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 hello, brother.

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hello, brother.
Mer 20 Jan - 20:33

Cela faisait maintenant quinze jours qu'il était de retour à la maison. Si on pouvait appeler cela la maison. Douze jours qu'il était installé. Onze jours qu'il avait commencé son emploi double : espion et employé. Dix jours qu'il avait fêté ses vingt-six ans. De quoi commencer à installer sa routine. Il avait démissionné de son poste à la clinique, avait demandé à ce qu'on ramène ses affaires ici. Bye bye, New-York. Il devait trouver un moyen de toucher cet héritage, le flambeau familial promis dûment à son père, or, dès l'instant où le transfert serait fait, les gens le sauraient. Une personne de l'administration qui craque, qui balance l'info, le journaliste qui écrit un article de presse. Là était l’ambiguïté. Barbara Berserk était déclaré présumé mort. Pas mort, pas de cadavre, juste une disparition. Et en parlant de cadavre, le seul endroit qu'il n'avait pas revu d'Exeter était son cimetière. Il était passé devant en voiture mais la peur avait pris le dessus. Satanée phobie. Il ne pouvait décemment pas y aller. Voir la tombe de ses parents.... de son frère.... Et il pensa à ce qu'il avait vu le lendemain de son arrivée à la station service. Il avait cru le voir, l'espace d'un instant. Rêvait-il ? Il pensa aussi à ce coup de fil nocturne. Il voulait juste voir cette apparition.

Alors, il y retourna en début de soirée. Il fit le plein, rentra en douce dans la station. C'était lui, à la caisse. Or, ça ne pouvait pas être lui. Il avait vieilli. Sept ans, ça marque. C'était lui ? Réellement ? Il partit de la station, caché pour ne pas être vu avant de remonter dans sa voiture garée sur une place de parking. Il tremblait, son cœur accélérait. Il se recoiffa avec stress, l'anxiété grandissante. Ce n'était pas possible. Octave ne pouvait pas être en vie. octave ne pouvait pas être en vie. Il était mort. Mort par sa faute. Il attendit une heure et il le vit sortir les poubelles. C'était le moment. Il sortit de sa voiture, le suivit jusqu'à l'arrière du bâtiment, se mettant derrière lui. Et il prononça ces mots, mécaniquement. « Bonsoir, Octave. »

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Re: hello, brother.
Jeu 21 Jan - 1:43


-- stanley & barbie.

Il avait hâte de rentrer chez lui, se laisser tomber sur le canapé, et s'endormir en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Les journées se faisaient de plus en plus longues, et il s'ennuyait affreusement derrière le comptoir de la station service. Au final, peu de monde passait dans le coin, préférant faire le plein de carburant, afin de se déplacer le moins possible. Il avait donc tout le temps possible pour faire ce qu'il faisait de mieux ces derniers temps ; ne rien faire. Il dessinait, envoyait des images qui l'amusaient à son mari, mais ne souhaitait pas l'embêter alors qu'il le savait occupé. Alors, des fois, il s'installait dehors, et s'amusait à tirer sur des détritus derrière la station service. L'endroit était calme, et il devait s'entraîner pour les missions à venir.
Mais du monde était passé dans la journée ; l'obligeant à rester à son poste. La journée avait donc été longue, et pleine d'ennui. Une fois le dernier client sorti de la petite boutique de la station service, Barbie avait enclenché son processus de fermeture. Il faisait les choses de manière automatique, à force de travailler ici. Un robot, les gestes pesés, afin de rentrer chez lui le plus rapidement possible. Une fois l'histoire de la caisse réglée, et les éléments à leur place, il attrape son téléphone portable afin d'envoyer un bref message à Devlin : j'arrive bientôt, je prends le dîner sur le chemin. je t'aime. Il ajoute un coeur, et envoie.

Il attrape les poubelles, et sort en refermant derrière lui, son petit sac à dos sur les épaules. Le pas las, gestes machinales, il fait le tour de la station afin de se diriger vers les bennes. Il y a balance un premier sac, puis le deuxième, en relevant à peine le museau de son labeur en entendant un bruit alentour. Il avait tant l'habitude que des animaux trainent dans les parages, des chats surtout, qu'il ne faisait plus attention aux signes de vie. Il nourrissait parfois les félins qu'il voyait passer, en se retenant de les ramener chez lui, sachant que son mari, et son colocataire, ne seraient peut-être pas d'accord pour adopter tous les animaux abandonnés de la ville. Mais la voix qui s'élève dans son dos est bien humaine, et l'appelle par un prénom qu'il n'entend plus depuis bien longtemps. La seule personne à toujours utiliser ce patronyme qui sonnait si mal était Zak. Alors, Barbie se crispe, prêt à bondir en cas d'attaque. Il n'a pas pris le temps d'analyser la voix, de s'inquiéter de celui qui aurait pu l'interpeller, presque certain qu'il s'agissait de son ancien petit-ami.

Il fait volteface, lentement, l'air blasé. Il ne sait pas ce qu'il lui veut, mais est prêt à lui signifier qu'il n'est pas d'humeur à se battre. Mais ce ne sont pas les traits du russe qui se dessinent devant ses yeux ; mais ceux d'un fantôme du passé. Il déglutit, Octave, redevient un adolescent face aux yeux de son frère. Il avale difficilement sa salive, et écarte les lèvres, cherchant autant ses mots que de l'oxygène pour alimenter ses pensées. - Octave est mort, en même temps que toi. Il reste interdit face à cette apparition inexplicable. Lui qui ne savait où était son frère tout ce temps, lui qui avait cessé de se poser des questions le concernant ; ayant compris que Barbara ne voulait certainement pas le revoir. Il serre le poing, des sentiments contraires déferlant en lui. Etait-il en colère contre lui, ou heureux de le revoir ? Il ne le savait pas encore. - Où t'étais tout ce temps, Barb' ? Il y a un tremblement dans sa voix ; une preuve qu'il est bien plus mal à l'aise qu'il prétend l'être.



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Re: hello, brother.
Jeu 21 Jan - 7:36

Enfin, il put le voir. L'autre fit volte-face et ce fut le trouble. Ses traits n'avaient pas réellement vieillis, depuis ses vingt-deux-ans. De jeune homme, il en avait seulement perdu l'adjectif. Deux sentiments se mêlèrent dans son esprit : une joue inexprimable, celle de sauter sur lui pour une étreinte fraternelle. une colère triste de comprendre pourquoi il avait été déclaré mort. Et ses premiers mots, fatals, tombèrent avec une violence inouïe. Il arqua un sourcil, l'air interdit. Il déglutit, il eut cette force herculéenne de ne pas baisser le regard, de le fixer, stoïque, face à lui, n'arrivant pas à bouger. Sept ans. Sept putain d'années, à le croire mort. L'espace d'une seconde, il se dit peut-être qu'il allait sortir d'un trop long rêve, que sa main était bien là, que ses parents l'étaient tout autant, qu'il était bloqué dans un coma artificiel dont il venait de trouver la clé du mystère. Or, tout semblait bien réel au moment où Barb posa la question. Où était-il ? « Mort, tout comme toi. »

Il respira, ayant l'impression de couper son souffle par moment tandis qu'il fit deux pas en avant vers lui, très étrangement. Il distinguait encore ses traits, son visage qui lui avait tant manqué. Avec un écart de trois ans, les frères s'étaient toujours ressemblé et confondus, jusqu'à ce qu'Octave se livre à des exubérances qui demeuraient interdites pour Barbara auquel on avait imposé un look plus traditionnel. Le premier de la classe avait du abandonner sa garde-robe de personne de la haute, à partir du moment où il avait dû changer d'identité. Et son oeil s'attarda sur le badge qu'il portait. Barbara. « Mais, visiblement, je n'étais pas mort puisque tu sembles porter mon prénom. » Le gorge sèche, les sourcils froncés, il se demandait à quoi il faisait face. Une sorte d'usurpation d'identité. Voulait-il l'héritage ? Pourquoi ne s'était-il pas manifesté ? « Je... j'ai juste besoin de. » Ses mots avaient du mal à sortir, tant les premières larmes commencèrent confusément à couler sur ses jours. Il se rua sur son frère, le serrant fortement dans ses bras, seulement pour savoir si tout ça était vrai, s'il était bien réel. « Je... j'ai pensé à toi chaque jour. » A moitié mensonge, parce qu'il avait apprès à enterrer peu à peu sa vie au fil des années, à ne plus penser à ses parents, à son frère, à Exeter, à tout oublier jusqu'à ce jour funeste où il y eut les commérages, le coup de fil. Et finalement, il répondit à sa question : « Je... suis reste à New-York. Après ce qu'il s'était passé, je devais disparaitre, je devais enterrer Barbara pour ne jamais être retrouvé. » Parce qu'on avait failli le kidnapper et parce que son don l'avait sauvé mais à double-tranchant ; il avait du en condamner un autre.

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Re: hello, brother.
Jeu 21 Jan - 22:48


-- stanley & barbie.

Il ne pouvait s'empêcher de lui poster cette si fâcheuse question. Bien trop souvent, il s'était demandé ce qu'était devenu son petit frère. Il y avait eu bien des versions, évidemment, allant du meurtre à la fuite. Parfois il essayait de se convaincre qu'il était toujours en vie, mais la colère n'était alors jamais loin. S'il n'était pas mort, pourquoi n'avait-il rien fait pour le retrouver ? Ils n'avaient pas été les frères les plus fusionnels, mais pensait avoir partagé assez d'amour pour ne pas être oublié si rapidement. Maintenant qu'il l'avait face à lui, prêt à en découdre, il se disait qu'il avait sûrement eu raison en pensant qu'il s'était contenté de fuir. Il ne l'avait probablement jamais cherché, ne s'était jamais demandé ce qu'il était devenu, le petit Octave oublié. Silas avait été le seul à fleurir une tombe vide.
Il hoche alors la tête en l'entendant ; en effet, ils étaient tous les deux morts. Pour une durée déterminée, maintenant qu'ils se retrouvaient si subitement. Doucement, Barbie baisse les yeux sur son badge, et le retire de sa veste, le fourrant dans le fond de sa poche. Il n'était pas certain d'avoir envie de parler de cela, de lui expliquer tout ce qu'il avait vécu pour avoir hérité de ce prénom qu'il avait maintenant l'habitude de porter. - Une belle malédiction. Je n'ai pas eu le choix. Il n'avait pas eu le choix, d'adopter ce prénom, les cyclops pensant encore qu'il s'appelait ainsi. Il n'avait jamais eu le courage d'avouer être le mauvais frère, de peur d'être accusé de mensonge, de trahison. Ils ne plaisantaient pas, et même si Barbie était aujourd'hui haut placé dans la hiérarchie, il ne souhaitait pas jouer avec le feu. - Pour une raison qui m'échappe, ils m'ont pris pour toi ... Il ne précise pas de qui il parle ; pas la peine.

Il aurait aimé lui dire que ce n'était rien, et qu'ils pouvaient encore reprendre une vie de famille. Mais c'était faux, et les mots manquaient. Il ne savait comment réagir après tant d'années, et avait presque envie de se contenter de partir, le laisser seul. Mais à la place, il se laisse entraîner entre ses bras, tête appuyée contre son épaules, et yeux fermés pour profiter de l'étreinte. Ils n'avaient jamais été câlins, mais la situation était certainement de circonstance. - Je croyais qu'ils t'avaient tué ... Et il ne leur en a jamais voulu pour ce faux meurtre. Maintenant qu'il les avait rejoins, il comprenait tout à fait leurs choix. Il était de leur côté ; coûte que coûte. C'était le gang, maintenant, son unique famille.
Il fait pourtant le tour du corps de son frère, de ses maigres bras, afin de le serrer contre lui ; totalement perdu face à la découverte. Il savait que l'excitation viendrait ensuite, et qu'il ne manquerait pas de réagir de manière bien plus grandiloquente après quelques minutes, ou quelques heures. Mais le choc était encore trop fort pour qu'il ne parvienne à s'exprimer convenablement. - Et il t'est pas venu à l'idée de venir me trouver ? Ses lèvres se plissent légèrement alors qu'il le relâche. il recule la tête afin de le regarder, mais reste toujours aussi proche de lui. - J'étais dans la merde, condamné à ta place, et t'as pas daigné venir me sortir de là ?



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Re: hello, brother.
Ven 22 Jan - 9:02

L’atmosphère lourde et pesante. Comment une famille comme les Berserk qui, depuis de longues générations s'étaient enrichis, avaient fini par s'écrouler avec eux deux, avec un seul et simple évènement. La fierté et l'arrogance qui tuent, le karma d'avoir voulu effacer l'ainé de la fratrie, les parents morts de leurs bêtises, le petit condamné à fuir et à rester caché. Maintenant, son prénom avait été transféré, sans son consentement. Octave était devenue Barbara. Barbara n'était plus personne. Il rumina, voulant savoir le fin mot de cette histoire mais le passé le rattrapa bien vite quand son grand frère convoqua son kidnapping. Pour une raison qui lui échappe... C'était lui, le coupable, c'était lui qui avait ordonné aux autres de le relâcher, de trouver l'autre. L'autre comme il l'avait appelé. Et ils l'avaient trouvé.

Octave confessa qu'ils le pensaient mort. Une pensée réciproque. Mais que pouvait-il dire ? « Ils avaient prévu de le faire... c'était bien parti... » révéla-t-il timidement. Le reste? C'était au dessus de ses forces ; son frère ne s'en relèverait pas. Mais les retrouvaient laissaient aussi leur place aux reproches. L'idée de le trouver ? Il le croyait mort et il avait cette peur horrible des cimetières, incapable psychologiquement de rentrer dans l'un, de vérifier, de rendre hommage à ses parents, à son frère. Il en était incapable et par bien des égards, il était faible. Taciturne, il se retrouva encore stoïque devant son grand frère qui réitéra de manière plus violente et prononcée sa question. « Je... j'te croyais mort ! Ils... ils avaient appelé papa et maman. Ils.... ils avaient demandé une rançon mais...mais ils ont pas voulu payer. Je leur ai pourtant dit qu'il le fallait mais ils ont pas voulu m'écouter. » L'anxiété montait d'un cran, le mal-être aussi parce qu'il ressentait évidemment de la culpabilité. « Je pensais qu'ils allaient le faire. Mais ils m'ont forcé à repartir à New-York et... quelques jours plus tard, j'ai appelé et... et on m'a dit que la maison avait été brulée, que les parents avaient été tué. On voulait me tuer. J'étais obligé de me cacher. Et j'ai pensé qu'ils t'avaient tué aussi. » Il n'aurait pas pu revenir, il n'avait pas le courage, ni la force pour les enterrements. « Je... j'pouvais pas revenir. » Les larmes lui montèrent une nouvelle fois au visage, incapable d'assumer. « Je... je n'aurai peut-être pas du revenir mais.. mais y'a eu trop de choses d'un coup. » Il n'osait plus depuis de longues minutes baisser les yeux, ne pouvant plus affronter le regard. « J'suis désolé. Mais crois-moi que si j'étais en charge de la fortune familiale, si j'y avais eu accès, j'aurai payé, j'aurai donné tout l'or pour toi. » Parce que c'était son frère et que même s'il pensait que c'était un raté, un looser parce que ses parents lui avaient tambouriné le crâne depuis des années avec cette idée, il l'aimait, son frère.

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Re: hello, brother.
Jeu 28 Jan - 22:17


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Il ne savait pas ce qui s'était passé entre le gang et son frère, ni même s'il les avait déjà vu. Il était seulement au courant qu'ils avaient achevé les parents, et que le petit frère n'était pas présent dans la maison. Il n'en avait pas demandé plus, de peur qu'ils ne le prennent mal et ne viennent à lui faire du mal. Lorsqu'il est arrivé, effrayé, et incapable de se faire à sa nouvelle vie à leurs côtés, il parlait le moins possible afin de se faire oublier. Les choses avaient nettement changées, heureusement. Mais il n'avait pas posé plus de questions pour autant, son frère devant avoir fuit le pays, ou étant mort d'une manière ou d'une autre. Le reste, il s'en moquait. Si son frère était encore vivant, cela signifiait qu'il était parti sans se demander où lui était passé, et sans essayer d'arranger sa condition.
Il confirmait donc qu'il était au courant. Depuis le début, il savait qu'ils avaient Octave en otage, et il n'avait prévenu personne, pas même la police afin qu'ils le sortent de son enfer. C'était dur à encaisser pour lui, comprendre que son frère n'avait pas tout fait pour le sauver. Barbie soupire, excédé, une main sur son menton comme pour réfléchir. Les doigts grattant sa barbe de trois jours, qu'il ne rasait pas parce que son mari l'adorait. - T'es pas venu à mon enterrement. Il a un sourire triste. - T'as même pas été foutu de m'appeler pour me dire que t'allais bien. Il sait qu'il est peut-être trop dur avec son frère, qu'après tout, il n'y pouvait rien si le gang s'était mis en tête de semer le trouble en enlevant un enfant, et exterminant le reste de la famille. Mais il fallait bien un responsable, et Barbie vivait mal le fait que son frère n'ait pas tout fait pour le sortir de là. Il s'était contenté de fuir, et ça, ça passait mal aux yeux de Barbie. - Te fous pas de ma gueule en me sortant le discours de l'amour fraternel, tu t'es toujours pensé supérieur à moi. Est-ce qu'il l'avait seulement aimé ? Barbie n'en était plus sûr, pas alors que la rancune et les ressentiments s'amoncelaient dans son esprit. Il avait mal d'y penser, de se dire que les choses auraient pu être différente si Barbara avait agit. Il n'aurait pas cette vie de délinquant, à allant de magouille en magouille, soignant des brutes toute la journée. Les cyclops étaient sa famille à présent, mais il n'était pas dupe, il savait que ce qu'ils faisaient était mal. S'il n'avait pas été embarqué là-dedans, il n'aurait pas à cacher sa relation avec Devlin, il n'aurait pas à prétendre être un autre afin de rester en vie.

Il soupire et finit par contourner son frère, en lui donnant un coup d'épaule de la sienne au passage, comme pour dire : t'es pas encore pardonné. Le sac toujours sur ses épaules, il fait un signe vers son frère afin de lui intimer de le suivre d'un geste de la main. - Tu viens, j'te paie un coup à boire ? Il avait bien des choses à lui raconter, et Barbie était prêt à essayer de comprendre ce qui avait pu motiver certaines de ses décisions.



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Re: hello, brother.
Sam 30 Jan - 9:39

Malgré l'appréhension, Stanley était heureux de revoir son grand frère. Or, la réciproque, elle, n'était point présente au rendez-vous. L'ainé avait des comptes à régler et tel un flingue qu'il braquait droit sur le coeur de son petit frère, il tirait des reproches telles des balles meurtrières. Il lui en voulait, il le lui signifiait. Première balle : son absence à l'enterrement. Il balbutia quelques mots incompréhensibles pour s'excuser. Il était phobique des cimetières, des morts qu'on enterre, des funérailles. Il avait essayé mais jamais, il n'avait pu et depuis qu'il était gosse, sans jamais trouver une explication. Il se souvint de l'enterrement d'un oncle ; il avait pleuré tellement fort, il avait ordonné à ses parents de le lâcher, de le laisser seul, tranquille, dans la voiture, hors du cimetière et ses parents s'étaient exécuté. Son arrivée en ville, son passage devant le cimetière d'Exeter avait remué ça enfoui en lui. Il ne pouvait pas. Mais à peine fut-il sorti de ses songes que l'autre lui asséna d'une deuxième balle. Aucun appel. Appeler à quel numéro ? Comment ? Pourquoi ? Il le pensait mort. Et comme pour l'achever, sans attendre, la troisième balle fut placée droit dans le mille. Aucun amour fraternel parce qu'il se pensait supérieur à lui. Et que pouvait-il rétorquer face à cela ? L'autre avait raison. Il l'aimait son frère, son octave mais c'était son frère et quand on grandi d'une douzaine d'années avec des parents qui vous répètent chaque jour qu'on est supérieur, qu'on est le seul, l'unique, le petit prince, que l'autre est un raté, on finissait par y croire. On y croyait dur comme fer. Il était happé, coupé par un silence plus fort que lui, le regard renfrogné, presque honteux.

Puis, les deux silhouettes stoïques, parallèles, se rapprochèrent avant de rentrer en collision. Il pensait qu'il partait, le laissait en plan et pourtant, son frère lui demanda s'il voulait boire un coup. Forcément, il n'avait plus envie de le quitter, pas maintenant. Pas pour l'heure à venir même. Il hocha la tête à la positive, le suivant, marchant à ses cotés. Lorsqu'il déglutit, il lui semblait reprendre l'usage de la parole. « Tu... t'as pas l'droit de m'en vouloir. Je... T'es mon frère. » Comme si c'était une raison suffisante ; on ne s'en voulait pas entre frères. Excuse facile et faible. « On avait des parents horribles. » Petit à petit, il s'en était rendu compte, et lorsqu'ils étaient morts, malgré la tristesse, un poids s'était enlevé de ses épaules.

« Ôte-moi d'un doute : c'est... c'est toi qui les a tué ? Tu en aurais eu envie ? » Il se souvint de sa venue aux archives ce matin-même, de ce qu'il avait trouvé avec Ismaël. « J'ai épluché des articles de presse qui disaient ça et j'peux pas le croire. » D'un côté : pouvait-il lui en vouloir ? Il était le seul témoin de la cruauté haineuse des parents à l'égard d'Octave. Le seul qui assistait inlassablement à cela. Des souvenirs douloureux revenaient en mémoire et il balbutia : « Je... j'aurais p'être dû me laisser kidnapper. Ils m'avaient. Papa et maman auraient payé. Et tout aurait changé.... » Et si. Et si. Encore et si.

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Re: hello, brother.
Ven 12 Fév - 21:00


-- stanley & barbie.

Il ne lui en avait pas voulu, à son frère, d’être le roi de la famille. Il n’y avait été pour rien, et leurs parents avaient su se montrer parfaitement manipulateur pour faire ce qu’ils voulaient de l’innocence étriqué de celui qui était autrefois Barbara. Il s’était parfois demandé s’il serait tombé dans ce piège à sa place, s’il aurait joué le jeu du roi en troquant la place de son frère à celle de bouffon. La réponse avait toujours été négative, lui qui n’avait jamais couru après la gloire, et voyait en cette éducation une nouvelle manière de faire d’un homme, un instrument ignoble. Mais sans reconnaître une profonde rancoeur, l’ombre d’une rancune se montrait tenace. Les années avaient été difficile, durant leur enfance, et plus spécifiquement ensuite, et si le temps aurait été plus acceptable au côté d’un frère, Barbie pouvait tout de même remercier son entourage de lui avoir servi de famille. Silas avait été présent à son enterrement, et il avait ensuite pu partager ses peines avec celui qui était aujourd’hui son mari. Mais serait-il prêt à s’en confier ?
C’était pour cette raison qu’il se donnait le droit de lui en vouloir, quelques minutes seulement, afin de remettre les pendules à zéro. Il ne lui dit pas, n’insiste pas sur le fait que le terme de fraternité était caduque entre eux pour quelques temps. Ce n’était pas de la mauvaise volonté, seulement le besoin d’extérioriser ce qui n’allait pas avant de repartir sur de meilleures bases. Il se contente de serrer le poing en continuant de marcher à ses côtés. Les membres tendus, la mâchoire également. Il l’écoute parler, et pense simplement au culot qu’il a de lui dire ce qu’il était capable de ressentir ou non. Lui en vouloir était son droit le plus entier, et il ne pourrait le lui retirer. Mais c’est son intervention d’après qui lui fait arrêter le pas une seconde. Il se stoppe, et le regarde incrédule.

- Non. J’avais des parents horribles. Toi, t’as toujours eu le monde à tes pieds.

Il savait qu’il avait tort, et que la pression qu’avait exercé ses parents sur le pauvre aîné avait dû être peu supportable. Mais il était trop tiraillé pour s’en rendre compte, et n’avait pas ces détails à l’esprit. Il reprend pourtant le pas, se remet à marcher en secouant la tête comme pour signifier qu’il n’était pas d’accord avec lui.
Il sourit à sa question. Ils se l’étaient tous posée : Octave a tué ses parents ? Les journaux disaient que oui, les forces de l’ordre également. Mais était-ce le cas ? En réalité, il ne saurait répondre à cette question. Lui n’avait rien fait, il n’avait pas fait partie de l’équipe partie pour faire le travail, trop jeune dans la famille, pas intégré, il était encore le kidnappé à l’époque. Mais il ne les en aurait pas empêché, si on lui avait demandé son avis. Et s’il les avait eu face à lui, l’arme en main, il aurait appuyé sur la détente sans la moindre hésitation.

- C’est pas moi, mais j’aurais adoré le faire moi-même. Et crois-moi, ils auraient bien plus souffert.

Il n’allait pas s’en cacher. Il y avait pensé depuis, à la sensation de satisfaction qu’il aurait ressentie s’il avait appuyé lui-même sur la détente. Entendre ses parents le supplier aurait été une pure joie. Il en aurait profité avant de les achever. Si certains pensaient qu’aimer ses parents était un devoir, Barbie n’était pas de ceux-là. Il les détestait, et ne regrettait en rien leur mort. Barbara était le seul qu’il se trouvait heureux de retrouver ; malgré tout.
Il arrête une fois de plus de marcher, et le regarde, abasourdi. Il allait demander des explications, pas question de laisser passer une telle bombe. Il s’était toujours imaginer avoir été le seul touché, mais alors, s’ils avaient vu Barbara avant lui, pourquoi venir le chercher ?

- Comment ça, ils t’avaient ?



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Re: hello, brother.
Lun 15 Fév - 18:50

Barbie remettait les pièces en place, celles que Stanley avait bordélisé. Chaque pièce devait être à sa place, parfaitement positionnée, comme si on lançait une nouvelle partie d'échecs. Et si Stanley partageait sa perception de la réalité, Barbie remettait les choses en ordre. Ils n'avaient pas eu les mêmes parents, Barbara avait eu qu'une facette, Octave, une autre, à l'opposée. « C'est pas juste ce que tu dis. » Ses parents lui avaient toujours donné de l'importance, certes, beaucoup trop par rapport à l'ainé, mais la pression allait de paire avec l'admiration. Une pression qui l'avait rongé, transformé même. Une pression qui lui en avait couté. Ou presque.

Mais ce qui taraudait le plus les pensées du Walden, c'était de savoir qui était le responsable de la mort de leurs parents, et surtout si cedit responsable était son frère. Jamais il ne pourrait croire que son ainé avait commis un tel acte. La tension était à son comble et à peine Octave avait révélé la vérité que Stanley soupira, comme soulagé d'un poids. Ce n'était pas lui et c'était tout ce qui comptait. Qu'importe le reste, qu'importe l'envie de tuer, les et si... Il ne l'avait pas fait et c'était tout ce qui comptait à ses yeux. Il comprenait l'envie de meurtre, de vengeance, il l'entendait. Il ne la partageait pas mais il la comprenait.  « Et tu sais qui l'a fait ? Qui est responsable ? C'est... c'est juste pour savoir. » s’enquit-il d'une voix faible. Il ne se lancerait pas dans une vendetta. Si, effectivement, son frère était mort et qu'il savait qui était le coupable, il l'aurait fait. Il se serait lancé dans une vengeance. Mais là, pour ses parents, il ne pouvait rien faire. Le karma avait sa cause dans l'histoire et ils étaient à tout jamais enterrés.

Le pas lent, le visage baissé, parfois un rapide coup d'oeil envers ce visage qu'il était si heureux de voir. L'envie ne semblait pas partagée, du moins, pas en apparence mais il n'allait pas débattre davantage sur cela. Mais il venait de lâcher quelque chose qu'il n'aurait peut-être pas dû dire. La marche s'arrêta brutalement, il sentit le poids de la vision de son frère, semblant choqué. Il ne pouvait fuir, se défier, passer à autre chose. « Ils m'avaient. » répéta-t'il, se raclant la gorge. « J'étais paniqué, j'ai - je leur ai dis que c'était pas moi qu'ils cherchaient, que c'était un autre, que c'était mon frère mais... mais j'sais pas ce qui s'est passé, j'me suis réveillé des heures plus tard, au bord d'une ruelle et t'étais plus là. » Le don de suggestion qu'il avait développé enfant avait toujours le poids de ses répercussions, un poids qui se paie.

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Re: hello, brother.
Jeu 11 Mar - 19:08


hello, brother -- @Stanley Walden


Il se moquait bien de savoir si sa perception de leur enfance était juste ou non. Le résultat était le même, quoiqu’en pense son frère. Lui avait subi les humiliations de parents indignes, injustes, et entièrement blâmable, quand Barbara avait été le garçon adoré, aimé, et qu’ils avaient mis sur un piédestal dès sa naissance. Alors Barbie n’avait cure du ressenti que pouvait avoir eu son frère, d’une forme de pression qui en aurait fait un enfant malheureux ; il avait toujours eu le beau rôle, et les parents auraient payé pour sa libération. Il ne répond pas à la remarque de son frère, lève tout juste les yeux au ciel, afin de signifier que ce qu’il avait pu tirer de leur éducation ne serait jamais à la hauteur de tout ce qu’il avait subi par la faute de ces personnes infâmes. Même ensuite, alors qu’ils étaient morts, le sort avait continué à s’acharner sur lui, par leur faute. Ils auraient donné ce qu’ils avaient pour sauvé un autre, ils auraient même vendu un rein s’il avait fallut pour qu’ils ne touchent pas un seul des beaux cheveux de Stanley.

Il le regarde, l’étudie avec minutie, comme pour juger s’il se moquait de lui ou non. Le nom du meurtrier lui importait réellement ? Et qu’aurait-il dit, si Barbie confirmait qu’il avait bien mis fin aux jours de leurs géniteurs ? Il y avait bien des questions que cette interrogation soulevait. Stanley comptait peut-être se venger, et retrouver celui qui avait retiré cette vie de privilège que le ciel lui avait apporté ; mais l’enfant ne l’y aiderait pas. Il n’avait pas de nom précis à lui donner, puisque n’avait jamais demandé qui était allé au bout du plan qu’ils s’étaient formé. Il s’en moquait, et s’était contenté des rumeurs, après avoir proposé de devenir leur infirmier attitré. Certains disaient qu’il s’agissait d’un des combattant du groupe, qui avait pris un collègue et était parti mettre le feu à ce qui restait de la demeure des Berserk ; d’autres énonçait que le chef de la bande était parti en personne, afin d’effrayer les victimes avant leur exécution. Barbie n’avait pas la moindre idée de la vérité, mais il n’avait jamais réellement demandé, de peur qu’ils ne prennent la question comme un regret. Mais non, il ne regrettait rien, et aurait certainement accepté de les abattre de sa propre main ; avec un plaisir qu’il n’aurait pas eu à dissimuler.

— Je ne sais pas qui l’a fait précisément, mais c’est l’un d’entre nous.

Nous, les cyclops. Sa nouvelle famille, à qui il avait prêté allégeance, et qu’il comptait bien honorer jusqu’à sa mort. À l’exception de son époux, qui passait avant toute chose dans son existence, rien ne comptait autant que ce gang qui avait su donner un sens à la vie du petit Octave ; échappé du nid trop tôt. Le petit Octave devenu grand, devenu Barbie, devenu un tueur. C’était d’ailleurs avec un regard assez spécial que Barbie lorgnait son jeune frère. Certainement qu’il n’aurait pas ressenti cette pointe d’amertume dans le gosier s’il n’avait pas été si proche de l’autre — durant leur jeunesse. S’il n’en avait eu rien à faire de lui, il lui aurait craché à la gueule, et se serait retourné sans réellement faire attention. Il lui aurait dit de ne plus jamais le recontacter, et aurait oublié son existence. Mais Octave aimait son frère, et Barbie avait envie d’apprendre à retrouver l’amour fraternel. Alors la nouvelle fut rude, plut qu’un uppercut. Resté figé, il serre les poings, les dents, et penche légèrement la tête sur le côté, incrédule.

— Tu m’as vendu ?

Il l’attrape pas son haut, et le plaque sans ménagement contre le mur extérieur de le station service qu’ils étaient sur le point de déplacer. La colère en ligne de mire, et l’impression qu’une trahison avait été faite à son encontre.

— Ils se sont pas trompé, c’est toi qui les a mené jusqu’à moi pour sauver ta peau !?

Il ne comprenait pas, ne pensait pas Barbara capable de faire une chose pareille. Il prend le l’élan, et envoie un coup de poing contre la joue de son frère — sans grande force. Il ne voulait pas réellement lui faire du mal, seulement lui faire peur, et faire jaillir la frustration qui était en train de s’amonceler dans son organisme.

— Pourquoi t’as fait ça ? Les parents étaient des salauds, mais toi … j’avais confiance en toi !



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Dim 28 Mar - 22:45

Il venait d'avouer. Pourquoi avait-il avoué ? D'un côté, une partie de lui était rongée par la culpabilité enterrée depuis des années. D'un autre, il ne voulait plus jamais rien cacher à son frère, il voulait en finir avec les secrets. Mais enfin, dans sa lâcheté qui le caractérisait si bien, il ne voulait pas subir des conséquences, ni même rien avoir. Or, là, il venait de lâcher la bombe, la balle mortelle, le ciseau qu'il fallait pour rompre leur lien fraternel à tout jamais. Il savait qu'Octave l'aimait, qu'il tenait à lui mais il était aussi humain et après avoir tant accumulé, il ne pouvait plus endurer tout cela. Et forcément, il se retrouva plaqué au mur avec violence, et même si son visage trahissait la surprise, cela n'en était point étonnant.

« Je. ... Non... je... jamais ! » s'écria-t-il comme pour se défendre vainement. Dans les faits, oui mais ce n'était pas aussi manichéen. « Tu.. tu peux me comprendre, non ? J'étais. » en état de choc. Pas bien. Terrorisé. Tétanisé. Son don s'était manifesté, comme à chaque fois qu'il en ressentait le besoin sans jamais trop savoir comment cela marchait. « Lorsqu'ils m'ont libéré, je voulais te prévenir vraiment -. » Mais le coup de son frère partit en direction de sa joue. Ni trop brusque, ni assez violent mais symbolique de sa colère qui grondait à son encontre. « J'voulais te prévenir mais ils m'ont assommés et j'me suis réveillé, il était trop tard. » Et c'était tout ce qu'il avait en réserve, toutes ses excuses et explications venaient de s'envoler en flambée. Fumée poreuse. « J'voulais pas. Pis, j'pensais que les parents allaient payer, qu'ils ne t'avaient pas et - qu'au pire, il te libérerait. » Les larmes montaient naturellement, il était rouge pâli, tremblant légèrement. Il se sentait assez mal.

« J'sais pas quoi te dire, de toutes façons, rien ne pourra jamais changer ça. Dès ce jour, on avait tout perdu. Tout. » Leur vie confortable, leurs parents, leur lien de frère. En quelques jours, l'ancien Barbara avait perdu tout de son ancienne vie, devant vivre caché, devant se former une nouvelle identité dans la Grosse Pomme. « Quand tu dis nous, tu parles de qui ? T'as quand même pas ? » Son regard, entre les larmes, trahissait une forme d'incompréhension, ayant peur de ce qu'il s'apprêtait à entendre.

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Re: hello, brother.
Mer 7 Avr - 23:41


hello, brother -- @Stanley Walden

Il était hors de lui. Les précisions concernant son enlèvement avaient été maigres. Le gang ne voulait pas s’épancher sur le sujet, et ils pensaient que Barbie gagnait à n’en savoir que le strict minimum. Et finalement, il avait fini par être d’accord avec eux. Savoir qui précisément s’était chargé de son cas ne l’amènerait qu’à ressentir de la rancœur envers quelqu’un qui n’avait fait que son travail. Il en aurait fait autant, si on le lui avait demandé. Il n’avait pas questionné leur maladresse, ne s’était pas demandé pour quelle raison ils en étaient venus à lui mettre la main dessus, plutôt que son frère. Les erreurs pouvaient arriver, mais peu chez les Cyclops. Du moins, pas dans ce genre d’opération. Il comprenait mieux, maintenant que son frère lui mettait la vérité sous le nez. Ils ne s’étaient pas trompés, Barbara les avait manipulés. Il avait envie de cogner, de frapper, de briser, mais prenait sur lui pour ne pas laisser la rage l’envahir. Juste un coup, maigre comparé à ce qu’il aurait dû lui asséner.
Il ne voulait pas chercher à le comprendre, et surtout pas lui pardonner pour le moment. Il n’y avait que lui pour le sauver à l’époque, seulement lui pour ne pas chambouler sa vie à tout jamais. Et au lieu de l’aider, il l’avait lâchement condamné à sa place. Les choses auraient été différentes ; les parents auraient payé pour lui, ils auraient donné toute leur fortune. « Il était pas trop tard ! Tu pouvais toujours arranger les choses, tu pouvais prévenir les fédéraux ! Ils ont classé mon dossier super vite, tout le monde s’en branlait de savoir c’que j’étais devenu ! Tu pouvais leur dire où me trouver putain ! »  Il resserra la main contre son torse, prêt à envoyer un second coup ; le premier n’avait pas suffi. Mais il se retint au dernier moment, laissa retomber sa main, et fit un pas en arrière.

Après l’avoir regardé de haut en bas, comme se demandant si ça en valait la peine, il recula encore de quelques pas, et shoota dans une bouteille de bière, déjà brisée au sol. Il ne répondit pas à sa question, ne formula aucune explication, et souffla afin de calmer ses nerfs. Il allait tous les mardis dans un club de gestion de la colère, et certainement que ce qu’il venait de découvrir n’allait pas l’aider. Il avait hâte de retourner au stage, pour se battre contre Nora, et oublier tout le reste. Il resta ainsi, dos à lui, à se demander s’il devait partir et demander à ce qu’il ne le recontacte jamais. Finalement, il tourna simplement la tête afin de le regarder, et souffla enfin : « Oui, nous. Je les ai rejoints. » Et comme s’il savait que son frère demanderait des détails, il enchaîna. « Tu voulais que je fasse quoi ? Ils allaient me tuer, Barb ! » Il poussa un profond soupir, et se remit en marche en direction de la voiture, en plongeant ses mains au fond de ses poches, après lui avoir fait signe de le suivre : « T’as d’autres trucs à m’avouer pendant qu’on y est ? T'as baisé mon copain à l'époque ? T'as essayé de me tuer ? Vas y, j'peux tout entendre ! »



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Re: hello, brother.
Mer 14 Avr - 21:53

De la colère fusait, de la rancœur naissait - comme si on venait de gratter à la truelle ce mur de papier-peint qui cachait quelque chose d'obscur, de sombre, de pourri. Il lui semblait que tout ce qu'il pouvait lui dire, toute justification, semblait vain. L'autre aurait toujours une nouvelle carte, des arguments plus forts, plus solides. En même temps, était-si difficile de mettre à mal la crainte couplée à la lâcheté ? D'une voix plus faible, il lâcha un « Ils auraient fini par me retrouver, ils m'auraient tué. » Et il avait peur de la mort, Barbara, peur du malheur, de cette tragédie pourtant si puissante qui s'était abattue sur sa famille entière. Plus de parents, un frère métamorphosé. Il attendit que le deuxième coup de poing tombe mais il n'en fut rien. Avec surprise, il vit son grand frère abaisser le poing, abattu, sentant que la violence n'était guère une solution pour régler ce conflit.

La victime collatérale ne fut qu'une bouteille de bière fracassée en plein pied. La communication semblait fermement mise à mal. Devait-il fuir ? Le laisser tranquille ? Lui dire qu'il ferait mieux de partir. Cela faisait des années, des moins, et même des semaines qu'il hésitait à propos de son frère, de son existence. Il ne pouvait décemment pas le quitter ici, sur le pas. Mais la nouvelle tomba comme un coup de massue. Les yeux du rouquin s'écarquillèrent brutalement. Avait-il bien entendu ? Un nous, un manifeste ? Un nous qui traduisait l’adhésion d'Octave aux malfrats qui avaient tué ses parents. Rien ne put sortir de sa bouche que l'ainé expliqua, trop brièvement, le pourquoi du comment. « Je... je. » Il se mordillait la lèvre. il ne savait même plus quoi dire mais se contenta mécaniquement de le suivre à la trace.

« Pourquoi tu dis des choses comme ça ? Tu sais très bien que c'est faux. » Il avait tout dit. Le reste, ce qu’évoquait Barbie n'était que foutaises. Okay, certes, il était extrêmement jaloux qu'Octave à l'époque ait un copain et pas lui mais jamais il n'avait tenté quoique ce soit. « Je sais que tu ne me crois pas mais je suis ton frère et je t'aime. » Il le criait, comme au plus profond de son coeur, ne sachant pas quoi dire d'autre. « Je suis revenu pour toi. Je suis revenu parce que je sais pas pourquoi - ni comment, quelqu'un ou quelque chose m'a dit que tu étais en vie et ma vie a été chamboulée. Et... et le fait de te savoir en vie. » le rendait tellement heureux.

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Re: hello, brother.
Ven 4 Juin - 20:31



Il a du mal à lui faire face, sans laisser parler sa colère. Si bien des défauts planaient sur sa famille depuis de nombreuses générations, l'enfant avait toujours pensé que la lâcheté ne faisait pas partie de la palette des possibles. La plupart du temps, l'entourage préférait prétendre que les mauvais traits de son nom masquaient des aspects positifs ; bien que dissimulés derrière le mal. Mais Barbie n'y croyait pas. Lui qui avait subit le mépris familial dès son plus jeune âge, était bien placé pour savoir que ses parents n'avaient aucune bonté en leurs coeurs. Mais pour son frère, les choses étaient différentes. Il l'avait admiré, pendant un temps ; et aimé. Parce qu'il n'était pas comme les autres, et méritait l'amour d'un frère. C'était ce qu'il avait pensé, du moins, avant de savoir ce qui était réellement arrivé le jour du drame. Jamais il n'aurait cru son cadet succeptible de faire de telles atrocités. Mais il n'avait jamais été réellement doué pour repérer ce genre de déviances ; ses ex-copains en étaient la preuve. Son ex-femme aussi, d'ailleurs.
Les raisons évoquées par l'homme qui lui faisait face n'étaient pas valables à ses yeux, et il aurait aimé que son frère fasse preuve de plus de courage. La situation avait été compliquée, et Barbie le savait bien, mais rien ne forçait son frère à le sacrifier pour simplifier les choses. Il aurait dû le protéger de la vérité, et ne pas lui révéler qu'il avait abandonné tout ce qu'il connaissait pour rejoindre ses propres bourreaux. Mais tout se bousculait dans son esprit, et il ne pouvait rester totalement impassible par cette apparition soudaine, qu'il n'avait pas prévue. Le frère protecteur n'était plus capable d'exister, et c'était la colère qui avait pris le dessus. Il ne savait pas ce que Stanley pouvait avoir comme réaction, ni ce qu'il état susceptible de répondre à cet affront, mais il attendait sagement que la tempête ne se déchaîne.

Certainement qu'il allait lui demander de déguerpir, pas certain d'avoir envie de partager une bière avec lui. Mais la révélation que son frère venait de faire était trop envahissante pour qu'il ne l'ignore. Il ne sait comment répliquer, ni quel geste adopter, face à cela. Qui pouvait bien avoir prévenu son cadet ? Et surtout, dans quel but ? Quelles étaient les raisons de cette approche ? Barbie ne savait qu'en penser, et aucun nom ne lui venait à l'esprit, mal ses efforts pour faire surgir un unique nom d'entre ses souvenirs. « Qui t'a contacté ? De quoi tu parles ? » Il ne comprend plus rien, n'est plus capable d'aligner deux pensées pour trouver une reponse lui-même. Il reprend sa marche en soupirant, en direction du petit parking, afin de rejoindre les véhicules, et rentrer en ville. Et s'il décidait de ne pas le suivre, tant pis. « Viens, t'as beaucoup de choses à me dire. Je veux savoir qui a trouvé bon de te dire que j'étais toujours là. »



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