver à l'échéance en même temps que lui, à la serrer au creux de ses bras comme pour l'étouffer. L'étouffer de soupirs contrits, l'étouffer de cette chaleur indécente, l'étouffer de cet amour tabou. L'esprit emmêlé, la raison envolée, il ne parvient plus à penser, Nox. Plus à penser à rien sinon à elle, à lui, à eux. Là, maintenant. Il s'offre à elle avec plus de vulnérabilité qu'on ne le croirait, à s'éteindre contre son corps dans quelques derniers souffles brûlants qu'il dépose à l'orée de ses lèvres avant de l'embrasser une dernière fois. Plus longuement, plus tendrement, ses mains qui viennent encadrer son visage pour la garder là contre lui.

Il ne sait pas combien de temps il reste ainsi, figé sur elle, contre elle, avant de se laisser lentement tomber sur le côté. Le rappel de la piqûre douloureuse qui le ramène à la réalité, sûrement, à le faire grimacer légèrement, se pencher, chercher à tâtons sur le sol le linge humide. L'apaisement immédiat à sentir la tiédeur comme une fraicheur glacée sur sa peau encore brûlante, encore humide d'eux. Le regard qui vient chercher le sien, sa main libre qu'il dévale les courbes de son ventre jusqu'à remonter le long de sa gorge, à lui faire tourner la tête vers lui, la poignarder d'un regard comme pour la condamner à lui. Comme s'il était une sanction, une punition, une malédiction. Comme si d'avoir cédé à la tentation allait l'attacher à lui pour l'éternité. Comme si en s'offrant à lui, elle venait de céder une partie de son âme au Diable lui-même. « C'était.. Les mots qui lui manquent, peut-être une habitude macho que de toujours décrire comment c'était, quand il n'trouve pas de terme qui correspondrait vraiment, j'suis content d'avoir osé venir. » L'aveu à demi-mots, un sourire amusé sur le bord des lèvres pour donner le change. N'a jamais su dire les bonnes choses au bons moments, Nox, à mal manier l'art des mots, de la parole, à souvent louper le coche. Se redresse sur le coude, un sourcil levé, la malice qui vient s'inviter sur son minois. « En plus, j'ai évité toute brûlure, cette fois. » S'en réjouit comme si c'était ça qui était exceptionnel et pas l'inverse. Presque trop tendrement, qu'il vient caler son museau contre son épaule, y appuyant sa tempe, laissant son souffle se reprendre, son myocarde se calmer, emballé en battements toujours erratiques. « J'crois qu'on a bien mérité de dormir, maintenant. » Se serre un peu plus contre elle, à n'plus vouloir s'en détacher, quand il sait que l'aube est bientôt là, qu'il lui faudra bientôt s'esquiver, rejoindre les couloirs du poste, peut-être expliquer comment il a fait pour se brûler à l'avant-bras. Celle au torse qui restera camouflée par son uniforme, bien heureusement et Nox se dit bien que c'est une brûlure méritée. Près du coeur. Comme pour qu'il puisse s'en rappeler. Que ce qu'il a engendré cette nuit aura des conséquences, car ça en a tout le temps, non ? Les paupières se font lourdes, il tente de repousser le sommeil comme il le peu, à se rattacher à son contact, à son épiderme contre le sien. Voudrait lui demander ce qu'elle en pense, comment elle voit les choses, comment seront les lendemains. S'ils vont continuer à s'ignorer, s'il faudra faire comme si rien ne s'était passé, si ça sera classé dans les erreurs ou les simples expériences. Parce qu'Nox, les neurones qui se reconnectent péniblement, n'en sait foutrement rien et sûrement qu'ça lui tord un peu les boyaux d'y réfléchir. Et peut-être que c'est à cause de ça que le sommeil l'entraîne vers un repos agité, à l'attirer contre lui pour la garder dans ses bras, comme pour lui dire : je suis là, je te protègerai, quand il est bien incapable de se protéger lui-même.

(c) mars.

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