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Mar 29 Déc - 22:24

" raised by wolves "

Cet endroit, ce n'est vraiment pas pour lui. À peine a-t-il passé la porte que le brouhaha l'assaille comme une vague de deux mètres de haut. Il plisse les yeux, tentant de chercher sa silhouette dans ce vacarme de sons et d'images, de silhouettes dansantes, de chanson qui cogne à ses oreilles et qui, clairement, l'agresse. Peut-être que d'avoir passé huit ans d'une vie dans un calme fracassant l'a trop marqué. Peut-être, finalement, qu'il ne s'en est jamais remis, Andy.
Il entre pourtant, dents légèrement serrées sans qu'aucune émotion ne soit visible sur son minois fermé. Comme insensible. Comme s'il ne voyait rien, n'entendait rien. Jette un oeil à sa montre, le garçon, grimace. Il a quinze minutes de retard. Mais le fou-rire de Nora valait bien cette peine-là, qu'il se dit, sans trouver ça grave. Quand on a vécu l'enfer, il est dur de se dire que quelque chose compte vraiment, après. Que quoi que ce soit est pire - ou mieux, selon le point de vue. Finalement, il trouve sa silhouette plus loin, vers le fond de... il ne sait même pas comment qualifier l'endroit où il se trouve. Un joyeux bordel, certainement. Bar dansant d'un côté, les escaliers qui grimpent à l'étage offrent d'autres promesses, cependant. Nouvelles grimaces. Croit pas qu'il ne trouverait affaire à son compte, là-haut, Andy. Ou peut-être qu'il se trompe. L'envie viscérale de la rejoindre maintenant qu'elle est entrée dans son champ de vision, il presse le bas, se glissant dans la foule comme s'il était invisible, sans frôler personne, sans bousculer personne.

Finalement, enfin près d'elle, il lui semble qu'elle ne l'a pas remarqué. Elle est de dos, il esquisse un fin sourire avant de venir claquer sans prévenir un baiser sur sa joue. Novia, qu'il chuchote à son oreille en roucoulant presque, d'un ton amusé par on-ne-sait-quoi. Il s'installe en face d'elle, sur l'espèce de chaise haute mixée avec un tabouret. Pardonne mon retard, Nora m'a retenu. N'voit pas vraiment le mal, Andy. Parle comme d'une soeur. Quand il en a une autre en face. Une soeur de meute. Aucune des deux n'est liée à lui par le sang pourtant. Et c'est doublement plus intense, plus fort, plus important. Quelques semaines qu'ils ne se sont pas vus - les obligations, qu'on dira. La dernière dispute, en réalité. Andy se souvient parfaitement sur quoi c'était. Le sort de l'Alpha. Mais a déjà mis ça de côté, Andy. Cinq ans qu'ils se chamaillent à ce sujet. Par instinct, il vient poser sa main sur son genou. Qu'est-ce que tu bois ? demande-t-il en désignant du menton le verre qu'elle tient à la main. Se demande si c'est le premier. S'en fiche, en réalité. N'a rien à lui dire. Cerveau qui tourne à plein régime quand il arbore un sourire transpirant de sérénité pourtant. Le calme incarné quand en face de lui se tient la plus féroce tempête sûrement qu'il n'est jamais rencontré jusque là.
Quoique. Nora lui fait bien rivalité, pour ça.


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@andy moore & novia / décembre 2020
breathe the pressure. come play my game, i'll test ya. psychosomatic, addict, insane. breathe the pressure. ( @the prodigy )

Y’a pas moyen de la faire attendre l’adoratrice indocile de Lilith. Exit la rambarde des agneaux groupés à la file indienne contre le muretin. Royaume des tourments et de la luxure salvatrice : ici les gros bras en charge du gardiennage accordent l’admission vip aux subalternes de l'Église de Minuit. L’adepte depuis cinq ans pratique les escaliers du Tartarus, fournit d’ses lovés à la lascivité des corps brûlants qu’elle chevauche. Mais durant cette sorgue, c’est pour se repaître de la présence essentielle du cadet Sigma que la diablesse licencieuse dilapidera son oseille. [ Dissipatrice sans conscience de la valeur primordiale de l’argent, la déraisonnable serait capable de survivre dépouillée d’son tout. Survivance remerciée, conséquence aux procédés sévères imputés par l’Alpha. ]  

Circulante entre les chairs bouillonnantes, Novia s’insère entre deux gonzesses enivrées par la fièvre du son éclatant des baffles. Fait rouler un doigt doucereux le long du crâne de la fille la plus à droite. Adresse une lippe taquine à celle qui la reconnaît. La fille, travailleuse du deuxième étage devenue escorte de bringue : esseulée, débauchée, accroc à la poudre immaculée que Novia considère sans nécessairement la respecter. Une muse accessoire d’ses dépravations occasionnelles. La fille la tire jusqu’au coin reculé d’la salle d’en bas, fait dégager un gonze pour faire seoir l’habituée. Des bribes de mots suaves s’échangent entre les tympans, puis Shmi r’devient celle qu’elle est primitivement : isolée et volontairement exclue des autres. Elle commande un “cocktail infernal” tel qu’indiqué sur la carte - mélange de fruits rouges acidifiés noyés dans la vodka pure. Puis elle patiente, attend l’arrivée d’une âme singulière à ce genre d’endroit. L’attend avec une excitation devenue viscérale depuis son retour dans le Nexus. Sigma. Plutôt... Andy. Si tant est qu’elle omet parfois de l’appeler autrement que par son matricule désuète.

Une bouche nargue sa joue et une voix caresse son lobe, déclinant ainsi sereinement son identité. Apaisante et coquetante l’élocution de Sigma. Enfin ! qu’elle déclare mielleusement avant d’entendre la suite. Monte-charge émotionnel quand il évoque la succube aux yeux clairs. L’odieuse vipère qui se pavane avec l’arrogance d’une fausse divinité, que Novia s’imagine fallacieuse et venimeuse depuis l’instant t de leur premier heurt. Erreur fatale mais sûrement pas 404. La Nora dont Andy parle avec tant de familiarités. Que Novia aimerait mieux voir sacrifier au Temple si elle était plus réprimandable. Ou alors pourrait-elle au moins lui bouffer les yeux. Nora… elle ravale pour l’instant sa colère sardonique, fait écho à ce prénom qui produit l’envie assassine. Son retard, la gorgone l’intercepte comme une manœuvre dilatoire. Un cocktail infernal. Mais c’truc s’ra jamais assez fort pour m’faire oublier la vermine qui t’retenait. Elle crache sa vipérine comme un morceau de pain mais s’affiche avec un sourire malsain. Cette fausse idole qu’il exhibe comme un trophée flavescent. Celle qui se prétend opérer dans le cercle de Sigma comme une gosse de la meute dont elle est étrangère. Elle t’retenait où d’ailleurs : chez elle, chez toi ? entre ses cuisses qu’elle retient dans sa gorge brûlante. Cinq ans que ça la turlupine. Cinq ans qu’elle aimerait bramer sa hargne contre cette garce. Mais dévouée pour Andy - corps et âme au libérateur des enfants de l’Alpha et même plus que ça -  la diablesse ravale ses songes furieux et cruels. Mais pour combien de temps, encore ? Tu veux boire un truc ? Fin’, si t’as vraiment envie d’être là. J’te r’tiens pas si tu préfères être avec elle plutôt qu'avec moi. Trop soft. Trop calme. Trop sur ses réserves pour ne pas affronter ses propres démons. Pour pas la dévoiler au grand jour cette putain de jalousie qui lui fait affront.

(c) mars.

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" raised by wolves "

Et il voit bien, Andy. Peut presque sentir son sang qui n'fait qu'un tour. Sentir tout ce qui vient la tendre, à peine a-t-il prononcé le nom. Nora. Certains lui diraient sûrement qu'il ne devrait jamais parler d'elle, vu la réaction toujours épineuse en face. Mais ne pas lui dire serait lui cacher. Et on cache si on a quelque chose à se reprocher, n'est-ce pas ? Et Andy n'a pas grand chose à se reprocher, en tout cas certainement pas avec Nora. Plus sur des choses qu'ils n'parlent pas. Les mots et les gestes dans sa cellule, par exemple. Il soupire en l'entendant répéter son nom et incruste ses yeux gris dans ceux, si sombres, de Novia. Deux billes d'ébène, deux abysses dans lesquelles il s'est bien souvent perdu. Volontairement, comme l'agneau se jette dans la gueule du loup. Parce que c'est ce qu'il était, à l'époque. Guère plus qu'un agneau. Il grimace à son ton, qu'il n'aime pas. Pourtant, il ne dit rien là-dessus, pour le moment, affichant comme toujours un calme exemplaire et une maîtrise de lui-même qui, souvent, est franchement frustrante. Oh si, j'suis certain que ça fera l'affaire, le cocktail infernal, qu'il glisse toujours avec le sourire, Andy, en lui offrant même un clin d'oeil malicieux. Même s'il n'aime pas vraiment qu'on qualifie Nora de vermine. Il hèle une des serveuses, lui adressant un sourire parfaitement faux quand on le connait un minimum mais qui, de l'extérieur, parait certainement charmant. Lui aussi va avoir besoin d'un coup de pouce parce que visiblement, Novia n'est pas d'humeur clémente, ce soir. Il soupire, montrant un tantinet son agacement face à ses piques incessantes. Chez elle. On y a passé tout l'après-midi, on a regardé deux films et mangé toute une tablette de chocolat. Y a autre chose que tu aimerais savoir, Novia ? L'ton un peu plus dur, malgré-tout. Il a beau avoir toujours été l'plus jeune, il a beau être celui, peut-être, à qui on a le plus retourné le cerveau, il n'est pas abruti pour autant. Et il n'aime pas qu'on le prenne pour tel, encore plus quand c'est Omega qui le fait passer pour un demeuré.

Il lui adresse un regard sévère et, heureusement, son verre arrive. Il fixe le mélange de fruits qu'on a écrasés au fond de son verre, baignant dans une solution transparente maintenant bien teintée de rouge foncé. La voix de Novia a beau être posée, il ne peut qu'être sensible à la rancoeur qu'il y sent. Et ça lui plait pas, à Andy. Pas d'un naturel impulsif, plutôt réfléchi au possible, il soupire de nouveau, retire sa main de son genou qui n'a eu aucun effet pour la calmer, et tout en la fixant solidement, porte son verre à ses lèvres. La liqueur lui arrache une grimace amère. Hmm.. j'ai pas vraiment envie d'être avec toi, t'as raison, c'est pour ça que j'suis venu. Sourire malicieux, de nouveau, quand on n'sent ni méchanceté ni poison dans ses mots. Juste pour la faire sortir de son état colérique pour... pour rien. Il se penche en avant et de sa main libre, effleure sa joue, l'regard fermement accroché au sien. Il la détaille avec insistance, comme s'il voulait lire dans ses yeux - entreprise qu'il connait assez bien et dans laquelle il est plutôt doué, surtout avec ses frères de meute. Il replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille, ça pourrait être niais quand on n'connait pas Andy. Avec Novia, il est resté un gamin. S'souvient plus quel âge ils avaient, la première fois qu'il a essayé. Comme l'Alpha avait fait avec lui, qu'il a posé sa main sur sa cuisse à elle. Deux gamins. Deux enfants trop jeunes. Et pourtant. Là-bas, l'temps n'avait pas la même importance qu'ici, l'âge non plus. Dehors à treize ans, Andy avait sans doute vu et vécu plus de choses que la plupart des adultes qui avaient continué sa vie sans lui. Sans eux. Il se réinstalle plus confortablement sur ce tabouret qui lui fait déjà mal au fessier. Après, si c'est toi qui n'as pas vraiment envie d'être là, faut l'dire hein. Clin d'oeil, pour la prendre à son propre jeu, retourner ses armes contre elle, avec habileté. Il porte de nouveau son breuvage à ses lèvres, sa gorge assoiffée de cette brûlure derrière laquelle il n'a jamais couru pourtant.


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@andy moore & novia / décembre 2020
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Une répulsion se déclenche dans son imaginaire quand il décrit son après-midi passé avec le poison belliqueux. Il expose un épisode d’une banalité minable entre chocolats, projection de films et mignosités vomissantes. Le déroulement de l’instant éphémère suppose cependant un rendez-vous amical. Mais incapable de se figurer cela (et de s’arrêter là), Novia s’imagine Andy et Nora coincés mièvrement sous une couverture épaisse, le faciès de la fille d’Aphrodite collé là tout contre-lui. Emmitouflés en parfait tandem, les mains collées sous la couette. Elle n’aime pas le ton qu’il emprunte pour répondre à sa curiosité malsaine et croit même intercepter une bribe d’ironie. Peut-être lui balance t-il le joker de l’innocence, prétend à une journée quelconque quand ce sont des ébats sensuels auxquels ils se sont adonnés tous les deux. Un ongle se coince sur l’épiderme de sa paume lorsqu’elle accuse la sensation d’être dupe. Encore plus irritée par cette cruelle diablesse qui s’essaie à le posséder tout entier. Y a autre chose que tu aimerais savoir, Novia ? Rien d’autre qu’elle n’aimerait savoir à moins qu’il ne cherche à la provoquer. A enclencher son déchaînement d’ardeurs contre cette harpie déguisée. Rien d’autre.

Elle se maîtrise pourtant pour ne pas gâcher la soirée et se dulcifie comme un clébard coupable de ses conneries. La main sur son genou qu’il retire et qu’elle calcule pour la première fois, elle n’entreprend pas de la rattraper tant il la toise si durement. Visiblement agacé par son verbe perforant, elle aimerait sur le moment constater la ténacité de son regard pénétrant. Mais sa malédiction de gorgone qui risquerait d’le paralyser tout entier, c’est sur le verre qu’il porte à ses lèvres exquises qu’elle se canalise. Le corps d’Andy qui se penche finalement en avant, son autre main la frôle tendrement - ses iris qu’il cherche de son plein gré à ancrer dans les siens. Et elle commet l’irrémédiable, le désir irrépressible de se joindre à cette parade oculaire. Parle-moi d’autre chose. A moins que ta petite copine soit devenue ton sujet préféré et ta seule priorité ?   Elle ajoute avec le même entrain : C’est sûr qu’avec elle au moins, tu risques pas de t’retrouver les bras et les jambes paralysés. Il se plante dans ses yeux comme pour tâcher de percuter son âme. Et dans un rare moment d’égarement, elle l’étudie avec la même insistance, espérant qu’il puisse percevoir dans son crâne les causes et les conséquences des remous que Nora lui fait. Qu’il décèle dans cette rivalité dangereuse cet océan de bordel inabordable dont elle admet aucune explication. Et quand son doigt cherche l’une de ses mèches qu’il vient replacer derrière son oreille, elle se soustrait presque trop brutalement à ces yeux si peu fréquemment contemplés. Contrariée de devoir le faire, d’être sous la contrainte obligée d’examiner les bouteilles derrière le comptoir. A quoi tu joues Andy… tu peux pas m’regarder comme tu l’fais. Surtout ici. Déjà piquée au vif, la gorgone pense alors à cette garce pouvant sans contraintes s’établir durablement dans les yeux de Sigma. Rêve à  les lui arracher et à les greffer sur elle pour s'octroyer cette liberté. Puis une pointe d’affliction s’installe soudainement à la seule évocation de cette putain de malédiction. L’infirmité avec laquelle Andy n’a jamais été dérangé. Même pendant leur enfance contrôlée par l’Alpha, quand il cherchait une solution pour lui permettre de le regarder sans avoir peur de le paralyser. Les bouts de tissu attachés autour des yeux pour l’en protéger. Mais l’handicap était devenu encore plus pénible à la sortie de leur pénitencier en décrépitude. Quand de retour à la liberté, elle devait nouvellement se méfier du regard des autres. Comme pendant cette époque trop courte pour s'en souvenir où elle n'était alors qu'une simple orpheline, trimballée de famille d'accueil en famille d'accueil.
Il s’installe sur le tabouret et elle le laisse le confronter à ses idioties précédemment évoquées. Toujours âpre et toujours trop rude. Elle porte à son tour le reste de son cocktail à ses lèvres. Se demande quoi commander ensuite pour calmer ses nerfs. J’ai envie d’être là. Je veux que tu sois là. J’veux plus qu’on parle de Nora.
(c) mars.

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Rien d'autre, qu'elle dit et Andy affirme un peu plus son sourire. Parce qu'il aimerait clairement passer à autre chose, à cet instant, que l'ambiance dans laquelle il a débarqué ne lui plait pas. Vraiment pas. Novia, il n'a jamais su la prédire ni la deviner à l'avance, et si c'est une sensation qu'il n'a jamais réussi à prendre pour acquis, c'est aussi ça qui l'a toujours ramené vers elle. Même quand à son retour, quand il aurait aimé lui en vouloir pour toujours d'être partie. Pardonnée, qu'on dirait bien, à l'voir aujourd'hui s'ébattre dans son sillage en essayant d'y garder sa place, à l'percevoir comme une lutte constante pour pas qu'elle décide de l'en tracer, simplement, facilement. S'considère pas irremplaçable, Andy, s'dit plutôt que des hommes mieux que lui en qualité d'homme, justement, elle doit en avoir trouvé à la pelle. Et comme pour pas trop s'rabaisser, à ceux-là, ces ombres non-dites, lui n'y fait jamais allusion. Quand elle n'a pas trop de mal à le fouetter avec sa jalousie, elle. Mais voilà qu'ça repart et que clairement, il en a marre. Alors, il soupire bruyamment en lui lançant un regard courroucé, même si elle ne fera qu'le deviner. Depuis quand c'est devenu un détail crucial, ça ? qu'il grince entre ses dents serrées, pas habitué à s'laisser aller à la colère. Mais il lui est si facile, à Novia, d'savoir sur quel bouton appuyer et certainement qu'celui-là lui fait mal. Mal, quand il s'revoit, à un mètre dix du sol, essayait d'lui fabriquer de quoi voiler son regard pour qu'ils puissent se regarder normalement. Pour qu'elle puisse accepter ce ça qu'il ne nomme jamais vraiment. S'accroche à son verre en tentant d'se calmer, déteste le sentiment de perdre ne serait-ce qu'une once de contrôle, encore plus en lui-même. Tu dois tout contrôler, toujours, qu'il a appris, qu'on lui a répété encore et encore et la voix d'Alpha est sans doute celle qui lui revient le plus souvent. Quand il se sent défaillir, celle qui le ramène, contradictoirement, à la réalité. C'est, pas, ma, petite, copine, articule-t-il difficilement. Parce qu'il comprend pas, Andy, pourquoi elle a toujours fait une fixation sur Nora, quand il la considère comme sa soeur, quand il ne l'a jamais touchée comme il l'a touchée elle, quand y a jamais été question d'ça entre eux. Comme si elle voulait pas entendre qu'y avait rien, qu'elle préférait croire qu'y avait plus que ce qu'il ne voulait bien lui dire. Et puis, c'est doublement blessant, parce qu'Novia sait bien comment Andy catégorise la femme dans son cerveau un peu déplacé, qu'y a qu'elle pour se voir exception à la règle, quand il s'demande souvent s'il ne devrait pas rajouter quelques expériences pour mieux la satisfaire.

Et c'est là qu'elle le regarde enfin, comme il semble l'attendre et l'appeler depuis plusieurs minutes, à la toucher, à attirer son regard, à la fixer. Et c'est quand ses iris s'enfoncent au creux des siens qu'il sent bien ses muscles commencer à se tendre, à l'paralyser. Mais Andy, il garde une respiration normale. Il n'panique pas, parce que ce sentiment, il le connait, il ne le rejette pas, il lui est familier. Comme si c'était pour dire comme avant, quand ils savaient pas comment faire, pas d'où ça venait. Et il la fixe toujours, même quand il sent ses muscles se détendre, qu'elle a cillé. Et pourquoi pas ? J'ai pas peur de ça, Novia, et tu l'sais. Se rapatrie de nouveau sur son verre, qu'il porte à ses lèvres avec une nouvelle grimace. C'est décidé, l'prochain, ça sera un verre de vin, à moins que dans cet endroit qu'il trouve trop sonore, trop bondé, trop déplacé, ils n'en aient pas. S'sent vraiment pas à sa place ici et certainement qu'si elle n'était pas là, il n'y aurait pas mis les pieds. Et claque des mains, brusquement, en l'entendant. Magnifique ! Moi non plus, Novia, j'ai plus envie, qu'on parle de Nora, siffle-t-il doucement, d'une voix qui s'veut plus mélodieuse, plus taquine, et l'fin sourire sur ses lèvres en témoigne bien. S'dit qu'il n'est pas là pour parler d'une autre, et non pas qu'ça le dérange de parler de Nora, qu'il aime ça, même, mais pas avec elle. L'a pas amené le sujet dans l'but de l'embraser, c'était pour s'excuser et pour être... honnête ? S'demande s'il ferait pas mieux d'mentir, quand rien qu'le terme lui est étranger et que taire des choses, Andy ne sait pas faire. Tu veux la fin de mon verre ? C'est franchement immonde, j'irai me chercher un autre truc après. Grimace exagérée au bord des lèvres, quand il est obligé de hausser un peu la voix pour se faire entendre. Se penche vers elle, effleure sa joue et y plante ses lèvres dans un baiser furtif. Dis-moi juste qu'on passera pas toute la soirée ici, et j'suis à toi pour toute la nuit si tu le veux. Et y a certainement une part de lui, qu'Andy niera, qui se tend de nouveau. Et c'est pas de la faute à son regard, cette fois, c'est juste cette crainte qu'il se rende compte qu'il n'est pas à la hauteur, pour elle. Et putain, il tuerait pour l'être, pour le rester, toujours. Pour qu'elle ne le remplace jamais. Repose sa main sur sa cuisse, en conservant la proximité, ça lui évite d'avoir à crier, en plus. Comment s'est passée ta journée ? qu'il demande, sérieux et intéressé, désireux de savoir ce qu'elle en a fait, comment elle va, s'il lui a manqué d'puis la dernière fois.


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@andy moore & novia / décembre 2020
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Chaque fois le même refrain étalé sur la table. Le blaze de la tentatrice trop proche de celui de Novia qui revient dans la même rengaine. A lui faire oublier - pt’être - à Andy qui est Novia et qui est l’autre ; qui est l’enfant d'la meute et qui en est l’outsider. Pas une meute dont on peut être fière et dont on peut se satisfaire d’être le membre prémium. Quand on en connaît les abominations et les dysfonctionnements résultant de cette horde déshumanisée. Dans son plus pur état débordant d’égoïsme - tel qu’elle le dévoile encore maintenant -, y’a rien qui fasse plus peur à Omega que de voir Sigma s’éloigner. Au-delà même de la perspective que Nora devienne ce qu’elle redoute le plus pour lui, c’est la crainte qu’il rompe le lien avec elle qui commotionne ses jours et ses nuits. [ Cause à effet d’la croissance d'sa jalousie. ] Vouloir couper le cordon avec les enfants de la meute, forcément qu’ça lui effleure parfois l’esprit à Andy. Forcément que ça lui permettrait d’s’foutre sur les rails d’une vie conforme à la morosité d’une vie "ordinaire". Non ? Le moyen le plus extrême pour essayer d’aller de l’avant.
D’assimiler ça et d’savoir ce que Nora pourrait apporter là-dedans, y’a rien de plus crucial pour inquiéter Novia. Chaque détail compte. Chaque information sur ce qu’il se joue entre ces deux-là lui permet (d’une façon horrible) de se faire à l’idée qu’un jour ou l’autre : il finira par l’abandonner, Novia. Parce qu'elle n'est pas la plus importante. Parce que cette dépendance pour lui est plus violente que l’alcool ou la cock. Qu’elle l’a toujours enduré sans jamais l’avouer. Au point qu’elle estime qu’il n’éprouve sûrement pas la même chose.
Mais... Peut-être qu’elle se fourvoie.
Et peut-être qu’elle évite toujours de penser à l’influence d’un autre démon. Celui qui surpasse Nora, c’lui qui détrône celles et ceux avec qui il se distrait sûrement dans son dos. L'indétrônable, le vicieux et pervers Alpha.  Rien que d’savoir qu’il se dresse là derrière les barreaux et qu’il respire encore. Que la gâchette reste coincée autour de la ceinture d’Andy quand il est l’seul à pouvoir l’approcher pour l’anéantir. Qu’ils se parlent, forcément. Et que l’Alpha l’effleure, sûrement. [ Ou même pire encore. ] Qu’Andy bloque toujours sur ce putain de détraqué. A quel point alors ses priorités sont ailleurs. Et qu’elle le juge d’ailleurs toujours pour ça. Tant que l’Alpha crèvera pas, tant que le nœud du problème subsistera, elle sait pas vraiment si Andy pourra se détacher complètement d'la meute.
Peut-être bien que ça serait mieux si Nora pouvait avoir définitivement la main mise sur Andy finalement… si ça pouvait l’sauver de l’Alpha. Mais Novia putain, elle survivrait pas. Pas sans Andy. Bien trop indépendante, bien trop fière et orgueilleuse pour le dire. D’être en capacité de lui avouer qu’elle en crèverait s’il la rejetait. Dans l’antre de l’Alpha, y’a qu’Andy pour l’avoir aidé à ne pas pourrir de l’intérieur. A l’avoir préservé du désir de se foutre en l’air. A lui avoir montré autre chose que les corps en putréfaction. Si c’est pas ta copine, j’comprends pas que tu passes ta vie avec elle. Pourquoi passer du temps à s’enfermer avec quelqu’un que l’on ne désire pas ? Souvent Novia, elle a ressenti ça pour Andy. Qu’il aime à se cacher avec elle des yeux de l’Alpha uniquement pour expérimenter des choses. Bien plus écartée des autres enfants de la meute, Novia a toujours pensé que c’était ça, les relations humaines. Des effleurements. Parfois plus. Éprouver du plaisir,. Se protéger… Et depuis leur retour à la vie d’en haut, à la vie “normale” comme on pourrait la qualifier, c’est sur cette idée que Novia est toujours restée coincée. Jusqu’à ne pas comprendre la capacité de certains membres de la meute à aller vers les autres. A passer du “temps” avec les outsiders sans vouloir se confondre dans leur bras. Quand ses relations à elle n’ont de sens que dans l’art de la volupté et de la séduction. C’est pas question d'ça. J’veux pas que quelqu’un remarque, c’est tout. J’préfère qu’on s’dise que j’ai clairement un problème de strabisme ou autre chose’ plutôt qu’on découvre la damnation qui s’cache derrière tout ça. J’ai pas envie de d’venir un monstre de foire Andy. Pas envie d’être une expérimentation. J’ai plus d’années à donner aux détraqués. Le verre est vide de son plein et l’envie de s’en bourrer d’un autre survient après ça. Y’a plus rien à dire sur Nora maintenant. Et plus rien qu’elle a envie d’entendre sur elle cette nuit.
Il lui propose la fin d’son verre qu’elle récupère avant même qu’il ne termine sa phrase. Le boit d’une traite pour s'enivrer du cocktail explosif. Il se penche ensuite vers elle et effleure sa joue qu’il pique doucereusement d’un baiser furtif. Et la colonne qu’elle redresse, les yeux qu’elle ferme comme pour mieux apprécier l’effet que ça lui fait. Les picotements dans le bas ventre, comme à chaque fois qu’il la touche ou qu’il l’effleure. Docilement et clairement détendue après leurs premiers mots échangés sur Nora, c’est la séductrice Novia qui reprend le dessus. Renouant avec ses traits les plus attrayants.
Sourire aguicheur à porté de ses lippes, elle récupère la main d’Andy portée sur sa cuisse. Exerce sur elle une pression, se relève un peu sur son tabouret, ses lèvres qui effleurent le creux de son oreille. Son souffle se suspend un instant contre lui. T’avoir pour la nuit… rien ne me ferait plus plaisir. Rien. Puis sa bouche caresse un instant son oreille et son dos retrouve sa place sur le tabouret. Puis elle parle, plus fort, moins provocatrice, pour se faire entendre dans le bordel du club : Tu m’offres un autre verre ?
Il demande comment elle va. Comment cette journée passée au crématorium a bien pu se dérouler. Aussi morne et solitaire que d’habitude. C’qu’ils me fatiguent à pleurer sur le sort des défunts. Tous avec la même rengaine, le même chagrin. C’est un spectacle ennuyeux à mourir. Rien de plus que le schéma habituel. Entre le chagrin exprimé par les proches et les corps à nourrir par le feu. Qu’est-ce que tu aimerais faire, Andy ? Est-ce que ça te plairait de danser avec moi ? Mon corps serré tout contre toi ? Allumeuse et provocatrice, dans l’art où elle se reconnaît le mieux. Observant la foule embrasée plus loin, elle admira l’une de ses anciennes conquêtes nocturnes. Constatant qu’elle-même semblait la regarder, cherchant à la séduire par ses gestes frénétiques. Une fille là-bas… je crois qu’elle me regarde. Je crois que j’la r’connais. Une fille délicieuse… y’a pas à dire. Vraiment délicieuse. Si elle venait. Si elle débarquait pour m'embrasser. Qu'est-ce que t'en penserait, Andy ? Flirte avec le feu par simple curiosité. L'a jamais vu devenir jaloux Andy alors suppose qu'il aura envie d'en rire, d'ces paroles choisis au hasard.

(c) mars.

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Et sûrement que le sujet Alpha est encore plus tabou que le dossier Nora. D'ailleurs, aucune des deux ne sait. C'qu'il se passe encore à travers les murs gris de la prison où se tapie le prédateur qui, finalement, n'a jamais cessé d'avoir de l'emprise sur l'plus jeune des loups de la meute. Mais Andy n'est pas assez idiot pour croire qu'elles pourraient l'accepter. Et Alpha lui a bien appris, ça. Qu'il existe des secrets destinés à le rester. L'aurait même voulu qu'ça le reste, depuis le début, qu'la police ne communique par ce genre de détails, à dire qu'un des otages avait subi l'inacceptable et qu'les enfants, forcément, avaient vite fait le lien. Et certainement qu'y a une certaine tension qui grimpe à l'intérieur de lui, plus le sujet s'amorce houleux. P't'être parce qu'elle était là, elle, quand on est sortis. Et sa mâchoire se serre. C'est un peu bas, un peu facile, mais Novia le sait. Qu'Andy lui en veut toujours un peu d'l'avoir laissé comme ça, d's'être échappée onze années durant quand il pensait qu'le pilier qu'il aurait, dehors, ça aurait été elle. J'la connais depuis tellement longtemps qu'on a presque été élevés ensemble, ok ? Alors oui, j'passe peut-être ma vie avec elle, comme tu dis. Un peu vexé, Andy, à faire la moue quand il repousse son verre, qu'il aimerait bien trouver un peu de réconfort sans savoir comment. S'attendait pas trop à passer ce genre de soirée, le gardien, faut bien l'avouer. Le sujet dévie et Andy décide de laisser sa rancoeur de côté pour la rassurer. Les détraqués n'courent pas non plus les rues, qu'il soupire face à sa tentative qui a, visiblement, échoué.

Essaie vraiment, Andy, de se détourner de tout sujet sensible mais à croire qu'il met les pieds sur un terrain toujours miné. Tente une dernière fois, pour laisser ça derrière eux, au moins le temps d'une soirée, et c'est ce qui semble marcher. Il la laisse serrer sa main, la suivant du regard, comme pour garder le contrôle, toujours, quand il essuie un frisson délicat en sentant sa bouche près de son oreille. Les accents de provocation le condamnent au silence un court instant, peut-être pour garder toute sa concentration, quand Novia la lui retire si facilement, qu'ça peut en être autant frustrant que délicieux. La fixe toujours quand elle se rassoit, l'écoute avec toujours la même attention ancrée au fond des iris océaniques, puis passe une main dans sa tignasse courte et soignée. J'vais nous chercher ça, qu'il s'éclipse en se levant, la contournant pour glisser une main dans son dos, discrètement. S'éloigne vers le bar, l'esprit ailleurs. S'repasse les mots de Novia en boucle, lui reprend le même cocktail qu'avant quand lui opte pour un verre de vin blanc. N'ont pas grand chose d'assez raffiné pour ses papilles, mais même un chasselas classique fera l'affaire, pour ce soir. Tout pour contrer la musique agressive, le brouhaha constant, les corps qu'il doit esquiver pour revenir jusqu'à leur table. Madame est servie. Lui offre un clin d'oeil, avant de lever son verre pour en attraper une gorgée qui chasse, au moins un peu, le goût âcre resté dans sa gorge. N'commente pas sa journée, non pas qu'il s'en fiche, mais l'a surtout utilisé pour faire diversion. Ce qui semble avoir fonctionné, puisque Novia lui offre un comportement bien plus séducteur qu'avant, déportant visiblement sa jalousie dans une provocation qui lui est destinée. Et Andy, clairement qu'il préfère ça. Et qu'il l'imite, comme un enfant adoptant toujours le mimétisme, à venir se lever de son tabouret, s'approcher d'elle pour se glisser, pourtant, entre ses jambes, le corps frôlant le sien. Qu'il écarte une mèche de cheveux pour laisser ses lèvres aguicher son oreille, à son tour. Ton corps serré tout contre moi ? qu'il répète d'une voix basse, sa main qui s'invite de nouveau sur sa cuisse, reproduisant toujours les mêmes gestes, la même rengaine, rassurante. Rien ne me ferait plus plaisir. Se décale en la forçant à croiser son regard une fraction de seconde, avant de se détourner, pour n'pas sentir la contraction de ses muscles. Il se décale tout légèrement, pour venir happer un peu de vin du bout des lèvres tout en l'écoutant, s'attendant à une farce, une blague, mais quand il tourne la tête, c'est à lui de venir croiser le regard de ladite conquête, la nuque qui se raidit d'comprendre que Novia n'ment pas. Et comme pris sur le fait, comme s'il avait honte, soudain, Andy s'esquive, retrouvant l'assise instable de son tabouret. Et son regard orageux devient un peu plus glacial, quand il réplique, l'air nonchalant : Elle a l'air d'en avoir vraiment envie. Et toi aussi. Revient braquer son regard sur elle, peu importe si elle le regarde ou pas, sait bien, Andy, qu'elle sentira l'intensité de ses yeux quand même. Et qu'ça le lamine, en symphonie grinçante contre les parois de son crâne, à se répéter qu'il n'est pas assez bien, pas assez expérimenté pour elle. Qu'il l'était peut-être, avant, quand ils étaient mômes, quand elle n'avait connu que lui et lui qu'elle. Mais qu'aujourd'hui, la distance a creusé un fossé qu'Andy n'sait plus comment enjamber, tant Novia a pris du galon et qu'lui est resté piégé dans cette situation. À n'avoir toujours connu qu'elle, comme corps féminin. Et s'répète, Andy, qu'il va lui falloir changer ça. S'enhardir. Pour garder l'niveau, peut-être. Pour garder un attrait pour elle. S'demande, curieusement, si y a qu'ça pour la retenir à lui. Si elle serait revenue, simplement, s'il n'était pas descendu ce soir-là, dans la cave où elle était condamnée, à poser la main sur sa cuisse comme Alpha l'avait fait avec lui, à s'dire que ça pouvait marcher aussi, qu'ensemble ils pouvaient enfreindre les règles, qu'ils pouvaient eux aussi avoir leur secret. Les iris saillantes, les muscles des joues tendus, qu'il ne peut s'empêcher un soupir. Ce que j'en penserais ? Qu'est-ce que ça change, Novia ? Tu ne m'appartiens pas. Que ça conne comme un tu fais ce que tu veux, visiblement frustré, à n'pas avoir saisi la blague, la provocation, à sentir naître au creux de sa poitrine un sentiment trop fort, trop incontrôlable. Et Andy, il n'aime pas, quand il contrôle pas. Et ça le rend sûrement un peu cynique, toujours mal habitué aux jeux des mots, à trop les prendre tels qu'il les entend. S'fondra jamais complètement dans la société, Andy. Trop modifié, sa propre réalité. Mais si t'y vas, j'me trouve quelqu'un d'autre, autant pour la danse que pour la nuit. Menace à peine voilée, quand Andy n'a pas pour habitude de mentir, qu'il sait pas faire, qu'il est, du coup, sincère. Qu'ce comportement ne lui ressemble pas mais qu'Novia, toujours, a su réveiller en lui c'qu'il ne maîtrise pas. À presque faire sortir les ourlets d'une colère refoulée, qu'il garde en lui comme le plus beau des secrets. Et qu'elle a, toujours, su deviner la combinaison pour la libérer.


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@andy moore & novia / décembre 2020
breathe the pressure. come play my game, i'll test ya. psychosomatic, addict, insane. breathe the pressure. ( @the prodigy )

Pas moyen pour la louve de rester impassible et de ne pas relever, que chaque fois qu’ils s’escriment sur le sujet de miss Everdell, c’est l’escampette de Novia dans les bayous qu’Andy récrimine avec acrimonie. Le besoin d’lui mentionner à Novia qui était là et qui était l’absente quand la cage pourrissante des enfants loups s’est ébréchée. La nécessité forcée de remettre ça sur le tapis et de rappeler inévitablement le mal qui a été fait. Au-delà même du sens et du point visé d’son escapade prolongée en Louisiane, elle comprend pas qu’il puisse se livrer à cette bassesse. C’est pire qu’une humiliation que d’sentir que la présence de Nora a comblé les trous après son départ. Un départ qu’elle s’épuise chaque fois à justifier. Même si finalement, c’est bredouille qu’elle est rentrée : est-ce qu’il pourrait pas essayer de comprendre pour une fois ? Tout le mal qu’elle s’est donnée ?  L’désir de s'octroyer la sorcellerie, d’pouvoir mettre un terme aux tourments, de réduire au silence éternel le mal incarné. Il plante le surin dans sa membrane, s’enfonce dans sa chair jusqu’à lui frôler les os. Élève sa tension jusqu’à l’excès chaque fois qu’il l'incrimine. Lui blesse l’âme dans ses tréfonds, brûle ses encéphales à coup de chalumeau. Le souffle las, elle sait que ça finira par la faire exploser. D’entendre à chaque fois combien Nora était là pour lui, et à quel point il lui en veut à elle d’être partie.
Mais elle a demandé, invoqué d’elle-même qu'ils arrêtent de parler de Nora. Et même si lui brûle l’envie de contester ses dires, rabâcher la même chose que d'accoutumée lui donne envie de vomir. Rien dire. Ravaler sa salive dans une trachée trop serrée. Laisser couler. Pour reporter, sûrement, à des objurgations ultérieures.

La main qu’il glisse dans son dos, il disparaît entre les corps cuisants des convives du Tartarus. Revient ensuite avec un cocktail à l'identique pour elle et un verre de vin blanc pour lui. Quelques gouttes de l’ambroisie tirées sur la paille, et puis, l’attitude et la provocation qui changent le ton de la soirée. L’art de la séduction qu’elle aborde avec sérénité. Le naturel voluptueux qui se frotte à elle depuis des années. Et la réponse d’Andy à ses tentatives excitatrices lorsqu’il s’infiltre entre ses jambes le corps frôlant le sien. Faisant courir sur l’épiderme de la tentatrice des frissons d’envie. Ses lèvres s’introduisent de manière habile jusqu’à son oreille, font glisser le plaisir qu’il aurait à l’avoir collé contre lui, à s’enivrer de l’ambiance électrique du Tartarus. Et puis elle détourne le regard, se sent absorbée par celui d’une autre. Matée par une amante dont elle n’a oublié ni les atouts, ni les faveurs sucrées. Et elle lui demande à Andy, ce qu’il en penserait si elle se détachait de la foule. Si elle venait jusqu’à elle pour lui arracher une fougue. Une provocation habile de la part de Novia, un test peut-être aussi. Le besoin inconscient de savoir si ça pourrait le rendre jaloux.
La jalousie. L’anguille sous la roche. Une vérité peut-être, un fait inéluctable qui prouverait qu’il tient à elle plus qu’à Nora ou qu’aucun.e autre. Que l’Alpha n’a plus le même impact chez lui. Mais c’est le cynisme et un ton je m'en foutiste dont il use pour déclarer qu’il trouvera quelqu’un d’autre pour la danse comme pour la nuit. Une tentative d’intimidation, une menace. Et elle comprend finalement que quoi qu’elle fasse, y’a pas plus qu’entre eux que les petits jeux auxquels ils se sont toujours adonnés. Mais jusqu’à quand pourra-t-elle se contenter de ça ?

Son regard abandonne celui de l’audacieuse qui espère l’attirer dans la foule. Se reporte sur Sigma, l’étincelle d’un sourire satisfait sur les commissures des lippes. Son fessier quitte le tabouret puis ses bras récupèrent ses hanches pour l’attirer vivement contre elle. Reporte comme tout à l’heure ses lèvres contre son oreille, ses canines qui se brisent sans hâte sur son hélix. Doucement, sans lui faire mal, puis sa voix taquine son ouïe : Je pourrai t’appartenir si tu me le demandais Andy. Pas seulement pour la nuit. Termine sa phrase taquine, comme pour altérer son sérieux et faire croire à une farce. Les lippes se décollent de l’oreille, se glissent lentement sur sa joue et épousent sa peau. Puis son corps se détache un petit peu du sien quand elle attrape l’une de ses mains. Viens. Qu’elle ordonne en parfaite dominante.

( ambiance ) Sa main capturée dans la sienne l’empêche de réchapper à ce qui l’attend. Ils s’incrustent à l’intérieur de la foule, supportent le contact de quelques corps endiablés, patientent parfois quelques instants pour trouver une faille à l'intérieur de cet amas de chair. Et puis, ils trouvent une place. Leur place au centre de cette atmosphère frénétique. La musique est plus forte, domine l’espace et l’ambiance. Fait obstacle à leurs voix réduites au silence. Les corps se serrent dans ce paradis ostentatoire. Se déchaînent et se libèrent des gestes habituels que l’on pourrait trouver dans les autres clubs. Ici, les gens sont libres de leur corps. De se coller à leur partenaire sans réelle parcimonie. Et dans cette atmosphère, Novia laisse son corps parler pour elle. Son ventre, sa poitrine, ses bras, ses jambes ondulent dans quelque chose d’intense. En solitaire d’abord, à quelques pas à peine du loup. Puis ses bras viennent s’enrouler autour de lui. Face à lui, elle frise et déambule comme possédée par la musique. Fait parfois descendre ses mains jusqu'à son torse. Se laisse envahir par le vacarme. Son corps endiablé se retourne ensuite, ses mains cherchant les bras d’Andy qu’elle oblige à confronter à ses hanches. Ondule maintenant son dos contre son corps désiré. Bouillonnante à l’excès, comme extraite de son propre corps. S’adonne pendant de longues minutes à ce petit jeu. Puis se retourne nouvellement, aimerait l’attirer plus fort, plus ardemment contre elle. Au bord de l’explosion, l’envie brûlante de s’offrir le luxe de ses lèvres. De sa bouche. De sa langue. De sa fougue et de sa chaleur. Mais se dresse sur la pointe des pieds pour frotter ses lèvres contre les siennes. Sans toutefois l’embrasser. Sans toutefois lui offrir plus qu’une caresse brûlante. Puis recommence à se mouvoir sans jamais cesser de le toucher. Cherche à le posséder, à leur faire oublier les tensions et leurs joutes habituelles.


(c) mars.

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Et alors qu'Andy pensait sûrement qu'elle allait rebondir sur les attaques, c'est le silence qui accueille ses mots tranchants. Et ça lui fait encore plus bizarre, finalement. N'a pas l'habitude qu'elle plie l'échine, même avec lui, Novia. Surtout pas sur ce sujet. Peut-être qu'il a touché juste, cette fois. En vient presque à regretter ses mots aux bords acérés, et cette sensation-là non plus, il ne l'aime pas, Andy. Sûrement que s'enfuir vers le bar lui donne l'espoir que l'affrontement va en rester là. Qu'elle va passer à autre chose, pour ne pas lui laisser cette impression désagréable au bord des lèvres. Mais visiblement, Novia a encore d'autres plans pour enfoncer l'aiguille juste au milieu de la plaie, sûrement née de son absence, de son départ, du manque qu'elle a su créer, de ce vide qu'elle a laissé derrière-elle dans la meute - en lui. Et si ça fait maintenant cinq ans qu'il essaie de pardonner, bien la preuve qu'il en reste encore des blessures qui n'ont pas cicatrisé, dans son esprit terre-à-terre. Et Andy sort les crocs, péniblement, parce que ce n'est pas son genre, parce que ses mots sont sincères, qu'elle ne lui appartient pas. Et que la réciproque se fait vraie, elle aussi, bien moins qu'il ne l'aimerait pourtant. Ses mains s'accrochent à ses hanches et il repose son verre sur la petite table ronde pour ne pas le renverser, posant ses yeux sur son visage, à en ressentir toujours le même courant électrique traverser son corps qu'on avait dit pourtant insensible à ça, aux corps féminins, fruit défendu par l'apprentissage involontaire d'Alpha, laissé à même ses entrailles dans une éducation unique. Ses dents qui frôlent son cartilage, qu'il se tend un peu en entendant ses mots, à ne pas savoir quoi répondre et sans doute parce qu'Andy ne sait pas formuler le mensonge, qu'il se tait. Et que ça voudrait presque dire tu sais que je peux pas, un tu sais que c'est interdit, pour moi, comme si c'était une règle d'or, un concept trop abstrait et pourtant qu'on a infusé en lui pendant ces huit années qui constitue son enfance.

Et c'est dans un silence sûrement consentant qu'il la laisse prendre les rênes, à se retrouver plonger des années plus loin. Alpha qui lui prend la main, viens, sigma, d'une voix ferme et douce à la fois. Alors, qu'il la suit, gamin redevenu ce gosse d'une dizaine d'années la première fois qu'il avait osé l'approcher, elle, l'interdit, la seule femelle de la meute, la seule qu'il n'avait pas l'autorisation de fixer dans les yeux, qu'il aurait été puni d'avoir touché, sûrement. Quand bien même, il avait osé. Immédiatement, au milieu de la foule, il raidit ses doigts dans sa main. Un environnement qui n'est pas le sien, et sûrement que si c'était pas pour elle, il n'y serait pas allé. Ne serait pas resté. Les voilà enfouis entre les corps, Andy passe une lèvre nerveuse pour effleurer sa lèvre inférieure, l'humidifiant, en coulant son regard sur Novia qui se déhanche déjà. Elle est ici chez elle, qu'il lui semble, à trop se demander jusqu'où s'étend le fossé qui les sépare. Ont grandi ensemble pourtant, au moins une partie de leur enfance, et il ne lui a jamais paru si frappant qu'ils ne sont pas faits du même bois et ça lui fait comme un coup de poing au coeur de s'en rendre compte. Ne se raccroche à la réalité que quand elle passe ses bras autour de lui et qu'il se laisse balancer au rythme du son qu'il trouve trop agressif, trop endiablé, quand il n'est que contrôle, qu'anticipation, pour se laisser pleinement aller. Pourtant, peut-être que les efforts de Novia y parviendraient presque, quand il se surprend à sourire, à suivre le mouvement, à venir à son tour enrouler ses bras autour de son corps quand elle se met de dos, à harponner ses hanches pour la sentir onduler contre lui. Et certainement qu'il ne peut pas ignorer la chaleur qui se dégage du rapprochement affirmé, de l'envie que ça fait naître au creux de ses reins, là où le désir maudit s'allume toujours trop facilement à son contact. La voilà qui lui offre de nouveau l'autre côté de son corps et que ses mains ne se détachent pourtant pas d'elle, à s'agripper à son bassin pour qu'elle ne le quitte pas, quand l'intensité de son regard s'est rendu accru, qu'il se sent déjà faiblir, qu'il peine à résister et que, finalement, il n'en a pas tant envie que ça. Elle joue avec ses lèvres, il la laisse faire en freinant l'envie débordante de les lui dérober pourtant. Et sûrement qu'il se prend au jeu, à faire durer l'attente, à laisser ses mains glisser sur le tissu qui la recouvre, tantôt avec douceur, tantôt en le froissant sous ses doigts qui se raidissent aux impulsions des envies.

Et sans prévenir, qu'il la ramène vers lui alors que la danse l'avait éloignée de quelques centimètres de trop, brusquement, pour apposer une main ferme au bas de son dos, quand l'autre attrape son menton pour le lui relever. Elude son regard, plus pour ne pas la gêner elle que lui, à venir dérober ses lèvres dans un mouvement incontrôlé, à laisser plus de place à l'improvisation, notion qu'il ne connait que trop peu. À se venger sur sa bouche de leurs rancoeurs respectives comme pour les faire disparaître un peu, les faire fondre dans l'étreinte de leurs lippes, de ses dents qui viennent rapper les siennes quand il s'y arrache. Qu'il maintient son visage contre le sien, à appuyer son front contre le sien, les muscles de sa mâchoire qui se serrent sous sa peau, à venir faire des aller-retour calculés dans son regard, juste assez pour le croiser, pas assez pour que ça le fige pour autant, en une danse qui semble presque en rythme de la musique qu'il n'entend même plus tant il est concentré sur elle. À venir à son tour se pencher pour s'approcher de son oreille, écartant ses cheveux qui chatouillent sa nuque. Tu n'appartiendras jamais à personne, Novia. Constatation presque froide et résignée, quand il le sait, que c'est incrusté dans chacun des mouvements de la louve, qu'un coin de ses lèvres se tord pourtant en une demi-lune brisée. Mais ce soir, je veux que tu m'appartiennes. Puisque je t'appartiens déjà. Et que ça semble si logique. Depuis toujours. Appuie son bassin contre le sien, quand ses mains se font plus vagabondes, à se glisser sous son haut, à venir effleurer la peau de son dos avant d'y planter lentement ses griffes pour mieux s'y arrimer, bâteau à la dérive face à un port dangereux. Partons d'ici. Ferme, à son tour, quand ça ressemble presque à une question. C'est pas moi, ici. La fixe dans la quiétude qu'elle trouve mieux sur le chemin, là dans la foule, qu'elle préfère sûrement mieux quelqu'un qui attraperait sa cuisse en public sans aucune gêne. C'est peut-être toi. Revient buter contre ses lèvres, sans l'embrasser, à se demander, si lui aussi peut l'attiser un peu.
Mais c'est pas nous.


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