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 who's the stupid one ? (boaz)

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Lenny Myers
- responsable à jardiland -
Lenny Myers
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damné(e) le : o07/04/2022
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-- who's the stupid one ? ft. @boaz emerson
    La nouvelle était bien trop importante pour être délivrée par message, ou même par un appel qui ne pourrait retranscrire convenablement son bonheur. Boaz comptait dans sa vie d'une manière inconsidérable, il était donc primordial qu'il apprît l'existence de l'événement à venir de la plus confortable manière qui fût ; avec un dîner. Le sergent n'était pas un cordon-bleu, pas plus qu'un réel débutant, il aurait fallu qu'il ait essayé de s'améliorer pour hériter de cette appellation. S'il se mettait aux fourneaux, c'était inévitablement pour réaliser un plat de pâtes qu'il arrosait ensuite d'une forte dose de ketchup. Il n'était pas celui qui avait préparé les festivités, mais serait celui qui en profiterait. Ari serait récompensé pour ce geste, le légiste ayant pris de son temps pour concocter un menu sur mesure. Lenny lui avait parlé de son envie de recevoir son ami de longue date pour le mettre dans de bonnes dispositions, avait été ravi de constater que son fiancé partageait son avis. Il n'avait pas eu à insister pour recevoir son aide, tout juste à lui sourire en l'encerclant de ses deux bras. « — Si le dîner est bon, j'aurai sûrement envie d'un dessert quand tu rentreras. » avait finit de le convaincre. Les quelques baisers déposés dans le creux de son cou avaient illustré ce qu'il avait à l'esprit ; l'heure agitée qui suivit également.

    Le cœur de Lenny battait à tout rompre, brutalisait sa cage thoracique à trop vouloir s'en échapper. Il était anxieux à l'approche de l'heure fatidique ; ce n'était pas à cause de Boaz, seulement de la réaction qu'il pourrait avoir. Le sergent ne redoutait pas la riposte en elle-même, plutôt ce qu'il dirait de la situation. Boaz était présent dans sa vie depuis toujours, l'accompagnait dans ses décisions les plus infimes depuis qu'il avait appris à marcher. Il était bien plus qu'un ami à ses yeux, bien plus qu'un frère de substitution ou qu'une figure d'accompagnement. Aucun mot présent dans le dictionnaire ne pouvait qualifier la relation qu'ils entretenaient, qu'ils entretiendraient certainement jusqu'au terme de leurs vies. L'avis de son ami de toujours comptait alors, plus que celui de quiconque, et la perspective qu'il ne voit pas ce mariage d'un bon œil le tourmentait. Il avait été ailleurs toute la matinée, souffrant d'absences alors que son fiancé s'adressait à lui. Il était là, mais une part de lui s'était lancée dans l'exploration de futurs alternatifs où son entourage était persona non grata.

    Il était amoureux d'Ari, assez pour amener Cupidon – en personne – au bord de la crise de foie, et rien de ce que Boaz pourrait dire ne ferait changer ça. Il épouserait Ari, quoiqu'il advienne ; mais la bénédiction de son ami était un plus qu'il rêvait d'obtenir. L'homme avait prêté son épaule durant les tremblements de terre des semaines passées, il avait vu le déluge éluder le sourire qui pourtant caractérisait tant Lenny. Ils n'avaient pas eu l'occasion de se revoir depuis que la situation s'était arrangée, aurait sûrement besoin de temps pour comprendre qu'Ari n'était pas l'ennemi, qu'il était l'amour à l'état pur. Il l'aiderait à s'en rendre compte, mettrait l'emphase sur ce que le légiste pouvait véhiculer de meilleur, à commencer par ce repas qu'il avait si gentiment préparé pour eux. Les pleurs avaient séché depuis leur dernière entrevue larmoyante, Lenny ne pouvait qu'espérer que Boaz serait assez ouvert à la discussion pour s'en rendre compte. Lenny était bien trop sentimental pour se contenter de vies cloisonnées. Il voulait rassembler les hommes de sa vie, se satisfaire d'une parfaite harmonie entre Ari, Devlin et Boaz. Le divinateur restait frileux en ce qui concernait le mariage, le sergent l'avait compris sans que ce dernier n'ait de nouveau à l'exprimer ; mais il pouvait renverser la tendance le concernant, était assez informé sur sa relation avec Barbie pour savoir qu'il concèderait la victoire à l'amour le moment venu. Boaz n'était pas du même bois, tout juste d'une teinte semblable, se pliait moins volontiers aux caprices de son ami, du moins Lenny le ressentait-il ainsi.

    Tout était prêt pour l'arrivée de son ami ; il avait mis le plat de lasagnes au four comme Ari le lui avait enseigné afin qu'il soit parfait au moment de passer à table. La veille, il avait envoyé un message à son ami d'enfance pour lui demander de lui accorder une soirée.

    J'ai une nouvelle à t'annoncer !

    Boaz avait répondu présent, n'avait montré aucune résistance concernant le lieu de leur rencontre. Lenny ne savait pas s'il avait précisé qu'il s'agissait de la maison d'Ari – qu'il habitait lui-même, la plupart du temps. Il s'en rendrait sûrement compte une fois installé, découvrant le sergent si familièrement confortable dans ce logement qui respirait un ménage heureux. Les larmes de Lenny semblaient n'être qu'un lointain souvenir bien que les traces du passage de ces doubles marquaient toujours son visage. Le rouge s'était assombri, teintant sa peau de tâches plus sombres ; il lui faudrait user de malice pour tout expliquer à son ami, qu'il ne s'inquiète pas de son état. Il ne l'avait pas retrouvé depuis cet épisode malheureux avec le némésis de Devlin, et pour cause, il avait eu peur de sa réaction.
    Il était prêt à se lancer dans bien des explications en cette belle soirée. Il pourrait annoncer son mariage, lui demander d'être son témoin pour ce jour qui s'annonçait être le plus heureux de sa vie, puis éclaircir quelques zones d'ombre dans ses derniers agissements. Lorsque la sonnette retentit, Lenny sautilla jusqu'à la porte d'entrée avant de l'ouvrir sans plus attendre. Il avait bien hâte de revoir Boaz, de passer la soirée – la nuit peut-être – à partager ses dernières péripéties avec lui. « — Bienvenue très cher. » Une révérence exagérée pour l'accueillir, suivie de près par un sourire éblouissant alors que Lenny s'élançait déjà contre lui pour l'enlacer. L'étreinte terminée, il se désolidarisa de ses bras pour l'inviter à entrer d'un mouvement de bras. « — Je sais que t'es un mec occupé mais j'avais besoin de te voir, merci de t'être libéré. » Il déposa furtivement un baiser sur sa joue et prit directement le chemin du salon en l'invitant à le suivre gaiement. « — Avant toute chose, comment va mon Mallow adoré ? Je veux absolument tout savoir avant de t'annoncer pourquoi je t'ai fait venir jusqu'ici ! » Il souriait en marchant en arrière pour ne pas le lâcher des yeux, les mains croisées derrière son propre dos pour masquer son alliance, qu'il n'ait à la découvrir qu'une fois le moment opportun.



THE NIGHT'S ON FIRE
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Boaz Emerson
- eros en couche culotte -
Boaz Emerson
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Le regard porté sans grande attention sur ce qu'il se passait, de l'autre côté de la piste de danse. Il n'entendait plus la musique, se contrefoutait, en réalité, de ce que le DJ pouvait bien être en train de passer. Peut-être qu'il était devenu sourd, à force de subir la puissance des baffles. Quelques fois une question qu'il se posait, qui trouvait réponse dans les minutes qui suivaient. Parce que la sonnerie pourtant menue, en comparaison au bruit ambiant, de son téléphone lui prouva qu'il n'en était rien. Un tintement que Boaz perçut aussi parfaitement que s'il avait résonné au creux de ses tympans. Un soupir au fond du coeur, en se tortillant pour tirer l'appareil de sa poche. L'envie non dissimilée qu'il ne s'agisse de rien concernant la gestion du Club. Après tout, la soirée des célibataires -un argument de plus pour leurrer le plus d'âmes en peine dans le giron du Tartarus-, était déjà passée. Il ne pouvait y avoir aucun problème parce qu'il n'y avait, dans le fond, pas matière à ce qu'il y ait des problèmes. Mais ses doigts s'emparèrent tout de même de l'appareil, le levèrent malgré tout devant ses yeux. Avec la même appréhension. Pour découvrir que l'expéditeur n'était aucun des membres de son cheptel, mais bien un surnom qu'il avait toujours envie de voir s'afficher sur son écran. Sweetz. Une flèche dans le coeur du Cupidon, un sourire au creux de ses lèvres. Une des rares personnes à réveiller une émotion sincère chez l'homme Placide, en particulier dans ces moments où les corps de dizaines d'inconnus s'entrechoquant au rythme d'une musique insipide étaient sa seule distraction.

Lenny n'était aucun d'entre eux. Il ne l'avait jamais été. Il était cet idéal à atteindre, ce rêve à pourchasser sans la moindre relâche. L'ami devenu amant, celui qui aurait dû n'être rien de plus qu'un frère mais qui avait très vite su s'imposer comme bien plus que cela. Lenny était cette lumière qui aurait été capable de faire pâlir jusqu'aux projecteurs du Tartarus, son sourire certainement capable d'illuminer jusqu'aux pièces les plus sombres. Jusqu'aux coeurs les plus noircis par l'horreur de leur réalité. La dose d'oxygène nécessaire pour exister. Et Lenny, dans son message, lui disait qu'il souhaitait qu'ils se voient. Boaz n'avait pas hésité une seconde, malgré la minute qui le sépara de sa réponse. Sa place avait beau être au Tartarus, sa vie pouvait bien être dédiée à ne servir que Tina, comme il l'avait lui-même construite, il y aurait toujours une personne vers laquelle il reviendrait toujours. Lenny.
Il lui avait promis, bien des années en arrière. N'avait pas failli à sa promesse, malgré les années que la vie avaient mis entre eux. Revenir à Lenny était aussi élémentaire qu'exister. Alors si le plus jeune souhaitait qu'ils se retrouvent, la réponse était toute trouvée.

Bien sûr qu'il acceptait qu'ils se retrouvent. C'était même un de ses voeux les plus chers. Chaque moment passés en compagnie du plus jeune était un de ces instants précieux que Boaz portait au fond de son coeur moribond. Encore plus depuis cette étrange nuit qu'ils avaient passées ensemble. Lenny la peau froide. Une version incroyable, exhaltante de l'homme qu'il croyait connaître par coeur. Il s'était rendu compte que non. Libéré de tous ses propres freins, Lenny s'était révélé sous une toute autre forme. Sans la moindre inhibition. Complètement détaché de cet Ari qui semblait d'être capable que de le faire pleurer. Le fiancé abandonné comme une arrière-pensée, et c'étaient leurs corps qui s'étaient retrouvés dans une farandole démoniaque. Des retrouvailles après lesquelles Boaz avait couru pendant ce qui semblait être une éternité, bien plus belles que tout ce qu'il avait pu façonner dans son esprit tordu. Lenny avait toujours été bien plus que toutes ses propres idées, s'était révélé être un partenaire autant de taille qu'un adversaire redoutable. Et le goût de sa peau était resté sur les lèvres du Cupidon, la froideur enivrante de sa carnation comme autant de souvenirs d'une brûlure qui pouvait être retrouvée.
Il avait réveillé un espoir interdit, Lenny. Il avait ravivé la passion dans un coeur qui en était depuis trop longtemps dénué.

Boaz n'avait jamais réellement arrêté de courir après cette chimère. Mais, maintenant qu'il y avait de nouveau goûté, il savait parfaitement ce qu'il voulait. Les doigts courant sur l'écran, il n'avait pas mis longtemps à répondre à l'invitation. Longtemps qu'il n'avait pas revu le plus jeune, quelques fois après cette étrange fusion des corps, mais jamais de la même manière. Tapi dans l'ombre du désespoir du policier, Placide avait attendu. Sa chance. Son opportunité. Ari comme de l'histoire ancienne, elle venait enfin d'arriver. Chez Ari. L'idée plaisait bien au Chevalier. Courageux. Petty af. Une bien belle leçon à donner à celui qui était incapable de garder quelqu'un d'aussi essentiel que Lenny. Et s'il avait eu l'impression que la lutte sensuelle au corps à corps qu'ils avaient partagée était sans attache, Boaz avait eu la confirmation que l'alliance ne trônait plus sur l'annulaire gauche de son meilleur ami. Un sourire avait rompu la placidité usuelle de son visage.
Son heure était enfin arrivée.

Il avait décidé de marquer le coup. Bien sûr qu'il connaissait la couleur préférée de Lenny, poser la question n'était rien de plus qu'une manière d'amener l'autre homme à se demander la raison de ce genre d'interrogation. Un geste qui avait fait mouche, une question à laquelle Boaz savait comment répondre. Un crochet par le meilleur fleuriste d'Exeter, avant de se rendre à son rendez-vous. Le bouquet de roses bleues était somptueux, chaque fleur choisie à la main avec attention. Une présentation parfaite, onze fleurs formant un écrin savamment étudié avec en son centre une unique rose rouge. Le genre de bouquets qui ne s'offraient pas à n'importe qui, dont le message était évident. Au coeur du mystère siégeait la passion. Même le papier avait été étudié.
Même ce costume, d'un bleu roi, avec sa pochette d'un rouge similaire à la couleur de cette rose rouge.

Les fleurs au creux de la paume, une bouteille de Moët subtilisée au Tartarus dans l'autre, à l'arrière de ce taxi qui l'entraînait dans une zone reculée de Sirenwhyte. Arrivé devant une maison qui ne payait pas de mine, dans un quartier qui lui sembla terriblement dénué d'intérêt. A l'image du fameux Ari, un homme qui ne lui inspirait pas grand chose de plus. Une main sur les pans du costume pour les lisser, une inspiration avant de se hisser hors de l'habitacle. Il gravit les trois marches du porche sans se presser, le bouquet planqué derrière son dos. Se surpris à manquer de souffle. Pour la première fois depuis longtemps, le cœur de Boaz lui rappelait par ses secousses brutales qu'il existait encore.

Lui confirma ce qu'il savait déjà quand la porte s'ouvrit sur le sourire lumineux de Lenny Myers. Le genre de sourire pour lequel l'Enfer lui-même pourrait se damner, sans la moindre hésitation. Suivant le mouvement entrepris par son amis, Boaz opéra une profonde révérence à son tour ; faisant attention à bien cacher son présent derrière son dos.

-Merci pour votre invitation, mon cher.

Il n'eut qu'à peine le temps de se redresser que, déjà, Lenny lui sautait au cou. Les deux mains prises, il réaffirma sa prise sur le bouquet tout en enroulant le bras chargé du champagne autour des épaules du plus jeune. Une étreinte d'une chaleur toute particulière, qu'il savoura sans la moindre gêne. Mais Lenny ne semblait pas avoir envie de fondre aussi naturellement que d'ordinaire dans leurs embrassades. Déjà, il se désolidarisait. Un sourire naquit sur le visage naturellement impassible du Chevalier :

-Tu me connais, j'ai le sens des priorités. Et ma priorité ce soir, elle est devant moi.

Un clin d'oeil, pour appuyer sa phrase. Après tout, ce n'était pas un mensonge, et encore moins un pieux mensonge. Le gestionnaire s'était arrangé pour que rien ni personne ne vienne ternir cette soirée. Des lèvres vinrent se poser en baiser papillon contre sa joue, aiguisant le rictus sur ses dents. La perspective de ses projets était belle, l'était encore plus en voyant Lenny aussi tactile, et devant les lieux où ils se trouvaient tous les deux. Tout indiquait qu'une leçon serait donnée, ce soir. Et Boaz espérait que le fameux Ari la comprenne bien. Finit par suivre l'impulsion lancée par son ami et le suivit à l'intérieur de la maisonnée. Ses yeux léchèrent tous les détails qu'ils pouvaient capter, le Chevalier s'offrant une photographie mentale de tout l'habitat. Une petite maison confortable, en léger désordre, chaleureuse. Des jouets pour chien rangés approximativement dans un coin. L'odeur de lasagnes flottait dans l'air, à peine voilée par celle du parfum de Lenny. Lenny qui marchait à reculons devant lui, une expression bien plus heureuse que celles que Boaz lui avait vues lors de leurs dernières rencontres. Une seule ombre voilait le tableau idyllique que Lenny semblait avoir préparé pour eux : les hématomes sombres, noirs comme des ratures, qui abîmaient ses si jolis traits. Le regard d'encre de Boaz se lova sur eux, il fronça les sourcils :

-Je vais très bien mais toi, t'as pas l'air en forme, Sweetz... Qu'est-ce qui t'est arrivé ?

C'est Ari qui t'a fait ça ? La question manqua de se matérialiser, resta coincée entre sa langue et ses dents. L'homme ne lui avait jamais laissé l'impression d'être violent, pas plus qu'il n'était courageux. Il l'avait déjà vu rabrouer quelques prétendants sur la piste de danse, du temps où il était régulier du Tartarus, mais il n'avait pas l'air d'avoir réellement la violence dans le sang. Un tic des lèvres, en captant la réponse. Quelle qu'elle soit, Boaz n'était pas certain d'être convaincu.

-J'ai des gars, au Tartarus. Pour quelques billets, ils lui règlent son compte, au gars qui t'a fait ça.

Et lui-même pourrait très facilement se joindre à eux. Il n'en dit rien de plus, se doutant que Lenny ne voudrait pas nécessairement épiloguer au sujet ; rien ne l'empêcherait de mener sa propre enquête. Progressant au centre de la maisonnée, il finit par s'arrêter, au niveau du salon. Leva la bouteille de champagne pour qu'elle finisse dans le champ de vision de son ami, arquant un sourcil interrogateur :

-T'as deux flûtes ou un frigo pour cette beauté ?

Un sourire goguenard au creux des lèvres. Il déposa la bouteille sur la première surface à sa portée, leva son index enfin libéré devant le regard de son ami, pour l'intimer à ne pas se déplacer tout de suite. Tira le bouquet de derrière son dos et le tendit dans la direction du sergent. Un cadeau réfléchi jusqu'à ce qu'il soit offert :

-C'était pour ça, ma question d'hier. Elles te plaisent ?

Boaz se doutait bien de l'effet qu'aurait le bouquet. Après tout, il connaissait suffisamment Lenny pour avoir choisi la nuance de bleu de sorte à se rapprocher de celle que le plus jeune aimait. Une difficulté supplémentaire qui sembla pourtant porter ses fruits. Les mains enfin libre, il les tendit vers les épaules de son ancien ami pour l'attirer dans une nouvelle étreinte. Ne brisa cette dernière que pour inspecter les traits fins de Lenny, l'air circonspect.

-Il t'a pas loupé, ce connard. On a un toubib pour les filles, au Tartarus. Si t'as besoin, pour la douleur, je peux te brancher avec lui...

Les lèvres pliées dans une moue inquiète, il finit par abandonner son tour d'inspection. Il avait beau être abîmé, Lenny ne semblait pas souffrir le martyre. C'était une bonne chose, même si le Cupidon n'était pas certain qu'il soit vraiment indiqué de le laisser dans cet état sans la moindre aide. Les plaies les plus marquées avaient été proprement soignées, mais ce n'était pas une raison à son sens. Affection et déformation professionnelle ne faisaient pas bon ménage. Il finit par soupirer, recula enfin de l'espace personnel de son meilleur ami.

-C'est cossu chez ton ex... Très... Banlieue résidentielle. Je m'attendais pas vraiment à ça.

C'était un demi-mensonge. De ce qu'il avait vu de celui dont il ne souhaitait pas citer le nom, il ne collait pas entièrement à cette vision que le gestionnaire s'était faite. La manière qu'il avait de danser avec les autres convives n'inspirait pas réellement une vie propre et rangée, et pourtant. Il finit par hausser les épaules, le bout des doigts frissonnant de cette énergie qu'il pouvait capter dans l'atmosphère. N'en prit aucun parti, haussant un sourcil goguenard en direction du plus jeune :

-T'avais des trucs à me dire, il paraît ? Ou tu avais juste envie de me montrer tes talents culinaires, Sweetz ?

L'odeur qui se dégageait de la cuisine était divine. Mais Boaz connaissait suffisamment Lenny pour savoir qu'il ne pouvait pas être devenu aussi bon en cuisine aussi vite. Oh il croyait en lui. Il croyait aussi dans les talents inénarrables d'Uber Eats.


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    Tu me connais, j'ai le sens des priorités. Et ma priorité ce soir, elle est devant moi.

    Il rougissait toujours face à ce genre de déclarations. Lenny connaissait son ami depuis toujours, savait combien son visage savait rester impassible face à ses congénères ; il ne pouvait, alors, s'empêcher de se sentir spécial lorsqu'il lui faisait un compliment ou lui prouvait qu'il comptait pour lui. L'impression de ne pas se fondre dans la masse, mais pour le meilleur. Il ne sut dire si la chaleur de ses joues venait de l'excitation qu'il éprouvait à l'idée de cette soirée qui s'annonçait idéale, ou s'il ne faisait que rougir en réponse au clin d'œil venu ponctuer l'allocution. Il n'en fut que plus encouragé dans son entreprise de signer les heures à venir sous le paraphe de la vérité. Les pas lents, il évoluait avec précaution, cachant toujours ses mains dans son dos d'un air espiègle. Lorsque son âme sœur reprit la parole, le questionnant sur des blessures qu'il avait déjà oubliées – lui qui ne s'approchait jamais des miroirs –, une ombre incertaine barra ses traits. Il finit par porter sa main – sans alliance – contre son propre visage, puis reprit la parole comme mentionnant des événements étant survenus des années en arrière. « — Oh, ça ? C'est rien, c'est ... » Il secoua la tête, refusant catégoriquement la proposition qui venait de lui être faite. Il se doutait que Boaz avait les moyens de le venger, savait même qu'il n'avait pas besoin de ces gars qu'il mentionnait pour laver son honneur. Il ne voulait pas en arriver là ; déjà parce qu'il ne voulait pas tomber dans un cercle de violence, persuadé que la vengeance ne pouvait résoudre la plus infime des situations ; mais également parce qu'il ne voulait pas qu'il s'en prenne à Devlin. Il aurait pu lui expliquer, bien sûr, que son meilleur ami n'y était pour rien, mais il préférait se contenter de lui demander de passer l'éponge, par ailleurs pour le bien-être de Boaz – ce double pouvait être dangereux.

    Il aurait aussi à lui expliquer qu'Ari n'y était pour rien, le sergent connaissait assez son invité pour savoir que l'idée lui avait traversé l'esprit. Pour cela, il devait se jeter à l'eau concernant ce lien qui le liait, de nouveau, avec le légiste. Il allait donc attraper la bouteille de champagne qui lui était tendue quand une farandole de couleurs s'invita sous ses yeux. Une myriade de parfums, de senteurs, de bonheurs. Lenny écarquilla les yeux devant l'offrande, absolument soufflé pour la beauté du bouquet qui lui était offert. Il commença par lever une main devant sa bouche pour maquer l'air de surprise, regardant tour à tour son âme sœur et les fleurs. « — Mais, Mallow, elles sont ... » Il fit quelques bonds sur place, ravi de recevoir un tel geste. Il savait que c'était stupide, qu'il en faisait peut-être trop face à un simple bouquet qui n'avait peut-être aucune signification venant de Boaz, mais il s'en moquait. Il se sentait tellement chanceux de l'avoir dans sa vie, tellement privilégié de pouvoir partager son quotidien. Il se mordit la lèvre en attrapant les fleurs, eut à peine le temps de plonger le nez à l'intérieur pour les sentir que des mains s'ancraient déjà à ses épaules. Il se laissa attirer dans l'étreinte, ferma les yeux en profitant de l'instant.
    Il se laissa analyser, le sourire béat n'ayant toujours pas quitté ses lèvres. Il n'avait jamais les mots pour dire ce qu'il ressentait, en particulier face à ce genre de présents ; comme si les mots ne pouvaient avoir d'impact assez puissant pour traduire sa reconnaissance. Il resta alors à le regarder, la tendresse dans le regard, l'émotion coincée dans sa gorge. Il leva une main pour éluder ses remarques : « — J'ai connu pire, et puis j'ai un médecin à domicile, mais c'est gentil. » Il ne remarqua pas la portée de ses paroles, ce qu'elles impliquaient. « — Merci pour les fleurs, t'aurais pas dû... » Il se dirigea vers un placard et en sortit un vase, faisant comme chez lui, sans pour autant rater une miette de ce que disait Boaz. Il disposa le bouquet dans le vase après y avoir versé une petite quantité d'eau, et admira son œuvre d'un air satisfait.

    C'est cossu chez ton ex.

    Le buste toujours tourné vers le meuble où il venait d'installer le vase, il hocha la tête en souriant toujours, avant de remarquer la méprise. Il se mordit la lèvre, cherchant comment lui annoncer qu'il n'était plus son ex, mais son fiancé. L'air coupable, il s'approcha de Boaz en tendant sa main pour attraper celle de son ami, arrêtant de cacher l'existence de la bague qui ornait son annulaire. Il tira sur ses doigts, jouant avec de manière tendre, un enfant cherchant à faire passer un message heureuse. Il savait combien Boaz pouvait se montrer protecteur envers lui, avait peut-être voulu le voir sans Ari pour cette raison. « — Je veux que tu gardes à l'esprit que c'est une bonne nouvelle, d'accord ? Ces dernières semaines n'étaient que ... j'sais pas, j'imagine que c'était la tempête avant le beau temps. » Il garda ses doigts entre les siens avant de relever un regard de douceur vers lui, légèrement implorant face à ce qu'il serait capable de répliquer. « — Ari et moi, nous allons nous marier. » Il plissa les lèvres, la langue dépassant légèrement. « — Alors, je ... je voulais savoir si tu accepterais de me conduire à l'autel. »

    Il relâcha les doigts de Boaz, fou de joie et d'appréhension en posant son front contre celui de celui qui était sa famille. Lui qui n'avait jamais connu ses parents, jamais rien partagé avec une famille, avait décidé depuis bien longtemps déjà que cet homme serait cette nouvelle famille. Il avait déjà été un frère pour lui, un amant, un ami ; il était assez lucide pour savoir qu'il était la seule personne en ce monde pouvant être qualifiée ainsi. Famille. Il prit une grande inspiration avant de lui partager ce ressenti. « — J'ai besoin de ta bénédiction, j'suis pas certain d'y arriver sans toi. » Il ne savait pas vraiment à quoi il faisait référence ; à la vie en général ou bien à ce mariage qui avait tout de précipité ? L'existence même était insurmontable si Boaz n'était pas à ses côtés, il ne se voyait pas passer cette journée sans lui, pas alors qu'il avait déjà tout traversé avec lui – les bons moments, comme les mauvais. Devlin serait facile à convaincre, ses antécédents avec Barbie l'avaient rendu plus ouvert aux méandres de l'amour, à ses retournements de situation. Mais Boaz était-il capable de pardonner les soirées passées à réconforter un Lenny au plus bas, pour accéder à sa requête d'offrir sa main à Ari ? Il ne se voyait pas marcher dans l'allée au bras d'un autre que lui, espérait qu'il pouvait le lire dans son regard. « — T'es ma famille, Boaz. » Le surnom laissant place au prénom pour montrer le sérieux de la situation ; il avait besoin de lui. « — Les lasagnes ont l'air délicieuses, tu seras peut-être disposé à accepter après les avoir goûtées. Tu peux rien me refuser contre des lasagnes. » Le sourire timide mais sincère, il recula la tête pour mieux le regarder, abandonnant la chaleur de son front. Il ne précisa pas que son fiancé les avait préparées pour eux, c'était assez logique.



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