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 you're the pulse in my veins, you're the war that i wage (andy)

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Ses pieds résonnaient sur le carrelage froid et impersonnel du long couloir menant aux cellules des détenus les plus dangereux. Ceux qu’on cachait de la surface du monde, peut-être de peur qu’ils ne le corrompent davantage. Ils avaient tous mérité leur triste sort, il n’y avait aucun doute à y avoir. Meurtriers, ravisseurs, violeurs, pédophiles et autres monstres contemporains. Un sourire sinistre apparut sur les lèvres de l’avocat, vêtu de son habituel complet veston, sa serviette brune serrée contre son cœur. Il n’avait jamais aimé ce mot. Des monstres. Il avait maintes fois consulté la définition du dictionnaire — de plusieurs dictionnaires, même — sans se satisfaire de la réponse proposée. C’était juste trop facile d’étiqueter l’Autre comme différent, anormal, monstrueux. Une façon pernicieuse de se voiler la face de ses propres vices, peut-être. Et Dieu seul savait que Nero de Funès en avait amassé une sacrée collection au fil des années, même si la sienne relevait davantage de l’ordre du fantasme que de la réalité.
En face de lui, un gardien de prison, qui le menait aux prisonniers. Un type pas commode qui ne souriait pas et qui ne conversait pas davantage. Dans ce métier, on ne devait guère avoir d’occasions de socialiser. C’était mieux ainsi. Il valait mieux ne pas s’attacher aux détenus, supposait Nero. Pas de pitié pour ces déchets de la société, telle était la philosophie des hautes institutions. Nero le savait, puisqu’en sa qualité d’avocat, il en faisait partie. Et pourtant, il ne parvenait pas à mépriser ces gens-là. Au contraire, il les prenait en pitié, malgré lui. Au-delà de leurs regards mauvais et de leurs sourires sadiques, il apercevait leur humanité, tapie tout au fond de leur âme. Ils avaient dévié de la route tracée pour eux, par choix ou par facilité, mais la plupart d’entre eux ne savaient simplement pas comment faire autrement. Il s’agissait d’enfants évoluant dans des corps d’adultes. Sans personne pour les aider ou même croire en eux. Leurs crimes frôlaient la barbarie et la plupart d’entre eux n’en éprouvaient pas le moindre remords, mais cela, Nero n’en avait cure. Il ressentait le besoin de les écouter, même de les aider. Peut-être pour cela qu’il avait décidé de se lancer dans le droit. Ou peut-être parce qu’au fond, il était lui aussi un monstre.
Enfin, le gardien et lui arrivèrent devant la cellule de celui que l’on prénommait Alpha, lequel roupillait sur son lit de fortune. Nero déglutit, l’œil posé sur cet homme qui n’était décidément plus jeune. La calvitie rongeait peu à peu son crâne et sa barbe mal rasée grisonnait à ses extrémités. Malgré les barreaux les séparant, l’avocat pouvait déjà voir que l’homme avait connu de meilleurs jours. Le gardien à prison se tourna vers lui. « Vous voulez que je le réveille, maître de Funès? » Nero secoua doucement la tête. « Non, je voulais simplement le… le regarder, » souffla-t-il, les yeux toujours posés sur le détenu. Le gardien haussa les épaules. « Comme vous voudrez. Bon, si vous comptez simplement l’observer, moi je retourne à l’entrée. Mon collègue devrait bientôt revenir de sa pause repas. » Il hésita une seconde, puis ajouta : « Au fait, prenez garde. S’il se réveille, il peut essayer de vous entourlouper. » « J’ai été son avocat, il y a fort longtemps. Je le connais bien. Mais merci de l’avertissement. » Le gardien opina de la tête avant de s’en retourner à son poste, laissant ainsi Nero seul à seul avec le criminel encore dans les bras de Morphée.
Sans un bruit, Nero s’avança jusqu’à ce que son front effleure les barreaux gris et froid, à l’image des murs de ce lieu ô combien funeste. De sa main libre, il agrippa un barreau, qu’il enserra ensuite si fort que ses phalanges blanchirent sous l’effort soutenu. S’il tendait l’oreille, il parvenait à entendre le ronflement d’Alpha, doux et régulier comme un métronome. Seul à seul avec le chef de meute des cinq louveteaux. L’homme de loi soupira, le front toujours collé aux barreaux. Maintenant qu’il refaisait face à son ancien client, il réalisait ce qui lui avait échappé lors du procès. Ou plutôt, ce qu’il n’avait pas voulu réaliser. À savoir qu’il le comprenait. Parce qu’ils étaient semblables, malgré les apparences. Si la chance n’avait pas été du côté de Nero, il aurait fort bien pu se retrouver à sommeiller dans une minuscule et inhospitalière cellule de prison. Il était enclin à se considérer chanceux d’être encore en liberté, mais… la vérité, c’était qu’il regrettait de n’avoir jamais osé goûter au fruit défendu, ne serait-ce qu’une fois. Toujours, il avait su résister. Toujours, il avait su contrôler ses pulsions animales. Mais à quel prix? Il se retrouvait aujourd’hui amer et frustré contre lui-même. Jill Blackwell, puis… Il ferma les yeux et aussitôt, l’image fugace d’un gamin au regard à la fois si candide et enjôleur s’imposa à son esprit. Sa poigne autour du barreau se raffermit, son visage jusque-là placide se crispa, une veine pulsa à son front. Comme un mantra, il marmonna entre ses dents serrées : « Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas… »
Une main étrangère se posa sur son épaule, par-derrière. Nero sursauta, tous ses sens en alerte. Il fit volte-face. Un jeune homme portant l’uniforme des gardiens de prison le dévisageait avec… inquiétude? compassion? amusement? toutes ces réponses? Nero en eut le souffle coupé. Il cilla des yeux, comme pétrifié. « … Andy? C’est… C’est bien toi? » Son cœur sur le point de rendre les armes.

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" monsters stuck in your head "

La journée s'annonçait banale, presque ennuyante, pour Andy. La routine. Jusqu'à la bagarre, tout du moins. Pendant la pause, au dehors, quand tous les matons en profitaient pour se griller une cigarette sous les yeux envieux des prisonniers, comme une provocation de plus. Andy ne faisait pas exception à cette mesquinerie. Pour lui, ils n'étaient rien. Il se demandait, parfois, secrètement, si certains d'entre eux étaient vraiment attendus, au dehors. Si leurs visites, soldées par la colère ou les larmes, étaient sincères ou si ça n'était qu'un coup de poignard en plus à leur infliger. Certains n'attendaient que ça. Les visites. Andy, lui, surveillait toujours la liste avec attention. Mémoire photographique, comme il l'y avait entraîné. Un nom revenait souvent, tous les premiers lundis du mois. Larry Calloway. Mais sinon, rares étaient ceux qui venaient s'immiscer dans la cage d'Alpha. Et cela rassurait Andy. Il préférait être le seul. Comme nous ne sommes pas au début du mois, il n'a pas pris la peine de vérifier, aujourd'hui. N'attend plus de surprises, au bout de huit ans à l'épier chaque jour, à connaître ses habitudes - mieux que l'inverse, qu'il se dit parfois, avec une certaine satisfaction, comme si les rôles s'étaient inversés. Un jour sur deux, il était de fermeture, de ceux qui couchaient les prisonniers, éteignaient les lumières pour les plonger dans un noir angoissant jusqu'au lendemain matin, où d'autres viendraient éblouir leurs pupilles de ces néons agressifs et froids. Et s'il n'était pas de fermeture, Andy, il n'allait pas le voir. Ne profitait de ça qu'avant de s'échapper de la prison, où il passe plus de temps qu'à son propre domicile. Ainsi, aujourd'hui s'annonce ennuyeux. Le conflit dans la cour l'a un peu stimulé, tandis qu'il a laissé l'un mordre au sang un autre avant d'intervenir, sous des airs supérieurs, comme s'ils n'étaient rien pour lui. Alors, c'est presque en trainant les pieds, après les avoir rentrés comme on rentre du bétail, qu'Andy déambule dans les couloirs, un air las sur le visage. Le cerveau toujours opérationnel, connecté au monde extérieur et à chaque indice que celui-ci peut livrer. Une légère électricité dans l'air, alors qu'il prend le chemin de sa cellule. Lui n'est pas sorti. L'a rarement l'droit, tapi là où on cache les pires d'entre eux. Pourtant, cette distraction-là, il ne s'y attend pas.

Au coin de l'intersection, les iris frémissent, à surprendre quelqu'un devant la cage du prédateur. À cette heure-là, Alpha dort. Toujours. Et Andy l'observe. Toujours. Mais aujourd'hui, il a été devancé. Sans se dévoiler d'abord, il détaille l'homme qui se tient là, l'oeil perdu dans les immensités étroites de la cellule grise. Il sent son poing se serrer lentement, les doigts recroquevillés au creux de sa paume, sans parvenir à savoir s'il se trouve satisfait de cette rencontre fortuite ou simplement rancunier. N'a pas oublié, Andy, les semaines puis les mois à l'appeler. À faire sonner un téléphone dans le vide, à s'être échappé mentalement jusque chez lui. Et clairement, qu'à l'aube de ses quinze petites années, Andy avait presque espéré que son ancien avocat était mort plutôt que d'affronter la dure réalité : il l'évitait. Volontairement. Se revoit, dans le salon qui n'était pas le sien, invité indécelable, fixer les sonneries incessantes sans décrocher. Et ça l'avait rendu en colère, Andy. Puis, les mois étaient devenues années. Et il n'y avait plus pensé. C'est donc avec une aisance troublante qu'il s'approche, dans le silence presque infaillible de son allure légère, et appose sa main sur l'épaule de l'homme. Lui semble toujours plus grand que lui, le souvenir d'autrefois peinant à s'effacer de sa mémoire photographique restée bloquée dans le passé. Et quand Nero se retourne, qu'Andy affiche un sourire qu'on ne peut comprendre. Est-ce qu'il est moqueur ? Hargneux ? Content ? C'est bien moi, qu'il répond d'une voix plus froide qu'il ne le voudrait. Se décale légèrement, appuyant son épaule à ces grilles trop familières, sans détacher son regard de son ancien avocat. Son ancien allié, qu'il avait dit. Avant de disparaître de sa vie. Pensait-il que son aide ne se résumait qu'au procès ? N'importe qui aurait pu le faire condamner. Andy n'aurait pas eu besoin de lui pour ça. Mais pour tant d'autres choses, que même son tempérament provocateur d'adolescent n'aurait pu avouer. Il faut dire que j'ai dû changer. Toi, pas du tout, quoique, peut-être une ride ou deux de plus, en quinze ans. Appuie bien sur la durée, un soupçon de férocité au fond de la voix. Se décide sur ses sentiments - il lui en veut. Pourtant, son corps semble murmurer autre chose quant au sourire qu'il fait naître sur son visage alors qu'il tourne la tête vers l'intérieur sombre de la cellule. Il paraît presque innoffensif, comme ça, n'est-ce pas, Nero ? Se perd dans sa contemplation quotidienne, comme si Nero n'était plus là. Son regard s'intensifie lorsque l'homme endormi gigote un peu avant de se retourner pour continuer son sommeil épais. N'a jamais su, Andy, comment il pouvait dormir ainsi sur ses deux oreilles. Il reporte alors son attention sur le cinquantenaire, étudiant son visage avec précision, alors qu'il se rapproche d'un unique pas. Qu'est-ce qui t'amène ici ? Lui ? Franchit l'espace privé d'un deuxième pas, pas assez proche pour créer un malaise, du moins c'est ce qu'il se dit, quand il poursuit, le regard insistant, ou moi ?


@"nero de funes"


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Il n’arrivait pas à y croire. Il n’y avait pourtant pas d’erreur sur la personne; il reconnaissait sans mal les traits de son visage, avec ses traits moqueurs et encore juvéniles malgré les années qui s’étaient écoulées depuis leur toute première rencontre. Dans une autre vie, lui semblait-il. Et pourtant… L’avocat tituba vers l’arrière, les yeux si écarquillés que c’en devenait presque comique. Sur le coup, aucun mot ne sortit de sa bouche entrouverte. Il ne savait que dire, que penser. Il observait le jeune homme qui osait toucher son épaule sans sa permission dans un geste quasi amical, voire fraternel. Comme s’ils s’étaient rencontrés la veille. Comme si Nero avait gardé contact avec le gamin qu’il avait solennellement juré de protéger et de défendre. Lui. Et les autres. Mais surtout lui. Andrea Moore. Sigma, pour user de son surnom quelque peu malsain, celui-là même que l’infâme personnage, à présent croupissant dans sa sale et minable cage, avait imprimé dans son cerveau d’enfant ô combien malléable. Mais aux yeux de Nero de Funès, il serait toujours Andy, comme Dolores serait toujours Lolita pour Humbert. Il ne pourrait pas en être autrement. Le lien intense et magnétique qui les unissait depuis le premier jour, il ne pouvait s’oublier en un claquement de doigts. Un lien qu’il avait coupé sans la moindre considération pour son jeune ami, se rappela-t-il avec une pointe de remords dans la gorge. Pour le bien du gamin, qui méritait mieux qu’une vieille carcasse à ses côtés.
À moins qu’il n’ait coupé les ponts par pure lâcheté?
« C’est bien toi, » répéta-t-il dans un souffle. Il tenta tant bien que mal de reprendre contenance sur ses émotions, la gorge pourtant sèche et le cœur en roue libre. Le silence semblait vouloir s’installer entre les deux hommes. Andy s’adossa contre les barreaux derrière lesquels dormait à poings fermés le fameux Alpha. En réalisant l’ironie de la situation, l’avocat faillit éclater de rire. Lui-même. Andy. Et Alpha. Trois individus reliés par un amour pervers, tabou et peut-être à sens unique. Enfin, il ignorait s’il s’agissait bel et bien d’amour. Nero de Funès n’aimait que par les illusions et les fantasmes. Il esquissa une grimace, l’amertume qui venait creuser davantage de sillons sur sa peau fatiguée. Il comprenait le sous-entendu du plus jeune, il faudrait faire preuve d’une sacrée mauvaise foi pour ne pas la saisir au vol. « Oui, quinze ans, » répéta-t-il de nouveau. Un vrai perroquet. « Ça te fait… » Le calcul s’effectua dans sa caboche. « Vingt-huit… Non, vingt-neuf ans. Je suis content de voir que tu vas bien. » En vérité, il n’en savait rien, il ne faisait que prendre pour acquis qu’il allait bien. Une supposition parmi tant d’autres, ces dernières années. Andy devait aller bien, Andy devait avoir tourné la page sur cette sale affaire, Andy devait s’être trouvé un job convenable, Andy devait s’être marié… Une pensée qui le tourmentait parfois, certaines nuits, quand l’insomnie frappait à sa porte. Il n’aimait pas y penser, ne voulait pas y penser. Son regard se coula vers les doigts dénués d’alliance (soulagement éphémère)  (culpabilité dormante) avant de se glisser vers la silhouette gisant sur sa couchette, à quelques mètres d’eux.
Sa voix trancha le silence du couloir : « Nous savons tous les deux qu’il ne l’est pas. Le procès l’a démontré à maintes reprises. » Il détourna le regard. Et voilà, il venait de se mettre les pieds dans les plats, venait de lui rappeler à quel point il l’avait abandonné une fois l’affaire classée et rangée parmi la paperasse. Lorsqu’il osa relever les yeux, il remarqua que le jeune homme s’était rapproché de lui. Comme lors de la première rencontre. Andy avançait d’un pas, Nero reculait d’un pas. Un pas de deux continuel et enivrant. Il avala de travers, s’étouffa presque avec sa propre salive. Un spectacle très glorieux. Il se perdit dans les orbes pâles qui l’interrogeaient, le narguaient, l’accusaient – tout cela à la fois. « Vous deux, peut-être. » Il secoua la tête doucement. « Non, en réalité, je n’avais aucune idée que tu travaillais ici, Andy. » Il prenait un réel plaisir à prononcer son surnom, dont l’emploi lui confirmait leur complicité, leur alchimie. Il ouvrit la bouche, la referma. Un poisson rouge qui tournait en rond dans son bocal sans trouver d’échappatoire. Enfin, il puisa le courage de poser la question qui le démangeait : « Tu m’en veux, n’est-ce pas? » C’était à la fois très limpide et très abscons. Mais il était certain qu’Andy comprendrait. Andy comprenait toujours. Peut-être un peu trop.

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" monsters stuck in your head "

Andy ne le lâche pas des yeux. Comme s'il allait s'envoler. C'est bien toi et le jeune homme hausse un sourcil sans esquisser le moindre mouvement. Il sent les barreaux s'incruster à même son échine, essayant de décrypter les émotions qui traversent l'avocat. Sent bien la tension, ou serait-ce de la culpabilité ? Andy, lui, n'affiche rien d'autre que son sourire placide et légèrement provocateur, peut-être trop assuré pour la situation, mais sans doute a-t-il toujours eu le sentiment d'avoir le dessus sur Nero, comme Alpha l'a toujours eu sur lui-même. Et tu peux voir ça comment ? souffle-t-il soudain, sans une once d'agressivité pourtant, le ton presque trop doux. Que je vais bien. Alors que sûrement n'importe qui se serait insurgé de le trouver là, l'uniforme dévoilant bien son rôle, quand il semble n'avoir choisi ce boulot que pour rester en contact avec l'odieux personnage. S'étonne que Nero trouve ça bien, visiblement, mais ne le montre pas plus que ça. Il soupire légèrement, en croisant les bras, tournant toujours le dos au prédateur. Ah, oui, le procès... qu'il essaie de se remémorer, quand il n'a pourtant jamais oublié. La salle comble, les séances s'étirant sur plusieurs semaines, à se tenir assis là face à lui avec les autres enfants. Il parait que c'est très aléatoire, un procès, qu'il commente, le front plissé, comme s'il réfléchissait vraiment. Qu'il faut plus de chance que de bon sens pour le gagner, que ça ne dépend pas vraiment de l'accusé, qu'des fois, même les pires s'en sortent. Il se rapproche d'un pas quand Nero entame sa réponse et Andy ne se gêne pas pour afficher une légère surprise sur son visage encore enfantin.

Vraiment ? qu'il souffle en inclinant la tête, ses yeux allant un instant se poser sur Alpha pour mieux revenir sur Nero, sourcil haussé, l'air crédule. C'est lui que tu es venu voir, alors ? Et il ne peut s'empêcher de pouffer un peu, comme s'il trouvait ça complètement fou. Comme si ça réveillait une sorte de jalousie malsaine. Lève un peu la tête pour compenser la légère différence de taille entre l'avocat et lui, qu'il accentue un peu plus en se tenant si près de lui. Peut presque sentir la tension qu'il dégage, sensible aux courants électriques, à hausser les épaules d'un air désinvolte. Bien. Alors, je vais le réveiller. Ta visite ne doit pas rester secrète, si tu es venu pour lui. Le dents qui se serrent légèrement, à sa question, laquelle il choisit de ne pas répondre. A la cruelle impression d'être revenu quinze ans en arrière, à n'être que ce gamin qui ne savait pas de quel côté de la ligne rouge il se trouve. Et sans prévenir, qu'il fait volte-face et frappe sur les barreaux d'un coup sec. Réveille-toi, t'as de la visite, que sa voix glacée crache, les yeux posés sur la silhouette qui remue, brusquée dans son sommeil. Il croise son regard, le détourne avec un sourire en coin, avant de revenir vers Nero pendant que le prisonnier gémit en soupirant. Moi pas, Nero. Mais lui, sûrement. Après tout, c'est toi qui l'as mis là. Et le ricanement s'élève depuis la cellule pleine de pénombre, qu'Andy fixe toujours l'avocat pour ne pas laisser ses yeux trainer, pour ne rien pouvoir montrer. Sacré tableau, vous me gâtez. Mais irrémédiablement, sûrement, que le maton vient ancrer son regard dans celui du prisonnier, quand on se demande qui est réellement enfermé. On dirait bien que vous l'avez froissé, je le connais bien, vous savez, comment.. comment c'est, votre nom, déjà ? De Funès ? Oui, c'est ça, je m'en souviens. Vous êtes venu pour rien, je ne peux prendre plus que la peine que vous m'avez déjà fait prendre. Sourire cruel et assuré, dégageant ce charisme incroyable et insoutenable, quand Andy garde ses yeux rivés sur Nero comme pour ne pas se laisser happer. Je vous laisse ? qu'il chuchote en s'approchant de l'avocat, effleurant son avant-bras du bout de ses doigts, provocateur, la voix de plus en plus basse. Si tu es venu pour lui, Nero, il est à toi. Et qu'il tente d'ignorer, dans son dos, le ricanement amusé d'Alpha, qui lui glisse un frisson glacial le long de l'échine, en agitant le trousseau de clés qui pend à sa ceinture, comme pour lui rappeler qui a le dessus, quand bien des apparences seraient trompeuses, pourtant.
Si tu es venu pour moi, je suis à toi.

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@"nero de funes"


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