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 i am sick when i do look on thee / trevor

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Lir Byrne
- from bang to boom -
Lir Byrne
- from bang to boom -
damné(e) le : o22/01/2024
hurlements : o252
pronom(s) : oil/lui
cartes : okane. (avatar), markus zusak (quote), tucker (signature), mayosh (gif)
bougies soufflées : o32
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I am sick when I do look on thee
-- thine face is not worth sunburning
Tick, tock. Il peut presque l’entendre quelque part entre son crâne et sa cage thoracique, le cliquetis nerveux d’une horloge interne bien trop littérale qui envoie de nouvelles vagues brûlantes dans ses veines, voyageant à intervalles réguliers jusqu’à son coeur. Son poing s’ouvre et se referme plusieurs fois, il compte jusqu’à cent, récite mentalement l’alphabet à l’envers, prend la peine d’aller courir après le travail pour évacuer le trop plein d’énergie - rien n’y fait. Elle est toujours là, la colère, rampant à l’intérieur de son être, grattant sur ses côtes, cherchant à s’échapper, faisant tourner les aiguilles en effaçant de sa logique les raisons de sa présence.

Il y avait eu Maeve, comme d’habitude, déjà en haut de la liste, parce qu’elle existait, qu’elle respirait trop fort, qu’elle avait encore dit quelque chose d’absolument idiot concernant les “preuves scientifiques” derrière une photo, qu’elle n’arrêtait pas de le regarder de haut, qu’il était certain qu’elle le jugerait encore plus s’il explosait devant elle. Il y avait eu cet imbécile de cycliste qui avait hurlé des insultes en manquant de se faire écraser alors que c’était bien lui qui était sur la mauvaise voie, et qu’il avait sali sa moto. Il y avait eu l’impression trop nette, en approchant du repère de sa famille de coeur, qu’il n’y avait qu’une manière de finir la soirée d’envisageable, s’il les rejoignait, que quelqu’un finirait en sang, que ce ne serait pas forcément lui, que les choses allaient dégénérer, que ce serait de sa faute, une fois de plus, peut être une fois de plus - il avait dépassé la base, continué jusqu’au pub.

La bière a au moins le mérite de le détendre petit à petit, et il se surprend à plaisanter avec quelques visages connus, met la rage de côté, l’envie de sang dans une petite boîte mal fermée, se perdant dans la conversation, les blagues pas fines, l’alcool et la nuit qui approche. Un instant, en tout cas. L’esprit se concentre sur autre chose mais le corps n’oublie pas ses instincts et il a tôt fait de tourner les yeux vers le comptoir pour y agripper une masse de cheveux bruns penchés au dessus d’un verre. Il ne lui faut pas beaucoup plus longtemps pour reconnaître la courbure abattue de son dos, la mine fatiguée, les gorgées blasées, et un sourire amusé vient fleurir sur ses lèvres qui fait se disperser ses camarades d’infortune déjà trop habitués pour ne pas savoir ce qu’il peut vouloir dire.

Il n’est pas très grand, ce pub, certainement pas assez pour ne pas sentir le regard du patron sur lui. Parfois, il ne sait plus vraiment si sa réputation le précède partout, s’il s’est déjà battu dans tous les bars de la ville, ou s’il renvoie simplement, quelque part dans son aura ou ses regards, l’impression nette qu’il est une bombe à retardement. Parfois, il se demande si le reste du monde peut aussi entendre le cliquetis régulier. Tick, tock. « Vous, ici ? » Le ton est trop enthousiaste, trop affable, trop forcé, mais ça n’a pas d’importance parce qu’il s’est déjà hissé sur le tabouret à ses côtés, a déjà posé sa bière, retrempe déjà ses lèvres dedans en plantant son regard dans le sien. « Trevor, c’est ça ? Une tête comme la tienne ça s’oublie pas, même si elle était plus agréable à regarder quand t’avais un coquard. » De vagues souvenirs de rencontres, toutes frôlant des explosions mutuelles qui étaient pourtant pleines de promesses. Cette fois, c’est la bonne.



you shot me down bang
bang. I guess humans like to watch a little destruction. Sand castles, houses of cards, that’s where they begin. Their great skill is their capacity to escalate.
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Trevor McQueen
- très grand cafard-né-homme -
Trevor McQueen
- très grand cafard-né-homme -
damné(e) le : o27/10/2023
hurlements : o552
pronom(s) : oelle
cartes : oavatar (c)hedgekey ; icons (c)spacecorgi
bougies soufflées : o38
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I am sick when I do look on thee
-- Tempt not too much the hatred of my spirit,
For I am sick when I do look on thee.
    T'as le nez sur le bar à scroller les messages en attente sur ton téléphone, mais tu t'es fait oublier comme trop souvent. C'est pourtant pas ta passion de vie, de sortir boire seul – t'es pas comme Jax qui le fait presque autant pour l'alcool que pour une occasion de se foutre sur la gueule. T'essayes de faire mieux que ça, et surtout d'éviter de boire pour les mauvaises raisons, parce que tu sais qu'on fout pas le pied sans risque sur cette pente descendante. Tu bois pour décompresser, tu bois socialement, surtout tu bois chez toi, souvent, ou au bar du diner quand le boss est pas là. Mais que ce soit le JJ's ou l'appart, tu t'y sens pas si bien en ce moment. Depuis que ce con de chercheur, Ravi, est venu te raconter des histoires d'horreur sur le fait que t'étais suivi, épié ou quoi – que y'avait des complots en ce monde et que celui-ci devait te viser toi ou tes proches sans plus d'explication, y'avait comme un malaise qui te restait en permanence, et tu prenais un peu de temps à te convaincre qu'il avait dû te raconter de la merde que pour te faire peur. T'avais passé plus de temps dehors dernièrement en réaction, mais quand tu regardes ton reflet sur le comptoir mouillé, tu te demandes franchement pourquoi. Parce que y'a rien de très agréable là dedans, et ça fait déjà dix minutes que tu regardes ton verre vide en attendant le suivant, mais que ce con de barman préfère servir tout le reste du pub avant de s'occuper de toi.

    Tu tapes du pied contre le tabouret, tu t'impatientes, t'es pas loin de te dire que tu vas décoller sans réclamer ton reste. « Bon, merde, ça fait déjà deux fois que j'demande, faut que j'tapine pour l'avoir ma pinte ou comment ça se passe ? » que tu râles. « Si elle t'emmerde, ma thune, dis-le et j'me casse, hein. » Il apprécie pas le ton, c'est vraisemblablement pas le seul, sûrement qu'il a des habitués et des amis sur place mais très franchement, t'es pas en tort. Là, il commence à te prendre la tête, comme quoi s'il t'a jamais répondu, c'est qu'il a pas pris ta commande, et t'insistes qu'il t'a entendu les deux fois mais qu'il a subitement eu d'autres choses à foutre – et tu commences à t'agacer des fois, mais à force d'insister, il te la sert, ta putain de bière, ce qui contribue pourtant pas à te dérider.

    T'entends causer derrière toi à ce moment-là, un Vous, ici ? que tu calcules pas, parce qu'il peut pas t'être adressé. Déjà parce que t'attends personne, et encore moins quelqu'un qui voudrait te vouvoyer, parce que c'est toujours pas dans tes habitudes cérébrales qu'on te cause comme à une vraie grande personne. Y'a que quand le type se pose sur le tabouret d'à côté que tu tournes le regard, plutôt par réflexe que par intérêt, et que tu reconnais finalement sa gueule et sa voix, avec tout le déplaisir du monde. Trevor, c'est ça ? qu'il te demande et tu sais que s'il se rappelle de ton prénom, c'est que tu devrais sûrement te souvenir du sien, mais sur le moment ça te revient pas. Oh, tu replaces très bien qui c'est, mais t'en avais pas eu suffisamment quelque chose à foutre pour retenir ce type d'information, parce que c'était pas dans tes intentions de lui parler si tu le recroisais. Lui, par contre, il a l'air des plus motivés à s'aventurer sur ce terrain-là. Une tête comme la tienne ça s'oublie pas, même si elle était plus agréable à regarder quand t'avais un coquard. Il cherche la merde, de toute évidence. Le coquard, lui, tu t'en souviens bien – tu te souviens aussi que tu lui as rendu la politesse sur le moment, parce que y'a ce truc chez lui qui te fout en boule trop vite. « Eh j'te jure c'est pas le jour, commence pas. Si ma gueule te revient pas, fais-moi une fleur et regarde ailleurs. OK ? Tu m'intéresses pas. » T'as détourné ton visage, refusant de lui rendre son regard et de jouer à son jeu, parce que t'es déjà gonflé et t'as pas spécialement envie de le laisser te courir sur les nerfs encore une fois. Et puis tu vas trainer à tes lèvres cette foutue bière maintenant que tu l'as, et ça t'a demandé trop de galère pour que tu laisses ce trou du cul se foutre entre elle et toi.




Give me hope for something better,
give me justice for my cries,
tell me we're all in this together
and if we're not then tell me lies.
(c)Zen
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Lir Byrne
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Lui non plus, il ne semble pas s’être levé du bon pied, il a une tension dans le corps et un agacement palpable dans le regard, même avant que Lir lui adresse la parole. Lui aussi, il pourrait exploser si quelqu’un s’amusait à appuyer sur les bons boutons. Une chance que ce soit exactement ce qu’il est venu faire, avec son sourire faux et sa première provocation gentillette. Sans doute que c’est exactement ce qui l’avait attiré, ces bruits agacés, ces insultes ravalées, cet air outré alors que le patron avait visiblement décidé de l’ignorer. Lui non plus ne l’avait pas vraiment remarqué, avant de l’entendre exploser, mais maintenant qu’il l’avait vu, il savait déjà qu’il ne risquait pas de le lâcher. Alors son sourire grandit un peu quand il répond, quand il mord à l’hameçon qu’il balançait devant son visage sans réellement lui laisse d’autre option, quand il prononce ces quelques mots qui ne devraient rien lui faire mais qui ne font que lui confirmer qu’il ne compte pas lâcher son nouvel os.

« C’est dommage parce que moi tu m’intéresses vachement, et j’ai pas trop envie de partir. » La fierté secouée au fond de la voix, si facile à blesser, à provoquer, quelques mots qui ne devraient faire réagir qu’un enfant et qui pourtant avaient toujours le chic de le faire redoubler d’efforts dans ses attaques. Lir, il faut qu’on le remarque, il faut qu’on le regarde, même si c’est pour le fuir, surtout si c’est avec une pointe de peur dans le regard, n’importe quoi tant qu’il a de l’importance, tant qu’il existe pour les autres, tant qu’il compte. Lir, quand on détourne les yeux, il fait plus de bruit encore, s’agite dans tous les sens, crie et tape des pieds, fait un caprice, attaque trop fort. Une longue gorgée de bière, et le voilà parti, pivotant sur son tabouret pour lui faire face, laissant son attitude trop désinvolte montrer son mépris autant que son amusement. « Je suis pas ton genre, c’est ça ? J’aurais cru pourtant. » C’est clairement censé être insultant, et pendant une seconde il regrette un peu de ne pas avoir cherché à en apprendre vraiment plus sur Trevor, pour pouvoir piquer exactement où ça fait mal, pour savoir ce qui aura de l’effet avant même d’ouvrir la bouche. A l’ancienne, alors.

« C’est quoi alors, plutôt lui ? Plutôt elle ? » Il pivote encore sur le tabouret pour laisser son regard courir sur la foule, pointant du menton des gens au hasard avec une grimace perplexe évidente sur les traits. Qu’il essaye de l’ignorer, avec tous ces mouvements, tous ces mots qui sortent trop vite pour lui laisser vraiment le temps de répondre, tous ces regards qui se tournent vers eux parce qu’il parle trop fort et que les désignés se demandent sans doute ce qu’ils ont pu faire pour mériter d’être mêlés à cette mascarade. « Excusez-moi madame, qu’est ce que vous pensez de mon ami ? Intéressée ? Non pas trop ? C’est le nez c’est ça ? Ou les yeux ? Un peu bovins hein ? Ouais je comprends. » Sa main vient tapoter le genou de Trevor avec une fausse compassion évidente, son corps retrouvant enfin sa position d’origine quand l’envie de bière se refait présente. « T’en fais pas on va trouver une solution. T’as déjà pensé à te mettre un sac sur la tête ? Peut être que si t’arrives par miracle à avoir de la conversation ça peut passer. » Appuyer à l’aveugle sur tous les boutons a l’inconvénient de ne pas marcher à tous les coups, mais l’avantage clair de l’amuser très visiblement.



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Trevor McQueen
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    D'où il sort ce mec, t'en sais foutrement rien – quoi qu'on pourrait se poser la question, au vu de la familiarité désagréable avec laquelle il t'aborde, tu connais rien de sa vie et tu t'en tapes. Ça te suffit de le ranger dans la catégorie des emmerdeurs, et tu comprends pas vraiment ce qui le motive à venir te casser les couilles, à toi plus qu'à n'importe quel autre clampin de ce bar. Mais faut croire que tu l'intéresses, comme il te le dit cash, et tu vois mal en quoi mais tu sais déjà que ça va pas te plaire, que ça peut pas finir bien. Tu l'ignores sur le moment comme tu tiens pas du tout à remettre le couvert, mais c'est vraiment le seul truc qu'il pourrait espérer de toi : te pousser jusqu'à ce que t'admettes de lui botter le cul dans les règles. C'est forcément ce qu'il veut, il te donne la vibe du sale gosse qui se cherche une figure de daron pour lui en retourner une et le faire redescendre. Quoique lui, de toute évidence, perçoit le truc autrement.
    Je suis pas ton genre, c'est ça ? J'aurais cru pourtant.
    T'es piqué tout de suite quand il foule le terrain miné des sous-entendus plus francs, tu tiens pas longtemps ta résolution de pas t'engager dans sa misère. « C'est censé vouloir dire quoi, ça ? » Tu dissimules mal ton irritation même si tu refuses encore catégoriquement de le regarder – parce que y'a pas mille interprétations possibles, et tu sais que si tu vois un sourire sur sa gueule à ce moment-là, tu vas monter dans les tours un peu vite. Putain, t'as pourtant pas la gueule de l'emploi, ça te fout les nerfs, la facilité avec laquelle on te fout dans cette case après cinq minutes à te côtoyer. A croire que c'est tatoué sur ton front et que t'es le seul à manquer l'évidence, que tout le monde s'est passé le mot de l'humiliation et tu détestes ça. C'est quoi alors, plutôt lui ? Plutôt elle ? Tu lui dirais bien que c'est personne et que tu t'en bats les couilles allègrement ; tu cherches pas, même si tu cherchais tu trouverais pas, et il était bien la dernière personne que tu recruterais pour jouer les entremetteurs. Dans les faits, t'es beaucoup plus succinct – lâchant un simple « Merde. » pour espérer ponctuer la proposition. T'as bien pigé, pourtant, qu'il comptait pas lâcher l'affaire.

    Ça lui suffit pas, de te chercher la merde. Faut qu'il embarque le reste du bar avec, et ça te fout profondément mal à l'aise de te sentir avec lui le centre de l'attention. Il te donne en spectacle, cherche absolument à te coller la honte. T'en tires une de ces grimaces de dépit quand le mot ami lui dégueule de la bouche, tant il sue la moquerie sans la moindre espèce de raison. T'as de la compassion aussi pour cette femme que tu regardes pas, qu'il a décidé d'alpaguer en ton nom, qui méritait pas plus que toi de se faire traîner dans son sketch. C'est le nez c'est ça ? Ou les yeux ? T'essayes de faire abstraction, de te faire la peau dure pour encaisser ce râteau que t'as pas demandé et dont tu te passerais bien ; si tu tentes jamais ta chance, c'est pas pour rien, et ça te fait assez mal en vérité, comme t'es aussi de l'avis que t'es proprement répugnant. Quoi qu'il puisse dire, c'est rien que t'as pas déjà entendu, tu penses – mais le mot suivant est trop ciblé pour pas te heurter dans les sentiments.
    « Bovins ?! »
    T'as cédé, tourné ton grand corps dans sa direction, la colère dans tes joues usées. Il te touche la jambe et tu te lèves vivement de ton tabouret en repoussant sa main d'une pure impulsion nerveuse, le frisson de dégoût sur l'échine. « Me touche pas putain ! C'est quoi ton problème ? J't'ai dit de pas me faire chier ! » Tu t'es pincé le bout des doigts sur une inspiration de contrôle, il t'a donné dix raisons de lui en coller une mais t'en as vingt de pas déconner devant autant de témoins avec le casier que tu te traines. Tu devrais maintenir la ligne éditoriale du refus de t'engager, mais c'est pas dans ses projets et t'as envie de mettre les choses au clair, même si c'est jamais ça qui va faire décélérer le bordel. « J'en ai rien à secouer que tu m'trouves dégueulasse. T'es vraiment mal placé pour te foutre de moi en plus, avec ton œil qui dit merde à l'autre, là. » T'as pointé l'index devant sa gueule le moins poliment du monde, ce qui était amplement plus modéré que ton envie réelle de l'attraper par le col. « J'te jure que j'vais pas jouer à ton petit jeu de merde. T'amuses personne là, t'es tout seul dans ton délire. Et j'vais vraiment pas te prendre le cul même si t'en rêves, donc fous-moi la paix, et fous la paix à cette meuf aussi, putain ! » T'as jeté une mimique embarrassée dans la direction de cette dernière, sans trop oser la regarder, comme un gentil petit canard pour t'excuser de la scène. T'as beau dire, avec la honte que tu te traînes, t'as déjà perdu tout espoir de finir peinard ta soirée. La seule vraie option qu'il te laisse, c'est déposer les armes et rentrer, mais c'est déjà presque trop douloureux pour ta fierté – à croire que t'as beau rechigner à jouer le jeu, ce petit con a peut-être bien déjà gagné.




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Mouche. Bien du mal à retenir un ricanement quand le ton outré est la première chose qui lui répond, éclat moqueur dans les yeux qu’il ne pose sur sa victime non consentante qu’une seconde avant d’enchaîner, de continuer d’appuyer sur les boutons. Un point faible est noté, déjà.  La mauvaise foi l’empêche entièrement de réaliser qu’il aurait réagi bien moins calmement à ce type de provocation, à ce sous-entendu, que Trevor se retient avec une ténacité qui pourrait être impressionnante s’il acceptait de la voir, s’il était prêt à admettre qu’il n’était pas sûr de gagner cette bataille. Impossible, pourtant, quand lui n’a aucun problème à devenir le centre de l’attention pour le plaisir d’humilier le brun, quand il n’a rien à perdre dans l’histoire si ce n’est peut être une bataille, et qu’il est trop confiant pour réellement le considérer. C’est un rire, qui lui échappe, à la place. Le terrain est miné, mais il compte bien repérer toutes les bombes nécessaires à l’explosion finale. Cette soirée finira avec du sang sur les mains ou dans la bouche, plus probablement les deux, et ensuite, ensuite, ce sera le calme, le soulagement dans les veines, les contours du monde qui deviennent plus supportables, plus fluides, plus flous, l’adrénaline épuisée sur un innocent qui ne pourra plus vraiment l’être.

Une seconde, quand son regard croise le bleu de l’inconnue qu’il a pris pour alliée sans son accord, il se demande ce qu’elle va bien pouvoir raconter à ses amis en les rejoignant, ensuite. Qu’elle n’a même pas eu le temps de s’annoncer intéressée ou non, qu’elle n’a d’ailleurs même pas pu se poser la question, tant la confusion était forte, tant la tension qui s’échappait des corps en face d’elle lui donnaient simplement envie de passer son chemin. Elle détourne bien vite le regard, elle-même gênée par l’humiliation gratuite, mais Lir l’a déjà oubliée, a déjà recommencé à mordre directement son os, se retient difficilement de gigoter comme un enfant heureux d’avoir réussi quand Trevor se retourne, ne le fait plus vraiment quand il se lève.

« Oh, j’avais entendu la première fois. » Ironique, à quel point son intonation est calme en comparaison avec la colère qui s’échappe de celle de sa victime alors qu’il est bien celui qui est au bord de l’explosion depuis des heures, que c’est bien sa rage qui a provoqué cette situation. On la devine à peine derrière le sourire amusé, dans les mouvements paresseux qu’il fait pour sauter de son tabouret et lui faire face, poussant le vice à garder son verre à la main et en prendre une gorgée. Il essaye de se calmer, mais il ne va pas pouvoir, c’est trop tard, il va frapper comme il avait toujours fini par le faire, et toute cette énergie aura enfin un endroit où aller. Trop confiant. C’est ce qu’on lui avait toujours dit, toujours reproché, la raison pour laquelle il était si facilement surpris, pour laquelle il était incapable de prévoir correctement les réactions des autres - une fois de plus, il tombe des nues quand ce n’est pas un poing qu’il prend dans le visage mais une insulte.

Tout est graduel. Lui aussi appuie sur des boutons au hasard, peut être même sans s’en rendre compte. Les premières attaques agrandissent le sourire sur les lèvres de Bang, qui pose une main sur son coeur dans une moue faussement choquée qui ne serait crédible dans aucun contexte. « Aoutch. Je suis aveugle, figure-toi, et se moquer des handicapés c’est vraiment pas bien vu de nos jours. Mais c’est moi qui l’ai fait en premier donc je suppose que pour cette fois on acceptera. » Il empeste l’arrogance, Lir, et elle continue de l’entourer comme une aura pendant que Trevor mord une fois de plus, puis deux, et qu’il se contente d’hausser les épaules avec le même sourire moqueur bien plaqué sur les lèvres. Il est déjà emmêlé dans son jeu, qu’il le veuille ou non, et il se fiche bien d’être le seul amusé par la situation, trop égocentrique pour considérer que ce n’est pas une raison suffisante. La troisième morsure, pourtant, le prend par surprise, alors que c’est bien celle qui devrait le moins le faire.

Toute forme d’arrogance et d’amusement fondent de son visage en même temps que ses lèvres se tordent dans une grimace de dégoût pur accompagné par un frisson qu’il n’a même pas besoin d’exagérer en essayant de s’empêcher d’imaginer la scène. « T’as dit quoi là ? » Il est bien loin, le souvenir d’avoir lancé cette exacte provocation, d’avoir fait exactement ce sous-entendu pour voir si le bouton marcherait. Tout d’un coup, le monde se met à tourner dans l’autre sens, le temps remonte, et c’est lui, celui qui n’avait rien demandé et qui se fait insulter gratuitement. C’est bien ce que son expression choquée semble dire quand il cherche le regard des spectateurs perplexes pour les prendre à témoin, en tout cas.

S’il y a bien une chose que Lir n’a jamais su faire, à l’inverse de Trevor qui pourtant s’était bien battu malgré l’acharnement de son adversaire, c’est se retenir. Son cerveau est déjà occupé à tourner l’histoire pour se faire passer pour celui qui avait essayé d’éviter le pire, qui n’avait fait que défendre son honneur blessé, alors que son corps se met en action sans vraiment avoir besoin de la moindre indication. tick tock Le verre à moitié fini vole dans la pièce, et il est presque sûr qu’il avait visé le visage de son ennemi du moment, mais il avait dû boire trop de gorgées avant cela, ou son oeil s’était déréglé tout seul, ou les deux mètres entre eux s’étaient allongés, et puis de toute façon c’était toujours bien plus simple de viser avec une arme qu’avec un verre de liquide, et au moins la bière, elle, termine dans les cheveux noirs, même si le verre s’écrase sur le mur derrière lui. « Me fais pas rire, on est pas tous aussi obsédés par les culs que toi, laisse-moi hors de ton groupe de dégénérés. » La balance penche, et cette fois il n’y a plus de marche arrière possible, si tant est qu’il y en ait jamais eu une, parce qu’il a l’impression de grogner plus qu’il ne parle. boom



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I am sick when I do look on thee
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For I am sick when I do look on thee.
(cw; homophobie, slur, violence)

    Oh, j'avais entendu la première fois.
    Qu'est-ce qu'il espère vraiment qu'il se passe, à te chercher la merde comme ça ? Qu'est-ce qu'il gagne à te faire réagir, ça te dépasse, surtout que c'est pas la première fois et qu'il en a jamais rien tiré de mémorable. Il t'inspire les tocards de la fraude à l'assurance, ceux-là qui se jettent sous des roues de bagnole pour se faire compenser grassement, sauf que dans le genre poids lourd, t'es pas équipé de dashcam. A tout moment, il attend que tu lui pètes un bras pour te faire raquer sur l'indemnisation au tribunal. Tu vois que ça et le masochisme, alors que t'es déjà excédé toi, pendant qu'il ricane comme un mioche prêt à s'éclater trois heures sur le même jouet qui couine. Il se donne l'air posé et il a la risette facile mais t'es pas dupe, parce que t'es calibré pour la sentir, la mélasse rageuse qui te rampe dans le ventre trop vite quand il est là ; y'a rien d'aussi ambigu dans ses provocations, il te pollue l'air que tu respires avec autre chose que des bons sentiments.
    On va pourtant pas se mentir, tu l'as pas cherché spécifiquement mais tu mérites sûrement pas mieux. T'as eu tes moments de merdeux aussi, même si t'as jamais abordé ça de cette façon. Le bullying ciblé, ça a jamais été ton genre, ou alors côté de la cible – et tu valorises ta paix, ton bottage de cul nait de la nécessité plus que de la passion. A cause de ce truc-là, la honte, la culpabilité que t'en tires, les trucs d'homme sensible qu'on dit, comme t'as cette empathie tenace même pour la viande que tu changes en steak haché, même quand elle te débecte franchement. Ça te défoule mais ça te fait pas du bien ; t'aimes pas les moments comme ça, tu t'aimes pas dans les moments comme ça, mais c'est clairement sur ces rails-là qu'il essaye de te pousser.

    Fallait quand même être sacrément confiant – ou sacrément con – pour accaparer un clampin de ton gabarit et tester toutes les insultes qu'il avait sous la main. Tu t'essayes à en retourner aussi, presque comme si ça pouvait sauver l'honneur ; t'aurais peut-être plus de chance qu'il te laisse tranquille sans riposter, mais plutôt ça serait laisser la porte ouverte à tous les abus, comme il avait pas l'air de décrocher. On peut pas dire que tu sois béni par l'inspiration, y'a rien de transcendant qui te vient à part son œil à la con – qu'est aveugle, qu'il te dit. Sur le moment, tu lui ferais bien remarquer que y'avait pas plus crétin que de se lâcher sur ton physique si c'était pour reconnaître deux minutes après qu'il y voyait rien. Mais il empoigne cette occasion pour te traiter d'handicapé, et t'as pas vraiment le temps de laisser briller tes neurones. Cette rétorque sur toi marche plutôt bien, te fait fuser un « ta putain de gueule » sifflé entre les dents, pas beaucoup plus inspiré. T'as les oreilles qui flambent sous l'afflux de sang, une énième fois t'es heurté dans tes petits sentiments, même alors qu'il te connait pas assez pour qu'il puisse vraiment rien supposer. Tu le prends comme une insulte à ton intelligence, un truc que t'as éprouvé souvent ; c'est qu'il était lent, l'enfant Trevor, il lit mal et pige rien, à se demander de qui il tient, son frère était tellement brillant. Qu'est-ce qu'il en sait lui pourtant, tu lui as jamais tenu plus de dix phrases de conversation.

    C'est pourtant même pas ça le déclencheur, même pas toi le premier à craquer sous la pression. Dans tes ruminations pas dosées, y'a vraisemblablement une idée qui tape juste même si sur le moment tu piges pas trop pourquoi. T'as dit quoi là ? Tu peux presque sentir le rush de son indignation dans les veines de ta nuque et le mal de crâne avec. « J'ai dit fous-moi la paix, prends ta pelle et ton seau et va jouer » que tu t'agaces à répéter comme c'est vraiment la seule idée qui compte, et c'est que t'allais quasiment te décider à partir, comme t'espérais pas réellement qu'il se tire de lui-même. Le tintement des bris de verre te fout en alerte avant que t'aies vraiment compris ce qu'il se passe, tes cheveux dégoulinent de bière sur tes épaules remontées. Ton regard part succinctement sur le bout de mur où ça s'est éclaté, pas besoin de grands calculs balistiques pour comprendre que ça aurait pu, ça aurait t'arriver dans la gueule. C'est déjà plus de la provocation et tu peux plus te permettre de l'ignorer – parce que s'il avait su viser correctement, t'aurais peut-être déjà le crâne en sang. « PUTAIN MAIS T'AS UN GRAIN ! » Tu te retournes vers lui pleinement, le bide dans le poitrail, les résolutions qui fanent devant l'idée futile que si tu le tabassais suffisamment, tu lui passerais peut-être l'envie de jamais recommencer. C'est un danger pour toi ce type, pas seulement pour les dégâts qu'il fait mais pour les retranchements où il peut te jeter, alors que tu sais très bien ce que tu risques.

    Me fais pas rire, on est pas tous aussi obsédés par les culs que toi, laisse-moi hors de ton groupe de dégénérés.
    Tant pis pour ce que tu risques, il l'aura mérité. Va savoir quel mot a tapé le pire, obsédé, dégénéré, ou juste le ton de le dire, ou tout ce qui t'hérisse le poil au naturel par le seul fait d'être là, la lampée d'agressivité que tu t'ingères quand tu le regardes. Tu l'as chopé cette fois par quelconque bout de tissu à la portée de tes gros doigts, sans autre réflexion que d'embrasser le comptoir avec son crâne, qu'importe que ce soit le nez, le front ou l'arcade – t'y vas avec l'humeur plutôt qu'avec l'équerre de toute façon, et pour le gars qui s'est fait chier à se retenir on peut pas dire que t'y ailles mollo du tout. T'essayes de l'y maintenir poing sur le scalp, probablement pas dans la position la plus romantique, le comble après la dispute. « RETIRE ! » Retire ce que t'as dit, comme si ça marchait comme en cour de récré, qu'il suffisait de dire j'efface pour prétendre que l'insulte a jamais existé, alors que tu sais que comme les coups, les injures, une fois que le mal est fait, ça change rien. « Tu viens me sucer pour de l'attention et c'est moi la pédale ? Ah ouais, j't'intéresse t'as dit ?! Bah vas-y ducon, crache le morceau alors, qu'est-ce que tu veux ?! » T'entends que ça s'agite autour, intervenir reviendrait sûrement à se prendre du dégât collatéral et manquerait plus que la bagarre s'étale comme le covid. « Pas dans le bar, dehors ou j'vous fais sortir ! » que t'entends dire par le même connard derrière qui avait mis trois plombes à te servir ta bière, laquelle d'ailleurs avait bien de la chance de pas s'être encore fait balayer par terre mais ça ne saurait tarder. Non pas que t'écoutes, non pas que tu veuilles entendre, t'as juste envie que ce trou du cul regrette.




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Lir Byrne
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I am sick when I do look on thee
-- thine face is not worth sunburning
Il peut presque entendre les soupirs familiers de son père, sa soeur, ses amis, ses collègues, même de ceux et celles qu’il n’avait rencontré que quelquefois, dans son oreille, presque imaginer clairement quelqu’un lui dire de lâcher l’affaire, de foutre la paix à ce pauvre type qui n’a rien demandé et qui fait de son mieux pour garder son calme, d’aller taper dans un punching ball plutôt que d’emmerder son monde, s’il a vraiment besoin de se défouler. Il n’écoute rien, pourtant, comme d’habitude. D’aussi loin qu’il se souvienne, ce n’est pas réellement le plaisir de frapper qui l’a attiré, mais celui d’avoir une résistance en face, quelqu’un pour rendre les coups ou les insultes, quelqu’un pour lui tenir tête, quelqu’un avec qui se comparer. On ne gagne pas sans adversaire, et c’est bien à la victoire, qu’il était accroc. Avec Trevor, les quelques provocations ont toujours débouché sur des coups, mais jamais vraiment sur de la violence pure, les muselières qui sautent, les morsures qui cherchent à mettre hors d’état de nuire, et aujourd’hui, il est bien décidé à changer ça, à se prouver à lui même qu’il peut gagner, qu’il peut le pousser à rouvrir les yeux dans un hôpital, pour soigner son égo blessé par les derniers événements.

L’insulte vole jusqu’à ses oreilles et agrandit son sourire d’enfant satisfait d’avoir chatouillé au bon endroit, comme si tout ça n’était qu’une vaste plaisanterie dont il ne manquerait pas de rire grassement avec le club pendant que Little Fly lui recoudrait l’arcade, probablement parce que c’est le cas. Il est content, Lir, jusqu’à ne plus l’être, jusqu’à se vexer comme une jouvencelle à l’idée qu’il pourrait avoir une quelconque attirance pour les hommes, alors que c’est le cas, mais surtout que le sujet n’aurait même pas été relevé sans lui pour le lancer. Il n’a aucun mal à se justifier de lancer le verre, beaucoup plus à accepter l’idée d’avoir raté son coup, mais il retient la grimace vexée pour laisser penser au monde que le choix était stratégique, qu’il ne voulait pas atteindre son crâne. Ridicule, d’être aussi doué avec une arme à feu mais de rater une cible qui ne bouge pas vraiment à quelques mètres de nous avec un verre. Il n’y avait plus qu’à espérer que les Cyclops n’en entendent pas parler parce qu’ils ne le laisseraient pas l’oublier.

« Moi j’ai un grain ? » Presque une main sur le coeur, presque la bouche en O, aveugle aux regards dépités de leur audience, qui elle, a bien conscience qu’il a cherché tout ce qui va suivre. L’histoire se réécrit déjà dans sa tête - il buvait tranquillement, a juste voulu faire la conversation, a peut être insisté un peu parce qu’il avait l’air d’avoir besoin de compagnie, ce pauvre homme que personne ne voyait le reste du temps, et qu’il était un peu pathétique, puis il l’a insulté, s’est mis à hurler comme un dégénéré, et qu’est ce qu’il était censé faire, alors ? Il n’y avait pas d’autre option que de se défendre, tout de même. C’était une question d’honneur. C’est ça qui entre en jeu maintenant que Trevor fait un pas en avant, maintenant qu’il n’a même pas le temps de songer à comment contrer l’attaque que son front frappe déjà le comptoir et que l’écho dans son crâne lui fait étouffer un gémissement de douleur. C’est ça qui tremble au fond de sa gorge et de son ventre quand il reprend trop rapidement ses esprits et qu’il oublie qu’il est censé prétendre avoir une capacité normale à encaisser la douleur en réalisant la position dans laquelle il le maintient et qui lui donne envie de vomir plus rapidement que la moindre insulte aurait pu le faire.

« Je vais te défoncer. » C’est craché comme toutes les dernières insultes et le bourdonnement de rage dans ses oreilles l’empêche de vraiment entendre ce que le patron du bar leur ordonne. Il empêche également toute réflexion - on pourrait croire qu’après avoir servi dix ans en tant que combattant pour un gang reconnu, après avoir fait ses preuves comme l’un de leurs meilleurs guerriers, il serait capable de se libérer en manoeuvrant aisément, il pourrait réfléchir assez pour faire une prise experte et envoyer son ennemi au sol. On pourrait, mais la colère a toujours eu l’avantage limité et l’inconvénient bien réel d’effacer toute expérience et toute capacité de réflexion du cerveau de Lir, qui laisse aussitôt parler ses instincts alors que le monde autour d’eux semble dégouliner d’un rouge putride de haine.

La prise sur sa nuque aurait sans aucun doute été l’endroit à attaquer, s’il avait été logique. C’est pourtant son coude qu’il envoie derrière lui dans l’espoir d’atteindre les côtes ou le ventre du brun penché au dessus de lui, et sa jambe qui remonte entre les siennes pour asséner un coup décidé dans ses parties génitales. Il n’a même pas vraiment le temps de calculer lequel de ses coups a porté ses fruits qu’il se libère déjà de la prise affaiblie pour se retourner, attraper la taille de son adversaire, et se servir du comptoir derrière lui comme un tremplin pour les propulser au sol. « Je veux que tu crèves, t’entends ça ? Crève, crève, crève, crève ! » La violence prend des proportions complètement absurdes, envoie des flammes dans ses veines comme un raz-de-marée. Il est réellement aveugle, cette fois, et si son corps se redresse juste assez pour pouvoir lui laisser assez de liberté de mouvement pour envoyer son poing dans la mâchoire du brun à chaque nouvelle itération de l’ordre qui ressemble presque à une prière, il n’a plus suffisamment accès à ses trois neurones pour penser à bloquer sa taille ou ses bras pour l’empêcher de se libérer rapidement, ou pour réaliser que le patron visiblement dépité a déjà décroché le téléphone pour appeler la police. Ils n’arriveront pas avant un petit moment, de toute façon. Il a encore le temps de lui faire regretter d’être né.



you shot me down bang
bang. I guess humans like to watch a little destruction. Sand castles, houses of cards, that’s where they begin. Their great skill is their capacity to escalate.
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Trevor McQueen
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I am sick when I do look on thee
-- Tempt not too much the hatred of my spirit,
For I am sick when I do look on thee.
cw; menaces, slur.

    Moi j'ai un grain ? qu'il te rétorque sur un ton similaire ; tu dirais même qu'il en a pas qu'un, parce que y'a pas à parfumer au houblon un mec qu'a rien demandé, encore moins essayer de lui ouvrir le crâne. Comment il pouvait seulement croire qu'il avait l'ascendant sur le bon sens ? Après tous tes efforts de retenue pour pas qu'on te rejette la faute sur la gueule, ça te dépasse franchement qu'il essaye quand même. C'est pourtant pas pour le plaisir d'épargner sa tronche, comme tu lui souhaites pas moins qu'une râclée pour les horreurs qu'il te dégueule, si seulement y'avait pas le public et l'estrade. Toi et lui entre quatres yeux dans un carrefour, t'aurais décollé autrement plus vite – mais les regards et le jugement des autres, ça te dissuade de te donner en spectacle, comme d'assumer ce qui va immanquablement suivre. Qu'est-ce que t'en rêves, pourtant, de lui fermer son claque-merde à ce connard, et de l'envoyer brouter des godasses sur les lattes moisies à l'alcool.

    Pas que. T'as aussi envie de comprendre, à la fin, pourquoi c'est toi qu'il a décidé de prendre en grippe, pourquoi il s'obstine à revenir à la charge et te supplier pour des ecchymoses, et te retourner des lampées du même dosage. Les emmerdes du jour, ça te motive à lui refaire le portrait – l'accumulation des fois précédentes, ça te donne surtout envie de réponses, qu'il te bave enfin ce qui le motive une fois pour toute. Tu pouvais en supposer une demi-douzaine, des raisons de te cracher au visage, mais t'aimerais être fixé au moins. Sauf que quand tu lui demandes cash ce qu'il te veut, pendant que t'as tes doigts calleux accrochés dans ses tifs de blondinet, à lui coller la face dans le comptoir mouillé, il te le justifie pas mieux qu'avec une répugnance viscérale et contagieuse. Je vais te défoncer, qu'il crache, probablement aussi honteux que si tu venais de lui donner la fessée devant ses petits copains. « Je vais te défoncer ! » que tu renchéris, avec la même constante de maturité. C'est pas forcément l'effet que tu comptais donner, mais tu peux pas dire que t'aies beaucoup de remords non plus. La position de force fait peu pour te panser la plaie rageuse qu'il a lui-même décidé d'ouvrir, t'as sa bile dans ta gorge qui demande qu'à vous étrangler tous les deux. Vas-y couine pédale, dis que t'es désolé, on va voir qui va se taper l'œil au beurre noir. Elles te passent même pas les lèvres, ces menaces où tu te reconnais à peine, alors que t'aimerais qu'il les entende, juste pour voir. Mais t'as rien de mieux que la pulsation dans tes veines, la sienne, pour étouffer tout ce qui pourrait surnager de raisonnable.

    Le coup dans les côtes vient le premier, t'as même pas cherché à l'éviter ; t'étais préparé à l'encaisser, dents serrées, pour le plaisir de le laisser gémir encore un peu. Ça l'empêche pas de faire mal, quoi que plutôt que de te faire lâcher, t'as plutôt tendance à contracter les muscles et l'agripper plus fort. C'est le second dans les valseuses qu'est moins anodin et visé tout aussi juste, t'accuses le coup et recules dans une plainte de douleur. « LE CON ! » que tu beugles une main sur le paquet et t'as pas vraiment le temps d'en rajouter dans les noms d'oiseau qu'il s'est dégagé de ta prise. On avait dit pas les couilles, un accord relativement implicite mais t'en déduis que y'a rien d'hors limite avec ce trou du cul. La minute d'après, c'est ton dos qu'embrasse les lattes collantes du parquet – et le vertige passe à peine que le poing t'arrive dans la mâchoire sans la moindre espèce de retenue, tartinant ta langue d'un goût de fer. Je veux que tu crèves, t'entends ça ? Peu importe ses raisons, peu importe que tu comprennes pas pourquoi. Y'a rien d'hors limite, même pas ta vie, c'est cette taille-là qu'elle a sa haine dans l'instant. Sur le deuxième coup, tu sers la joue plutôt que l'os, et sur le troisième t'as tes bras qui te protègent la gueule suffisamment pour que la douleur soit négligeable. Mais à dire vrai, c'est moins les poings que les mots qui te crèvent le cœur à ce moment-là. Crève, crève, crève. Si tu le laisses faire, ça pourrait bien se réaliser. Toi crève. Il manque juste un s'il te plait. Qu'est-ce que ça les rendrait heureux que tu crèves.

    Tu te retournes sur le côté en jouant des coudes pour le dégager, et tu fais levier avec ta jambe pour te remettre sur tes genoux. Toi crève, tu penses encore en te remettant debout dans une maigre sauvegarde de dignité, quelque part entre tes sentiments heurtés et tes sentiments furieux. T'as pas envie de te rouler avec lui par terre comme deux amants dans un lit ou deux porcs dans la fange. Donne-moi deux secondes et j'vais t'enchaîner, et tu saisis un tabouret de bar sans laisser trop de doute sur ce que tu comptes en faire. Les menaces que tu veux dire, elles te restent dans la gorge pourtant, alors que tu respires comme un bœuf par dessus tes yeux bovins – qui accrochent la gueule du patron et le téléphone dans ses mains, distrayant tes priorités un instant dangereux alors que ton tueur voudrait sûrement pas respecter la pause à main armée. « Pas de flics ! Putain pas de flics ! » t'as gueulé dans sa direction malgré la mâchoire sévèrement endolorie, la colère tranchée par une montée d'angoisse. Le tabouret brandi comme un bouclier de protection, qui couvre pas grand chose sur l'ensemble quand on frôle le mètre quatre-vingt-dix, sans autre calcul sur la boule de rage à l'œil flingué que ce qui te flambe dans les veines quand tu le regardes.




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