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 let's run away together; boaz.

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Lenny Myers
- responsable à jardiland -
Lenny Myers
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damné(e) le : o07/04/2022
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let's run away together
L'alcool n'avait pas vraiment d'effet sur lui, plus après les premiers verres qu'il avait réclamés à Enoch en lui certifiant qu'il serait de taille pour les assummer le lendemain matin. Le sergent n'était pas certain que ce dernier l'aie cru, mais l'important était que les boissons soient parvenu jusqu'à lui. Il pouvait sentir le regard réprobateur du barman le poursuivre, comme s'il était scruté jusqu'aux vestiaires, incapable d'échapper au courroux qui s'abattrait sur lui s'il ne répondait pas présent au prochain entraînement. La soirée aurait gagné à être plus calme, dans le canapé de ses amis ou dans son lit ; mais il avait peur de faire une bêtise en restant seul et n'avait aucune envie d'être un poids pour Devlin et le reste de son ménage. Ils avaient une fille maintenant, il ne pouvait plus se permettre de s'incruster chez eux sans réserve, de s'improviser nouveau colocataire pour des durées indéterminées – et toujours plus longues. L'idée de venir au Tartarus s'était imposée naturellement, comme si se retrouver au milieu d'individus avec des problèmes bien plus répréhensibles que lui était une consolation. Il n'avait prévenu personne de son arrivée, n'avait pas envoyé de message à son ami d'enfance qui pourtant passait un temps considérable dans cet établissement et aurait pu venir lui tenir compagnie. Il ne voulait pas le déranger, surtout pas en constituant une si mauvaise compagnie, il ne serait bon qu'à ressasser les évènements récents, à pleurer sur ce cœur qu'il ne sentait plus dans sa poitrine tant il avait l'impression que le monde s'était jeté dessus pour le piétiner.

Il s'imposait une sage solitude, les prétendants qu'il avait repoussés avec politesse en étaient la preuve. Il ne voulait pas de cela ce soir, se trouvant encore dans un déni confortable où il n'était pas célibataire, où Ari et lui étaient toujours fiancés, où autoriser la présence de ces autres serait une erreur. Cette solitude était pourtant pesante ; il en aurait presque plongé le regard dans un reflet pour saluer les démons qu'il y trouvait toujours afin de ne plus se sentir aussi seul.

L'éthanol qu'il avait imposé à son organisme n'aidait pas son esprit à ralentir, bien au contraire. Il n'avait qu'une idée, s'échapper de ce club pour foncer droit jusque chez Stuart ; rien ne servait de se rendre chez son – ex – petit-ami, il n'y serait pas. L'idée était mauvaise, il savait qu'il ne pourrait passer la porte et qu'on refuserait de lui parler, mais la seule perspective de croiser le regard d'Ari, rien qu'une seconde, lui donnait la force d'aller au bout de l'entreprise. Devlin le dissuaderait d'agir s'il savait, mais il n'était pas là, ne pouvait l'en empêcher. Nora, elle, ne connaissait même pas sa situation. Il ne voulait pas lui annoncer, comme si la mettre au courant et s'épancher auprès d'elle serait rendre les choses bien réelles. Il aurait également à s'expliquer et comment raconter une chose qu'il ne pouvait comprendre lui-même ?
L'appeler lui était passé par la tête, partir se promener sur la plage comme ils le faisaient à l'époque, se perdre dans les eaux fraîches et laisser les problèmes de leur vie derrière eux ; mais il était trop tôt pour cela. Il n'avait pas encore passé l'étape principale de la séparation, celle qui le forçait à y croire, qui l'empêchait de garder espoir. Seul le temps pouvait l'aider jusque là, ou bien le laisser sombrer plus loin encore. Les palpitations reprenaient lorsqu'il pensait à sa vie sans le médecin légiste, la boule reprenait sa place dans sa gorge. Il vivait la rupture comme un nouvel abandon et s'en sentait plus malheureux de jour en jour.

Le regard fixé sur son doigt, il en appuyait la pulpe contre la surface froide des verres pour former des arabesques dans les marques de condensation. Il avait l'air absent, vide, s'était étonné que personne ne soit encore venu lui demander de quitter l'établissement au regard du temps qu'il venait de passer sur sa banquette, sans commander. Peut-être qu'Enoch avait glissé un mot à la sécurité pour qu'il soit laissé en paix, il n'en savait rien, mais était bienheureux de pouvoir en profiter. Il serait même ravi de dormir sur la piste de danse pourvu que personne ne vienne l'empêcher de noyer sa tristesse dans l'alcool et les mauvaises idées.

L'air toujours aussi penaud, il releva les yeux vers une forme qui s'était invitée dans son champs de vision, prêt à dire à un énième homme qu'il n'était pas intéressé. Il n'avait pas la force de discuter avec un nouveau prétendant, pas alors qu'il n'était plus certain de sentir son cœur battre dans sa cage thoracique. Mais le visage qu'il découvrit était connu, lui arracha un sourire sans joie, de ceux que l'on offre à ses proches pour ne pas paraître pathétique, montrer un semblant de confiance. Il ne voulait pas l'inquiéter. Boaz n'était pas au courant pour sa rupture, le sergent ayant souhaité lui épargner sa mauvaise humeur du moment, ses tirades sur la fatalité de l'amour et toutes ces choses auxquelles il ne pensait que sur l'instant. « — Hi! » Rien de plus. La peur de trop en dire était trop forte, il n'était plus très confiant concernant ce que son corps retenait ou non de ses émotions. Il avait envie de fondre en larmes, incapable de se consoler dans les bras du seul qu'il avait envie de voir. Tout lui manquait déjà, de son sourire du matin à l'odeur de sa peau.

Il déglutit en rebaissant les yeux sur les verres qu'il avait déjà vidés et entreprit de faire le ménage en les rangeant les uns dans les autres, juste pour s'occuper les mains. L'esprit bouillonnait pour trouver une parade, quelque chose à dire, sauver les apparences. C'était perdu d'avance, les larmes lui montaient déjà aux yeux sans qu'il ne parvienne à les arrêter. Il s'était pourtant promis, elles ne couleraient pas, pas ce soir, pas alors qu'il devait prendre sur lui et se montrer adulte. Peut-être que c'était pour cette raison qu'Ari ne voulait plus de lui, à cause de cette partie si enfantine de lui ? En avait-il eut marre ? La vérité devait être sûrement ailleurs, mais comment réfléchir dans son état ? Il attendit que son ancien amant s'installe près de lui et tourna le buste dans sa direction pour montrer qu'il n'avait pas à s'inquiéter, qu'il n'avait pas perdu la parole, il allait trouver quoi dire. Sans réfléchir, il laissa sa bouche s'exprimer avant son cerveau : « — Do you think I’m a bad person? »



THE NIGHT'S ON FIRE
the promises we made were not enough. the prayers that we had prayed were like a drug. the secrets that we sold were never known.
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