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 Intrigue 1 - la battue

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The Black Parade
- you're dead and gone -
The Black Parade
damné(e) le : o02/05/2019
hurlements : o2842
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Intrigue 1 - la battue
Mer 29 Avr - 21:05

Situation Intrigue - La Battue
les situations RP

Intrigue 1 - la battue Giphy
Citation :
Une étrange vague de disparitions s'est abattue sur la ville. Les victimes ont beau être issues de milieux différents et sembler n'avoir absolument rien en commun, il y a une similitude dans chacune de leurs disparitions : un comportement erratique, compulsif, les a poussées à quitter leurs proches en pleine nuit. La dernière disparition en date, celle de Paula Merrick, étudiante, soulève de nombreuses interrogations sans réponses. Ses vêtements ont été retrouvés par des promeneurs à l'orée de la forêt, au pied d'un arbre marqué d'un surprenant symbole : la lettre "J" gravée à même l'écorce. Mr et Mrs Merrick ont appelé la population à se rassembler en fin de journée, à l'occasion d'une grande battue citoyenne. Si les chances de la retrouver sont très minces, les forces de l'ordre espèrent obtenir d'avantage d'informations sur le sort de la pauvre petite.
*****

Le soleil est encore haut dans le ciel alors que vous arrivez à l'orée de la forêt. Les gyrophares de deux voitures de police marquent le point de départ. Une quinzaine de volontaires, citoyens et policiers confondus, sont déjà là. On vous affecte à la zone Est de la forêt. Les parents éplorés de la jeune Paula distribuent sa photo aux volontaires. C'est une brunette de petite taille, menue. Son sourire radieux et insouciant détonne devant les larmes du couple Merrick. Ses vêtements ont été trouvés là où vous vous trouvez, maculés de sang. Les policiers se hasardent à dire que vous cherchez une jeune femme blessée et probablement nue, à moins qu'elle ne se soit changée...

Les organisateurs vous laissent une quinzaine de minutes pour vous acclimater, distribuent des lampes torches à ceux qui en ont besoin. Suffisamment de temps pour découvrir vos partenaires de recherche. Puis le signal est donné.

Vous vous engouffrez dans la forêt.

Participants : @arlo mahoney ; @salvare lockwood ; @isaac cantor ; @tamara calloway

Quelques infos complémentaires

- Ce RP est une Situation Intrigue. Vos choix dans ce topic auront un impact sur l'intrigue générale du forum.
- Le sujet prendra fin le Dimanche 7 Juin.
- The Black Parade interviendra tous les mercredis soirs sur ce sujet pour vous apporter des indications... Ou vous mettre des bâtons dans les roues.
- Merci de privilégier les posts courts (700 mots max) et de laisser passer au moins deux réponses avant de reposter.
- Par défaut, le premier nom mentionné ouvre les hostilités. Pour l'ordre de passage, vous pouvez suivre celui indiqué sur le topic ou voir entre vous en fonction de ce qui vous arrange.
- Un topic de flood a été créé rien que pour vous juste ici. Il vous servira à prévenir vos partenaires que vous allez poster mais aussi à comploter, à théoriser... etc. etc. Intrigue 1 - la battue 4134944550
- Cette situation rapporte deux dollars de plus par réponse postée. Vous pouvez aller les demander juste ici
- Bon jeu à vous, amusez-vous bien casper


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Re: Intrigue 1 - la battue
Jeu 30 Avr - 15:27


Like the wind that cries
I can feel you in the night
A distant lullaby
Underneath the shattered sky

Comme quelques autres autour de lui, dont certains visages connus, Arlo a répondu à l'appel de la battue mise en place par les autorités et les parents de la gamine. Depuis le début, il s'intéresse aux disparitions étranges qui frappent la ville, attiré par les relents de bizarre et poussé par sa curiosité crasse qui s'abreuve aux sources les plus sanglantes. Vautour vicelard aux mœurs salopes bien planqué derrière deux trois sourires de circonstance, Arlo sur le pied de guerre pour les mauvaises raisons. Présentations faites pour la forme, y'a bien que la jeune femme, Tamara, c'est ça? qu'il ne connaît pas dans le groupe assigné par les autorités tendues. Regards qui se croisent, vaguement interdits. Hausse sourcils et lâche sourire à l'inconnue. Quelques mots imprécis qui s'échangent dans le groupe. Photo glissée dans les paluches, le canadien se surprendrait presque à s'inquiéter pour la môme sourire sur papier glacé, pour les parents carcasses aux chairs usées. De là où ils sont, y'a le J gravé à même l'écorce qui est visible, et sur lequel Arlo laisse traîner le regard. Plusieurs théories en suspens viennent à l'esprit, mais pour une fois il se tait. Ecoute autres et alentours, vieux instincts de pseudo journaliste qui préfèrent observer un moment.

La police lance finalement le départ et les groupes se dispersent comme autant de cafards affolés. C'est parti, qui se veut solennel sur la langue alors qu'il retient ses envies de foutre le faisceau de sa torche sous son menton et de faire des grimaces. Joue avec à la place, la lance d'une main à l'autre pour s'occuper les mains. Premiers pas en groupe entre les arbres, un de vous connaît un minimum les lieux, qu'on perde pas notre temps à tourner en rond? Lui, il l'a pas encore suffisamment explorée, cette forêt aux mille murmures, mère de nombreuses rumeurs et de légendes urbaines dont il n'a pas inspecté la véracité. Occasion rêvée, s'ils sont chanceux. Jette regards aux autres, en appuie quelques-uns en direction de Salvare, sourire doucement cabot souffle on se croise souvent, ces temps-ci, avant de laisser les yeux courir autour d'eux sans vraiment savoir à quoi s'accrocher. Y'a des Paula hurlés alentours, cris de désespoir qui se perdent entre les arbres.

On cherche tous les trucs classiques, je suppose? Traces de pas, de passage, de sang aussi j'imagine? Faut qu'on hurle, aussi?

Questions débiles lancées en direction de la jeune femme sans pour autant lui être vraiment destinées. Forêt s'est faite belle et dense pour un nouveau printemps sanglant, abri étau sous des camaïeux de verts. Frisson d'excitation qui court dans le dos à mesure que l'air se rafraîchit sous la canopée. Qu'importe s'il s'en fiche à peu près, du sort de la disparue? Kidnapping aux effluves de surnaturel, promenade mal tournée, il saurait pas dire s'ils cherchent un cadavre ou pas, mais la destination est moins importante que le voyage, il paraît.

Vous en pensez quoi, vous? Des idées?

Arlo plutôt content de suivre d'autres directives, pour une fois. Laissera autant que possible aux autres le soin de mener la danse.



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mi-concentré, mi agacé. se tenant fier et droit, les bras croisés sur son torse ; diesel balayait du regard le peu de volontaires ayant répondu à l’appel désespéré lancé par la famille merrick et les autorités. il secouait lentement la tête, désespéré de constater que si peu de personnes semblaient se sentir concernées par les étranges disparitions qui frappaient exeter ces derniers temps. considérant brièvement cette poignée d’altruistes, il reconnut avec un léger soulagement quelques visages familiers. maigre sourire ; malgré tout satisfait de voir que son entourage ne comptait finalement pas que de sombres égoïstes indifférents au sort d’autrui. le mécanicien avait troqué pour l’occasion son indéfectible cuir de motard décontracté, pour l’uniforme des pompiers d’exeter. les cheveux bien plus soigneusement tirés en arrière qu’à son habitude ; il semblait toujours nettement plus sérieux lorsqu’il portait sur lui - presque aussi fièrement que le blason de son gang - les cognoscibles couleurs dédiées aux combattants du feu. ardemment animé de ce besoin de secourir, de sauver et de soigner lorsqu’il portait cette tenue. véritable vocation que le cyclops s’était découvert en faisant un jour ce choix, de devenir pompier volontaire en parallèle de son passe-temps faiblement rémunéré, de mécanicien non-déclaré.  

afin d’optimiser efficacement les recherches, les forces de police avaient décidé de diviser la quinzaine de volontaires en petits groupes composés d’une poignée de citoyens et d’au moins un représentant de la police locale ou des pompiers ; et cela afin de garder contact avec le reste des équipes de recherche autant que pour s’assurer qu’au sein de chaque unité, une personne au moins serait apte à prodiguer immédiatement les premiers soins sur la jeune merrick. bien que le blond en son fort intérieur doutait cruellement que ces derniers soient requis ; nettement plus convaincu que la jeune paula - si seulement elle venait à être retrouvée - avait bien moins de chance de quitter cette forêt sous une couverture de survie, que dans le fond d’une housse mortuaire.

les groupes sont formés. un hochement de tête bien poli adressé à la jeune femme qu'arlo appela tamara. puis simple " bonjour " lancé promptement aux trois membres de son escouade. parole illustrée du geste, attention particulière pour isaac dont il attendit de capter le regard avant de signer, avec un large sourire aux lèvres : cette basique politesse. puis pour arlo, des œillades appuyées. bref. le soucis des banalités à présent réglé. il était temps de s'y mettre sérieusement. " vaguement, j'ai déjà participé à plusieurs interventions dans l'coin. " qu'il lança pour répondre à son amant. il n'était pas non plus un enfant de ces bois, mais disons qu'il connaissait davantage la forêt que quelqu'un n'y ayant jamais foutu les pieds. regard détaillant un bref instant le mahoney, des pieds à la tête. le dévisageant presque avant de lui souffler en réponse " faut croire. et c'est pas pour me déplaire. " un sourcil arqué, appuyant ses propos. toujours un plaisir de pouvoir passer du temps à ses côtés. de pouvoir le regarder.

d'un pas décidé, le pompier ouvrit la marche. après tout, quelqu'un devait bien s'en charger. les yeux qui se lèvent au ciel en entendant arlo se questionner, semblant s'adresser davantage à la jeune femme. salvare lui, posa son regard sur isaac qui marchait à ses côtés. " tu la connaissais ? " avait-il simplement lancé à son ami, tenant entre ses doigts la photo de paula. rapidement le bruit de la végétation se froissant sous leurs pas semblait plus fort que les faibles échos du prénom paula crié par les autres équipes de recherche qui tendaient à s'éloigner. le regard balayant le sol, le corps se penchant parfois pour observer des indices qui en réalité, n'en étaient pas. soupire. il répond à arlo, partageant son avis pour l'ensemble de l'équipe. " très honnêtement, si elle est nue et blessée. je doute un peu quelle soit encore en vie.. puis qui sait, si elle est tombée sur un détraqué de rutledge.. pauvre gamine. " nul besoin de préciser sa pensée. mais salvare ne pouvait s'empêcher d'imaginer ce qu'il pensait être le pire des scénarios, avec cet asile à proximité. à exeter, tout semblait possible. surtout lorsqu'il était question du pire.

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29 Mai 2020

Hier, j’ai rejoint les démons de mon passé ; je les ai combattus, je les ai affrontés ; j’ai revécu des angoisses que je rêvais de ne plus revoir et, peu après, je n’ai pu fermer l’oeil. Je n’ai toujours pas dormi.
Hier, car c’est d’hier dont je parle, on a retrouvé, au hasard d’un promeneur égaré, des vêtements abandonnés au pied d’un arbre gravé d’un étrange J calligraphié. Aussitôt, à la radio locale, et par message à travers la chaîne de contacts que je me suis fait, il est parvenu jusqu’à mes oreilles la rumeur, l’affirmation plutôt, de la disparition d’une jeune fille. Je me suis glacé, mes bras engourdis ont cessé de taper sur le clavier les analyses des échantillons récoltés quelques jours plus tôt ; léthargique, le temps s’est arrêté et, avec, ma respiration et ma joie.
Les autorités ont demandé des bras supplémentaires pour organiser une battue dans la forêt car ils avaient espoirs, ô les innocents, de retrouver la jeune fille perdue. Naturellement, je me suis rendu sur les lieux car, quand bien même il m’est impossible d’aider en beuglant le nom de la demoiselle, je ne peux rester les bras croisés, amer que lorsque ce fut mon tour, personne n’était venu à battre la campagne et la ville, criant nos noms, nous cherchant, tout simplement.


Des gyrophares en tous sens tournaient à l’orée de la forêt, illuminant de bleu et de rouge la muraille d’écorce du bois ; au sol, ce sol si humide dans lequel les semelles ne voulaient s’extirper, des jeunes pousses balayées par le vent gisaient dans la boue, dans l’humus encore moite de la pluie de ce matin, et semblaient si innocente, si heurtée par la myriade de chaussures martyrisant ce tapis de chlorophylle qu’elles commençaient à former une mélasse informe. Une brise légère agitaient les cimes des arbres bourgeonnant, apportant à nous les différents pollens et les délicieux senteurs des sous-bois ; si je m’en émerveillais, j’entendais surtout, dans les murmures des groupes se formant autour des portières des voitures, les éternuements énervés des allergiques et leurs propos vindicatifs envers ces hectares que nous allions pénétrer.
En temps normal, je me serais émerveillé d’une promenade printanière dans la douce pénombre des bois fleurissant ; marcher et déambuler sous les branches bourgeonnantes à écouter les murmures de la forêt, les frémissements des arbres, le bruit des pattes sur les troncs et le chant des oiseaux nous emmurant dans cette écosystème pourtant si peu enclin à notre vie moderne du vrombissement des moteurs, des crissements des klaxons et des arias des alarmes diverses m’enrubannait d’émotions si réconfortantes, si chaudes, si tendres ; cependant, aujourd’hui la normalité s’était évanouie car la noirceur de l’humanité fleurissait de pair des parterres et des clairières et seule une vive anxiété menottait mon émoi, enfermant dans une camisole d’angoisses l’hypothétique plaisir que j’aurais pu avoir à apprécier la délicatesse de la nature. Bercé par le roucoulement des tourterelles guillerettes de retrouver le Soleil, je masquais mon effroi en fixant l’orée de la forêt, dérivant sur  le flot de paroles stagnant autour de moi, cherchant à repérer le volatile ronronnant sur son perchoir mais craignant malgré moi de voir la lisière mue en gueule carnassière où les arbres se transformaient en crocs, l’humus en bave rageuse et les ténèbres lointaines en insatiable estomac. Les voix vinrent à mes oreilles, me tirant de mon éphémère torpeur, et une main m’indiqua mon groupe, les trois autres personnes avec qui j’allais arpenter ces terres.

J’en reconnus deux, les deux hommes ; l’un vendait des bricoles thaumaturgiques, je me fournissais auprès de son étal de divers ingrédients, grimoires et artefacts que la ferme ne pouvait me fournir, profitant à chaque occasion de contempler son joli minois tout en marchandant ses biens, tentant parfois de refourguer mes ustensiles désuets ; quant au second, je le connus dans la même tenue qu’aujourd’hui, en allant dans sa caserne pour valider annuellement ma certification de premier secours. Le temps passant, Salvare me demanda de lui enseigner des bricoles de signes et, à cet instant, il me salua non pas par les mots mais par les gestes, usant ce langage silencieux que seuls les miens, et désormais en de maigres occasions, lui aussi, pouvaient comprendre.  Je lui offris ma réponse, ornée d’un sincère sourire ; il ne pouvait le deviner, peut-être le ressentir, mais sa présence ainsi que sa délicate attention déverrouilla d’un cran le carcan de négativité et de sombres augures qui croassaient en mon sein. J’aquiéçai ses mots, peu enclin à croire en la survie de la jeune fille, et lui embrassait le pas, tel un papillon guidé par un feu-follet dans la nuit, gravitant autour d’une des seules lumières présente en ces lieux.
Je n’aurais pu tomber sur meilleur groupe.
Je gardai pour moi, refusant d’écrire mon inquiétude et de palabrer sur mon passé, qu’il valait mieux être méticuleux plutôt qu’avancer précipitamment car, en effet, pour cette pauvre victime, le temps s’était arrêté, retrouvée piégée dans une clepsydre bouchée, priant pour qu’elle se vidât, se noyant inexorablement en scrutant fatalement l’écoulement impassible de quelques trop rares gouttes. Alors, qu’elle demeurât une heure ou dix serait le même ressenti pour elle, le même traumatisme, la même peine. Je ne pouvais que partager et imaginer son affliction, surtout lorsque le nom de l’asile sortit de la bouche du pompier. Il me fallait changer de sujet, balayer de mon esprit les souvenirs ressurgissant, remontants à la surface tels de vieux corps noyés. Alors, je pris mon carnet et notai dessus : « VOUS PENSEZ QUE LA LETTRE J SIGNIFIE QUELQUE CHOSE EN PARTICULIER ? » puis, d’un geste brusque, déchirai la page avant de la tendre au premier venu afin qu’ils se la passassent entre eux, entre humains dotés d’une voix.

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_ C’est bien ça.

Tu acquiesces à la question qui vient de t’être posée, avant d’abaisser à nouveau le regard sur la photo de Paula. Ses parents viennent de te la donner, quelques minutes auparavant, juste après que tu les aies enlacés avec tendresse.

Tu n’es pas démonstrative d’habitude. Sauf que ce sont les Merrick dont il s’agit. Ces mêmes personnes chez qui tu es déjà allée dîner plusieurs fois car tu prends plaisir à travailler avec Monsieur Merrick dès que tu en as l’occasion. Et c’est surtout de Paula dont il s’agit. Cette adorable jeune femme avec qui tu commences presque à devenir amie, au fil des repas, cafés et longues discussions.

Elle est adorable, Paula. Avec son grand sourire et son rire cristallin. Elle est si lumineuse, si naturelle. Une véritable petite poupée sur les photos d’enfance qui peuplent la maison des Merrick. Tu serais presque jalouse d’elle s’il n’émanait pas de chacun de ses souffles une bonté sans pareil. Quand tu as appris sa disparition, la battue pour la retrouver, la peine infinie de ses parents, tu n’as pas hésité une seule seconde à venir ici. Même si tu savais que tu te retrouverais sûrement avec des inconnus et que tu détestes ce genre de configuration imprévisible.

_ Je suppose que c’est ce qu’il faut chercher, oui...

Toutefois tu espères tomber sur tout, tout, sauf sur la dernière possibilité que ton camarade de recherche vient d’évoquer. Pas de sang, par pitié, pas de sang. Tu suis ton groupe restreint en maintenant fermement la photographie de Paula. Comme si cette dernière allait se mettre à briller tout d’un coup à la proximité de la véritable Paula. Ton regard s’attarde sur le J gravé dans l’écorce. C’est sous cette lettre mystérieuse que les vêtements de la jeune Merrick ont été retrouvés…

_ Paula est vivante, que tu réponds du tac-o-tac aux suppositions du blond. C’est bien malvenu d’évoquer une telle possibilité.

Ton regard corrosif vient se figer dans le sien, le temps d’une seconde. Tu reconnais être un peu sur les nerfs. Tu admets que tu y vas peut-être un peu fort, que ta voix paraît aussi tranchante qu’une lame de rasoir. L’idée que Paula ne soit plus de ce monde est juste insupportable. Comment feraient ses parents ? Le chagrin de la perte de leur fille les tuerait…

Ton regard se pose sur le bout de papier tendu par le troisième camarade de recherche qui vous accompagne. Tu fronces les sourcils face à son geste mais attrapes la feuille sans attendre. VOUS PENSEZ QUE LA LETTRE J SIGNIFIE QUELQUE CHOSE EN PARTICULIER ? Tes prunelles se plantent de nouveau dans l’écorce. Tu cherches à percer cette étrange griffure profonde, prenant la forme d’un J qui ne t’évoque rien. Vous n’avez que des suppositions auxquelles vous raccrochez, et c’est ce qui est le plus dur. Pour l’instant, vous n’avez rien. Personne n’a rien pour la retrouver.

_ Je ne peux pas m’empêcher de penser à une sorte de signature… ou bien un moyen de se repérer pour la personne qui a fait ça… Tu hausses les épaules et tends le papier aux deux autres hommes. On trouvera peut-être quelque chose en allant plus loin.

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La forêt se referme autour de vous à mesure que vous avancez. La lumière du soleil filtre de moins en moins à travers les branches, vos lampes torches deviennent vos plus précieuses alliées. Les appels des autres groupes ne vous parviennent plus depuis plusieurs minutes. Vous errez seuls entre les arbres.
Un bruissement retentit en dehors du sentier, une ombre blanchâtre passe entre les fougères. @Arlo Mahoney est le premier à l'apercevoir. Elle se tient immobile comme si elle vous observait.
Il s'agit d'un chien de taille moyenne, plutôt âgé. Il remue faiblement la queue en apercevant @Tamara Calloway. Il ressemble beaucoup au chien que l'on aperçoit derrière Paula, sur la photo qui vous a été donnée. Son poil bouclé, blanc et noir, est couvert d'immondices. Il n'a pas de collier, il sent fort... Il a dû se perdre dans la forêt depuis longtemps. Ou s'y blesser, à en juger par la plaie qui colle ses poils au niveau de son flanc.
Il semble vouloir que vous le suiviez. Mais cela implique de vous éloigner du sentier.

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The creature lunged
I turned and ran
To save a life I didn't have

Décor bucolique aux allures de film d’horreur pour un jeu d’enquête grandeur nature. Autour du groupe, découpé au hasard parmi les autres volontaires, les appels ont fini par disparaître, comme avalés par la forêt. Peut-être que c’est eux, qui sont tombés dans les boyaux tortueux des bois bleus vivants voraces. Si les oiseaux chantent sur leur passage, ils le font à voix basse, par murmures qui chuintent et courent entre les arbres. A mesure qu’ils avancent, la lumière descend. Les arbres qui bougent, feuille à feuille, silencieux, pour bouffer le soleil et ne leur laisser que des ombres. Torches allumées pour éclairer la mort si d'aventure elle se présente, le groupe avance d'un seul pas, vague murmure de conversation qui distrait le silence.

Théories lancées dans le vague le long des minutes, Salvare qui la pense morte, Tamara qui la veut vivante, Isaac qui s'interroge sur le sens du J retrouvé. Une idée gratte à ses portes, trop diffuse encore pour y laisser une trace. Le J dérange, mais il sait pas trop pourquoi. J'sais pas ce que ça veut dire, mais y'a un truc différent des autres disparitions, au-delà du fait qu'on ait retrouvé ses fringues ici. Vagues relents de ces détectives télévisés à qui une découverte échappe de peu.

Les faisceaux des cinq torches ballottent au hasard devant eux, éclairent un arbre, un rien, deux riens, un chien. Sursaut pétoche qui le fait s’arrêter net. Putain pété casse le silence. Ombre blanche qu'a attiré oeil et lumière avant d'y cracher des terreurs, Arlo figé, main libre agrippée au bras de Salvare par réflexe. Cherche un peu de protection dans l'aura rassurante du blond. Cabots horreur depuis que la ville s’est glissée dans sa tête. Crocs babines cauchemars, chiens autrefois adorés érigés en monstres dans l’esprit irrationnel. L'animal remue la queue en apercevant la jeune femme. Tu connais ce chien ou c'est un truc errant? qu'il demande à l'intention de Tamara, sans quitter la créature des yeux. Voix blanche pue la trouille, cabot dégueulasse pue la chair morte et le sang séché, et Arlo a envie de foutre le camp. Enthousiasmes ravalés, odeur de sang et de sale aux narines, traînée de peur collée au dos. Heureusement, la bête maintient ses distances. Lâche finalement le bras de Salvare pour tenter de retrouver contenance. Face livide, cœur emballé. Si c'est celui de la gamine, vu sa gueule, il a disparu avant elle. Isaac, c'est ton rayon les bestioles, nan? Info glanée au hasard d'une visite à sa boutique, mots griffonnés sur le carnet alors qu'il venait lui chercher quelques ingrédients. Brin de conversation lancé sans innocence.

Peut-être qu'elle était venue le chercher? Pour ça p't'être qu'le J était gravé sur l’arbre, pas sur la porte comme les autres disparus. Parce que ça a commencé ici. On sait si elle a pété les plombs, avant de foutre le camp? Les parents ont dit quelque chose, là-dessus?

Imagine bien que ça va sûrement pas plaire à Tamara, le parler cru et sans tact du canadien. Pas qu'il s'en soucie. Yeux cabots les fixent, et l'évidence tombe au coin du nez.

... vous allez dire qu'il faut suivre le chien je parie.

Sûrement pas une mauvaise idée, plutôt que de traîner dans la sécurité d'un chemin où ils trouveront rien. L'Arlo mauvaise foi planqué à marcher derrière le groupe, le plus loin possible du canin malin au flanc blessé.

Hors des sentiers battus.

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il n’a rien rétorqué, n’a même pas bronché à la réprimande de la jeune femme. bien conscient de son indélicatesse, il n’était pas du genre à vouloir heurter, ni manquer de respect. gamin qu’aime pas blesser, ni faire de vague. le silence alors s’était fait pesant tandis que la fine équipe s’enfonçait dans la sombre forêt. lampes allumées pour mieux se guider.    

puis un sursaut à peine perceptible ; quand seuls les muscles instinctivement se raidissent. comme si l’blond, il devait s’apprêter à affronter un danger, ou comme s’il devait se barrer dès lors que la main d’arlo était venue l’attraper. la réaction de l’amant en première raison de sa surprise. avant même qu’apparaisse pour ses yeux la seconde : l’animal coupable de cette stupeur générale. sourire étirant alors les lèvres en coin, sourcil arqué quand le regard de biais se pose sur le mahoney. “ ouaf. ” qu’il lance alors pour eux seuls, amusé. comme si c’était vraiment le meilleur moment pour jouer au con, pour se moquer.

quand le bras se retrouve lâché, c’est la main se pose alors dans le dos d’arlo. soutient moins physique que moral en réalité alors qu’il voit son visage se faire pâle. “ j’crois qu’isaac est plus branché écailles, tu sais. ” se demandait bien en quoi l’étudiant en biologie marine pouvait aider avec l’odorante bête poilue, bien abîmée. ressort la photo pour mieux la détailler, canidé bien ressemblant à celui présent sur le cliché, en arrière plan. le regard balaye, de la photo à l’animal, de l’animal à la photo.

moue perplexe qui se dessine. entend la théorie d’arlo sans l’approuver, ni la réfuter. fait plausible après tout. un peu comme un million d’autres scénarios envisageables, en réalité. “ peut-être. ou alors complètement l’inverse. ” marque une pause, avant d’enchaîner. “ c’est peut-être tout aussi bien le chien qu’est partie à la recherche de sa maîtresse .. ” ou alors c’est le chien qui l’a bouffé la gamine, mais ça il évite de l’exprimer haut et fort, ça ferait mauvais genre. “ peut-être qu’il a tenté de la protéger, de s’interposer. d’où cette entaille. elle ressemble à quoi d’ailleurs ? ” qu’il lance aux deux protagonistes suffisamment proches de l’animal, restant pour sa part à bonne distance comme pour maintenir arlo debout par sa simple présence. comme un devoir de pas le laisser, de pas s’éloigner. après tout il devrait pas être trop difficile de deviner l’origine de la blessure, selon sa netteté, et sa profondeur. détail pouvait s’avérer utile que de savoir si le cabot avait été entaillé d’une arme, ou s’il s’était simplement heurté à quelques coriaces branchages.

voit ensuite l’animal s’éloigner, lance à arlo pour la forme. “ je crois bien ouai. ” tout en pressant légèrement sa main dans son dos avant de la retirer pour mieux avancer. l’animal s’évapore hors du chemin balisé, et les quatre acolytes accélèrent légèrement le pas pour ne pas le voir leur filer entre les doigts. après tout, ce chien était alors la meilleure piste qu’ils avaient. sort le talkie de sa poche en marchant pour prévenir les autres équipes de la découverte plus que sérieuse du chien merrick. “ ici lockwood, je crois qu’on a trouvé le chien de la jeune merrick. ” roger beep qui se fait entendre quand le doigt relâche le bouton PTT du petit engin de communication. mais rien d’autre ne parvient aux oreilles du blond. rien de plus qu’une voix lointaine couverte de grésillements. les sourcils se froncent alors, tandis qu’il tente un nouvel essai après avoir vérifié la fréquence de l’appareil, le portant de nouveau à ses lèvres. “ je répète, on a trouvé un chien identique à celui de la photo. nous allons le suivre, vous me recevez ? ” mais cette fois-ci. aucune voix lointaine. juste des grésillements constants avant un silence total venant de l’appareil qui visiblement, déraille. “ c’est bizarre. j'aime pas ça. ” l’inquiétude se lit à présent sur le visage du mécanicien, depuis peu bien trop familiarisé avec ce genre de désagrément. ils ne pouvaient pas faire demi-tour maintenant, il était hors de question de négliger cette piste. la main se porte alors instinctivement sur le torse, où dans une poche légèrement bombée se cache la pierre d’ambre, censée le protéger.

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Re: Intrigue 1 - la battue
Dim 10 Mai - 15:32

Plus vous émettez d'hypothèses sur la disparition de Paula et sur ce J mystérieux qui trône au pied de cet arbre devant vous, plus la nervosité te gagne. Tu as peur d'imaginer de multiples situations, d'infinies solutions sur cette énigme qui vous a rassemblé aujourd'hui dans ces bois... Après s'être enfoncés plus loin dans la forêt, un bruissement émane des buissons face à vous. Tu cesses de marcher sur-le-champ. Les lampes torches se retrouvent d'abord braquées sur une forme sombre et une ombre fugace, avant qu'apparaisse un chien à l'air malmené.

Ton souffle se coupe.

_ C’est… le chien de Paula, que tu réponds d’une voix perdue.

La photographie de Paula, sur laquelle se trouve également l’animal en arrière-plan, t’échappe des mains. Tu la rattrapes au vol, avant de la plier et la fourrer dans la poche arrière de ton jean sombre. Tu laisses retomber une des lanières de ton sac à dos pour pouvoir en atteindre la poche principale. Une fois que tu as mis la main sur tes gants à l’aveugle à cause de la pénombre grandissante, tu les passes à tes mains et remets ton sac en place.

_ Il a l’air blessé.

Avec prudence, tu te rapproches du chien. Vous vous êtes déjà apprivoisés lors de tes visites chez les Merrick, tu ne risques normalement rien. L’odeur forte qui émane du vieil animal te fait froncer le nez. Toutefois, tu t’efforces de ne pas être bloquée par cette barrière sensoriel et tends la main vers le chien.

_ Galo, eh….

La respiration de Galo s’accélère légèrement. Cette nervosité qui se dégage de lui chercherait presque à te corrompre si tu l’écoutais. A la place, tu accordes une première caresse à la pauvre bête avant de laisser tes doigts glisser vers sa blessure. Tu ne vas pas te venter d’être une professionnelles des animaux, mais tu souhaites juste comprendre l’origine de cette blessure.

_ On dirait une coupure, comme… comme un coup de couteau. C’est profond.

A peine ces mots ont passé tes lèvres que Galo s’éloigne de toi brusquement. Il repart par le buisson par lequel il est apparu plus tôt et tu te relèves pour ne pas le perdre de vue.

_ Je crois bien ouai.
_ Il faut le suivre, que tu affirmes en canon.

La supposition que tu as faite quelques secondes auparavant tourne en boucle dans ton esprit. Comme un coup de couteau. Elle se mélange à la vision de Galo amoché et couvert de branche, à l’odeur putride. Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver ? Et qui serait capable de faire une telle chose ? A un animal, d’abord, mais surtout à une personne… L’image de Paula martyrisée se fraye un chemin parmi tes nombreuses autres craintes, choquant ton cœur au passage. Tes pas trahissent la nouvelle vague de détermination qui t’envahit.

Vous devez retrouver Paula.

Et vite. Même si la radio de ton coéquipier blond ne souhaite manifestement plus coopérer… ce qui vous laisse tous les quatre seuls face à un environnement de plus en plus hostile, en compagnie de Galo qui vous entraîne vers une destination inconnue.

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"Les hommes, dit le renard,
ils ont des fusils et ils chassent.
C'est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules.
C'est leur seul intérêt.
Tu cherches des poules ?"

- The wolf -
Intrigue n°1




A mesure que nous avancions dans les sous-bois, la forêt semblait s’enfermer autour de nous, comme pour nous croquer, nous dévorer. Mon angoisse de tantôt se confirmait pas après pas et je m’accrochai malgré moi, pour ne pas céder à cette peur irascible, ourlée de mes souvenirs, aux mots prononcés par mes compères. Pourtant, l’image d’une jeune fille opprimée, enfermée dans une maison en ruine, aux murs couverts de lierre, et à la souffrance bien présente, ne pouvait sortir de ma tête.
J’hésitai un instant, afin de répondre à Salvare et à Arlo, de continuer à écrire sur mon carnet, mais l’action me semblait un tantinet compliqué ; je serais uniquement un halo de lumière aujourd’hui, un phare tacite et des yeux pour fixer le sol. Je n’apporterai ni bonne humeur ni sombres présages. Serai-je utile en réalité ? Je n’osai soupirer mon désarroi que je gardai bien au chaud en mon sein.
Soudain, nous vîmes une ombre dans les ombres qui s’avéra être un chien. Nous nous pétrifiâmes tous à son apparition, particulièrement Arlo qui, plutôt que craindre les branches des arbres ici tant il était grand, semblait habité d’un effroi particulier face aux canidés. Ses doigts se plantèrent dans l’avant-bras du pompier alors que Tamara s’approchait de l’animal. Je fixai les deux hommes, découvrant par cette emprise sans réaction excessive une proximité entre les deux, débattant de ma capacité à m’occuper des chiens plutôt que des poissons. Un pincement au cœur survenu de je-ne-sais-où, je mis du temps à réagir à ces questions posées à la volée et auxquelles, de toute façon,  je ne pouvais répondre. Dès lors, tiré de cette piquante torpeur, je haussai les épaules. Il m’arrivait, parfois, des recueillir des animaux blessés qui venaient dans mon jardin ou que je trouvais en chemin vers ma demeure et nettoyais leurs plaies, parfois les pansant, avant de les relâcher, une fois remis, dans la nature ou les offrant aux soins plus experts d’un refuge. Donc, oui, je pouvais m’occuper de ce chien, chez moi, avec du matériel.

J’imitai Tamara en m’approchant de la bête blessée. Elle remarqua la plaie béante, je confirmai ses propos quant à sa nature en hochant la tête. Le sang avait coagulé tout autour de la balafre, qui commençait doucement à s’infecter, cependant, et c’était là notre salut, nul liquide ne coulait désormais. Si seulement j’étais chez moi pour pouvoir la nettoyer. La jeune femme se leva et le chien quitta notre osculation alors que je ne l’avais terminée. Imaginant déjà Paula morte, et peut-être souillée, je ne voulais que Galo, en nous amenant à son cadavre, ne succombât sur le chemin. Cela m’aurait fendu le cœur, une vie animale valant autant qu’une humaine, parfois même plus.
Je bondis dans le buisson, à la suite du canidé et, à nouveau à ses côtés, claquai des doigts pour le faire s’arrêter. Il me fixa, outré, avant de m’aboyer dessus. Je m’abaissai et caressai sa gueule.
Derrière, j’entendais Salvare utiliser avec difficulté sa radio. Je soulevai les lippes du chien, mirant ses gencives. Galo semblait déshydraté, probablement extrêmement fiévreux, et sans doute habité d’une infection se propageant dans son arrière-train, il boitait quelque peu de surcroît, cependant, il ne paraissait pas à l’agonie. Il souffrait juste le martyr.
Or, si je ne savais soigner, j’avais un don pour ôter l’affliction. Profitant de la proximité avec l’animal, je mimai de le caresser, afin de le rassurer, pour user de cette arcane thaumaturgique ; je sentis la magie couler des mes paumes, cependant, je n’avais aucune certitude quant aux effets sur un animal autre que l’humain, n’ayant jamais pratiqué mes sorts sur la faune.

Après m’avoir salué en me léchant le visage, Galo fit volte-face et s’enfonça dans la pénombre, me laissant dans ma position accroupie à le regarder s’éloigner. Il ne me restait plus qu’à espérer. Pourtant, déjà, mes doigts commençaient à fourmiller d’une affliction nouvelle et pourtant si usuelle. Je les agitai du mieux que je le pouvais, laissant passer devant moi le groupe. Muni de mon stylo, je notai sur un mon carnet « ON SUIT LE CHIEN DE PAULA » et glissai la page arrachée dans l’orifice d’un arbre, formée par les arabesques de son écorce et rejoignit le groupe et décidai de, régulièrement, mettre un bout de papier sur notre gauche. Bien que nous cherchions une princesse perdue, notre aventure n’avait rien d’un conte de fée, si ce n’est les bois maudits et les présages des ogres voulant nous dévorer.

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For the sun to rot, for the trees to drop,
Here is a strange and bitter crop.


L'aboiement moqueur de Salvare noyé dans la transe, puis la main posée dans le dos qui se fait béquille alors qu'le gamin s'élance sans ses roulettes, peur de la chute collée au bide. Arlo, il a même pas l'idée d'se faire dur sous les traits qui tremblent, de protéger son ego du regard blond qui l'a rattrapé au vol. Parce qu'ils ont pas que ça à faire, et surtout parce que Sal, il moque sans juger et que ça remue derrière les tripes des vestiges d'affections oubliées. Mais l'temps, il se retient pas pour eux, et déjà sa théorie trouve son opposé dans les mots du blond. L'Arlo contraire s'élancerait volontiers dans un débat sans fin pour faire prévaloir la sienne, de théorie, juste pour voir jusqu'où ils peuvent pousser leurs raisonnements. Mais dehors, la gamine refroidit sûrement avec la forêt. Puis Arlo, il a le coeur dans la gorge, prêt à gerber ses trouilles aux pieds des arbres pour s'assurer qu'on les retrouve. Alors il accepte les idées de Salvare en l'état, pas comme si l'un d'entre eux pouvait prétendre détenir la vérité. Lui souffle un regard reconnaissant qui se trahit de confusion alors qu'il l'aide à s'élancer, debout sur ses deux roues.

Mille idées naissent et crèvent, s'allument un instant et s'éteignent à jamais. Bourgeons d'idées étouffés par l'obscurité qui épaissit et noircit à la manière du sang collé aux poils du clébard qu'il a toujours pas quitté des yeux et dont Tamara et Isaac se sont approchés. Blessures inspectées et coup de couteau répond temporairement à la question de l'entaille. Puis ça pousse dans son dos, super, et ils s'élancent à la suite du cabot. Arlo traîne en fond de groupe, y'a bien qu'Isaac et son calepin qui restent derrière, et du coin de l’œil il le voit de temps à autre glisser une note avalée par les arbres. C'est pourtant la seule alternative qu'ils ont, vu que le talkie de Salvare n'offre que crépitements en réponse à leurs angoisses, on est tout seuls? et que son portable, bien qu'étant chargé, s'éteint dès qu'il s'en saisit. Certes rien de bien affolant dans un quotidien rythmé de fantôme, un peu moins trivial une fois perdus dans les bois. Pas de portables non plus, évidemment. Gardez bien toujours les autres en vue, on a assez d'une disparue.

Sans s'en rendre compte, dans leur poursuite fiévreuse d'un cabot pourtant pas bien rapide, ils se sont résolument éloignés du chemin, si bien qu'en jetant un oeil autour de lui, Arlo ne reconnaît plus rien. On s'est enfoncés loin. Puis, en ramenant le regard et la torche sur le chien qui, sans faille, continue son périple, l’œil d'Arlo accroche une empreinte de pied nu dans la terre meuble, encore humide des pluies récentes, puis une autre. Regardez-ça. Pas de chaussures, donc pas un promeneur. Surtout aussi éloigné des chemins. Loin des territoires des hommes, ils appartiennent aux bêtes et aux monstres qui hantent la forêt, à présent. Les souffles se font écho alors qu'ils pressent des pas inquiets, les uns les yeux plantés sur le cabot, les autres les yeux rivés au sol. Piste similaire, à n'en pas douter, surtout quand, sans hésiter, suivant un odorat dont les hommes ne peuvent que rêver, le chien bifurque brusquement vers la gauche, comme les traces de pas.

Attendez, qu'il lâche alors que la torche réfléchit un instant la lumière. Là, à moitié caché dans la terre et à l'écran pété, un téléphone portable. Difficile, à première vue, de dire s'il s'agit de celui de Paula, s'il a appartenu à un promeneur maladroit, ou bien s'il s'agit là d'un vestige, d'un os que la forêt a oublié d'enterrer aux côtés de son propriétaire imprudent. Mains dans la terre pour récupérer l'appareil, y'a quelques traces de sang glissées dans les fissures. S'allume pas.

Cabot s'est arrêté un peu plus loin, et les regarde.
Impatient

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The Black Parade
- you're dead and gone -
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damné(e) le : o02/05/2019
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Re: Intrigue 1 - la battue
Mer 13 Mai - 21:19

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Vous suivez le chien qui se perd entre les arbres en boitant légèrement. Il semble savoir exactement où il vous amène, s'arrêtant parfois pour vous attendre en remuant la queue. Une odeur semblable à celle imprégnée sur l'animal est de plus en plus prononcée, au fur et à mesure que vous vous enfoncez dans les ténèbres.
Pour une raison inconnue, le pouvoir de thaumaturgie d'@isaac cantor semble n'avoir eu aucun effet sur le canidé. Il n'y a aucune amélioration à son état.
Pendant que vous continuez votre route, à la suite de Galo, le téléphone -dont s'est emparé @arlo mahoney- qui semblait ne plus être en état de servir s'allume sur un écran d'appel. Un numéro inconnu aux chiffes trop nombreux pour être vrais s'affiche, et avant même que vous n'ayez le temps de décrocher, le cellulaire décroche de lui-même sur des bruits mystérieux au bout de la ligne. Une sorte de signal, qui entraîne des cris de loups dans la forêt. Ils semblent être partout ; pourtant, voilà longtemps qu'il n'y a plus de loups à Exeter.

A cet instant, le chien se retourne vers vous, crocs sortis ; l'air féroce. Il semble prêt à vous attaquer, babines retroussées sur des dents terrifiantes. Vous relevez la tête pour vous rendre compte que vous êtes enfin arrivés. Une zone aménagée, aux différents signes et instruments énigmatiques se dresse face à vous. Certainement des indices pour démêler cette affaire, et retrouver Paula. Mais pour y accéder, il vous faudra passer la fureur du chien.

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Re: Intrigue 1 - la battue
Ven 15 Mai - 10:58


comme depuis l’amorce de cette rocambolesque perambulation, le regard ne s'égare jamais bien longtemps loin d’arlo. maladie viscérale que de toujours devoir s’inquiéter des siens, besoin qui le bouffe à l’intérieur même, parfois. l’amant tenait en ses mains la dernière trouvaille visiblement bien accidentée. il s’approche, regarde par-dessus l’épaule du brun arrêté dans sa lancée, lueur d’espoir se lisant dans les iris. puis finalement ne s’étonne pas plus que ça quand le mahoney affirme que le mobile ne fonctionne pas. moue déçue cependant, se dessinant sur les lèvres. après tout, quand bien même l’engin se serait allumé : l’absence évidente de réseau et les énigmatiques interférences des ondes radio laissaient plus que présager de l’inutilité du téléphone. mais salvare ne pouvait nier avoir été habité un court instant d’une lueur d’espoir, vite envolée. se désintéresse de la scène, s’apprêtant à s’avancer vers leur guide à quatre pattes, arrêté un peu plus loin quand soudain :

“ c’est le téléphone ? ” il fit volte-face en percevant l’écho d’une sonnerie, illuminant de sa torche le reste du groupe, “ qu’est-ce que t’attends, décroche ! ”.

à peine avait-il eu le temps de terminer sa phrase, que ladite sonnerie s’était soudainement arrêtée. laissant place à d’étranges sons émanant de l’appareil. indescriptible tonalité à laquelle d’autres provenant de la forêt répondirent presque aussitôt. des cris. des loups. des cris de loups. les faisceaux lumineux s’agitent dans un ballet désordonné. inspectant dans la hâte les alentours, dans tous les sens, sans qu’aucun autre animal que le canidé ne soit perçu. les sourcils se froncent, l’incompréhension se dessine alors sur le visage du blond. “ mais, c’est impossible. il n’y a pas de loup à exeter.. ” information dont il est certain, mais se tourne quand même vers isaac, l’expert des bêtes. cherchant son approbation. ne comprenait déjà pas grand chose à la situation, ne comprend maintenant plus rien alors que l’obscurité se faisait lentement de plus en plus anxiogène autour d’eux.

puis au milieu de ce choeur sauvage et inquiétant : des grognements sortirent du lot. plus proches encore que ceux des prétendus loups. Galo. l’odorant chien pourtant mal en point s’était soudainement fait diablement menaçant. comme possédé, l’animal aux babines retroussées se tenait prêt à vous attaquer. les yeux s’écarquillent alors, et de peur quelques gouttes perlèrent rapidement sur le front de salvare.

“ sois gentille, va calmer ton pote. ” qu’il lance à tamara, le blond. toujours sarcastique dans ce genre de moment, bien trop flippé tandis qu’il tente de se reculer lentement. imaginant l’état d’arlo sans même le regarder. le brun ayant en horreur les canidés : se trouvait déjà bien mal en point par la simple présence pourtant amicale jusqu’ici du chien. il devait se trouver bouffé par la crainte à cet instant. sans le voir, il l’imaginait déjà blanc translucide, fébrile. la peur lui déchirant le bide. sûrement tétanisé alors que l’instinct peureux devait lui gueuler de se barrer. en clair, un arlo bien inutile et dont pourtant les connaissances si poussées en matière d’occultisme allaient s'avérer plus profitables que jamais. les yeux se levant alors sur les détails du décor derrière cerbère. oui, ils allaient avoir besoin d’un arlo en pleine possession de ses facultés. “ c’est quoi que cet enfer-là encore.. ” la scène semblait presque familière. l’espace d’une seconde, d’une concise pensée : salvare fut transporté dans son bayou natal. en pleine forêt, lorsque la nuit était claire et la lune pleine, un cercle sacré était tracé au coeur du marais. éphémère lieu de culte aménagé, délimité par une multitudes de sigils gravés et d’étonnantes breloques ensorcelées ; réunissant en son sein les adeptes de la communauté pour une nuit entière dédiée à la dévotion envers les déités. seulement si de ce souvenir émanait un sentiment de quiétude pour salvare, ce qu’il ressentait ici était tout à fait différent. il se sentait comme au coeur du pandémonium si seulement il y avait déjà foutu les pieds. angoisse et insécurité en maîtres-mots de son état.

sa peau commença alors à brûler sous son uniforme de soldat du feu ; d’avantage conçu pour protéger du feu extérieur que celui venant du dedans. et son coeur qui battait plus fort tandis que la crainte bouillonnait à l’intérieur. il ne devait pas céder à la panique mais les faits étaient là. ils étaient seuls, tous les quatre sans aucune possibilité de demander de l’aide ; et tandis qu’ils pensaient toucher au but, salvare craignait en réalité qu’ils soient plutôt tombés pour ainsi dire, dans la gueule du loup. il s’empara de son éternel zippo, gravé du symbole de la triple lune, déesse aux trois visages vénérée par son ancienne communauté. relique de son passé dont il ne pouvait se séparer. et d’un geste exécuté mille-fois : ouvrit son zippo pour en activer la flamme. son regard, intense, passait de la mèche enflammée de ce dernier au canidé menaçant. guettant le moindre mouvement suspect. “ et merde. ” il se repentirait plus tard de faire ainsi outrage au cadeau de la vie donné par sa déesse ; mais lorsqu’il cru que l’animal était sur le point de les charger, diesel lui jeta son zippo. et, comme si la bête se trouvait faite d’un puissant combustible inflammable : elle s’embrasa. flammes destructrices décuplées pour la force de sa volonté. pyrokinésie dont il savait spontanément user lorsqu’il se sentait en danger, sans pour autant parvenir à parfaitement la maîtriser. le comble de l’ironie pour un pompier. rapidement, la puanteur de l’animal se trouva accentuée par le fait de sa chair incendiée, en train de se consumer. Salvare espérait silencieusement que cela suffise : à l’arrêter, à le faire fuir ou bien même à le tuer ; mais il ignorait si ce feu invoqué aurait l’effet escompté sur ce chien damné.


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Re: Intrigue 1 - la battue
Ven 15 Mai - 13:41

Vous avancez, vous marchez, vous trépignez. La forêt autour de vous continue de s’assombrir, la pénombre semble presque te recouvrir d’une aura nouvelle. Une fine pellicule d’anxiété, qui s’accroît encore et encore pour commencer à venir jouer avec ta respiration. Tu sais que tu préférerais être ailleurs, dans un endroit chaleureux et rassurant, mais ta motivation balaie toutes tes appréhensions : Paula. Tu veux juste retrouver Paula.

_ Galo, attends ! que tu hèles l’animal, alors que ce dernier poursuit son chemin plus loin.

A côté de toi, la voix de Salvare résonne, sans obtenir de retour. Tu comprends que vous avez perdu le contact avec les autres groupes de chercheurs. Le talkie-walkie crépite mais n’émet pas de mots audibles. Ton cœur manque un battement. Ce n’est rien. Ce n’est pas grave. Vous êtes quatre. Un nombre de personnes suffisant pour se protéger et se porter secours si besoin.

Au cours de ce périple qui semble interminable, Arlo remarque des traces au sol. Elles ressemblent effectivement à celles de pieds nus, quand tu t’approches de plus près pour en être témoin à ton tour. Tu reprends bien vite ta route quand tu constates que Galo n’en a que faire, lui, des traces laissées au cœur de la boue moite. Le chien bifurque brusquement vers la gauche. Le souffle commencerait presque à te manquer, si seulement tu daignais y prêter attention.

Arlo vous rappelle en arrière. Quand tu te retournes vers lui, tu remarques qu’il vient de ramasser un téléphone portable. Là, en pleine forêt. Cette histoire commence à te paraître de plus en plus étrange. Elle n’a même aucun sens à tes yeux. L’appareil ne s’allume pas et vous reprenez la route, l’intérieur de ta tête condensé par un amas de questions sans réponses.

L’odeur qui pénètre sournoisement tes narines te fait grimacer à nouveau. Elle ressemble à celle que tu as eu la chance d’humer près de Galo un peu plus tôt. Toutefois, tu n’y prêtes pas plus attention. A la place, tu préfères continuer à le suivre et te préparer à toutes les éventualités de ce que vous allez découvrir. Tu n’es pas encore décidée à imaginer le pire pour Paula, tu espères encore un miracle, même si d’habitude tu n’y crois pas, et en particulier le moment où tu annonceras aux Merrick que vous avez retrouvé leur fille. Vivante.

Seulement, le téléphone s’allume tout d’un coup. La lumière que l’écran projette vient balayer ton visage quand tu fais volte-face en direction d’Arlo, qui tient toujours l’objet au creux de ses doigts. Tu l’interroges du regard. Il y a touché ? Est-ce que c’est lui qui a essayé de le rallumer une deuxième fois ou ce qui est en train de se passer est un délire complet ?

Le bruit étrange qui émane de l’appareil te glace le sang. Les cris des loups qui semblent y répondre paralysent tes membres. Tu ne savais pas qu’il y avait encore des loups dans la région…. Salvare vient confirmer tes pensées, il n’y a pas de loup ici, et un frisson parcourt ton échine.

Galo se met à grogner. Tu te retournes immédiatement dans sa direction. Il a l’air fou. Un peu plus et tu croirais apercevoir un éclat rougeoyant au fond de son regard.

_ Galo… que tu prononces doucement, en tendant avec prudence ta main devant toi pour l’apaiser. L’aboiement que tu reçois en réponse te fait reculer d’un pas. C’est à ce moment-là que tes yeux se posent sur votre environnement. Qu’est-ce que c’est que cet endroit ?! Tu remarques des signes sur plusieurs objets, sur des arbres. Mais avant que tu n’aies le temps de noter plus d’étrangetés, Galo rappelle à l’ordre en grognant de plus belle. Il n’est pas près de vous laisser passer. Sans réfléchir, tu guettes autour de toi un bâton de bois assez massif pour pouvoir te protéger d’une possible attaque.

_ Trouvez un bâton épais ! que tu cries aux autres. S’il attaque, on pourra au moins parer une morsure.

Evidemment que tu ne veux pas frapper la pauvre bête avec ! Tu te souviens de ce jour d’été où ton père t’avait parlé de la fois où il avait été attaqué par un chien alors qu’il était encore lui-même adolescent. L’animal l’avait attaqué férocement et sa seule défense avait été de se saisir d’un bâton épais qu’il était venu lui fourrer dans la gueule pour le maîtriser. Il avait également évoqué une variante avec le bras, ce qui permettait d’avoir un bras de libre et de percer les yeux de l’animal fou occupé à mordre dans la chair, mais tu te sens incapable de penser à un tel dénouement à l’heure actuelle.

_ Il faut qu’on… qu’on arrive à le distraire !

Tu réfléchis en même temps que tu parles, sachant que toi-même tu n’as aucune idée de comment te sortir de ce pétrin. Alors, dans une montée d’adrénaline, tu brandis ton bâton devant toi et cherches à repousser Galo plus loin en agitant ton arme fébrile dans les airs. Toutefois te n’as pas le temps de plus t’agiter que le chien prend feu sous tes yeux. Les flammes viennent mordre sinueusement chaque partie de son corps mal en point et tu en perds le souffle.

_ Putain ! que tu cries à la fois de rage et de stupeur.

L’incompréhension te guette jusqu’à ce que ton regard trouve celui de Salvare. Si tu avais fait attention, si tu n’avais pas été préoccupée par l’idée de trouver un bâton pour te protéger, tu aurais peut-être pu empêcher ce geste complètement dément. A tes yeux, il n’y a que Galo qui peut vous aider à retrouver Paula. Il n’y a que son flair ou ses réactions capables de vous aiguiller à travers la pénombre et l’angoisse. Si le chien crève sous vos yeux ou s’enfuit, vous serez définitivement seuls.

_ Il n’allait rien nous faire, il- c’était peut-être notre seule chance de retrouver Paula !

Tu te persuades que la réaction de l’animal est dû aux cris de loups que vous avez entendu plus tôt. Il n’a fait agi de la sorte à cause de vous, il est juste guidé par le même état que le vôtre… Galo a peur.

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"Les hommes, dit le renard,
ils ont des fusils et ils chassent.
C'est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules.
C'est leur seul intérêt.
Tu cherches des poules ?"

- Lamb and the Wolf -
Intrigue n°1




Nous marchions depuis de longues minutes déjà, de trop longues minutes, à suivre ce chien si guilleret, si jovial malgré sa patte défectueuse et sa douleur impossible à extraire ; à mesure que nous avancions, les ténèbres s’intensifiaient, la noirceur de la forêt filtrait la lumière à travers la canopée d’ébène, rendant nos torches de plus en plus nécessaires, voir obligatoires, pour ne serait-ce que repérer l’animal qui nous servait de berger. Soudain, au loin, bien loin cette barricade d’arbres, nous entendîmes un vrombissement animal, un chant plaintif, une mélopée de tristesse et de colère ; le chant des loups, le cri à la Lune d’une meute entière. Salvare se retourna vers moi, incrédule, cherchant en mon en sein un confirmation quant à l’absence de ces animaux sur ces terres. Je hochai la tête, affirmant sa supposition, et ajoutant dans mon esprit que nous n’avions à les craindre, les loups étant reconnus pour être couards et peureux, attaquant les proies blessées et isolées, fuyant les combats où ils n’avaient un net avantage.
C’est là que nous vîmes cette clairière, ourlée par l’ambiance lupine, auréolée d’une faible lumière et gorgée de la patte humaine, de la plus occulte des traces. Cependant, c’est ici que Galo changea de camp. Tout d’un coup, il fit volte-face, enivré d’une énergie nouvelle, enragé subitement ; ses yeux se plantaient en nous, montrant ses crocs luisant, dégoulinant d’une salive abondante, coulant par chapelet de ses babines retroussées. Le grondement de sa gorge nous était destiné, à chacun d’entre nous, et il me semblait clair qu’il ne désirait, ce pauvre Galo soudain empli d’une vindicte envers notre groupe, planter ses canines dans nos cous et se repaître de nos carcasses.

Il nous fallait réagir ; l’instinct nous guidait. Or, je n’en avais. Enfant de la ville, ayant grandi entre quatre murs de béton et n’ayant que peu vu la nature, la forêt ou la faune sauvage avant d’avoir atteint l’âge adulte, mon instinct me dictait cependant une autre information ; je n’avais à m’occuper de l’animal car Tamara, déjà, s’était mise entre lui et nous, bâton à la main, guerrière improvisée. Il me fallait agir sur ce que j’avais vu plus tôt, ressassé et tenté d’assimiler : Arlo craignait l’animal, craignait les chiens et voyait son courage et son intellect bannis de son âme suite à une peur aussi irrationnelle qu’archaïque. Or, l’effroi de rependant telle une maladie et empestait nos psychés, gangrenant nos réflexions, nos observations ou même nos corps, il me fallait agir pour contrer cette maladie.

Je ne pouvais, en aucun cas, ôter la peur même, l’effroi originel d’une personne. Nullement cartographe de l’âme, seulement des fonds marins, je ne pouvais trouver la source de la phobie d’Arlo, surtout sans lui parler ou l’écouter, cependant, je pouvais l’affaiblir pour qu’il puisse la combattre. Comme il l’avait fait  avec le pompier un peu plus tôt, je m’approchai de lui et déposai ma main, pourtant déjà engourdie, sur son avant-bras, l’empoignant pour montrer ma présence que j’amplifiai du sourire le plus chaleureux que je puisse faire. Aussitôt, la magie qui coulait dans mes veines se déversa dans l’esprit du boutiquier, lui volant ses émotions négatives et son ancestrale affliction. Ses maux vinrent à moi, aimanté par ma seule qualité, celle d’apaiser mon entourage, mon cœur s’accéléra, palpita si fort qu’il semblait vouloir briser les os le retenant prisonnier, mon souffle se saccada, épuisant mes poumons, mes tempes brûlèrent, mes mains devinrent moites et une sueur froide picora mon échine dorsale. Alors que la peur lui mordait son âme, ce fut la mienne qui se mit à saigner.
Le chien continuait de grogner. Il nous barrait la route et je ne m’imaginais pas lui tordre le cou, l’endormir comme on berce les cabots trop épuisés. Mais s’il nous avait conduit ici, dans cet antre qui puait autant que lui, ce n’était pour rien. Désormais, son esprit était tombé, de chagrin ou de sorcellerie, pensai-je alors en voyant le décors en contrebas, et il nous fallait l’abattre pour essayer de sauver de Paula, ou du moins la retrouver. Je ne m’y attendais. Salvare, l’homme si doux, débordant d’une empathie presque exagérée, jeta sur le monstre un objet que je discernai comme son briquet. La flamme volant. En un bruit sourd, le chien s’embrasa.
Ses poils se mirent à crépiter, la douleur cependant ne l’empêcha de continuer de nous fixer, de nous maudire de ses crocs. De temps à autres, il couinait, il gémissait, comme si une partie de lui, enfouie sous des strates de rage, ensevelies sous d’occultes arcanes, d’une douleur qui fit monter à mes yeux un début de larmes. Les flammes vinrent rapidement à bout de lui.

Non.

Il ne s’agissait du feu qui l’avait tué. Sur un bûcher, les morts condamnés mourraient étouffés. Il agonisait, incandescent dans l’ouverture du bois. Jusqu’à son dernier souffle, sa gueule claqua dans le vide, mimant de nous arracher les membres, un à un.
Je remontai le groupe, comme un saumon remonte une cascade ; d’abord Salvare, à l’orée de la clairière, encore sous l’incrédulité de son home run incendiaire, sur lequel je posais ma main sur son épaule, absorbant comme je l’avais fait avec Arlo ses peines et ses plaies, ressentant la chaleur de sa peau, la touffeur de son derme et les brûlures, par endroit, ainsi que le palpitant toujours plus violent, l’angoisse de son âme, les morsures de ses remords sur sa conscience, je lui pris tout pour que la mienne soit assaillie de ses afflictions et que lui, égérie du courage, puissance avancer ; enfin Tamara, abasourdie et endeuillée, je lui fis le même rituel, mimai de mon sourire ma compassion et ma peine pour l’animal, j’étouffai mon âme de sa tristesse, sa gorge serrée, le pincement de son corps, je les pris pour moi afin que ne demeure que l’espoir de retrouver Paula. Pot-pourri d’émotions négatives, de douleurs psychiques et palpables, le chef d’orchestre de mon corps s’enivrait d’une volonté nouvelle, d’une cruelle énergie, la fièvre des suicidaires, la dernière envolée avant l’oubli, et pourvu qu’elle soit épique. Je craignis qu’il ne s’éteignît, fracassant mes côtes, à moins que ce soit ma respiration, saccadée et imprécise , qui hurlait de ne pouvoir être fluide, m’asphyxiant peu à peu.

Malgré les tourments de mes compères gangrenant mon corps, j’avançai dans la clairière, balayant du regard le scénographie mise en place plus tôt. Au sol, des sillons marquaient la terre humide, d’occultes dessins martyrisaient l’humus et des formes cabalistiques servaient de mosaïques pour nos pieds. Je reconnus la forme d’un sceau, gigantesque, faisant la place de toute la clairière, gravé de mille runes, de symboles que je peinais à reconnaître sous le feuillage et le passage du temps, érodant les tranchées écrites plus tôt, où, part endroit, de l’encens ou des restes de bougies demeuraient. Quant aux arbres, leur écorce était tagué d’infernales rimes en une langue inconnue pour le commun des mortels mais je pu lire quelques mots de la plus noire des magies. Aux branches pendaient des crânes de divers animaux, des volailles entières et des pendules tressés dans les plus sombres matériaux ; ils tintaient aux grès des vents mais se taisaient sous la houle des loups. Je pouvais presque discerner leurs yeux dans l’ombre des arbres. A l’autre bout de la clairière, la petite clairière, à quelques pas du cadavre fumant du chien, une cabane abandonnée gisait. Un petit bloc de ciment, la porté dégondée, emportée par le lierre, se couvrait lui aussi des impies écritures peintes au spray écarlate ; une cabane de chasseur, un atelier à outil, une petite bicoque de deux ou trois mètres carrées entoilée de végétations et désormais de sorcellerie.
Les ténèbres, malgré le faisceau brandit dans l’embrasement de la porte,  qui s’en dégageaient m’hypnotisaient, m’appelaient ; pourtant, ils m’évoquaient les souvenirs que je cherchai alors à censurer de ma mémoire. Galvanisé, charmé, mes pas me poussèrent vers ce sombre gîte ; seuls mes doigts s’accrochaient à ma torche pour me rappeler à la réalité, malgré la douleur, malgré la quintessence de la peine qui se rependait dans mes mains car je savais qu’à tout moment elles n’allaient plus répondre.

Galo aboya, grogna, un mélange d’ire et de détresse, de vouloir en finir avec la peine et de survivre pour dévorer l’être le plus proche, Tamara.  Il me fit sursauter et lâcher ma lumière, sur laquelle je marchai, glissai, trébuchai avant de tomber.


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Re: Intrigue 1 - la battue
Sam 16 Mai - 16:47

Foutoir imprécis de terreur et de mouvements déroulé autour de lui avec des allures de mauvais film d'horreur. Foule d'informations pèle-mêle et insensées qui tentent de lacérer l'esprit pour s'y faire une place, griffes semblables à celles des monstres de légende. Dans un flou effréné, écœuré par l'odeur putréfiée cadavre, Arlo entend le téléphone, les sons, les mots imprécis lâchés par les autres victimes de cette mascarade, les loups, le chien.

Le chien.

Vision troublée, aussi bien par les relents de mort qui s'intensifient que par les vertiges, mais même dans l'obscurité qui épaissit au rythme de leurs respirations, l'éclat des dents de Galo se plante à son cœur. Fait vibrer d'anciennes douleurs, pourtant pas si vieilles, de crocs plantés à ses bras, ses mollets, dont certains ont laissé des cicatrices éternelles sur la peau, memento infernal de cette phobie qui désormais ne le lâche plus. Tout le reste a disparu. Ne restent que lui et le chien, en tête-à-tête infernal, Arlo trempé d'une sueur qui glace autant les sangs que le corps. Paralysé tremblant. Sursaute palpite sous la main d'Isaac qui s'accroche à son avant-bras.

Chien calcine et flambe dans quelques cris de douleur avant qu'il ait véritablement réalisé l'effet du toucher d'Isaac. Aussitôt, le regard qui se tourne vers Salvare pour vérifier qu'il est bien l'étincelle qui a embrasé la forêt, mais il n'y a aucun doute. Encore moins lorsque le fantôme habituellement accroché au mécanicien, sa mère, semble se tordre de douleur et se déformer de rage, faisant clignoter leurs torches.

L'animal éteint, fumée âcre répandue dans les poumons, Arlo promène enfin le regard autour de lui, sur cet autel gigantesque à la magie noire. Crânes, runes et écritures illisibles dans la pénombre, sans doute tracées au sang, symboles qu'il a croisés à travers le pays, à côtoyer les sorcières et les pestiférés et à parcourir des grimoires. Peur devenue plus lointaine, le chien ayant été neutralisé, c'est l'excitation de l'inconnu et de la traque qui revient. Torche s'arrête à tous les détails, les os, les carcasses, tout le glauque et le morbide. Sacré rituel qui se prépare, mais y'en eu d'autres avant. Sifflement admiratif bien mal placé pour le travail représenté ici, alors qu'Isaac s'avance, comme possédé, vers la cabane déglinguée. Bien joué, qu'il lance à Salvare dans un clin d'oeil, une main qui glisse sur la nuque, avant d'emboîter le pas à Isaac, désireux d'entrer pour espérer comprendre.

Remonté des enfers, recraché par la mort, ou simplement dans un dernier sursaut de vie qu'ils ne lui soupçonnaient plus, l'animal, proche de la jeune femme, émet un son mêlé de douleur et de rage, qui en retour précipite Isaac au sol. Si tu veux utiliser ton bâton, c'est maintenant! qu'Arlo lance à Tamara alors que la créature, corps fumant, sort les crocs. Terreur diffuse reste pleure en fond de bide et, arrivé à la hauteur du brun tombé au sol, Arlo lui attrape le bras pour l'aider à se relever, le gratifiant d'un ça va? qui n'attend pas de réponse. En tournant pour porter à nouveau son attention sur Tamara et Galo, Arlo éclaire l'intérieur de la bâtisse, entre le lierre et les écritures runiques, et distingue deux yeux dans les ténèbres.

Deux yeux fantômes qui le dévisagent.

Nouveau sursaut mais il avance vers l'intérieur de la cabane, autant par curiosité que par désir de s'éloigner du cabot maléfique. Les deux se transforment en plusieurs paires d'yeux, fantômes déformés qu'il ne reconnaît pas, qui semblent, tout au plus, curieux d'être vus. Plusieurs personnes sont mortes ici, j'imagine qu'elles ont été sacrifiées, lancé à l'intention des vivants en promenant le regard sur la traînée de morts alentours. A l'intérieur, les murs sont également couverts de runes et de sceaux, qui content la mort et les esprits. La pièce où il s'avance n'est remplie que de vieux meubles cassés et recouverte d'une épaisse couche de poussière malgré les bougies et les animaux morts dont l'odeur, ici plus qu'ailleurs, s'attaque aux yeux et aux muqueuses. Éclats de verre crépitent sous les pieds, fenêtres pétées laissent entrer le vent. Mouches bourdonnent tout autour, appétées par la chair putride. Au fond, où fantômes et insectes semblent s'être rassemblés, une porte close attire son attention.

Venez voir, j'crois y'a quelque chose derrière cette porte! crié aux autres alors qu'il s'en approche. Le téléphone récupéré à même la terre, qu'il avait oublié dans le fond d'une poche, sonne et décroche à nouveau sur ses borborygmes étranges.

Et, en réponse, contre la porte,

toc, toc, toc, toc,

quatre coups frappent comme autant de glas.
Un par personne.

Résumé:

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Re: Intrigue 1 - la battue
Dim 17 Mai - 21:22


un mélange étrange de sensations, provoqué par cet excès d'adrénaline. à mi-chemin entre la colère et les regrets. impulsif lorsqu'il s'agit de protéger les siens, salvare n'avait pas pris le temps de réfléchir avant d'agir. il avait perdu trop de gens à qui il tenait, qu'il aimait au cours de sa vie. lui qui pourtant dès l'enfance s'était nourrit de cette vocation de vouloir sauver. il avait ressenti la peur d'arlo comme si elle était sienne, il avait craint que l'amour d'isaac pour les bêtes ne l'empêche d'agir à temps si cela s'était avéré nécessaire. et tamara, qu'il ne connait pas. inconnue dans l'équation dont il ne pouvait anticiper les décisions. peut-être trop proche de paula pour leur propre sécurité. il fallait la retrouver, évidemment. mais pas au détriment d'autres gens. pas au détriment, de ses gens.

colère. culpabilité. vertiges et fatigue. la main se porte par réflexe sur l'ambre dissimulée dans sa poche. il sait, il sent sa présence et son tourment. grâce à arlo, il est capable d’interpréter les signes maintenant. balayée l'idée stupide de subir les symptômes d'une anémie. il n'en était rien. salvare subissait la présence d'un spectre s'étant ancré à lui. sa mère, esther. la belle morte trop vite, trop jeune. elle et ses principes wiccans que le blond venait une nouvelle fois encore de bafouer impudemment. mais avant que son état ne se répercute sur la pauvre tamara qu'il avait soudainement envie d'accrocher à une branche pour la laisser mourir là ; la main d'isaac se posa sur son épaule. et le blond s'en trouva immédiatement soulagé. apaisé. et ses idées redevinrent plus claires, de nouveau sans qu'il ne soit capable de se l'expliquer. mais l'heure n'était pas à se questionner, il préféra simplement se satisfaire de cette nouvelle énergie retrouvée.   

simple hochement de tête en réponse aux compliments de l'amant. fin sourire se dessinant sur les lèvres en même temps. diesel savait qu'arlo n'était pas du genre à se formaliser pour un cabot calciné. et bien qu'il était l'auteur de cette horreur qu'il assumait entièrement, obtenir l'approbation du mahoney le soulageait. probablement l'une des choses qu'il aimait tant chez lui, sa capacité à tout entendre. à voir au-delà, dans tous les sens du terme d'ailleurs. il savait que pour ses yeux, cet acte ne suffirait à définir qui il est ; cette absolution reçue, il emboîta le pas de ses compères.

“ si tu t'inquiètes tant de son sort, abrège ses souffrances une bonne fois qu'on puisse continuer d'avancer. ” qu'il lance à tamara, ses mots faisant échos à ceux d'arlo lui suggérant d'utiliser son bâton, avant d'en détourner définitivement son attention. rejoignant les deux hommes dans l'obscure bâtisse. gratifiant du plus compatissant des regards, celui qui venait de tomber et ne pouvait exprimer par la parole la souffrance dont il semblait être affligé ; tandis qu'arlo venait l'aider à se relever.

“ venant de toi, j'imagine qu'il ne s'agit pas que d'une simple supposition. ” qu'il lance à arlo sans attendre de réponse, le blond. il se doutait que son amant devait compter plus de quatre paires d'yeux, dans les environs. et cette simple pensée lui provoqua des sueurs froides dans le dos. ses doigts quant à eux passaient sur les murs couverts de sigils. certains, si ce n'est tous, semblaient peints avec du sang.

la tête qui se dévisse de là où il est pour observer l'objet qui se devait d'attirer l'attention du groupe, selon arlo. une porte. et le téléphone qui sonne, à nouveau. et de derrière la battante, ça toc en écho. quatre fois. et si l'atmosphère venait à passer un nouveau seuil d'anxiété, le blond pour sûr qu'il claque là. “ arlo, attends ! je ne pense pas .. ” plancher branlant qui grince sous les pas du mécanicien s'approchant, puis sensation étrange de marcher sur quelque chose d’inaccoutumé. bruit mi-spongieux, mi-craquelé de l'objet se trouvant sous la botte du pompier. salvare se baisse, ramasse et constate entre ces doigts : celui d'un autre, ou d'une autre. visiblement séparé des quatre autres : froid, et ensanglanté. les yeux se posent alors sur les symboles au mur, la peur au bide de deviner comment ces derniers avaient-ils été tracés ?  “ c'est pas vrai.. ”

bon j'ai essayé de rentrer dans les clous, mais pour 73 mots de trop j'vais quand même m'y coller sinon dev va brûler mon van je pense:

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Re: Intrigue 1 - la battue
Lun 18 Mai - 21:38

Galo continue de brûler. Brusquement au milieu des bois, lentement sous tes yeux. Il se débat avec rage. Une férocité qui te terrorise autant qu’elle te brise le cœur. Ses gémissements de souffrance, l’odeur âpre qui émane de lui, te font peu à peu prendre conscience qu’il est désormais trop tard pour l’animal.

Tes coéquipiers te poussent à commettre l’acte final. Ils comprennent sans doute que Galo est en train de souffrir et que le faire perdurer dans cet état d’horreur ne sert à rien à part faire résonner un peu plus de malheur autour de la disparition de Paula. Ils commencent même à s’éloigner, à se détacher de ce qu’il vient de se passer. Et tu hésites. Tu espères que Galo va soudain redevenir la brave bête que tu as caressé d’innombrables fois chez les Merrick.

Jusqu’à ce que Galo tente de t’atteindre dans un dernier sursaut de violence et que tu frappes sans même t’en rendre compte. Sa caboche amochée vient claquer contre le bâton de bois que tu maintenais avec ferveur, son corps s’effondre dans la boue. Ton cœur palpite. Tes prunelles restent happées par cette image. Par ce chien qui représentait une partie de la vie de Paula que tu viens de lui arracher sans réfléchir.

Tes jambes se remettent mécaniquement à marcher quand tu constates que les trois autres se sont avancés vers la zone aménagée – trop pour qu’elle t’apparaisse réelle au premier coup d’oeil… -  qui se trouve un peu plus loin. Tu abandonnes ton pauvre bâton en chemin. Peut-être dans l’espoir d’oublier dans le même temps ce qui vient de se passer…

Une fois arrivée près d’eux, il ne te faut pas longtemps pour comprendre que les signes sombres que tu avais du mal à apercevoir de loin ne sont autre que des signes tracés avec du sang. Une frisson susurre à ton échine. Mais qu’est-ce que tu fous là ?! C’est l’espoir qui t’a amené jusqu’ici. La promesse faite aux parents de Paula de la retrouver vivante. A la vue de tout ce sang, de ces formes dessinées avec trop de maîtrise pour que ce soit innocent, tu regrettes presque de t’être portée volontaire.

Tes mains se glissent le long de tes bras, tu cherches à te redonner courage à toi-même. Tu quémandes à cet espoir de revenir t’entourer de cet aura protectrice qui faisait apparaître tout ce périple comme presque normal dans la quête d’une personne.

Sauf qu’à présent, tu dois te résoudre à oublier toute trace de normalité. Il n’y a rien de normal là-dedans. Ni Galo, ni le signe sur l’écorce, ni ce téléphone qui se remet à sonner, ni ces coups qui viennent d’être donné contre cette porte au fond. Rien n’est normal.

La voix de Salvare te tire une seconde de ta torpeur. Ton regard vient balayer ce qui se trouve dans sa main et, non-contente d’avoir pu déceler correctement dans la pénombre, tu fais basculer ta lampe torche de ta ceinture à tes doigts. La lumière s’annonce dans un bref cliquetis. Tu fais attention à ne pas regarder ailleurs que ce qui se trouve dans sa main. Erreur.

_ C’est…

La forme y ressemble fortement, mais les mots refusent de passer tes lèvres. Tes paupières commencent à cligner avec frénésie. Il est recouvert de sang ce doigt, il est… Tu la sens, la boule qui se forme dans ton estomac. Tu sens cette envie de crever sur place qui vient enserrer tes muscles, tes nerfs, la moindre inspiration.

_ Est-ce que c’est celui d’une femm- Est-ce que c’est celui de Paula ?

Sans attendre la réponse, tu t’éloignes. Il faut que tu t’éloignes de cette vision d’horreur qui t’est servie sur un plateau ensanglanté. Tu cherches l’air, le calme, le moment d’apaisement. Tu refuses de laisser ta tête tournée dans un moment pareil. Néanmoins, tu sais que tu ne peux pas résister longtemps, en particulier sous une telle pression.

Tu vomis le peu que tu as réussi à manger avant de venir jusqu’ici. Tu te dégoûtes, tu vas sûrement dégoûter tes coéquipiers, tu abhorres cette phobie que tu te traînes au quotidien. Toutes ces pensées et ces émotions se retrouvent jetées au sol sans que tu puisses les retenir. Une fois cette première vague d’effroi passée, tu te redresses comme tu peux. Ta tête tourne encore un peu mais tu t’efforces de ne rien laisser passer. A la place, tu défais machinalement l’écharpe autour de ton cou et viens la disposer de part et d’autre de ta tête. Un peu à la manière des chevaux de traie, tu te retrouves sans vision périphérique.

C’est le seul moyen que tu as sous la main pour éviter que ton regard retombe malheureusement sur un trop-plein de sang une fois cette porte étrange passée. Après une grande inspiration, et même si tu es encore tremblante, tu te diriges vers Arlo, Isaac et Salvare, non sans éviter leurs regards.

_ Problème avec le sang, que tu explicites brièvement, sans laisser sous-entendre que ta phobie peut t’amener dans des états bien pires. Manque plus qu’ils te laissent seule dans cette forêt s’ils comprennent que ta phobie peut s’amuser à vous ralentir.

Citation :
- Tamara tue Galo Intrigue 1 - la battue 4164122309
- Elle revient vers le groupe
- Elle aperçoit le sang et se sent mal
- Elle éclaire le doigt que Salvare tient dans la main de sa lampe torche et demande si c'est celui d'une femme/de Paula
- Elle ne supporte plus la vue, s'éloigne et fait un petit vomito What a Face Arrow
- Elle se cache les côtés du visage avec son écharpe pour éviter d'être confrontée frontalement au possible sang qu'ils vont continuer à découvrir Arrow

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Re: Intrigue 1 - la battue
Mer 20 Mai - 12:22

Et quand l’Agneau eut ouvert le quatrième sceau,
J’entendis la voix du quatrième animal, qui disait :
Viens, et vois.
Et je regardai,
Et je vis paraître un cheval de couleur pâle ;
Eet celui qui était monté dessus se nommait la Mort, et l’Enfer le suivait ;
Et le pouvoir leur fut donné sur la quatrième partie de la terre,
Pour faire mourir les hommes par l’épée,
Par la famine, par la mortalité,
Et par les bêtes sauvages de la terre.

- Under Giant Trees -
Intrigue n°1




Les doigts qui s’accrochèrent autour de ma main furent ceux d’Arlo, m’aidant à me relever avant qu’il ne s’enfonçât dans les ténèbres de la petite bicoque, non sans me laisser une certaine angoisse sur le cœur. Je me relevai, non sans mal et sans peine sur mes paumes, heurtées par le sol et affligées d’une affliction inhérente à ma magie ; je passai le dos de mes mains sur mon visage, y laissant une trace écarlate due à ma chute sur le sol forestier. Sur le parterre d’humus et de runes, ma torche éclairait les différentes formes et, dans son halo placide, je vis un éclat argenté qui attira mon attention ; un briquet orné de trois lunes. Celui de Salvare. Non sans mal, je le récupérai et le plaçai dans ma poche, avant d’entreprendre la même épreuve avec la torche. Il m’était difficile de la tenir entre mes doigts et c’est les dents serrées que je suivis mes compères dans l’antre sombre.
Derrière moi, atterrée par la situation, Tamara exécuta le pauvre chien infernal avant d’emboîter mon pas dans la cabane au fond des bois.

Le téléphone sonna de nouveau, je ne pouvais naturellement décrocher. Quatre coups s’abattirent sur la seconde porte de la bicoque, retroussant mon cœur dans ses plus profonds habitants, forçant ma respiration à être plus saccadée, presque impossible, tant le sursaut me fit un effet malsain. En même temps, Salvare s’arrêta net, semblant interloqué ; il se baissa et sortit de sous sa semelle un morceau que je pus aisément reconnaître comme humain, un pouce sectionné. M’approchant de la paluche du pompier qui servait de plateau d’expertise, je devinai le sang coagulé du doigts, néanmoins la nécrose semblait peu entamée et, sans pouvoir ni le dire ni l’écrire, compris qu’il avait été coupé il y a quelques heures seulement.   Je regardai autour de moi, balayant les murs afin de lire les runes carmines, cherchant à savoir si le sang sur les parois avait autant séché que ceux du doigts ; ils semblaient tout deux suffisamment frais, j’aurais presque pu dire que le doigts avait servi à peindre ces impies écritures. Dans mon panorama, je vis une Tamara encore plus angoissée, malade, se cachant derrière un foulard telle une vieille niçoise prise d'une gueule de bois afin d’éviter la vue du sang. Au loin, le chant s’amplifia.

Ça puait la plus noire des magies.

Il me fallait réfléchir et comprendre la signification de ces arcanes.
Quelque chose clochait.
Comme des pièces d’un puzzle éparpillées devant moi, sans savoir comment les assembler ; je soupirai, fixant les murs, hypnotisé et bercé par le chant des loups au loin. Il n’y avait pas de loups à Exeter, et Galo continuait de boiter malgré ma magie coulant dans ses veines. Ce n’était pas un chien, peut-être que les loups n’existaient, s’agissant de mirage ou d’une toute autre meute. Une meute infernale, invoquée par un cercle maudit. Je frémis à l’image d’une horde de cerbères lâchée sur la ville, notre petite groupe aux premières loges ; sur les murs, je cherchais un symbole que je pourrais reconnaître, peut-être plus facilement que les autres, malgré ma connaissance plus pointue de la magie blanche bien trop absente ici. Je notais à moi-même qu’à défaut d’être un bon guérisseur, il me faudrait apprendre la sorcellerie noire, non pas pour la pratiquer mais pour la conjurer plus efficacement. Les sillons du sol firent échos aux peintures murales, au froid ambiant et à la mélodie canine lointaine. Et cette lettre « J » qui sans cesse revenait.

A défaut d’attendre l’épiphanie et de résoudre cette énigme sous mes yeux, il me fallait agir et nous protéger, dissoudre la magie noire qui m’étouffait ici. Il me fallait prévenir le danger qui émanait de la porte frappée des quatre glas. Je remarquai qu’il y en avait eu autant que de personnes ici, comme un avertissement pour s’emparer de nos âmes, pour faire de nous les prochains cavaliers de l’Apocalypse, ouvrant un à un les sceaux sacrés. Les symboles m’enivraient et mon esprit s’embrumait d’une mélopée indécise, il me fallait sortir de cette torpeur et je me décidai alors à agir, frappé d’une idée soudaine.

Quatre coups, quatre cœurs, quatre éléments, quatre murs.

Mes lèvres se mirent à psalmodier silencieusement un ancien cantique alors que je toisais la porte. Habituellement, je l’aurais écrit sur mon carnet pour forcer mes compères à le lire, le réciter, l’incanter avec moi, cependant, bien trop malhabile c’est à peine si je pouvais tenir mon stylo. Je pris alors mes clefs et d’un coup sec tranchai ma main gauche, douleur amplifiée par l’usage de mon don ; des larmes pointèrent aussitôt dans le creux de mes yeux, mais je n’en avais que faire. Sur le bois, du bout des doigts meurtris et imprécis, je me mis à dessiner un cercle de mon sang.


Quatre éléments invoqués, par quatre cœurs différés,
Les flammes embrasées, le froid éthéré,
Ici, entre ces quatre murs de béton armé,
Au seuil impur et aux sceaux brisées.


Me servant de ma plaie comme d’une improbable palette, je continuai à garnir le bois de symboles antithétiques à tout ce que nous avions vu auparavant.


Par mon sang ici brandit, par ce chien qui désormais gît,
Que l’air pestiféré soit banni, que s’évanouisse cette impie magie.
Les quatre coups ont été entendu, et par la peur nos cœurs ont répondu.
J’invoque un mystique écu pour que de ces chœurs nous soyons défendus.


Alors que je terminai de graver sur le bois ces arcanes salvatrices, j’entendis le loquet s’agiter dans la porte, qui s’ouvrit devant moi dans un grincement effroyable qui bloqua mon souffle et termina d’achever ma gorge incapable de respirer. Crise d’angoisse inopportune, je me retournai afin de trouver un réconfort dans l’une des personnes proches, et c’est là que je vis, dans l’embrasement de l’entrée, une silhouette gigantesque, noire et sombre, une ombre d’ébène, à l’aura angoissante. Un chien, un loup, de prêt d’un mètre au garrot, fantomatique ou palpable, je ne savais, je ne voyais qu’une forme noire aux iridescents et à la bave fumante, coulant sur le sol, invoquant des fumerolles sur la surface. Simple coïncidence de mon incantation ou interprétation de mon esprit, il ne semblait - s’il existait - pouvoir franchir le chambranle.
A l’autre du bout du fil, le grésillement cessa pour nous faire parvenir une myriade de jappements, le grondement téléphonique de l’ire d’une meute.



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- you're dead and gone -
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Re: Intrigue 1 - la battue
Mer 20 Mai - 23:19

Situation Intrigue - La Battue
les situations RP

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Illusion ou hallucination auditive, vous ignorez si les hurlements des loups sortent bel et bien du haut-parleur du téléphone, ou si cela signifie qu'ils ne sont plus qu'à quelques mètres de vous. Les esprits enfermés dans la cabane s'agitent puis s'effacent lorsque la porte s'ouvre brutalement, révélant un molosse noir bien réel. Un couteau sacrificiel est planté entre ses côtes. Une substance poisseuse, noirâtre, dégouline le long du manche ouvragé. L'odeur âcre de la mort envahit l'atmosphère. Derrière le chien, un cadavre qui n'a plus rien d'humain depuis plusieurs jours. Certainement dévoré par la rangée de crocs acérés qui vous barre le chemin.

Une silhouette blanchâtre s'extrait du corps, que seul @Arlo Mahoney peut percevoir. Le doigt que tenait @Salvare Lockwood s'élève lentement dans les airs, suivi par une multitude d'objets tout autour de vous. Parmi eux, vous apercevez un couteau similaire à celui qui blesse le chien noir. La lame, recouverte de sang séché et de poils blancs et noirs, s'envole à une vitesse folle en direction de @Tamara Calloway tandis que les objets en apesanteur s'abattent violemment sur vous.

Galvanisé par le chaos, le chien noir bondit sur @Isaac Cantor, visiblement alléché par l'odeur du sang frais. Manque de voix, d'intention ou d'énergie, l'incantation n'a pas fonctionné.

C'est une toute autre voix que vous entendez à l'extérieur de la cabane. Un hurlement strident, presque inhumain, résolument féminin. Des sanglots au-dessus du corps supplicié de Galo. Ce qu'il reste de l'animal dans des bras couverts de morsures, Paula fixe la cabane avec animosité malgré la pénombre. Elle semble y voir comme en plein jour. Étrangement à l'aise malgré sa nudité et les vestiges de rituels à ses pieds.

Une flamme s'allume, puis une autre, puis encore une autre dans la végétation sèche qui dévore le bâtiment. Le dernier départ de feu embrase aussitôt la porte d'entrée. Contrairement à @Salvare Lockwood, Paula sait parfaitement ce qu'elle fait.
Œil pour œil, flamme pour flamme.


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Re: Intrigue 1 - la battue
Ven 22 Mai - 16:55

Nuit des chiens suinte ses hurlements cabots alentours. Cabane faible rempart aux nuées de loups qui se laissent imaginer à l'extérieur. Réels ou non, ils se font courants d'air entre les côtes de l'Arlo phobique. Menaces clébardes tapent et grattent aux parois fragiles de l'esprit canadien. Grand méchant loup prêt à cracher souffler bave et tripes pour ébranler les murs bâtis à la hâte, défenses de brindilles et de paille. Planqué derrière des façades qu'il a le culot de penser solides, l'insolent s'affaire à chasser les fantômes, avec sur la gueule la même assurance gamine qui l'a accompagné à travers le pays et les années.

Esprits s'agitent et s'affolent avant de s'éteindre, puis, d'elle-même, la porte s'ouvre en gueule immense. Abysse édenté à l'haleine putride, et sur la langue de bois pété, une ombre noire. Chien cerbère massif, crocs armoiries de son royaume de mort. Arlo, l’œil rivé sur la créature ainsi révélée, si proche qu'il aurait pu sentir la respiration animale ricocher nécrose contre sa peau si l'odeur de la chair morte n'annihilait pas toutes les autres, une nouvelle fois figé dans un linceul de terreur. Bien plus effrayé par le semblant de vivant dressé devant eux que par le cadavre qu'il aperçoit derrière, d'où une silhouette pâle s'élève, fantôme ou esprit qu'il ne pense pas à regarder. Derrière lui, dans la pièce, un chaos qui l'aurait fasciné, fait de télékinésie et de violence, mais Arlo n'en voit rien. Le monde n'est pour lui plus que chien et dents.

Air acide se fracasse contre les poumons impuissants, doigts crispés à s'en faire mal sur la torche au faisceau tremblant, et le loup souffle et souffle, et sa forteresse vole en éclats, et c'est la raison qui fuit par tous les pores de sa peau blanche. Cœur cogne plus fort que les hurlements, tête vertige à lui faire perdre l'équilibre, yeux écarquillés sur l'horreur. Et quand la bête se jette sur Isaac, Arlo se jette en arrière pour ne pas se retrouver sur la trajectoire des mâchoires infernales. Pied droit qui atterrit sur une photo encadrée, brisée par son récent impact avec le sol, et c'est tout le corps qui trouve le sol. Cheville se tord dans un bruit sourd, larmes montent par réflexe aux yeux sous la douleur, quelques injures se crachent d'entre les lèvres.

Et dehors, les loups hurlent leurs appétits affamés, à la lune qu'ils vénèrent, à la mort qu'ils conjurent.

Hors de leurs murs de bois, louve se joint aux plaintes, et arrache un sursaut étranglé à l'Arlo qui ne sait plus où mener sa fuite. Piégés entre chiens et loups, et le medium s'efface dans un silence affolé, reculé jusqu'au mur dans une vaine tentative de s'éloigner du carnage qu'il voit arriver. Disparu le mystérieux, le suave, disparu l'Arlo sans crainte, l'Arlo ricane face aux dangers, l'Arlo fasciné du morbide. C'est le môme aux terreurs nocturnes qui reprend les rênes, qui hurlait ses nuits à péter le gosier contre les fantômes. En boucle dans la tête, crocs claquent et déchirent; mâchoires puissantes éviscèrent et dévorent. Canines rougies plantées dans sa peau, dans sa chair. Respiration qui craque en fond de gorge, bloquée par des crocs qu'il ne fait qu'imaginer. Merde merde merde répété en boucle à voix basse, prière désespérée d'un condamné, une main posée sur la cheville et les yeux fous à la recherche d'un quelconque secours.

Dehors naissent des flammes qui font danser ombres et lumières autour d'eux, et qui, bien vite, s'attaquent à la porte d'entrée défoncée. Fumée vient s'ajouter et emplir les poumons déjà obstrués, sous les yeux interdits et sans réaction de l'Arlo figé.

Résumé:

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Re: Intrigue 1 - la battue
Sam 23 Mai - 22:41

scénario démentiel, scène infernale bien difficile pour le blond à assimiler. vague de panique qu’il tenta d’ignorer tandis que tout ceci lui rappelait vaguement la nuit où son campement avait été attaqué. salvare ne savait plus où donner de la tête. l’espace d’une poignée de secondes, les choses étaient allées si vite. le doigt ensanglanté, et autres bordels présents s’étaient élevés dans les airs, défiant toute gravité avant de s'abattre sur eux dans une violence inouïe. et ce couteau qui avait volé en direction de Tamara sans que le blond ne puisse voir si cette dernière avait été touchée, bien qu’il aurait juré entendre un son franchir les lèvres de la belle, de surprise ou de douleur.

vision cauchemardesque d’un arlo pétrifié, rendu bien inutil, et à croire ses jurons : visiblement blessé. un isaac, assiégé par la bête aux allures de démon. et bien sûr tout ceci avait été rendu bien visible pour eux sans qu’ils n’aient besoin d’utiliser leurs torches. et pour cause : l’intérieur de la cabane se trouvait à présent bien éclairé, par les flammes qui au-dehors dansaient.

le pompier, se baissant le plus près possible du sol afin d’éviter l’épaisse fumée envahissant rapidement la petite pièce confinée, fondit sur arlo. le gratifiant d’une claque qui lui fit vivement pivoter la tête pour tenter de le raisonner, avant d’encadrer son visage au brun, de ses mains : afin de capter son regard. “ j’ai besoin de toi arlo, faut qu’tu te ressaisisses. ” panique nichée dans cette infime vibration perceptible dans la voix du blond. il entend le chien grogner, se retourne d’un geste pour l’observer à travers la fumée ; la bestiole resserrant l’emprise de sa mâchoire puissante sur le mollet du muet. “ ’tain.. merde ! ” les dents sont serrées, si fort que la mâchoire semble prête à se fissurer. aussitôt l’attention retourna sur l’amant, il fallait agir, rapidement. seconde de lucidité. le sang. son sang. attrapant un morceau de verre qui traînait par terre, il s'entaille alors sans réfléchir la paume de la main qu’il porta aux lèvres si familières de l’amant. “ bois. ” ichor. liquide carmin valant de l’or, celui-là même préservant de la plus implacable des peurs. pourquoi n’y avait-il pas pensé avant ? et tandis qu’il attendait patiemment, des secondes qui parurent des heures, qu’arlo lui prenne suffisamment de sang pour revenir pleinement à lui ; salvare murmura, d’une voix nerveuse qu’il tenta de faire doucereuse malgré tout. autant pour l’amant que pour lui, une ancienne prière wiccane qui lui avait été autrefois enseignée. comme un mécanisme de défense afin de faire taire son anxiété, le temps de quelques vers qui en réalité furent récités bien vites : ils se trouvèrent tout les deux, dans une bulle qui étrangement, l’apaisa. après tout, dans une telle situation, il semblait ne pouvoir plus se reposer sur autre chose que son ancienne foi. “ grande mère, faites que mon esprit soit fort, mon action courageuse et mon coeur toujours vaillant ; que j’agisse avec sagesse en conquérant mes peurs et mes doutes afin de découvrir mes propres trésors enfouis ; que j’aille au devant des autres avec compassion, en étant pour eux source d’énergie, et de guérison. et qu’en agissant ainsi, chaque jour soit fait d’espoir et de joie. ” sanglot au fond de la gorge difficile à refouler, se remémorant l’instant gamin où il l’avait entendu pour la première fois. gosses du coven assis en cercle dans les champs, répétant bêtement cette prière sans en saisir vraiment le sens ; sa mère esther debout au centre, vêtue de blanc.

puis alors qu’arlo semblait se ressaisir, salvare pivota pour se tourner vers isaac. retirant sa veste qu’il roula devant lui, entre ses mains. venant gratifier l’animal d’un coup de pied mémorable. “ viens donc ici toi. ” il agite le tissu roulé en continuant d’agresser le canidé afin de lui faire lâcher sa proie. tousse à plusieurs reprises, asphyxié par la fumée. se contractant de tout son corps, puisant dans ses derniers retranchement lorsque le cerbère décida enfin de prendre la veste à pleine gueule. ignorant combien de temps il serait capable de divertir ainsi la bête, en jouant au mordant.

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Re: Intrigue 1 - la battue
Mar 26 Mai - 17:45

Ce foulard trop grand te masque un instant de ce qui se passe autour de toi. Tu aurais préféré qu’il t’en efface complètement. Les bruits, l’odeur du sang séché, nauséabonde, la panique ambiante.

Les choses vont trop vite pour toi. Tu as à peine le temps de revenir vers les autres que tu aperçois cette lame aiguisée qui fonce droit sur toi. Dans un accès d’adrénaline, tu cherches à fuir. Tu cours, laisses presque échapper un cri qui n’arrive pourtant pas à sortir, tu t’éloignes aussi vite que tu le peux. Tu ne comprends rien à ce qui se passe et tu ne penses pas une seule seconde que t’éloigner encore une fois du groupe pourrait se retourner contre toi.

Malgré ta bonne volonté, le couteau vient te blesser à la jambe. Tu te retrouves agenouillée au sol dans la seconde qui suit, la douleur irradiant toute ta jambe. Tes mâchoires se pressent l’une contre l’autre, ton regard accablé vient se poser partout autour de toi pour quémander de l’aide.

Tu aperçois une silhouette féminine au loin. Tu sens le sang qui commence à couler le long de ta jambe. Tu trembles comme une feuille. Si on t’avait dit que rechercher Paula te mettrait dans un tel pétrin. Sans autre possibilité, tu récupères le foulard tombé au sol devant toi et t’assoies sur la terre sèche comme tu le peux. L’expression de ton visage passe par toutes les couleurs et toutes les douleurs. La tristesse, l’angoisse, le mal.

Tu essayes de ne pas regarder cette lame restée accrochée sur un pend de ton mollet. La blessure semble profonde mais tu n’as d’autre choix que d’avancer une main tremblante… et d’arracher l’arme mal placée. Ta phobie te fait toujours ressentir ces moments avec plus d’intensité, et tu as beau savoir que c’est psychologique, que ta blessure et ce sang que tu aperçois malgré toi ne sont pas aussi atroces qu’ils en ont l’air, tu ne peux réprimer un cri de douleur de passer tes lèvres. Les larmes s’ensuivent.

Elles viennent rouler le long de tes joues et brouillent ta vue. Dans le même temps, tu viens enrouler le foulard autour de ton mollet. Tu presses le nœud dans l’espoir que ton sang reste à sa place. Tu t’efforces à te relever.

Autour de toi, autour de là où vous vous trouvez tous les quatre, des flammes s’éveillent soudain. Tu sursautes de stupeur, jusqu’à ce que ton regard se plante à nouveau sur la silhouette plus loin. Tu t’approches, toujours tremblante de ce qu’il vient de t’arriver. La silhouette est nue, son visage, quand tu t’approches encore un peu, t’est familier.  

_ Paula… que tu souffles d’une petite voix. Galo se trouve au cœur de ses bras. Cette vision te remémore ce que tu viens de faire, quelques minutes plus tôt….

Et si ce qui est en train de se passer est de ta faute ? Et si en mettant fin à la souffrance de ce pauvre Galo, tu as réveillé quelque chose de plus sombre, de plus terrifiant que lui ? Tu secoues la tête. Impossible. Ces choses n’existent pas. Ces mystères que ton cerveau est en train de construire de toute pièce ne peuvent pas être réels.

Sans réfléchir aux conséquences, tu viens te positionner, claudiquant, dans le champ de vision de Paula. Tu jettes un coup d’œil en arrière pour apercevoir tes coéquipiers en mauvaise posture. Tu devines que la présence de Paula n’est pas sans lien.

Toute ton attention se focalise alors sur elle. Peut-être que si tu réussis à l’apaiser, les événements finiront pas se calmer…

_ Paula, c’est moi. Tamara.

Un pas de plus de ta part dans sa direction. Tu es heureuse de la voir, en dépit de cette peau abîmée qu’elle a désormais et de ce regard sombre qu’elle arbore. Et d’un autre côté, tu es morte de peur.

_ Nous sommes venus te chercher. Tout va bien…

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- you're dead and gone -
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Les flammes s'étirent toujours plus, léchant les ouvertures de la cabane de chasseur. Elles en dévorent la menuiserie abîmée, s'étendent le long de la végétation qui en borde les murs. Une fumée âcre et épaisse enveloppe le chaos à l'intérieur.

Le coup de pied donné par @Salvare Lockwood a détourné le chien d'@Isaac Cantor, sa cible initiale. Irrité par les mouvements du Cyclop, il s'éloigne d'@Isaac Cantor, lui laissant suffisamment d'amplitude pour se dégager. Ses mâchoires se referment frénétiquement sur la veste qui est agitée dans sa direction. Un hurlement de loup retentit hors des murs. Le chien se tend immédiatement, aux aguets. Il répond à l'appel de ceux qui ne seraient normalement pas ses pairs. Il en oublie sa fureur et les trois hommes présents dans la cabane. Il bondit à travers les flammes, pousse la porte embrasée dans sa précipitation. Il doit les rejoindre.

A l'extérieur, le feu a commencé à ronger lentement mais sûrement la végétation avoisinant la cabane de chasseur. Sa faim inextinguible s'attaquera bientôt aux vestiges de rituels.

Galo toujours dans les bras, Paula contemple son oeuvre. Derrière elle, une demi-douzaine de loups blanchâtres qu'@Arlo Mahoney seul pourrait apercevoir guettent entre les arbre. Le chien noir les rejoint et la meute disparaît dans les ténèbres. Ils ne chasseront pas, ce soir. Le risque est trop important.. Mais Paula, elle, n'en a pas encore fini.

Elle tourne un regard vide vers @Tamara Calloway. Mort. Semble ne pas réagir tout de suite à ses interpellations. Ses yeux glissent vers le couteau dans sa cuisse, son visage se déforme dans un rictus mauvais. Mais @Tamara Calloway insiste. Des tics nerveux parcourent les traits de l'étudiante, ses yeux s'écarquillent subitement, terrifiés.

"Tama... Tamara... ?"

Son corps est aussitôt secoué de spasmes violents. Elle lâche Galo au sol.

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Re: Intrigue 1 - la battue
Ven 29 Mai - 20:19

Eau carmine glisse entre les lèvres, noie terreur poison et répare les bouts morcelés de l'esprit Mahoney. Sang et prière miracles en attrape-cauchemars font la chasse aux sorcières et débusquent la trouille où qu'elle se planque, dans les regards chiens de son vieux compagnon de route, les souvenirs de morsure, les plaintes hurlées des loups impossibles, les crocs plantés autour de la chair d'Isaac. Le lucide qui remplace la panique merdier qui hurlait jusqu'alors à l'intérieur, et c'est des yeux plus clairs et moins fous qui se posent sur la situation. Salvare toréador improvisé du chien enragé, Isaac finalement libéré des crocs de la bête, et les flammes qui lui arrachent les poumons, qui lèchent la bâtisse et qui vont bientôt s'en prendre à eux.

Mains appuyées au mur, encore exempt de flammes, pour se relever. Poids qui chancelle d'une jambe à l'autre, timide sur la cheville douleur. Puis de nouveau les loups hurlent, à la mort ou la lune, et la bête au milieu des hommes se désintéresse d'eux. Isaac, tu peux te lever? alors qu'il clopine jusqu'à lui, contournant l'animal qui semble prêt à détaler. Douleur se fait aiguilles à chaque fois que la cheville touche le sol. Chien détale finalement à travers les flammes, barré rejoindre la meute tapie dehors. Toujours ça de moins à régler, pseudo-badin sous un ton lacé de peur, situation merdique à l'issue proverbiale en feu. L’œil qui suit la bête et qui devine, de là où il est, loin derrière l'embrasure embrasée, une forme louve pareille à la silhouette échappée du cadavre qui bat en retraite. L'attention qui se tourne à nouveau vers les deux autres hommes qui l'accompagnent. Le bras qui se tend pour aider Isaac à se relever, Arlo attrape une main qui semble douloureuse et abîmée, et aide tant bien que mal à remettre le jeune homme sur pieds. Dehors, murmures de voix féminines qu'il n'entend qu'à moitié. Faut qu'on se tire tout de suite, pas vraiment une nouvelle, plus une injonction au mouvement, à la fuite, au maintenant. Fumée âcre fout des toux entre les phrases du canadien, la porte, pas le choix. Faux airs d'ordre, pourtant y'a l'envie de se barrer le premier qui pulse aux tempes. Mais même lui, il laisserait pas quelqu'un crever là. Alors il attrape la main du pompier, l'invite à en faire de même avec Isaac, lance qu'on se lâche pas, puis il se tait, Arlo. Incapable de prononcer d'autres mots dans ce brouillard irrespirable.

Puis ils se précipitent, et pourtant clopinent, jusqu'à et à travers la porte entrouverte par le molosse dans sa fuite. Enfin dehors, y'a les mains qui se lâchent et les poumons cendrés qu'Arlo crache dans la terre et les larmes qui coulent aux yeux enfumés et la peau qui brûle sans flammes. Deux silhouettes découpées dans l'obscurité par les flammes qui à présent s'attaquent aux murs de la cabane. C'est Paula? C'est elle qui a foutu le feu? qu'il lance à Tamara d'une voix enrouée de fumée. Il s'approche des deux jeunes femmes, méfiant envers la pseudo-victime pour laquelle ils se sont déplacés.

Corps gamine lâche le cadavre du Galo cabot et se tord de violents spasmes sous leurs yeux. Merde. Sal, c'est toi le pompier, c'est quoi les gestes qui sauvent? Pointe de panique dans la voix parce qu'il en sait rien, Arlo. Pas les premiers soins, pas comment ils vont se sortir de là. Ni ce à quoi rime tout ce bordel où ils n'ont fait que trébucher de catastrophe en emmerde. Passe le talkie, occupe-toi d'elle, si jamais on peut contacter quelqu'un maintenant. Main qui se joint aux mots et qui se tend en direction du mécanicien. Toute façon pour l'instant faut au moins qu'on s'éloigne des flammes et de la fumée. Tout le monde va bien, à peu près? A part Paula, à l'évidence.

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