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Lir Byrne
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Lir Byrne
- from bang to boom -
damné(e) le : o22/01/2024
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pronom(s) : oil/lui
cartes : okane. (avatar), markus zusak (quote), tucker (signature), mayosh (gif)
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Cette fois, c’est la bonne. La phrase répétée comme un mantra, toujours la même depuis des semaines, toujours au coin de la même rue, toujours à la même heure, toujours pour la même raison. Le résultat, lui aussi, est toujours le même - son corps qui s’arrête à l’angle, ses yeux qui se posent sur la vitrine de la boucherie au loin, ses mains qui glissent dans les poches de son manteau comme si c’était une carapace dans laquelle il pouvait rentrer. Les cheveux bruns s’agitent au rythme de son coeur qui bat trop vite, qui essaye d’envoyer des signaux qu’il ne veut pas vraiment écouter, qu’il n’écoute habituellement pas, qu’il a déjà écouté cinq fois. Pas celle ci. Cette fois, c’est la bonne.

Il lui semble voir des crocs pousser de sa mâchoire, tomber sur son menton, ses mains se remplir de sang, ses pupilles prendre toute la place dans ses orbites, son corps s’allonger, son rire cristallin s’entendre. Rien de tout cela n’est réel, bien entendu. Les images sont absurdes, sorties tout droit d’une part de lui qu’il a retrouvée sans la chercher un mois auparavant, quand son regard avait croisé celui de Zahra, quand elle avait annoncé avec un sourire trop fier qu’elle pouvait aligner tous les Cyclops sans lâcher sa bière. Il ne l’avait pas reconnue tout de suite. Trop d’années étaient passées, le temps avait fait son oeuvre sur le corps d’enfant devenue femme, corps qui avait tout de même été capable de battre trop de ses frères sans beaucoup d’efforts. Si ça avait été n’importe qui d’autre, il aurait sans aucun doute tenté sa chance aussi, n’aurait pas hésité à lui écraser la tête sur la table si elle avait osé le battre aussi pour récupérer des graines d’honneur, aurait continué si elle avait répondu aux coups, et peu importe qui finit dans les vapes. Si elle n’avait pas dit son nom, il aurait peut être ignoré cette petite voix trop familière dans un coin de son crâne qui avait été muette trop longtemps et qui le suppliait de rester dans la foule.

Mais elle l’avait fait. Elle l’avait fait, et une fois de plus, leurs regards s’étaient croisés. Il ne la voyait plus vraiment, enseveli sous les images d’un autre temps, déformées par les souvenirs, par l’imagination enfantine. Une seconde, le passé avait envahi le présent, il avait huit ans de nouveau, ses yeux n’arrivaient pas à se concentrer sur quelque chose, son coeur battait dans son crâne, des sueurs froides coulaient le long de son dos, parce qu’elle était là, elle et la lueur sauvage dans ses yeux, elle et son visage déformé par la violence la plus primaire, elle et sa force absurde déployée contre lui. La suivante, il revenait dans son corps mais il lui semblait qu’un morceau de lui était resté là bas. Déjà, elle regardait quelqu’un d’autre, elle était passée à autre chose, comme si ça ne voulait rien dire, comme si elle ne le reconnaissait pas.

Inspirer, expirer. Il a avancé sans s’en rendre compte, plus loin qu’il n’avait jamais été. Quelques pas. Quelques pas, et il peut entrer dans la boucherie. Quelques pas, et il peut faire ce qu’il n’aurait jamais pu faire devant ses frères d’arme sans prendre le risque que cette humiliation enfantine ne soit connue de tous. Quelques pas, et il peut lui prouver, il peut se prouver, qu’il n’a plus rien du gamin trop faible pour se défendre. Elle est forte, mais lui aussi, maintenant. Il est bien loin, le temps où la violence le surprenait, où la douleur était difficilement supportable. Il est si loin qu’il ne s’en souvient pas vraiment. Son corps, par contre, se souvient de bien autre chose, de cette peur animale de proie piégée, de cette impression trop nette qu’elle allait lui arracher la tête, que tout allait se terminer, comme si ce n’était rien, comme s’il n’était rien, et c’est cette peur là qui le cloue sur place, une fois de plus.

Tous ses sens se mettent en alerte comme ils ne le font que pendant les plus grosses batailles quand la porte s’ouvre et qu’elle en sort. Il n’a plus le temps de partir. Il n’a pas vu passer le temps, ou elle est sortie plus tôt que prévu, ou il avait oublié de prendre en compte qu’il était plus lent avec ces béquilles idiotes, et pourquoi est ce qu’il avait entrepris de jouer au coq et de l’impressionner alors qu’il avait encore la jambe en morceaux, au juste ? « Zahra. » S’il avait eu les capacités de réfléchir à ce qui était en train de se passer, planté devant elle comme un imbécile, le dos aussi droit que possible, les yeux posés sur elle, il aurait probablement été fier que son ton soit si calme, si posé, alors que tout son être avait envie de faire demi-tour. L’expérience des années ne l’abandonne pas, au moins, la fausse nonchalance affichée comme une armure. « Lir Byrne. On s’est vu au pub la dernière fois, mais je me suis dit que c’était pas le moment. » Est ce que c’est le moment, maintenant ? Le moment de quoi, au juste ? Qu’est ce qu’il attend ? Des excuses ? Une assurance que le monstre n’existe que dans son imagination ? Une victoire ? Qu’est ce qu’il cherche à se prouver ? Qui est ce qu’il cherche à rassurer ? De quoi est ce qu’il veut s’assurer ? Qu’elle le reconnaît ? Qu’il l’a marquée au moins autant qu’elle a pu le marquer lui ?



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bang. I guess humans like to watch a little destruction. Sand castles, houses of cards, that’s where they begin. Their great skill is their capacity to escalate.
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Zahra Khan
- you can call me monster -
Zahra Khan
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hurlements : o122
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tw: violence et négligence psychologique, relation toxique

Rien de prévu de plus ce soir-là que ramener une bonne bouteille pour fêter son installation chez Louisiana, chez qui elle avait (enfin) officialisé son créchage de piaule. S'éloigner de sa mère et lui faire comprendre qu'elle n'est encore moins que rien sans elle, c'était précisément quelque chose qui mettait particulièrement en joie Zahra. C'est même ce qu'elle lui a lâché à la gueule en récupérant ses derniers effets personnels, les étoiles s'étant alignées pour qu'elles se croisent en tout bien tout honneur. L'enfant sauvage n'aura reçu qu'un silence blessé, parce que c'est de ça dont on parle, et depuis toujours : la daronne a peur, depuis que son vieux mec l'a quitté, et ce à cause de leur propre marmaille. Elle a jamais su comment faire, alors c'est pour ça que Larry s'en est chargé, et que Za a cru recréer une cellule affective tandis que son esprit était toujours dirigé vers sa génitrice, au bout de ces journées au goût d'infini.

Pas que ça lui plait davantage de devoir manger à table avec des mômes et une figure un peu plus friendly, mais ce serait toujours mieux que de sentir les miasmes maternels dans sa chambre, et peu importait même où elle aurait pu foutre les pieds dans cette maison. Ce soir, c'est la fête aussi dans son cœur parce qu'elle fait acte de vengeance. Comme beaucoup d'autres, elle ne mérite pas sa présence, ni même un seul regard de sa part, et cette violence subtile réussit toujours son coup lorsqu'il s'agit de l'asséner à celle qui lui a donné le sein pendant de longs mois il y a longtemps.

C'est même pour ça qu'elle se barre plus tôt de la boucherie, laissant son collègue faire la dernière heure et demi et fermer. C'est à l'amiable et de toute façon, leur collaboration était toujours fantasque mais étrangement bien alignée, au final.
A peine un pied dehors que quelque chose l'alerte. Son œil va aussitôt se loger sur la carcasse qui l'observe déjà, et y'a une mauvaise vibe qui se loge au creux de ses entrailles. Confirmé lorsque le type la nomme d'un "Zahra." pas du tout inquisiteur, ni rempli d'un sens qui lui échappe. Elle renifle fort, comme un vieux bonhomme, fermant derrière elle la porte et le jugeant de la tête aux pieds — il veut quoi, ç'ui là ? "Lir Byrne. On s’est vu au pub la dernière fois, mais je me suis dit que c’était pas le moment." Au pub l'autre fois, ok, ça fait quand même beaucoup d'autres fois d'une part, et ensuite, à quel moment elle était sensé se rappeler d'un mec précisément, sachant que quasiment personne ne se présentait de cette façon là ? Il se prenait pour un ministre ou ? "Euh ok pas le moment non plus pour venir me dire ça maintenant en fait, t'es qui ?" qu'elle jacte, étant bien entendu trop peu avancée pour savoir s'il fallait l'insulter tout de suite, l'envoyer bouler, ou alors lui offrir un steak haché. Elle a jamais offert à qui que ce soit un steak haché, sa viande c'est qualité, mais sait-on jamais. Lir Byrne ne lui inspirait rien qu'un nuage de fumée noire.

"J'connais pas tous les boiteux de la ville déso" ça transgresse même l'évidence. "J't'ai éclaté le genou au pub ?" c'est le plus logique qui soit dans sa tête, c'est qu'elle se rappelle pas forcément de toutes les dingueries qu'elle a pu faire non plus, la plupart du temps alcoolisée, dans ce pub qu'elle aime vraiment bien pour tout avouer. Y'en a même un qui lui a dit un jour qu'elle aurait sa place avec nous mais elle capte pas c'est quoi leur délire de nous puisque Zahra Khan est princière d'un je qui vaut sur tout le reste. "Si t'avais fait l'chaud tu l'méritais j'veux rien entendre ok" mais la demoiselle à l'appétit d'ogre allait vite comprendre qui était Lir Byrne, il y avait tout un ego transpirant d'envie de le lui baver, pour de vrai, avec tout ce que ça impliquait - et impliquerait pour l'avenir.

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Il y a deux histoires qui se déroulent en parallèle et aucun des deux ne s’en rend vraiment compte quand leurs regards se croisent enfin. Lir est parti dans une quête épique pour se prouver et prouver au monde que le temps était passé, qu’il n’avait aucune raison d’avoir peur, que rien ni personne ne pouvait l’humilier aussi facilement qu’elle avait pu le faire des années auparavant. Il imagine déjà une confrontation claire, une provocation, une bataille. Il a déjà envisagé la possibilité de perdre - mince -, la possibilité de gagner - élevée -, la possibilité qu’il aille trop loin en explosant, et celle que la bataille n’ait jamais lieu parce qu’elle aussi avait grandi et qu’elle verrait bien que ça ne vaut pas la peine de prouver ce qui est déjà évident - cette fois, il ne peut que gagner. C’est la tête haute, des scénarios fantasques entre les oreilles, l’impression certaine d’être dans un voyage initiatique qui confirmera son évolution, qu’il l’affronte. Zahra, elle, veut simplement rentrer chez elle.

"Euh ok pas le moment non plus pour venir me dire ça maintenant en fait, t'es qui ?” Il y a une seconde où les mots n’arrivent pas vraiment à entrer dans son cerveau, tant ils semblent absurdes, tant il n’est pas prêt à les accepter, et c’est un « Hein ? » idiot qui s’échappe de ses lèvres pour exprimer toute sa perplexité. Envolée, l’expression confiante, remplacée par une confusion évidente. Est ce qu’il s’est trompé de personne ? Non. Non, c’est impossible, il reconnaîtrait ces yeux dans le noir. Est ce qu’elle se moque de lui ? Probablement. "J'connais pas tous les boiteux de la ville déso” Sa main se serre sur la béquille inutilement, et il s’imagine déjà bien trop facilement l’utiliser comme arme et lui envoyer dans le ventre, le dos, les jambes, le visage. Elle se prend pour qui, au juste ? "J't'ai éclaté le genou au pub ?” Elle ne se souvient pas. Ca devient de plus en plus évident à chaque remarque, chaque regard perplexe, chaque seconde de mépris évident mais vague.

La confusion est trop vite remplacée par un sentiment qui fait tellement partie de lui qu’il ne le remarque même pas réellement - la mâchoire qui se serre doucement, la prise sur les béquilles qui se fait plus ferme, le regard plus dur, les appuis plus solides. Autant que possible, en tout cas, avec une jambe en morceaux. "Si t'avais fait l'chaud tu l'méritais j'veux rien entendre ok” Il pourrait presque grogner, mais ce serait bien ironique quand il est celui qui essaye de se prouver qu’elle n’est pas un animal ou un monstre quelconque. « Tu te fous de ma gueule ? » La question est rhétorique, tant c’est évident, maintenant. Le goût acide dans sa bouche le fait grimacer. Vexé, blessé dans son honneur, s’enfonçant lentement mais sûrement dans la colère qui prend toujours la relève quand le moindre sentiment désagréable a l’audace de remonter à la surface.

Oubliée, la peur instinctive qui pourtant était probablement là pour une bonne raison, le voilà qui s’agite tout seul et qui approche sans même envisager qu’elle n’apprécie pas la confrontation directe ou qu’elle ne compte pas spécialement écouter ses reproches. « Non c’est pas toi qui m’a éclaté la jambe, par contre tu m’as éclaté la tête contre des marches et t’as failli me buter y’a un moment. Ca t’arrive tous les jeudis ou quoi ? » Et si c’était le cas ? Si elle ne se rappelait pas parce que ce n’était rien d’exceptionnel dans sa vie ? Sa remarque sur les genoux et son probable oubli laisserait penser que c’est le cas. Et s’il n’était qu’un parmi des centaines ? « T’as aucune conscience ou comment ça se passe ? » C’est craché avec dégoût, et affreusement ironique de la part de celui qui ne s’est jamais senti coupable d’un seul coup, d’une seule balle, d’une seule victime. Là, ce n’est pas pareil. Là, c’est de lui dont on parle.



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tw: violence psychologique

Face à elle, Zahra n’a effectivement qu’un boiteux qui semble se tendre à mesure qu’elle rajoute de confiture sur la tartine. Sa gueule lui revient pas plus que la formule chimique de l’hydrogène, parce que c’est dire si elle en a quelque chose à foutre d’une quelconque science. Y’a pas vraiment d’agressivité frontale, plutôt un art d’être et de vivre qui défie tout le respect qu’on pourrait apporter à un traître inconnu venu la mander avec familiarité. A cet instant, c’est lui qui est en position d’infériorité, et plus encore, de parasite : Za veut rentrer, se mettre une race, et ne plus penser à rien, pas même au visage de sa conne de mère qui lui revient encore parfois.

Mais l’auto-proclamé princier Lir Byrne réagit comme si elle l’avait piqué à vif et, même si y’a vaguement l’effet d’un contentement sous ses côtes, y’a aussi quelque chose qui commence à s’embraser aussi vite qu’une forêt en Californie. “Tu te fous de ma gueule ? - Nan toi tu t’fous de ma gueule, j’ai que ça à foutre de me la jouer John Cena en fin de journée t’as cru ?” Elle lui fait le geste emblématique dudit catcheur de la WWE, sans toutefois rajouter la citation du poète, le fameux you can’t see me. Et y’a comme une odeur caractéristique de seum qui monte, le sien, entremêlé à celui de l’autre, indiscutable. Est-ce qu’un mec qui porte le nom d’un Pokémon va vraiment lui foirer sa journée ?

C’est d’autant plus flagrant quand l’énergumène ose s’approcher d’elle, et Za ne bouge pas, dressée sur ses jambes avec une fierté maladive, le port du chef digne d’un rottweiler bien dressé. Elle sent son odeur, maintenant, et c’est con à dire, mais peut-être qu’il lui rappelle bien quelque chose finalement, ou au moins au monstre aux bois de cerfs logeant dans son corps de petite meuf roulant des mécaniques.  

Non c’est pas toi qui m’a éclaté la jambe, par contre tu m’as éclaté la tête contre des marches et t’as failli me buter y’a un moment. Ca t’arrive tous les jeudis ou quoi ? T’as aucune conscience ou comment ça se passe ? - Wowowo, on se calme là, qu’est-ce que tu me baves ?” qu’elle commence à lui dire, alors qu’il se met à chialer comme une victime ; et des victimes, elle en a vu passer un paquet, la faute à ses travers de bully. “Mec, je pige que dalle à ton Zavatta.” Déjà, c’était pas elle qui lui avait pété quelque chose au pub ou ailleurs, on pouvait déjà éliminer ça. Mais alors, de quoi est-ce que le boug parlait ? Un truc… encore avant ? Dieu sait qu’il y en a eu pléthore. “J’sais pas si j’ai une préférence pour les jeudi, y’a que d’la merde étudiante souvent. T’as pas la gueule à étudier quoi que ce soit toi par contre, plutôt à foutre ton nez là où ça pue la merde.” Ou bien la remuer, au choix. Souvent, ça allait par paire. L’animal dans son habitat naturel, tout ça. “T’as pas perdu trop de neurones grâce à moi au moins ? Non parce que sinon j’pourrais pas te les rendre, t’sais. Ces trucs là quand ça s’barre ça revient plus jamais.” C’était même ptet pour ça que Lir Byrne était culotté, jusqu’à venir la trouver aussi longtemps après.

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S’il prenait deux secondes pour réfléchir, voire un seul pas de recul, il réaliserait peut être que c’est tout de même ironique, qu’il soit si énervé, si vexé, par quelqu’un qui ne reconnaît pas un type qu’elle a fracassé il y a plus de quinze ans, alors que lui serait sans doute incapable de pointer du doigt dans une foule la personne qu’il a envoyé à l’hôpital la semaine dernière. Pire, il comprendrait éventuellement qu’ils ne sont pas si différents, qu’une partie de sa colère vient du fait qu’il se pensait spécial et qu’il n’est en fait à ses yeux pas plus important que toutes ses victimes ne le sont aux siens. C’est inacceptable, évidemment. Dans aucun monde il ne pourrait être une simple victime. Dans aucun univers il ne pourrait accepter de passer son chemin et de baisser la tête. “Nan toi tu t’fous de ma gueule, j’ai que ça à foutre de me la jouer John Cena en fin de journée t’as cru ?” Il aurait dû prendre son arme. Il aurait pu simplement lui tirer une balle entre les yeux et se satisfaire du rouge sur le pavé. Même la forte possibilité de finir en menottes ne lui aurait pas semblé terrible en conséquence, au moins pour quelques heures, au moins le temps de réaliser qu’il avait gâché sa vie pour une question d’honneur blessé maintenant qu’il était presque certain d’avoir trouvé de meilleures raisons de mourir ou de finir en prison.

Wowowo, on se calme là, qu’est-ce que tu me baves ?” Elle est toujours dans un coin, la rage, la haine plus forte que tout toujours prête à exploser en violence, elle gratte sa cage thoracique en attendant d’être libérée, et s’il continuait de mettre ça sur le compte de sa condition de cyclope, même lui avait bien conscience qu’elle était née avant, qu’elle avait toujours été là, qu’elle lui avait toujours tenu chaud. Qu’elle l’avait failli toutes ces années auparavant, face au monstre qui aurait dû être une enfant, qu’elle était bien décidée à le soutenir aujourd’hui. Heureusement, elle se contente encore de gratouiller, d’exister en cohabitation avec sa conscience des événements, pour au moins quelques douces minutes, et en dehors de sa mâchoire trop serrée et du coin de son cerveau qui calcule comment sa béquille pourrait s’avérer devenir une arme redoutable, il est encore capable de l’observer sans broncher. “Mec, je pige que dalle à ton Zavatta. J’sais pas si j’ai une préférence pour les jeudi, y’a que d’la merde étudiante souvent. T’as pas la gueule à étudier quoi que ce soit toi par contre, plutôt à foutre ton nez là où ça pue la merde.” Nez qui se fronce pour toute réponse, insultes retenues pour éviter l’explosion, pour prendre en compte la part d’instinct de survie conservée qui envoie toutes les alarmes possibles à son corps pour lui dire de décarrer.

T’as pas perdu trop de neurones grâce à moi au moins ? Non parce que sinon j’pourrais pas te les rendre, t’sais. Ces trucs là quand ça s’barre ça revient plus jamais.”  Elle fait de l’humour - nul doute à ses dépends plutôt que pour détendre l’atmosphère - au lieu de se montrer agressive, et si ça a au moins le mérite de ne pas l’énerver un peu plus, ça le rend imprudent, mais surtout, ça le rend perplexe. Il n’a pas beaucoup de souvenirs de l’événement - les neurones volés probablement responsables de ce fait autant que le réel traumatisme qu’il n’arrive pas à ignorer - mais les capacités d’humour ou de légèreté de l’agresseur n’en faisaient clairement pas partie. Alors au lieu de frapper, au lieu de mordre, son visage se rapproche de celui de Zahra, ses yeux se plantent dans les siens, à la recherche de la moindre indication qu’il est toujours quelque part là dedans, ce monstre qui hante ses cauchemars.

« Qu’est ce que t’es ? » C’est toujours la conclusion la plus logique, dans cette ville. Quel genre de créature pourrait se transformer à ce point ? Les réponses ne sont pas si nombreuses que cela, la violence pure comme deuxième nature étant le lot de peu d’entre eux. Toujours enroulé dans une mauvaise foi familière, Lir n’envisage même pas qu’elle puisse être une cyclope, qu’ils puissent être si similaires, et alors les autres options ne peuvent que réveiller en lui un mépris certain pour des créatures plus proches de l’animal que de l’humain, celles qui ne pourraient même pas faire partie du club si elles le voulaient, les impurs et les bêtes. Une grimace vient déformer ses traits, malgré les alertes, malgré les risques, et finalement il recule son visage comme si se tenir trop près d’elle pourrait le contaminer. « T’sais quoi, autant pour moi. Je pensais que si je pouvais te parler je me rendrais compte que j’avais juste des souvenirs déformés parce que j’étais un gamin, mais finalement je crois que je t’avais juste humanisée. T’es pas si impressionnante que ça. » Il devrait être capable de la battre, alors. Il devrait essayer, au moins. Au lieu de ça, la peur qui existait à l’origine ne fait que grandir, malgré tous les efforts qu’il fait pour la noyer sous le dégoût et le mépris, et plus tard, peut être qu’il pourra s’admettre que c’est parce qu’elle est bien plus légitime qu’il ne le pensait.



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