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 allo daddy bobo (castiel)

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Ivana Diaz
- in the darkness, i know myself -
Ivana Diaz
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damné(e) le : o09/12/2023
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allo daddy bobo (castiel)
Mar 2 Jan - 21:34



Les coups de minuit sont passés depuis un certain temps maintenant, laissant les affres nocturnes d'Exeter clôturer le spectacle. La scène est vide depuis une bonne vingtaine de minutes, autant de temps passé à s'enfiler des tequilas généreusement servies sans vraiment calculer le prix, ni même l'effort qui lui serait demandé par la suite pour aligner quelques pas droits. Le matos est dans le van, si bien qu'il n'y avait plus grand chose à penser à cette étape là. Elle ne sait pas dire si c'est l'avant concert, le pendant ou l'après qui l'euphorise le plus ; lui permettant ainsi d'oublier toute horreur ou vieux souvenir suspendu à une partie de son cerveau surexcité. Toujours est-il que cette soirée-là semble s'être étendue sur un fil tout à fait homogène dans son énergie et sa joie communiquée. Si Nelly Furtado avait le don pour dire que toute bonne chose avait une fin, Ivana ne s'imaginait pas vraiment que c'est ce soir-là qu'à nouveau, sa pseudo-paix allait être perturbée, pour ne pas dire court-circuitée.

Collée à Angel et aux autres, c'est précisément après les avoir quitté  - sauf le petit dernier - que les esprits s'échauffent. Alcoolisée et impossible à louper du haut de son mètre quatre-vingt, Iva jette un coup d'œil vers celui qui aboie le plus, qui plus est dans sa direction. Dans sa ruée minable pour sortir de l'établissement et rejoindre son emplacement - soit à l'extérieur - il bouscule un certain nombre de personnes qui elles aussi se sentent bien incapables de rester calmes face à l'affront, aussi mineur soit-il sur le papier. Y avait-il un catalyseur chaotique dans ce petit attroupement ? Probablement, cela justifierait l'ineptie, même si l'alcool et cet autre chose, soit le contexte proprement dit, aurait pu le justifier. "C'est pas le mec à qui t'as filé un râteau tout à l'heure ? - Qui ça ? Lui ?" Iva lorgne dans sa direction brièvement, alors qu'il vient se stopper devant elle, bien plus petit que la concernée. Elle louche même sur sa trogne quelques instants, le jaugeant d'un froncement de nez sur l'échelle de Brad Pitt à Quasimodo. "Bah il était plus beau tout à l'heure, ça peut pas être lui," qu'elle signale avec son accent argentin à couper au couteau. Le grincheux l'insulte, la pousse et, à l'instant où le geste est canonisé dans l'instant, il y a comme un court-circuit dans le cerveau de la batteuse ; endormant tout bon sens dans un premier temps, mais aussi tout ce qu'elle pouvait bien capter de cohérent sortant de sa bouche luisante de salive.

D'aucuns qui écouteraient ses déblatérations s'entendraient que cette colère était justifiée : le lascar lui explique que c'est la sixième fois qu'il vient les voir en concert, qu'il est venu de loin, qu'elle a tout à y gagner en lui disant oui, et que... putain, elle était pas Pat Benatar, merde ; pourquoi est-ce qu'il la faisait chier jusque là comme si elle était une rockstar nationale ? "Va niquer ta mère putain d'âne sans couilles," lâche t-elle en argentin ; l'homme se fait harponner par un autre par l'arrière, un de ceux qu'il a bousculé sans s'excuser, bientôt rejoint par ses quelques potes venu là pour graisser un peu leur poignet - opportunistes alcoolisés typiques, s'il en est, de fin de soirée. L'espace-temps se restreint au fil des mots qu'ils s'assènent, les types commencent à le frapper pour le faire taire, et peut-être qu'Ivana, dans son état second, se met à lui balancer des coups de bottes dans les côtes histoire de faire passer un peu sa colère. C'est pas bien long de son côté, déjà parce que son compagnon lui somme d'arrêter - mais ça suffit à lui porter préjudice, puisque lorsque l'un des gars du staff à l'intérieur pointe le bout de son nez dehors, c'est pour leur dire d'arrêter, mais aussi les alerter : "J'ai appelé les flics avec l'ambulance, maintenant tirez-vous !"

C'est vrai qu'il y a du sombre par terre, sur ses lèvres pas belles encore plus luisantes que tout à l'heure, qu'il se tient un membre plus qu'un autre en gémissant fort. Mais ce qu'il y a de plus fort encore, c'est l'angoisse terrible qui étreint le bide d'Iva. La police, ça n'aurait jamais dû être un problème ; mais les problèmes sont partout quand on est arrivés là, même y'a des années, par la voie illégale sur ce territoire. Parce qu'ils doivent pas savoir qu'elle existe encore, qu'elle est là, quelque part, à vivre une vie qu'elle aurait dû finir dans les murs froids qu'on lui proposait comme seul dortoir. "Il a essayé d'm'agresser," qu'elle justifie au mec du staff, puis elle repousse son ami à qui elle ordonne de partir, de la laisser tranquille. Iva, après ça, s'en va prendre la poudre d'escampette ; sans même prendre le temps de menacer l'homme à terre si jamais il lui prenait l'idée de la décrire comme pièce maîtresse de cette rixe ridicule.

Elle tire de sa poche de cuir son téléphone, appuie d'un doigt tremblant sur ses favoris pour appeler aussitôt Castiel. Et comme à son habitude, il répond plus vite qu'il ne devrait. "Cas, j'ai pas voulu faire de conneries, j'te jure, m, mais..." elle expire bruyamment, on entend par delà le combiné des claquements de talons sur le bitume, puisqu'elle fait tout pour s'éloigner de là où les flics pourraient l'intercepter. Son inquiétude viscérale grossit la chose, pour sûr, en témoigne ses propos - elle s'imagine même devoir tirer une croix sur ce lieu pour leur prochain concert à Needham. "Un mec du staff a appelé les flics, c'est sûr que je suis grillée putain," et il n'en faut pas plus pour qu'elle aligne le cœur de son appel : "Viens m'chercher" et dans ses mots gorgés d'anxiété, il y a un s'il te plaît qu'elle ne cèderait pas au premier cowboy du coin, tant ses entrailles étaient habituellement galvanisées de fierté.

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Castiel Ó Murchú
- the beaten and the damned -
Castiel Ó Murchú
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damné(e) le : o27/08/2023
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Gideon Ó Murchú assénait régulièrement des leçons de vie à ses enfants, au détour d’un repas silencieux ou d’une sortie de convenance. Elles pouvaient concerner absolument tous les pans de leur vie, le patriarche peu soucieux d’établir une frontière entre ce qu’il pouvait et ce qu’il ne pouvait pas contrôler de la vie de sa progéniture. L’une d’elles, précisément, se formulait ainsi : Si tu veux mesurer ta réussite, calcule-la en fonction des nuits que tu passes à ton bureau. Si tu es rentré chez toi chaque jour avant vingt-heures, c’est que tu fais quelque de mal. Et le plus ancien des Ó Murchú s’y appliquait. Aucun des enfants ne l’avait jamais vu une semaine complète utiliser sa chambre. Castiel ne saurait dire pourquoi c’est cette sentence qu’il a retenue plus qu’une autre, peut-être par l’importance que revêtait la réussite professionnelle au sein de sa famille, mais malgré sa banalité pauvre, elle lui était restée. Et si l’on suivait seulement cette règle, Castiel se devait d’avoir une entreprise lucrative, passant trois nuits par semaine au moins assis derrière son bureau à - parfois - fixer avec envie le canapé qui s’y trouvait. C’est que la richesse manquait souvent de sommeil.

C’est dans l’une de ces soirées-là que la sonnerie du téléphone, passé minuit, le surprit. Il n’en était pas encore au stade où son dos criait au supplice et la fatigue lui tombait sur les yeux, il avait le regard rivé sur ses comptes et sur les commandes en cours et, par contre, la migraine qui commençait à poindre. La sonnerie, donc, aussi stridente que surprenante, lui apporta une pause qu’il attendait depuis un moment déjà. Le nom sur le combiné, cela dit, fit monter son inquiétude en flèche. Il n’était pas rare que Hecate l’appelle, peu importait l’heure du jour ou de la nuit, après tout, ils avaient eu la même éducation, les mêmes paroles du père pour empoisonner leur existence, et il était déjà arrivé qu’ils trompent la solitude de leurs boulots respectifs par des visio-conférences où ils se contentaient de bosser en silence, mais ensemble. Ca faisait sans doute parti de la raison pour laquelle Hecate était si chère à ses yeux, cette faculté qu’ils avaient de se comprendre sur un sujet aussi vaste que leur conscience professionnelle.
Mais ce n’était pas Hecate, ce soir, c’était Ivana. Ce n’était ni habituel ni attendu, aussi, il fronçait déjà les sourcils lorsqu’il décrocha, au bout d’une sonnerie à peine. “Ivana ?  Tout va bien ?” Non, elle n’allait pas bien. Elle avait le discours confus et peu de détails à offrir, du moins par téléphone, mais le ton de sa voix était sans équivoque. “ Où es-tu exactement ? Bouge pas, j’arrive tout de suite.”

Castiel savait que toutes les minutes perdues à chercher ses clés, récupérer sa veste sur le dossier de sa chaise, s’assurer que tout le domaine était fermé à clé, que les caméras de sécurité étaient bien opérationnelles et que les alarmes aussi … La moindre seconde pouvait en coûter à Ivana. Mais il prend le temps, peu enclin au faux pas qui pourrait lui coûter des milliers. Il finit toutefois par faire démarrer sa voiture, et l’absence de circulation aidant, avala en un rien de temps les quelques quartiers qui le séparaient de Needham, se faisant la réflexion qu’il n’y avait jamais passé autant de temps que ces dernières semaines.
Le Ó Murchú avait à cœur de savoir exactement dans quelle salle Ivana se produisait et s’il n’avait pas eu l’occasion d’utiliser cette information, il savait que ça finirait par lui être utile. Bien heureusement, elle lui avait donné assez d’indications pour qu’il la retrouve, bien conscient qu’il était qu’elle ne resterait pas plantée devant la porte du bar, dans l’attente que les flics l’attrapent.

Avant d’arriver à l’endroit où sa protégée devait se trouver, cependant, il passa devant le bar. Du monde à l’extérieur, il y en avait, des jeunes paumés qui se demandaient ce qu’ils faisaient là, l’alcool ayant dissipé tous leurs sens, essayant de se convaincre qu’ils réagissaient correctement à tenter de prendre soin de celui qui avait la gueule en sang et probablement un bras de cassé. Il en avait vu d’autres, Castiel, des bastons de bar, n’y avait jamais réellement participé et ne pouvait pas se douter à quel degré Ivana en était responsable, mais le fait que quelqu’un du staff ait possiblement de quoi la mettre en garde-à-vue ne lui disait rien de bon. Aussi, il se gara en double file, pour alpaguer l’attroupement, et ce qui semblait être un employé, l’air faussement soucieux. “ Vous avez besoin d’aide ?” Il le regarde de haut en bas, jauge son allure, ses vêtements, et sa voiture en arrière-plan, avant de secouer négativement la tête. “Non m’sieur, il s’est battu celui-là mais l’ambulance est en chemin.” Si les flics avaient probablement les mains pleines, les médics, eux, perdront sans doute beaucoup moins de temps, en somme. Castiel avait probablement une poignée de minutes avant que ce soit le cas. Il s’agenouilla près de l’homme, que les traces brunes de sang séché sur le visage, en plus des ecchymoses, rendait dégoûtant. “Vous devriez lui laisser de l’air.” Castiel s’était adressé à ceux qui étaient encore bien trop proches, penchés sur le blessé, lui apportant eau comme poches de glace. Ils finirent par s’éloigner, assez loin pour que le sourire de Castiel à l’égard de l’homme au sol ressemble à de la compassion. Leurs regards s’accrochèrent et le brun ne le lâcha pas. Il savait que s’il détournait les yeux, ça ne marcherait pas comme il le voulait. “Pendant que je vais parler tu vas appuyer avec ton bras valide sur ta côte cassée, sans un bruit. Voilà très bien.” Il a ce plaisir coupable de voir la douleur comme un éclair au fond du regard de l’homme, mais il ne s’y arrête pas. Pas le temps. “ Peu importe qui te pose la question, tu diras que tu t’es battu avec un homme qui ne voulait pas te filer une clope. T’as pas vu une seule femme, ni de près ni de loin. T’as oublié qui jouait ici ce soir, d’ailleurs. Hoche la tête si c’est bon pour toi.” Il obéit, comme le bon pion que Castiel attendait qu’il soit. “ Continue d’appuyer jusqu’à ce que l’ambulance arrive.” Une fois les demandes posées, Castiel se relève. Il en a fini ici, et comme l’atteste le son du véhicule qui approche, il est aussi temps pour lui de disparaître.

Castiel finit par la voir, au détour d’un trottoir, Ivana, les bras repliés sur sa poitrine, impatiente, sans aucun doute, de s’enfuir de Needham et de mettre sa soirée derrière elle. L’angoisse qu’elle doit ressentir, maintenant, il ne se l’imagine pas. Il ne peut pas. “Monte.” La fenêtre ouverte sur la jeune femme, il débloque la portière passager pour qu’elle puisse monter facilement. Pourtant, il ne démarre pas tout de suite. “T’y es pas allée de main morte. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?”   Il sous-entend qu’il a vu, il n’avait aucun intérêt à le lui cacher, mais il préfère largement la laisser choisir ce qu’elle veut bien lui dire. Ce sera à lui de juger s’il a été trop bon ou pas assez avec le blessé. “ Comment tu te sens ?”

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Ivana Diaz
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tw: crise d'angoisse, dépendance affective

L'angoisse qui s'épanche et menace de déborder se transforme en une panique irraisonnée, celle de se faire rattraper par son passé, par ces mecs en costard à la chemise ouverte et à l'eau de Cologne à s'en faire vomir, de voir disparaître l'ombre de Castiel sur sa peau trop blanche depuis qu'elle est arrivée dans le Massachussetts, d'avoir à refaire naître quelque chose de ses entrailles peut-être. Elle a envie de courir loin, de disparaître, de frotter le dos de ses phalanges sur un mur trop rugueux pour qu'il ne puisse pas lui laisser de stigmates ensanglantées ; mais y'a encore un peu de bon sens dans sa caboche matraquée par du tout et surtout du n'importe quoi, à se dire que s'il lui avait dit qu'il arrivait, il arriverait, et s'il le fallait, elle irait se foutre en boule derrière une benne pour pouvoir avoir l'air irréelle.

Alors Ivana, perchée dans ce là-haut d'insensé, ne capte qu'à peine les vrombissements de la cylindrée qui se gare en seconde file ; y'a aucune œillade dans cette direction à vrai dire, alors qu'elle tourne en rond en se serrant trop fort les côtes, lui donnant l'air en colère avec sa belle taille et ses membres trop longs. Elle n'aurait de toute façon eu qu'un seul œil pour observer, et une interprétation forcément pervertie par la peur, ce qui aurait eu vite fait d'accentuer son malaise tirant déjà trop sur sa couenne.

Le son d'un moteur qui ralentit, se stoppe à sa hauteur, le son caractéristique d'une vitre descendue par impulsion électrique, et puis,

"Monte." elle sait pas dire si elle l'a vraiment vu, dans la pénombre, mais la knocker, et tout son être sous tension, a reconnu sa voix et s'est exécutée comme une automate, contournant la voiture pour aller s'installer côté passager, claquant la portière derrière elle. Même ça ne parvient pas à la sortir de cet état stupéfié, saisie par ses propres émotions désordonnées, violentes et traîtres de vulnérabilité à la fois. Iva aimerait lui dire d'avancer, de donner son meilleur coup d'accélérateur, mais il ne le fait pas, et sans un regard pour lui, toujours crispée contre elle-même sans avoir bouclé sa ceinture de sécurité, elle ne fait qu'accueillir le reste. "T’y es pas allée de main morte. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?" Elle a la sensation que le temps et l'espace se sont rétrécit vitesse grand V, l'empêchant même d'avoir une fervente pensée pour la bête bicéphale. "Comment tu te sens ? - Démarre," qu'elle lui lâche dans cet air qui lui manque, "Démarre s'teplait," se corrige t-elle au mieux, le laissant s'exécuter, et l'œil protecteur du Ó Murchú, lorsqu'il se distancie de sa carcasse, lui laisse un tant soit peu de répit pour lâcher quelques larmes, profitant de la pénombre de l'habitacle pour ne pas s'effriter encore davantage l'ego.

Il faut de longues secondes, peut-être même une à deux minutes, pour que la musicienne se décongestionne un peu l'esprit et le corps, le geste pour accrocher sa ceinture restant foncièrement nerveux. Renifle un coup, et puis, parvient à lui céder des propos qui s'amoncellent comme si on venait d'ouvrir des vannes, prolongement de leur appel téléphonique pour le moins succinct. "Ce mec il est là depuis je sais plus combien de concert là et il a cassé les couilles je sais même pas pourquoi il voulait me serrer j'en sais rien j'arrive pas à me rappeler" serre un peu les dents en se forçant à être bien au fond de son siège, "Il a fait le con en sortant y'en a d'autres qu'il a bousculé là j'te jure ils sont parti direct dessus j'ai rien compris" y'a quand même une part d'elle qui se satisfait de toute cette violence, qu'elle l'admette ou pas sur le moment. Elle a peut-être un peu honte de dire que c'est pas elle qui l'a amoché autant, qu'elle s'est contentée d'agrémenter avec des coups de pied bien placés.

"Ca m'a énervé tout ça du coup j'ai tapé dans ses côtes aussi mais j'ai pas fait le pire hein ?" alors qu'en réalité, on était pas loin de se dire qu'elle avait eu un rôle déterminant pour lui en fracturer une ou deux. Elle se passe ses deux mains sur son visage, se le massant de manière profonde et toujours aussi tendue. "Puis le mec là il m'a vu tout le monde m'a vu putain t'imagines si on me retrouve ?" j'veux pas qu'on me retrouve, pas maintenant, sinon je vais tous les tuer, je vais tous les "J'veux pas que tu sois plus là à cause de moi, à cause de ça, je veux pas" qu'elle se met à exprimer, sa voix naturellement éraillée se brisant sous ses propos, avouant sa dépendance comme on avouerait ses sentiments, "J'vais ptet arrêter les concerts quelques temps et puis comme ça on me retrouvera pas, on saura pas, ça ira bien comme ça" qu'elle lâche, à rien que Castiel lui avoue avoir réglé le problème, plus qu'il n'aurait jamais pu le faire. Et Iva était bien loin de s'imaginer que c'était le cas, au vu du mal qui sortait d'entre ses lèvres comme un mauvais sang.

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Castiel Ó Murchú
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Le regard se perd dans les rues noires, balayées fugacement par les phares de sa voiture, se concentrant sur les endroits qui ne seraient pas eux-mêmes éclairés par les lampadaires, pariant sur le fait que Ivana ne chercherait pas à se faire remarquer après sa performance au bar. Castiel entendait déjà Gidéon gronder dans son oreille d’avoir été proche de perdre celle sur laquelle il lui avait demandé de veiller - la notion de demande étant, pour le patriarche, fortement similaire à celle d’obligation. Il ne l’avait jamais fait par peur de représailles, cependant, se surprenant à s’attacher bien vite à son rôle de gardien tout comme à celle qui devait être protégée. Il se maudissait aussi d’avoir mis autant de temps, manquant à ses devoirs, pour se perdre dans des notions de comptabilité qui auraient aisément pu attendre le lendemain. Personne n’était en passe de mourir au country-club, contrairement à ce qui aurait pu se produire ce soir dans les rues de Needham.

C’est cette frustration là qui le guide jusqu’au moment où il la trouve, s’arrêtant à proximité, espérant qu’elle ne le prenne pas pour un énième harceleur au milieu d’une mer qui semblait ne pas vouloir finir de l’engloutir. Castiel n’avait aucun doute quant au responsable de ce qui avait pu se produire, et si sa tentative d’obtenir une réponse de sa part était insistante, il avait néanmoins déjà choisi son camp. Le fait qu’il se soit déplacé sans exiger une quelconque première justification en attestait.
Dans le silence complet, il démarra de nouveau, accordant à la jeune femme désormais assise à ses côtés le répit nécessaire pour qu’elle puisse se sentir de nouveau, dans l’espace exigu du véhicule, assez en confiance pour se comprendre écartée de tout danger.
Pourquoi serait-il celui à entamer la discussion qui couvait, après tout, alors qu’ils avaient décidé il y a bien longtemps que les détails des capacités dont les ó murchú étaient affublés devaient rester secrets en-dehors du cercle fermé de la famille, à l’exception de Tina. Si, au sein du cercle familial, ils n’étaient pas d’accord sur tout, le fait que les atouts devaient restés cachés tant qu’il n’était pas absolument nécessaire de les révéler avait fait l’unanimité, sans surprise. Il s’agissait là de la précaution la plus vieille du monde, que de s’assurer qu’on en savait plus que ses adversaires, mais également plus que ses alliés. Peut-être que le fait que l’éducation qu’on lui avait donnée lors de la construction de son être se rapprochait plus de stratégie martiale que de leçon de vie faisait qu’il lui était bien trop épineux d’accorder amitié, amour ou confiance à qui que ce soit d’autre qu’aux siens. Ce serait un sujet fortement recommandé le jour où il admettrait avoir besoin d’un suivi psychologique. Probablement jamais donc.

Il y a des éléments de contexte qui s’amoncellent petit à petit, donnant à Castiel les informations nécessaires qui lui manquaient pour comprendre réellement la scène devant le bar, l’homme en piteux état, ses côtes fracturées, son sang gouttant de son nez, provoquant le dégoût presque autant que ses actes l’avait fait auprès d’Ivana un peu plus tôt. Il regrettait un peu ne pas avoir fait en sorte de le faire souffrir un peu plus que les propres mains sales de l’agresseur appuyées sur ses fêlures. Peut-être qu’il finirait par infecter ses propres plaies, qui sait, lui rappelant jusqu’à sa mort qu’il ne fallait pas, jamais, harceler celle que le ó murchú protégeait. “ça t’a fait du bien ?” Son ton était posé, toujours, amical, presque, en toute circonstances. Il couvait là dessous tous les sous-entendus qu’il voulait, elle pouvait y lire ce qu’elle redoutait ou la validation qu’elle cherchait. Lui se demandait seulement si ça avait valu le coup de mettre en danger sa vie à Exeter, sa vie en général, finalement, pour un ivrogne qui finirait probablement dans une tombe avant qu’elle atteigne ses quarante ans. Mais il ne pouvait pas la juger trop vite, pas après ce que lui était capable de faire. Alors il se tut après ça, se contentant d’écouter ses craintes comme si c’était suffisant pour y répondre. “Personne te retrouvera, ne t’inquiète pas. Je suis certain qu’il ne se souvient pas de qui a lancé les hostilités.” Il a la certitude de celui qui sait, peut-être assez pour lui mettre la puce à l’oreille. ça pourrait être vu comme du bluff, en vérité, lui qui est la force tranquille qui ne tremble que rarement, et certainement pas face aux pires déchets que Exeter peut produire.

Il y a cette phrase lancée par Ivana qui atterrit au milieu du flot de paroles, qui le touche directement. Ce serait ne pas savoir beaucoup de l’importance de cette relation chez Castiel qui voit en Ivana tous ceux qu’il n’a jamais pu garder mais aussi ce beau rôle qui ne lui colle jamais à la peau que celui du sauveur. C’est inconscient, bien entendu, toujours, ce besoin d’être du côté du bien alors que tout porte à penser qu’il est aussi sombre que celui qu’il voudrait voir mort. Pas de la même façon, non, peut-être pas aussi détraqué qu’un Egerton, certainement pas. Mais tout aussi imprégné du mal comme il est vu dans les livres saints de sa génitrice. Sa voix se fait plus douce, suite à ça, comme pour défaire la sentence qui transparaît dans cet appel au secours. “Je n’irais nulle part, et toi non plus, à moins que tu le décides. Je tiens à ce que je t’ai dit, je suis là pour t’aider, je ne te laisserais pas à la première connerie. L’important, c’est d’effacer tes traces. A part l’homme en question, il y en a eu d’autres qui peuvent réellement te placer comme instigatrice de l’altercation ?” Y en a-t-il d’autres, qu’il n’a pas vu, et qui auront besoin d’une visite avant que les flics ne remontent jusqu’à eux ? Il est allé au plus urgent, mais il n’était pas libre d’avoir laissé des témoins potentiels déjà partis de la scène.

Ses mots lui donnaient presque le rôle de Gidéon, reproduisant presque phrase par phrase ce qu’il s’était entendu dire lors de la mort de sa sœur. Là, c’était encore réparable, personne n’était mort. Pas encore. “Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Si tu arrêtes maintenant, ça crie plus à la culpabilité qu’autre chose. Il n’est venu que dans ce bar ou dans d’autres aussi ? Évite peut-être ceux-là pour un temps.” Castiel réfléchit en même temps qu’il conduit, en même temps qu’il parle. Il glissa tout de même un regard vers la jeune femme, lui offrant un sourire qu’il voulut réconfortant. “Je peux te déposer chez toi mais je préférerais que tu dormes dans la chambre d’amis ce soir.” Ce n’était pas un ordre, il n’avait aucune main sur la volonté d’Ivana, non qu’il en veuille, en réalité, mais une recommandation. Dans tous les cas, il se plierait à ce qu’elle lui demanderait.


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Dans cette tornade d’émotions et d’angoisses, y’avait besoin d’un pilier sur lequel se reposer, et Castiel était tout indiqué. C’est pas ses potes qu’elle a appelé en premier, pas plus qu’elle aurait essayé de choper ses vendus de cousins pour la diversion. C’est lui qui a traversé ses pensées désordonnées, et à raison : il était à même de la calmer. Y’avait quelque chose dans sa présence qui inspirait une enveloppe protectrice et stable, ce dont Ivana avait précisément besoin dans ces moments-là. Sans cette gargouille à l’esprit aiguisé, y’a fort à parier qu’elle aurait au mieux merdé, au pire traduit sa peur dans la violence déraisonnée.

Même la musique, elle aurait pas pu la sauver ce soir. De toute façon, elle l’avait déjà suffisamment éprouvée. Ce qui la laissait pas moins sans énergie : l’argentine était galvanisée d’anxiété, de nervosité, d’adrénaline tout entremêlé. “ça t’a fait du bien ? - Ouais… non, NON, j’aurais dû le DÉMOLIR cet enculéle finir, lui faire exploser la tête, chien de merde, elle ne le dit jamais à personne, ça non plus, pas plus qu’Iva laisse entrapercevoir la bête qui pulse en elle depuis des années, et pour laquelle elle prie chaque jour dans un signe de croix inversé. Sa question, son esprit l’a interprété comme si l’on questionnait cette entité sans nom qui grouillait dans ses intestins, faisait craquer ses os quand elle serrait les poings : est-ce que t’as aimé ça, le frapper à terre ? est-ce que t’aurais continué, si tu le pouvais ? et sa réponse a été un oui net, bien que la frustration l’ait naturellement détournée d’une totale jouissance de l’instant.

Je n’irais nulle part, et toi non plus, à moins que tu le décides. Je tiens à ce que je t’ai dit, je suis là pour t’aider, je ne te laisserais pas à la première connerie. L’important, c’est d’effacer tes traces. A part l’homme en question, il y en a eu d’autres qui peuvent réellement te placer comme instigatrice de l’altercation ? - J’sais pas… j’sais pas vraiment” elle a envie de s’excuser à la volée, ne le fait pas, par fierté. Ivana est en train de décortiquer ses derniers souvenirs qui s’embrument comme touchés par la peste. Ca aussi, ça l’énerve. La peur commence à se dissoudre, laisse place à l’autre pan du bicéphale. Ce qui ne fait pas moins trembler ses extrémités, encore frappées par son agitation. Il faudrait bien leur trajet en voiture pour pouvoir diminuer les symptômes, pour sûr.

Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Si tu arrêtes maintenant, ça crie plus à la culpabilité qu’autre chose. Il n’est venu que dans ce bar ou dans d’autres aussi ? Évite peut-être ceux-là pour un temps. - Ouais… ouais, t’as raison, ouais, que ce bar il est venu, et il a pas intérêt à revenir j’te jure” parce qu’elle sait pas ce qu’elle lui ferait si elle revoyait sa gueule de raie. Se projeter dans cet instant la fait halluciner de brefs instants, dans un bain de violence qui la fait regarder par la fenêtre, un peu hagarde, mais soudainement un peu plus calme, tout en étant loin de cet ici. “Je peux te déposer chez toi mais je préférerais que tu dormes dans la chambre d’amis ce soir.

Ce sont ses mots qui la font réattérir, son visage orienté vers le paysage nocturne se tourne aussitôt dans la direction du conducteur, dans un son de bijoux cliquetants. Il lui faut quelques secondes, peut-être trois, pour se replacer là où elle est sensée être, son sourire l’aide, et ça rend le truc aussi inquiétant que bizarre. Mais elle a des absences, parfois. C’est pas sa faute, c’est depuis que…

J’t’emmerderais pas” qu’elle lui promet en serrant ses mains entre elles, doigts à bague entremêlés. La tension se loge ici, tandis qu’ils laissent le silence évanouir peu à peu les remous internes chez la musicienne. Elle compte pas les minutes, ne les calcule pas vraiment non plus, et lorsque le bolide s’arrête, y’a comme la sensation d’irréalité qui reprend de plus belle. Merci qu’elle lui laisse dans un regard échangé avant de sortir de la voiture. Elle sent la clope, le chaud, le parfum boisé, un peu tout à la fois même, et ça la rend soudainement pas à l’aise ; à côté de Castiel, qui n’a strictement rien de tout ça accroché à la couenne.

Putain j’me sens sale” qu’elle soupire sans calculer s’il l’a entendu ou non. Ca lui rappelle trop de choses, cette putain de saleté, à commencer par celle qui s’était immiscée jusqu’à sa matrice. Ivana se frotte nerveusement les bras, mouvement de comme si elle avait froid, ce qui n’est pas le cas - c’est comme si elle voulait se nettoyer d’autres choses, bien plus tenaces. Encore un peu d’alcool, ça aurait bien aidé, là. Mais entre la douche et l’appel de la gnôle, Iva n’était guère en état de quémander quoi que ce soit, ni même de l’exiger. Jamais elle se permettrait de le faire, elle ne l’avait jamais fait avec Gidéon, elle le ferait jamais avec celui qui se préoccupait d’elle plus que ses propres liens du sang. “J’sais pas ce que j’aurais fait si t’avais pas été là” qu’elle dit bas, jetant un bref coup d’oeil au concerné, alors qu’ils franchissent le seuil de la porte qu’il vient de déverrouiller. “Sans doute des putains de conneries ; tu peux le dire” même s’il y a fort à parier que Castiel ne dirait pas un mot de ce qu’il en penserait. Il était plus digne qu’elle ne le sera jamais.

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