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 too human (nox)

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too human (nox)
Lun 22 Mar - 22:10

Il est là. Juste à côté de lui. Et c'est une torture. Une véritable torture. Bane le regarde, les prunelles embuées de larmes. Malo qui est là, assis à côté de lui sur le canapé. Silencieux parce qu'il a bien essayé mais que Bane ne peut pas l'entendre. Il ne peut que le voir. Et c'est paradoxal, parce qu'il est tiraillé entre l'envie d'entendre la voix de son fils et le besoin de le voir disparaître parce qu'il n'en peut plus. C'est si pesant au quotidien... Pourtant il l'aime Malo. Il l'aime toujours autant. Plus que de raison. Et parfois il arrive à se réjouir de pouvoir le voir mais bien souvent, c'est plus douloureux que doux. C'est plus infernal que paisible. Et ce soir, c'est infernal. Parce qu'il voudrait pouvoir le toucher. Il voudrait pouvoir le prendre dans ses bras mais il ne peut pas. Alors il tend la main vers la joue de son garçon sans pouvoir la frôler. Alors il secoue la tête de droite à gauche, essuyant les larmes qui se font une place sur son visage. Et puis il se penche pour récupérer la bouteille de whisky et en boit une franche gorgée. « J'suis désolé... » qu'il murmure à Malo alors que l'enfant l'observe avec insistance. Il sait, que bientôt, son papa ne pourra plus le voir. Il sait parce qu'il a compris, l'esprit, depuis le temps maintenant. Il sourit un peu Malo parce que dans le fond il comprend que son papa ait besoin de souffler. Il aimerait, le gosse, avoir le courage de laisser son papa mais il ne le peut pas. Alors il détourne le regard tandis que Bane boit une autre gorgée de whisky. Et il boit. Il boit. Il boit. Jusqu'à ce que la silhouette de son fils ne s'évapore. Jusqu'à ce qu'il se noie et dans le whisky et dans ses larmes. La bouteille bien entamée, il quitte le canapé pour aller jusqu'à sa chambre, décidé à s'enrouler nu dans ses draps et à dormir, il l'espère, d'un sommeil sans cauchemars. L'alcool l'aide à s'endormir vite et il est réveillé en sursaut par des coups frappés à la porte de la maison. Il met quelques instants à remettre ses idées en place puis se redresse, enfile un bas de survêtement et un t-shirt, le tout noir, et file jusqu'à l'entrée d'où il observe par la fenêtre de qui il s'agit : parce qu'il est tard. Parce qu'il attend personne Bane.

Nox.
Coeur qui s'accélère.
Peau qui brûle déjà rien qu'à le voir.
Il a cet effet-là oui.

Son premier réflexe est de vérifier que son cuir ne traîne pas dans le salon. Il lance un « J'arrive ! » pour que Nox ne s'impatiente pas trop. Puis il file jusqu'à sa chambre où le cuir est visible et il le planque dans le fond de son armoire. Il est obligé d'être prudent parce que Nox ne doit pas savoir. Il ne doit jamais savoir. Puis il retourne jusqu'à la porte qu'il déverrouille. Et à peine croise-t-il le regard de Nox que ça lui fait froncer les sourcils : quelque chose ne va pas. Il en est certain. Et puis, pour qu'il soit là... Après tout, c'est toujours Bane qui débarque chez lui, l'inverse ne s'est jamais produit. Jusqu'à ce soir en tout cas. « Il est tard. » qu'il dit, parce que y'a que ça qui sort de sa bouche en cet instant. Pas même un « salut ». C'est qu'il est tellement surpris de le voir là. Agréablement surpris mais... « S'passe quoi, ça va ? » demande-t-il finalement avant de se pousser pour lui laisser la possibilité d'entrer. A lui de décider.

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Re: too human (nox)
Lun 22 Mar - 22:57

too human

Brise les règles lui-même. N'a jamais su faire que ça, Nox. Eriger des lois pour lui-même. Pour savoir parfaitement comment les contourner, les déjouer. Mouvements reptiliens à l'intérieur-même où ça s'emmêler. La honte et le besoin. Première règle qu'il s'est imposée, quand ça a commencé. Jamais lui, jamais. Par fierté, peut-être. Pour mieux se dire que ce n'est pas lui qui décide, qui fait le choix. Pas forcément mieux de se dire qu'il subit. Mais le préfère encore, Nox. Bien à ça qu'il pense, debout devant la porte close. Quelques verres dans le sang, car y a bien que comme ça qu'il est capable d'une telle folie. D'une telle ivresse du cerveau. Putain. Il fait demi-tour, gagne presque la sortie. Retenu de justesse avant de se jeter au dehors. Volte-face de nouveau, revenu devant la porte. Fébrile comme un adolescent, Nox. Pas ce qui lui ressemble, pas ce qu'il est, et pourtant, c'est justement ça qu'il cherche. À se séparer de lui-même. Et sûrement qu'il n'y a que dans ses plus sombres travers qu'il y parvient, le flic. Revenu du voyage depuis plusieurs jours. Epuisé, les cernes qui lui creusent des hématomes au-dessus des pommettes. Et si la bête ne ressent pas la fatigue, c'est bel et bien intérieure qu'elle est la plus féroce. Dévore ses barrières, son contrôle. Alors, avant de se risquer à faire demi-tour de nouveau, il frappe. Deux coups contre le bois, à se mordre déjà la langue. Qu'est-ce que tu fous là, que ça sonne dans son crâne et que Nox, il fixe la porte avec les émois d'un adolescent. L'impression d'avoir dix-huit ans et d'aller pour la première fois dans un bordel, à n'pas savoir comment ça se passe, à n'pas savoir comment il va affronter la honte. Terrible, cruelle, qui lui dégouline déjà de chaque pore de sa peau. Pourtant, il a déjà vécu la scène, Nox. Dix-huit ans, tremblant, la première fois au bordel. Et ça lui avait donné les raisons de son état aujourd'hui. Persephone. Avaient bien choisi son nom, au foyer.

Et quand la porte vacille, c'est Nox tout entier qui a l'impression de chavirer avec. Affronte le visage de l'autre côté, et il est tard et Nox, il reste un peu planté là. La bouche qui s'entrouvre, poisson hors de l'eau. N'sait pas si c'est un reproche, une invitation. N'a jamais rien su interpréter, Nox. Ni les bons signes, encore moins les mauvais. La question qui lui fait relever les babines, à presque directement appeler l'indignation à la rescousse. « Pourquoi, ça n'a pas l'air d'aller ? » qu'il grogne, poussé déjà dans ses retranchements, comme si c'était pas évident, vu sa gueule. Marquée par tout ce qu'on peut s'infliger - la honte, la douleur, la peur, la haine. Comme si tout était tatoué sur sa peau. À jamais. Entre dans son antre qu'il découvre, Nox, sans pouvoir expliquer sa venue, sans pouvoir rien délivrer. Le coeur lourd comme une enclume, le regard acéré qui fouille la pièce, dans une déformation professionnelle particulièrement intense. Comme s'il se trouvait chez l'ennemi, quand il est bien chez le seul qui puisse l'accueillir dans cet état. « J'ai apporté ça. » Lui tend une bouteille prise chez lui, comme s'il s'était senti obligé d'amener une excuse à sa visite. La voix presque froide, presque comme si c'était de sa faute, à lui, à Bane, s'il était là. Comme s'il l'avait forcé, invité, supplié. Aurait bien aimé, Nox. Que ça ne soit pas entièrement de sa propre initiative. Et alors qu'il a renversé toutes les règles, il ne sait plus comment se comporter. C'est facile, pourtant, d'habitude. Quand il lui suffit d'enterrer l'humiliation, quand il se dit qu'il ne fait pas exprès. Déambule jusqu'au salon, un peu hagard, et l'alcool n'y est pour rien. Un peu paumé, à déjà chercher la possibilité de se séparer de sa propre image, de son propre rôle. Tout enterrer quelque part, revenir le prendre demain ou dans dix minutes. Peu importe s'il peut avoir un peu de répit. Et n'en a trouvé aucun comme Bane, ces derniers temps. Se sert sûrement de lui, pour se soulager - et s'infliger d'autres séquelles, particulièrement tenaces. « Je te dérange ? Tu dormais ? » Comme s'il s'en souciait. Peut-être qu'il s'en soucie, d'ailleurs. Ne laisse rien filtrer, l'attitude revancharde, comme s'il venait chercher un affront plutôt qu'un réconfort. N'a pas besoin de réconfort, Nox, jamais.
Alors qu'est-ce que tu fous ici ?



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Re: too human (nox)
Lun 29 Mar - 21:59

Y'a ce truc dans le regard de Nox qui fait douter Bane, qui le pousse à poser la question, ce « ça va » qui semble surprendre l'homme qui se tient face à lui. Presque offusqué par la question en fait, vu son air, vu la façon dont il réplique. Bane hausse simplement les épaules en guise de réponse, ne voulant pas contrarier Nox mais s'il devait répondre, s'il pouvait répondre, il dirait que non, ça n'a pas l'air d'aller. Pourtant bouche fermée. Mots précieusement gardés. Pour le moment en tout cas. Il le laisse pénétrer à l'intérieur de la maison et referme la porte derrière lui. Et c'est étrange de voir Nox là, debout dans ce qui lui sert de salon. C'est étrange de le voir chez lui. Distance que le blond s'efforce de mettre entre eux quand ils ne partagent pas des étreintes passionnées, comme pour les effacer. Comme pour effacer Bane de sa vie quand il n'a pas envie de l'avoir auprès de lui. Ce soir, c'est lui qui est là. Lui qui est venu. Pourquoi ? Question qui brûle les lèvres mais qui pourtant ne les franchit pas encore alors que Nox montre la bouteille qu'il a ramenée avec lui. Bane récupère la bouteille et l'observe en silence avant de relever son regard vers Nox, toujours étonné par la tournure des événements. Il débarque chez lui, avec une bouteille. Ce n'est véritablement pas dans ses habitudes. Il y a forcément quelque chose qui le pousse à agir de cette façon. C'est peut-être même ce quelque chose qui transforme tant son visage et son regard. Ce quelque chose dont Bane voudrait tout connaître mais encore aucune question pour le moment. Il se contente de regarder la bouteille, interdit, encore trop surpris par la présence de Nox chez lui pour parvenir à réagir comme il pourrait le faire en temps normal. La question le surprend tout autant. « J'dormais oui. » qu'il répond sans détour. « Mais tu m'déranges pas. » ajoute-t-il avec un petit sourire au coin des lèvres. « J'vais nous chercher des verres. Fais comme chez toi. » dit-il en posant la bouteille sur la table basse puis en filant jusqu'à la cuisine pour récupérer deux verres propres, sourcils froncés, questions tournant encore et encore dans son esprit.

Tant de questions.

Lorsqu'il revient au salon, verres en main, il les a toujours en tête les questions, parce qu'elles tournent en boucle, parce qu'il aimerait comprendre, Bane, ce que Nox est venu faire chez lui. Boire un verre ? Il aurait pu le faire tout seul. Ou alors la solitude lui faisait peur ce soir ? Le pesait trop ? Est-ce simplement la solitude qui altère tant ses traits, encore en cet instant ? Bane pose les verres sur la table basse et récupère la bouteille avant de se laisser tomber lourdement dans son canapé qui, heureusement, est confortable. Il ouvre la bouteille sans attendre et remplit généreusement les deux verres. « Alors t'avais pas envie d'boire tout seul ce soir. » qu'il dit en les servant. Pas véritablement une question, plutôt une affirmation puisque Nox est là. Qu'ils sont là, ensemble, chez Bane. Une première. « Tu veux m'dire ce qui se passe ? » finit-il par oser demander en reposant la bouteille et en venant se servir de son verre. « Parce qu'en fait, non, t'as pas l'air d'aller bien Nox. » ose-t-il répondre, bien tard puisque la question a été posé plusieurs instants auparavant mais il parvient enfin, Bane, à franchir le pas, à oser aller au bout de sa pensée, à laisser sa question prendre forme. Peut-être va-t-il trop loin. Peut-être Nox est-il simplement là pour boire, pour oublier ce qui le tourmente sans rien partager de plus avec Bane qu'un peu d'alcool et peut-être une étreinte charnelle pour se perdre dans les méandres du plaisir et se perdre ainsi lui-même un peu au passage. Peut-être ne sert-il qu'à cela et peut-être est-ce mieux ainsi. Peut-être qu'entre eux, les mots n'ont pas leur place.

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Re: too human (nox)
Mar 30 Mar - 10:01

too human

La bouteille délestée et déjà, déjà Nox regrette. D'être venu, d'avoir transgressé la règle, de s'être pointé jusque chez lui. Et pourtant, rien qu'à croiser son regard, y a une partie de lui qui s'envole, dont il se déleste, le laisse de l'autre côté de la porte. Sa fierté, peut-être. Même s'il montre les dents, même s'il a déjà sorti les armes. Parce qu'il ne doit jamais baisser la garde, Nox, mais qu'c'est peut-être aussi exactement pour cette raison qu'il est là. Qu'y a bien qu'lui qui sait les lui faire déposer au sol. Le convaincre à l'abandon. Lui prouver qu'il peut bien être quelqu'un d'autre sans en avoir honte, mais si l'indignation viendra toujours recouvrir ses épaules, après coup. Et il ne sait pas, Nox. Comment interpréter le fait qu'il l'a tiré du sommeil mais qu'il ne le dérange pas. Aurait presque préféré qu'il lui gueule dessus, lui demande bien ce qu'il fait là, pour quelle raison il se permet d'être venu. Aimerait bien qu'il le confronte à ses propres interrogations. Mais Nox ne répond rien, interdit par ses mots, note le sourire qu'il porte avec une drôle de sensation au creux du ventre. Il se contente alors de hocher la tête, lentement, robotique. Faire comme chez lui ? Presque mal à l'aise mais toujours pourvu de cette assurance qu'il porte comme un fardeau, l'ancien shérif balaie la pièce de son regard clair. Clair et si déchiré. De toutes parts, les comètes noires qui découpent ses prunelles glacées. Note les détails, le décor, dans une déformation professionnelle, sûrement. Ou pour s'occuper simplement l'esprit le temps qu'il revienne. Et entre temps, le flic a pris possession du canapé. Carcasse déposée, enfoncée comme un poids mort. Le regard fixe, qui ne le suit même pas des yeux quand il entre de nouveau dans son champ de vision. Sa voix qui le ramène lentement à la réalité, Nox relève très lentement le visage vers lui. Reste muet, encore. Les lèvres comme cousues ensemble. Et pourtant, c'est là, juste là. Aimerait avoir le courage - ou la faiblesse - de tout vomir d'un seul coup. Comme il l'a fait chez Maluum. Et elle l'avait giflé. Pas réellement pour ça. Mais Nox ne peut pas prendre le même risque. Ne se sent pas d'attaque pour affronter la surprise, les questions, les chocs. Pourtant, il l'ouvre quand même, finalement. « D'être seul tout court. » La mâchoire serrée, comme s'il avait honte, de ça aussi. Parce qu'il n'est jamais seul. Que la bête n'est jamais loin, les démons non plus. La nuit, particulièrement, quand rien d'autre ne vient occuper son esprit décimé. Quand ils se sentent libres d'arpenter la forêt calcinée, où les arbres morts ont laissé des empreintes indélébiles.

Mais ses mots raniment la colère. Jette de l'essence sur les braises qui ne s'éteignent jamais. Et son visage est presque hargneux quand il le tourne dans la direction de Bane, installé à côté lui. Si près. Trop loin, pourtant. « Tu t'prends pour mon psy, maintenant ? » Agressif, sur la défensive. Parce qu'un chien blessé mordra toujours la main qui se tend vers lui, même si c'est celle qui le nourrit. Le regard glacé qu'il pose sur lui, comme pour le désarmer. « Qu'est-ce que t'en sais ? Et qu'est-ce que ça peut t'foutre, finalement ? » Qu'il aille bien ou non. Le crucifie d'une expression peu amène. L'air de dire pourquoi ça t'intéresse. Parce qu'personne ne s'y intéresse. Parce qu'personne ne devrait pouvoir le voir. Qu'tout vacille, autour de lui. Parce qu'personne ne doit s'en rendre compte, s'en soucier, appuyer sur les blessures qu'il cache jalousement. Loup blessé au fond de la tanière qui se porte encore volontaire pour rejoindre la chasse. Pour donner le change, entretenir l'illusion. Si proche de la rupture, pourtant. Attrape son verre entre ses doigts crispés. Déjà, la patience mise à rude épreuve. Déjà, cette envie de violence. Déjà, cette envie d'oublier contre lui. Parce que c'est pas vraiment Nox, dans cette relation bancale. Et si c'est pas vraiment lui, alors, l'honneur est sauf. Alors, il peut s'évader, prétendre être un autre. Et finalement, il soupire, rejette la tête en arrière, ravale le venin entre ses canines. « Oublie ça. » Et pour Nox, ça vaut comme le désolé qu'il dit jamais ou bien trop rarement. Il passe une main lasse contre son visage, rejette sa tignasse un peu ébouriffée en arrière, comme s'il venait de sortir d'un passage à tabac trop long qui ne lui a laissé aucune blessure. Aucun hématome visible. Il ose tourner à nouveau la tête vers lui, appuyé contre le dossier du divan. La colère qui va et vient, comme la houle rejette la marée sur le rivage avant de la retirer brusquement. Il se plonge dans son regard si singulier. Celui qui lui tord un peu les boyaux aux envies qu'il lui réveille. « J'voulais juste, et ça se suspend dans sa bouche, l'indignation qui gronde dans sa gorge, qu'il se permet un soupir mordant, passer te voir. » Et finalement, rien que ça, ça lui écorche la bouche.



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Re: too human (nox)
Lun 19 Avr - 22:42

Il la voix, la hargne dans le regard de Nox. Pourtant Bane ne cille pas. Il ne détourne pas le regard qu'il plante dans celui courroucé de l'autre homme. Parce qu'il ne lui fait pas peur, non, et qu'il s'inquiète pour lui. Sincèrement. S'il insiste de cette façon ce n'est que par simple bienveillance et rien d'autre. Un haussement d'épaules pour toute réponse lorsque Nox lui crache presque à la figure que Bane se prend pour son psy. Et puis, il continue d'attaquer, Nox. Sans relâche. Et Bane le couve d'un regard qui se veut plus tendre. Qu'est-ce que ça peut bien lui faire ? Nox a pris de la place dans sa vie. Alors non, ils ne se disent pas. Ils ne parlent pas beaucoup. Oui, ce sont les plaisirs de la chair qui les rapproche mais en cet instant, pour Bane, c'est plus que cela. Nox qui n'avait pas envie d'être seul est venu frapper à sa porte à lui. A lui. Et ce n'est pas par hasard, Bane refuse de le croire. Alors il s'inquiète pour lui parce que les ombres qu'il voit danser plus qu'à l'accoutumée dans son regard sont inquiétantes. Mais comment lui dire sans le pousser à bout ? Comment lui dire sans rajouter des ombres au tableau déjà tourmenté ? Comment lui dire sans faire davantage de dégâts. Il ne sait pas Bane alors il reste silencieux et c'est finalement un petit sourire, lui aussi teinté de tendresse, qui étire ses lèvres lorsque Nox lui dit d'oublier « ça ». Sa façon à lui de s'excuser de sa réaction, il le sait Bane. Il commence à le connaître à force. L'air de rien, ils ne sont plus des étrangers l'un pour l'autre à présent. Et il a l'air si... Lasse Nox, que ça brise le cœur de Bane, plus qu'il ne le voudrait. Plus qu'il ne l'aurait pensé. Regard fixé sur Nox qui finit par retourner le visage vers lui et les prunelles s'accrochent aux siennes avec une certaine force. Il en délaisse son verre Bane alors que Nox lui souffle qu'il voulait juste... Quoi donc ? La phrase a du mal à être terminée. Et c'est parce qu'il ose se confier qu'il a du mal à finir cette phrase Nox. « T'as bien fait. » qu'il répond avec ce sourire d'une tendresse qu'il ne lui a pourtant encore jamais offerte. « T'es le bienvenu ici. » ajoute-t-il en hochant la tête comme pour appuyer ses dires. Et y'a cette main qui vient se perdre sur la cuisse de Nox, qui presse la peau à travers le pantalon. Rien de sensuel, juste une façon de lui faire savoir qu'il est là.

Pour lui.

« Je m'inquiète pour toi. » finit-il par dire dans un murmure, osant braver la peur qui lui tord les entrailles. « Crois pas que ça me fasse pas plaisir de t'voir, j'suis vraiment content que tu sois venu mais... » Mais... Oui, il y a bel et bien un « mais ». Les sourcils de Bane se froncent. « Tu veux pas m'en parler ? Je sais que j'suis pas psy mais j'suis capable d'écouter t'sais... Quoi que ce soit. » Il marque un autre silence, ferme même les yeux. Il la sent, la présence de Malo dans son dos. Parce que l'alcool s'est dissipé et qu'il n'a pour le moment pas touché à son verre. Il lui faut quelques secondes pour rouvrir les yeux et revenir les planter dans ceux de Nox. Il essaye d'ignorer la présence de son fils qui est là. Juste là. « J'suis le premier à pas parler quand ça va pas mais ça fait d'moi le mieux placé pour savoir que c'est pas forcément mieux de tout garder. » S'il savait, Nox, ce qui ronge Bane, encore en cet instant. S'il savait la douleur d'avoir perdu son fils, peut-être comprendrait-il ce que Bane veut dire. Mais Bane a gardé ça pour lui. Il a tout gardé pour lui. Peut-être serait-il temps qu'il applique ses propres conseils. « J'suis là. Pour toi. » qu'il finit par ajouter avec une résolution nouvelle, ses doigts pressant un peu plus la cuisse de Nox. Oui, il est là pour lui et il veut qu'il l'entende, qu'il le sache, qu'il le comprenne.

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Re: too human (nox)
Lun 24 Mai - 12:14


too human

Bombe à retardement sans retardement. Nox se sent sur le point d'imploser, intérieurement, à craindre que l'explosion ne fasse bien trop de dégâts collatéraux. C'est qu'on dit qu'il y en a dans chaque guerre, même celles intimes et personnelles ? A-t-il le droit de raser les villes alentours si la sienne a pris feu ? Peut-il faucher quelqu'un comme Bane dans son sillage brûlant alors qu'il n'a rien demandé de la sorte ? Le flic en vient presque à regretter leur rapprochement, ne sait plus quand et comment celui-ci a commencé. Mais il est sûrement trop tard pour faire machine arrière et face à la douceur supposée de l'homme à ses côtés, le hargneux ne sait pas réagir. Parce que ça lui donne envie de lui arracher les lèvres pour faire disparaître ce sourire qui lui est adressé et qu'il juge ne pas mériter. Parce que ça lui donne envie de l'écraser, de lui briser la nuque pour ne plus qu'il daigne porter sur lui un regard pareil. Ne me regarde pas comme ça, qu'il aimerait lui dire. Mais Nox ne dit rien. Et alors qu'il lui confie être le bienvenu ici, l'ancien shérif sent son organisme se tendre tout entier. Parce que ça lui arrache un frisson qu'il aimerait inexistant, parce que finalement, ça lui fait du bien et qu'il ne se l'autorise pas. Il percute Bane de son regard plein d'animosité, d'incompréhension, comme pour lui demander : pourquoi ? Pourquoi lui. Il y aurait tant d'autres âmes à ramasser, tant d'autres corps qui n'attendent qu'une main tendue. Alors pourquoi la lui donner, à lui, qui n'a de cesse de le mordre en retour, de faire taire cette tendresse qu'il néglige, dénigre, repousse constamment. Mais il n'a pas la force ce soir, Nox, de lui dire tout ça. Il sent sa gorge se nouer, sa main se déposer sur celle de Bane dans le but de la retirer de là. Mais il n'en fait rien, finalement, rien de plus que la poser par-dessus la sienne, la serrer avec la maladresse d'un enfant touchant, l'y appuyant peut-être même un peu plus contre sa cuisse.

Mais les mots lui font récupérer sa main, retrouver un peu sa colère, quand il braque un regard sévère sur le mécanicien. Babines qui se retroussent, l'envie de mordre, de mordre fort, qui le saisit jusqu'au fond de ses entrailles. Parce que personne ne s'inquiète pour lui. Personne ne le doit. Il n'en a pas besoin, pas vrai ? N'a besoin de personne, le flic, bien ce qu'il crierait si débarquer chez lui de cette façon n'était pas significatif du parfait contraire. Parce qu'il a besoin de lui, finalement. Alors, il soupire, agacé contre Bane et contre lui-même, aussi. « Pas besoin de s'inquiéter, j'vais bien, » qu'il marmonne dans sa barbe. Il s'échappe avec son regard, incapable de soutenir plus longtemps celui de son acolyte d'infortune. Devine bien des peines atroces dans le coeur de l'homme et pourtant, Nox n'a jamais su s'y pencher. De peur de tomber encore plus dans ce gouffre qu'il cherche lui-même à éviter. Et il soupire encore, Nox, plus profondément, comme pour exhaler un peu de noirceur de par son souffle. « Tu parles jamais non plus, comme tu l'dis. J'vois pas pourquoi j'serais le seul à parler. » Comme une proposition. Un donnant-donnant dangereux. Mais Nox ne peut rien dire. S'imagine que malgré toute la bonne volonté de Bane, il ne pourra pas entendre ce qu'il crèverait de délivrer d'entre ses lèvres gonflées par les remords, la culpabilité, la honte. Une honte qui n'a de cesse de s'accentuer au contact qui se fait plus appuyé contre sa cuisse. Et alors, il se penche, vire sa main de là d'un geste rageur pour attraper son verre et en boire une gorgée qui lui semble acide. Regard fuyant qui papillonne, peine à se figer réellement sur un point précis. Il s'en veut de le repousser de la sorte, mais il n'a toujours su fonctionner qu'ainsi. Briser avant d'être brisé. Rejeter avant d'être rejeté. Alors, Bane ne fait pas exception à son comportement contradictoire et injuste, quand il le fixe avec défiance et un soupçon de cruauté au fond des yeux. « J'viens pas ici pour parler et tu l'sais très bien. » Comme pour le dénigrer, lui faire comprendre qu'il n'est rien d'autre qu'un corps qu'il utilise pour s'oublier un peu. S'oublier. Il rêve de le faire, encore. Et finalement, c'est un nouveau soupir qui s'arrache à la porte de ses lèvres, quand la boussole change encore de cap et le contraint à modifier encore son comportement. Trop instable, trop imprévisible, Bane ne s'en lassera-t-il pas un jour ? Ne le laissera-t-il pas sur le bord de la route, comme un chien dont on ne veut plus parce qu'il mord trop souvent ? Alors, il se tourne plus franchement vers lui, attrape lentement son poignet pour l'attirer un peu plus vers lui, le regard trouble. « J'foire tout, c'est tout. C'est un peu l'bordel, en ce moment. » Et sûrement qu'il n'aura pas d'autres explications que ça. Bien maigres dessins qu'il avance et pourtant, pour lui, c'est déjà beaucoup d'avouer ça. Qu'il ne contrôle plus rien. Encore moins lui-même. Et lentement, c'est lui qui vient glisser une main contre la cuisse de Bane, le regard qui peine à se figer dans ses yeux. Il ne veut pas y lire de la pitié. « J'suis venu pour oublier, pas pour y penser. » Encore moins pour se livrer, mais pourtant il sait, il sait que ça lui ferait du bien. Mais il se souvient des réactions de Maluum. Et ça voile un instant ses yeux glacés, qui se relèvent lentement vers le visage de cet homme qui a pris une place trop grande et trop dangereuse pour lui. Âme empoisonnée, persuadé de briser tout ce qu'il touche, d'envenimer tout ce qui ose s'approcher trop près de lui. Cancer pour son entourage. « Merci, Bane. » Le chuchote comme si ça ne devait pas être entendu trop fort, parce que ça aussi, ça lui écorche la bouche. « J'veux pas te traiter comme ça. » Pourquoi t'es là, pourquoi tu restes ? que ça crie au fond des prunelles noyées par des flots tempétueux. Et il se fait moins hargneux, quand ses doigts pressent contre le tissu et remontent lentement le long de ses côtes, qu'il suit le tracé des yeux pour ne pas devoir affronter son regard, avec l'envie cruelle et enfantine de simplement se blottir contre des bras plus forts, contre un corps plus serein, contre une âme moins noire. « J'ai de la peine à garder le contrôle, en ce moment... » qu'il chuchote d'un ton plus bas, comme un aveu, une confession. Parce que c'est bien tout ce qui résume sa situation actuelle. Qu'il ne contrôle ni l'homme ni la bête en lui. Plus rien. Ni cette drôle de chaleur qui le saisit quand il croise le regard du mécanicien.


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