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 Grain de sable (Saul)

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Grain de sable (Saul)
Dim 7 Mar - 9:26


Grain de sable
Un songe au goût d'alcool. Un songe lourd de sang ; d'un sang  épais comme une boue. Alors le gisant attend que se délie ce songe, que s'allège et se calme son sang, et que le ciel et la terre coordonnent à nouveau leurs mouvements.
@SAUL MARSH & @"ZEPHYRINE STYRON"

  Lorsqu’elle descend les escaliers, Zephyr les avale avec la sagesse du bélier, la jeune femme court rapidement, une légère sueur perlant à son front qu’elle essuie du revers de la main. Elle est en retard, elle l’a toujours été. Dans les rues d’Exeter, la brume de Février lui rappelle les anciens textes des Bronté, cette atmosphère gothique où se cacheraient des infamies dans les voiles invisible, celles que l’on craint pour ses mystères. Elle a toujours aimé cette ville, ce climat, ces ruelles parfois désolantes, parfois désertiques, parfois funèbres. Elle a toujours aimé la puissance de l’imaginaire qui s’éveille lors de la contemplation des vieux bâtiments que la ville héberge en son sein. Aujourd’hui les nuages se parent d’obscurité, il fait déjà nuit dans ce clair après midi.

Le vieux quartier libère sa beauté, des briques sanglantes en écho à l’histoire de celui-ci ; les esprits lui racontent leurs histoires du haut de sa plume, ils bavassent, pénétrant sa chair pour quelques minutes afin d’exprimer les regrets, les remords. Si Zéphyrine marche rapidement sur le pavé c’est qu’elle a manqué l’heure fatidique du départ. Ils avaient tout deux convenu d’un rendez-vous dans le musée, tous deux ivres de ces prouesses que l’homme fait. Se baigner dans la grâce, admirer les peintures, les sculptures, les photographies, se recueillir sur les œuvres, pour trouver une paix difficilement conquise. Ce matin, elle a pris son carnet, elle a pris son stylo, désirant ardemment se laisser envahir par les bruissements des morts, pour ne pas voir, ne pas entendre, ne pas penser, ne pas hurler l’agonie de son coeur, ce coeur enfermé par les traumatismes ressurgissant quand le visage de Victor se montrait, se dévoilait, s’exhibait à son esprit. Tout pour fuir l’impuissance d’un choix qui jamais ne s’était donné à elle, on lui avait pris. Le matin, allongée sur son lit, elle traîne ses ressentiments, dégage sa colère par les doigts maintenant son stylo fermement pour laisser les témoignages de ces damnés n’ayant plus de force que la fumée.

 « Désolée. » Concise, elle plante ses yeux dans ceux de son partenaire, puis se libère de l’étreinte du regard pour admirer cette pièce n’ayant nullement changé depuis des années. Ils parlent de rénovation mais jamais encore n’ont ils eu les moyens pour le faire. Elle l’a rejoint dans cette pièce voilée d’ombres, connaissant l’ambiance favorite du cupidon. Une atmosphère éthérée où les peintures ne s’illuminent que très peu, ils préfèrent la lumière d’une nature incertaine, moins agressive pour les couleurs des œuvres rutilantes. Lovis Corinth avait le talent de la violence, celui de l’expressivité transcendante. Devant ces peintures qui lui semblaient vivantes, Zéphyrine se recueillait souvent, comme pour purger ses colères qu’elle n’arrivait qu’à grand peine à maîtriser.  « Il y a une exposition à New-York sur Klimt. » Amorce pour continuer vers sa réflexion critique car la jeune fille a besoin de temps pour manier l’oralité qui, parfois, lui manque ; elle a tendance à mélanger les sonorités, par ses émotions exacerbées, Zéphyrine s’emportait vers l’énervement, n’arrivant jamais à s’exprimer correctement. Il s’agit de cela, de cette émotion vivante dans les films assez paranoïaques de l’esprit, elle s’inventait des maux prise dans l’étau de ses traumatismes se transformant en fiction. Pour survivre au doute, pour survivre au danger, elle se contait des mirages afin d’évacuer l’impuissance.  « Pourquoi n’arrivent-ils pas à organiser de bonne expositions dans cette ville ? Pourtant, Exeter est une ville qui se prête à l’art, à la création. Même. A la transcendance. » Elle se souvient des moments partagés avec Victor, quelques instants de sérénité vite égaré par son caractère froid. Un jour, elle se brusqua, se renferma, elle se promit de ne plus lui parler de ce qui la passionnait, de quoi elle vivant, se nourrissait.  « Tu quittes souvent la ville ? » Elle rêve de quitter pour les week-ends ces briques de pierres sanglantes et découvrir l’étendu d’un monde qu’elle ne peut voir. Parfois, elle suffoque, étranglée par l’aspect miniature que lui offre la ville dans laquelle elle a fui.  


(c) corvidae

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Saul Marsh
- le plus beau cu(pidon) -
Saul Marsh
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Re: Grain de sable (Saul)
Mar 6 Avr - 23:13


grain de sable -- @Zéphyrine Styron

Il était arrivé depuis quelques minutes, déjà. Lui qui mettait un point d’honneur à se faire modèle d’une ponctualité qui se perdait, s’était étonné d’être en avance. La montre – accrochée à son poignet droit – affichait des aiguilles décalées, indiquant un laps qu’il savait extensible à volonté. Le temps n’avait aucune emprise sur lui, se satisfaisant de la simple présence de ses pensées, pour patienter. Il n’y avait pas meilleure compagnie, que lui-même. La solitude n’avait jamais été un problème, pour lui, et constituait plutôt un allié précieux. Le monde des hommes, dont il se refusait de prendre part, était trop abrupte, et la claustration volontaire était ce qu’il avait de plus enviable. Ami du silence, et fervent défenseur de la furtivité, il évoluait telle une ombre, parmi les œuvres. Les minutes s’égrenèrent à une vitesse folle, sans qu’il n’en prenne conscience. Dans cet établissement, musée qu’il foulait bien trop souvent pour ne pas y laisser son empreinte, le temps s’enfuyait plus rapidement que dans n’importe quel casino. Il avait eu le temps de contempler seulement deux tableaux, lorsque la voix féminine s’éleva à ses côtés. Il tourna la tête, ailleurs, afin de lui adresse un léger hochement de tête, signifiant : ce n’est rien. Si lui refusait le moindre retard, il se moquait bien des dispositions que prenaient les autres ; ils n’avaient qu’à en converser avec leur conscience.
Le profil aquilin, on percevait à peine ses traits à travers la pénombre imposée par la salle obscure. Seuls ses yeux perçaient à travers l’ombre, lorsqu’ils se posaient sur des détails infimes, d’œuvres en œuvres. Il restait silencieux aux côtés de sa jeune camarade. Il n’avait jamais été friand de ces compagnies que certains s’imposaient, quand lui préférait déambuler seul. Mais Zéphyrine était différente ; elle avait été d’une compagnie délicieuse lors de certains évènements, et il lui était alors tout naturel de l’accepter dans ses pérégrinations artistiques.

Il ne fut pas loquace, malgré les paroles de la jeune femme qui le sortirent de sa torpeur contemplative. Un claquement de langue retentit dans sa bouche, raisonnant entre ses joues. Pourquoi n’arrivent-ils pas à organiser de bonne expositions dans cette ville ? La question était à se poser, mais la réponse lui paraissait élémentaire, de ce qu’il savait de la ville dans laquelle ils vivaient. Les rues étaient trop sombres pour les badauds, et l’ambiance trop glaciale pour les artistes venus du bout du monde. Certainement que la peur ébranlait trop les représentants, pour qu’ils ne s’attardent dans une ville telle qu’Exeter. Les artistes – ou organisateurs – qui s’y perdaient, qui savaient offrir leur service lors des expositions, étaient peu nombreux, et souvent locaux. Mais Saul, contrairement à son ami, ne s’en souciait pas. Il savait se contenter de ce qu’il avait, et trouvait dans les tableaux, et autres objets exposés, ce qu’il recherchait dans l’art. Tout ne pouvait lui plaire, mais même dans les représentations les plus médiocres, il essayait de trouver une étincelle de satisfaction. « Les sanguines du mois passé étaient somptueuses, j’aurais dû t’en faire profiter. » Il en avait largement profité avec Enoch, fermant sa boutique exprès pour l'occasion. Il fronça les sourcils, alors que son regard était concentré sur cette toile, dont le nom de l'artiste lui était totalement inconnu. Et il devait avouer, qu'il n'y avait rien d'affolant dans la technique, ni dans la création globale ; Zéphyrine avait raison, c'était décevant. Il enfonça ses mains au fond de ses poches, dans une attitude légèrement plus relâchée.
Il fit quelques pas sur le côté, afin de se planter face à une autre création de ce même artiste sans talent, et y plongea le nez – à distance raisonnable – dans le but de se familiariser avec le coup de pinceau de celui ayant achevé cette œuvre. Il tourna, très légèrement, le visage vers son accompagnatrice, en l'entendant poser sa question. Non. Il ne quittait plus la ville depuis bien longtemps, ayant fait des pieds et des mains à sa famille pour être écarté des obligations familiales. « J'ai vécu ailleurs, mais voilà bien longtemps que je n'ai plus passé la frontière, non ... » Il accorda de nouveau son attention sur la peinture, et souffla presque : « ... et toi ? » Il ne connaissait pas assez sa famille pour avoir l'information. Et, durant les évènements où il était forcé de côtoyer du monde, il prenait bien plus de plaisir à converser avec la jeune femme, que de se mêler avec ceux qui pensaient diriger le monde. « J'imagine que si tu quittais souvent la ville, tu ne serais pas revenue. Je me trompe ? »



AIN'T GONNA BE ALONE
tell me do you really think you go to hell for having loved ? tell me and not for thinking every thing that you've done is good. i really need to know. after soaking the body of jesus christ in blood.
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