Revenir en haut Aller en bas


AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 the designer of my own life, callie.

Aller en bas 
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
the designer of my own life, callie. Empty

-- the designer of my own life ft. @callie warwick
    Ils s'étaient donné rendez-vous à l'endroit habituel. Ils n'avaient plus besoin de préciser les étapes de leur journée à venir, les habitudes s'étant ancrées naturellement entre eux. Barbie avait bien des constantes dans sa vie, entre son partenaire, sa famille, ses collègues et son travail, mais il lui manquait parfois un cadre dans ses plaisirs simples. Celui qu'il ressentait à partager ses jours avec sa meilleure amie était incommensurable. Il ne lui suffisait que d'un message pour s'assurer quelques heures parfaites ; un bonheur certain et de quoi se décharger de tout ce qui lui pesait sur le cœur. Il n'avait pas peur de lui parler de ses activités, se contentant seulement de taire quelques détails, faire passer quelques vessies pour des lanternes. Et malgré cette relation si intense, cette proximité qui tenait tant à cœur au motard, il ne lui avait pas encore parlé de l'existence de sa fille. Il ne craignait pas la réaction de Callie, uniquement ce que cela pourrait changer entre eux. L'arrivée d'un enfant signifiait tant de choses, et il ne savait comment aborder le sujet avec la jeune femme. Il le fallait pourtant, son intention étant de la faire entrer dans la famille, en lui proposant un statut important pour Millie. Lenny était si impliqué, s'érigeait en gardien parfait lorsqu'il fallait être présent pour la petite ; Barbie voulait qu'il en soit autant pour une personne qui compte à ses yeux. Il n'avait pas de sœur et aucun élément des Cyclops, en dehors d'Old Boy, ne devait être au courant de l'existence du bébé. Il devait donc trouver un visage inconnu à ce pan de sa vie ; le choix était déjà tout fait depuis bien longtemps déjà.

    La décision d'introduire Millie dans la vie de Callie n'avait pas été sa décision, du moins, pas pour ce jour en particulier. Il voulait attendre encore quelques mois, être sûr d'être suffisant pour l'enfant, de ne pas la perdre, afin de ne pas la présenter à son amie dans le cas où l'enfant lui serait retiré. Mais il n'avait pas le choix, s'en était rendu compte en embrassant son mari alors que ce dernier partait au travail. Devlin allait passer la journée à la caravane, et Lenny était occupé toute la journée. Il aurait aimé pouvoir confier Millie à Ari le temps que le divinateur ne termine sa journée, mais il ne savait pas ce qu'en aurait pensé son époux, ce dernier particulièrement tiède lorsqu'il s'agissait du fiancé de son meilleur ami, pour des raisons qu'il pouvait comprendre.
    Il n'avait alors d'autre choix que d'amener sa fille avec lui, de la présenter aux yeux du monde. Finalement, l'idée n'était pas si mauvaise. Passer la journée avec Millie était toujours un bonheur pour lui qui était si fier d'être son père, il lui arrivait de ne pas aller travailler pour pouvoir passer la journée avec la petite ; il lui suffisait d'appeler la station service pour leur dire d'appeler un remplaçant. Beatriz pouvait bien venir, il saurait se montrer reconnaissant lors de sa mission suivante.

    L'idée d'appeler Callie l'effleura un instant, mais il avait fini par décider de lui faire la surprise. Comment prévenir sa meilleure amie par sms pour une chose aussi importante ? Il n'aurait pu trouver les mots justes. Il s'était alors habillé en vitesse, et avait préparé les affaires de Millie en faisant attention de ne rien oublier. Elle savait marcher, mais se fatiguait assez vite si on ne faisait pas attention à elle, il prévoyait donc de la porter une partie de la journée ; n'avait aucune envie de s'encombrer d'une poussette, jugée trop encombrante.

    Lorsqu'il arriva au point de rendez-vous, le sac à dos de la petite sur l'épaule, Callie n'était pas encore arrivée. Millie babillait à l'attention de son père qui s'empressait de lui répondre comme si elle ne déblatérait pas des phrases sans queue ni tête concernant des personnages de dessin animé qu'il ne connaissait même pas. La petite avait fini par en savoir plus que lui sur ses dessins animés favoris, Barbie en était arrivé à se faire spoiler l'avenir de quelques-uns des personnages qu'il suivait depuis des années déjà. Lorsque Callie arriva, Barbie et Millie étaient en train de parler d'une intrigue palpitante de la bande de la Pat'Patrouille. En voyant sa meilleure amie venir vers eux, Barbie se remit debout en portant sa fille dans ses bras pour qu'elle soit à hauteur de parole. « — J'ai trouvé ça par terre, j'en fais quoi à ton avis ? » Il sourit ensuite, montrant qu'il plaisantait. Le rouge lui était monté aux joues, assez gêné, ne sachant comment s'y prendre. « — Je plaisante, Callie, je te présente Emilia. Millie, voici Callie. Félicitations à toutes les deux, vous venez de faire une rencontre incroyable. »



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?
Revenir en haut Aller en bas
Callie Warwick
- the beaten and the damned -
Callie Warwick
- the beaten and the damned -
damné(e) le : o26/12/2023
hurlements : o62
pronom(s) : oelle
cartes : oavatar (c)nukaven ; icons (c)eihwaz
bougies soufflées : o31
the designer of my own life, callie. Empty

The designer of my own life
-- Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval (c)souchon
      Il y a la famille qu'on ne choisit pas et celle que l'on choisit ; celle que l'on tolère en dépit de ses tares, et celle qui tient lieu de refuge lorsque la première devient suffocante. C'est un peu ce que représente Barbie pour toi, autant que tu as pu l'être pour lui tu l'espères, depuis tellement d'années que tu ne les comptes plus vraiment. Un frère choisi, un frère de cœur, qui ne se colorait pas des mêmes responsabilités ni des mêmes attentes. Il est de ces relations qui ne se perdent pas avec les années, une qui avait déjà affronté les départs subits, les longs silences, les grands changements de vie – plutôt que de l'éteindre, chaque deuil, chaque bouleversement rendait plus nécessaire cette respiration du quotidien. Il y avait trop de choses sur lesquelles se comprendre, qui te déliaient la langue comme jamais tu n'aurais pu le faire auprès d'un Warwick, toute ankylosée de non-dits. Auprès de Barbie, il y avait cette confiance rare qui se voulait intarissable et inconditionnelle, qui pouvait varier dans les mois mais non pas dans les années ; une assurance que, quel que soit le problème, il n'y avait pas forcément de solution mais au moins une oreille attentive et un avis profondément sincère, peu importe que ce soit le bon. Plus loin que la décharge émotionnelle, c'était encore et surtout la promesse de bons moments, l'occasion de changer d'air – et qui sait comme ce besoin revenait souvent.

    Ce n'était pas facile en ce moment. Depuis que tu avais ré-établi une résidence permanente à Exeter pour soutenir Spencer dans la perte de son mari, ça ne l'était jamais vraiment ; les dernières semaines pourtant, il t'avait donné l'impression de s'en aller progressivement vers le pire, qu'en lieu de faire son deuil morceau par morceau il s'y enlisait de rechute en rechute. Il t'avait confié se sentir hanté, et tu l'avais saisi comme une raison supplémentaire de craindre pour l'état de sa santé mentale, plus encore avec les antécédents qu'on vous connait. Dans ton inquiétude mêlée d'impuissance, la perspective d'une journée de détente en compagnie de ton meilleur ami s'avérait une bouffée d'air salvatrice. Tu ne comptais pas forcément diriger la conversation dans ce sens, mais tu avais au moins l'apaisement dans l'âme à te dire que tu pourrais, si tu en ressentais l'envie, si le moment devenait opportun. Que quoi qu'il arrive, comme à l'accoutumée, cette virée en centre-ville te soulagerait temporairement d'un poids et te changerait les idées, te rappellerait les petits plaisirs qui survivent aux grandes contrariétés.

    Mais quand tu arrives au point de rendez-vous habituel, il y a quelque chose qui n'est pas tout à fait comme à l'accoutumée. Barbie, encore à bonne distance, s'est accroupi au niveau d'une petite fille de deux, trois ans peut-être. L'un et l'autre semblent dans une formidable humeur, la discussion va bon train et ne s'interrompt pas de tout le temps que tu mets à les rejoindre. Tu as pensé, d'abord, à une enfant perdue (et particulièrement bavarde), mais ton regard sur la situation varie drastiquement lorsque te voyant approcher, Barbie la soulève dans ses bras avec une familiarité évidente. J'ai trouvé ça par terre, j'en fais quoi à ton avis ? Il te lance, sitôt que tu es à portée, t'arrachant un sourire qui n'en reste pas moins confus dans son essence. « Tu pourrais la ramener aux objets trouvés, il y a peut-être une étiquette dessus, » tu réponds sur le même ton de plaisanterie. « Je plaisante, Callie, je te présente Emilia. Millie, voici Callie. Félicitations à toutes les deux, vous venez de faire une rencontre incroyable. » Ton regard passe de l'un à l'autre, s'arrête sur le plus petit des deux (ce qui se joue à peu de chose). « Bonjour Millie, tu es toute jolie aujourd'hui ! » tu as exclamé avec un sourire doux dans la direction de la petite fille, et puis de nouveau en direction de Barbie : « Tu fais du babysitting, toi, maintenant ? Qui est-ce que tu dépannes ? » De toute évidence, c'était la nièce de quelqu'un, la fille d'un ami, quelque chose d'analogue. Il avait bien fallu qu'un imprévu se passe, pour qu'il omette de te dire que la sortie du jour se ferait en pareille compagnie. Il faudra bien que vous adaptiez le programme, mais ça ne te dérange pas en réalité – la petite Millie pouvait être synonyme de souvenirs mémorables. Tu n'avais pas vraiment l'habitude des enfants, mais de ce que tu en savais (des réseaux sociaux, principalement), c'était comme s'accompagner d'un ivrogne miniature entre l'hyperactivité et l'épuisement permanent. Un agent du chaos que tu n'aurais peut-être pas remis dans les mains de Barbie, s'il avait fallu réellement choisir, ce qui te rend d'autant plus curieuse de la série de décisions qui ont été prises pour en arriver là.




I been standing on a stage, or just a mirror, forced to face who I become, searching for a new escape. (c)halfalive
Revenir en haut Aller en bas
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
the designer of my own life, callie. Empty

-- the designer of my own life ft. @callie warwick
    La réponse ne se fit pas attendre, sur un ton semblable à celui employé par l'infirmier. Il était plaisant, pour lui, de savoir que peu importe les situations dans lesquelles il pouvait s'engouffrer, Callie serait toujours ravie de le suivre dans ses aventures. La légèreté de leur échange soulageait Barbie, lui offrait une échappatoire qu'il n'aurait pas eue si sa meilleure amie avait posé direction les questions fâcheuses. Il pouvait la remercier de jouer le jeu, volontairement ou non. L'humour adoucissait les contours, permettait de ne pas mettre l'enfant mal à l'aise, au cas où Callie n'ait pas décidé de voir d'un bon œil la surprise. Il n'avait pas réfléchi à la bonne manière d'annoncer la nouvelle, peut-être qu'il aurait pu apprendre quelques lignes à Millie ; un poème de son cru qui aurait tout expliqué sans avoir à trop s'en faire. Qui pouvait résister à la bouille de la petite fille récitant quelques vers ? C'était sûrement le cœur paternel qui parlait, mais Barbie pensait que ce dernier avait raison de tout.
    La petite toujours dans les bras, il fit mine de regarder dans son cou pour trouver une étiquette imaginaire. Le sourire aux lèvres, l'envie de remercier Callie de ne pas faire de scène, il répliqua d'un ton enjoué : « — Ni échangeable, ni remboursable. » Les épaules haussées, il sourit en sentant la petite se blottir dans ses bras en lançant des regards dissimulés en direction de la jeune femme. Barbie lui avait expliqué qu'ils allaient voir une amie de son père, qu'il fallait qu'elle soit sage et, surtout, qu'elle n'avait pas à avoir peur, mais il avait quand même quelques appréhensions concernant ce dernier point. La petite avait assisté à la mort de ses parents biologiques et gardait, bien sûr, des séquelles des événements des mois passés ; Barbie ne pouvait pas s'attendre à ce qu'elle accueille, à bras ouverts, les personnes qu'il daignait lui présenter. Ils étaient parvenus, Devlin et lui, à gagner la confiance de l'enfant en lui prouvant au fil des jours qu'ils ne lui voulaient aucun mal – le motard espérait que ce rapprochement l'aiderait à accepter la présence de Callie dans sa vie, comme ça avait été le cas avec Lenny – mais il ne la forcerait pas.

    Tu fais du babysitting, toi, maintenant ?

    La question tomba rapidement entre eux, et elle était on ne peut plus légitime. Barbie ouvrit la bouche, mais n'arriva pas à formuler de phrases correctes. Millie avait toujours son visage caché contre le cou de son père et babillait des termes qu'il ne comprenait pas ; la petite commençait tout juste à savoir aligner les mots, il n'était pas toujours capable de les déceler. Il s'humecta les lèvres en berçant doucement la petite contre son torse, et arriva enfin à parler. « — Personne. » Il grimaça avant de reprendre, peu sûr de lui concernant la manière de s'y prendre. « — Dev devait la garder aujourd'hui, mais il a dû aller travailler alors ... » Les lèvres pincées, il haussa de nouveau les épaules, une posture signifiant qu'il n'avait pas eu le choix ; mais là n'était pas la question. Celles que se poserait la demoiselle serait plutôt de savoir d'où venait l'enfant, pourquoi il ne lui avait rien dit, et ce genre de bouleversements.

    La main dans le dos de Millie, il le frictionna tendrement pour lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre de Callie, qu'elle était en sécurité, qu'il était là pour elle. « — Je savais pas trop comment te l'annoncer alors, voilà : je suis papa ! » Il fit un grand sourire, plein de dents, l'expression de suuuuurprise sur le visage. Il recula légèrement la tête pour essayer de regarder Millie et lui murmura : « — Tu dis bonjour à Tata Callie ? » La petite fille releva légèrement la tête pour jeter un regard instigateur en direction de la jeune femme, puis émit enfin un son ressemblant vaguement à un bonjour. « — Je sais que c'est ... surprenant, mais je t'expliquerai tout ! »



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?
Revenir en haut Aller en bas
Callie Warwick
- the beaten and the damned -
Callie Warwick
- the beaten and the damned -
damné(e) le : o26/12/2023
hurlements : o62
pronom(s) : oelle
cartes : oavatar (c)nukaven ; icons (c)eihwaz
bougies soufflées : o31
the designer of my own life, callie. Empty

The designer of my own life
-- Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval (c)souchon
    La petite Millie semble être intimidée par ta présence et tu peux le comprendre sans mal : tu représentes encore pour elle une variable inconnue, par rapport à Barbie avec lequel elle a déjà développé une complicité apparente. C'est aussi cela qui t'étonne, de voir avec quelle facilité elle trouvait auprès de lui un refuge, et tu essayes vainement de retracer des histoires de famille, des anecdotes que tu n'as pas pu toutes retenir comme elles étaient en nombre, à la recherche d'une relation qui aurait échappé le devant de ta mémoire. L'embarras que tu crois percevoir chez lui te laisse pourtant penser que ce n'est pas de toi que vient ce manque, et ça t'intrigue encore davantage. Il ne dépanne personne, ou plutôt Devlin comme il l'admet finalement, et tu acquiesces en reconnaissant que les réponses à tes questionnements devaient se trouver de l'autre côté de l'autel. « Y'a pas de souci, on va bien trouver quelque chose à faire tous les trois. Voyons voir... » Tu dégaines ton téléphone dans l'idée d'y chercher de l'inspiration, une idée d'activité qui permette à Millie de ne pas s'ennuyer en compagnie d'adultes. Mais tu n'as pas vraiment le temps de te lancer dans tes recherches avant que Barbie capte de nouveau ton attention.

    Je savais pas trop comment te l'annoncer alors, voilà : je suis papa !

    Tu relèves le nez sur lui avec un fin sourire, relâchant un soupir amusé devant la plaisanterie, mais l'un et l'autre fanent très vite dans la confusion quand tu réalises qu'il n'y a pas le moindre soupçon de mensonge dans les mots qu'il vient de te dire. Et l'embarras manifeste qu'il cachait mal depuis ton arrivée prenait tout son sens – la proximité entre Millie et lui également. « Attends... Attends, quoi ? » Son sourire plein de dents a peu d'effet pour alléger le poids de la déclaration, tu restes bouche bée, et la surprise sur ton visage est autrement plus spontanée. Tu dis bonjour à Tata Callie ? murmure-t-il à l'enfant, te rappelant par la même occasion que tu avais tout intérêt à modérer tes réactions devant une petite chose sensible, comme tu l'avais fait tantôt avec un peu d'humour. L'adorable bonjour qui finit par lui sortir de la bouche ne fait pourtant rien pour la myriade de nouvelles questions qui te bourdonnent entre les tempes. Je sais que c'est... surprenant, mais je t'expliquerai tout !

    Tu te reprends, bouche close, glissant tes cheveux derrière tes oreilles nerveusement, essayant tant bien que mal d'intégrer la nouvelle. Le téléphone retourne dans ta poche, tu te penches vers lui en chuchotant avec force, « Tu es papa ? » pour ancrer cette information dans le réel, comme elle te semble être née de rien. Tu n'as pas souvenir qu'il t'ait un jour confié vouloir des enfants, n'en côtoyait d'ailleurs pas beaucoup plus que toi au quotidien. Tu ne lui prêtais pas vraiment le profil, et tu savais aussi que sa notion de la famille était assez chargée, contextuellement. « Je ne savais même pas que c'était dans vos projets », sous-entendu, avec Devlin, que tu te justifies, pour éclaircir ton incrédulité. Comment tu avais pu passer à côté ? Sans compter que l'adoption pour un couple de même sexe n'était pas exactement un parcours de santé, ça ne se décidait pas sur un coup de tête. A moins que... que Millie soit issue d'une autre relation ? Tes sourcils se froncent brièvement, il y avait décidément trop de questions sans réponse à l'issue de cet aveu – Barbie aurait définitivement beaucoup à expliquer, sitôt que tu serais remise de la révélation.

    « Tu es papa... », tu répètes avec absence, les mains sur les joues, passant le regard de l'un à l'autre. Il y avait des incertitudes sur tout, sauf sur le fait que ça serait certainement une décision avec des conséquences intenses et compliquées, et que ça pouvait te nourrir des inquiétudes de toutes les tailles. Mais derrière tout ça, il y avait la simplicité de cette grande nouvelle qui ne pouvait jamais être vraiment mauvaise, pas quand ça lui donnait de ces grands sourires et de ces étreintes faciles avec cette petite môme de nulle part. Alors le doute pourrait attendre, la stupeur cède la place à une tendresse spontanée, au sourire que tu étires amplement. « Bah mince alors. » Tu regardes Barbie avec émotion, il te semble que hier encore vous étiez deux gamins, et maintenant le voilà père de famille. Peut-être pas aussi raisonnable qu'il le devrait, mais qu'est-ce qu'il était grandi tout de même, comme il revenait de loin. La main sur le cœur, tu as peut-être bien le fond de l'oeil un peu mouillé. « Alors c'est ça, je regarde ailleurs deux minutes et tu es papa, j'y crois pas ! Félicitations ! » Tu veux le prendre dans tes bras, mais tu ne voudrais pas que ta proximité effraie Millie, alors tu te contentes de presser ta paume contre son épaule affectueusement, plissant le nez sur ton sourire. « Ça fait combien de temps ? Tu ne m'as pas vraiment préparée à une annonce comme ça ! » que tu t'exclames sur un faux reproche. Tu ne lui en veux pas, il a forcément ses raisons – mais tout de même, il ne fallait pas être cardiaque avec celui-là.




I been standing on a stage, or just a mirror, forced to face who I become, searching for a new escape. (c)halfalive
Revenir en haut Aller en bas
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
the designer of my own life, callie. Empty

-- the designer of my own life ft. @callie warwick
    Il savait que Callie se poserait des tas de questions, en aurait fait de même à sa place. Il ne voulait pas la laisser miroiter trop longtemps, de peur de ne plus avoir le courage de se lancer ; il fallait le faire rapidement, comme un pansement qu'on arrache. Je suis papa ! Un sourcil arqué, Barbie avait lancé un regard incertain en direction de sa meilleure amie, essayant de déchiffrer ses réactions pour agir en conséquence. Il plissa les lèvres en entendant le soupir de plaisanterie, comme s'il n'avait fait que se moquer d'elle à ses yeux. Ce n'était pourtant pas le cas, et l'expression de l'infirmier le prouvait. Le sourire vint remplacer le sérieux, dans le but d'apaiser autant son amie que la petite qu'il tenait dans ses bras. Il savait, d'expérience, que Millie était plus à l'aise lorsqu'il était guilleret, que lorsqu'il adoptait une mine renfrognée. Certainement une histoire de mimétisme.

    Tu es papa ?

    Un hochement de tête pour lui répondre, le cœur tambourinant follement dans sa poitrine de peur qu'elle ne le prenne mal. Il ne lui en avait jamais parlé, n'avait pas même évoqué l'envie d'avoir un enfant ; et pour cause, cela ne lui avait jamais tant travaillé l'esprit. Lorsque Earleen était tombée enceinte durant leur mariage, l'idée d'avoir un bébé avait été désastreuse, l'avait plongé dans des pensées plus sinistres les unes que les autres et avait causé le début de leurs disputes, puis de leur divorce. Lorsqu'il avait trouvé Millie durant le carnage de la mission, qu'il l'avait ramenée chez lui pour la présenter à Devlin, l'idée de la garder ne lui avait pas effleuré l'esprit tant la conception d'un petit être était loin de ses préoccupations. Il n'en avait pas discuté avec son mari, ne savait pas si ce dernier avait déjà songé à adopter ou non ; ils s'étaient trouvés dans un flou total.
    Le palpitant prêt à rompre, Barbie fit passer son regard des alentours à l'expression de Callie, essayant de juger si la nouvelle était bonne ou non à ses yeux. Et que ferait-il si la jeune femme venait à lui dire qu'il s'agissait d'une mauvaise idée ? Elle le connaissait, avait plus d'informations le concernant que la plupart de son entourage, excepté son mari. Elle avait tout à fait le droit de penser que la décision de garder la petite était inconscient, voire dangereux ; elle n'aurait pas eu tort. Barbie avait à cœur d'écouter les opinions de son amie, l'avait assez en estime pour remettre en cause certaines de ses idées. Il fut alors soulagé en voyant le mince sourire éclairer la bouche de la demoiselle, offrant un effet mirroir aux lèvres de Barbie qui formèrent un plus grand rictus.

    Alors c'est ça, je regarde ailleurs deux minutes et tu es papa, j'y crois pas ! Félicitations !

    Il ne put retenir un rire sonore, conscient que le laps de temps entre leur dernière rencontre et ce même jour était bien maigre. Il haussa les épaules, caressant toujours le dos de la petite lovée contre lui. Il ne savait comment tout lui expliquer sans la mettre en danger, sans trop en dire. Il ne voulait avoir de secret pour elle, mais n'avait aucun moyen d'exposer clairement la situation sans faire revivre de tristes jours à Millie. Ils auraient l'occasion de le faire plus tard, quand elle se serait endormie, par exemple. « — J'avais peur que tu t'ennuies dans notre relation, il faut bien que je continue de te surprendre. » Il papillonna des yeux, battant des paupières pour mimer l'innocence sans cesser de sourire. Millie avait fini par s'installer contre le torse de son père, la tête tournée vers Callie pour l'observer en silence, en mâchonnant une tétine. La découverte d'une personne qui allait rejoindre son quotidien, devenir importante pour elle, et cette pensée fut une bouffée de joie pour Barbie. La petite avait déjà accepté Lenny qui passait parfois la garder, il espérait qu'il en serait de même pour Callie, si elle le voulait bien. Il savait que la conception de famille était différente pour chacun, mais lui était fier de cette famille qu'il se construisait malgré les liens du sang inexistants.

    Il jeta un regard autour d'eux, reprenant conscience d'où ils étaient, de ce qu'ils avaient prévu de faire en premier lieu. Il attrapa alors les doigts de Callie pour l'inviter à le suivre, faisant parfois pression contre sa main pour la réconforter dans la nouvelle, ou simplement pour lui montrer que cela ne changerait rien entre eux, qu'il serait toujours autant disponible pour elle. Il se mit en route à pas lents, sans lâcher sa main. « — Elle est avec nous depuis quelques semaines, mais on sait qu'elle peut rester que depuis peu. Je t'avoue que j'ai encore du mal à me faire à l'idée, ça paraît tellement ... » Il haussa les épaules pour montrer qu'il ne trouvait pas de mot, mais savait que Callie pouvait combler le vide. Ils se connaissaient assez bien pour cela. Sans poser la question, il se dirigea vers un point de rendez-vous où ils se retrouvaient souvent ; un glacier qui proposait également des crêpes, gaufres et autres collations. Il s'assit sur une chaise, à l'extérieur, et donna la carte à Millie afin qu'elle puisse jouer avec. « — Écoute, je suis pas venue seulement pour te la présenter. » Il reporta son attention sur sa meilleure amie, assez timidement, pas peur de la réponse qui viendrait après sa demande. Les épaules redressées pour se donner du courage, il prit une grande inspiration avant de se lancer. « — Je sais que c'est un peu ... précipité, alors que tu viens juste d'apprendre son existence et ... mais en soit ça t'engage à rien et tu as le temps d'y réfléchir d'accord ? J'veux te forcer à rien, je sais que c'est pas ... facile, tu sais ... » Il finit par soupirer, ayant marre de tourner autour du pot, avant de conclure : « — Est-ce que tu accepterais d'être sa marraine ? » Millie émit un bruit qui ressemblait entre une question et un rire, Barbie sourit alors : « — Même elle te le demande, regarde ! »



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?
Revenir en haut Aller en bas
Callie Warwick
- the beaten and the damned -
Callie Warwick
- the beaten and the damned -
damné(e) le : o26/12/2023
hurlements : o62
pronom(s) : oelle
cartes : oavatar (c)nukaven ; icons (c)eihwaz
bougies soufflées : o31
the designer of my own life, callie. Empty

The designer of my own life
-- Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval (c)souchon
    Est-ce que tu te trouvais devant la pire idée du siècle ? C'était peu de dire que la nouvelle était inattendue, plus que cela même, précipitée. Elle te donnait évidemment beaucoup à penser, un certain nombre de questionnements que tu aurais pu étaler sur la durée si tu avais fait partie du processus, si Barbie t'avait mise dans la confidence plus tôt. Mais il te mettait devant le fait accompli et c'était assez déstabilisant, pour ne rien cacher. C'est que sa paternité ne faisait pas vraiment partie de ton bingo 2024, et tu n'aurais même jamais parié qu'il passerait ce cap un jour. Parce qu'il n'avait jamais évoqué ce souhait, qu'il avait certaines contraintes de vie – certaines que tu partageais et qui t'avaient fait renoncer depuis longtemps, toi, à la possibilité de devenir mère.
    Mais c'était Barbie.
    Tu prenais à cœur de lui partager honnêtement le fond de ta pensée chaque fois que ça te semblait nécessaire, pour autant tu admettais que l'imprévisible faisait partie du lot, qu'il y avait même une saveur dans le déraisonnable, et que la peur, sous toutes ses formes, n'était pas non plus à bannir de toute chose. Si l'on y repensait, le mariage non plus, tu ne t'y étais pas attendue, à l'époque ; profondément sceptique, tu avais eu tout le panel d'inquiétudes et vois où ça l'a mené pourtant : tu ne l'as jamais vu plus heureux que depuis. Aujourd'hui aussi, alors que son rire éclate et que la petite Millie lovée contre lui semble prête à lui faire aussi pleinement confiance, c'est un peu le signe que tu prends pour accueillir la nouvelle avec le même optimisme, la même confiance entière. Vous en aurez, des choses à vous dire, mais pas maintenant.

    J'avais peur que tu t'ennuies dans notre relation, il faut bien que je continue de te surprendre. Il minaude pour le jeu, tu lui retournes un sourire mutin, la voix comparativement trop sobre : « Tu as raison, je commençais à me lasser. » Tu dévies ton regard sur Millie de nouveau, avec plus d'intérêt et d'attention, alors qu'elle te dévisage en retour comme une façon de s'apprivoiser mutuellement. Une enfant aussi jeune, ce n'est pas vraiment dans ta zone de confort ; ça demande à tes yeux une telle maturité, une telle responsabilité, un tel de contrôle de soi, plus encore alors que tu t'infliges un perfectionnisme qui te barre le droit à l'erreur. La main de Barbie se resserre sur la tienne en prenant une direction habituelle, et tu ne peux pas t'empêcher d'y penser – à la violence de l'angoisse ou de la colère, les crises de catatonie, toutes les déréalités de votre insensibilité commune et le reste. Ce ne sont pas des risques que tu aurais accepté de prendre ; il y aurait nécessairement des difficultés dans des aspects qu'il ne soupçonnait même pas encore, et qui le suivraient sur des décennies, comme ce n'était pas vraiment un engagement dont on pouvait facilement divorcer. Pour toute la confiance et toute l'estime que tu as pour lui, ce ne sont pas vraiment des choses que tu peux ignorer – et la pression entre tes doigts, intermittente, semble vouloir te promettre qu'il en a conscience, que c'est une décision qu'il a mûrement réfléchie.

    Elle est avec nous depuis quelques semaines, mais on sait qu'elle peut rester que depuis peu. Tu voulais comprendre quel avait été le déclencheur, ce qui avait précipité les choses à ce point, et comment tu avais pu ne rien flairer, comme ça te paraissait toujours évident lorsqu'on te mentait sciemment pour te cacher quelque chose. Je t'avoue que j'ai encore du mal à me faire à l'idée, ça paraît tellement... « inconcevable. » Tu marques une hésitation, espérant qu'il ne l'interprète pas négativement. Pour toi qui n'y avait pas été préparé, c'était terriblement soudain, improbable, radical. Pour lui qui avait commencé à s'y faire, ça devait plutôt sembler irréel. Ça avait dû déjà bouleverser tout son quotidien d'une façon majeure, réalisait-il déjà l'ampleur des sacrifices qui accompagneraient son choix ? « Tu te lances dans quelque chose de compliqué. Tu te sens à la hauteur ? » Tu le dis sans jugement, c'est plutôt une façon d'évaluer son angoisse – à sa place, tu serais terrorisée de mal faire. Au moins, tu avais confiance dans sa sincérité, sa bonne volonté, sa résilience. Il y avait amplement pire à donner à un enfant, et après tout, personne n'était jamais préparé à devenir parent. Certains le devenaient avant même de devenir adultes et finissaient par s'en sortir aussi bien. Et puis, il n'était pas seul là dedans, fallait-il vraiment que tu t'en inquiètes avant même qu'il se passe quoi que ce soit ?

    Tu t'installes à la terrasse du glacier, face à Barbie, les bras croisés sur la petite table d'extérieur. La nervosité semble ne l'avoir pas totalement quitté, mais tu le comprends, et à vrai dire tu t'attends à ce qu'il vous reste encore les parties les plus désagréables de la conversation. Ecoute, je suis pas venu seulement pour te la présenter. Tu lui adresses un mouvement de tête pour l'encourager à poursuivre, et l'enchevêtrement maladroit des phrases ne contribue pas vraiment à maintenir ta tension basse. C'est un peu précipité, dit-il, et encore j'veux te forcer à rien, et puis, c'est pas facile. Autant d'efforts manifestes qui aboutissent finalement à une demande simple : est-ce que tu accepterais d'être sa marraine ? Tu ne dis rien dans un rehaussement de sourcils, ça ne t'avait pas effleurée pour la bonne et simple raison que tu avais un bon milliard d'autres préoccupations autour de cette nouvelle avant d'en arriver là. A peine l'aveu au dehors et il brûlait toutes les étapes, ce que tu ressens comme un fort besoin de soutien. Le pauvre Barbie ne devait pas l'avoir facile. Mais il ne te ménageait pas non plus, à vrai dire.

    Tu pousses un long soupir, décidant qu'il méritait une petite vengeance pour toutes ces tentatives de chocs émotionnels. « Je ne sais pas, Barbie. J'ai un emploi du temps très occupé, il faut que je regarde si j'ai un créneau. » Tu ne réfléchis pas encore à ce que ça implique, tu sais déjà que tu vas dire oui. Marraine ou non d'ailleurs, tu ne pourrais jamais refuser de lui prêter main forte. Le soupir se fond en sourire, accompagné d'une tape sur la main. « Tu as vraiment décidé de tester mes nerfs aujourd'hui, tu veux que je pleure ? » tu l'accuses sans le penser vraiment. « Bien sûr, j'accepte. Tout du moins... et bien, je vais essayer de faire ce qu'il faut. » Faire ce qu'il faut, mais tu ne saurais même pas dire ce que ça englobe et ça commence à te travailler. Est-ce que ça ne signifie pas t'occuper d'elle si jamais il devait arriver quelque chose ? « C'est à dire... » tu commences, passant une fois encore tes cheveux derrière tes oreilles nerveusement, faisant grossir la chose dans tes propres responsabilités. C'était une chose d'admettre cette nouveauté insensée dans la vie d'un de tes proches, c'en était une autre de t'y insérer à ton tour et tu n'aurais pas eu moins de stress si on t'avait présenté les papiers d'adoption. « Qu'est-ce que ça implique, pour toi ? Je t'épaulerai quand tu auras besoin de moi, tu sais, de toute façon. » Comme s'il fallait que l'on te découpe la tâche point par point pour que tu puisses t'assurer de répondre à ses attentes, pas moins que parfaitement – mais c'est aussi nouveau pour toi que pour lui, il devait s'en rendre compte. « Mais tu es conscient que je ne suis pas vraiment taillée pour m'en occuper, n'est-ce pas ? » Tu ne peux pourtant pas grand chose devant l'hésitation qui fait trémoler ta voix face à ce que ça pourrait signifier pour toi, Millie.




I been standing on a stage, or just a mirror, forced to face who I become, searching for a new escape. (c)halfalive
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
the designer of my own life, callie. Empty


Revenir en haut Aller en bas
 
the designer of my own life, callie.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Without understanding (Callie)
» I'm just stuck in the muck like | Callie
» one tough cookie (callie)
» what a life.
» happiness for life

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
flw :: exeter :: downtown-
Sauter vers:  
<