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 the color of boom (arthur)

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the color of boom (arthur)
Sam 27 Fév - 22:21

the color of boom / @arthur helstorm
La soirée s'était étirée. Le crâne bourré du brouhaha des âmes, le sang dilué par l'alcool des cocktails enchaînés sans aucun ordre ni prescription, les chansons parfois chantées, parfois déhanchées. La sueur qui se mêle au contenu des verres sur son jeans, la chevelure qui s'emmêle, des doigts curieux et audacieux qui s'y glissent parfois. Son corps qu'elle frôle contre certains, qu'elle esquive à d'autres. S'enfuit quand la pression est à l'apogée, qu'il pourrait y avoir plus et qu'pour Lucy, la finalité est moins grisante que l'ascension. Insaisissable, sur la piste, passer de bras en bras sans s'attarder, car comme dans la vie, elle ne s'attache pas, Lucy. On ne l'attache pas. Bien comme ça qu'elle considère les relations, à avoir toujours cru qu'sa mère s'était entichée d'un type de passage et qu'à voir le résultat, y a pas grand chose à espérer de tout ça. Elle, le résultat. Et pour rien au monde elle ne mettrait un deuxième monstre à la vie en se risquant à ce jeu interdit. Alors, elle se fait sauvage, la gamine, de ces animaux qu'on contemple à l'état brut sans pouvoir les capturer. Bien ça qui attire le plus et elle s'en amuse, la Madsen. S'en serait peut-être amusée plus longtemps, mais qu'elle choisit de s'éclipser face à une ombre qui se croit déjà futur amant et que l'air dehors lui gifle le visage. Pas assez pour entacher son humeur festive, qu'elle a oublié de rendre le verre avant de franchir la porte, qu'elle défiera bien le premier vigile à venir le lui arracher et sûrement qu'elle sera déjà loin, enfuie dans la nuit, à cavaler dans les ruelles comme si rien n'existait, comme si rien n'était important. A oublié, déjà. Oublié, l'soir coché d'une croix sur son calendrier. Sûrement que le gin aurait eu raison d'elle. Ou la vodka, ou le vin blanc, qu'en sait-elle.

Libre comme l'air, elle déambule sous les lampadaires, s'improvisant quelques danses aléatoires au son d'une musique qui n'existe que dans sa tête. Le verre vide, abandonné sur un muret qu'elle continue et un bon quart d'heure après, qu'elle se rend compte qu'elle est bien loin de Sirenwhyte, bien loin de chez elle, qu'elle n'a plus un rond dans ses poches pour se payer un taxi. Pourrait bien en arnaquer un, prétendre qu'elle ira chercher l'argent chez elle pour disparaître à peine la portière ouverte mais n'a pas le coeur à ça, ce soir, Lucy. Légère comme jamais, elle repense à Asta, elle repense aux chiens qui l'attendent le lendemain. Pourrait presque se croire heureuse, si elle savait seulement c'que ça pouvait bien pouvoir dire. Le briquet dans la main, comme un automatisme, qu'elle fait jaillir la flamme qui lui réchauffe le pouce - le coeur, l'esprit. Elle ignore royalement l'ombre qui se glisse dans son dos. « Pas ce soir, Bobby, casse-toi ! » qu'elle lance d'un ton presque chantant, sans se soucier des regards qui croisent le sien, à y voir les mêmes reflets qu'autrefois - folle, que ça crie sûrement. Mais Lucy ne s'y attarde pas. S'en fout carrément, dira-t-elle même. Reconnait soudain une porte, un immeuble, plisse les yeux lentement. S'engage dans la cage d'escalier avec sa clope à la main, sans aucune gêne, à bien outrepasser les lois et les règles, comme si ça ne valait pas pour elle. Sent bien l'ombre qui la suit, pourrait presque la deviner par-dessus son épaule, à grincer son nom à ses oreilles mais elle ne l'écoute pas, l'ignore complètement et continue de gravir jusqu'à atteindre une porte. Elle frappe presque timidement contre celle-ci, sans savoir pourquoi elle se pointe ici, sans même savoir quelle heure il est - vingt heures ? vingt-et-une ? - et à s'appuyer contre le bois en patientant. Pourquoi Arthur et pas une autre victime pour ce soir ? Le coup du hasard, qu'elle se dira, quand elle n'a jamais cru au destin, la gamine - à n'pas vouloir se dire qu'elle peut haïr très fort une entité qui n'existe pas juste pour s'dire que c'est pas de sa faute. Profite de l'absence de réponse pour se jeter presque contre la fenêtre de la cage d'escalier et y balancer sa cigarette, revenir à la porte et taper plusieurs coups plus sonores. « Arthuuuuur, » qu'elle crie sans trop donner de la voix non plus, le ton presque suppliant, déjà armée de son plus beau sourire innocent et de ses yeux, bien que rougis par l'alcool certainement, déjà parés des voiles de la comédie. Réajuste son haut plutôt simple, considère son jeans taché, avant de hausser les épaules pour elle-même. S'en fout bien de ce à quoi elle ressemble. « Allez ouvre, tu peux pas déjà dormir, t'es pas si vieux. » Se marre toute seule de l'autre côté de la porte, avant de passer tout de même une main dans ses cheveux fins mais ébouriffés.
S'en fiche bien, oui, de savoir à quoi elle ressemble.
N'sait pas, bientôt, à quoi elle va ressembler.

par zaja

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Un troupeau de félins domestiques l’assaillit soudain sans miauler gare. Le corps entier submergé de fourrures et de miaulements à s’en déchirer l’âme, il se débattit dans tous les sens de toutes ses forces, pourtant incapable de repousser l’offensive, vicieuse au possible. Les chats le dominaient, le piétinaient, l’envahissaient. Bientôt, ce furent leurs griffes et leurs crocs qui pénétrèrent sa peau, puis sa chair aussi facilement qu’un couteau dans le beurre. Dix, cent, mille couteaux dont le pauvre homme ne pouvait se défendre autrement qu’en levant ses avant-bras lacérés au niveau de son visage, déjà tailladé par les tyranneaux sortis de nulle part. Il cria à l’aide. Il hurla au secours. Personne ne répondit à son appel des plus désespérés. Personne ne vint l’aider non plus. Peut-être qu’il était le dernier homme sur Terre, planète pourrie jusqu’à la moelle de félins enragés. Il n’y avait rien à faire, rien à tenter pour se libérer de leur emprise sur lui, un vulgaire être humain, entité inférieure à bien des égards à la race féline. Il crachota un dernier cri de rage, liquéfié dans la mare de sang se formant dans sa bouche entrouverte, avant que l’ennemi ne lui déchiquette la gorge.

Arthur sursauta, le regard fou et la peau moite de sueur. La respiration agitée, il se dressa sur son séant par pur réflexe, la main contre son palpitant fiévreux. Peu à peu, il reconnut le décor de son appartement, sobre, même un peu déprimant. Personne n’avait encore répondu à sa recherche de colocataires et soir après soir, il embrassait sa vieille solitude à contrecœur. Personne pour le secourir des félins, personne pour lui tenir compagnie. Triste et pitoyable vie que celle d’Arthur Helstorm. Recroquevillé dans le canapé du salon, fœtus éphémère arraché trop tôt du giron maternel, il s’exhorta à se calmer par de longues et profondes respirations comme son psychologue le lui avait appris des années plus tôt.

Un, deux, trois.
Un, deux, trois.
Un, deux, trois.

Les yeux fermés pendant sa transe méditative, il réalisa que tout ceci n’avait été qu’un cauchemar, sans doute provoqué par sa récente rencontre avec Nick, son enquête sur le paranormal avec Jill et bien sûr l’anniversaire de la mort de Kappa. Il secoua la tête. Il ne voulait pas ressasser ces réminiscences, souillées d’amertume et de rancune par trop violentes. Les chats continuaient de le hanter. Peut-être à cause de ce chat malingre et famélique qu’il avait recueilli l’autre jour et qui s’était enfui lors de la visite de cette fille bizarre? Une fois calmé, le jeune homme baissa les yeux sur le plancher, où reposait le roman qu’il avait commencé à lire avant de s’endormir, Meurtres pour rédemption de Karine Giébel. Avec un soupir, il le ramassa et le déposa avec douceur sur la table basse avant de jeter un œil à son téléphone, enfoui dans la poche arrière de son jean. Vingt-et-une heure et quelques poussières. Au moment où il se levait du canapé non sans lassitude dans l’intention de se préparer une tasse de thé, collant à la perfection à l’image du grand-père prisonnier dans le corps d’un trentenaire, on frappa avec insistance à la porte. Une fois, deux fois, trois fois. Ça alors, c’est que ce devait être important.
Le jeune homme se mordit la lèvre inférieure. Il n’était pas d’humeur à bavarder avec qui que ce soit, il n’en avait pas l’énergie mentale. Sa courtoisie et sa curiosité finirent toutefois par l’emporter et ce fut avec un sourire amical qu’il ouvrit la porte à nulle autre que Lucy Madsen, les cheveux anarchiques, le regard perdu dans les brumes, le sourire ankylosé par le vitriol. Pas de doute à y avoir à ce chapitre. Le sourire du bibliothécaire se métamorphosa en grimace. « Lucy, quelle bonne surprise. » La voix trahissait son hésitation, sa réticence à la laisser entrer dans son antre. Il ne bougea pas d’un iota. « Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi? Je… J’allais me préparer du thé, tu en veux une tasse? » Arthur, le chevalier servant prêt à voler au secours de la demoiselle en détresse.

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the color of boom

Sourire organique figé sur ses lèvres un peu abîmées. Par le froid, peut-être, le vent glacé de l'hiver qui lui rappelle que le printemps n'est pas encore là, par les mordillements compulsifs, aussi. La porte qui s'ouvre enfin, qu'elle présente ce qu'elle espère être sa plus belle bouille angélique, à se méprendre à la grimace avisée qu'elle prend pour une invitation. Les yeux qui se croisent un peu, sûrement, à pencher la tête, les cheveux qui dégringolent sur ses épaules, dont l'une qui est nue, la manche qui a glissé de manière biaisée par l'équilibre précaire. « T'adores les surprises, pas vrai ? » qu'elle lance, guillerette, et sûrement qu'elle n'attend pas vraiment son autorisation pour s'incruster chez lui, la silhouette qui se baisse et se faufile sous son bras. Appréhende l'appartement d'un regard éteint, sans vraiment le regarder réellement, plantée au milieu du salon comme le dernier pion restant de l'échiquier. Se tourne vers le Roi, peut-être, à froncer les sourcils. « Un thé ? » qu'elle répète, comme si c'était absurde. Qui boit un thé à cette heure-ci ? Arthur, visiblement. Remarque, ça ne l'étonne pas - peut-être trop stéréotypée dans sa tête, la gamine. « T'as pas un truc d'un peu plus... » Cherche le bon mot. Alcoolisé, peut-être ? Ne semble pas le trouver dans le capharnaum de son esprit embrumé et finalement, se laisse tomber sur la première chaise qu'elle trouve. « Un thé ça ira bien. » qu'elle concède en faisant la grimace.

Les jambes qui battent l'air, donnent le tempo, à se sentir agitée sans vraiment s'en préoccuper. Distraite, elle attrape le bouquin sur la table, en lit le titre avant de le reposer un peu brusquement. Son regard clair cherche la silhouette de son hôte. « T'as fait quoi c'soir ? » qu'elle demande en le suivant de ses yeux perçants et malicieux. Entre ses doigts, elle fait tourner son briquet, vieille manie persistante, comme la protection à un charme magique. « Tu dormais quand même pas déjà ? » Elle se marre, Lucy, sans en être vraiment moqueuse pourtant. S'en fiche bien, des habitudes des autres, même de celles qu'elle pourrait trouver surprenantes. Un sursaut agite son bras mais elle l'oublie tout aussi vite qu'il est apparu. « Désolée d'avoir débarqué comme ça. » Pas désolée pour un sou, la Madsen, le regard sauvage qui répond au sourire provocateur posé sur ses lèvres fines. « J'me suis dit que t'avais p't'être des histoires à me raconter. » Sur le surnaturel, sur ses recherches. Vient souvent piocher des informations, Lucy, à se demander s'il ne pourrait pas trouver un remède, une cure, un sortilège puissant. À s'dire qu'y a pas l'ombre d'un espoir pourtant, quand même Maluum ne pourrait pas le faire, ou peut-être que si et qu'elle lui ment. Parce que c'est ce qu'ils font tous, n'est-ce pas ? Mentir, se déguiser. Bien ce qu'elle fait le mieux, elle aussi, en miroir à un monde qu'elle analyse comme tel - faux, manipulateur, biaisé. Elle pousse un petit soupir ténu, puis le briquet lui échappe et elle tressaille. La main qui s'est agité du même spasme que son bras plus tôt. Elle grimace, sûrement l'alcool qui lui joue des tours, n'est-ce pas ? N'aurait pas dû boire autant si vite, peut-être. Mais pour quoi se retenir ? Pire, pour qui ? N'a de comptes à rendre à personne. Elle ramasse l'objet tombé au sol, peine à le saisir entre ses doigts et son regard se trouble un instant. Est-ce qu'il se pourrait que... Prise d'un effroi soudain qui manquerait de la faire dessaouler en quelques secondes seulement, elle se précipite à la fenêtre. Le nez écrasé contre la vitre, elle guette, essayant de voir le ciel au milieu des nuages, du brouillard, des noeuds que l'alcool a piégé dans son crâne. Elle se retourne vivement, le regard glacé. « C'est la pleine lune ? » qu'elle demande avec une autorité ferme, comme un interrogatoire, comme si c'était une question de vie ou de mort, soudain.


février 2021 - @arthur helstorm - icon ethereal



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