Revenir en haut Aller en bas


AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 follow the fire (jill)

Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty
follow the fire (jill)
Mer 25 Nov - 20:51

" follow the fire "

La fête forraine. Un endroit que Nox évite, généralement. Rien qui peut l'intéresser, là-dedans. Et si c'était pas pour faire plaisir à Jill, il n'y serait pas venu. La nuit a été mauvaise et ça s'est inscrit dans ses traits. Il a le teint hagard de ceux qui viennent de sortir de taule. Flippant, l'flic. Des cernes à faire peur à un panda. S'est même pas convenablement coiffé avant de venir. C'est pas comme s'il allait à un rencard, de toute façon. Puis prendre soin de lui, Nox, c'est un truc qu'il sait pas faire. Il enfouit les mains dans les poches en l'attendant. Il pensait arriver en retard, mais l'taxi a fait plus vite que prévu pour l'emmener jusqu'ici. Les festivités, il n'aime pas ça, Nox. Trop de monde. Toujours la sensation qu'les regards se tournent vers lui, qu'ils le montrent du doigt du fond de leurs iris. Avant, ça ne le dérangeait pas d'être le centre de l'attention. Aujourd'hui, à peine on croise son regard, il se sent comme un animal de zoo derrière une grille. Se gratte la barbe, patiente. Trouve qu'il fait froid ou sûrement qu'il est trop épuisé. Sa capuche lui tombe jusqu'au milieu du front, ressemble à un brigand old-school plutôt qu'à un shérif.
Normal, quand on n'est plus shérif, finalement. La voit arriver de loin, surveillant les allées et venues devant l'entrée de ses iris perlées. Va à sa rencontre, arrive devant elle, montre du menton l'attraction qui se suspend presque au-dessus d'eux, sur le côté du parc. Tu m'fais pas monter dans un truc comme ça, prévient-il avant d'esquisser un demi-sourire. À la limite, j'fais la pêche aux canards, c'est tout. Et manger des churros. L'attrape par le bras, la gratifie d'un clin d'oeil discret, l'entraîne vers l'entrée. Aimerait se sentir grisé par l'endroit ; ne s'en ressent qu'oppressé, pourtant.

Ils passent les portes d'entrée, l'impression s'accentue encore. Parcourt les stands d'un regard peu amène, comme s'il allait y dénicher un cadavre. Faudrait pas. Elle a de la chance, Jill, il s'est nourri y a pas longtemps. Fait pas cet effort pour tout le monde. Mais Jill, faudrait pas qu'il lui montre quoi que ce soit là-dessus. Déjà qu'il a l'impression qu'elle lit en lui comme dans un livre ouvert... Si longtemps qu'il la côtoie ; si longtemps qu'il lui cache tout. Tu crois qu'ils ont un stand de bières ? Fatigué mais ne perd pas le nord, Nox. Se penche vers elle, lui chuchote à l'oreille : J'essaierai de te gagner une peluche, si tu veux, à ces trucs avec les pinces là. S'prend presque pour un enfant. Comme si tout était loin. Comme si l'coup de feu contre Nora était effacé. Comme si les retrouvailles mitigées avec Enoch étaient éteintes. Comme si la bête en lui s'était recroquevillée. Comme si tout ce qui avait de l'importance n'en avait plus, soudainement.
La seule à pouvoir le faire se sentir un peu en vie,
quand il se considèrerait comme déjà mort.


code sleipnir. @jill blackwell


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty
Re: follow the fire (jill)
Jeu 26 Nov - 15:00

“ FOLLOW THE FIRE ” Apprêtée mais dépareillée de ses plus beaux atours. Les robes de gala et les costumes bien taillés rangés dans le profond dressing ; haut-lieu des manigances et des décisions signifiantes [ l’accoutrement, reflet conscient de l’âme et du coeur ]. Aujourd’hui, la souveraine se montre à la plèbe sans affiquets. Blazer boyfriend bicolore mais ombreux, col roulé scellé contre sa poitrine, pantalon ajusté d’ourlets sur ses bottines cuivrées. Et puis, l’ombrelle, calfeutrée dans un Longchamp porté sur le dos ; protection jugée désormais inutile contre les volatiles - fuyards des clameurs et du barouf de la fête foraine. Elle arrive, bientôt, auprès de lui. Se mêle dans la foute sans s’y sentir supérieure. [ Pourtant, elle l’est. Indubitablement plus instruite, plus fortunée, plus distinguée. ] Ici elle sera reconnue en tant que directrice d’un lycée populaire. Elle croisera des cancres et des illuminés délivrés du contrôle parental. Ici, elle sera la Jill que l’on ne suppose pas. Celle qui se confond aux autres et qui participe aux fondements des loisirs singuliers. [ On reconnaîtra, également peut-être, son écuyer le bras enroulé autour du sien - derrière sa barbe hirsute et ses traits crevés. ] Elle exprime quand il se rapproche : Notre bon marshal aurait-il perdu son courage et son goût immodéré pour l’aventure ? Elle dresse sur ses lippes un sourire complice, marqué d’un rappel aux souvenirs innocents. La fête foraine, ses quatorze-ans,,la pierre précieuse mais plastique qu’il lui avait gagné. Et puis, les sensations fortes qu’ils avaient éprouvées, coincés dans les rouages des pires attractions. La pêche aux canards ? Tu t’amenuises ! Vieux bougre ! Elle se serre, lovée dans son bras, comme le couple qu’ils ne sont pas - mais comme les amis qu’ils seront toujours. [ Aujourd’hui, demain, après-demain ; puis jusqu’au trépas. N’est-ce pas ? ]
Ils entrent dans le palais du tout est permis. Passent les portes d’un autre monde. Paradis des cris innocents, des éclats et des premiers émois. Les odeurs de friandises qui enivrent, le fracas des pièces à jouer qui glissent dans les parois. Et les lumières ; trop vives, nuancées, diaprées. A peine arrivé, et déjà qu’il cherche à chopiner ! Moquerie qui se plante dans ses risettes. Puis il se penche, prétend vouloir gagner quelque chose pour elle. Pas son coeur, quand même pas ? Yeux brillent d’une nouvelle énergie, d’une satisfaction malicieuse de l’entendre dire. Et laquelle pourrais-tu obtenir ? Tu sais que ces jeux sont truqués ? dit-elle dans un élan de discrétion forcé, comme si elle détenait les clefs du plus grand des secrets. La joviale se libère du bras du badin pour mieux scruter les allées des machines à pinces. Les références, les œuvres choisies sur les créatures inanimées n’évoquent pas grand chose. Et puis là, derrière les grandes parois, les restes d’une fête d’Halloween achevée quelques semaines plus tôt  : Un wendigo ! Elle hurle enjouée, montre du doigt la créature de légende amérindienne proposée. Nox, j’ai trouvé ! Tu m’attrapes ça, et je jure de payer ma tournée ! Excitée, redevenue juvénile, impatiente de s’en emparer.
code by solosands, icons mistobrn, childish

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty
Re: follow the fire (jill)
Sam 28 Nov - 15:20

" follow the fire "

Et il secoue la tête, sourire arraché à ses lèvres qui s'étirent lorsqu'elle vient s'emparer de son bras. Y a qu'avec elle qu'il peut faire ça sans que ça ne soit mal interprété. On l'sait, comme il est, l'shérif d'Exeter. Shérif de l'ombre, désormais. Démuni de ce grade même s'il en a gardé l'étoile accrochée au costume qu'il a laissé chez lui aujourd'hui. Qu'est-ce que tu veux, je me fais vieux, qu'il rigole en s'engageant dans les allées avec elle. Et ses traits qui frisent parfois la cinquantaine quand son comportement et son cerveau osent encore flirter avec les réactions adolescentes. À la colère trop facile, au coeur trop fragile, comme si les épreuves ne lui avaient rien enseigné. Comme s'il lui fallait toujours se brûler, même à quarante ans, pour toujours défier les flammes sans jamais s'en tenir bien loin. L'odeur lui pique le nez, il trouve ça agressif. Démuni face à cette atmosphère dans laquelle il se trouve être comme une tache trop flagrante, il pile net pour laisser passer une troupe d'enfants excités ; grimace au bord du minois, les supportera jamais, les mioches. Bien content finalement, d'pas avoir dû élever la sienne. Nouveau rire qui s'échappe de ses lèvres, Jill lui offre comme toujours une trève dans son quotidien bagarreur. Ben évidemment, faut toujours garder son objectif en tête, non ? Il secoue la tête comme s'il n'était pas d'accord, comme si rien n'était truqué sinon sa propre façon d'appréhender le monde extérieur, peut-être.

Elle délaisse son bras et il reste un moment en arrière, l'observant dans l'allée, une enfant parmi les autres. Nox a toujours senti comme un décalage. Se retrouvant vieillard au milieu des mômes ; et parfait gamin au milieu du monde impitoyable des adultes. Le mot résonne et ça lui provoque comme une décharge. Tic nerveux de la babine supérieure qui se soulève et pourtant, il sait que son inquiétude est infondée. Avec Jill, il pourrait en parler ouvertement qu'elle nierait tout en bloc. Peut-être pour ça, qu'il se sent si bien avec elle. Finalement, il n'a pas besoin de lui cacher sa nature puisqu'elle n'y croirait de toute façon pas. Alors c'est comme si, près d'elle, il n'avait aucune bête en lui. Toujours du déni. Il s'approche, minaude l'ennui. T'es sûre que tu veux celle-là ? Elle a une sale gueule, qu'il marmonne en cherchant pourtant déjà dans ses poches quelques pièces à donner au forain. Celui-ci le dévisage froidement, réaction à laquelle Nox lui offre un sourire enfantin et insolent. Les stands de tir n'aiment pas vraiment l'voir s'approcher de leurs butins. Trop facile pour un lieutenant de police, n'est-ce pas ? Mais Nox n'a pas scrupules, et là où on peut gagner, pourquoi s'en priver ? Il confie l'arme en plastique à l'ancien shérif avec un soupir et s'écarte pour le laisser appréhender les cibles.

Tiens, qu'il lâche en tendant à Jill la peluche qui semble plus vraie que nature, avec ses cornes sur la tête et les crocs rougis. J'ai rempli ma part du contrat. Maintenant, tu dois me payer une tournée, qu'il affirme avec assurance avant d'entourer sa taille de son bras. Qu'avec elle qu'il peut se le permettre. Un de leur jeu favori. S'faire passer pour le couple de l'année quand il s'est rien passé entre deux depuis qu'ils ont quitté les bancs de l'école. Jouer sur les faux semblants, tromper les regards curieux. Et ça l'amuse, et ça lui suffit. Regarde, là, y a une tente d'alcoolique. Tu vas faire sensation là-dedans, tous les regards vont se retourner sur ton passage. Lui fait un clin d'oeil. Chanceuse, Jill Blackwell, d'n'avoir jamais traversé son cerveau comme une proie potentielle. Privilégiée, on la dira même. Et puis comme ça, ils vont fuir un temps le bruit trop vif, les couleurs trop chatoyantes qui font crisser ses rétines claires. Bon, elle ne le laissera malheureusement pas passer son après-midi là-dedans mais au moins, c'est déjà ça de pris.


code sleipnir. @jill blackwell


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty
Re: follow the fire (jill)
Mar 1 Déc - 13:07

“ FOLLOW THE FIRE ” Oui, celle-là sera parfaite. Curieusement, elle me plaît !  Wendigo. La bête attend son nouvel acquéreur. Le choix est parfaitement inconscient, impulsif et plutôt louche à en voir la trombine dantesque du monstre. Sans attache pour le folklore, peut-être la créature anthropophage évoque-t-elle les résurgences d’une fable contée par Nero. En tout cas, c’est le cannibale maudit qu’elle réclame à son habile complice ; sans douter des similitudes entre le gain d’un jeu vieux comme le monde et lui. Sans prétendre avoir déjà eu l’étincelle de lucidité pour capter sa vraie nature. [ Le charnier sous ses arpions, charogne habituée au gibier défendu ]. Similarités attribuées à un autre aussi, dans un cercle infiniment plus petit. Celui pour qui les doutes existent mais sont proscrits. Alors elle regarde avec la même innocence et la même candeur : Nox qui répond à un caprice propre à attendrir. Il ne se démène même pas, déjoue les trucages du forain sans poindre un effort. Et elle glousse devant son exploit. Quelle efficacité ! elle ouvre les bras pour accueillir la récompense. Ferme ses mains sur la bête, la joint contre sa poitrine et glisse son pouce contre ses ramures. Bienheureuse d’un rien, définitivement retombée dans la cour des réjouissances des premiers âges. Qui pourrait mettre un chiffre sur son âge à présent ? Le contrat est rempli, mais je ne suis pas prête à te laisser tranquille. Auras-tu le coeur suffisamment accroché ? exprime-t-elle, disposant la peluche à l’intérieur de son sac à dos. Les manèges, les attractions dont elle espère profiter. Les sensations avec lesquelles elle veut renouer. Et pas meilleur accompagnateur que Nox dans tout Exeter pour en profiter. L’idée de se retrouver à la fête foraine n’était pas forcément anodine. Ici, elle voulait qu’ils se retrouvent loin de leurs responsabilités respectives. Qu’ils s'octroient un peu de paresse, une halte à toutes les adversités. Et pour le moment, elle pouvait le sentir : le relâchement, l’esprit concentré sur le présent. Et c’est ce dont elle avait besoin. De ça, et de profiter de la présence de Nox dans cette auréole d’euphorie. En route pour le chapiteau des ivrognes alors ! Je n’espère pas attirer les regards, j’ai trop haute estime de moi-même pour me confronter aux soulards. Ce soir, c’est de tes yeux et uniquement des tiens que j’espère être cible. qu’elle intime et taquine d’un clin d’oeil, le prenant par le bras pour qu’ils s’engouffrent à l’intérieur. L’heure n’est visiblement pas encore à l’apéritif car l’endroit est presque à néant. Peut-être que la bière n’a de goût que celui de la pisse de chat ? Les faux-amants s’approchent du comptoir et constatent l’étendue restreinte de la carte collée derrière le barman de circonstance. Un verre de vin chaud… et pour mon ami, je ne sais pas ? Qu’est-ce qui te ferait plaisir pour combler ton éthylisme ? chuchote-t-elle au creux de son oreille. Quand les commandes sont prises, ils se retirent plus loin sur une table haute dépourvue de chaise mais positionnée sous le chauffe-terrasse. Et elle lui tend son godet plastique assez dur pour accueillir la piquette, accablée de voir du vin se frotter à un récipient si mal choisi. A quoi pourrions-nous trinquer ? Quelles sont les nouvelles dans ton quotidien tumultueux ?
code by solosands, icons mistobrn, childish

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty
Re: follow the fire (jill)
Jeu 3 Déc - 12:06

" follow the fire "

Lui offre un sourire victorieux quand sa victoire n'a pourtant rien de méritée. Peu importe. S'il peut profiter du système, Nox n'va pas s'en priver. Le coeur suffisamment accroché ? Il fronce les sourcils, lui adressant un regard exagérément suspicieux. Qu'est-ce que tu me prépares encore ? souffle-t-il en venant tirer une de ses mèches de cheveux, juste pour la taquiner. Malgré qu'ils ne soient pas dans un environnement où notre lieutenant est à l'aise habituellement, Noximilian s sent apaisé. Comme si les démons pouvaient se tenir à l'écart de lumières trop colorées, de saveurs trop secrètes pour eux. Et finalement, il compte bien en profiter. Mais pour pouvoir le faire pleinement, il lui faut un peu d'alcool dans le sang. Triste d'avoir besoin de ça pour se relâcher complètement, mais la vérité est bien là. Ses mots lui arrachent un sourire sincère. Y a jamais eu d'ambiguïté entre eux, et c'est pour ça qu'il tolère ce genre de sous-entendu sans passer en mode chasseur. Jill n'a jamais été une proie, elle ne le sera jamais. Et qu'il est bon de profiter d'une présence féminine sans se demander s'il va réussir à l'attirer jusqu'à ses draps. Elle les a déjà froissés, d'ailleurs. Et jamais il ne s'est imaginé plus, sans savoir vraiment pourquoi, étrange quand on connait la bête. Peut-être pour garder d'elle l'unique souvenir frivole et inconscient de ce premier baiser échangé dans l'arrière-cour de l'école. Ne t'en fais pas. Le premier éméché qui posera les yeux sur toi plus de cinq secondes gagnera mon poing dans sa mâchoire, promet-il avec un sourire pernicieux. Il fait mine d'être un peu interloqué et rajoute : Enfin, je ne te garantis pas que mes yeux ne se croisent pas à un moment, mais je cesserai de te regarder quand ça arrivera, si tu veux. Nouvel éclat de rire. Se la joue protecteur mais pourtant, est sincère. La protègera toujours, Jill. Comme la soeur qu'il n'a jamais eue.
Différent, Nox. Se détend, s'abandonne. La suit jusqu'au comptoir miteux. Fait mine de réfléchir. Ils ont même pas un bon whisky ? qu'il râle tout haut, ignorant le regard blasé du barman. Bon ben donnez-moi un vin chaud aussi. Pas l'coeur à une simple bière. Faut se mettre un peu dans l'ambiance, comme si le choix de sa boisson était une preuve envers Jill qu'il se prête au jeu. Il la rejoint à la table, s'y accoude franchement comme s'il était déjà épuisé - ce qu'il est, finalement.

Sa question le déstabilise un peu, il sent son cerveau passer en mode urgence. Il lui faut trouver quelque chose à répondre, quelque chose qu'elle pourrait comprendre, quelque chose de pas si grave que ça. Peut pas lui dire qu'il a revu son ancien meilleur ami traqueur de bêtes. Peut pas lui dire qu'il a tiré sur Nora, lui a fait un trou dans l'bras. Peut pas lui dire qu'il s'pointe à 4h du matin chez une ancienne collègue après deux ans de silence. Peut pas lui dire qu'en ce moment, la faim est terrible, vorace, et qu'elle lui donne envie de bouffer tout ce qui passe devant lui. Heureusement pour lui - et pour elle - Nox a pris ses précautions. Il s'est nourri deux jours auparavant. Un joggeur dans la forêt. A pris soin, comme toujours, de s'assurer que c'était pas vraiment un bon gars. Tue jamais d'femmes, Nox. À moins d'être désespéré, d'avoir les cornes qui commencent à s'montrer. Là, plus moyen de faire un choix. Son silence a trop duré et finalement, une étincelle traverse ses yeux clairs. Ton frère m'a proposé d'être son adjoint, qu'il s'exclame tout d'un coup, arborant un sourire un peu faux, n'ayant toujours pas fait le point là-dessus. Mais y aurait que ça à "fêter", dans son quotidien. Il porte son verre à ses lèvres, se brûle la langue avec la première gorgée. Aïe, putain. J'te préviens, c'est le genre de truc qui m'assomme direct. Surtout parce qu'il n'a rien avalé de consistant de la journée, qu'l'épuisement marque ses traits même s'il se la joue relax. Il se penche vers elle, le regard mimant l'amoureux transi. Et pour toi, qu'est-ce qu'on fête aujourd'hui, chérie ? Plisse le minois, de l'extérieur on pourrait presque croire qu'il flirte, mais Jill le connait par coeur.


code sleipnir. @jill blackwell


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty

“ FOLLOW THE FIRE ” Protecteur. Habile avec les mots qu’il mélange avec la poudre. Si brut et si naturel dans sa manière d’exprimer l’état dans lequel pourraient se retrouver les voyeurs un peu trop acharnés. Elle se mêle à son rire pernicieux, à cet esprit batailleur et déflagrant qu’elle admire pour sa sincérité. Habituellement confrontée aux surfaits et aux opulents blindés d’éloquence, Nox donne vie et franchise à son langage quelquefois ordurier. Langage qu’elle juge favorablement et qu’elle souhaiterait, parfois, se permettre dans certaines circonstances. Pourtant, promesse attribuée sur le tombeau de ses parents adoptifs, Jill s’exerce à faire perdurer l’éducation et le nom qu’on lui a attribué. N’avouera jamais qu’elle force trop sur la locution désuète. S'évertue à faire valoir l’illustre image exhibée par la lignée naturelle des Blackwell et rend hommage à la formidable éducation donnée par un certain précepteur depuis si longtemps convoité.  Il faudra bien que tu me montres, un jour ou l’autre, comment faire pour… mettre un poing dans une mâchoire ? On ne sait jamais. Je pourrai peut-être aimer ça. Faiblesse dans le corps. Fragile et bien incapable de se défendre d’elle-même. A toujours eu de la chance et n’a jamais été confronté au pire. Au point de n’avoir jamais songé à ce que l’auto-défense lui soit essentiel. Pourtant, depuis la mort de ses parents, Jill n’a jamais été à ce point gênée par ses propres faiblesses et ses incapacités à protéger sa famille. Et si l’archange revenait pour s’en prendre à la fratrie ? Et s’il s’en prenait directement et brutalement au nouveau chef de famille ? Chassant immédiatement l’infâme de son esprit, la chétive mime un coup de poing - tendu comme une bizarrerie - dans l’épaule du lieutenant. Se ridiculisant de surcroît par son inaptitude flagrante.  Tu vois. Heureusement que je peux compter sur toi pour me protéger. Un rictus éclate dans sa gorge et diffuse la honte qu’elle s’inflige à elle-même. Heureusement avec Nox, le naturel n’est pas vu comme une tare. Au comptoir, il commande - sans grande conviction - le breuvage à l'identique de Jill. La blonde propose ensuite de trinquer mais cherche une raison valable à pouvoir le faire. Captant une hésitation sur le faciès d’un Nox silencieux, elle se demande alors s’il prépare une plaisanterie ou s’il a quelque chose d’important à lui dire. [ Est à des années lumières de s’imaginer à quoi il peut songer. A la faim, vorace et insatiable. A ses actions sur une certaine Nora. ] Patiente donc avec le même sourire et la même gaieté sans se soucier des vérités dissimulées. Et puis, il fait éclater au grand jour la nouvelle admirable.  Vraiment Nox ? C’est effectivement un formidable prétexte pour trinquer. Levons notre verre à cette promotion dans ce cas !  Verre levé plus haut dans le ciel, et puis, l’alcool fuse dans la gorge, réchauffe le corps et l’esprit. Eveil déjà sensiblement les sens. Les épices arrachent la gorge.  Ce vin est comme qui dirait… franchement dégueulasse ? Familiarité autorisée. Ridicule à entendre, certainement quand on ne la connaît pas. L'aristocrate qui croit sortir de ses paroles guindées avec un terme si simple et si ordinairement utilisé par tous.  Mon frère…. ce  cachotier. Il ne parle pas souvent de ce qui se trame entre vous. Je suis heureuse pour toi. Enfin… prenant un air un peu plus sérieux.  Si c’est ce que tu voulais évidemment.  Il demande à quoi ils pourraient lever leur verre en ce qui la concerne. Faisant mine de ne pas réagir sur le pseudonyme mielleux attribué, la dame s'accorde un moment de réflexion. Quelle victoire serait suffisante pour donner raison au choc de leurs verres ? Que pourrait-elle bien dire ? Des victoires effectives au lycée. Des bals bien menés. Des prétendants éconduits avec brio ? Autant de banalités.  Rien qui ne soit à la hauteur de la proposition du shérif, j’en ai bien peur. Son regard dans le sien, mimant une attraction pleine de faussetés. Elle ose se rapprocher de lui, visage à quelques centimètres du sien. En toute innocence. Toujours. N’est-ce pas ?  Un autre verre, chéri ? Yeux papillonnants, elle espère que la soirée pourra continuer sur cette lancée. Sans jamais, ô grand jamais, imaginer une autre issue.
code by solosands, icons mistobrn, childish

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty

" follow the fire "

Il ne peut pas s'empêcher de se mettre à rire en l'entendant. Apprécie la voir comme ça, détendue, effrontée, loin d'son stress quotidien, loin de ses apparences nobles. Oh mais je t'apprends quand tu veux, Jill, qu'il acquiesce en pouffant. Il se penche un peu vers elle, comme s'il la jaugeait. Mais fait attention, on y prend vite goût. Clin d'oeil taquin, pas franchement sérieux. Mais à lui aussi, ça lui fait du bien. Sans doute qu'elle est la seule à l'voir sourire comme ça, à le voir plaisanter, à le voir détendu et pas en guerre permanente contre lui-même. Il ne saisit pas réellement la honte qu'elle éprouve, n'est peut-être pas assez sensible pour ça, ou pas assez attentif. Ben évidemment, qu'il ne trouve qu'à dire, parce que c'est logique, non ? Qu'il sera toujours là pour la protéger. Promesse pourtant si ambiguë quand on connait sa position, quand on sait à qui est allé, finalement, sa loyauté, quinze années en arrière. C'est là qu'il lui confie sa promotion toute fraiche et il hoche lentement la tête, affichant un sourire presque gêné. N'a pas franchement l'habitude qu'on le félicite pour quoi que ce soit, Nox. Plutôt l'inverse, d'habitude, toujours réprimandé comme s'il n'était resté qu'un gamin insolent. Il lève son verre en miroir au sien et plonge ses lèvres dans le liquide chaud sans pouvoir réfréner, lui aussi, une large grimace. Tu plaisantes ? Dégueulasse, c'est que l'prénom. Il hoche lentement la tête, devenant plus sérieux lui aussi pour un moment. Disons que ça termine d'officialiser dans mon crâne que je n'suis plus shérif. Bien plus intime que ça n'en a l'air, comme commentaire. Peu savent comme il a eu du mal à passer au-dessus de ça. N'a toujours vécu qu'pour son boulot, Nox. Mais n'peut s'en prendre qu'à lui-même, pourtant, si on le lui a arraché. Si on lui a fait redescendre l'échelle qu'il a mis si peu de temps à gravir. Une étoile qu'il a porté quasiment toute sa carrière, pour la chance d'avoir pris la place du shérif retraité quasiment dès la validation de son diplôme. Vingt ans d'shérif, ça vous change un homme. En bien ou en mal, on ne saurait dire, vu l'état dans lequel Nox est devenu, surtout ces deux dernières années. Il finit son verre cul sec même si ça lui arrache un nouveau froissement des babines. Fait tourner le gobelet en plastique entre ses doigts et hausse les épaules. Oh bah tu sais, on bosse quoi, y a pas grand chose à savoir. Pourtant, semble bien qu'son sourire s'est un peu fané. Jill n'a pas besoin d'savoir ce qu'il se passe vraiment entre Asta et lui. Surtout dernièrement. Surtout parce que ça touche à des sujets dont elle n'a aucunement conscience.

Tourne légèrement la tête vers elle quand elle approche son visage du sien, comme un peu surpris. Mais toujours dans le jeu, apprêtant bien le rôle qu'elle voudra pour lui, il hausse un sourcil. On a toujours quelque chose à fêter... comme, d'être avec moi ici aujourd'hui, par exemple, qu'il chuchote puisqu'il n'a pas besoin de parler plus fort pour se faire entendre au vu de leur proximité. Il sent son souffle s'échouer sur son minois et ça lui fait baisser les yeux, une seconde, jusqu'à ses lèvres. Il les remonte immédiatement, un peu gêné. Qu'est-ce qu'il lui prend ? Il fronce un peu le nez et affiche un sourire pourtant détendu, sans laisser son trouble se dévoiler. Avec plaisir, chérie, lui renvoie-t-il sur le même ton, et elle saura bien la première qu'il utilise bien peu ces termes qu'il trouve ridicule. Peut-être pour ça qu'il n'a pas de peine à le dire, peut-être. Aurait dû penser à manger avant de venir, malgré qu'il y soit habitué - triste constatation réelle - il sait que le vin chaud ne va pas tarder à l'émécher. Pourtant, il lui a promis de passer toute la journée et la soirée avec elle. Il ne peut pas se dérober. Leurs moments sont rares, entre le boulot de l'un et l'autre, leurs obligations. Il s'approche plus encore, poussant le jeu à son paroxysme en venant déposer ses lèvres sur sa joue d'un mouvement presque séducteur. Puis, il se recule, appuyant ses mains à plat sur la petite table ronde. Je vais nous chercher ça. Il retourne au bar et revient quelques instants après seulement, muni de deux nouveaux verres brûlants. Il se place à ses côtés, cette fois, posant les breuvages sur la table puis se retourne, appuyant ses coudes à celle-ci. Pour se retrouver presque en face d'elle. Il l'observe longuement. Qu'en dis-tu de prendre nos verres et de continuer la visite ? Sinon, tu ne me feras plus décoller d'ici, qu'il prévient avec un sourire taquin. Peut-être aussi parce qu'il a besoin d'air, parce qu'y a quelque chose qui s'est dévissé dans son crâne quand elle s'est approchée comme ça l'instant d'avant. Et sans pouvoir s'en empêcher, il repense à ce souvenir si particulier, un peu flou c'est vrai. L'premier baiser, dans la cour du lycée. Il attrape son verre, parce qu'ouais, décidément, faut qu'il se dégourdisse les jambes et qu'il se laisse gifler par l'air frais de l'hiver.


code sleipnir. @jill blackwell


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty
Re: follow the fire (jill)
Mar 9 Fév - 15:43

“ FOLLOW THE FIRE ” Lui enseigner l’auto-défense. Si Nox prenait cela comme une plaisanterie, Jill pressentie pour la première fois que son apprentissage des gestes défensifs et dissuasifs n’était pas tant une idée inepte. Et que le caractère primordial de la chose était plus attrayant et plus fascinant qu’il ne paraissait. Lui apprendre à se protéger en toute circonstance semblait pouvoir répondre à une nécessité - quand dans cette ville sinistre rodaient des créatures féroces le jour ( et encore plus barbares une fois la nuit tombée). Tout pouvait si aisément advenir. « Tu sais…  Il me semble que c’est quelque chose que je ne devrais pas repousser plus longtemps. Je ne suis pas à l’abri du pire. Les Blackwell comptent sur moi.  N’est-ce pas ? S’il m’arrivait quelque chose. Que se passerait-il ? Je ne veux pas regretter. Pas regretter de n’avoir rien fait pour apprendre à me protéger. » Le sourire à peine perceptible, elle savait la fratrie bien disposée à se défendre sans son secours et son assistance. Pour être franche avec elle-même, Jill savait qu’ils n’avaient plus besoin d’elle. Plus besoin de sa protection. Plus besoin de son rôle de mère intérimaire. Même Soledad lui semblait redoutable et mieux au fait (peut-être même plus préparée) sur les dangers du monde. Et cela lui était si difficile à avouer. Que de n’être que la figure de soeur aînée dans ce cercle d’esseulés depuis que chacun avait pris la tangente et le contrôle sur leur propre vie. Finalement, peut-être était-elle la plus frêle et la plus chétive. Et la seule à n’être qu’un fardeau pour le reste de la famille.
En aucun cas Jill ne souhaitait à cet instant devenir sinistre ou déclencher en elle un certain émoi. Mais pendant un instant, même un peu court, son esprit se précipita quelques années en arrière. Dans la chambre rouge où la malfaisance avait emporté ses parents. Des parents qui n’étaient pas les plus aventureux. Ni les plus casse-cou, ni les plus combatifs. Et parfois, elle songeait bien malgré elle à ce que ces horreurs puissent avoir été écartées, si sa mère comme son père avaient eu les capacités pour se protéger. Mais ce raisonnement était illégitime quand l’Archange n’avait rien exécuté au hasard. « Nox Griffin, grand héros et sauveur des opulents d’Exeter : il faudra bien, oui,  que tu m'apprennes à me défendre. » taquine sur le bout des lippes, c’est à ce moment-là que Nox l’informa de la proposition d’Asta. Secret bien gardé par son frère cadet qui la mettait rarement au fait des dernières nouvelles. Trinquant et mêlant leurs lippes à leur propre verre, une expression de dégoût s’interposa sur leurs lèvres. Jamais pire piquette n’avait entravé leurs sens. Après cela, Nox restitua un seul commentaire sur sa promotion. Un fait inéluctable sur sa nouvelle position : Nox n’était plus le shérif de la ville depuis longtemps, et cette proposition lui rappelait le goût amer des déceptions d’autrefois. «En tout cas, quoi que tu décides, je suis fier de toi. » La voix tendre et rassurante, Jill lui avait toujours été admirative. Et cette admiration l’aveuglait sur des vérités désagréables à décrire : toutes les choses qu’il lui dissimulait avec génie. En particulier la pire. Celle qui le poussait à lui mentir. Autant qu’il mentait à la justice elle-même.
Elle s’avance, pour centrer son visage près du sien, son souffle narguant ses narines, sa voix taquinant son esprit. Joue à ce rôle qu’ils s'octroient chaque fois qu’ils se voient. Celui de prétendre d’être deux tourtereaux. Quand entre eux rien n’a jamais altéré leur parfaite amitié (contraire à la réalité). Et qu’ils n’ont jamais été plus loin. Cette possibilité n'ayant jamais déréglée son esprit. La tête et le coeur en appartenance impérissable à l’ancien factotum.  
Pourtant. Cette soirée pouvait présager bien des choses. Bien des étrangetés auxquelles ni l’un ni l’autre ne pouvait se préparer. Ou se conclure en toute simplicité, comme ils s’étaient toujours séparés pour ne se revoir que bien des jours, voir des semaines plus tard.
De retour avec un autre verre, Nox proposa qu’ils poursuivent la visite. « Excellente idée ! Profitons-en pour nous amuser. Même si par votre simple présence, mon bel ami, je suis déjà en parfait état de félicité ! Et d'alcoolémie. » Un rire gonflé sur ses lèvres, elle attrapa son verre dans une main et le bras de Nox dans l’autre. Quand leurs corps commencèrent à se mouvoir entre les allées de la fête foraine. « Alors, qu’est-ce qu’on fait ? La tour de l’extrême ? Ou… le gigagozaur 2000. Je ne suis pas certaine de la bonne prononciation de ce dernier. » Pas certaine non plus que Nox accepte de monter dans l’une de ces machines. Et qu’il renonce à son verre pour ça. « Que penses-tu du… paradis des glaces ? » devant eux, se dresse un labyrinthe de miroirs dépeuplé d’une file d’attente. Un endroit qu’elle n’avait jamais fréquenté. Curieuse, elle força quelque peu sur le bras de Nox pour l’attirer jusqu’à la cabine à l’entrée. Les deux tickets en leur possession, ils s’enfoncèrent chacun à leur tour à l’intérieur de la galerie. Il sembla rapidement à Jill que ce piège de glaces était plus inquiétant à l’intérieur que depuis l'extérieur. « Est-ce que c’est, une galerie des horreurs ? Je ne l’avais pas… vraiment envisagé. » Renforçant son étreinte sur le bras de Nox, elle songea à ce qu’elle soit bien plus peureuse encore dans ce genre d’endroit.
code by solosands, icons mistobrn, childish

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty
Re: follow the fire (jill)
Jeu 11 Fév - 11:23

jill & nox / follow the fire
you always seem to have the best of me, it's hard to know, so hard to tell, when your heart is right on a carrousel, on a carousel.

Il l'écoute attentivement, malgré l'alcool qui tambourine déjà contre son crâne, amplifié par la fatigue qui semble n'plus le quitter. Penche lentement la tête sur le côté, à entendre le sérieux, les yeux qui se plissent lentement. Avec affection, qu'il dépose sa main sur la sienne, avant de chercher son regard. « Alors je t'apprendrai, Jill. D'accord ? » Sonne comme une promesse, qu'il parsème d'un sourire presque doux. N'avait pas saisi l'inquiétude qu'il parvient à extraire de sa voix à présent. À toujours penser qu'tout est une immense plaisanterie, que la vie elle-même est un jeu, et qu'le prédateur qu'il est possède toutes les cartes en main. Souffle doucement en battant des cils, minaudant être touché avec exagération, quand il l'est bien, réellement. « Merci, » qu'il souffle d'une voix basse, le regard sincère quand il l'est si peu souvent, finalement. Qu'même avec elle, il n'a jamais pu l'être. N'a jamais pu lui dévoiler tant de choses. L'identité de l'Archange, sa nature, celle de son propre frère, aussi. À penser que parfois, l'ignorance est une meilleure situation, quand la vérité la ferait chavirer à coup sûr. Non pas qu'il l'imagine faible, mais sans doute qu'elle est bien l'une des seules qu'il voudrait protéger, envers et contre tout. Protéger de lui, aussi, s'il avait seulement la force de couper les ponts. Mais cette énergie-là, il ne l'a jamais suffisamment eue. Il lui transmet le nouveau verre dégueulasse certainement, comme le précédent, à plonger ses lèvres dans le sien sans pouvoir empêcher une grimace naturelle de déformer son visage. N'a plus envie de penser à sa prime, n'a plus envie de penser à son destin de shérif déchu qu'Asta tente tant bien que mal de rehausser. N'veut plus penser du tout, ce soir, et finalement malgré sa réticence première, sûrement qu'il apprécie cette distraction que d'être là avec elle, quand ils se mêlent de nouveau à la foule, bras dessus bras dessous comme des adolescents inconscients.

« Tout c'que tu veux sauf un truc comme ça, sauf si t'as envie que j'rejette directement ce foutu vin chaud, » qu'il pouffe, absolument sérieux pourtant. Les manèges à sensation, ça n'a jamais été pour lui. Trop frileux, l'flic, à s'dire que sa vie était déjà assez remplie de sensations fortes comme ça. Et tout aussi vite, qu'ils se retrouvent dans un labyrinthe de glaces et qu'Nox secoue la tête. N'peut déjà pas s'voir en photo alors décuplé en trente-six exemplaires comme ça, les reflets qui viennent hanter son champ de vision comme autant de démons contre lesquels il doit se battre chaque jour et chaque seconde, autant dire qu'il n'est pas plus à l'aise qu'elle. Sent bien qu'elle ressert son emprise sur son bras et sans vraiment réfléchir, qu'il attrape sa main pour la serrer dans la sienne. « Quoi ? M'dis pas que tu flippes, regarde, j'suis partout autour de toi pour te protéger. » Il en rit, sur l'moment, parce qu'il n'doit rien montrer, Nox. Qu'si la peur existe en lui, viscérale, il a toujours su la muer sous le coup de la plaisanterie. Ou, au pire, à la muer en colère dévastatrice, bien plus facile à gérer malgré les dommages collatéraux que cela peut provoquer. S'en fout bien, Nox, des blessures que son passage peut créer. À cet instant, il n'y pense même pas et sans prévenir, l'attire brusquement à lui pour l'empêcher de se cogner contre une vitre qu'on n'aurait pas décelé plus tôt. « J'aimerais bien qu'tu sortes pas d'ici avec une bosse, Jill. » La garde contre lui, à passer son bras par-dessus son épaule, quand il l'entraîne dans les couloirs sans savoir s'ils filent vers la sortie ou s'ils reviennent sur leurs pas. Son souffle vient chatouiller son cou quand il vient y plonger son minois, désinhibé par l'alcool, sûrement. « Sinon, j'devrai te porter comme on fait avec les princesses... » susurre-t-il contre sa nuque, le museau qui furète pour écarter ses cheveux blonds qui obstruent le passage à sa peau jusqu'à pouvoir y déposer ses lèvres. Sait pas vraiment, Nox, à quoi il joue à cet instant mais sûrement à leur jeu habituel ? S'le demande, parce que ça lui arrache un tressaillement discret mais qu'il note, qui part depuis son échine pour dégringoler le long de sa colonne vertébrale en successions de troubles délicats. Et délicieux. Qu'il imprime son parfum dans son crâne avec sûrement trop d'acharnement.

L'esprit qui s'embrume, à ne pas vouloir écouter les signaux, sûrement. « La sortie ! » qu'il s'exclame comme un gamin, l'innocence posée sur son visage comme un masque imparable pour la soirée, à délaisser son épaule, récupérer sa main pour la tirer vers celle-ci d'un pas décidé, sans faire attention à ses doigts qu'il entrelace aux siens. Parce que ça aussi, ça fait partie de la comédie, n'est-ce pas ? Au dehors, récupère ses deux mains pour finir son gobelet dans une ultime grimace et s'en débarrasser dans la poubelle la plus proche, secouant la tête pour se débarrasser du goût infect. Revient vers elle lentement, le regard plus insistant sans qu'il ne le remarque lui-même. Pose ses deux mains sur ses épaules. « Bon. J'suis venu, on s'est bien amusés. J'te propose qu'on aille chez moi, maintenant, mettre une autre musique qu'ces cloches bizarres qui me trouent les tympans et pour boire quelque chose qui a meilleur goût qu'ça, qu'il désigne du menton son verre à elle, un sourire mutin s'emparant de ses lèvres, qu'est-ce que t'en dis, Jill ? » qu'il souffle, provocateur, enfermé à double-tour dans leur comédie dérisoire, le regard planté dans le sien.

(c) mars.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty
Re: follow the fire (jill)
Mar 16 Fév - 17:42

jill & nox // novembre 2020 / follow the fire
If I'm not mistaken, then I was the last one to know. And if you return for me, I'd never want for more.

Ses mains capturent le bras du lieutenant. S’y accrochent sans privation pour parfaire à un besoin prétendu indispensable sur l’instant : se prémunir des frayeurs du royaume des glaces. Les doigts plantés autour de son bras, constatent pour la première fois la musculature dissimulée sous la surface de sa peau. Palpe même avec indécence, comme pour mieux en observer la solidité. Un sourire stupide s’esquisse de ses lèvres jointes. Jill. En préparation évidente d’une nouvelle boutade pour le défier : « Et bien Nox, je n’avais jamais soupçonné une telle force dans tes bras. Si tu m’enseignes comment me protéger, évite moi une métamorphose en monstre de muscles. Tu briserais le mythe sur ma faible robustesse. » taquine-t-elle, le regard en biais porté sur l'agréable minois qui se reflète dans l’un des (trop) nombreux miroirs du labyrinthe. Auto-dérision faite de ses défaillances considérées par elle-même. Après quelques pas supplémentaires (son étreinte consolidée sur Nox), l’apeurée fait constat évident de son effroi concernant cet endroit. « C’est bien ce qui m’effraie. Un dédoublement de Nox. Un Nox en face de moi. Un Nox à côté de moi. Et tous autant qu’ils sont : regarde, ils se moquent de moi. » minaude-t-elle face à son espièglerie. Ne se sent pour autant plus rassurée dans la pénombre de la galerie. Malgré la provocation risible qu’il lui fait, Nox semble vouloir la rassurer. Infiltre sa main dans la sienne comme pour la soutenir dans son appréhension. Empêche même un choc frontal entre elle et un jeu de miroir sur l’allée. L’attirant brusquement contre lui pour l’en protéger, Jill se laisse porter par cette main qui l’aspire. Bientôt encerclée sous ses épaules robustes, le geste n’évoque encore qu’une banalité dans leur tandem habituel.  
Un rire à portée de ses lèvres, le souffle de Nox s’infiltre là, présentement, dans la chaleur de son cou. Ses doigts détachent quelques-unes de ses mèches blondes quand ses lèvres se posent sur la douceur de sa peau. Comme une caresse indélébile. Un instant volé qui ne prétend rien d’autre que cette éternelle ritournelle dans laquelle ils ne s’abandonnent jamais. Considère le geste comme simple affaire de plaisanterie. Soulève quand même une pointe d’aise, qu’elle chasse illico de son esprit pour répondre aux paroles présumées : « Impossible de me porter donc, puisque je ne suis en aucun cas une de ces princesse charmante. Tu ne peux pas te le permettre… et tu le sais bien, je ne te laisserai pas faire. » Rire qui se confond au sien quand la sortie se tient désormais sur leur chemin. Les épaules soustraites à la pression du bras de Nox, sa main se refait captive du lieutenant. Soulevant nouvellement ce picotement agréable et bien encore insondable en l’état des choses. Dehors, Jill termine les quelques gouttes restées dans son gobelet. Pourrait bien, encore, se délecter d’autres verres puisque l’alcool commence à jaillir sous son derme. Et qu’au commencement de cet état d’ébriété, n’importe quelle liqueur conviendrait dignement à ses papilles pourtant compliquées.
Positionné devant elle et ayant achevé lui-même le nectar, le regard de Nox se cambre directement dans le sien. Immobilisant la trentenaire, les deux mains fermement posées sur la fragilité de ses épaules. Une proposition. Un verre. Ailleurs. Chez lui ? offert pour poursuivre la soirée. Rien d'inhabituel à ce que Jill Blackwell et Nox Griffin ne se donnent quelques rendez-vous dans Exeter. Mais une soirée chez lui, en tête à tête, n’était pas quelque chose qu’ils avaient coutume de faire. En bons amis, pourtant, il n’y avait absolument rien d’alarmant ni d’exceptionnel à ce que la soirée se poursuive de cette manière. Et Jill connaissait suffisamment Nox pour savoir qu’il n’avait aucune idée, aucune intention lascive derrière la tête, si ce n’est de prolonger le temps passer avec elle. En tout bien, tout honneur. N’est-ce pas ? « Une invitation dans ton repaire sacré ? Qui serai-je pour refuser ? Un verre chez toi alors ! J’espère que tu as mieux à me proposer que cette piquette atroce. »

Après la route. Après les rires dans l’habitacle. Après les échanges agréables effectués jusqu’à leur arrivée, les fallacieux tourtereaux se retrouvent enfin dans le noyau du repaire inviolable de Nox. Royaume sans atours dont la décoration s’éloigne, sous bien des égards, à celle du manoir du Blackwell. Considérée comme la reine indétrônable des soirées mondaines, Jill ne s'aventurait que rarement dans le domicile de son entourage amical. Sans juger l’état de son appartement, la noble Blackwell se sentait ici dans un nid bien différent du sien. Ce paysage singulier lui donnant la sensation de sortir de son environnement habituel. De se confronter à un certain relâchement. La subtilisant des lieux où le paraître était une valeur primordiale pour le cercle des privilégiés d’Exeter. Ici. Comme à chaque fois en présence de Nox : Jill se sentait saine, neuve et éclatante. « Du vin de glace ! Tu sembles connaître mes goûts, je suis épatée. Tu n’en finiras jamais de me surprendre. Quel millésime ? Quelle cuvée ? Je veux tout savoir. » Le sac à main, le blazer et les bottines abandonnées à l’entrée, Jill s'enfonçait dans le canapé. En tailleurs, les manches de son col roulé remontés jusqu’à l’ouverture de ses coudes. Ses mains récupèrent le verre proposé. Bien à son aise et parfaitement installée, ses iris ne quittèrent pas Nox un seul instant, désormais confronté lui aussi à la souplesse du canapé. Déjà bien enivrée par les quelques verres écoulés à la fête foraine, la chaleur sous son col roulé commençait déjà à l’enfiévrer. Ou alors, était-ce de cette ambiance chaleureuse dont elle s’enfiévrait en toute inconscience. « Si ça ne te dérange pas, je vais me débarrasser de mon pull. Je crois que l’alcool me monte un petit peu à la tête. Sinon… c’est qu’il fait très chaud chez vous Monsieur Griffin. » Le verre reposé sur la table, ses bras libèrent le pull pressé contre son corps. Délivrant les parcelles de sa peau, visibles sous un débardeur immaculé. Puis sa main s’en retourna au verre à ballon. « C’est rare de nous voir chez toi. Merci pour cette invitation. Tu sais, ça me fait du bien de sortir un peu du manoir et des murs du lycée. J’avais vraiment besoin de ça. Mais j’espère ne pas trop envahir ton espace ?  »

(c) mars.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty
Re: follow the fire (jill)
Mer 17 Fév - 17:58

jill & nox / follow the fire
you always seem to have the best of me, it's hard to know, so hard to tell, when your heart is right on a carousel, on a carousel.

N'a pas répondu, Nox. À la force de ses bras. A pris ça en rigolant, comme si c'était qu'une plaisanterie quand il se rend compte qu'il devrait faire gaffe, surtout avec Jill. Parce que sa force n'a rien de normale, rien d'acceptable et que sûrement l'alcool baisse un peu trop sa garde pour qu'il y fasse aussi attention que d'habitude. Qu'y a bien que la bête qui lui offre ça, comme une consolation sinistre pour tout l'reste. Et qu'il ne faudrait pas que ça lui mette la puce à l'oreille. Jamais, qu'il se promet. Qu'il aurait tué, lui, pour rester dans cette ignorance douce et enfantine. Ne pas savoir qu'ils existent, qu'en deux ans tout s'est bouleversé au niveau de ses croyances. Partageait les mêmes que Jill, avant. Avant qu'on ne vienne crier aux zombies au milieu du poste, quand Rosheen s'est imposée dans sa vie. Avant qu'Olympia ne soit capable de le brûler d'un simple toucher en perdant pied. Avant que Nora ne puisse arrêter la balle qui lui était destinée, tirée par sa main, pourtant, de sa simple volonté, à pouvoir soulever les objets par la pensée. L'invitation qui se fait avec un naturel alcoolisé pourtant, parce que c'est vrai qu'il ne l'invite jamais chez lui. Ont beau ne s'être jamais quittés depuis ce premier baiser échanger dans la cour du lycée, à s'dire que non c'était pas pour eux, ça et que leur amitié n'a fait que s'intensifier au fil des années, Nox est toujours allé au manoir Blackwell sans jamais la faire entrer chez lui. Pas vraiment par gêne ou pudeur, juste parce que c'était plus simple d'aller chez elle, de pouvoir saluer Asta et Soledad au passage, de les avoir vus grandir comme s'ils étaient sa propre famille, quand lui n'a toujours été que fils unique. « Alors c'est parti pour mon repaire secret ! » qu'il l'entraine par le bras vers la sortie du parc.

N'a pas honte quand il lui ouvre la porte de son appartement, sans faire de comparaison avec le manoir dans lequel elle vit. N'a jamais eu honte de ça, Nox, à avoir toujours vécu modestement - qu'ça se saurait si être flic payait bien. Les gobelets de vin chaud qui ont eu le temps d'infuser dans le sang pendant le trajet, qu'il se sent léger comme rarement, comme à chaque fois qu'il est avec Jill. À pouvoir se sentir être un autre homme, que la bête n'existe pas, que Nora n'existe pas, qu'Olympia n'existe pas, que plus rien n'a d'importance sinon de rire et d'être sain. Revient au salon, une bouteille à la main, à sourire à son commentaire, déposer les deux verres vides sur la table basse pour se laisser tomber dans le canapé à côté d'elle. Elle lui pose une foule de questions qui lui fait écarquiller les yeux d'amusement plus que de surprise et qu'il attrape la bouteille pour l'approcher de ses yeux qu'il plisse, comme si l'alcool lui donnait des airs de myopie. « Hmm ça vient d'Europe, j'crois, l'Alsace ça te parle ? Du Gewüztr... putain peuvent pas faire plus compliqué comme nom sans déconner, » qu'il se plaint finalement sans plus chercher à bredouiller le cépage à rallonge. L'ouvre rapidement avec son tire-bouchon, qu'il en verse quelques gouttes dans un verre avant de le lui tendre, le regard presque charmeur. « Si Madame veut bien goûter notre cuvée 2015. » Le lui fait déguster, comme ça qu'on fait, dans les bons restos, non ? Avant de s'en remplir un verre et de compléter le sien. Sent un sourire provocateur lui tirer le coin des babines, quand il repose la bouteille pour s'emparer de son breuvage et s'étendre dans le canapé. « Ou peut-être que c'est moi qui te donne chaud. » Clin d'oeil taquin, à être resté prisonnier de ce jeu commencé depuis la nuit des temps entre eux, à prétendre au couple parfait pour faire rire la galerie, quand y a pourtant plus aucun public pour justifier qu'il poursuive le vice ici. Mais que les règles, Nox, n'a jamais su les appréhender, les comprendre et surtout, les respecter. Bien l'comble pour un shérif pendant plus de quinze ans, pour l'flic qu'il est toujours, aussi.

Son oeil inquisiteur pourtant, qui ne peut s'empêcher de suivre ses mouvements, à détailler son corps d'un oeil nouveau, comme indécent, comme ce qu'il ne s'est jamais permis au manoir, à remonter rapidement vers son visage, les joues qui chauffent un peu, à s'dire que c'est bien que l'alcool qui peut permettre ça. « Envahir mon espace ? » Fait mine de s'étrangler avec son vin, à étendre ses jambes pour poser ses pieds sur la table basse, parfaitement à l'aise. « Tu l'envahis, clairement, qu'il ponctue d'un clin d'oeil de nouveau appuyé, en poursuivant, mais c'est moi qui aies proposé j'crois. » Se redresse un peu, à remonter ses manches jusqu'à ses coudes, à trouver qu'elle a raison, qu'il fait un peu trop chaud chez lui. Jette un oeil à la fenêtre, à se dire qu'il va l'ouvrir un peu, quand la fénéantise le garde pourtant vissé au divan. Avale une nouvelle gorgée. « Un vrai vin de femmes, ça, sucré à souhait, l'impression de boire du sirop et qu'ça va monter à la tête en un rien de temps. » Fait mine de s'en plaindre, pourtant parfaitement ouvert à cette nouvelle distraction, à n'plus songer à rien d'autre qu'à Jill et qu'à la facilité à laquelle sa présence le raccroche toujours, comme un pied à terre nécessaire à la réalité, pour le décharger un peu de tout ce qui pèse sur ses épaules. Le regard qui s'envole pour parcourir son appartement, comme à chercher quelque chose, une activité peut-être, l'esprit qui ne tient pas en place quand le corps réclamerait bien un peu de repos, un temps mort. « On fait un jeu ? Un cap-pas cap ? » Se redresse, se penchant vers elle, le regard un peu troublé par le vin chaud et, maintenant, à température bien fraiche, un sourire joueur posé au coin de l'oeil, comme un gamin qui découvre un nouveau jeu. « Cap, on fait c'que l'autre a dit, pas cap ou flemme hein ça marche aussi, on boit. » Retombe dans l'adolescence, à proposer un jeu d'alcool, comme s'ils n'avaient jamais quitté la cour du lycée où ils se sont rencontrés, à s'enrober d'un manteau plus léger que celui qu'il doit porter chaque jour. Attend sa réponse, le regard presque demandeur, une moue suppliante au bord des lèvres, à pousser le vice plus loin encore, quand il chuchote : « Allez, Jill, j'suis sûre que tu te prêtes pas à ce genre de jeu débile, au Manoir. » Comme s'il voulait lui faire découvrir autre chose, d'autres facettes de sa personnalité quand il ne les lui a jamais cachées pourtant, bien qu'elle n'en connaisse que ce qu'il a toujours bien voulu lui montrer. Et qu'il pourrait bien prendre le risque d'en dévoiler de nouvelles, au gré des défis, au gré du vin doucereux qui se cale dans sa trachée, à finalement en apprécier le goût sucré.

(c) mars.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty
Re: follow the fire (jill)
Mer 24 Fév - 12:47

jill & nox // novembre 2020 / follow the fire
If I'm not mistaken, then I was the last one to know. And if you return for me, I'd never want for more.



Mademoiselle et ses inclinations de nanti, accoutumée à se procurer auprès des domaines les plus reconnus. Fait venir du Canada le meilleur vin de glace issu des vendanges tardives. Expérimente, à titre occasionnel, les raisins glacés en provenance d’Europe de l’Ouest. L’Alsace ne lui parlant pas spécifiquement, ses doigts s'imprègnent rapidement du verre. Font tournoyer la robe vermeille pour lui donner une idée du cépage. L’examen visuel, vague et imprécis, force le constat sur son état actuel d’ébriété. Le nez s’infiltre au-dessus du verre, inspire les arômes dispensés. « Gewüztr ? L’appellation est un peu étrange. » Le vin parade sur ses lèvres écarlates, se greffe à sa silhouette de plus en plus éméchée. Dépêche une moue capricieuse, désenchantée par le goût laissé en bouche. « Ah oui c’est… Le goût est particulier. Mais les arômes sont appréciables. »  Mensonge à peine dissimulé sous une grimace amer. Un rire égaye ses joues empourprées, ne s'escamote pas sur le sentiment éprouvé quant au millésime.  «  Je suis de pire en pire, de plus en plus semblable à ces fortunés qui m’entourent. Mes goûts sont de plus en plus alambiqués, mais je t’assure, j’apprécie cette cuvée. » qu’elle termine d’exprimer sous une esclaffe cristalline. Reposant le curieux fluide sur la table, ses mains relèvent le col roulé de ses fonctions. Libère sa respiration et la sensation de fièvre sur ses bajoues. « Peut-être que tu me donnes chaud effectivement. » Le clin d’oeil retourné à l’expéditeur, le verre réapparaît naturellement contre ses commissures. Peut-être que tu me donnes chaud ? L’effet débridé de l’ivresse, à coup sûr, qu’elle s’efforce de maintenir en ce sens. L’allusion est pourtant équivoque et pourrait, dans cette ambiance décontractée, suggérer bien des ambiguïtés. Une ambivalence que ses mots redoublés n'essaient même pas d’écarter. « C’est vrai. Je suis heureuse d’envahir ton espace en tout cas. » Ses jambes étouffées sous son propre poids, son dos épouse un peu plus le canapé. Adopte une position détendue aussitôt crispée sur l’observation formulée à l’égard du vin. «  Qu’est-ce qu’un vin de femme exactement ? Ne serait-ce pas là une réflexion sexiste Monsieur Griffin ? » son pouce et son index infiltré sur l’épaule du lieutenant, presse durement la peau pour le titiller. Féministe et peu enclin à ces observations clichés, l’humour s’infiltre sur son sourire comme riposte opérante. Le vin nouvellement porté à ses lèvres, Nox suggère un divertissement. « Cap ou pas Cap ? » Depuis combien de temps n’avait -elle pas été confronté à un amusement de cet acabit ? Depuis l’époque pratiquement oubliée. Celle de l’adolescence envolée. Celle effectuée dans le lycée aujourd’hui dirigé par ses mains gantées. Le jeu évoque subitement un souvenir partagé : leur premier baiser volé. L’unique poussée de tendresse. Laissée à l’abandon aussitôt consommée dans la cour de récréation. [ La Blackwell, au feu d’une autre passion hermétique. Incapable de flirter avec une autre ivresse. Le majordome au coeur de ses sentiments censurés. ] Une réminiscence, pourtant, à l’arrière-goût agréable. «  Je ne sais pas trop… »  La moue suppliante sur les lippes de Nox, force un accord bien obligé à ce nouveau jeu qu’il lui lance. «  D’accord. Je veux bien me prêter au jeu. J'envahis ton espace, tu choisis le divertissement. » Se redressant sur le canapé, les jambes délivrées collées contre le canapé, la fille de vénus frotte ses mains l’une dans l’autre. Le mutisme soudainement installé, la Blackwell suppose que lui appartient l’ouverture du premier défi. « C’est à moi de commencer je suppose ? Je ne sais pas trop comment m’y prendre pour lancer les hostilités. » Un défi simpliste à réaliser ? Ou quelque chose de plus compliqué… ? Forcément, pour le compétiteur assis à ses côtés. Mais par quoi commencer ?  «  Cap de me raconter le plus grand mensonge que tu n'ais jamais exprimé ou dissimulé à quelqu'un  ? » Défi bien étrange qui se déploie sur ses lèvres. De toutes les choses à demander, de toutes les actions à proposer, c’est celle-ci qui se tient la première sur la table des défis. «  Tu peux me dire si ce n’est pas à ton goût. A vrai dire, je pense que c’est mieux si c’est toi qui commences. Que je comprenne comment ce jeu fonctionne. » La gêne et l’embarras exprimé, le corps se plonge nouvellement dans les coutures du canapé. « Ou alors… je propose. Cap de me faire écouter une mélodie capable de te faire pleurer ? » Définitivement pas douée, ses lèvres abordent le liquide dans son verre sous une moue fallacieuse.

(c) mars.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
follow the fire (jill) Empty
Re: follow the fire (jill)
Jeu 25 Fév - 11:32

jill & nox / follow the fire
you always seem to have the best of me, it's hard to know, so hard to tell, when your heart is right on a carousel, on a carousel.

Nox soupire et s'y retente. « En entier c'est, attends. » Plisse les yeux. Est-ce que le vin chaud a déjà eu raison de lui ? « Gewürztraminer, » qu'il parvient à prononcer en reposant la bouteille. Lève les yeux au ciel, quelle idée de donner un nom pareil à un vin, sérieux. N'ont pas pensé, les vignerons, qu'il faudrait faire un peu plus simple ? Le rire de Jill ricoche à ses oreilles. Nox l'a toujours trouvé rassurant. Comme une paire de bras qui viendraient l'entourer pour lui murmurer que tout va bien se passer. On y décèle toujours sa spontanéité, sa franchise innocente, sa pureté incroyable. Bien trop incroyable pour ce monde, pour cette ville, pour lui. Pourtant, elle a toujours été une bouffée d'oxygène pour le flic, depuis qu'ils se connaissent. « Boh, si tu l'aimes pas c'pas grave hein. » Il joint son rire au sien, il lui semble que ça sonne faux mais l'alcool aide à le détendre. À oublier qu'un monde - peut-être même une galaxie entière - les sépare en réalité. À oublier qu'elle est naïve et qu'il est un monstre. Le clin d'oeil qu'elle lui renvoie, à entrer dans son jeu, et que Nox aussi, a un peu chaud quand elle le fait. Ne se risque pas à répondre quelque chose de déplacé, quand leur jeu de la journée n'a été que de parader en couple parfait, à se dire qu'il lui aurait fallu déterminer les limites, quand on sait bien qu'il n'en a aucune. Bien heureux de la voir se mettre à l'aise, qu'il ne la lâche pas souvent du regard, alternant entre son verre et elle, les idées qui se floutent à mesure qu'il engloutit le blanc glacé et qu'il s'en ressert, qu'il remplit son verre à elle aussi. Fait mine d'être innocent, arborant parfaitement la comédie du naïf. « Sexiste ? C'est pas sexiste, ce genre de trucs plait à 99% aux nanas, faut bien l'avouer. » Il lui envoie un sourire entendu, presque séducteur.

Je ne sais pas trop.. Nox penche la tête sur le côté, la moue presque suppliante. « Alleeeez, on va bien rigoler. » Parce que sinon, qu'est-ce qu'ils pourraient bien faire ? Se voit mal allumer la télé, Nox, et regarder un film à l'eau de roses avec elle, à se moquer du jeu des acteurs et du scénario pitoyable. A bien une autre idée qui lui vient, sur ce qu'ils pourraient faire et il secoue la tête. Pourquoi pense-t-il à ça ? Mais elle accepte et ça le soulage. Plus besoin de chercher une autre occupation. Il attend, patient, curieux de voir ce qu'elle va lui proposer comme premier défi. Les lippes qui se mouvent, lui qui fronce les sourcils, perplexe. Le plus gros mensonge dissimulé ? Sérieusement ? Son sourire se fane un peu, malgré-lui, à tenter de trouver une échappatoire. Ou un truc pas trop grave qui passerait pour un secret, comme pour laisser croire qu'il n'en a aucun.
Quand il en a beaucoup trop. Pourrait lui en servir tout une tripotée sur un plateau, à Jill. Le nom de l'Archange, sa nature de wendigo, le meurtre de sa mère, ses rêves prémonitoires qu'il a depuis gamin, sa promesse de tuer de sang froid, le fait d'avoir une fille cachée à tous... Non. Y en a bien trop et l'ancien shérif sent comme une panique cruelle s'emparer de ses membres. Pour donner le change, il attrape son verre et elle semble remarquer son trouble. Pourtant, c'est son malaise à elle qui lui vient en pleine figure. « Détends-toi, Jill, c'est qu'un jeu débile, pas un concours qui va influencer ton avenir. » Sourire qui se veut rassurant. Si tu savais. Ecarquille de nouveau les yeux au nouveau défi qu'elle formule. Une musique capable de le faire pleurer ? « Hé ! J'pleure pas, moi. » Aimerait bien dire que c'est que pour plaisanter, pourtant, en essayant de réfléchir, Nox ne se souvient pas d'la dernière fois où ça lui est arrivé. Aimerait bien dire qu'il l'a fait à l'enterrement sans corps de sa mère, trois ans plus tôt. Mais même ce souvenir ne s'imprime pas assez pour lui dévoiler ses pleurs en réminiscences. Peut-être quand son père a été retrouvé, quand il avait huit ans ? Trop loin pour s'en souvenir avec précision. « Alors, comme y en n'a pas, j'vais boire. » Il attrape son verre et le finit cul sec. Il attrape la bouteille, le remplit presque automatiquement.

Vient croiser une de ses jambes, posant sa main sur son genou, l'air pensif. « Hmm... alors, c'est à moi. » Les yeux plissés, il se tourne vers Jill, un sourire malicieux sur le visage quand on ne sait pas vraiment si ça annonce quelque chose de bon ou non. Dur de savoir avec lui. Il se sent léger, enfantin, comme si plus rien n'avait d'importance sinon leur jeu, leur journée, leur soirée. Et cette légèreté lui fait un bien fou. Il se penche un peu vers elle. « Alors, Mademoiselle Blackwell... Il laisse son souffle en suspend, s'échouer vers son visage, cherchant à harponner son regard. Cap ou pas cap de danser devant moi pendant trente secondes ? » qu'il lance sur un ton provocateur, la défiant du regard. Il se renfonce dans le canapé, à l'aise, récupérant son verre à la main. « Tu peux mettre la musique que tu veux si ça peut t'aider. Sinon, tu bois. » Lui fait un clin d'oeil, provocateur, curieux de savoir si elle va se prendre au jeu ou s'il va devoir y mettre un terme, peu habituée sûrement à ce prêter à ce genre d'occupation futile. Comme à vouloir l'entraîner un peu dans son univers à lui, quand ils ne côtoient habituellement que le sien. Et sans vraiment s'en rendre compte, presque par automatisme, il dépose sa main sur le genou de Jill en attendant sa réponse, le minois fendu d'une demi-lune de sourire enfantin et brûlant de cette innocence qui ouvre les portes à toutes les erreurs.

(c) mars.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
follow the fire (jill) Empty


Revenir en haut Aller en bas
 
follow the fire (jill)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» fire meets fate (jill)
» fire on fire would normally kill us (orphé)
» blanca ▬ i'll follow you home
» Caleb & Orphé | FOLLOW ME DOWN
» ghostbusters (jill)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
flw :: version dix :: anciens rps-
Sauter vers:  
<