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 a series of unfortunate events (eden)

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Avec une grimace, il poussa le chariot rempli de bouquins à ras bord sur le sol usé de la bibliothèque du lycée d’Exeter. Des bouquins que les professeurs et les élèves avaient empruntés, consultés, puis retournés pendant la journée. Quelques romans et pièces de fiction, bien entendu, mais également des encyclopédies, des atlas et des dictionnaires. Le jeune homme aurait fort apprécié que sa collègue l’aide à transporter tout cela, mais à cette heure tardive, elle était déjà partie et de toute façon, il n’avait pas osé le lui demander quand elle était venue lui souhaiter une bonne soirée. Il n’osait jamais, Arthur, tel était son problème. Il n’aimait pas se mettre sous le feu des projecteurs, ne fût-ce que pendant quelques minutes. Ne fût-ce que pour signaler qu’il avait besoin d’aide. Ça le mettait dans l’embarras. Pire encore, en position de faiblesse. Et il savait mieux que quiconque que les faibles ne survivaient pas dans ce monde de brutes. Alors il serrait les dents et encaissait les coups durs, affichait la mine de celui pour qui tout va bien, du matin au soir et du soir au matin. Un parfait petit soldat, irréprochable sous tous les angles.
Il soupira non sans soulagement en arrivant devant la rangée des romans jeunesse. Avec délicatesse, il se saisit des trois premiers tomes de la première série destinée aux enfants signée par Lemony Snicket, A Series of Unfortunate Events, qu’il se souvenait avoir lui-même lu dans ses années de collège. Il observa les trois volumes avec respect, avec amour même. Il ne savait pas exactement pourquoi, mais se retrouver en présence de livres l’apaisait; il aimait caresser leur couverture, humer leur odeur, tourner leurs pages… Tiens, quelqu’un avait déchiré la quatrième de couverture du premier tome, sans doute le fruit d’un malheureux accident. Il aurait préféré que le ou la responsable dénonce son crime en remettant le pauvre livre, mais c’était justement pour cette raison qu’il s’assurait du bien-être de chacun de ses protégés avant de les glisser à leur place assignée. Juste au cas où l’un d’eux souffre d’une blessure qui lui aurait échappé.
Avec un sourire triste, il se promit de procéder à cette chirurgie à la première heure dès le lendemain matin. Il continua sa ronde de la même manière, le chariot se vidant au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans les méandres de la bibliothèque. À travers les larges fenêtres donnant sur le stationnement du lycée, il admira le soleil se coucher à l’horizon à moitié mangé par les conifères, plantés sur tout le périmètre du terrain. Ç’avait été une journée ensoleillée mais glaciale de février. Les silhouettes sur le trottoir se pressaient de rejoindre leur voiture ou leur foyer, leur bouche entrouverte par l’effort répandant de la buée au-dessus de leur tête. Arthur avait hâte de rentrer chez lui, lui aussi. La journée commençait à être longue. La cohue quotidienne des lycéens s’était tue depuis un bon moment déjà, remplacée par un silence inquiétant, presque morbide. Sans doute était-il parmi les dernières personnes à s’attarder au lycée. Raison de plus de se dépêcher à terminer son ouvrage. Plus que quelques livres à ranger dans les hautes étagères.
Soudain, les portes de la bibliothèque s’ouvrirent dans un bruit de fin du monde. Arthur sursauta malgré lui. Perché au sommet d’une échelle, il n’arrivait pas à distinguer la silhouette intruse, celle qui venait de faire ce boucan. « Je suis désolé, la bibliothèque est fermée, » cria-t-il à la cantonade. Aucune réponse, sinon des bruits de pas précipités dans une rangée voisine. De plus en plus curieux. Il descendit de l’échelle avec précaution, puis fit rouler le chariot désormais vide en direction du mystérieux chahut. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir alors un individu prostré sur la moquette, le dos à lui. Pris de court, le bibliothécaire poussa un cri et abandonna son chariot pour s’avancer vers le pauvre homme — car c’en était un, et jeune de surcroît —, les prunelles emplies d’inquiétude et d’incompréhension. « Mon dieu, qu’avez-vous? Êtes-vous malade? Blessé? Et puis, qui êtes-vous? Que faites-vous ici? Puis-je vous aider? » Il le mitrailla de questions l’une à la suite de l’autre, sans lui laisser le temps de ne répondre à aucune d’elles. Il se passa une main nerveuse dans les cheveux. « Et l’infirmière du lycée qui doit être partie à cette heure. Merde, merde, merde. » Ça ne lui arrivait pas souvent de jurer, mais il estimait qu’il en avait le droit, vu les circonstances. « Vous… Votre visage me dit quelque chose. Nous serions-nous déjà rencontrés, à tout hasard? » balbutia-t-il à brûle-pourpoint, les traits figés par la stupéfaction. Il détestait diriger les opérations, fussent-elles oiseuses ou capitales. Mais ce soir, il n’en avait guère le choix. Une vie était peut-être en jeu.

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@Arthur Helstorm & @Eden Lovelace


L’animal traqué commence à fatiguer. Y a l’envie de semer les emmerdes qui lui traînent sur les pieds, tourner et retourner dans un dédale de rues avec l’espoir de les semer. Il va y arriver, ça marche à chaque fois. Ils ont vu sa gueule, forcément, ils savent qui il est, ce qu’il est. C’est pas les premiers bâtards qui l’approchent, mais sûrement les premiers qui l’abiment à ce point.
Connards de chasseurs d’anomalie.
Eden souffle, a le cœur qui cogne tellement fort contre ses côtes qu’il a l’impression de le sentir sortir à chaque nouveau battement. Panique dans les veines, il veut pas crever, pas comme ça. Pas aussi connement. Il veut s’en sortir pour détruire ces fils de pute. Les ronger, jusqu’à l’os et n’en laisser que des miettes. Qu’ils pleurent leur mère et supplient de les épargner. Et lui va se marrer, de les voir chouiner devant lui. Pas de pitié.
Le cabot devenu lapin détale, saute une barrière. Un peu gauche, un truc craque au passage. Son jean et le genou qui s’écorche sur la clôture, fait chier. Nouveau tournant, la pelouse du lycée.

C’est sûrement l’endroit le plus improbable de la ville pour lui. Celui où il a si peu mit les pieds de toute sa vie. Eden et son désamour de l’éducation. Il la connait pourtant cette pelouse. Le campus, les gradins du terrain de foot où il a traîné pendant des heures. Y a sûrement que les salles de cours qu’il ne connait pas. Les portes sont toujours ouvertes mais il s’en détourne. Fait le tour et s’engouffre dans une autre entrée laissée ouverte, porte qu’il ferme sur son dos et se traîne dans le couloir désert. Pas la même gueule quand y a plus personne dedans. Et il  se surprend à en avoir des frissons qui se baladent le long du dos. Pas de la trouille, jamais, mais un malaise qui prend à la gorge.
Les paumes se plaquent violemment contre une nouvelle volée de porte, et il s’autorise enfin à souffler. Prendre le temps de remettre un peu d’air dans ses poumons en feu. L’avantage du wendigo, la fatigue ne le touche pas autant qu’un être normal mais là, il la sent. Elle lui tombe sur la gueule alors qu’il se précipite dans une allée au fond du lieu qu’il connait bien.
Pas souvent visitée, mais il y est allé suffisamment de fois pour s’en rappeler. Pour y retrouver son russe et se niquer les lèvres contre les siennes. Le temps d’en perdre le souffle, de crever d’envie à se toucher comme des affamés, et se tirer par la fenêtre dans un éclat de rire silence. Le planter là, des fois avec une trique en fond de jean. Dans la merde.

Lui aussi. Un peu comme là, clairement dans la merde. Il s’écroule, sans grâce sur la moquette et tout en soufflant comme un dément, il lève son sweat. Se contorsionne un peu pour lorgner en direction de son bide ouvert. Le sang dans lequel ses doigts pataugent, la blessure qu’ils tâtonnent dans un bruit de bidoche qui lui fout la gerbe.
La voix le fait paniquer, baisser son sweat d’un geste empressé. Merde, merde, putain de merde.
C’est plus l’heure, pourquoi y a encore quelqu’un ici ? Peur un peu panique de voir les charognards lui tomber dessus. Mais non, c’est un type standard qu’il lorgne d’un œil d’animal blessé pris entre les phares d’une bagnole sur une route en pleine nuit.

« - On va faire comme si tu m’avais pas vu. Termine ta journée et oublie-moi. Je dégagerais le plancher, t’en fais pas pour ça. » Il grogne, le cabot mais y a de la faiblesse dans sa voix. Un peu de panique peut-être aussi. Un truc bizarre qui d’ordinaire vient pas se coller à son timbre un peu éraillé. Manquait plus que sa tronche lui rappelle quelque chose. Le canadien soupir et triture nerveusement son sweat. Plaque dans le geste ses doigts contre la plaie sous le tissu histoire que le sang arrête de pisser.
Il se retrouve pourtant à reluquer le type qui lui fait face. S’ils se sont vus, c’est pas ici. Clairement pas l’endroit favori du cannibale à la limite de l’illettré. Et plus il reluque plus la tronche lui dit quelque chose. Il fronce les sourcils, blanc comme un linge, perles de sueur sur le front. Il a chaud et froid tout à la fois.
Pourquoi il est là ? Pourquoi il est pas rentré comme les autres ?
Pourquoi il est venu là surtout, de tous les endroits qui auraient pu lui servir d’abris, ou de tombe, il est venu là.

Et ça lui revient, d’un coup de poing dans le nez. « - C’est toi, le môme bizarre qui m’a fait partir de chez ces tarés trafiquants de viande… T’avais un nom grec là… Delta, je crois. » Il sait plus vraiment mais lui, il le revoit bien. Même s’il était môme à cette époque. Il a pas oublié le gars à qui il doit un morceau de sa vie pourrie.
Et qu’il pensait pas revoir. Pas alors qu’il est de nouveau en situation de faiblesse.
Y a bien la fenêtre dans son dos, il pourrait se tirer. Avec son bide ouvert, rien n’est moins sûr.

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Le sang battait à ses tempes, son cœur s’accélérait. Sa journée des plus banales, dénuée de toute péripétie, venait de prendre un tournant on ne peut plus intéressant. C’était la première — et, il l’espérait, la dernière — fois qu’un blessé s’enfonçait dans les tréfonds de la bibliothèque du lycée. De tous les lieux saugrenus où se réfugier, c’était bien celui-là le pire. Croyait-il que la lecture d’un roman policier ou encore d’un manuel de chimie saurait panser ses plaies? Le pauvre homme devait avoir perdu les pédales face à son assaillant. Rien de bien étonnant. Il se passait des choses bien incongrues dans cette ville et une fois la surprise passée, le bibliothécaire reprit ses esprits et se dirigea vers l’inconnu pour s’enquérir de son état. Inconnu… qui n’en était pas tellement un, tout compte fait.
Les traits sauvages de son visage lui rappelaient celui de ce môme qu’Alpha avait eu en tête de capturer et de découper en morceaux en guise d’ajouts à son catalogue, pour présenter les choses avec tact. Arthur et le reste de la meute s’étaient alors employés à cerner le pauvre gamin, dont la gueule ornait tous les coins de la ville après avoir disparu dans de mystérieuses circonstances. À l’époque, les autorités locales ne se tuaient pas à la tâche pour le retrouver, faute de preuves, alors il représentait la proie idéale. Quelqu’un dont personne ne se souciait vraiment. Quelqu’un qu’on ne regretterait pas plus que ça. Hélas, le môme leur avait filé entre les doigts, la faute à Arthur pour avoir poussé ses collègues dans un bref moment de lucidité. Il avait passé un mauvais quart d’heure quand Alpha avait appris la mauvaise nouvelle le soir même, mais il n’avait pas une seule fois regretté son geste.

Il n’avait plus jamais revu le type en ville… et voilà qu’il surgissait comme un diable de sa boîte sur son lieu de travail. Charmante coïncidence.

Il sursauta face à l’étonnante familiarité du jeune homme. Peut-être que lui aussi l’avait reconnu. Qu’importait. Inconnu ou pas, il méritait d’être soigné. D’être sauvé, une fois n’était pas coutume. « Ne dites pas… Ne dis pas n’importe quoi. Tu pisses le sang et tu n’es même pas fichu de faire deux pas sans t’écrouler de tout ton long. Il faut qu’on s’occupe de tes blessures. Par chance, l’infirmerie ne se trouve pas trop loin d’ici. Tu serais capable de marcher si tu passes ton bras autour de mes épaules? Essayons. » Sans même lui demander la permission, Arthur s’avança vers lui et enroula le bras de l’inconnu autour de son cou afin de l’aider à se remettre sur pieds, puis à marcher. Un vrai petit infirmier prêt à prendre soin de son prochain. Sans prononcer le moindre mot, il plaça son propre bras autour de l’inconnu pour mieux le soutenir. Il grimaça sous l’effort, mais garda le silence, trop courtois pour lui reprocher le poids de sa carcasse. Il regrettait de ne posséder sur lui aucun des ingrédients nécessaires aux rituels de guérison appris sous la tutelle de l’Alliance du Midi, encore moins d’onguents ou de potions susceptibles d’atténuer les souffrances de son patient. Il sentait la substance chaude et poisseuse souiller ses propres vêtements, mais tant pis. Une chemise et un jean, ça se lavait. Un être humain, ça ne revenait pas à la vie une fois mort.
Alors que les deux zigotos s’apprêtaient à se diriger vers la sortie de la bibliothèque, le blessé réalisa qui venait de voler à son secours, contre toute attente. Arthur fit la moue, la respiration courte à force de devoir marcher tout en soutenant le poids de l’autre contre lui. « Le môme bizarre s’appelle Arthur, si ça ne te dérange pas, » grogna-t-il, un peu vexé de la désinvolture de l’homme. « Et en effet, c’est bien moi. Il faut croire que tu as un don pour te mettre dans la mouise, mon ami. » Ils traversèrent cahin-caha les portes de la bibliothèque, arrivèrent dans le couloir sombre bordé de casiers où des gouttes de sang luisaient sur le carrelage beige, qu’il faudrait évidemment nettoyer avant de partir. Quelle fin de journée. Ils arrivèrent bientôt devant la porte surmontée d’un écriteau sur lequel on avait gravé le mot infirmerie en lettres dorées. « Le concierge verrouille toutes les portes avant de partir, mais si ce que Jill — c’est la doyenne du lycée — dit vrai, il est possible d'ouvrir celle-ci d’un bon coup de pied. Appuie-toi contre le mur pendant que je teste cette théorie. » Il ne savait pas comment son amie avait eu vent de cette information, mais ça valait la peine de la mettre en pratique. Appeler le concierge pour qu’il vienne déverrouiller la porte gaspillerait de précieuses minutes… minutes pendant lesquelles l’homme agoniserait. Sans compter que ça soulèverait tout un tas de questions dès le lendemain. Non, il valait mieux se débrouiller seul, comme un grand. Arthur recula de quelques pas, puis s’élança vers la porte, l’air si déterminé que c’en était comique, avant de lui donner un puissant coup de pied. Miracle! La porte s’ouvrit dans un fracas de fin du monde dans le silence ambiant. Arthur décocha un sourire victorieux au blessé. « On devrait trouver de quoi te rafistoler là-dedans… À moins que tu ne doives à l’hôpital. Ce que tu devrais faire, dans tous les cas. Enfin. Tu fais ce que tu veux, je ne suis pas ta mère. Allez, amène-toi, je vais faire ce que je peux et pendant ce temps, tu me raconteras ce qui t’est arrivé. »

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@Arthur Helstorm & @Eden Lovelace


Il se demande encore pourquoi il est venu se coincer ici, dans un espace clos avec une seule fenêtre pour issue de secours. Le type a raison, il va pas bien. Aurait besoin de bouffer, un truc quelqu’un surtout pour reprendre un peu de force, palier au sang qu’il perd. Il est pourtant certain qu’il pourrait foutre le camp, détaler comme un lapin raté jusqu’à crever de manque d’air aux abords de la forêt. C’est pas si loin, le lycée de la forêt si ? Sait pas Eden, ça s’embrouille dans son crâne, là où il entend que le raffut du sang battant contre ses tempes. Comme son cœur qui cogne fort et le fait respirer comme un dératé. On dirait qu’il a couru le cabot. C’est le cas, pour sauver son cul.
Réflexe bâtard d’un chien qui grogne et mordre les crocs quand le type s’approche. Pense à lui chopper le bras pour l’aider.

« - Dégage, me touche pas… » Balance pour la beauté des mots, du geste. Eden qui se soumet malgré lui, contraint d’accepter l’aide qu’on lui donne. Faussement résigné. Ca l’emmerde, qu’un autre soit le témoin de ce qui lui arrive. Qu’il le touche même, gêne épidermique et nœud autour de la trachée, le canadien se laisse guider. Peine à se tenir droit, ça tire dans le bide et ses doigts qui s’enfoncent un peu plus dans la peau tailladée. Pour maintenir ce qui est dedans à l’intérieur. On sait jamais. Il en a vu des cadavres avec les tripes à l’air, guirlande de saucisses sanglantes à arracher pour pouvoir profiter du reste de la bidoche. Y en a qui les bouffe, les boyaux au Foyer, lui il peut pas. C’est pas comme si il pouvait vraiment manger autre chose sans que ça peine à passer. Mais les organes, ça le dérange. Trop humain. Il en sait rien.

« - Ouais si tu veux. » Le Arthur semble vexé, Eden s’en fout. Souffle son inconfort alors qu’ils quittent la bibliothèque, un pas trop rapide qui tire trop fort sur le bide ouvert. Y a son sang sur le carrelage, il le voit du coin de l’œil. Le sent, de son odorat clébard qui a appris à renifler les senteurs fer. Plus facile pour chasser. « - J’aime ça, attirer les emmerdes, c’est pas ma faute. » Qu’il balance dans un écho de rire grinçant, franchement flippant. Rien d’amusé dans les notes, juste, des ongles frottés contre un tableau noir. A niquer les dents. Il aime pas Eden, attirer les emmerdes. Elles lui tombent dessus comme s’il était un putain d’aimant à merde. S’en passerait bien mais c’est pas au programme, son karma lui rappelle constamment qu’il aime à lui dire d’aller se faire voir.
Fils de pute.
Ca se détache et il reste appuyé contre le mur désigné pendant que l’autre joue avec la porte. Mauvaise blague. Y a le regard qui va d’un côté l’autre, scrute le couloir. Pas rassuré, le wendigo est mal à l’aise dans l’espace confiné. Le noir qui peut cacher n’importe quoi. Des connards de chasseurs prêts à lui éclater la gueule.

Porte ouverte et les mots le font grimacer. Un vent de panique dans le fond du bide, lui remonte jusqu’au cœur qui fait un bond.
« - Si tu veux jouer au toubib, vas-y, amuse toi, l’hôpital tu oublies. Et tu dis rien à personne de tout ça. Pas aux flics, pas au concierge, personne, ok ? » Il menace, s’avance d’un pas trop titubant pour être vraiment assuré mais ça fait l’affaire. Entre dans l’infirmerie sans demander son reste et presse ses reins contre la table d’examen. Va pas s’assoir dessus, ça le dérange suffisamment comme ça de devoir se faire tripoter. Peut-être virer son sweat, ouais il devrait mais il ose pas Eden. Y arrive pas. Il aimerait bien des fois, être comme tous les autres. Se foutre à poil sans problème, qu’on l’approche et le touche sans problèmes. Le karma encore, qui se fout de sa gueule, toujours.

Les doigts restent crispés contre le tissu noir, le colle gentiment à la plaie en-dessous. Passe à travers mon gars, je l’enlève pas. Pas sa mère non, il en a plus, de mère. S’en souvient à moitié, la plupart du temps effacée. Des fois elle lui revient, aussi nette qu’à l’époque. Elle lui ressemble pas vraiment, le gène Lovelace plus tenace que le reste et qui bousille tout. La lignée vient du père alors, le vieux, Eden, Mattie. Des fois il se dit, qu’il aurait aimé ressembler à sa mère. Il se dit qu’il voulait pas que Mattie prenne du côté d’Alyssa, jalousement, il voulait qu’elle soit comme lui. Son portrait miniature. Lui en plus beau. Et elle l’est, plus belle, à tous les niveaux. Si fier.

Il souffle, fort, expulse la douleur qui lui grignote le ventre et pose un regard un peu paumé sur le décor. Infirmerie, connait pas. N’avait jamais foutu les pieds dedans et n’a pas connaissance non plus de la moitié des trucs qui se trouve autour de lui. Ca l’intrigue d’ailleurs, détourne son cerveau de l’écrin sanglant qui fait mal pour l’occuper à autre chose. Deviner à quoi ça peut servir, ce machin. Et celui-là. Comment le Arthur va s’y prendre, pour le réparer. Au moins refermer le trou, que ça arrête de pisser et qu’il puisse rentrer.

« - Je me suis fait traquer… Je suis habitué mais ça la première fois que ces fils de putes arrivent à me toucher. » Hausse une épaule, le type sait qu’il est pas normal de toute façon. Pour avoir voulu le chopper, c’est qu’il savait, ce qu’il est, sous les fringues et la peau.
Tu sais ce que je suis pas vrai ?


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