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 Running in the night ft caleb (+18 ans !)

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Running in the night
I used to be the one.I used to be your getaway dreamer. I couldn't get enough
Thinking that we would last forever. Don't know what you're thinking of
Slipping further out of reach.


You were wild trying to set yourself free
I didn't see the signs right in front of me
I'm running in the night so soon
I've got nothing left to lose
I'm leaving it all behind,
Running in the night with you
I won't let you get away again
We can see it through to the end
But whatever we do
I'm running in the night with you
I used to be the one
I used to be your place to land
Under the shadows
Into the palm of my hand
You're always changing the situation
Just when we found paradise
You're always shutting down my conversation
I can never read your mind





Depuis qu'il a claqué la porte de mon appartement hier, je suis plongé dans un état qui frôle la schizophrénie. Je ne parviens pas à me fixer sur l'une ou l'autre de mes émotions et oscille entre colère, manque, tristesse et rage. L'envie de courir derrière lui aussi forte que celle de faire mes affaires et de repartir à New-York sans prévenir personne. J'ai beaucoup de mal à avaler le fait qu'il ai prit les devants sur mes intentions et qu'il m'ait volé le droit de mettre un terme a notre histoire. Je sais que je suis un putain de connard égoïste et que je ne supporte pas de ne pas avoir le dessus. Ma fierté en a pris un putain de coup. J'ai eu tellement de mal à me résoudre à cette idée pour que ce soit lui qui mette ce plan a exécution. Sans plus d'explicitations qu'un pauvre « on peut pas continuer comme ça » alors que je lui préparais déjà de grands discours. Discours qu'il méritait amplement selon moi, et des scrupules aussi. Un simple baiser sur ma joue et la facilité avec laquelle il est parti en me laissant derrière lui. Plus j'y pense, plus ça monte. Et cette maudite fierté qui m'empêche d'appeler Nora ou Orphé pour qu'ils puissent me remettre les idées en place. Oh non, je préfère largement me complaire dans mes propres certitudes aussi illusoires puissent-elles êtres.

Il est tard et je regarde la porte de ma chambre avec appréhension. Appréhension des draps et de cet oreiller qui portent encore les dernières effluves de son odeur. L'image de sa présence qui emplit la pièce tout entière. Sa présence qui me semble être partout. Dans ce canapé sur lequel je me refuse à m'abandonné alors que je suis rongé par un manque de sommeil dévorant. Les blessures et les coups qui me ravagent le corps, mais ne me permettent pas d'oublier celles de l'âme. J'affiche un air dégoutté. De moi-même et de la situation. Il est certain que je ne reprendrai pas contact avec lui et fort probable que je ne vienne pas au club 66 pour la prochaine soirée. S'il ne veut plus de moi dans sa vie, il va être servi. Je serre la mâchoire et dans un élan je m'empare de ma veste en jeans que je me passe sur le dos. J'ouvre une armoire et y prends une bouteille de whisky que j'enfouis dans un sac en papier. Clope, herbe, briquets, clefs, écouteurs. Et je prends la porte pour m'élancer dans les escaliers.

La nuit est calme et fraîche, pas une seule âme à l'horizon. Je fixe les écouteurs dans mes oreilles et laisse la musique m'envahir. La bonne chanson qui démarre dès le départ comme si le shuffle avait deviné. Mes pas me guident jusqu'au millenium park où j'affectionne de me balader seul la nuit. Lorsque la chanson se termine j'appuie sur repeat parce que le moment qui fait mal ne m'as pas assez percuté à mon goût. La bouteille se porte à mes lèvres et je laisse couler dans ma gorge le liquide brûlant. Je marche de longues minutes avant d'arriver à la pleine de jeu déserte tout juste baignée d'un lampadaire dont la lumière vacille à intervalle régulière. Je m'arrête et apprécie l'ironie de ce lieu désert et vide des cris de joie des enfants qui y jouent le jour. Je hausse les épaules et me dirige vers une balançoire sur laquelle je me pose sans pour autant la laisser me balader au rythme de son utilité première. Mes jambes tendues, les pieds ancrés dans le sol.

Tentative vaine de le chasser de mon esprit que cette balade nocturne aux allures presque morbide. Je sors un joint déjà roulé de mon paquet de clopes et le pose à mes lèvres pour l'allumer. La fumée se répand en volutes épaisses autour de moi et elles viennes se mêler au voile humide de la nuit. Je sais que je dois renoncer, définitivement. A cet instant la musique est pourtant brièvement interrompue par la réception d'un message. Je pousse un soupire et viens saisir le téléphone dans ma poche. Je fixe l'écran et le nom de Caleb qui apparaît dans la lumière blafarde qui se reflète sur mon visage contusionné. Putain de merde. A quoi il joue ? Les mots s'impriment sur ma rétine. Des excuses que je ne suis pas vraiment prêt à recevoir et pourtant je sais que je vais me la jouer détaché. Du genre ça ne me touche même pas et il a pris la bonne décision. Je refuse de me battre contre son choix alors que ce serait bien mon genre de vouloir le persuader qu'il a tort. Même si je le pensais moi-même qu'il serait mieux pour nous de mettre un terme à tout ça. Je m'enfonce et me perds dans mes propres jeux, mes propres contradictions.

Mes doigts pianotent une réponse sur le clavier et je presse send. Je relève la tête et viens tirer une nouvelle taffe. Je n'aurais probablement pas du lui répondre. Fermer la porte une bonne fois pour toute et ne plus jamais la rouvrir. Il me reste pourtant cette envie de finir bien les choses s'il faut vraiment le faire. Ne pas rester sur ce goût inachevé et appuyer là où ça fait mal. Ne pas nous laisser croire que ce sont les éléments extérieurs qui ont le droit de nous séparer mais bien nous et nos responsabilités. Une nouvelle vibration m'indique une réponse. Après les excuses les regrets. Je suis tenté de couper court à cet échange et d'enfouir mon téléphone dans ma poche. Pourtant, mon regard reste fixé sur l'écran et le fait que je ne sais pas combien de temps ça va me bouffer si on ne met pas les choses au clair lui et moi. Ce besoin tout aussi malsain d'avoir une chance peut-être de reprendre le dessus. Et sans plus attendre mes doigts composent un message l'invitant à me rejoindre s'il le souhaite. Hochement de tête et rapidement sa réponse qui appairait sous la mienne. Il arrive.

Je range le téléphone et continue à fumer. Je suis pris par l'envie de rentrer et de le planter là quand il arrivera comme il m'a laissé planter hier. J'y renonce parce que ce n'est pas du tout cohérent. La musique continue de se répéter en boucle dans mes oreilles et je m'y accroche pour ne pas compter les minutes qui défilent. J'appréhende de le voir arriver, mes entrailles qui se tordent dans mon ventre. Je n'aurais pas dû répondre. J'aurais mieux fait de choisir la facilité. Ma main vient jusqu'à mon col que je remonte atour de ma nuque exposée à la fraîcheur de la nuit. Je me concentre alors et décide d'utiliser ce temps qu'il me reste pour rassembler toutes mes forces afin de pouvoir lui tenir tête.



Dernière édition par Raziel Lomax le Jeu 16 Juil - 2:20, édité 1 fois
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How long can you swallow the pain?
Before it comes round again,
And a shadow in the valley will lead you to them,
So don't follow,


Si la nuit précédente dans les bras de Raziel fut paisible, celle loin de lui contrastait nettement avec cette douce étreinte. Malgré les anti-douleurs qu’il avait gobé comme des bonbons, la vive brûlure entre ses cotes se faisait insupportable, trouvant à peine quelques heures de sommeil entre les sanglots de douleur. Le visage bouffé par la fatigue et par les marques de coup, enfoncé dans son canapé, Caleb retardait le moment ou il devrait retourner se coucher avec pour seule compagne, son agonie. Ses yeux vides balayèrent son salon jonché de cartons à moitié faits, sa vie morcelée entassée de manière sporadique. Hier matin il était si exalté de ce futur qui se dessinait devant lui, et aujourd’hui la moitié du tableau avait flambé, ayant lui même craqué l’allumette.

Instabilité d’un gosse effrayé qui ne pouvait plus tenir la pression. Ça s’expliquait, ça pouvait même s’excuser et pourtant Caleb était bouffé par les remords, et ils portaient tous le nom de Raziel. Les mâchoires douloureusement serrées depuis des lustres, à broyer entre ses molaires l’amertume d’une décision qu’il avait pris lui-même, il avait regardé le mur avec une incroyable intensité pendant des heures. Dans un soupir saccadé, Reid fini par extirper son téléphone des méandres du canapé, se risquant enfin à regarder son écran après l’avoir ignoré pendant plus d’une journée. Rien, uniquement les notifications de réseaux sociaux auxquels il demeurait fantôme depuis des mois. Son cœur se pinça, mort d’un espoir vain auquel il ne croyait pas vraiment. Le vert perdu dans le blanc déchirant de l’écran, l’anglais massa sa joue douloureuse, égaré dans une réflexion sans trop de sens. Elle était toujours la, cette certitude qu’aux côtés de Raziel, Caleb les mèneraient à leur destruction d’une manière ou d’une autre. Mais d’un autre côté, le manque était déjà terrible, l’idée même de ne plus pouvoir plonger dans le bleu de ses yeux lui tordait quelque chose au fond de lui. Appuyant sa paume de sa main sur son front, ses ongles virent à l’assaut de son cuir chevelu, à la recherche d’une évidence.

Évidence qu’il avait déjà. Il l’avait eu du moment ou il avait passé le seuil de sa porte, ou ses pas douloureux l’avaient éloigné de cherrytown. Caleb sentait le piège se refermer et il n’était pas loin de suffoquer.  « Fuck. » qu’il souffla avec sa fumée de cigarette alors qu’il déverrouillait une nouvelle fois son téléphone, doigts agités dans l’écriture d’une piètre excuse déjà envoyée. L’attente ne fut pas longue mais semblait tout de même interminable, accroché pitoyablement à son écran dans l’espoir d’une réponse. Mots qui répondaient aux siens avec une pointe qui vint le transpercer. Blessé mais pas à terre, ses doigts envoyèrent la réponse avant même de réfléchir. Et s’inscrivait en pixels noirs sous ses yeux, l’invitation à détruire ses regrets. Ou à les confirmer.

Pour la première fois en un nombre d’heures alarmant, son corps quitta le canapé. Il prit juste le temps d’enfiler difficilement un t-shirt avant de glisser ses pieds nus dans ses chaussures, casque et clés de moto à la main. Le deux roues dans son état n’était sûrement la meilleure des idées mais justement, dans son état, jamais il n’aurait le temps de rejoindre Millenium Park à pied. Encore une belle leçon qu’il devrait finir par apprendre, à force de remettre au lendemain le moment d’aller chercher sa caisse au garage, il s’en mordait les doigts. Les mâchoires toujours tendues, Caleb descendit grimaçant les deux étages pour rejoindre son engin qu’il enfourcha et déjà l’anglais redoutait de tourner la clé dans le contact, autant pour la douleur physique que ça allait lui causer que pour la douleur psychologique vers laquelle il se dirigeait peut être. Tirant une dernière latte sur sa cigarette avant de l’écraser sur sa roue, il glissa sa gueule endolorie dans son casque, faisant enfin ronronner le moteur dans un coup de kick. Les vibrations virent lui arracher un gémissement qu’il ravala alors qu’il s’élançait dans les rues d’Exeter, le cœur violent.

Après de longues minutes à tenter de chasser les larmes d’agonie, Caleb fini par s’arrêter aux abords du parc, garant avec difficulté sa moto, manquant tomber tant la douleur l’assommait. Il porta une main à ses côtes tandis que l’autre arracha son casque. Dans une violente quinte de toux pour chasser la souffrance, il lui fallut quelques minutes pour calmer son souffle affolé, pour tenir à nouveau droit. Toujours agrippé à la mousse noire de sa protection, il s’enfonça d’un pas boiteux dans le Millenium Park à la recherche du point de rendez-vous. Il ne fallut pas longtemps pour que ses pas trouvent Raziel, assis dans une balançoire sous une lumière jaunâtre. Son être tout entier s’était contracté, faisant naître des nausées qu’il tenta de chasser d’un mouvement sec de la tête. Il était venu jusque ici avec une idée bien précise, bravant la probable fracture dans ses os, ce n’était pas pour flancher à quelques mètre seulement de lui. Levant machinalement sa main pour retirer ses écouteurs, pour être seulement surpris de ne pas en avoir pris. Était-ce seulement déjà arrivé qu’il sorte sans musique, sans s’en apercevoir ?

Sans un mot, il posa son casque dans la terre et vint prendre place sur la balançoire voisine dans un grognement de douleur, le regard rivé sur ses chaussures. Il était venu pour parler pourtant le silence était tout ce qu’il arrivait à offrir pendant de trop longues secondes, des centaines d’excuses bancales en bouche pour justifier ses agissements mais aucune n’était valable. Il n’attendait pas à ce que le tatoueur vienne  briser ce mutisme, c’était à Caleb de le faire et à personne d’autre. Les doigts crispés sur les chaînes vieillies, le dos arqué, le crâne tiré en arrière et les yeux égarés dans les étoiles, un profond soupir avait quitté ses poumons. « j’ai tué quelqu’un, à Londres. » fini-t-il par dire, d’une voix grave. « le sang n’était pas sur mes mains, mais y’a pas d’différence. ». Jamais ses mots n’avaient quitté ses lèvres, il n’avait jamais formulé cette vérité, ni à voix haute, ni à voix basse, il avait seulement hurlé au fond de lui, tête enfouie dans un oreiller, cet état de fait qui le dévorait chaque seconde. Et malgré l’horreur que ça représentait, il avait quand même du mal à considérer ça comme une excuse valable pour sa fuite, même si c’était le point névralgique d’une grande partie de ses angoisses. Ses yeux finirent par se plonger dans les siens, tournant un visage sans joie vers Raziel.


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Running in the night
I used to be the one.I used to be your getaway dreamer. I couldn't get enough
Thinking that we would last forever. Don't know what you're thinking of
Slipping further out of reach.


You make me think of
Storms on the beaches
With all the lights off

Everything is wrong but it's all right
You're the only good thing in my life

Do what your heart desires
Love is always strange when it just starts




Je lève la tête et l'aperçois. Le contour de sa silhouette qui se dessine dans l'ombre. A l'instant où je pose les yeux sur lui il se passe exactement ce que je redoutais. Le mur que je construisais savamment autour de moi s'effrite déjà à la perspectivede sa présence. Mon dos qui se redresse et les résolutions qui volent en éclat. Ce constat brutal que s'il n'avait pas tenter de mettre un terme à notre histoire, je n'aurais probablement pas été capable de le faire. Constat glaçant et douloureux qui me fige sur place. Respiration qui se bloque dans ma gorge. Mon regard qui le fixe alors qu'il approche, doucement, difficilement. Ma main vient se serrer autour d'une des chaînes de la balançoire. Je tente de m'accrocher à la seule chose qui me passe par la main pour ne pas trahir l'état dans lequel il me met. Putain de bordel de merde. Je tente de reprendre contenance et de chasser ces sentiments qui me terrifient. Il arrive à ma hauteur et mon regard se fait fuyant. J'inspire lentement et du coin de l'œil je le vois se poser sur la balançoire à côté de moi. Je retire mes écouteurs et les range dans ma poche. Si je ne le regarde pas c'est parce que je sais que je vais perdre à l'instant ou le bleu rencontrera le vert. Et dieu sait que je déteste perdre. J'expire et me stabilise. Le silence me laisse le temps de m'accommoder à sa présence et de reprendre le fil de mes intentions. La fin ! Gagner ! Je ne brise pas le silence parce que c'est à lui de le faire. Je tente d'anticiper ses paroles et d'y trouver déjà toutes les réponses possibles. Réponses pour faire mal. Réponses pour confirmer ses intentions et les miennes. Je tire sur le joint et ne le lui propose pas. Je maintiens de toutes mes forces le mur que j'ai construit pour qu'il ne s'écroule pas face à la tempête Caleb. Déjà mes doigts et ma peau me rappellent à lui. Je ne me souviens pas dans ma vie d'avoir déjà été tiraillé de la sorte. Raziel, le mec sûr de lui, le mec qui garde toujours l'ascendant. Je soupire.

j’ai tué quelqu’un, à Londres.

Je me suis tellement convaincu que j'entendrais des excuses banales que je ne parviens pas à comprendre ce qu'il me dit. Ma main qui se resserre sur le métal glacial, prêt à rétorquer une horreur ou l'autre. Prêt à me battre pour tenter de défendre cette fierté si mal placée. J'entrouvre les lèvres et à cet instant, je percute sur ses paroles.

le sang n’était pas sur mes mains, mais y’a pas d’différence.

Je tourne lentement la tête vers lui et son regard percute le mien. Le mur s'écroule dans un fracas retentissant, la poussière et le gravât qui explose tout autour de moi. Mes lèvres qui s'entrouvrent à nouveau. Que suis-je censé répondre à ça? Cette révélation inattendue, ce secret qu'il me confie. La clef qu'il me tend sans retenue et qui ouvre toutes les serrures. Ma respiration est difficile. Je suis dévoré de l'intérieur par ce terrible besoin de le protéger qui renaît en moi comme un incendie destructeur. Je tourne la tête et fixe mes chaussures. Je me murmure à moi-même.

T’es un vrai connard.

Je relève la tête et envoie valser le joint qui m'occupe les doigts. Je me redresse et viens me placer devant lui, mes mains qui se posent sur les chaînes juste au-dessus des siennes. Mon regard planté dans le sien. Je réfléchis, je prends le temps d'assembler les pièces du puzzle et même de prendre un peu de recul pour constater l'ampleur de ce qu'il me dévoile. J'ouvre à nouveau la bouche et cette fois je suis enfin en mesure de parler.

C’est ça qu’il se passe au club. Ton pouvoir. On te force à l’utiliser. Ton oncle certainement.

Mes mains se serrent sur les chaînes face à la colère qui monte en moi. Mon petit doigts se détache pourtant, sans que je m'en rende compte et viens prendre contact avec sa main sous la mienne.

C’est ça qu'il s’est passé. Ça a mal tourné à Londres.

Je me penche un peu plus vers lui.

Et moi comme un con je t’ai demandé de faire la même chose avec ces bouffons l’autre soir.

Et je me détache brutalement des chaînes de la balançoire pour me reculer de quelques pas. Mes mains qui se posent sur ma nuque et remontent finalement jusqu'à mon visage où elles passent furtivement pour retomber ensuite le long de mon corps. Tout me parait si claire à présent. La connerie monumentale que j'ai faite. Le jeu macabre dans lequel il est coincé. Submergé par ce constat  j'entame de faire les cent pas. Il y'a tellement de choses que je voudrais dire et rien qui ne parviennent pas à franchir la barrière de mes lèvres. Je m'arrête alors subitement de marcher et je me tourne brusquement vers lui. Je fais les quelques pas qui me sépare de lui et tombe à genoux devant la balançoire. Mes mains qui viennent se poser sur ses cuisses.

Je suis désolé Caleb. Désolé parce que je ne peux même pas te demander un pardon que je ne mérite pas une seconde. Désolé parce que je n’ai pas réussi à comprendre plus tôt. Désolé de…

Je pousse un grognement parce que mes mots ne servent à rien. Qu’ils ne changent rien, n’améliorent rien. Ils sont aussi futiles que inutiles. Ma main remonte doucement pour venir s’accrocher au bas de son t-shirt.

T’es certainement pas responsable putain. T’es la personne la plus pure et parfaite que j’ai pu rencontrée. Caleb je te jure, il faut te sortir de cette situation. Il faut que tu me laisse t’aider. Ça veut pas dire qu’on doit être ensemble, tu sais vraiment ensemble. Laisse moi juste être la pour toi.

Je vais trop vite, je brûle des étapes. Comme toujours ! Je ne sais même pas s'il pourrait vouloir de mon aide. S'il est en mesure même de l'accepter et en quoi il pourrait consister. Mon regard qui cherche le sien alors que je ne me souviens même plus de mes résolutions. Je suis juste bouffé par la culpabilité et l'impuissance. Je veux même plus savoir si on doit ou non continuer comme on le faisait. Savoir si mes lèvres se poseront un jour à  nouveau sur les siennes. Je veux juste pouvoir être là pour lui. L'espace d'une seconde je suis tenté de poser mes mains sur sa peau et d'essayer d'influer sur son choix, mais je me retiens. Je me retiens rien parce que à cet instant, je ne veux plus de faux semblants entre nous.

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I'll use you as a warning sign
That if you talk enough sense then you'll lose your mind
And I'll use you as a focal point
So I don't lose sight of what I want
And I've moved further than I thought I could
But I missed you more than I thought I would

Larmes qui lui brûlaient la trachée d’être tant tenu à distance, cœur au bord des lèvres d’avoir craché ce goût amère de la vérité, Caleb avait simplement arrêté de respirer, souffle coupé par ses propres déclarations et l’attente d’une réaction. Il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, il avait jeté son passé à son visage sans savoir ce qu’il voulait vraiment comme réponse. Les yeux bleus l’avaient fuis et relevant à nouveau le visage vers le ciel, Reid regretta de lui avoir imposé un secret aussi lourd, si tôt dans leur semblant de relation, quelle qu’elle soit. Dégoût qu’il ressentait pour lui même d’avoir tiré la carte de la révélation dévastatrice pour justifier quoi que ce soit, alors qu’au fond, l’anglais ressentait juste ce besoin de lui offrir la vérité, aussi dure soit elle.

Le corps de Raziel vint le surplomber de toute cette présence qui l’enivrait tant et les mâchoires de Caleb virent se crisper à plusieurs reprises alors qu’il levait ses prunelles pour les mélanger aux siennes. Le silence était toujours de mise alors qu’il entendrait presque Raziel reconstituer le casse-tête qu’était la vie du britannique, grâce à la dernière pièce qui lui manquait et qu’il lui avait offert dans un élan désespéré de le rattraper. C’est ça qu’il se passe au club. Ton pouvoir. On te force à l’utiliser. Ton oncle certainement. Le brun n’offrit aucune réponse à part un lent hochement de tête, venant confirmer sans un mot ses allégations, venant approuver tout ses doutes.  C’est ça qu'il s’est passé. Ça a mal tourné à Londres. Il se pencha vers Reid et il pouvait presque sentir son souffle et il du broyer de ses molaires son envie de l’attirer complètement à lui dans une puissante étreinte, le serrer contre son cœur jusqu’à en avoir mal. Et moi comme un con je t’ai demandé de faire la même chose avec ces bouffons l’autre soir.

Sans bouger et sans un mot, le vert regardait Raziel s’éloigner brutalement, visiblement secoué par la big picture et Caleb voulait juste le rejoindre pour l’enlacer, pour le calmer. Il n’en fit rien, le laissant à ses prises de consciences, se mettant à se balancer doucement et nerveusement dans la balançoire, le regard toujours vissé sur lui, qu’il soit de dos ou non. Son cœur aurait bien pu s’arracher de sa poitrine tant il voulait rejoindre avec force celui de l’américain, se débattant farouchement pour pousser Reid à agir, à aller calmer cette tourmente qu’il avait, encore une fois, déclenchée. Les articulations abîmées de ses mains commençaient à blanchir sous la pression qu’il mettait sur les chaînes, point d’encrage ou il s’était fixé pour garder un minimum de dignité.

Les genoux de Raziel virent mordre la terre à ses pieds et son coeur tout entier semblait être tombé à ses côtés. Je suis désolé Caleb. Désolé parce que je ne peux même pas te demander un pardon que je ne mérite pas une seconde. Désolé parce que je n’ai pas réussi à comprendre plus tôt. Désolé de… un sourire triste s’était peint de couleurs ternes sur ses joues, comment pouvait-il savoir ? Comment aurait-il pu deviner ? Qui aurait pu songer que derrière les grands sourires et les éclats flamboyants de Caleb, se cachait autant de noirceur ? Personne, jamais et il n’arrivait pas à le tenir coupable de quoi que ce soit. Il se tenait toujours droit, fermement accrochés aux chaînes de peur de s’effondrer alors que la main du tatoueur vint s’accroche à son t-shirt, tirant sur cette douleur aux cotes qu’il accepta dans deux paupières closes l’espace d’une seconde. T’es certainement pas responsable putain. T’es la personne la plus pure et parfaite que j’ai pu rencontrée. Caleb je te jure, il faut te sortir de cette situation. Il faut que tu me laisse t’aider. Ça veut pas dire qu’on doit être ensemble, tu sais vraiment ensemble. Laisse moi juste être la pour toi. Les couleurs de leurs iris finirent par se retrouver, et Caleb n’avait plus la force de tenir, lâchant ses attaches pour se lasser tomber à genoux devant Raziel, le dos dressé pour mieux l’accueillir, l’attirant avec force contre lui d’une main derrière la nuque avant de laisser échapper un sanglot silencieux qui crispa son corps tout entier. Larmes qu'il avala difficilement pour se dénouer la gorge. « j’suis responsable, Raziel. J’suis responsable... » qu’il murmurait, le visage égaré dans ses cheveux. «  Et le nier serait une putain d’insulte à la mémoire de celui qui a péri sous mes ordres. J’voulais l’impressionner et j’ai pas réfléchis. » Ses mains finirent pas trouver le visage de Raziel, l’invitant à mêler une nouvelle fois le bleu égaré au vert embué. Ses pouces vinrent caresser sa peau alors qu’il vint poser son front contre le sien, les paupières closes. « Et j’arrive pas à réfléchir à tes côtés, Raziel. Ça me terrifie. » Son corps se balançait légèrement d’avant en arrière, emportant celui du blond dans son mouvement berçant. Cette fatale constatation qu’il avait simplement peur de déraper en voulant impressionner l’homme sous ses doigts comme il avait voulu le faire avec cette homme qu’il voyait comme un père. Et la dernière soirée en date confirmait cette unique et terrifiante vérité.

Ouvrant de nouveau les yeux en s’écartant de quelques centimètre seulement, juste un instant pour fixer son regard dans celui de l’homme qu’il vint embrasser avec tendresse alors que ses doigts se glissèrent au dessus de sa nuque. Son âme s’agita et son cœur implosa sous ces lèvres qu’il jurait avoir perdu, uniquement par sa faute. Il fini par briser la douceur de leurs échanges en posant une main sur le côté de son visage endolori. Sett avait voulu le tuer et n’arrêterait pas son sombre dessein la prochaine fois, Caleb était intimement persuadé qu’il mourrait de sa main. Comment son oncle réagirait de savoir qu’il avait dévoilé leur si terrible secret ? Et si Raziel l’utilisait d’une quelconque manière ? L’anglais n’avait aucun doute sur l’issue de cette macabre possibilité. « Et tu peux pas m’aider. Tu peux pas, tu dois pas t’en mêler. » son regard était suppliant, frayeur accrochée au fond de ses prunelles mouillées qui soulignait la dangerosité de cette situation. « Mais sois la, tout entier, avec moi. » qu'il souffla dans un petit sourire qui vint enfin fendre son visage violacé par les coups.


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How much sorrow can I take?
Blackbird on my shoulder
And what difference does it make
When this love is over?
Shall I sleep within your bed
River of unhappiness
Hold your hands upon my head
'Til I breathe my last breath




Le plus souvent le manque de réponses consistent en une réponse elle-même. Son silence qui confirme mes propos et le puzzle que j'ai recomposé. Un vertige qui me prends et m'attire vers le vide qui se dévoile devant nous. Je suis submergé pars les émotions et toutes mes défenses ont cédées face à lui. Je lui balance tous mes désirs de pouvoir lui venir en aide parce que pour moi c'est la seule issue possible. Je ne peux pas concevoir de le regarder se laisser faire sans que je puisse intervenir. C'est probablement au-dessus de mes forces. Il tombe de la balançoire et me rejoins à genoux dans la poussière. Deux âmes prêtes à se damnés de dangereuses promesses sous la lumière de ce lampadaire qui vacille au moins autant que nos cœurs. La terreur qui me paralyse alors que je sais que cet endroit va prendre pour toujours une valeur unique à nos yeux. Le début.. la fin... Je ne sais plus. Sa main qui se presse dans ma nuque et ce sanglot qui me brise plus encore . Mon corps qui se colle doucement contre le sien laissant cette chaleur familière et réconfortante envahir l'espace infime qui réside entre nous.

j’suis responsable, Raziel. J’suis responsable… Et le nier serait une putain d’insulte à la mémoire de celui qui a péri sous mes ordres. J’voulais l’impressionner et j’ai pas réfléchis.

Et bien ça ne change rien à mes yeux. Je ne le vois pas différemment, rien ne se brise en moi et que du contraire même. Il s'agirait plutôt de quelque chose qui se consolide. Il m'avoue le pire et je n'en ai que faire de que ce qu'il a pu faire un jour et des raisons qui l'ont poussé à ça. Je m'en fous parce que c'est lui et que ça fait partie de qui il est maintenant. Devant moi. Et de ses mains qui se posent sur mon visage dans lequel il ne peut lire qu'une dévotion grandissante.

Et j’arrive pas à réfléchir à tes côtés, Raziel. Ça me terrifie.

Je hoche doucement la tête parce que c'est pareil pour moi et que je suis au moins tout aussi terrifié que lui. Ma main qui remonte dans le creux de son dos et s'accroche à nouveau au tissu, comme pour m'assurer qu'il est bien là devant moi. Son regard se pose dans le mien et il vient poser ses lèvres contre les miennes. L'urgence qui grandit en moi et je lui rends son baiser avec une ferveur qu'il ne me connaît pas encore. Une larme qui coule du coin de mon œil et viens se mélanger à ce baiser qui me dévore et me consume tout entier. Il se recule et je le maudits de faire ce choix.

Et tu peux pas m’aider. Tu peux pas, tu dois pas t’en mêler.

Je ferme les yeux parce que je ne veux pas entendre ces mots qui quittent ses lèvres. Je ne peux pas le concevoir ni en accepter la véracité.

Mais sois la, tout entier, avec moi.

Ce sourire qui se dessine sur son visage termine de m'achever. Un coup placé droit dans le cœur et lui qui remue la lame dans une torture qu'il m'incombe, mais dont lui seul pourrait me délivrer. Mon visage se presse contre le sien et je laisse échapper un soupire douloureux. Je suis tellement loin de toutes les convictions auxquelles je tentais de m'accrocher un peu plus tôt. Tellement loin de pouvoir même concevoir ma vie sans lui. Je vais exploser de tout ce que je ressens et je me prends à le détester pour ce qu'il m'inflige. Je ne suis pas capable d'assumer ce genre de sentiments et le fait qu'il soit devenu le centre même de mon monde. La douleur me dévore. Je ne suis plus capable de refouler mes larmes et je me déteste de me montrer si vulnérable devant lui. Je ne parviens pas à lutter et je m'accroche à lui comme si ma vie en dépendait. Parce que à cet instant c'est réellement le cas. Mes mains qui passent sous on t-shirt et viennent caresser la peau du bas de son dos. Mes pensées sont confuses alors que je me laisse aller à parler sans même prendre conscience des mots qui quittent mes lèvres.

Et tu m'expliques Caleb comment on fait pour regarder quelqu'un qu'on aime se laisser bouffer et dévorer par un mal qu'on ne peut pas contrôler ? Tu m'expliques comment c'est possible ? Parce que je peux pas trouver la clef tout seul, je peux pas le concevoir.

Mon regard se pose dans le sien n'ayant toujours pas conscience de ce que révèle les paroles que je viens tout juste de proférer. Mon visage qui caresse le sien et mes larmes qui viennent mouillé nos joues . Ma respiration est saccadée alors que je me noie en lui. Je perds totalement pied, incapable de retrouver la surface et d'y prendre le souffle d'oxygène pourtant nécessaire à ma survie.

Si je te demandais de me regarder courir à ma propre perte..tu le ferais ? Sans rien dire, sans lutter ? Ce que tu me demande est impossible, inconcevable. Au-dessus de mes forces. Caleb je …

Je ravale mes larmes et viens coller mes lèvres contre les siennes. Je le dévore littéralement alors que mon baiser témoigne des paroles que je ne suis pas capable de proférer. Putain de merde, tout mon corps, mon âme , me fait mal et je lui en veux tellement pour ça. Je continue de m'accrocher lui parce que je sais que demain, je devrai reprendre ma contenance. Que tout cela n'est qu'un moment de faiblesse volé à ma fierté et que je ne parviendrai pas à l'assumer  lorsque les couleurs de l'aube viendront prendre la place de  l'heure la plus sombre de la nuit. Je reste collé contre ses lèvres et je reprends dans un murmure.

Comment tu peux me demander de rien faire ! Caleb je peux pas être entièrement à toi avec cette perceptive. Si tu me laisse pas tenter de te sauver tu me voue à ma propre perte.

Sentence irrévocable que je laisse poser sur ses épaules. Je ne parviens toujours pas à cerner ce que je viens de lui dire alors que mon corps continuer de percuter ce mur qu’il tente de dresser entre lui et moi . Je suis désemparé et je continue de m’accrocher à lui.

Trouve un moyen de me délivrer parce que je vais sombrer.

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Into the light, it's hard to believe
It's always been ours to give And to receive
I want to be shameless like the sun
Moving into you, Entering light

Joue contre joue, qu’importe la douleur de leurs ecchymoses qui brûlent leurs peaux, Caleb vint doucement appuyer son visage contre le sien, les paupières closes avec force pour empêcher son âme de sombrer, de pleurer. Ses doigts s’étaient emmêlées dans ses cheveux et autour de sa nuque, accrochés à Raziel pour ne pas s’égarer, pour ne plus jamais s’en éloigner, pour ne pas tomber car il n’était pas certain d’être capable de se relever. Les mains virent graver des frissons dans sa peau et l’anglais resserrait doucement son étreinte, le cœur frappant, mettant à terre ses poumons, ses doutes et ses regrets. Et tu m'expliques Caleb comment on fait pour regarder quelqu'un qu'on aime se laisser bouffer et dévorer par un mal qu'on ne peut pas contrôler ? Tu m'expliques comment c'est possible ? Parce que je peux pas trouver la clef tout seul, je peux pas le concevoir. Vert qui soutenait le bleu avec cet adoration qui lui brûlait les yeux, l’obligeant à chasser de ses paupières ces larmes ardentes qui vivaient lentement le long de ses joues, venant mourir quelque part dans son cou tremblant. Une main avait retrouvé sa place sur le visage de Raziel alors que Caleb vint embrasser de ses lèvres les sillons qui noyaient sa peau.  L’esprit pas pleinement conscient de la portée de ses paroles, la ou son cœur s’emplissait d’une étrange chaleur qui l’irradiait de part en part, ses doigts dansaient sur sa nuque avec tendresse. Si je te demandais de me regarder courir à ma propre perte..tu le ferais ? Sans rien dire, sans lutter ? Ce que tu me demande est impossible, inconcevable. Au-dessus de mes forces. Caleb je … Ses lèvres vinrent faucher les siennes et son être tout entier au passage, laissant son cœur déverser toute cette passion crépitante qui l’embrasait à chaque fois qu’il était à ses côtés. Reid n’arrivait pas à réfléchir, comme toujours lorsque son esprit était mêlé à celui de cet homme, incapable de démêler les mots, les intentions, ses réactions, ses pensées, ses sentiments. Prêt à se laisser consumer sans se poser la moindre question, sans soulever le moindre doute, foncer tête baisser à ce qui pourrait bien le mener à sa perte, avec ce putain de sourire comblé. Pourtant le sens des mots fini par trouver Caleb, et ça se tordait dans ses entrailles, ses poings se resserraient, prenant conscience de ce qu’il lui demandait , prenant conscience de ce qu’il lui infligeait. Le corps et le cœur bouleversés qui se fendaient d’un long soupir tremblant, acceptant de moins en moins l’idée de marcher seul, de se débattre loin de ses bras.

Comment tu peux me demander de rien faire ! Caleb je peux pas être entièrement à toi avec cette perceptive. Si tu me laisse pas tenter de te sauver tu me voue à ma propre perte.   Le poids du choix aurait pu le faire vaciller s’il n’avait pas été certain que son salut se trouvait sous ses yeux verts. Si l’âme pressée contre la sienne n’était pas celle qui viendrait illuminer la nuit éternelle au fond de lui, sans doute qu’il aurait ployé sous ce lourd choix. Sans doute qu’aucune bribe de son passé n’aurait quitté ses lèvres. Et Caleb ne voulait plus jamais être plongé dans le noir de sa propre existence, il ne pensait pas pouvoir retrouver son chemin sans cette lumière qu’était Raziel dans ses ténèbres.  Trouve un moyen de me délivrer parce que je vais sombrer. Y’avait aucun mot qui était assez puissant pour lui venir en aide, et le front pressé contre le sien, le brun vint clore une nouvelle fois ses paupières, laissant les paroles le lacérer encore et encore. « Raziel... » ce prénom qu’il soufflait avant de prendre une grande inspiration, le son de son âme battante qui résonnait dans ses oreilles, hurlant avec force tout ce qu’il n’arrivait pas à énoncer, gorge nouée et larmes qui débordaient encore, prêtes à l’inonder. Il était tétanisé à l’idée d’embarquer quelqu’un dans cette voiture aux freins sabotés, à l’idée que le passager montait à ses côtés avec la pleine conscience de leurs destinés. La pression de sa peau se fit plus ferme, essayant de chasser de sa tête les centaines d’aventures possibles avec toujours cette même issue, mort et désolation comme unique destination. Pourtant, Caleb voulait vivre chacune d’entre elle.

« Si demain tu me demandes de te regarder courir à ta perte…  je courrais avec toi. » Doux murmures pour une douce folie. Ses mains virent attirer les siennes, les enfermant doucement avant de les porter à son propre cœur sauvage qui se débattait sous sa peau, venant plonger à nouveau ses prunelles dans celles du tatoueur. « Alors cours avec moi, Raziel. » un long sourire avait étiré ses joues humides, grave et authentique. Invitation à venir le secourir, à venir conquérir et dompter les ombres au creux de son être. Une de ses mains vint épouser les formes de sa mâchoire, déposant une caresse du bout de ses doigts, récoltant cette larme avec tendresse. « et sauves moi, emportes moi au creux de tes pas. » Le vert ne cillait pas, appel au secours, bouteille jetée dans l’océan de ses yeux. Son autre main fini par venir encadrer son autre joue avant de mettre fin à la torture de son âme qui se mourrait déjà de ne pas caresser la sienne, venant sceller de ses lèvres la simple évidence que Caleb avait besoin de Raziel contre lui et qu’il n’aspirait qu’à se perdre à ses côtés. Ou à retrouver enfin son chemin. Dans un souffle profond, l’anglais s’écarta de ses lèvres pour se relever, la douleur sur ses traits qui ne pu effacer son sourire, tendant une main ouverte pour l’inviter à se relever, pour l’inviter à s’égarer.


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Running in the night
I used to be the one.I used to be your getaway dreamer. I couldn't get enough
Thinking that we would last forever. Don't know what you're thinking of
Slipping further out of reach.


Comme deux sans abris,
Au milieu de l'orage
Sous les coups, sous la pluie
Nous joingnons nos visages.
Au-delà des réels
Mon amour avec toi...
Allez viens on s'arrache,
Allez viens on se crache!




Cet appel à l'aide continue de résonner en moi comme un cri étouffé par les flots. Un cri sous l'eau que personne d'autre que moi ne peut entendre. Ne pouvant pas trouver la solution, je m'en remets à lui parce que je sais que si on continue, je vais tomber amoureux de lui et que je ne parviendrai jamais à le regarder se noyer sans plonger pour le sauver. Les fantômes de mon passé et toutes mes insécurités qui remontent en moi. Cette impression de ne jamais être à la hauteur que je compense par une apparente confiance en moi qui boufferait tout sur son passage. Ce masque constamment posé sur mon visage et qu'il parvient déjà à fissurer ce soir. Être persuadé que si je m'accroche réellement à quelqu'un il finira toujours par partir et me laisser derrière lui. Ce refus catégorique que mon bonheur puisse dépendre de celui de quelqu'un d'autre et cette cupidité vicieuse qui me pousserait pourtant à vouloir me l'accaparer tout entier. Un léger tremblement qui me remonte le long du dos parce que je sais que je vais regretter de m'ouvrir à lui de la sorte. Je sais que dès l'instant où il va me priver de sa présence qui m'enivre et m'embrume l'esprit, je vais recommencer à construire le mur. La peur au ventre, les doutes dans le cœur. Deux chemins qui s'offrent devant moi. Celui la de la sécurité, celui où il n'est pas. Un autre fait de danger et d'incertitudes, mais au bout duquel brille son sourire et ses grands yeux verts.

Raziel…

Je soupire. Je me sens terrassé par la fatigue accumulée ces derniers jours et je ne trouve plus la force de lutter. Je m'abandonne tout simplement à l'instant parce que je ne sais plus à quoi m'accrocher d'autre que lui. L'envie de perdre la raison dans ses bras, de me brûler le corps pour vaincre son combat, sa main dans la mienne.

Si demain tu me demandes de te regarder courir à ta perte…  je courrais avec toi.

Est-ce la plus belle ou le plus terrible des promesses ? Il s'empare de mes mains et les pose sur son cœur. Cette vie qui bat sous mes paumes et qui prend plus de valeur que toute autre vie sur cette terre. Plus même que la mienne. Mon cœur qui semble malgré moi promettre de ne battre que si le sien en fait autant. Le sauver, c'est me sauver moi aussi. Terrible urgence de l'évidence qui putain me fait mal. Me fait mal parce que je fous toujours tout en l'air et que même si je suis dévoré par mon envie de lui, je sais qu'au premier prétexte je vais probablement tout faire foiré.

Alors cours avec moi, Raziel.

Le bleu qui se perd à admirer ce sourire qu'il m'offre et cette requête qui résonne dans tout mon être. La pureté de son âme qui me fracasse de plein fouet et ces paroles qui creusent une cicatrice indélébile dans la mienne. Y croire ? Courir avec lui à en perdre le souffle, à s'en exploser la cage thoracique et du sang que l'on crache sur le béton au bord de l'épuisement. Sa main se pose sur mon visage et mon regard ne fait plus qu'être le témoin visible de tous mes tourments. Cette larme qu'il récupère du bout des doigts.

et sauves moi, emportes moi au creux de tes pas.

Cette promesse qu'il serait capable de courir avec moi jusqu'à ma perte qui vient se contredire par ce sauves moi qui résonne au bord de ses lèvres. Mission terrible qui  signe le pacte de nos âmes liées dans la quête de leur propre perdition. L'ivresse qui me gagne, le sol qui semble se mouvoir autour de nous. A t'il réellement conscience de ce qu'il me demande et de ce que je serais prêt à faire pour le délivrer de ces tourments? L'autre soir dans la voiture c'est moi qui ai prononcé la sentence et ce soir c'est à lui de le faire. Sentence qui me condamne moi aussi à ne pas pouvoir échapper à ma propre détermination. Il se redresse dans une grimace de douleur et me tends une main que je viens saisir pour moi aussi quitter le sol dans un soupire de douleur. Je ne perds pas une seconde à venir m'éteindre entre ses lèvres alors que pris par l’enchantement de cette étreinte je le bouscule doucement contre la balançoire dont les chaînes grincent dans le silence. Je me décolle de lui pour reprendre mon souffle alors que le bleu de ne quitte plus le vert.

C’est un pacte Caleb. Tu ne vas pas pas pouvoir y échapper. Si tu me veux tout entier à tes cotés tu devra te rappeler qu’il est déjà trop tard pour faire marche arrière.

Je le regarde et renonce à l'idée de sceller ce pacte aux closes non définies dans le sang alors que nos corps sont déjà si meurtris. Je ne souhaite pas lui infliger la moindre douleur supplémentairement. Je me recule et ramasse au sol la bouteille d'alcool. Je dévisse le bouchon et boit une gorgée d'alcool avant de la lui tendre.

Bois à  nous ! Notre victoire, notre perte. Peut importe. Nos destins sont maintenant liés.

Et ce lien est indéfectible. Une promesse sous la lune de se damner l'un pour l'autre. Malédiction dans laquelle nous plongeons à bras et à cœurs ouverts. Innocents encore de la toile des conséquences désastreuses qui se tisse autour de nous. Je le contourne doucement alors qu'il a la bouteille entre les mains et me plaçant dans son dos, je viens enrouler mes bras autour de lui et poser un baiser dans le creux de sa nuque. J'y enfouis mon visage, inspire son parfum et me laisse gagner par l'envie de lui mordiller doucement la peau. Geste presque animal qui trahit ce besoin dévorant qu'il m'appartienne. Mes lèvres remontent le long de sa nuque jusque derrière son oreille où je pose un autre baiser tout en murmurant.

Tout à toi...Tout à moi.

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Fall a little further
And smile a little wider
Just don't forget to turn the lights off
So you can love a little darker

Sa main vint se glisser dans la sienne et malgré la douleur de l’effort qui faucha son souffle, il aida Raziel à se relever et déjà ses lèvres vinrent chasser son agonie. Douce étreinte de deux coeurs, deux âmes prêtes à se damner pour se retrouver, se rejoindre. Tout son corps était dévoré par la souffrance des coups qu’il avait subit et pourtant, ses bras l’enlaçaient avec force, pressant son être tout entier contre lui, contre cet homme qui possédait désormais ses secrets. Et ça lui en donnait le vertige. Autant à cause de la douleur qui le transperçait que ce saut dans le vide qu’il venait de faire en emportant Raziel dans sa chute. La peur au bide face à ses propres promesses, ses propres supplications, ces mots qui n’avaient jamais franchis le silence qui murait ses erreurs, son passé. La terreur de l’inconnu mais pas celle des regrets, morts sous leurs baisers. Chaînes glacées dans son dos et liens brûlants autour de son cœur, l’anglais se laissa glisser dans la balançoire le souffle court, l’émeraude  baignant inlassablement dans l’océan. C’est un pacte Caleb. Tu ne vas pas pas pouvoir y échapper. Si tu me veux tout entier à tes cotés tu devra te rappeler qu’il est déjà trop tard pour faire marche arrière. « j’ai pas l’intention d’aller la ou tu n’es pas. » et si il y était un jour contraint, il se battrait corps et âme pour pouvoir revenir dans ses bras.

Y’avait cette évidence qui brillait dans ses yeux, cette fatalité qu’il ne formulait pas mais qui irradiait dans son regard et dans son sourire alors que Raziel était entrain de s’éloigner de lui. Et l’adoration dans ses prunelles se faisait plus belle, alors qu’elles le parcouraient, s’imprégnaient de chacun de ses gestes, même les plus simples. Ses doigts s’étaient renfermés sur la bouteille qui lui était tendue, mais ne la porta pas à ses lèvres souriantes. Bois à  nous ! Notre victoire, notre perte. Peut importe. Nos destins sont maintenant liés. « Vu le nombre de painkiller que j’ai gobé, ça ne m’a pas l’air d’être sage. » et son sourire s’était allongé alors que Raziel vint poser son cœur contre son dos, fermant ses paupières pour en capturer l’instant dans un frisson, tirant sa tête en arrière pour la presser contre son torse. Profond soupir né de ce désir qui grondait au creux de son corps éreinté, besoin éveillé sous ses lèvres contre sa peau, se faisant parfois sauvage et Caleb y avait répondu dans un grognement étouffé. Tout à toi...Tout à moi. «Tout à toi… » qu’il souffla avant de se lever difficilement de son assise, pour lui faire face. D’un geste lent, il écarta les chaînes pour épouser son corps du sien, la bouteille pendant tristement au bout d’une main, l’autre à la recherche de quelque chose dans les poches de Raziel. « Je peux pas boire, mais y’a d’autres moyens de m’enivrer. » Son sourire se fit plus entendu quand ses doigts se refermèrent sur ses clés, les sortant lentement de sa veste pour les mettre à hauteur de leurs visages, dont le sien se fendit d’un clin d’œil pour appuyer l’évidence.

Glissant sa main dans la sienne, Caleb attira Raziel à sa suite, abandonnant son casque et ses doutes dans la poussière. D’un cœur frappant lourdement contre sa poitrine, d’une pression de ses doigts autour des siens, il guidait leurs âmes avec une urgence qui lui fit presque oublier qu’il avait mal à en crever. Pas silencieux dans les rues fraîches d’Exeter, battements de leurs âmes passionnées qui résonnaient contre le pavé. Les minutes défilaient mais ne vinrent pas éteindre ce feu au fond de lui, et chaque pas vers leurs destinations ne faisait que l’attiser. Détournant parfois son regard pour s’enfuir dans le sien, resserrant sa prise sur sa peau, il accélérait la cadence, l’âme impatiente. Enfin arrivés, le brun lui tendit ses propres clés pour que Raziel puisse les inviter à tout les deux s’égarer, poussant avec son épaule la première porte déverrouillé, puis la deuxième après une volée d’escaliers qu’ils avaient dévorés.

Long soupir aux mâchoires serrées quand, sans un mot, il posa enfin la bouteille sur le sol, le vert toujours accroché quelque part dans le bleu. Demi sourire croqué de l’intérieur alors que ses paumes s’étaient déposées sur le torse tatoué, venant faire tomber sa veste à leurs pieds. Yeux brûlants qui dévoilaient à quel point Caleb était prêt à être consumer, guidant doucement le dos de Raziel vers cette chambre qui deviendrait sienne, au moins l’espace d’une nuit. Ses chaussures s’étaient perdues en chemin alors que le britannique poussait lentement l’américain contre ses draps, ses doigts venant retirer ce t-shirt qui lui couvrait bien trop la peau. Ses baisers vinrent couvrir ces bleus qui s’étaient mélangés aux encres, ses doigts vinrent en retracer les contours. Jamais aucun corps, aucun cœur n’avait réussi à faire chavirer le sien de la sorte, frénésie obsédante d’en découvrir chaque secret. Son propre t-shirt ne couvrait déjà plus son torse, l’envoyant rejoindre celui de Raziel, découvrant enfin l’hématome violet qui l’avait peint de moitié.  Et Caleb l’ignorait, son agonie, la laissant dans un coin malgré son désir d’exister. Sa peau caressant la sienne, genoux  venu encadrer ses jambes et sa langue qui dansait avec la sienne avec toujours plus de chaleur, d’envie. Il le voulait, tout entier, cet homme sous ses baisers, corps, cœur et âme, prêt à s’y aliéner sans retenu.

Les douceurs sous ses doigts s’étaient vite teintés de fougue, d’empressement, partant en guerre contre les fermetures de leurs jeans, qui n’avaient aucune chance de résister à ses assauts. Il n’interrompait ses baisers que pour mieux revenir, laissant juste quelques instants à son palpitant de placer quelques battements puissants avant de s’égarer encore et encore entre ses lèvres. «Tout à toi. » qu’il fini par souffler, une nouvelle fois, à peine détaché de lui.




Dernière édition par Caleb Reid le Jeu 16 Juil - 11:33, édité 1 fois
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If you should cross
the white light
and find yourself
in the black
I'll be right there
behind you
You will have no need
to look back

And when the night
cries itself awake
Dying in the light of day
Our endless love
will remain
Until we meet again...






j’ai pas l’intention d’aller la ou tu n’es pas.

Et c'est peut-être en partie ce qui me fait peur. Je ne sais pas du tout où je pourrais le mener, ni si je suis capable d'assumer ce qui se tisse entre nous. Je sais par contre que je suis incapable de résister à l'envie de voir ce que cela pourrait donner. Prendre tous les risques parce que la simple perspective du manque est insoutenable. Pour combien de temps ? Je me détourne rapidement de cette question pour me plonger à nouveau corps et âme dans l'instant.

Vu le nombre de painkiller que j’ai gobé, ça ne m’a pas l’air d’être sage.

Je hoche la tête et ne me formalise pas à l'idée qu'il refuse de sceller ce pacte de cette façon. Est-il seulement nécessaire de le sceller d'avantage? Nous sommes en plein dedans et le lien invisible qui nous lie ne nécessite finalement pas d'être honoré par ce breuvage enivrant. L'arrière de sa tête qui se pose sur mon torse et ce soupir évocateur qu'il laisse échapper. J'aurais bien d'autres idées quant à la plus belle faconde sceller ce pacte. Des idées qui me ramènent à un canapé et au siège arrière d'une voiture et les actes manqués qu'ils représentent. Je réalise alors le calme autour de nous et cette sérénité qui ne trompe pas. La perspective de pouvoir enfin consumé notre désir l'un pour l'autre me grise le corps tout entier. Pourtant, je sais qu'il a mal, moi aussi j'ai mal. Que ce n'est probablement pas sage de l'emmener vers des moyens très clairs de raviver plus encore ces douleurs. Mon corps qui se presse contre son dos, semble pourtant vouloir indiquer tout le contraire. Je n'envisage pas une seule seconde de le laisser m'échapper cette nuit. Il est inconcevable que nous partions chacun de notre côté.

Tout à toi…

Ses paroles qui font écho aux miennes ne cessent de me rappeler qu'il existe toujours une façon dont il n'est pas à moi. Et moi à lui. Ma nuque qui se raidit et mes mains glissent sur lui quand il se relève pour me faire face. Il écarte les chaînes et viens coller son corps contre le mien. Je relève la tête en arrière parce que il va me rendre fou et que s'il continue comme ça, je ne donne pas cher de nous deux. Sa main s'en va fouiller dans ma poche et je baisse la tête en fronçant les sourcils.

Je peux pas boire, mais y’a d’autres moyens de m’enivrer.

Est-ce qu'il est à la recherche de mon paquet de clope pour aller y piocher un joint ? Il relève lentement la main et dévoile mes clefs devant nos yeux. Il appuie son geste d'un clin d'œil auquel je réponds par un large sourire entendu. Si c'est lui qui le propose, je ne vois aucune raison pour moi d'émettre la moindre objection.

Tu lis dans mes pensées…

Je m'approche de lui pour l'embrasser lorsque je suis coupé dans mon élan parce qu'il glisse sa main dans la mienne et m'attire à sa suite. Un léger rire quitte ma gorge face à l'urgence qui s'empare de lui. Je ne ris pas longtemps, parce que moi aussi je suis gagné par cette urgence dévorante. Mon cœur qui résonne jusque dans mes tempes et ma peau qui s'électrise déjà à la perspective du contact de la sienne. Je le laisse me guider sur un trajet que je connais par cœur, mais qui me semble subitement plus long qu'il ne l'a jamais été. Mes doigts qui se contractent sur sa main et mes pas qui font échos aux siens. Son regard qui se pose par alternance dans le mien qui brûle déjà de désir. Il accélère et je me plie volontiers à son rythme alors que je n'aie de cesse de le dévorer du regard. Sa nuque, ses cheveux, ses épaules. Mes lèvres prisent par une douleur fantôme de ne pas encore pouvoir se poser sur lui.

Nous arrivons à destination et il me tend mes clefs. Je m'exécute aussitôt et fait sauter une serrure. Escaliers parcourus à la volée malgré les douleurs qu'ils réveillent. Et pourtant assoiffé de sentir nos corps se réveiller d'avantage malgré ces mêmes douleurs. Cette envie presque d'avoir mal si c'est le maigre prix à payer pour enfin laisser nos peaux se découvrir et nos âmes ne faire plus qu'un. Le second verrou cède sous la pression de la clef et je ferme la porte en toute hâte derrière moi. Double coup de cléf, juste pour être prudent. Je me tourne alors vers lui et le salon désert. Le calme de nouveau qui me frappe et contraste terriblement avec la tension électrique qui se dégage de nous. Les mains de Caleb font tomber ma veste qui s'écrase sur le dol dans un bruit sourd et il me pousse vers la chambre où je me laisse volontiers guidé. Mes chaussures rejoignent rapidement les siennes et il me pousse sur le lit en ôtant mon t-shirt au passage. Mon regard à la recherche du sien et lorsqu'il ne me l'accorde pas je me laisse vagabonder à poser sur lui un regard fasciné par le moindre de ses mouvements. Toujours plus grisé par le simple miracle de son existence.

Ses lèvres et ses mains qui courent sur ma peau meurtrie et bariolée de dessins. Mon souffle qui s'accélère à son contact salvateur et  mes mains qui viennent chercher sa peau et la moindre parcelle de lui qui s'offre à moi. Il retire alors son t-shirt et dévoile devant moi un bleu terriblement impressionnant. Il devrait probablement faire voir ça par un médecin plutôt que de partir avec moi dans un combat des corps. Je lui adresse un regard inquiet alors que mes doigts se posent doucement sur le bleu violacé qui lui recouvre les côtes. Culpabilité encore de savoir que tout cela est arrivé par ma faute. Caleb ne semble pas s'en préoccuper le moins du monde. Je ne pense pas que nous soyons tous les deux capables d'assumer un nouvel acte manqué et cela quel qu'en soit le prix de la souffrance ou de l'épuisement. Il vient se jeter sur mes lèvres et j'accueille ce baiser dans un soupire de soulagement. Ma langue qui se mélange à la sienne, retrouvant ce goût de lui dont je ne pourrais plus me passer. Doux envoûtement que de retrouver ses lèvres et de m'y perdre sans concessions.

L'urgence me prend plus encore les tripes. L'urgence des sentiments qui se sont dévoilés ce soir, des promesses qui se sont échangées. Cette façon nouvelle de le voir se mêler à moi. Un nouveau jour,une nouvelle passion. Plus dévorante encore que celle des premiers échanges et teintée de tous ces moments déjà vécu ensemble. Ma main qui s'accroche à son épaule et ce regard que je lui accorde. J'en ai connu des corps et des instants de luxure, mais jamais jusque là je n'avais accordé à qui que ce soit ce genre de regard. Il ne peut pas le savoir. Combien il est unique, si différent de tous les autres. Combien ça me fascine et me terrorise à la fois. La fougue s'empare de lui et il lutte avidement contre les obstacles de tissu, ne sachant pas très bien s'il veut s'y acharner ou partir à l'assaut de mes lèvres. Il y revient d'ailleurs et dans un murmure confirme mes attentes.

Tout à toi.

Je me redresse doucement vers lui.

A moi.

Et je viens écraser mes lèvres contre les siennes. Ma main qui se pose sur le coté de son visage je le repousse finalement doucement. Le bleu dans le vert et le souffle chaud contre ses lèvres.

Calme toi. Tu vas te faire mal. Rien ne presse.

Ma main descend sur son mon pantalon que j'ouvre sans difficulté. Je le bascule doucement à côté de moi en le prenant par les hanches et laisse ma langue courire sur son torse pour venir faire céder le sien aussi. Je l'aide à enlever ce pantalon encombrant et lui adresse un regard réprobateur s'il ne fait pas attention à se préserver un minimum. J'enlève ensuite le mien  et fait voler nos chaussettes avec le reste. Un sourire sur les lèvres je reviens vers lui et toujours en l'embrassant, je glisse mes doigts sous les élastiques de son boxer pour l'envoyer valser lui aussi et ne tarde pas ôter le mien. Entièrement nu je viens doucement me placer contre lui, pressant mon corps contre le sien tout en prenant soin de ne pas trop basculer mon poids sur lui. Ma main remonte dans ses cheveux, mes doigts qui glissent le long de son visage et s'arrêtent sur ses lèvres.

Tu me rends dingue Caleb.

Je pousse un profond soupir et viens chercher à nouveau ses lèvres qui m'enivrent et me donnent l'impression d'avoir déjà quitté cette terre pour un paradis fait uniquement de lui Mon cœur qui explose dans ma poitrine et n'a jamais été aussi vivant et impliqué dans aucune autre étreinte. Ma main glisse le long de son corps et viens s'emparer de son sexe que je caresse entre mes doigts. Mon front qui se pose sur son menton alors que mes lèvres parcourent sa gorge. Me délectant des soupires qui quittent ses lèvres, le corps frissonnant d'un désir auquel je ne peux plus résister. Je remonte jusqu'à son oreille.

Si je te fais trop mal tu me le dis.

Je bascule un peu plus mon corps sur le sien et ma main viens remonter l'une de ses jambes contre son torse. Je prends le temps, quelques secondes de me perdre dans ses yeux verts et mes lèvres viennent rejoindre les siennes. Finalement, doucement je le pénètre et pousse un gémissement de satisfaction alors que nos corps s'unissent enfin. Ma main qui vient chercher la sienne et mes doigts qui s'enlacent aux siens, remontant cette même main au-dessus de sa tête. Prenant appuis sur elle j'entame un mouvement de va et viens, lent et grisant. Mes lèvres pendues aux siennes que je cajole et mordille par alternance. L'envie de le bouffer tout entier. Nos peaux frémissantes qui se répondent et se compètes au-delà de tous mes espoirs.

Tout à  toi...

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If I could save time in a bottle
The first thing that I'd like to do
Is to save every day 'til eternity passes away
Just to spend them with you.

Y’avait cette inquiétude qui brillait dans le bleu, à la vue de son torse remplis de milles nuances de rouge et de violet. Les doigts contre sa blessure le fit frémir, contractant ses muscles face à cette douleur attisée aussi férocement que son désir. Pourtant Caleb l’ignorait, ce regard, le poussant dans un coin, le plaçant à côté de la probable fracture de ses os dans la chaire. Frustration et envie qui lui saturaient les sens, bien décidé à ne plus rien laisser traîner sur leur chemin qui pourrait les dérouter, encore. A moi. A lui, tout entier, hier, aujourd’hui et demain. Et malgré la lutte des premiers instants, Caleb avait fini par se jeter dans le piège tête en avant, le sourire éclatant, le cœur ardant. L’urgence d’enfin lui appartenir dans le creux de l’âme, être qui se pressait contre ses lèvres dans toujours plus d’avidité. Malgré la brûlure entre ses os, c’était le besoin dévastateur de Raziel qui était le plus incendiaire, ravageur. Calme toi. Tu vas te faire mal. Rien ne presse. mine faussement boudeuse et regard qui se voulait coupable d’être pressé, ses mains contre son torse vinrent contredire les apparences, toujours frénétiques de recouvrir sa peau de chacune de ses caresses.

Les paumes sur ses hanches firent naître aux creux de ses reins un lent frisson qui grimpa jusqu’à sa nuque alors que Caleb se laissa glisser sur le côté, croquant sa lèvre dans un souffle profond quand sa langue vint courir sur son torse agité d’un souffle court et brûlant. Les gestes bien plus agiles et bien plus précis du tatoueur virent à bout de son jean et l’anglais voulu en faire de même pour le sien, mais les yeux stricts et bleus qu’il rencontra l’invitèrent à ne pas bouger, s’en débarrassant lui même. Un sourire pour un sourire, deux âmes abîmées mais ô combien radieuses, qui prenaient encore le temps de se découvrir dans leurs baisers, avant d’enfin s’unir dans un soupir. Les doigts accrochés autant dans ses cheveux que quelque part dans son dos alors que ceux de Raziel, plus pragmatiques, firent tomber les derniers remparts de leurs nudités. Les cœurs serrés, sa peau doucement pressée contre la sienne et la douceur qui coulait sur son visage lui fit clore un instant ses paupières, embrassant ces doigts contre ses lèvres. Tu me rends dingue Caleb. « Tu m’rend vivant. » et important. Y’avait au fond de son regard ce quelque chose que Caleb ne comprenait pas, mais il se sentait plus beau quand Raziel posait le bleu de ses yeux sur lui, il se sentait exister, il se sentait spécial. Les soupirs s’étaient mêlés alors que l’impatience grandissait en lui, tendant ses muscles et son désir avec intensité. Menton appuyé contre sa peau, ses souffles profonds égarés dans le blond de ses cheveux, frissonnant sous ses lèvres perdues dans la peau fine de son cou, son dos s’arrondissait face aux caresses délicates sur de son excitation.

Si je te fais trop mal tu me le dis. aucune réponse n’avait pu quitter ses lèvres, seulement un vague hochement de sa tête tendue vers l’arrière et un grondement qui fit trembler sa gorge nouée d’envie. Y’avait plus rien d’autre qui comptait, ni la douleur qui lui coupa le souffle alors que son genou avait rejoint son torse, ni la fatigue qui l’engourdissait, c’était juste Raziel et lui, le vert dans le bleu, et leurs êtres qui, enfin, se liaient. Et tout son corps vint accueillir le sien dans un puissant frisson qui fit naître un lent soupir entre ses lèvres entre-ouvertes. Son cœur rata un battement avant de s’emballer, d’abord surpris d’obtenir ce qu’il désirait si ardemment puis vint hurler sa satisfaction dans une mélodie qui résonnait dans chaque recoin de son être. Doigts mêlés au dessus de sa tête, prise salvatrice dont il abusait pour ne pas gémir, autant de la douleur entre ses cotes, que du plaisir qui l’envahissait lentement. Danse des deux corps meurtris, lente et sensuelle, cadence dictée par leurs lèvres enlacées, parfois embrassées, parfois mordues, mais toujours passionnées. Sa main s’était enfoncée derrière sa nuque, accrochée dans ses cheveux avec fermeté, autant pour appuyer leurs baisers que pour soutenir les assauts de son âme contre la sienne.  Tout à toi... c’était un trop grand sourire qui vint rayonner sur son visage rougit par le plaisir à l’idée que Raziel s’offrait tout entier à l’homme dans ses bras. Posant encore et encore ses lèvres étirées et comblées sur les siennes, lui rendant avec toujours plus de passion ses baisers, ondulant son corps brisé au rythme des mouvements que Raziel imposait.

Au diable l’agonie, sa jambe s’échappa de sous ce corps bouillant pour venir s’enrouler autour de son dos tatoué, comme une invitation à ne plus le ménager. Les soupirs avaient disparus, laissant place à des gémissements à peine étouffés teintés d’un peu de douleur mais surtout flamboyant de plaisir. Tirant avec fermeté sur le blond emmêlés entre ses doigts, ses lèvres avaient fini par quitter les siennes, couvrant d’attention cette gorge dorénavant tendue, alternant baisers brûlants et morsures de moins en moins retenues. La flamme ardente qui se déchaînait, n’attendant qu’à être étouffée par ses coups de hanches. La joue pressée contre la sienne, la gorge vibrante des gémissements qui y naissaient, il ne parvenait plus à garder les paupières ouvertes. Les poumons qui luttaient pour chaque bouffée, le front venu se presser contre son épaule, Caleb perdait lentement pied sous ces va et vient langoureux qui le faisaient vibrer, qui le délivreraient bientôt. Il était au bord du gouffre, il n’avait plus qu’à faire un pas pour chuter.

Dans un grognement sourd, le brun brisa l’instant, récupérant ses jambes pour se relever sur ses genoux, guidant Raziel de ses baisers pour qu’il épouse ses mouvements et se redresse avec lui. Les cheveux en bataille et le cœur au bord des yeux, ses pommettes rosées s’étaient soulevées dans un sourire coquin alors que le vert se délectait de ce bleu embué par le plaisir. Pressant son torse haletant contre celui du blond, venant faucher ses lèvres avec un peu plus d’ardeur qu’escompté, ses deux mains avaient épousées les formes de ses fesses, détruisant l’écart entre leurs bassins et leurs sexes gorgés de besoin. Joue contre joue, cœur contre cœur, Caleb vint croquer amoureusement son oreille avant d’y déposer un doux murmure. « si j’te fais trop mal… tu me dis. » il s’était détaché pour dévoiler ses traits amusés et entendus, les doigts déposés sur ses hanches. Ultime baiser avant de l’inviter à se détourner de lui d’une pression de ses mains sur sa peau, épousant son dos de son torse torturé par ce besoin de le conquérir aussi. Dans un lent mouvement de bassin, l’anglais poussa l’américain à rejoindre les draps, couvrant de  douceurs chaque parcelle de son dos encré. Ses doigts s’étaient emparés de son désir gonflé tout en se pressant lentement en lui dans un gémissement envoûté. Entre deux souffles vibrants teintés de voix, ce n’était que son prénom qu’il arrivait à formuler. « Raziel... » Multipliant les baisers sur sa peau et les caresses autour de son sexe, Caleb se mouvait en lui avec délice, grisé par cette passion qu’il ne pensait pas un jour pouvoir se lasser. Sa présence, ses yeux, sa peau tatoué, son sourire, son odeur, et maintenant son corps, tant de conquêtes enivrantes cochées sur la liste et il espérait pouvoir un jour partir en bataille pour gagner son cœur. Et sans qu’il ne le sache, l’homme sous ses baisers avaient déjà remporté celui de l’anglais.


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Running in the night
I used to be the one.I used to be your getaway dreamer. I couldn't get enough
Thinking that we would last forever. Don't know what you're thinking of
Slipping further out of reach.



 You're all I want
We fucked so hard, it left me faded
For all you are
There is no other love
It's only yours
You're all I want
All the love





Tu m’rend vivant. 

Ces paroles qui résonnent à mes oreilles. Il ne me semble pourtant pas être quelqu'un qui se retient de tout vivre à mille à l'heure et c'est probablement ça qui donne plus de valeur et d'importance à ses mots. Le plaisir de pouvoir savoir que je lui apporte quelque chose et que je parviens à trancher sur son mode de vie déjà si palpitant. Mon corps et mon être entre ses mains qui réplique par un cœur qui bat plus fort que jamais. Ce besoin dévorant et révoltant même de ne faire partie que de lui. Je m'accroche, respire, regarde, inspire, vit. Cet instant qui paraît presque hors du temps, comme s'il était volé à une instance supérieure qui s'acharnait jusque là à s'opposer à nous. Ma gorge qui se serre une fois de plus parce que les sentiments montent en moi et m'envahissent comme la vague la plus dévastatrice. Le bleu dans le vert qui se mélangent pour former une couleur unique faite de nos deux êtres qui se découvrent enfin. Et ce cœur qui bat plus vite encore. Toujours plus vite, menaçant de s'emballer si fort qu'il me fera perdre pied et m'enlèvera de ses bras dans un dernier soupire.

Et lorsque finalement, je me glisse à l'intérieur de lui et que nos soupires se lient dans cette délivrance, je pourrais jurer que rien d'autre ne compte que lui. Malgré les douleurs et l'épuisement nos corps trouvent refuge dans cette étreinte qui sonne comme la plus pure des vérités. Nos corps qui s'emboîtent et se répondent en frissonnent de plaisir. Sa main qui se presse sur ma nuque et cette terrible urgence de savoir que peut-être il aurait pu ne jamais être mien. Cette vengeance presque, que je prends sur son corps, son âme et le moindre des ses soupires. Son corps qui danse sous le mien, mes mouvements de bassin qui se font plus profonds et intenses. Mon être qui se régale toujours plus du sien alors que me brûle au bord des lèvres des mots que je ne peux me résoudre à prononcer. Le sourie qui se dessine sur son visage et que je viens dévorer des mes lèvres brûlantes. Ce sourire qui hante déjà mes jours et mes nuits. Ma main qui s'accroche à son épaule pour que jamais plus il ne s'éloigne. Drogue ravageuse qu'est son corps contre le mien. Drogue qui me rend accro à la première prise et à laquelle je damnerais volontiers mon existence. Plus aucun regret de ces actes manqués et du sens qu'ils prennent à cet instant. Cette évidence que finalement le moment est mieux choisi et plus approprié que tout autre.

Sa jambe qui s'enroule autour de mon dos et ce gémissement qui m'échappe dans un soupire. Je reviens inlassablement à ses lèvres priant pour qu'elles s'usent de mon contact acharné. Ne pouvant tout simplement pas concevoir de m'en éloigner pour reprendre mon souffle. Le bas de mes reins qui ondule et part à l'assaut de son corps qui frémit sous mes à coups de plus en plus déterminé. La douce musique de ces gémissements qui m'encourage et m'invite à ne nous laisser aucun répits. Mes mains qui viennent en alternance se mêler au plaisir et à sa peau envoûtante de douceur. Tout deux si proche de la rédemption lorsque Caleb vient à se relever. J'accompagne son mouvement. D'abord, pris de peur de lui avoir fait mal et ensuite ravi de constater à son sourire malicieux qu'il s'agit plutôt d'une prise d'initiative. Il se colle à moi et mes mains glissent dans le bas de son dos pour le presser plus proche encore. Douceur sauvage et révélatrice du feu qui brûle en moi.

si j’te fais trop mal… tu me dis.

Un léger rire étouffé par le désir viens mourir entre mes lèvres et je me précipite vers son oreille pour lui murmurer en retour.

Sous tes mains… j’en ai rien a foutre de mourir de douleur.

Nos lèvres se rejoignent à nouveau et sa main se presse sur ma hanche, m'invitant à lui offrir mon dos. Je cède au moindre de ces gestes et m'exécute dans les mouvements qu'il guide. Ravagé d'e passion par la perspective de ce qui m'attend. Un long frisson rafraîchit ma peau brûlante d'envie lorsque finalement il vient lui aussi prendre ce qui lui est dû. Je laisse échapper un gémissement savoureux de lui appartenir à mon tour de cette façon. Mes doigts qui se resserrent sur les draps dans une prise violente.

Raziel...

Mon prénom qui prend tout sens et n’en à plus aucun à la fois lorsqu’il  le prononce. Et dans un murmure teinté d’un gémissement le sien qui viens a son tour franchir mes lèvres.

Caleb…

Mon corps qui répond à ses assauts menaçant de se rompre sous une vague de plaisir. Brisé pour toujours face à tous les autres qui n'auront jamais plus de goût ni de saveur. Je me redresse alors et le dos cambré viens poser l'arrière de ma tête sur son épaule. Dévoilant ma gorge à ses baisers. L'une de mes main qui part en arrière à l'aveugle et vient se presser sur sa fesse l'invitant à venir se perdre plus profondément en moi. Cette même main qui relâche ensuite la pression pour venir trouver sa nuque que je presse fermement. Incapable de me retenir je murmure à nouveau.

Caleb…

Sa main qui se perd en caresse sur mon sexe frémissant. Ma respiration qui s'accélère et les gémissements qui s'égarent tout autour de nous. Cet abandon total qui me gagne alors que mes ongles s'enfoncent dans la peau de sa nuque le pressant toujours plus contre moi. Les peaux luisantes qui se chauffent de cette luxure et qui se frottent l'une contre l'autre dans une avidité intarissable. Je ferme les yeux et appuie le côté de mon visage contre le sien alors que les soubresauts viennent parcourir mon corps et que entre ses doigts je le laisse gagner le combat. Cédant à cet orgasme tant convoité qu'il m'accorde et que je peux sentir le gagné lui aussi. Agonie délicieuse de ce souffle saccadé qui se mélange au mien. Mon corps terrassé par cette délivrance et pourtant déjà assoiffé de lui à nouveau. Je pousse un profond soupir et tourne la tête pour venir chercher ses lèvres que j'appuie contre les miennes. Mon regard qui cherche le sien et ne veut plus jamais s'en détacher. Finalement, je me redresse et m'écarte doucement de lui pour faire volte face. Je me laisse tomber sur le lit à côté de lui et tire sur son bras pour l'attirer certainement trop brusquement jusque dans mes bras. Mes bars qui s'enroulent autour de lui alors qu'il pose la tête sur mon torse. Je relève son visage vers moi et je le parcours d'une dizaine de baisers.

Je ne vais plus pouvoir me passer de toi.

Un nouveau profond soupire viens conclure cet échange et un sourire serein se dessine sur mes lèvres. Sourire qui est rapidement délogé par l'angoisse qui monte en moi. Je tente de me calmer, de ne pas me laisser gagner par ces sentiments qui explosent et envahissent autant mon cœur que mon cerveau torturé Je le serre un peu plus fort encore lorsque finalement je relâche mon étreinte un peu comme s'il me brûlait les doigts. Je tourne la tête et reviens ensuite à lui. Perdu entre ce à quoi j'aspire et ce qui me terrorise.

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We can meet in the middle, Bodies and souls collide.
Dance in the moonlight, where all the stars align.
Oh you and I.

Cœurs battants à l’unisson, leurs êtres n’aspirant qu’à être libérée de cette vive brûlure qui les torturait tout les deux, esclaves de leurs désirs et de leurs besoins de se conquérir. Contact brûlants de leurs peaux frissonnantes de plaisir et le silence de la nuit seulement brisés par leurs souffles profonds et rythmés par les hanches de Caleb. Mais il prenait son temps, si l’urgence l’avait saisi avec force quelques temps avant, c’était une envie d’étirer chaque minute en heure qui avait envahit son cœur bruyant. Faire durer leur danse  éternellement, jusqu’à en être éreinté corps et âmes.  Caleb… Le cœur frémissant, jamais son prénom ne lui avait semblé si charmant, si envoûteur, et il ne pourrait jamais se lasser d’entendre Raziel le souffler de la sorte. Il vint cueillir cette peau tendue  sous ses lèvres avides de la couvrir de chaleur et dans une prise ferme, l’anglais passa son bras sous cette gorge pour venir agripper son épaule, resserrant son emprise  dans un soupir vibrant. Grisé par ce corps qui se cambrait sous ses coups de reins, l’invitant d’une main à toujours aller plus loin, et malgré la vive douleur au creux de ses côtes, le brun s’était perdu en lui avec plus de ferveur. Les doigts de Raziel s’étaient enroulés autour de sa nuque alors que les siens étaient toujours égarés sur son désir d’un côté, et  de l’autre férocement plantés sur son épaule. Caleb… La musique changea de rythme, accélérant la cadence et les morsures s’étaient mêlées à la danse, croquant sans plus aucune retenue la naissance de son cou alors que des ongles s’enfonçaient dans sa peau et Caleb accueillait cette douleur enivrante dans un gémissement conquis. Son visage pressé contre le sien, la chaleur qui lui brûlait les joues et le coeur, y’avait ce quelque chose au fond de lui qui voulait sortir au grand jour, mots qu’il repoussait dans un coin. Au delà du désir qu’ils consumaient dans leurs soupirs et l’attirance évidente pour son être tout entier, c’était ce que Caleb devenait une fois à ses côtés qui le faisait chavirer. Il se sentait exister plus que jamais et lui offrait toute sa passion pour l’en remercier, le comblant d’adoration sous ses mouvements appuyés.

Dans ses bras, Caleb sentait ce corps tatoué se crisper à plusieurs reprises, ses muscles étaient venu se tendre en réponse à cette délivrance qui arrivait déjà, qui arrivait enfin. Derniers mouvements profonds, souffles lourds qui se mêlaient une dernière fois, et dans un ultime gémissement, son être se brisa en mille éclats dans un dernier à-coup alors que Raziel frémissait sous ses doigts. Ses mains avaient relâché la pression sur son corps mais ses lèvres n'y avaient pas encore renoncé, venant cueillir celles qui se présenter à lui. Leur musique était fini et l’anglais haletant crevait d’envie d’appuyer sur le bouton ‘repeat’, grondement dans sa gorge à l’idée de l’écouter une seconde fois. Son corps encore secoués de spasmes d’avoir consumé si ardemment leurs désirs, il se redressa non sans difficulté quand Raziel s’écarta de lui. Le vert voulait admirer chaque centimètre de cette peau luisante du plaisir qu’ils s’étaient offerts l’un l’autre mais déjà le tatoueur s’impatientait et le tira contre lui avec force, venant alors se blottir contre ce cœur qui chantait leurs louanges. Son visage invité à rejoindre le sien, Caleb avait clos ses paupières pour se laisser recouvrir de ses baisers, chacun d’eux faisant grandir son sourire. Et ce quelque chose qui dansait en lui.

Je ne vais plus pouvoir me passer de toi. un petit rire cristallin s’était joint au souffle profond, soulignant au fond de son cœur la simple vérité : Caleb, lui, ne pouvait déjà plus se passer de Raziel. C’était irrémédiable, irrévocable, et l’idée même de se détacher de son être lui donnait le vertige. Avait-il seulement déjà ressenti un jour cette détresse face à cette fatalité ? Les battements de son coeur s’étaient-ils déjà fait aussi guerriers, luttant avec rage pour empêcher cette calamité ? L’évidence devenait de plus en plus dure à ignorer, et Caleb n’en aurait bientôt plus la force, la volonté. Ses doigts s’étaient égarés dans les encres alors que ses yeux pétillants de plénitude s’étaient accrochés à ceux de l’homme à ses côtés. Deux sourires qui ne faisaient plus qu’un, jusqu’à ce que l’un d’eux ne meurt, laissant l’autre orphelin. Ses sourcils s’étaient froissés à la vue de ce visage qui aurait du abriter la même allégresse que celle qu’il portait et il vint suspendre ses caresses alors que Raziel avait relâché son emprise sur lui, détournant alors son regard. Du plomb dans le cœur, lourd de devoir déjà se séparer de cette accalmie pourtant bien mérité, sa paume vint se glisser sur le bord de sa mâchoire tendue, fixant ses grandes prunelles vertes pleines d’inquiétudes et d’interrogations dans le bleu de ses yeux.

« Hey… » son âme était venu se presser un peu plus contre la sienne, se redressant pour se mettre à sa hauteur, éveillant cette agonie dans ses cotes qu’il étouffa dans un grognement et une main portée sur elles mais la douleur n’arrivait pas à entraver cette volonté de s’assurer qu’un sourire viendrait à nouveau étirer ses traits. « Ca va ? » avait-il murmuré en posant son doigt sur le bout de son nez pour le taquiner l’espace d’un instant, peignant une moue tendre sur sa bouille fatiguée avant de reprendre d’une voix calme. « C’est moi qui t’ai épuisé ou… y’a autre chose? » Son doigt s’était mis à retracer les contours de sa mâchoire, descendant le long de son cou pour finalement redessiner à plusieurs reprises sa clavicule sans pour autant détacher le vert du bleu. Y’avait cette invitation à se confier dans le regard de Caleb, mais y’avait aussi la possibilité d’éluder sa question dans la douceur de son sourire. Une porte ouverte que Raziel pouvait franchir s’il en ressentait le besoin mais le brun ne comptait pas l’y presser et ne s’en offusquerait pas s’il décidait de simplement la refermer.




Dernière édition par Caleb Reid le Dim 19 Juil - 2:37, édité 1 fois
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 The way we love, is so unique
And when we touch, I'm shivering
And no one has to get it
Just you and me
'Cause we're just living
Between the sheets
I want you forever
Even when we're not together
Scars on my body so I can take you wherever




L'incendie doucement éteins par nos soupirs et ces braises qui menacent d'un retour de flamme. Braises vives et incandescentes qui continuent de briller de leur lueur au cœur de nos âmes. Un simple souffle qui pourrait suffire à les raviver ou pire les éteindre. A peine les corps séparés qu'il me manque déjà et que je ne perds pas une seconde à l'attirer vers moi. Manque de sa peau, de son odeur, de son contact. Il se blottit contre moi, mes lèvres qui parcourent son visage et déjà cette angoisse qui trouve son chemin entre mes lèvres. Cette sentence de l'addiction qu'il fait naître en moi que je lui révèle dans l'obscurité. Elle prend un chemin insidieux qui s'insinue en moi comme le venin d'un serpent. Je me retrouve à la fois plongé dans l'instant et tout aussi fuyant. Mon sourire qui abandonne lâchement mon visage et me plonge dans des tourments auxquels je voudrais de tout cœur pouvoir échapper. L'obligation pour moi de détourner mon regard de lui dans une tentative d'échappatoire aussi vaine que futile. Si je le voulais est-ce que je serais seulement capable de me dérober à lui ? Puis-je seulement accepter de me retrouver déjà si dépendant ? La seringue encore plantée dans la veine en l'attente pure et simple du prochain shoot. Sa main qui de glisse sur le bas de ma mâchoire et ce soupire qu'il m'arrache au passage.

Hey…

Il se presse un peu plus contre moi et malgré mes tourments, je ne peux retenir mon bras de se serrer à nouveau autour de lui. Il se redresse et je devine la douleur qui lui déchire le corps. Nouveau regard inquiet vers lui. 

Ca va ?

Il pose son doigt sur mon nez et pour seule réponse je lui accorde un léger grognement.

est moi qui t’ai épuisé ou… y’a autre chose?

Je profite égoïstement de ses caresses sur ma peau sans lui répondre. Je devrais pouvoir le rassurer, au fond de moi c'est ce que je veux, mais je ne parviens même pas à parler. Terrassé par les perspectives de cet avenir incertain. De tout mon cœur je voudrais simplement pouvoir me perdre dans l'instant et faire preuve de la même insouciance que celle qui pare son visage enjôleur. Il me tend la main et je me retrouve incapable de la saisir, mon bras qui s'échappe et s'éloigne de lui. Je le repousse doucement de la paume de ma main et je quitte le lit pour disparaître vers le salon. Dans l'obscurité, il peut certainement me voir allumer une clope, toujours nu, planté immobile au milieu du salon. Illuminé seulement par intermittence de cette lueur orange que je dévore à plein poumon. Je tire quelques taffes et me dirige vers l'évier où je remplis un verre d'eau. Je le bois d'une traite et le remplis à nouveau. Je reviens dans la chambre et allume la lumière de la salle de bain. Brusque retour à la réalité. Je fouille dans l'armoire au-dessus de l'évier et sort une boite d'anti-douleur. Je reviens vers le lit et lui jette la boite avant de me pencher pour lui tendre le verre.

Tu devrais voir un médecin Caleb. Tu peux pas laisser ça comme ça et vas savoir si on a pas empiré les choses. Me laisse pas me bouffer d’inquiétude, fait le au moins pour moi.

Et je me penche un peu plus pour poser un baiser sur front. Je sais pertinemment que je ne lui ai toujours pas répondu et que je le laisse fort probablement dans un état de doutes fort désagréable. Je fais de mon mieux. Je retourne vers la salle de bain et allume la douche. Douche dans laquelle je ne peux déjà plus mettre le pied sans penser à lui. Il va falloir qu'on arrête de transformer mon appart en l'antre de nos échanges. Mon appart, ma caisse... Je secoue la tête et continue de tirer sur ma clope. Ma main passe sous le jet d'eau et teste la température. Je reviens alors vers lui et debout devant le lit je continue à fumer en le regardant. Je tente de savoir à quel point il est sage de m'ouvrir à lui ou non. A la fois sage et à la fois toujours dans mon mécanisme manipulateur et destructeur. Ce besoin de savoir que c'est moi qui mène la danse, moi qui tire sur les ficelles. Ce besoin de reprendre le contrôle qu'il m'enlève par sa simple présence. Je tends une main vers lui et bouge les doigts pour qu'il vienne s'en emparer. Lorsqu'il s'exécute je le tire vers la douche et balance ma clope dans l'évier de la salle de bain. Bref allumage du jet d''eau qui vient l'éteindre et je me penche pour jeter le mégot dans la poubelle, tout en ne lui lâchant pas la main une seconde. Je m'attends à tout instant à ce qu'il brise le silence et me demande de lui répondre.

J'ouvre la porte de la douche et me glisse sous le jet d'eau chaude. Je l'attire doucement à moi et ferme la porte derrière lui. Mes doigts qui viennent délicatement retracer les contour de ses cotes meurtries. Mes mains qui remontent et parcours ses divers bleus et blessures, dont je me sens toujours pleinement responsable. Soupir coupable qui franchit mes lèvres. Ma main remonte ensuite pour passer dans ses cheveux que je repousse vers l'arrière avant de l'attirer contre moi. Peau contre peau. Cœur contre cœur. Ce cœur qui bat toujours trop vite et uniquement par sa faute. Je me recule doucement et passe mes doigts sur le bas de son visage le bleu dans vert avec une intensité outrageuse. Je fais mon choix. Je prends quelques secondes supplémentaires et je décide qu'il ne sert à rien que je le laisse en dehors de tout ça. Il y a plongé tête la première lui aussi. Je devine déjà qu'il n'est pas une personne à bien encaisser les doutes et je me laisse donc enfin aller aux confidences qu'il m'a invité à lui offrir.

Si je réagis comme ça c'est parce que j'ai peur. Peur de toi et de moi. Peur de tout ce que tu fais naître en moi... si vite.

Soudainement, son regard dans le mien me parait insurmontable et je l'attire contre mon torse en entourant mes bras autour de lui. Peut-être que je ne veux tout simplement pas admettre que je suis trop faible pour le regarder en lui confiant mes faiblesses. Pas les couilles d'assumer le risque qu'il puisse lire dans mes yeux quelque chose que je ne voudrais pas qu'il puisse comprendre.

Je sais pas si je suis prêt, ni si je suis capable d’être à la hauteur de tes attentes et des miennes...Même si j’en sais rien au final de ce que tu attends réellement de moi et de nous.Je sais même pas si je veux le savoir.

Mes doigts qui courent dans son dos et l'eau qui continue de ruisseler sur nos corps chancelants, nous entourant de son enveloppe réconfortante. Mon visage qui se glisse contre le côté du sien et mes lèvres qui se posent sur son épaule. Je me redresse brusquement et viens cueillir ses lèvres, l'eau qui nous ruisselle sur le visage et se mêle à ce baiser. Je me recule à nouveau et pose mon front contre le sien.

Ce que je sais par contre, c’est que je peux pas concevoir une seconde de te laisser m’échapper. Je peux pas…

Et mes lèvres viennent une fois de plus rejoindre les siennes. Je ne voulais pas parasité notre échange, mais ça me parait subitement approprié et au travers de mes paumes sur sa peau, je fais doucement passer en lui les sentiments qui sont en moi. Je ne sais pas si il va être en mesure de ressentir quoi que ce soit, mais je me laisse tout de même prendre au jeu. S'il ressent la même chose, ou plus fort encore, il est possible qu'il ne soit pas en mesure de percevoir ce que je suis occupé à faire. Au final ne serait-ce pas plus explicite que les mots? Je me retiens simplement de mettre la paquet sur la peur que je ressent, je ne veux surtout pas le contaminer de cette émotion la.

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So follow, Follow the sun.
The direction of the birds, The direction of love.
Breathe, breathe in the air
Cherish this moment, Cherish this breath.

La barrière s’était dressée, Caleb sentait son sourire cogner contre sa paroi glacée. L’incompréhension était venu se mêler à toutes ses interrogations au creux de son regard, pourtant il n’insistait pas malgré ce pincement aiguë quelque part au fond de lui. Le bord de ses lèvres étaient lentement retombés alors que Raziel l’avait repoussé sans animosité pour s’échapper. Seuls ses yeux verts l’avaient suivi, son corps ayant abandonné l’idée de se lancer à sa suite, se relevant seulement pour se mettre en tailleur dans ces draps en bataille ou ils avaient combattus avec ferveur. Dans un lent soupir, il vint se masser un côté du visage d’une main lourde et fatiguée, frottant nerveusement son arcade fendue. Sa question toujours en suspens quelque part, fuis et ignorée, il n’y avait eu aucun mot pour rassurer ce cœur qui se ratatinait. Elles étaient distantes, ces deux âmes qui n'avaient fait qu’une, l’anglais égaré au milieu des débris et l’américain suspendu entre ses pensées et le filtre de sa cigarette. Sa tête s’était inclinée, yeux plissés pour observer l’homme perdu dans l’obscurité, par intermittence y avait cette lumière orange qui venait souligner ses traits éparpillés.

Dans ses bras, Caleb aurait pu vaincre mille silences, mais ainsi privé de ses étreintes, la panique commençait déjà à grimper en lui, doucement, inlassablement, venant moquer ses décisions, ses doutes. Avaient-ils fait une erreur ? Avait-il dit quelque chose qui fallait pas ? Peut être était-ce seulement la fin du jeu et Raziel cherchait surement comment se débarrasser de ce gamin trop collant et visiblement déjà amoureux.  De quelques mouvements de tête, les yeux clos et se mordant l’intérieur de la joue avec force, il tentait d’échapper à ce froid qui s’empressait déjà de croquer chaque petit bout de lui. Ses doigts vinrent tapoter une cadence improvisée sur son genoux pour chasser cette présence de rien, se concentrant sur le rythme pour ne pas s’enfoncer dans ses angoisses. Aux sensations délicieuses de sa peau contre la sienne, venaient se superposer cette absence de sourire et cette fuite, tableau ou semblait être peint toutes les couleurs de l’égarement, le bourde d’une nuit. Pourtant, Caleb était déjà prêt à recouvrir une toile vierge de nouvelles erreurs et cette fatalité le fit soupirer avec chagrin.

La lumière lui parvint au travers ses paupières closes, ouvrant alors lentement les yeux pour s’habituer à ce changement radical d’ambiance. L’instant était passé, il avait éclaté et l’avait laissé hagard, venant seulement briser son immobilité en se grattant distraitement le crâne alors que sa jambe s’agitait toujours plus sous cette tension inexplicable. Ça se lacérait, dans ses entrailles. Il savait pas trop quoi faire de lui même, venant faire craquer ses épaules pour s'occuper sinon Reid n’allait pas résister longtemps à l’envie de récupérer ses affaires et de simplement rentrer chez lui. Toujours plus simple de fuir les éventuels conflits  plutôt que de les confronter. Son regard s’attarda sur ses habits en tas, puis ses chaussures en vrac plus loin, avant de reporter son attention sur cette salle de bain d’où émanait le bruit des activités de Raziel. Un nouveau soupir las s’était échappé alors qu’il pinçait entre ses doigts l’arrête de son nez, comme si ça allait l’aider à prendre une quelconque décision. La boîte de cachets jetée sur le lit vint le tirer de ses réflexions dans un léger sursaut, attrapant dans un geste un peu maladroit le verre d’eau qui lui était tendu alors que son regard s’était glissé dans le sien, inquiet et questionneur.  Tu devrais voir un médecin Caleb. Tu peux pas laisser ça comme ça et vas savoir si on a pas empiré les choses. Me laisse pas me bouffer d’inquiétude, fait le au moins pour moi.   Accueillant son baiser sur son front en appuyant un peu plus le contact de sa peau contre ses lèvres, Caleb se fendit d’un petit rire nerveux. Si il suturait lui même ses plaies depuis des années, c’était pour des raisons bien précises, mais cette fois-ci, il n’y couperait pas : y’avait quelque chose de cassé la dedans, c’était évident. « Mmh mh... » qui vibrait dans sa gorge avec qu’il enfournait dans sa bouche une triple dose d’anti-douleur, ignorant largement la posologie, vidant d’une traite l’eau pour faire passer les cachets alors que Raziel s’était enfuis de nouveau. « Sisi bosse à l’hosto, j’vais voir ça avec lui. » qu’il avait lâché plus pour lui même que pour le tatoueur, peut être que Silas pourrait le faire entrer en douce pour voir l’étendu des dégâts sans pour autant apparaître sur un quelconque registre. Il lui enverrait un message demain, c’était bien trop tard pour l’inquiéter avec des os brisés, surtout que ça emmènerait un lot de questions auxquelles il n’avait pas encore l’énergie d’y répondre.

Raziel était revenu, planté au milieu de la chambre, en proie à des questions qui pouvaient presque s’apercevoir dans le bleu de ses prunelles et ça ne fit qu’amplifier l’impuissance de Caleb, resserrant l’étreinte glacée autour de son cœur. Comme un chat au milieu de la route, désorienté et aveuglé par les phares, attendant l’irrévocable sentence, l’anglais ne bougeait pas et respirait à peine mais ne cillait pas. Quoi qu’il avait à dire, il le ferait le bleu dans le vert. Ses doigts finirent par l’inviter à le rejoindre et Reid considéra pendant un instant l’idée de ne pas s’en saisir mais son cœur mis une claque à sa raison, se traînant alors lourdement hors du lit, une main sur ses cotes et l’autre déjà dans la sienne. Y’avait toujours ce silence poisseux qui leur collait à la peau alors que Raziel traînait Caleb vers la douche et ce dernier ne comptait pas intervenir dans les introspections de l’homme à ses côtés, seul maître de ses réflexions. Alors il patientait, Caleb. Difficilement, mais il attendait que sa langue se délie d’elle même. Seuls ses doigts avaient offert un peu de soutien, raffermissant un peu la pression autour des siens.

Leurs corps fatigués avaient rejoint la cascade brûlante et sa peau avait accueilli l’eau dans un profond frisson et un lent soupir. Raziel redessinait de ses doigts la tâche violette qui lui assombrissait la peau et ses muscles s’étaient tendus, tordant légèrement son corps pour fuir ce contact qu’il ne voulait pourtant pas briser, inspirant sa douleur entre ses dents. L’idée qu’ils aient pu se conquérir ce soir semblait surréaliste, car au moindre effleurement, l’agonie s’éveillait. Le brun tentait tant bien que mal de cacher son inquiétude, le blond avait sûrement raison : ils avaient peut être empirés les choses. Et Caleb n’avait aucun regret. Alors qu’il l’attirait contre lui, le britannique vint poser sa joue contre son torse pour écouter les battements qui y résonnaient, laissant l’eau les envelopper, ne se préoccupant pas qu’il finisse noyé. Mais ils s’étaient détachés, encore, lien ténu seulement soutenu par le bout de ses doigts sous son menton, et ces regards qui s’étaient mélangés avec force. Le silence s’éternisait encore, assourdissant, passant en second plan la multitude de gouttes qui s’écrasaient avec fracas sur leurs peaux. Y’avait qu’eux, et l’absence assommantes de mots. Si je réagis comme ça c'est parce que j'ai peur. Peur de toi et de moi. Peur de tout ce que tu fais naître en moi... si vite. Ses sourcils qui étaient froncés depuis de longues minutes, venaient de prendre une toute autre direction, passant de l’appréhension à la surprise. Raziel l’avait une nouvelle fois attiré contre lui avec une certaine précipitation, se privant de cette lueur presque émue qui s’était logé dans le creux de ses yeux et de ce sourire qui reprenait doucement sa place sur son visage émacié de fatigue. Et pas de ces démonstrations habituelles d’amusement, mais une vraie marque d’adoration, et bien plus. Ses lèvres tirées s’étaient déposées sur son cœur, l’embrassant à plusieurs reprises.Si seulement Raziel se rendait compte de tout ce qu’il faisait lui même naître au fond de Caleb, est-ce que cela viendrait à le rassurer, ou à le faire paniquer d’avantage ? Ce tourbillon ravageur dans ses tripes à chaque fois que le bleu se posait sur lui était effrayant, cette prise de conscience qu’il serait prêt à tout pour ces beaux yeux l’avait terrassé et l’avait prendre la fuite hier. Et une nouvelle révélation venait de s’ajouter à la première: Caleb ne reculerait devant rien pour voir Raziel sourire, encore et encore.

Je sais pas si je suis prêt, ni si je suis capable d’être à la hauteur de tes attentes et des miennes...Même si j’en sais rien au final de ce que tu attends réellement de moi et de nous.Je sais même pas si je veux le savoir. Ses bras crispés avaient entourés son dos, posant une main sur chacune de ses omoplates, pressant délicatement son âme contre la sienne. Y’avait tant de choses qu’il avait envie de dire, tant de mots qui voulaient se déverser sans retenu, prêt à lui couper la parole d’un baiser pour lui montrer par les gestes tout ce que lui, ressentait. Mais le brun n’en fit rien, laissant sa voix répercuter seule contre les parois de la douche, accentuant seulement son étreinte de son cœur gorgé de tendresse contre le sien. Sa joue vint s’appuyer contre ses cheveux alors qu’une grande expiration quittait ses poumons, faisant tomber lourdement cette épaule alors qu’elle était embrassée. Puis vint le tour de ses lèvres d’être prises et Caleb détacha une main de son dos pour venir lentement la glisser le long de sa mâchoire et accrocher le bout de ses doigts dans ses cheveux. Front contre front, les yeux clos pour profiter de sa peau et sa seconde main qui avait rejoint son visage du côté opposé. Ce que je sais par contre, c’est que je peux pas concevoir une seconde de te laisser m’échapper. Je peux pas…  

Leurs baisers vinrent encore le faucher, le laissant une nouvelle fois sans voix autant que les mots qui se gravaient en lui. Et puis y’avait cette crainte qui grimpait en lui alors que leurs lèvres se mélangeaient. Chaque muscle s’était tendu, répondant à cette émotion qui le submergeait avec une exclamation étouffée dans sa gorge avant de s’écarter vivement de lui et de son emprise. Son cœur s’était emballé, sa respiration s’était accélérée et il se frotta mécaniquement les avant bras pour chasser cette monté en flèche d’une émotion qui avait écrasé tout le reste. Le vert planté dans le bleu, surmonté de sourcils qui s’étaient fait interrogateurs, il en arqua un sous la réalisation de ce qu’il venait de se passer. Ca se contredisait, les mots et les gestes, et l’égarement était clairement visible sur sa trogne déboussolée. « Oh honey… si tu penses que la crainte que tu injectes dans mes veines va régler le problème, tu te plantes. » qu’il avait lâché au bout de quelques secondes d’une voix grave et tremblante, ramenant d’un geste fébrile ses cheveux en arrière. Y’avait un peu d’amertume dans sa voix, mais Caleb était le premier à mal agir sous la panique, pouvait-il vraiment blâmer Raziel, surtout après avoir déposé ses peurs à ses pieds ? D’abord hésitant à se confronter une nouvelle fois à cette décharge d’émotions étragères, l’anglais vint chercher les mains de l’américain pour les porter à ses lèvres, déposant quelques douceurs avec précaution. « J’t’ai dis que j'comptais pas aller ou tu n'es pas. Sauf si c’est ce que tu veux, alors j’irais. Maintenant, même. » La fermeté dans ses mots avait appuyé celle de son emprise sur ses doigts, qu’il embrassait à nouveau. Ça tremblait, quelque part au fond de lui et un peu dans ses genoux, aussi, parce que Caleb voulait partir nul part, mais ne comptait pas rester dans l’ombre de quelqu’un qui ne le voulait pas à ses côtés. Si c’était la peur qui empêchait Raziel de se laisser porter, alors il se battrait pour qu’il lâche prise, qu’il se détache de cette peur de souffrir, cette peur de ne pas être à la hauteur, ou simplement cette peur d’aimer.  Et le britannique en connaissait un rayon sur les angoisses qui pouvaient clouer sur place, qui empêchaient de respirer, d’exister. « Et personne n’est prêt pour le grand saut, jamais. Fermons les yeux et sautons, on avisera après. » Agir d’abord, réfléchir après, n’était-ce pas la philosophie même de Reid ? Ça ne lui avait peut être pas toujours été bénéfique mais ça lui avait évité bien des tortures précoces. Worrying means you suffer twice. Ils auraient bien tout le temps de se mordre les doigts plus tard. Ses mains étaient remontées le long de ses bras pour aller se perdre dans son dos, ses prunelles toujours rivées dans les siennes, soulignées par un grand sourire passionné, dévoué. « Laisse toi aller, Raziel. Laisse moi t’aimer. »


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Running in the night
I used to be the one.I used to be your getaway dreamer. I couldn't get enough
Thinking that we would last forever. Don't know what you're thinking of
Slipping further out of reach.



Some like to sleep
We like to play
Just look at all that pain
You want the heart
Or to be saved
But even good guys still get paid
So watch my back
And keep the blade
I think it got you laid
So fake your death
Or it's your blame
And leave the lights on when you stay





L'eau qui coule doucement sur nos corps et sa peau qui se fond dans la mienne. Ce désir toujours grandissant d'envisager ne plus jamais sortir d'ici. Lui et moi. Rien pour venir perturber cet amour naissant. Ne pas me laisser moi-même être en mesure de tout gâcher, ne pas laisser le reste du monde intervenir. Je finis par briser le silence pour laisser mes vérités éclater au grand jour. Parceque c'est ce qu'il m'inspire, ce qu'il mérite, ce que je pense être le plus approprié pour nous laisser une chance. Je suis encore secoué par le fait qu'il ait choisit de partir hier. Je ne peux pas me défaire de l'idée qu'il pourrait me laisser en arrière, affamé de lui. C'était le rôle que je me resservais et sans crier garde il à renverser la tendance. Je ne sais pas si je pourrais supporter que cela se reproduise. Mon égo qui se réveille et me chatouille le creux des entrailles. Ses lèvres se déposent sur mon cœur qu'il embrasse et je me contracte doucement. Putain d’appréhension qu'il m'enlève ce genre d'attention, ou que je fasse quelque chose pour ne plus les mérités. La buée qui obscurcit les vitres de la douche, nous laissant dans un cocon humide et coupé du reste du monde.

Les paroles qui continuent de se déverser, ne sachant plus vraiment si je fais bien ou non de les laisser quitter mes lèvres. La façon dont il se serre contre moi et me cajole la peau semble indiquer qu'il est réceptif. Mains qui caressent et nos lèvres qui se rencontrent. Révélation ultime de mes intentions envers lui et ce fluide que je laisse se répandre insidieusement dans ses veines. Curieux de voir si je parviens à déclencher quelque chose en le laissant gagner par ce qui s'écoule de mes paumes. Il s'écarte subitement de moi et je le prends comme une révélation. Il n'est probablement pas prêt à encaisser ce que je ressent. Une réponse en soit que je préfère trouvée dans son regard plutôt que dans ses mots. Oh j'ai l'habitude des mots et je suis moi-même très doué pour dire aux autres ce qu'ils veulent entendre dans le but d'obtenir ce que je veux. Dans un mouvement il se frotte les bras comme pour chasser mon emprise. Mon regard qui glisse sur le sol de la douche. J'ai fait  une erreur. Ou peut-être pas. Au moins je suis fixé. Il était probablement tout simplement sous l'emprise de mes charmes sans que son cœur ne se laisse gagner pour autant. Je ne parviens pas à le regarder. Je tente de m'accrocher à l'idée que au moins il m'a appartenu pour quelques instants. Je vais devoir lui dire au revoir. J'aurais pourtant juré avoir vu quelque chose dans ses yeux qui indiquait le contraire. Me voilà encore plus paumé. Ma main qui se contracte alors que une fissure se brise en moi. Je le savais pourtant. Ne jamais vraiment s'abandonner, ne pas laisser la porte ouverte. Je tombe toujours beaucoup trop vite, beaucoup trop fort.

Oh honey… si tu penses que la crainte que tu injectes dans mes veines va régler le problème, tu te plantes.

Je relève brusquement mon visage vers lui et affiche un air d'incompréhension. Je suis tellement crevé et déboussolé que je n'ai probablement pas réellement contrôlé ce que j'ai fait passer en lui. Et s'il n'a ressenti que la crainte et pas le reste cela voudrait-il dire que mes sentiments ne sont pas plus fort que les siens? Le bleu figé dans le vert, je continue de me questionner autant pour lui que pour moi, sur ce qu'il vient de se passer. Je ne parviens pas démêler les fils de la toile que je tisse moi-même et je déteste ça. Il s'empare de mes mains et posent mes doigts sur ses lèvres. Un frisson visible par mes épaules qui se secouent doucement, me traverse le corps. La terreur au fond du regard et le cœur au bout de mes doigts porté à ses lèvres.

J’t’ai dis que j'comptais pas aller ou tu n'es pas. Sauf si c’est ce que tu veux, alors j’irais. Maintenant, même.

Non ! L'envie de lui hurler que même si je lui demandais de partir, il devrait rester. Priant pour qu'il me contredise, qu'il se batte malgré moi et malgré lui. Qu'il ne cède jamais à et toujours à la fois à mes requêtes destructrices. Je fais un pas vers lui, parce que s'il ne me tenait pas les mains je me serais accroché à lui avec force, pour lui monter que ce n'est pas ce que je veux. Je pourrais l'interrompre et lui crier tout cela,mais je n'en fais rien. Je ne veux pas le couper dans son élan.

Et personne n’est prêt pour le grand saut, jamais. Fermons les yeux et sautons, on avisera après.

Oh j'aurais envie de voir les choses comme lui. Je réfléchis beaucoup trop. Tout est calculé, tout est manipulé. Incapable de lâcher prise et de renoncer au contrôle qui m'est cher et qui fait même partie intégrante de moi. Je voudrais pouvoir tout lâcher et sauter avec lui, j'en suis incapable. Je sais que je ne peux pas faire cette promesse même si je brûle d'envie de le laisser y croire. Peut-être que le convaincre pourrais revenir à me convaincre moi-même.  Ses mains remontent le long de mes bras pour se perdre dans mon dos.

Laisse toi aller, Raziel. Laisse moi t’aimer.

Et tout s'écroule. Mon souffle qui se retrouve coincé dans ma gorge alors que ses paroles raisonnent en moi et m'achèvent doucement le cœur. Le problème n'est pas de le laisser m'aimer. Il s'agirait plutôt de me laisser moi-même aller à l'aimer si fort. Me faire aimer est une quête que je connais si bien et dans laquelle il m'est arrivé d'exceller et cela seulement pour ensuite tout gâcher parce que l'amour est une faiblesse. Une main tendue pour se faire piétiné comme je l'ai moi-même fait si souvent. La différence ici c'est que je n'ai aucune envie de lui faire du mal, aucune envie de le briser et que je sais pertinemment qu'il y'a de fortes chances que cela arrive un jour. Même si je rassemble toutes mes forces pour que cela ne se produise pas. Je me connais, je sais que cette vulnérabilité de ma part n'est que passagère. Me voilà à nouveau désemparer et incapable de trouver les mots ou la force de lui répondre. Mes lèvres qui s'entrouvrent, mais ne laissent passer qu'un peu d'air hors de mes poumons et se referment aussitôt. Mes mains qui retombent le long de mon corps et cette incapacité de répondre à ses gestes. Je ne supporte pas l'emprise qu'il a sur moi, cette façon qu'il a de me déstabiliser. Je ne tiens plus. Je ne veux pas gâcher ce que nous venons de vivre ce soir, mais je ne peux pas non plus aller contre moi-même. Je relève la tête et plonge mon regard dans le sien.

Tu dois te protéger Caleb. Lorsqu'il s’agit d’amour, je détruis tout sur mon passage. Je ne suis probablement pas capable de t’aimer comme tu le mérites.

Ma main s’en va couper le jet d’eau. Un silence lourd et profond qui s’installe entre nous alors que je brise tout.

Je te l’ai dit, je veux être la pour toi, je veux t’aider, mais je peux pas te promettre quelque chose que je ne peux pas offrir.

Oh si je pourrais le faire. Je l'ai déjà souvent promis. Il ne sera probablement pas en mesure de comprendre que cet avertissement est en quelque sorte une preuve d'amour, d'estime et de respect. Habituellement, je ne préviens pas que je vais tout foutre en l'air. Je me détourne de lui et ouvre la porte de la douche pour m'emparer d'une serviette. Je lui en tends une au passage et me séchant à peine je retourne dans la chambre, la serviette enroulée autour de ma taille et je me pose sur le lit en faisant face à la salle de bain. Une main qui passe sur mon visage et viens se perdre dans mes cheveux humides les ébouriffants au passage.

Je vais t'en demander beaucoup plus que je ne pourrais en donner en retour. Je vais te demander de partir en priant pour que tu supplies de rester. Je pourrais te laisser m'aimer...tu vas t'y perdre. Je peux tenter de te protéger contre toi-même, mais pas contre moi.

Mon regard se pose sur lui et il peut lire dans le bleu tout ce que je le défie de faire. S'il part de nouveau maintenant, s'il abandonne parce que c'est ce que je propose, je vais devenir dingue. Et en même temps je ne pourrais pas l'en blâmer. Déjà occupé à lui demander d'en faire plus que moi. S'il montre le moindre signe de renoncement, je sais qu'il ne va que me donner plus de raisons de ne pas le considérer comme je le devrais. Perdu dans mon propre tourbillon de contradictions, je ne trouve plus la sortie du labyrinthe. Je ne peux départager mon envie de le préserver et celle de le posséder. Je vais avoir besoin de recul. Un peu de temps pour reprendre le dessus sur tout ça. Cela peut attendre demain matin, je ne veux pas qu'il parte même si il ferait probablement mieux de prendre cette décision. Je voudrais revenir en arrière, revivre l'instant et ne laisser rien transparaître de mes doutes. Le manipuler tout simplement et le bercer d'illusions pour qu'il se laisse consumer. Je n'en ai pas été capable et c'est bien ça qui me file un tel coup de flippe. Je me redresse et vais le rejoindre dans la salle de bain. Je me glisse derrière lui et le coince contre l'évier. Mon torse et mon bassin qui se pressent contre son dos alors que j'enfouis mon visage dans sa nuque sans prendre le temps de le regarder.

Si tu veux que je te laisse m'aimer alors tu dois te laisser aller à prendre le risque que je te détruise. Je ne laisserai d'ailleurs personne d'autre que moi le faire et ça c'est une promesse.Je t'aurai prévenu Caleb. Alors Cap ou pas cap ?

Et je me presse un peu plus contre lui, ma langue qui parcoure sa nuque en espérant lui faire suffisamment perdre ses esprits pour qu'il cède à ce défi malsain. Mon souffle sur sa peau que je dévore doucement et mes mains qui se referment sur les siennes posées contre l'émaille froide de l'évier. Pris au piège.

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Look, I been through so much pain
And it's hard to maintain, any smile on my face
'Cause there's madness on my brain.

Caleb, ce gosse qui vivait comme s’il n’y allait pas avoir de lendemain, dévorant la vie avant qu’on l’a lui dérobe, parce qu’il savait, au fond, que le jour viendrait ou il ne verrait pas le soleil se lever. Toujours prompt à exister à 2000 %, un sourire gravé sur ses joues, le palpitant au bord de l’implosion, c’était son seul moyen de se sentir vivant. Pas de demi-mesure, pas de nuance, authentique et pur, parfois un peu trop sans se soucier qu’il était souvent seul à fonctionner de cette manière, oubliant toujours qu’il ne retrouvait pas beaucoup cette façon de penser chez autrui. Et il n’avait jamais appris à se préserver, se jetant à corps perdu dans n’importe quelle aventure palpitante, dans n’importe quelle situation dangereuse. Mais il n’avait jamais aimer, vraiment, profondément. Y’avait jamais eu ce reflet de son cœur qui bat dans ses yeux verts, il n’avait jamais ressenti cette chaleur qui l’irradiait jusqu’au bout de ses doigts. C’était nouveau, c’était quelque chose d’intrigant, une expédition en terres inconnues et Caleb s’y était déjà jeté tête baissée en ignorant sciemment les dangers. Alors y’avait son cœur servi entre ses mains calmes, tendu à cet homme dans un sourire paisible, dans un silence qui s’éternisait. Et c’était long une seconde, quand elles se mettaient à s’accumuler sans un bruit, surtout après avoir déposé ce genre de déclaration brûlante de passion. Mais l’anglais ne s’était pas démonté, ne détournant pas son regard qui pétillait un peu moins, n’arrêtant pas son étreinte autour de son corps égaré, pourtant ses bras l’enlaçaient moins fort. Tu dois te protéger Caleb. Lorsqu'il s’agit d’amour, je détruis tout sur mon passage. Je ne suis probablement pas capable de t’aimer comme tu le mérites. C’était au tour de ses bras de retomber le long de son corps, mollement et tristement, en écho aux bords de ses lèvres qui n’affichaient plus rien qu’une moue vaguement neutre. Son regard ne s’était pas fait fuyant la ou son cœur s’était carapaté quelque part au fond de lui, plus offert sur un plateau mais rangé dans un coin à la va vite. Ça le lacerait, ça le blessait, ce refus tranchant d’accepter ce que Caleb lui tendait mais il refusait de perdre pied, relevant presque fièrement le menton pour encaisser ces mots. Je te l’ai dit, je veux être la pour toi, je veux t’aider, mais je peux pas te promettre quelque chose que je ne peux pas offrir. Y’avait plus rien qu’avait vraiment de cohérence, ni les paroles de Raziel, ni ses agissements, ni ce que ressentait Caleb au fond de ses tripes et des poings se formaient lentement au bout de ses bras. Ce n’était pas la colère qui tendait ses muscles, mais plutôt le chagrin et une bonne dose de déception. Finalement, tout ça n’était bien qu’une erreur, une belle et enivrante connerie qui vint le transpercer d’une douleur plus aiguë encore que celle entre ses cotes.

Raziel avait quitté leur refuge embué et c’est seulement à cet instant que Caleb remarqua que l’eau avait cessée de coulé depuis un moment déjà. Ses doigts s’étaient saisi de la serviette tendue mais pendait simplement le long de son corps trempé et immobile. Fini d’encaisser, fallait accepter quand les choses n’allaient que dans un seul sens, et simplement fermer la porte, malgré son cœur qui se débattait dans sa poitrine, blessé mais déterminé à repartir batailler. Mais se battre pour quoi, au juste ? Est-ce que ça valait vraiment le coup ? Sa raison lui hurlait de s’enfuir la ou son âme le suppliait de rester, de laisser une chance à ces yeux bleus de le surprendre. L’absence de promesses et des sentiments creux, était-ce vraiment ce que Caleb méritait ? Lui, le gamin débordant de bonnes intentions et de bons sentiments, prêt à décrocher la lune et à la tuer si Raziel le lui demandait, pouvait-il se contenter d’un semblant de relation ? Peut être, sûrement, en réalité il n’en savait rien. Son âme damnée ne méritait peut être rien de plus que ces bouts de quelque chose que Raziel était prêt à lui offrir. Dans un lent et douloureux soupir, il fini par sortir de la douche, le tissus pendant encore au bout de ses doigts crispés, ignoré et toujours sec. Les mâchoires serrées pour souligner l’ombre sur son visage, il avait risqué un regard vers le blond assis sur le lit. Et ça s’était enflammé au fond de lui, un mélange de peine, de colère, d’amertume et d’amour blessé. Je vais t'en demander beaucoup plus que je ne pourrais en donner en retour. Je vais te demander de partir en priant pour que tu supplies de rester. Je pourrais te laisser m'aimer...tu vas t'y perdre. Je peux tenter de te protéger contre toi-même, mais pas contre moi. et Reid avait ricané par automatisme, sans joie ni moquerie, réflexe face à cette douce utopie ou Raziel pensait pouvoir protéger Caleb de ses propres démons en se désignant comme une plus grande menace. Le vert dans le bleu, il agitait doucement la tête de gauche à droite tout en soupirant, épuisé par cet emotional rollercoaster qu’était cette soirée et dont il commençait à avoir la nausée après le quatrième looping. Et des vertiges aussi et sa main vint s’aggriper contre le lavabo pour ne pas chanceler. L’ombre de l’inquiétude était rapidement passé sur son visage déjà obscurci par les mots du tatoueur. Etait-ce l’épuisement, la douleur dans ses os, le chagrin au creux de son être ou bien la triple dose d’anti-douleur qui commençait à doucement agir, et pas de la bonne manière ? D’un geste sec de la tête, il rejeta son malaise dans un coin pour se concentrer sur le bleu qui l’observait encore, ses lèvres toujours scellées.

Et quand l’américain s’était levé pour le rejoindre, l’anglais se détourna de lui pour faire face à son propre reflet dans le miroir, ne lui offrant que son dos tendu par cette soirée aux odeurs d’orages et de cœur écorché. Et Raziel l’avait enlacé, et jamais Caleb avait autant aimé et détesté un contact à ce point. Son corps ne savait pas vraiment comment réagir à cette sensation inédite, crispant d’avantage ses doigts sur la porcelaine blanche du lavabo alors qu’un frisson lui remontait le long de la colonne. D’envie ou de dégoût ? Why not both ? Ce corps pressé contre le sien, il voulait le fuir autant que s’y perdre à jamais. Ce cœur qui battait contre sa peau qui n’était pas capable de lui promettre ce que le sien désirait, avait-il envie de l’embrasser ou de le laisser simplement planté la ? Si tu veux que je te laisse m'aimer alors tu dois te laisser aller à prendre le risque que je te détruise. Je ne laisserai d'ailleurs personne d'autre que moi le faire et ça c'est une promesse.Je t'aurai prévenu Caleb. Alors Cap ou pas cap ? Et il y eu le silence, le temps que les mots s’imprègnent et que les mains de Raziel viennent épouser les siennes alors que sa langue parcourait sa peau qui frissonnait malgré sa raison qui en était révulsée. Ses poumons s’étaient vidé lentement, expulsant cet air vicié teinté d’excitation mais surtout, surtout de ce mélange dégueulasses d’émotions qui crevaient au fond de ses tripes.

« Oh  for fuck's sake, Raziel. » D’un coup d’épaule sec, il repoussa Raziel pour s’écarter de lui et de son emprise, s’éloignant de quelques pas pour se planter au milieu de la chambre, nu et toujours cramponné à cette serviette au point d’en avoir mal aux articulations. Sa respiration s’était agitée et son cœur avec. Y’avait tout qui s’embrouillait, l’envie de partir, l’envie de rester, même cette envie de le secouer avec force. La tête tirée vers l’arrière pour regarder un instant ce plafond qu’il commençait à bien trop connaître, encore une fois à la recherche d’une quelconque aide, d’une quelconque réponse mais y’avait que le grondement au fond de son âme qui lui répondait. Il fit volte-face, faisant claquer ses bras le long de son corps. « J’suis bien désolé si tes propres insécurités te force à te cacher derrière un jeu pour enfants pour exister, mais moi j’ai pas besoin de ça pour t’aimer. » son corps s’était fait tremblant, de froid et d’un semblant de colère qu’il ne se connaissait pas. Pourquoi et comment ce type arrivait à faire naître en lui toutes ces émotions qui lui étaient encore inconnues jusqu’à ce jour ? Ça tournait, ça bouillonnait, ça se voyait dans le vert de ses prunelles et dans sa manière de se tenir, corps crispé dans son entièreté. Raziel voulait que Caleb en donne bien plus que lui ? Ok, hold my towel . « Tu vas jouer pendant encore longtemps, le rôle du mec qui détruit tout ce qu’il touche ? Et quand t’aurais fini, est-ce que tu penses pouvoir accepter d’être heureux ? » Sa voix était toujours basse pour déposer ce froid dans ses paroles, ne détachant jamais son regard du sien pour bien appuyer ses propos. Ses pas avaient fini par rejoindre Raziel, s’arrêtant à quelques centimètre de lui, des traits durs imprimés sur son visage d’habitude pas taillé pour ça. « Et toi, cap ou pas cap de cut the bullshit  et de m’aimer ? »


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Running in the night
I used to be the one.I used to be your getaway dreamer. I couldn't get enough
Thinking that we would last forever. Don't know what you're thinking of
Slipping further out of reach.



I never knew that hope was fatal
Until I looked it in the eye
And now I'm not sure I am able
To reach the other side
Casting out the light





Je peux le voir se décomposer à mesure que les paroles quittent mes lèvres. S'il n'est pas prêt à encaisser mes travers est-ce que je peux seulement le laisser courir à sa perte et le laisser m'emmener au passage dans cette folle déchéance? Peut-être que au final je veux me persuader qu'il n'est pas fait pour moi. Que j'ai besoin de quelqu'un qui me tienne tête, quelqu'un que je ne risque pas de briser en vol. Je veux m'en persuader malgré que je sais que je le sous-estime fort probablement. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Alors je me cache derrière cette perspective de l'avoir prévenu tout en espérant qu'il se jette dans la gueule du loup. Qu'il se jette comme il est si souvent capable de le faire et sans savoir si l'atterrissage est garanti. S'il peut vivre comme ça alors il devrait pouvoir le faire pour moi. Non ? Pressé contre lui je sens bien qu'il se tend, je sens aussi que j'ai probablement été trop loin. Ses mains ne tardent d'ailleurs pas à me repousser pour briser le contact. J'ai perdu contre lui, une fois de plus.


Oh  for fuck sake, Raziel.

Et dans un coup d'épaule, il s'éloigne. Refus de m'accorder ce que je demande. Il est évident que ce n'était pas sain de lui demander ça. Pourtant, je garde le dos droit et le regard fixé sur lui. Regard impénétrable, imperturbable. Qui cache tout ce qui continue de se bousculer en moi. J'inspire profondément et le suis vers la chambre ou le lit résonne encore avec force de notre étreinte. Les draps emmêler par le seul souvenir de nos corps enivré. Je ne peux me résoudre à regarder ses traces ravagées par ma propre connerie. Il est la debout, de dos. Comme s'il s'éloignait déjà, me filant entre les doigts. Doigts qui se referment sur le vide dans un poing qui se serre à s'en péter les jointures. Il fait volte face et je relève le menton. Ultime trace d'orgueil qui transparaît malgré la détresse.

J’suis bien désolé si tes propres insécurités te force à te cacher derrière un jeu pour enfants pour exister, mais moi j’ai pas besoin de ça pour t’aimer.

Je secoue la tête. Il n'a rien compris. Un jeu d'enfant ? Je continue de serrer la main alors que je percute et que je ne peux m'empêcher de me demander s'il m'aime réellement si il n'accepte pas ça. Je suis bouffé d'incohérences, je me perds moi-même dans tout ça. Entre cœur et raison, putain de cliché de merde. Je vois son corps trembler alors que le mien se durcit, se contracte. Cette saloperie d'orgueil qui me bouffe la vie et prends le dessus sur tout le reste. Aveuglé par mes propres vices, mes propres travers. Un vertige qui me prend alors que je constate que je détruis déjà tout. Je le déteste de faire naître tout ça en moi. Je le déteste autant que je l'aime. Et je suis ravagé par cette perspective. La colère qui monte en moi. Contre moi, contre lui.

Tu vas jouer pendant encore longtemps, le rôle du mec qui détruit tout ce qu’il touche ? Et quand t’aurais fini, est-ce que tu penses pouvoir accepter d’être heureux ?

J'affiche un air de dégoût. Jouer ? Justement c'est bien la première fois que je ne joue pas et je me prends le revers de la médaille en pleine face. Heureux ? Quel concept surfait ! Plus t'es heureux plus tu tombes de haut, plus tu te fais mal à t'en arracher le cœur. Je ne comprends pas que l'on puisse avoir si peu d'instinct de préservation que pour se laisser aller à ce genre de désillusions. Y'a rien qui fini bien ! Même la plus belle des histoires. Au mieux t'en a un qui se retrouve à crever de douleur parce que l'autre est parti en premier. La seule issue, c'est la souffrance. Je me refuse à signer pour ça et si je m'y refuse c'est parce que il compte bien trop pour moi. Je lis sur son visage une expression que je ne lui connais pas encore et il se précipite vers moi.

Et toi, cap ou pas cap de cut the bullshit  et de m’aimer ?

Mon regard est froid. Posé dans le sien, je le perce et je le transperce. Silence fatal pour toute réponse lorsque finalement un grognement rageur quitte mes lèvres et dans un mouvement brusque, je le contourne. Je ramasse son t-shirt et le lui lance avant de prendre le mien pour l'enfiler. Tout en continuant de rager, je me dirige vers le salon. Je peux plus supporter de rester dans cette chambre et de salir tout ce qui s'y est passé. J'allume une clope. Parce que c'est le premier réflexe. Vice ancré en moi si profondément qu'il me pousse à ne trouver refuge que dans l'idée de me cramer les poumons. Je m'accroche au bar et tire une taffe, puis une autre. Quand finalement je me retourne brusquement et le rejoint à mi-chemin. Je m'arrête devant lui, le surplombant de toute ma hauteur. Mon regard qui retrouve le sien. Mâchoire contractée autant par la colère que par la douleur de voir la magie être envolée aussi rapidement.

C'est pas un putain de jeu ! Pas un putain de rôle. Si je jouais Caleb j'aurais rien dit. J'aurais fait comme toujours...Je t'aurais bercer d'illusions, j'aurais continué sans penser aux dégâts que je pourrais faire.

Je me retourne dans un mouvement brusque et entame de faire les cent pas. Mon ventre qui se tord à l'intérieur de moi. Cette peur viscérale de l'abandon n'est pas un jeu. Ça remonte bien plus loin que ça. Ce parent qui n'a pas voulu de moi, preuve même que la personne censée vous aimer le plus au monde n'est même pas capable de le faire. Je tire sur ma clope et je tente de résister à l'envie d'exploser le premier truc qui pourrait me passer entre les doigts. Le haut du dos tendu, les bras qui se contractent. Il me fait perdre pied. Je ne sais pas comment je dois agir parce que j'ai jamais fait sans les faux semblants. Je ne sais pas comment ça fonctionne. J'ai beau me la jouer grand lover et avoir accumulé plus de conquêtes qu'il n'est raisonnable de le concevoir, je suis juste un mec qui a peur. Rien de plus rien de moins. Quand on a rien on n'a rien à perdre. Voilà un concept bien plus fiable que celui de tenter d'être heureux. Je pousse un autre grognement rageur et je reviens vers lui.

Je veux pas le dire. Je peux pas le dire comme ça. Je suis pas prêt ni à le dire, ni à l’admettre. Putain de merde Caleb.

Je le regarde droit dans les yeux, la rage qui gronde au fond du bleu. En vérité je l'ai déjà dit, tout à l'heure dans le parc et sans même réellement m'en rendre compte. Sauf que dire ça ne sert à rien et ça représente tout à la fois. Je suis incapable de lui dire que je l'aime alors que c'est ce que je ressens et que j'ai l'ai déjà dit cent fois à d'autres sans le penser. Ce qui rend la chose si difficile c'est combien je le pense pour lui justement. Mon cœur qui explose dans ma poitrine. Je pourrais salir ce premier je t'aime en le vomissant devant lui si je n'y accordais justement pas autant d'importance. Je ne veux pas qu'il me le vole comme ça, le couteau sous la gorge. Je trépigne d'un pied à l'autre. Main qui vient toucher son poignet puis s'en échappe aussitôt.

C’est un putain de piège. Y’a pas de bonne solution, pas de bons mots. Et même si je le dis pas ça veut pas dire que je le ressens pas.

Je m'éloigne à nouveau en tirant sur ma clope comme une forcené. Si je ne dis rien, je joue. Si je dis quelque chose, je joue. Une main rageuse passe sur mon visage. Je le savais, j'avais besoin de recul et me voilà plongé dans ce merdier duquel je ne parviens pas à me sortir. De l'autre bout de la pièce je fais à nouveau volte face et mes bras me tombent le long du corps. Presque autant en colère que désemparé.

Je ne sais pas comment on fait Caleb. Je ne sais pas comment ça fonctionne… J’ai peur et tu pourras dire ce que tu veux j’aurai toujours peur. Je ne veux pas te faire de mal, c’est tout sauf un putain jeu. C’est justement parce que je …

Et ça ne sort toujours pas. Je me dirige vers le canapé et je me laisse tomber dessus lourdement. Dégoûté que cette soirée ai tourné comme ça alors que j’aurais pu m’endormir avec lui au creux de mes bras. Ma tête bascule vers l’arrière et se coince dans les coussins. Je fixe le plafond en soupirant longuement. Ente colère, dépit et désespoir, je me contente d’ajouter.

Si tu veux partir…

Ma main se lève vers la porte et retombe lourdement. Je ne lui demande pas de partir, je lui en laisse simplement l'opportunité avant que tout cela ne dégénère réellement pour atteindre un point de non-retour. La dernière chose que je veux c'est qu'il parte, mais pour ce soir, je ne vois plus aucune issue. Je suis épuisé, je m'enfonce, je me perds. Je l'aime...

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Le vert accroché dans le bleu, vibrant d’une colère qui s’apparenterait presque à un caprice d’enfant tant ça manquait de crédibilité. Pourtant elle était bien réelle, cette rage dans ses tripes, cette amertume dans sa gorge, cette déception dans son cœur. Pas conscient qu’il en demandait trop et trop vite, juste ce besoin de laisser s’écouler ce trop plein d’émotions et de sentiments qui ne le submergeait pas d’habitude. Ce besoin viscéral d’aimer et d’être certain de l’être en retour. Alors Caleb avait poussé, forcé, foncé sans réfléchir ni analyser quoi que ce soit. Comme tout le temps, comme toujours. Il était toujours dressé, menton relevé vers ce mec qui faisait une tête de plus, prêt à recevoir le retour de bâton après ce long silence qui commençait à lui bourdonner aux oreilles. Et finalement Raziel avait contourné Caleb et son défi avec cette même colère qui secouait l’anglais. Attrapant au vol le vêtement qui lui était jeté, il l’enfila avec hâte malgré les protestations des coutures et de ses cotes meurtries, suivant avec un peu retard, les pas rageurs du tatoueur. Les yeux posés sur tout sauf sur lui, il essayait d’éteindre le feu au fond de lui, appuyant la paume de sa main sur son front. Comment ils en étaient arrivé la, déjà ? Tout s’emmêlait, tout était confus et la fatigue commençait à gagner un terrain considérable. Il voulait juste dormir et commençait à sérieusement regretter d’avoir offert la possibilité à Raziel de se confier. Pourtant ce n’était que l’inconfort de la situation qui fit naître ces regrets, et pas ses peurs qu'il lui avait avoué. Et avec du recul, Caleb les chérirait, triste trésor qu’il garderait farouchement, amoureusement.

Et elle était revenu se planter devant lui, la Colère, s’imposant devant lui avec puissance. Son corps s’était dressé une fois encore, essayant d’avoir l’air plus grand qu’il ne l’était vraiment. C'est pas un putain de jeu ! Pas un putain de rôle. Si je jouais Caleb j'aurais rien dit. J'aurais fait comme toujours...Je t'aurais bercer d'illusions, j'aurais continué sans penser aux dégâts que je pourrais faire. Et il était reparti, encore, et à mesure que Raziel faisait des aller-retour dans sa rage, celle de Caleb commençait à s’étouffer, à suffoquer. Ses sourcils de défroissaient, ses mâchoires se desserraient et ses muscles se détendaient, doucement. La tristesse remplaçait lentement la colère, teintant de gris tout ce que son regard touchait. Il aurait juste du réfléchir avant de parler, il aurait du laisser mourir cette absence de sourire et ainsi se contenter de ce qu’il lui offrait, pour simplement s’endormir à ses côtés.

Il n’avait plus la force de laisser s’embraser cette colère alors que tout était révoltant dans les paroles qu'il entendait. Et quoi ? Parce que Raziel le prévenait qu’il ne pouvait lui offrir qu’une relation toxique, alors c’était ok ? Il avait eu la décence d’être un être humain correct pour une fois, et quoi ? Caleb devait se sentir honoré ? Sûrement pas, pourtant son cœur s’était ratatiné, son aigreur s’était diluée, son exaspération s’était effritée, ne laissant plus que cette terrible sensation d’avoir été un gros con. Quand le blond revint à la charge, il ne demeurait plus rien de ses traits sombres, sur le visage du brun. Je veux pas le dire. Je peux pas le dire comme ça. Je suis pas prêt ni à le dire, ni à l’admettre. Putain de merde Caleb. Alors qu’il ne dise rien, ce n’était pas les mots que Caleb voulait entendre, plutôt les gestes qu’il voulait voir et Raziel avait déjà prouvé bien plus qu’il voulait l’admettre. Mais il était trop jeune, Caleb, trop impulsif et trop peu réfléchis pour avoir le recul nécessaire, pourtant il commençait à apercevoir l’ébauche de leurs relations qui s’était tracé sous ses yeux. Et fallait toujours qu’on lui écrase les mots à la gueule pour qu’il remarque l’évidence, trop concentré sur l’instant pour voir l’image en grand. Et y’avait plus que de la peine qui brillait dans ses prunelles qu’il avait de plus en plus de mal à garder braquées dans celles de Raziel. Ses doigts contre sa peau lui vinrent autant comme une délivrance que comme une brûlure vive, toucher éphémère qu’il regrettait déjà qu’il soit terminé, et le manque de sa peau contre la sienne vint lui nouer la gorge. C’est un putain de piège. Y’a pas de bonne solution, pas de bons mots. Et même si je le dis pas ça veut pas dire que je le ressens pas. il leva la main un instant pour l’empêcher de s’éloigner une énième fois, mais la laissa retomber, il n’avait aucune excuse pour le retenir, aucun mot pour interrompre ce qu’il avait lui même causé. Encore. Tout juste bon à faire naître le chaos et à le regarder s’étaler devant ses yeux, impuissant. Et il ne pouvait pas blâmer sa particularité instable cette fois, ni son oncle, ni son sombre passé, Reid ne pouvait s’en prendre qu’à lui même et c’était difficile à avaler, à assumer. Il voulait juste l’aimer, gamin naïf qui n’était pas capable de comprendre que tout le monde n'était pas fichus pareil et ne pensait pas forcement comme lui.

Alors il ne disait rien, laissant Raziel déverser cette colère qu’il méritait amplement, se préparant au moment ou il lui indiquerait tout simplement la porte, et la fin de ce début de quelque chose qui aurait pu être grandiose. Ses doigts avaient fini par s’entortiller dans son t-shirt et une main était venu masser sa nuque tendue. Je ne sais pas comment on fait Caleb. Je ne sais pas comment ça fonctionne… J’ai peur et tu pourras dire ce que tu veux j’aurai toujours peur. Je ne veux pas te faire de mal, c’est tout sauf un putain jeu. C’est justement parce que je … Il se sentait minable, une fois la colère envolée il ne restait plus que la honte, la culpabilité de pas avoir été capable de comprendre.  Il voulait juste être ailleurs plutôt que planté au milieu de nul part, incapable d’articuler un mot, d’assumer la merde qu’il avait mis, la colère qu’il avait embrasé, cette peine qu’il avait causé. La fuite, encore et toujours l’unique solution qui lui venait. Partir, fermer la porte et cette fois ci ne plus retenter de l’ouvrir. Il l’avait fait hier, il pouvait bien le refaire aujourd'hui, plus de retour en arrière possible, enterrer dans un coin ce cœur amoureux et ne plus revoir Raziel, jamais.

L’américain avait atterri lourdement sur le canapé, et si son être tout entier voulait l’y rejoindre, c’était son instinct de survie qui le clouait sur place. Si l’anglais venait se blottir contre lui, c’était accepter ses termes et l’idée qu’un jour, Raziel détruirait Caleb.   Si tu veux partir… et il ne lui en fallut pas plus pour que ses jambes décident enfin à se mouvoir, retournant dans la chambre dans un silence qui lui engourdissait chaque muscle, chaque pensée. Partir, mettre ça derrière lui, pleurer aussi. D’ailleurs elles étaient la, les larmes, brillants au coin de ses yeux verts égarés sur ces draps, témoins de leurs âmes qui s’étaient aimé cette nuit. Y’avait cette envie de hurler mais surtout cette envie de passer par la fenêtre pour rejoindre les toits malgré sa blessure, grimper et s’enfuir pour ne pas affronter son dernier regard. Éternelle lâcheté. Alors il avait fini par attraper ses affaires disséminées ça et la sur le parquet, enfilant son boxer avec hargne avant de passer une main fébrile sur son visage. Ses épaules s’étaient affaissées tristement, dans un lent soupir, s’attrapant les joues et la bouche entre ses doigts tout en remuant son visage. « Fuck... » qu’il fini par souffler au bout d’une longue minute à ne rien faire d’autre qu’à s’apitoyer sur lui même, lâchant son pantalon qu’il tenait fermement entre ses doigts crispés.

D’un geste brusque, Caleb tira la couette vers lui sans se préoccuper de la table de chevet qui râlait d’avoir été bousculée et était enfin revenu dans le salon les bras chargés de l’amas de tissus lourd. Se plantant devant Raziel, il passa la couverture sur ses propres épaules avant de se glisser à ses côtés, recouvrant son corps de sa trouvaille, mains qui s’étaient refermées sur son bras.« Rien de ce que je t'ai dis n'a changé : je compte aller nul part. » Ses lèvres s’étaient déposées doucement sur son épaule avant qu’il ne se redresse, venant chercher le bleu de ses yeux.« Excuse-moi, j’voulais pas te contraindre à faire ou dire quoi que ce soit. » Y’avait pas de place à son habituel sourire, juste du sérieux et une pointe de chagrin qui transperçait dans sa voix. « T’es way out of my league, Raz. L’idée d’être juste un jeu, ça m’terrifie. » ses doigts sur sa peau s’étaient resserré, n’osant pas s’aventurer ailleurs malgré l’envie de le couvrir de tendresse pour tenter, peut être, d’effacer ce qu’il avait fait naître en lui. « T'as su accepter mon passé et je n'ai pas su encaisser tes doutes, ça a réveillé les miens alors que pour la première fois de ma vie je suis si sûr… » ses mots s’étaient égaré quelque part et il fini par s’écarter de sa peau et de son regard, allant planter le vert ailleurs tout en se mordant nerveusement la lèvre. « Tellement sûr que je t’ai confié ce poids qui m’empêche de respirer depuis des mois. Et l’autre soir, c’était la première fois que j’utilisais sciemment mon… chaos depuis l’incident et la seule et unique fois que j'en faisais usage hors de mon job. Et je sais que je recommencerais, même si t’as promis de ne pas me le redemander, t'auras pas besoin parce que je sais que je recommencerais. Et t’imagine pas par quelles horreurs je dois passer pour utiliser… ça. » C’était certain, à la moindre occasion qui se présenterait, au moindre danger qui effleurerait Raziel, Caleb userait et abuserait de sa particularité pour lui venir en aide, pour qu’il soit épargné. Même si ça le rendait malade à en crever. Son visage s’était incliné pour lui jeter un regard en coin avant de fuir de nouveau. « Mais ça passe en boucle dans ma tête : p’tetre que j’suis qu’un jeu et que j’me suis jeté dedans comme un con. » Malgré la douleur dans ses os, Caleb s’était assis en tailleur, le dos courbé par la fatigue et les doigts qui frottaient lentement son crâne. « Et pourtant, j’me suis jamais autant senti à ma place que dans tes bras. » Dans un nouveau soupir, son corps avait rejoint le sien, posant sa tête lourdement contre son épaule. « C'est pas simple de te lire, Raziel, mais je vais faire de mon mieux pour moins m’gourrer. Et toi… essayes de pas trop m’abîmer. » et un léger sourire se dessinait sur ses lèvres, et ça s’entendait.


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Mes paroles raisonnent en moi dans un écho douloureux. Je ne veux pas qu'il parte et s'il le fait je ne sais pas comment je vais réagir. Ni même si ce sera récupérable. Le cœur et le corps déjà agonisant du manque de lui alors qu'il n'est pas si loin. Trop loin pourtant. Cet instant de silence qui s'éternise et moi qui ne parviens pas à me résoudre à lui dire que je ne veux pas qu'il parte. Je ferme les yeux, mais ça ne suffit pas. Je l'entends prendre la direction de la chambre et ma gorge se serre. Il choisit donc de renoncer. Et si c'est ce qu'il choisit je ne m'y opposerais pas. Et s'il se reprend à m'envoyer un message de regret dès le lendemain, je ne répondrai pas. C'est fini. Tout est à jeter à la poubelle. Cette ébauche de nous était vouée à l'échec depuis le départ. Mon visage se crispe dans une grimace de douleur. Si déjà ça, ça fait si mal c'est qu'il est certainement plus prudent qu'on se protège tous les deux. Je dois me résoudre à croire que c'est la bonne solution, me conforter dans cette idée et le laisser faire le choix de l'abandon pour ne pas avoir à me le reprocher. Parce que moi, je n'en serais pas capable. Déjà l'autre soir alors que je tentais de m'y résoudre et qu'il a pris les devants, je n'aurais probablement pas été capable de le faire. Il est bien plus fort que moi. Je devrais probablement le remercier. Je déglutis difficilement. Paralysé et pas certain encore que je vais être en mesure de ne pas le retenir.

Le haut le cœur au bord des lèvres et la douleur qui me fige sur place. Persuadé que si je bouge un muscle, je vais m'écrouler. Je suis épuisé et ces deux derniers jours ont eu raison de moi. Vidé, un déchet. Je sais pourtant pertinemment qu'il n'y a que dans ses bras que je pourrais trouver le repos. J'inspire et je l'entends s'agiter dans la chambre, occupé à récupérer ces affaires. Lente agonie qui me dévore et aucune échappatoire à cette peine qui me défonce les veines. S'il passe la porte, je fais mes bagages et je me tire. Cette ville est bien trop petite pour nous deux. Un fracas retenti dans la chambre, mais je ne peux me résoudre à ouvrir les yeux. Chassant de toutes mes forces cette réalité qui me terrasse. Putain de merde. Je parviens même pas à concevoir comment c'est possible que je me sois autant attaché à lui et aussi vite. Ça me paraît être au-delà de toute logique et de tout bon sens. Sens qui va justement disparaître de ma vie en même temps que lui.

Il me semble qu'il revient vers moi. C'est ce que le bruit de ses mouvements semble indiquer et ce que perçoivent mes sens fatigués. Je n'ouvre pas les yeux pour autant et s'il a des adieux à prononcer qu'il le fasse maintenant. Je ne lui accorderai pas le plaisir qu'il puisse voir le mal qu'il me fait. S'accrocher encore un peu à cette fierté dévastatrice qui gronde au fond de moi. Tant que je peux, quelques secondes. Parce que je vais certainement le retenir d'une façon ou d'une autre. Soit pour l'achever soit pour le conquérir à nouveau. Il est là, proche de moi. Un bruit de tissu froissé et finalement un poids qui tombe à côté de moi dans le canapé. La douceur des draps qui se posent sur moi et les effluves de son odeur. Je ne comprends pas. J'ai peur de m'accrocher à l'idée qu'il ai finalement choisit de rester alors qu'il s'agit peut-être la d'un simple acte de compassion avant d'enfoncer la lame dans la plaie. Sa main se pose sur mon bras et je grimace à nouveau à ce contact si douloureux et délicieux à la fois.

Rien de ce que je t'ai dis n'a changé : je compte aller nul part.

Redis le encore. Que je puisse le croire. Je secoue doucement la tête en signe de négation. Il pose ses lèvres sur mon épaule et je suis dévasté. Dévasté par toutes les victoires qu'il prend sur moi alors que je ne perds jamais. C'est un principe même chez moi et il le détruit à chaque seconde qu'il passe à mes côtés. Je bascule la tête et lui accorde finalement mon regard. Un regard que je ne contrôle pas et qui doit se montrer bien plus froid que je le voudrais à ce moment-là. Presque prêt à le chasser à nouveau pour me complaire dans la douleur que j'embrassais déjà. Incapable de repartir sur une nouvelle émotion parce que tout mon corps s'y refuse.

Excuse-moi, j’voulais pas te contraindre à faire ou dire quoi que ce soit.

Je l'ai probablement bien cherché moi aussi. Je ne mérite pas ses excuses. Je les prends pourtant. Parce que je suis un putain d'égoïste. Et parce que je lui ai demandé d'embrasser le risque que je le détruise. Pas comme une fatalité, mais comme une possibilité et que cette possibilité est toujours présente. Elle le sera toujours et à sa place je ne me permettrais pas de douter qu'il est capable lui aussi de m'infliger la même sentence.

T’es way out of my league, Raz. L’idée d’être juste un jeu, ça m’terrifie.

Un soupire moqueur quitte mes lèvres. Il se trompe sur toute la ligne. Je ne suis pas out of his league et loin de là. Et il est encore moins un putain de jeu. Il doit pouvoir comprendre que c'est bien là que réside le problème pour moi et ce qui me mène à agir de la sorte. Il pourrait bien demander à Orphé comment je me comporte habituellement pour constater qu'il y a un monde de différence avec lui. Il va falloir que je me trouve ou que je me retrouve parce que je ne sais pas qui je suis quand il est là. C'est un Raziel que je ne connais pas. Sa main se resserre sur mon bras et je lutte pour ne pas lui rendre ce contact parce que j'y perdrais la raison.

T'as su accepter mon passé et je n'ai pas su encaisser tes doutes, ça a réveillé les miens alors que pour la première fois de ma vie je suis si sûr…

Mon regard s’adoucit progressivement alors qu’il fait baisser ma garde. C’est cet instant qu’il choit pour briser le contact et détacher son regard du mien.

Tellement sûr que je t’ai confié ce poids qui m’empêche de respirer depuis des mois. Et l’autre soir, c’était la première fois que j’utilisais sciemment mon… chaos depuis l’incident et la seule et unique fois que j'en faisais usage hors de mon job. Et je sais que je recommencerais, même si t’as promis de ne pas me le redemander, t'auras pas besoin parce que je sais que je recommencerais. Et t’imagine pas par quelles horreurs je dois passer pour utiliser… ça.

Nouvelle vague de culpabilité. Moi qui ai tendance à utiliser mon pouvoir à outrance je n'ai même pas imaginé une seconde que le sien demandait de terribles sacrifices. Je n'ai vu que l'issue comme toujours. Cette perspective qu'il évoque ne fait qu'ajouter au poids et au danger que nous représentons l'un pour l'autre. Si cela ne tenait qu'à moi jamais plus il ne devrait plus jamais l'utiliser et j'ai bien l'intention de tout mettre en œuvre pour que cela arrive. Les risques m'importent peu alors que je réalise que son bien-être passe avant le mien.

Mais ça passe en boucle dans ma tête : p’tetre que j’suis qu’un jeu et que j’me suis jeté dedans comme un con.

Je grimace à nouveau. Il change de position, augmentant la distance entre nous et ma main se crispe pour ne pas venir le chercher dans un geste d‘urgence.

Et pourtant, j’me suis jamais autant senti à ma place que dans tes bras.

Jamais. Je me laisse griser quelques instants par cet aveu et cette victoire de mon côté. Il m'en faut au moins une. Ne serait-ce que pour équilibré un peu la balance. Il soupire et sa tête vient rejoindre mon épaule. Je soupire également. Du moins je tente, parce que ça me bloque la respiration au fond de la gorge.

C'est pas simple de te lire, Raziel, mais je vais faire de mon mieux pour moins m’gourrer. Et toi… essayes de pas trop m’abîmer.

Je ne parviens pas à me lire moi-même alors comment je pourrais l'en blâmer. Le soupire coincé dans ma gorge finit par mourir sur mes lèvres alors que mon bras passe autour de lui. J'ai envie de lui répondre, mais il y' a plus urgent. Ma main vient relever son visage et je pose mes lèvres sur les siennes. J'y dépose plusieurs baisers doux, mes lèvres qui caressent doucement les siennes et un nouveau soupire chaud qui se mêle à se baiser. Je m'écarte ensuite légèrement et le regarde droit dans les yeux.

Je peux t'assurer que tu n'es pas un jeu Caleb...Peut-être au début je l'avoue, mais ça fait déjà un moment que j'ai perdu la partie.

Je m'écarte doucement et m'allonge dans le canapé. Je l'attire délicatement à moi et le coince entre mon corps et le dossier. Son visage à hauteur du mien, me régalant de son regard et de chaque millimètre de son visage. Ma main qui passe sous la couette pour se poser sur sa hanche que je presse fébrilement entre mes doigts.

Je vais essayer Caleb. Je vais faire de mon mieux.

Mes lèvre se posent à nouveau sur son visage et ma main remonte sous son t-shirt lui caressant la peau du bout des doigts. Ma voix s’éteint doucement alors que mon visage se pose en face du sien.

On va voir. Essayons. Prenons le risque.

Je le serre contre moi et enfoui mon visage dans son cou en inspirant son odeur avec avidité. Je redresse mon visage et pose un baiser sur chacune de ses paupières.

Il faut dormir maintenant. Pourtant si j’en avais la force...je te ferais l’amour encore dix fois cette nuit.

Léger rire qui quitte ma gorge alors que je ferme les yeux avec l'intention de ne pas rompre le contact avec lui une seule seconde cette nuit. Trop fatigué pour penser, je me laisse simplement aller entre ses bras et plonge dans un sommeil bien mérité. Avec pourtant toujours ses mots perdu sur le bord de mes lèvres et qui s'échapperaient presque dans un soupire.

Je….




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