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Alors c'est lui, le fameux médium ? Toi, t'es pas franchement convaincue par le coup de la caravane beige, la dégaine hippie, l'allure too much. Probablement un charlatan, la pire espèce. Cependant, ça ne change strictement rien à tes plans. T'es venue avec un but précis et il va t'aider à le mettre en oeuvre, de force ou de gré. A vrai dire, le dénommé Tarrare pourrait bien te faciliter la vie. Encore faut-il que tu te débrouilles bien pour lui vendre ton plan machiavélique. Avant de te lancer dans la gueule du loup, tu décides de mener l'enquête, et ce afin d'apprendre à mieux le connaître. La filature te paraît être une bonne approche. C'est ton petit côté creepy. Tu traques ta proie comme un prédateur affamé, déterminé à la bouffer toute crue. Et t'es particulièrement bien rodée depuis le temps que tu enlèves des êtres humains pour les découper vivants, les dévorer d'une seule traite. Régime alimentaire répugnant. Ô combien nutritif. « Vous devez être Devlin. » Ca fait un petit moment que tu partages le quotidien du prétendu devin dans l'ombre. Il est désormais temps de lui révéler ton existence. C'est dans une boulangerie du marché couvert que tu prends l'initiative de l'aborder. Lieu neutre, adapté. « Je suis Diana. Diana Henderson. » L'autre progéniture.

De toute évidence, tu le déranges en pleine réflexion. Ton regard lorgne les documents nichés ici et là, recouvrant la table de bois. Tu ne peux t'empêcher de loucher sur les photographies morbides qui capturent ton attention. Consultant, expert, aide paranormale. C'est quoi le terme exacte ? Tu te rappelles avoir vu le prétendu médium près du lac, en compagnie de la police. Certainement appelé en renfort pour ton dernier cadavre, tout du moins ce qu'il demeure de lui. Véritable boucherie. A défaut de l'avoir trempé dans l'acide comme tu le fais d'ordinaire, tu as rendu l'identification quasi-impossible. Pourquoi avoir pris un tel risque ? Parce que t'as envie de pourrir cette ville putride, la punir pour le mal engendré. Ton mal. Celui que tu abrites dans tes entrailles. Le wendigo. « C'est gore, vous arrivez à dormir la nuit ? » Toi, t'es excitée à l'idée qu'il étudie tes récents meurtres à Exeter. Est-ce qu'il finira par comprendre ton implication ? Tu demandes à voir. La plupart des gens ne t'imaginent pas capable d'un carnage pareil. Evidemment, avec ta gueule d'ange, ton regard océanique.

C'est presque trop facile, de berner ton monde, leur faire croire que tu te noies dans une vie de luxure, atrocement banale et puérile. Alors qu'en vérité, tu rôdes la nuit tombée comme un vautour, attendant le bon moment pour révéler ta véritable nature. Cruelle, barbare, inhumaine. « J'voulais vous parlez de mon frère en fait. » Le débile. Tu te mords les lèvres avant que ta langue ne dérape. Parce que tu veux d'abord tâter le terrain, évaluer la relation, anticiper la réaction. Il pourrait l'apprécier, vouloir véritablement l'aider. Catastrophe. Non, ce n'est pas envisageable. Qui dans ce foutu monde, trouverait une quelconque qualité à ton frangin ? A part ta mère évidemment mais elle ne compte pas. Convaincue que ce charlatan bon marché va faire un miracle, un truc vaudou ou une autre connerie du genre afin de libérer l'âme du blaireau. Cependant, tu dois avouer qu'il te fait de l'effet, le Tarrare. T'en ferais bien ton prochain repas. Au sens littéral du terme. Y'a quelque chose qui se dégage de lui, difficile à décrire. Peut-être l'excitation alimentée par votre traque mutuelle, imprévue, enivrante.



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Devlin Tarrare
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Devlin Tarrare
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Des nuits sans sommeil se cumulaient sous ses yeux déjà sombres. Une réflexion que Devlin s'était faite en croisant son reflet dans une des parois de verre du poste de police. Des cernes sombres creusaient les poches déjà existantes sous ses yeux, et ne semblaient pas prête de cesser leur progression sur son visage. Mais qu'y pouvait-il, au fond ? Il avait tout tenté, des huiles essentielles à l'Herbe, en passant par ce tuto d'auto-hypnose qu'il avait trouvé par hasard lors d'une insomnie. Le problème ne venait pas du sommeil. Il n'avait pas de mal à venir, lui. Non, le vrai problème venait des cauchemars qui hantaient chacun de ses rêves, inlassablement, à chacun de ces moments où la torpeur finissait par le happer. Des tâches blanches supplantées de marques brunes, rouges et noires. Des morceaux de corps, éparpillés dans de l'herbe, dans des fougères ou des fourrés. Des fois rattachés, des fois non. Mais les corps, eux, n'étaient jamais entiers.
C'était devenu une part de ce quotidien qu'il avait lui-même provoqué. Celui de Tarrare, le voyant aveugle, l'escroc arnaqué. Le souffle permanent du Foyer Rouge dans la nuque, et la main d'un enquêteur posée sur son dos, penché sur les photos de scènes de crime toujours plus sordides. Un quotidien qu'il n'avait jamais demandé tout en l'ayant exigé. Mais, maintenant qu'on l'amenait aussi constater les dégâts sur le terrain, Devlin savait qu'il avait franchi cette étape de laquelle il ne reviendrait jamais.

Un point de non-retour.

Paradoxe que de se dire qu'il avait toujours apprécié la quiétude des bords de lac. Quand la route était encore son credo et l'insouciance son moteur, bien avant les babioles et le faux-accent, ils étaient un de ces coins où il aimait aller pour se vider la tête. Pour retrouver ce qu'il croyait être, bien loin des faux-semblants et des illusions. Un lac était bien incapable d'avaler ses couleuvres. Un havre de répit pour le charmeur de serpents qui avait, lui aussi, fini par se laisser vicier par Exeter. Il était là, son point de non-retour. Dans cette charpie grisâtre, à moitié dans l'eau, à moitié dans la boue, de forme vaguement humaine. Impossible de définir précisément l'âge, la taille ou le poids. La peau déchiquetée s'étalait en dentelle autour des plaies béantes, et, après avoir confirmé avec ses baguettes Speedmetal toutes neuves qu'il avait trouvé un bras, le devin avait fini par offrir généreusement le contenu de son estomac aux petits poissons. Un cadeau malheureux que ses petits camarades en uniforme avaient été nombreux à offrir à Dame Nature, eux aussi.

On lui avait fourré le dossier de l'affaire entre les mains, et une barre chocolatée dans une poche de sa veste en laine râpée. Les bouloches commençaient à feutrer, sous ses doigts, et le carton était épais. Les meurtres devenaient de plus en plus fréquents dans la région, chacun rivalisant de créativité dans l'horreur avec son prédécesseur. Des cadavres en lambeaux, à qui il manquait des organes spécifiques, Devlin savait qu'il ne s'agissait de personne d'autre que des larbins de Roman Drake. Mais celui du lac était radicalement différent. Pour cause, il ne connaissait pas personnellement la cible pour l'avoir rabattue vers la Ferme. Des crimes aléatoires et abjects, sans cause ni raison, sinon la joie de voir des corps broyés puis déchiquetés. Il ne pouvait pas mentir, pour ceux-là. Non, si jamais il se plantait, les policiers sauraient qu'il couvrait les autres. Une pression de plus, alors qu'on lui demandait des résultats. Sauf que de résultats, il n'en aurait jamais aucun à fournir.
A moins qu'il ne réfléchisse vraiment, pour une fois.

Du glaçage de donut au creux des lèvres et le nez dans son dossier. Si profondément enfoncé dans ces photographies sordides qu'il l'était, il n'entendit qu'à peine la chaise bouger, de l'autre côté de la table où il s'était replié. L'odeur âcre de la mort, noyée dans celle de l'eau stagnante, faisait preuve d'une résilience toute particulière contre celle des pâtisseries chaudes. Aussi, quand une fragrance plus chimique, féminine, s'immisça entre elles, il finit par lever les yeux. Deux iris azurés le fixaient. Des yeux à fendre la mer en deux.

-Lui-même...

L'accent Pendjabi en armure, et l'envie de dire à la charmante blondinette de dégager. Il n'eut pas ce loisir, alors qu'elle annonçait déjà la couleur. Le vert du dollar américain. Elle s'appelait Henderson, la raison même de cette impression de déjà-vu. Un sourire de convenance étira les moustaches du résigné. Diana était le portrait craché de sa mère. Si elle lui ressemblait à ce point, cela ne pouvait que signifier qu'elle tiendrait elle aussi le porte-monnaie. Les prunelles céruléennes léchèrent le papier glacé. D'un geste naturel, le charlatan les leur arracha pour les remettre dans le secret de la pochette cartonnée.

-Sur mes deux oreilles, mes nuits sont un nirvana perpétuel.

Mensonge. Mais qu'en saurait-elle ? Depuis le temps qu'il les fréquentait, Devlin avait compris une chose : les Américains fortunés avaient du mal à voir au-delà des apparences. Tout aussi charbonneux que soit son regard, la jolie demoiselle devant lui n'en avait strictement rien à carrer. Il aurait pu avoir des cernes d'un kilomètre ou la peau naturellement pigmentée autour des yeux que ça ne changerait certainement rien à son train de vie. La preuve, alors qu'elle attaquait le vif du sujet. Directe. Comme sa mère.

-Je crains de ne pouvoir vous dire grand chose à son sujet. Vous connaissez mon nom, je présume donc que vous savez quel métier j'exerce. Nous autres voyants ne sommes pas des psys, mais le secret professionnel est tout aussi important pour nous que pour eux.

Anticipation peut-être précoce sur les intentions de la jeunette. Mais quitte à jouer cartes sur table, le tarotmancien préféra que ce fût rapide. Tout en rangeant le dossier d'enquête dans sa sacoche, achevant cette partie de la conversation en ce qui le concernait, il ne lâcha pas l'héritière du regard. Elle n'était pas une beauté fade comme sa mère. Il y avait un petit je-ne-sais-quoi sur son visage, une expression fugace, qui attisait la curiosité.

-Ca ne nous empêche pas de discuter, hein. Je préfère seulement vous éviter la moindre déception en ce qui me concerne.

Un radoucissement de convenance, encore un. Maman Chérie avait été bien bavarde concernant son rejeton, mais Wesley avait prouvé qu'elle ne savait pas le quart de la moitié de qui il était réellement. A part un con, mais ça, c'était une évidence. Peut-être que la jolie Diana serait plus loquace. Tous les moyens étaient bons, et toute information serait bonne à pécher. Signalant sa tasse de café vide à une serveuse qui vadrouillait, carafe pleine à la main, le divinateur se pencha vers sa potentielle nouvelle meilleure amie.

-Est-ce que je vous offre quelque chose ?

Il évalua l'état de ses propres réserves. En profita pour commander un second donut, paré à ce que cette entrevue soit aussi éreintante que d'ordinaire avec les Henderson.


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Ton regard animal décortique l'humain comme un morceau de viande. Il est calme, étrangement calme le petit gigot. A croire que ton arrivée imprévue ne l'étonne guère. Véritable médium ? La bonne blague. Tu le trouves simplement confortable en ta compagnie. Comme de vieux amis qui rattrapent le temps perdu. Faut dire que tu dois avoir le comportement le plus humain, normal. Comparé à ton éprouvante et étouffante mère, ou encore ton invivable et insipide frère. Parce que toi, tu ne portes pas le poids du monde sur tes épaules. Tu te complais à fréquenter le commun des mortels. Et pourtant, tu es probablement la moins humaine de ta famille, ayant perdu cette particularité dix ans auparavant. Un détail qui échappe à la fratrie Henderson, aveuglée depuis bien longtemps. « Quel baratineur ! » Que tu lui balances en pleine figure au bout du monologue pédant et interminable. Le secret professionnel ? Il doit être vraiment bien rémunéré par la matriarche pour trouver des répliques pareilles. C'est probablement un comédien non ? Ou un écrivain. Il a un air déchiré, dénaturé. Presque nostalgique. « Je comprends pourquoi ma mère vous adore. »

Dommage que tu aies mangé ton propre médium avant de partir de New-York. Ton cher Xavier était vraiment très doué. Trop doué certainement puisque t'as décidé de le dévorer afin de te protéger définitivement des fantômes. C'est pénible quand ils viennent te hanter. Surtout que t'es pas prête d'arrêter ton loisir récréatif. Si seulement tu pouvais lui trouver un remplaçant. Un digne de ce nom. En ce moment, tu aurais besoin d'un coup de main pour anticiper les prochains mouvements. « Elle aime les gens qui croient à leurs bobards. » Est-ce pour cette raison que tes parents n'ont pas encore divorcé ? Probablement. Longtemps, t'as cru que l'un tuerait l'autre. Tu as même parié que ta mère abattrait ton père avec un fusil de chasse. Idéalement avant les fêtes de fin d'année. Too bad. C'est pas faute d'espérer recevoir une invitation pour un enterrement Henderson. Malheureusement, les cafards sont ultra résistants. « Ca dépend, vous allez m'annoncer une bonne nouvelle ? » De toute évidence, il ne compte pas lâcher une information avant que tu n'aies fait de même. Alors c'est parti, que la partie commence.

« Mon frère est malade ? Mourant ? » Malgré l'attrait de cette tournure, t'es bien consciente que la disparition du blaireau ne changerait strictement rien à ton quotidien. Parce qu'il n'occupe pas une place fondamentale. A vrai dire, c'est tout à ton avantage de le garder en vie. Cela te permet de maintenir ta routine barbare sans attirer l'attention de ta mère. Définitivement occupée avec le premier né. « Oh non, mieux... il est hanté ? » T'es loin de te douter de la réalité que tu pointes du doigt. Parce que ça te paraît tout bonnement inimaginable qu'un fantôme lui tourne autour. Être un connard ne fait définitivement pas partie des critères requis. Si seulement. « Par un tueur en série ? » En réalité, tu penses à voix haute sans vraiment réaliser que Devlin peut parfaitement entendre tes sombres désirs. Difficile de ne pas noter l'enthousiasme que tu manifestes à l'idée d'un destin aussi funeste pour ton frangin. Fantasme au bout des lèvres. Vérité à demi-prononcée.


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Devlin Tarrare
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Les œillades appuyées de la jolie jeune femme le mettaient mal à l'aise. Sur ses mains, sur son visage, sur ce dossier qu'il avait tôt fait de remettre dans sa sacoche. Le regard qu'elle avait coulé sur les photos en papier glacé n'avait pas échappé au divinateur. Ce n'était pas de la curiosité qui l'animait, ce regard. C'était bien plus profond que ça, insidieux. Dangereux. Parce qu'à présent qu'il glissait le long de ses mains, de son visage, de son être en général, Devlin pouvait la sentir, cette pression désagréable. Une arrière-pensée insaisissable qui viciait le bleu impossible de ces iris. Comme ceux de Lyn Henderson, ils lui transperçaient l'âme, et semblaient à présent à deux doigts de la dévorer toute entière avec la vigueur de l'affamé, pour peu qu'il les laisse faire.  
Froncement de sourcils noirs devant l'éclat de rire. Un aveu de surprise passager qui fut rapidement chassé, d'un sourire de renard sous sa moustache. Remettre en cause ses capacités à la divination, le monde tout entier le faisait déjà. Mais il avait la carte bancaire de Lyn Henderson au creux de la main. Figurativement. Ce n'était pas un détail qu'il prenait à la légère, lui. Quand bien même les deux rejetons Henderson soient aussi amusés par une telle nouvelle.
Il n'en dit rien, garda ses pensées pour lui-même. Etudia les traits fins de la jeune femme s'illuminer sous le rire, se laissa captiver par sa ressemblance avec sa mère. Comment une femme aussi naïve avait-elle pu mettre au monde deux gamins aussi irascibles et méfiants le dépassait profondément. Mais tant qu'elle payait, la génitrice, il pouvait passer au-dessus de ce type de détails. Il pourrait même la défendre corps et âme, si ça impliquait une prime de fin d'année supplémentaire pour avoir subi l'incrédulité de ses deux marmots.

-Votre mère croit en mes capacités.

C'est bien assez en ce qui me concerne. Que je croie ou non à mes foutaises, ça, ça ne regarde que moi, et certainement pas toi, Blondie.
Un sourire avenant, presque charmant, au creux des lèvres. L'envie d'envoyer la princesse sur les roses vissée aux tripes mais il conserva ses vipères pour lui-même. Parce que déjà, le regard impérieux s'était chargé d'une toute autre lumière. Une flamme bien plus dévorante que l'inimitié qu'elle semblait éprouver pour son honorable maman. Quoi qu'il se passe dans leur château aux murs d'or massif, les Henderson avaient tous de sacrés problèmes relationnels à gérer. C'était une évidence quand il voyait comment chacun se comportait. Quoi que Wesley paraissait être le moins tordu de la bande, toutes proportions gardées.
Une pensée qui se confirma alors que le vent tournait. Que cette sensation de malaise revenait courir le long de la nuque du divinateur. Il y avait quelque chose de nocif, chez Diana Henderson. Il ne savait pas quoi précisément, ni même comment mettre précisément le doigt dessus. Mais c'était aussi sournois que pernicieux. Un poison qui, s'il effleurait à peine une plaie ouverte, se propagerait si vite dans l'organisme que la mort en serait presque instantanée. Il se raidit malgré lui en l'écoutant. Se redressa d'avantage dans sa chaise, acculé par le dossier, avec l'envie d'écourter aussitôt cette conversation. Mais quelque chose lui disait qu'elle ne le lâcherait pas pour autant. Fait chier.

-Pourquoi pensez-vous à une hantise ?

Pourquoi pas par le pape, ou tout simplement sa soeur complètement névrosée ? Wesley n'avait pas besoin d'être hanté pour être ce qu'il était, c'était de plus en plus évident. Les fantômes pouvaient être des concepts ou de jolies histoires pour se faire peur voire se justifier, ils n'avaient pas besoin d'être réels devant une attitude pareille. C'étaient manifestement des humains bien vivants qui avaient transformé l'or en plomb. Pas besoin d'être alchimiste ou de lire l'avenir dans les entrailles d'un poulet pour le réaliser, devant des questions pareilles.
Mais s'il se débrouillait bien, Tarrare voyait une porte de sortie dans cette insistance presque palpable. Peut-être ne le laisserait-elle pas entrer d'avantage dans sa tête, ou peut-être était-elle faite du même bois que sa douce mère. Autant tenter le coup, plutôt que risquer de faire entrer le loup dans la bergerie. Il y avait déjà un renard Canadien, et il n'avait aucune envie ni de s'en faire chasser, ni de se faire bouffer à cause d'un excès de confiance.

-Et pourquoi s'agirait-il d'un serial killer en particulier ? Votre famille n'a pourtant pas la réputation de traîner avec ce genre d'individus.

Le doute, bien présent, bien pressant. Une incompréhension si bien assumée qu'elle aurait pu être réelle et authentique, au fond des iris noirs du charmeur de serpents. Parce que si les couleuvres étaient son rayon, les vipères, elles, il préférait les tenir à distance. Et il attendait encore de savoir ce qu'il en était de la jolie jeune femme assise en face de lui. Les doigts recouverts de bague s'emmêlèrent entre eux, devant eux. Au milieu de la table, alors qu'il se pencha enfin au-dessus de cette dernière pour mieux sonder les iris bien trop bleus de l'héritière.

-Je pourrais presque entendre un désir particulier d'infortune à l'égard de votre frère. J'aurais presque la sensation que nous ne parlons déjà plus de lui. Aimeriez-vous qu'il soit hanté par un serial killer, Diana ?

Un éclat, au fond de ses prunelles noires. Un éclat de rire qu'il tut au fond de sa gorge, tant la situation lui paraissait ridicule, qu'importait la réponse. Qu'elle le gifle, qu'elle dise à sa mère que son nouveau jouet est aussi con qu'il en a l'air. Qu'elle entre dans son jeu, même, peut-être. Mais son avis était progressivement en train de se confirmer, en ce qui concernait la jeune femme.
Il ne lui jetterait pas Wes en pâture, même si pour ça, il devait s'asseoir sur la possibilité d'une retraite aux accents dorés.

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Il te plaît, le petit médium, le prétendu Tarrare. Est-ce son vrai nom ? T'as l'impression que tout est faux chez lui, doté d'une parure exotique pour tromper et manipuler. Ta mère en premier lieu. Tellement perturbée par le déclin du raté qu'elle ne daigne venir. Faut dire que ce trou perdu ne donne pas envie. « Je constate que vous n'êtes pas au courant... » Ca ne te surprend pas vraiment, dans le fond. Jamais la matriarcale n'aurait dévoilé une information de cette ampleur, pouvant nuire à leur réputation. « Mon frère transporte avec lui quelques... cadavres. » A l'époque, l'histoire s'est répandue comme une traînée de poudre. Maintenant, il n'en reste rien, réduite au silence. La disparition de Maeve est devenue floue, incertaine. Les rumeurs ont fini par l'engloutir. Jusqu'à ce que le nom des Henderson ne soit plus associé à son triste sort. Sauf que toi, tu connais la vérité. La triste vérité. Et tu as envie de lancer Devlin sur une nouvelle piste à suivre. A moins que ton ravagé de frangin n'est mentionné son existence au cours d'une séance improvisée de spiritisme. Va savoir avec lui.

Cependant, tu n'as pas parlé d'un simple cadavre, utilisant le pluriel pour une bonne raison. Tu le tiens coupable, en quelque sorte, de ce qu'il t'ait arrivé. De ta propre mort. « Autant que ce soit un fantôme déterminé, non ? » La plupart du temps, les victimes sont mise en avant parce qu'elles n'ont pas abandonné leur lutte pour survivre mais personne n'est plus motivé qu'un tueur en série. Il est investi d'une mission de la plus haute importance, prêt à tout pour la remplir, bravant les risques un par un. Alors vaut mieux que ce soit un monstre de cette espèce qui hante ton frangin plutôt qu'une petite mauviette. Toute ta vie, tu as attendu qu'il plonge dans un trou sans fond. Il semble que ton heure soit arrivée. En effet, depuis ton arrivée, tu as remarqué à quel point Wesley est ravagé, comme dévoré de l'intérieur par un mal inavouable. T'es loin de te douter que ton scénario de rêve correspond au cauchemar de sa nouvelle réalité. Pour la première fois, les rôles sont inversés. « Qui vous dit qu'il ne l'est pas déjà ? » Par moi. T'es pas revenue pour prendre soin de lui, encore moins le dorloter comme ta mère le demande. En fait, elle aimerait surtout savoir ce qui cloche chez sa progéniture. Tu lui ferais bien la liste mais t'es certaine qu'il te faudrait toute une vie pour la remplir.

Par quoi commencer ? La conception peut-être. Quelle idée de vouloir un enfant avec un Henderson ? Mauvais graine, mauvaise plante. « Vous êtes à Exeter depuis combien de temps ? » Que tu lui demandes au détour d'un faux intérêt, d'un regard acéré. T'as simplement envie de l'interroger pour en apprendre davantage. D'habitude tu te tiens éloignée des forces de l'ordre, peu importe leur statut. Tu ne cherches pas à interférer dans une enquête, surtout pas quand tu es la principale coupable. C'est un peu une règle d'or. Alors pourquoi tu ne l'appliques pas ? Parce que Devlin est bien trop mêlée à ta famille, à ton activité. Il commence à occuper une place importante de ta vie. Autant que tu décides laquelle, consciente du danger et du pouvoir d'un véritable médium. Il pourrait t'exposer en découvrant ce que tu caches. Une partie de toi espère que c'est un charlatan, un pauvre moins que rien, cherchant à faire fortune par l'arnaque. L'autre partie espère qu'il réside une part de vérité, quelque part, en lui, capable de déceler la tienne. Ne serait-ce pas excitant ?


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Devlin Tarrare
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Non, elle ne lui plaisait pas l'héritière. Pire, Devlin avait un mauvais pressentiment la concernant. Pas qu'il fut réellement médium, bien qu'il le prétendit. Mais il se dégageait quelque chose de la jeune femme. Une forme de danger, impérieux, caché dans les glaciers qu'étaient ses deux yeux. Un regard à vous transpercer l'âme. Tous les Henderson qu'il avait rencontrés partageaient cette particularité. A croire qu'ils savaient d'avance sur quel terrain ils s'avançaient, voire quel personne se cachait sous le fard annoncé. Et Devlin en avait, du fard, à offrir. Que Diana tente ce qu'elle voulait pour le déstabiliser, il lui jetterait toutes ses réserves d'artifices à la figure. L'enjeu financier était bien trop important pour se risquer à tout ruiner bêtement.

Nonchalance de grand félin, Diana compte-gouttes en informations. S'attendait-elle à lâcher bombe sur bombe avec ses histoires de fantômes ? Wesley n'avait pas attendu la deuxième entrevue dans la caravane pour mettre son nouveau devin attitré au parfum. Il n'avait pourtant fait mention que d'une seule "victime" : la fameuse Maeve. Annoncée sans être nommée par la soeur, la pauvre jeune femme. Mais alors pourquoi parlait-elle d'autres fantômes ? Wesley était-il responsable d'autres morts, que son esprit enfumé aurait oublié de mentionner ? Vu la culpabilité qui avait l'air de ronger le rentier, Devlin aurait mis sa main à couper que non. Mais il n'avait pas encore tous les éléments.
Pourtant, malgré toute sa réserve, sa curiosité fut piquée par les déclarations de la blondinette. Sourcils froncés en l'écoutant répondre à ses questions, doigts vagabonds sur le plateau de la table alors qu'elle retournait la dernière. Qui vous dit qu'il ne l'est pas déjà ? Rien ni personne, sinon son comportement. Il aurait pu se pencher sur la question, s'il y croyait, Tarrare. Il y avait bien un million de choses qu'il aurait pu tenter pour exorciser l'héritier, si seulement il n'était pas qu'un simple bonimenteur. Enroulant ses doigts autour de la hanse de sa tasse, pour mieux les occuper. Diana avait touché son incompétence inavouable de bien trop près pour qu'il la laisse poursuivre dans ce sens.

Je le savais déjà, la mauvaise foi au bout de la langue, et pourtant il n'en fit rien. Parce que la féline n'avait pas fini ses louvoiements, qu'elle n'avait pas achevé son petit jeu avec les nerfs du Canadien. Retorse et venimeuse, la chimère. Sa tête vipérine qui ondulait à présent vers une toute autre direction. Celle-là plut encore moins au devin. Un sourire de convenance toujours vissé sur son visage, sourdant toujours sous la moustache noire en réponse. Quelques mots, tout juste de quoi lui donner un os à mâcher, mais il n'était pas encore assez con pour lui en offrir d'avantage.

-Depuis plus de deux ans. Je pourrais vous faire visiter la ville à l'occasion, si vous le désirez. Les esprits murmurent que vous n'êtes pas parmi nous depuis bien longtemps.

Foutaises. Le seul esprit qui ait su murmurer quoi que ce soit n'était nul autre que son frère, bien vivant, dans le confort de la caravane. Il n'avait pas fallu qu'il en dise beaucoup sur sa famille pour que Devlin comprenne qu'ils étaient tous une certaine espèce de parasites. Une engeance nouvelle venue polluer Exeter. Comme si la ville manquait de cafards. Mais la présence de Diana n'avait pas été mentionnée au cours de leur entrevue. Pour qu'elle l'approche aussi vite, et avec autant de questions, Devlin était prêt à parier qu'elle manquait cruellement d'informations. Informations qu'elle aurait eues si elle avait passé plus de temps dans cet infâme patelin.
S'il affectait un air faussement flatté que la belle s'intéresse à lui, il ne dura pas longtemps. Proposition lancée, il sirota son café, observant la demoiselle par-dessus sa tasse. Abaissa sa protection temporaire le temps d'en placer une autre entre eux. Elle ne saurait rien de lui. Rien.

-Que pensez-vous de cette ville, d'ailleurs ? Pensez-vous que l'endroit soit approprié pour permettre à votre frère de se débarrasser de ses démons ?

Probablement pas tous. Certainement pas sa famille. Une attaque marquée d'un sourire avenant. Et l'envie de voir la jeune femme s'entortiller de nouveau sur elle-même, voir si elle réagirait à une discussion aussi plate que sans intérêt, avant de revenir sur le sujet qui avait l'air de vraiment l'intéresser : Wesley Henderson.
Peut-être lui donnerait-il un petit coup de main, Tarrare. Il avait tout le temps du monde devant lui, après tout. Maintenant que ses secrets étaient bien gardés, cachés au fond d'un dossier lui-même au fond de sa sacoche.

-Vous avez parlé de plusieurs fantômes, mais je n'ai su en repérer qu'un seul. Celui d'une jeune femme. Avez-vous des raisons concrètes de croire que votre frère soit hanté par d'autres ?

Des preuves Diana. Je parle de vraies preuves.






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Lui il mate le glaçage parfait des donut’s, l’eau à la bouche, comme un môme devant une boîte de bonbons. Toi, tu dévores du regard le circuit enivrant des veines qui apparaît en relief à chaque mouvement de tête. Si seulement vous étiez dans un endroit plus intime, plus discret. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Sans oublier que tu ne peux pas le manger. Pas tout de suite. Tu dois d’abord obtenir des informations. Sur ce navet qui partage ton propre sang. Un poison. « Alors vos esprits ne sont pas bien renseignés Sherlock. » En réalité, il ne se trompe pas vraiment. Tu as quitté Exeter après ton attaque, incapable de revenir dans ce lieu maudit. Cependant, des fragments de ton âme sont restés ici, pris au piège. Jusqu’à ton humanité, enterrée au beau milieu de cette forêt, là où personne n’a entendu tes cris apeurés. Là où tu es morte, en quelque sorte. « Je ne suis jamais vraiment partie de cette ville… » Il t’arrive de revivre cette nuit en cauchemar. D’appeler ton frère dans ton sommeil, celui-là même qui n’est pas venu, qui ne viendra pas. Le problème avec les traumatismes c’est qu’ils n’affaiblissent pas les monstres de ton genre. Ils les forgent. Ils les nourrissent un peu plus.

« J’en doute » Que tu balances, un rictus accroché à tes lippes. Pour une fois, tu fais preuve d’une honnêteté à toute épreuve. Tu as vu l’état dans lequel se trouve actuellement Wes. Autant dire qu’il aurait mieux fait de fuir. Le plus loin possible. Pourquoi être resté dans ce trou à rats ? Peut-être qu’il avait besoin d’expier ses pêchés. Une forme de punition. Peut-être qu’il n’osait pas dire non à Papa ? Une forme de soumission. L’une comme l’autre correspondent tellement à ton frère. Pathétique. « Et vous ? Pensez-vous pouvoir le sauver de ses… démons ? » Est-ce qu’il va te mentir comme n’importe quel charlatan le ferait ? Tu meurs d’envie de le découvrir, sincèrement. Cependant, tu n’oublies pas que Devlin enquête sur tes crimes. Par conséquent, il te faut avancer doucement dans sa direction. Tu es venue pour prendre contact, il n’est pas question de dévier. Alors, rapidement, tu rebondis quand il mord à l’hameçon. Tu dois admettre être surprise que ton espèce de frangin ait ouvertement parlé de votre défunte commune. Enfin, de ta défunte. Ta toute première victime. N’était-ce pas votre petit secret ? Le secret sale de votre famille ?

S’il est prêt à tout déballer, tu vas devoir lui révéler la vérité plus tôt que prévu. Histoire de l’achever définitivement. Mentionner les détails bouleversants. L’imprégner de cette scène d’horreur. Le ramener à cette soirée catastrophique. Chaque chose en son temps. Ne te presse pas Diana. « J’ai une idée. » Ouuh ça ne sent pas bon. Qu'est-ce que tu as en tête ? « Je vous révèle des informations sur ces autres fantômes et en échange… hum… vous me révélez des trucs sur vous. » T’es pas réellement intéressée par ce qu’il va te dire, consciente que les mensonges sont plus faciles à prononcer que les vérités. En fait, tu es curieuse de découvrir ce qu’il ne va pas te dire sur lui. « A ma connaissance, il ne transporte qu’un autre cadavre… » Pour le motiver d’accepter ton marché, tu lui donnes un petit aperçu de ce que tu sais, sans chercher à l’embrouiller. « Une autre fille, ironique n’est-ce pas ? » Tu as bien conscience que cette conversation remontera probablement à Wes. Peut-être même que tu l’espères. Juste pour le plaisir d’imaginer son visage se décomposer quand il aura recollé toutes les pièces du puzzle. Quand il aura compris que c’est ton cadavre dont tu parles. Bim. Bam. Boum.

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Devlin Tarrare
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Charmeur de serpents. Le surnom prenait aujourd'hui tout son sens, la tête de Diana Henderson dodelinant toujours plus au-dessus de ses épaules. Des yeux clairs acérés comme des lames qui, semblait-il, lui léchait jusqu'à l'essence. Aurait-il été dans un état d'esprit moins clément, Devlin aurait senti les poils à l'arrière de sa nuque se dresser à chaque fois que la jeune femme ouvrait la bouche. Il émanait quelque chose d'elle. Quelque chose de malfaisant, une aura presque malsaine. Un comble de ressentir ce genre de choses alors qu'il n'y croyait absolument pas, et pourtant...
Pourtant la riche héritière lui faisait éprouver des sentiments parfaitement opposés à ceux qu'avaient invoqué Wesley Henderson. Il n'était pas rare d'observer des différences radicales dans une fratrie, autant sur le plan physique qu'intellectuel. Mais une différence si marquée ? A croire que le jour et la nuit n'étaient pas si opposés, quand on les comparait au frère et à la soeur Henderson.

Il déglutit en se laissant corriger. Tâtonner faisait partie de son métier, la divination n'était pas une science exacte, après tout. Mais ce qu'elle prétendait avait du mal à coller avec les faits que le devin possédait en réserve. S'ils ne s'étaient pas encore rencontrés souvent, Wesley n'avait pas mentionné la présence d'une soeur à Exeter. Au contraire, même. Les rares fois où il avait entendu parler de la blondinette, elle semblait si éloignée de son frère que ça ne semblait pas uniquement dû à l'affectif. Une sorte d'éloignement géographique qu'elle balayait à présent d'un mouvement de main, nonchalante comme une chatte capricieuse. Devlin ne rebondirait pas sur cette information. Il la conserverait dans le fond de sa mémoire pour interroger le frère, et s'assurer que ses impressions soient parfaitement bien fondées.
Que Diana et lui prétendent aussi bien être ce qu'il n'étaient pas. Des parangons d'honnêteté.

-Je vais tout faire pour, en tous cas.

De la certitude dans la voix, en réponse à la provocation de la jeune femme. L'importance mal acquise de celui qui sait qu'il raconte des conneries. Délivrer Wes de ses démons n'était pas dans ses prérogatives, à Devlin. Non, ce qu'il comptait délivrer, c'était quelques milliers de dollars du compte en banque de Lyn Henderson. Un boulot suffisamment conséquent pour mentir directement dans les yeux glaciers de la jeune femme. Je veux plumer ta mère, Blondie. Si on croyait suffisamment à son rêve, ne devenait-il pas réalité ? Cela ne suffirait-il donc pas à rendre le mensonge suffisamment important pour qu'il s'en nappe lui-même, de cette fameuse réalité ? Il l'espérait. Trahir ses intentions serait plus que malvenu dans sa situation. Sans parler de la demoiselle, qui lui inspirait de moins en moins confiance.

Faignant la nonchalance de celui qui a bien plus de confiance en son rôle qu'en lui-même, il s'adossa plus confortablement à son siège. Rien de plus qu'une conviction crasse, dans son attitude. Et Diana qui reprenait ses louvoiements, vipère ondulant dans les hautes herbes. Elle invoquait de nouvelles règles à leur jeu, de nouvelles manières de mieux frapper, il pouvait le sentir. Et s'il n'était pas dans sa tête précisément, il sentit la pression grimper dans son palpitant. Elle avait mordu à l'hameçon, oui. Mais avec des crocs acérés, et du venin plein la bouche. Devlin perdait le contrôle sur cette conversation, il pouvait le sentir. Mais l'avait-il jamais eu, le contrôle ? Il commençait à en douter.
Déglutition lourde, en acceptant les termes de ce nouveau deal qu'elle lui proposait d'un hochement de tête lent. Donner des informations sur lui, hein ? Il était prêt à mettre sa main à couper qu'elle ne tolérerait aucun mensonge. Dommage pour elle, c'était tout ce que le charlatan avait en stock pour elle.

Les mains enroulée autour de son mug de café désormais froid, il l'étudia. Aucune trace de mensonge sur son joli minois en annonçant une nouvelle contradiction, parfaitement passible. Une autre fille, hein ? Wesley n'avait parlé que d'un seul cadavre, que d'une seule morte dans sa vie. Une morte au rôle si crucial qu'il avait lui-même tiré le rideau de son propre spectacle. Avait-il menti, lui aussi ? Si tel était le cas, cela changeait tout à leur petit arrangement.

-Je suppose que je ne pourrai obtenir le nom de cette fille que si je vous donne une information sur moi, n'est-ce pas ?

Confirmation de l'accord tacite, plus une question pour la forme que pour le fond. Cela lui permettrait d'affirmer sa volonté d'être honnête, pour que la danse continue dans les meilleurs termes. Les siens. L'illusion de la réflexion, avant de lui lâcher, droit dans les yeux :

-Ma mère est Penjabi, d'où mon accent. Elle est issue d'une grande famille de spirites. C'est elle qui m'a tout appris. Mon père est Français, c'est de là que vient mon nom.

Un mensonge noyé entre deux vérités. Semi-vérités. Il avait vite compris qu'à ce petit jeu, l'affirmation de son mensonge passerait toujours mieux serrée entre deux éléments auxquels il croyait vraiment. Manipulation 101. Une technique inscrite dans tous les bouquins qu'il avait dévorés pour en arriver jusqu'ici. Un sourire s'étira sous la moustache du renard. Il poursuivit :

-Cela fait donc trois informations sur moi. Si on s'en tient à notre petit accord, j'ai trois questions pour vous : Quel est le nom de cette fille ? Quel est son lien avec votre frère ? Et qu'espérez-vous tirer de cette conversation, précisément ?

Oh elle pourrait mentir. Il était même certain qu'elle mente. Mais il n'allait pas abandonner l'envie de voir jusqu'où ce petit jeu pourrait les mener, tous les deux.  





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Devlin Tarrare. Y’a-t-il un charlatan plus charismatique en ville ? Tu en doutes fort, le niveau étant particulièrement élevé à cette table. Et cette entrevue, en apparence ordinaire, prend petit à petit une tournure hors du commun. Parce que vous n’est pas là pour les raisons que vous prétendez. A vrai dire, c’est dans le mensonge le plus total que vous vous comprenez le mieux. Comme si vous parliez la même langue sans même en avoir conscience. Vous auriez pu être tellement proches et connectés dans une autre vie. Si, entre autre, le déchet humain qui te sert de frère n’était pas en ligne de mir. Hélas, il faut que Wes soit votre point d’ancrage. Quel dommage. « J’veux pas entendre les conneries que vous servez aux clients un peu trop curieux. » Oh non, surtout pas ces conneries-là. Tu pourrais demander à n’importe quel enquêteur privé de fouiner un peu pour apprendre les basiques. « Ce qui m’intéresse c’est de savoir ce que vous ne dîtes à personne. » De toute évidence, il ne va pas te balancer ces secrets inavouables parce que t’as demandé gentiment. Tu serais la première à refuser comme tu sais si bien le faire quand une personne s’intéresse trop à toi, à tes activités, à tes penchants.

« Un peu trop intime ? Ok. J’vais vous parler de Wendi d’abord. » Tu ne peux décemment lui révéler l'identité de la victime à ce stade de la conversation. Ca ruinerait tous tes efforts. Alors, pour cette fois, tu trouves un petit surnom affectif à cet autre toi, évoquant l’affliction qui est tienne. Le mal qui te ronge depuis dix longues années. Le wendigo que tu dissimules derrière ces traits de porcelaine. « C’était une fille, pour le moins compliqué. » Est-ce qu’il existe un terme plus adapté pour te décrire à l’époque ? Probablement pas. Petite fille pourrie gâtée que le manque d’amour a consumé tout entier. Ca te semble étrange de replonger dans le passé quand celui-ci est si éloigné du présent. Quand les réalités se croisent sans s’assembler. « Leur relation ? Je ne saurais vraiment la décrire, un amour un poil destructeur peut-être ? » Jadis tu as éprouvé de l’amour pour ton frère. Un amour dévasté et dévastateur. Au point de tuer la seule personne qui faisait battre son cœur. Parce que c’est ce que tu recherchais désespérément : son cœur. Tu voulais le piétiner, le réduire à néant, l’écraser dans la paume de ta main. « Et pour finir. » Ah cette dernière question, coriace.

De quelle façon peux-tu lui répondre sans te dévoiler ? En te dévoilant un peu trop faut-il croire à t’entendre. « Je souhaite simplement savoir si vous méritez de vivre. » Et là, durant quelques secondes, une atmosphère étrange se propage dans l’air. Pour la première fois depuis que tu t’es installée face à lui, tu dis la vérité sans détours, sans raccourcis, sans tenter de la dissimuler. Ca fait un bien fou, n’est-ce pas ? « Je plaisante ! Vous auriez dû voir votre tête ! J’essaie simplement de nouer un lien entre nous. » Ce n’est pas totalement faux, pas totalement vrai. Disons que tu tentes bel et bien de l'approcher mais tu as une façon particulière de mettre ton plan en oeuvre. Contrairement à ton pathétique frangin, tu ne vas pas l’émouvoir par ton histoire. « A mon tour. » Toute de suite le ton change, retrouve une consonance sérieuse, lourde de sens. « Vous ressentez quoi chaque fois que vous découvrez un nouveau cadavre ? Pourquoi avoir accepté de travailler avec la police ? Et le meilleur pour la fin… qu’est-ce que vous feriez si vous tombiez nez à nez avec le responsable de ces crimes, s’il était là, en face de vous, à ma place ? »


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Devlin ne la comprenait pas, la pupille Henderson. Non, pas il ne la comprenait pas. Il n'arrivait pas à la cerner. Nombreuses étaient les âmes qui venaient épancher leurs problèmes dans sa caravane. Différents sans être uniques. Le principe même de l'Humanité : se prétendre originaux sans s'avouer pouvoir se ressembler. Un point sur lequel il jouait, le charlatan, jouant sur les différences comme autant de points communs. Il avait même fini par dresser une sorte d'étagère à personnalités, un classement spécifique de toutes les personnalités qu'il avait rencontrées au fil de ses voyages. Le profil du mari échaudé car cocu, colérique mais profondément triste, au fond. Le profil de la grand-mère devenue veuve. L'étudiant stressé qui avait besoin de réconfort. Il les connaissait sur le bout des doigts, savait comment adapter son attitude autant que son discours.
Puis il y avait Diana. Différente sous bien des aspects, féline aux grands yeux glacier. Une beauté à en pleurer d'admiration, et, pourtant, cette espèce de vibration qui transcendait ses gestes gracieux à chacun de ses mouvements. Une rature sur la perfection de son portrait. Une part d'ombre dans la lumière qui illuminait son regard froid.

Elle était attirante, l'héritière, c'était une évidence. Mais ses minauderies commençaient à titiller ces nerfs le long de la nuque du devin. Inutile d'être compétent pour flairer qu'elle avait une autre idée derrière la tête. Faire la conversation n'était pas l'apanage des gens riches, à moins qu'il n'y ait un projet dans leur caboche assurée à un million de dollars. La blondinette sise devant lui n'avait pas l'air de faire exception. Et s'il l'aurait bien vue souiller ses vêtements impeccables entre les draps de sa caravane, il n'en ferait bien. L'entendre minauder lui confirmait son soupçon. Et il préférait nettement mieux la sincérité arrogante de Wesley aux minauderies venimeuses de sa sœur. Apprécia encore moins ces dernières alors qu'elle révélait vouloir en savoir plus sur lui. Trop personnel. Il haussa un sourcil circonspect, ne put s'en empêcher.
Elle le remarqua, bien sûr qu'elle le remarqua. Donna l'illusion de respecter ses retranchements en se pliant à leur jeu avec une aisance assassine. Il tendit le cou malgré lui, Devlin, la curiosité bien trop pressante. S'efforça de réagir le moins possible à la mention de Wendi. Il ne connaissait pas de Wendi, pas plus qu'il n'avait entendu Wesley en parler. Mais si la jeune femme avait effectivement des informations à lui communiquer, il paraissait logique qu'elles ne colleraient pas avec celles de l'enfant prodige de la famille Henderson. Engrangeant toutes les informations au creux de son esprit, il l'écouta sans l'interrompre. Trop intéressé pour son propre bien, intérêt tantôt feint, tantôt véritable. Il confirmerait autant que possible les informations avec ses propres sources, quitte à bousculer un peu le Golden Boy à propos de cette fameuse Wendi.
Puis vint la réponse à la question qui lui importait le plus. Une réponse qui lui glaça le sang, énoncée avec une simplicité désarmante. Les yeux noirs du charlatan s'agrandirent, il sentit son coeur s'emballer dans sa poitrine. Elle était là, en plein jour, cette noirceur qu'il avait cru percevoir dans la blondinette. Et s'il aurait tout à fait pu douter de la capacité de la drôlesse à lui faire la peau, étrangement, il était parfaitement certain qu'elle la possédait.

Sourire crispé sous la moustache du renard. Il remarqua qu'il s'était tassé dans son siège qu'en essayant de feindre la détente. Devlin pouffa sans la moindre joie, guettant cette noirceur bien réelle qu'il avait cru apercevoir dans le regard glacier. Se heurta à de nouvelles questions qui accentuèrent le malaise que la blondinette avait fait planer au-dessus de la table.

-Comment savez-vous que je travaille avec la police ?

Même Wesley Henderson l'ignorait. Secret de polichinelle pour les forces de l'ordre, que le devin soit leur consultant depuis des mois. Ils n'auraient pas eux mêmes vendu la mèche. Puis l'illumination. Le dossier qu'il consultait juste avant qu'elle n'arrive. Froncement de sourcils noirs. Qu'est-ce que ça apporterait à Diana de savoir ce genre de détails ? L'insistance de Diana sur les détails les plus macabres, ceux qui lui filaient encore le tournis quand il s'y confrontait, lui donna la nausée.

-Je vous trouve bien curieuse, pour quelqu'un qui n'est certainement pas sans ignorer que je ne peux aborder aucun de ces points avec vous. Oui, même celui du ressenti. Vous avez beau être la soeur d'un de mes clients, rien ne me garantit que vous ne soyez pas non plus prête à exploiter la moindre information que je vous donnerai à des fins malvenues.

Un mensonge, bien entendu. Mais feindre le secret défense était tout ce qu'il avait trouvé pour s'esquiver de cette conversation. Se redressant avec une fausse sérénité, Devlin attrapa la lanière de son sac pour l'enfiler autour de son cou. Un énième geste de protection pour ces dossiers si durement acquis. Regard d'encre contre glacier. Un sourire s'étira sous la moustache du renard.

-Quant à me retrouver nez à nez avec un tueur en série... Ou une tueuse, en l'occurrence ? Je m'assurerais de ne surtout pas lui donner satisfaction, même en sachant qu'il ou elle risque de me tuer.

Une bien fausse assurance, compte tenu de son comportement avec le Foyer Rouge. Un engagement né de la terreur, non pas de mourir, mais celle qu'ils puissent faire quelque chose qui aurait une incidence sur la vie de Barbie. Une paire d'yeux marrons qui n'auraient plus dû compter dans sa vie depuis longtemps, et pourtant. Il se pencha vers Diana pour ce qu'il jugea être la dernière fois. Souffla au creux de son oreille, juste avant de prendre la clé des champs.  

-Si vous souhaitez obtenir d'avantage de moi, venez donc me rejoindre dans ma caravane pour une consultation. Je suis certain que votre mère serait ravie que ses deux enfants bénéficient d'une aide compétente et professionnelle. Vous lui passerez le bonjour de ma part.

Et un grand merci pour son apport financier plus que conséquent.







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