malgré la joie d'avoir retrouvé paula merrick durant la battue citoyenne organisée par les autorités locales, la tension règne toujours en maître sur exeter. de nombreux habitants se volatilisent encore pendant la nuit, toujours accompagnés de ce "j" dont personne ne connait la signification. mais plus récemment, une nouvelle vague de disparitions touche les enfants de certaines familles. les plus paranoïaques pensent à toute une organisation se servant des enfants pour des raisons encore flous, d'autres pensent à un homme seul. les enfants ont été examinés minutieusement afin de vérifier qu'ils n'aient subi aucune modification.
pour fêter la réussite de la battue et changer les idées du plus grand nombre, le maire a décidé d'organiser une fête au sein de la ville. le bruit court qu'une patrouille a été mise en place afin de surveiller les éventuels problèmes que pourraient rencontrer les habitants ; en particulier les jeunes enfants.
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de nombreuses décorations ont été installées. guirlandes et autres fioritures en tout genre embellissent les lampadaires, toits et toutes parties visibles de la ville. l'air frais est toujours là, enveloppe la chaire de chacun. si les températures restent déjà basses pour un mois de juillet, c'est pire encore alors que la fin de la journée approche. la soirée s'entame au rythme des paroles de monsieur le maire qui vient de terminer son discours, plein de promesses pour la ville et d'espoir pour l'avenir. un appel au calme, et à la vigilance de tous est lancé, entrecoupé de déclarations suspicieuses qui ne semblent pas convaincre l'auditoire. certains notent son comportement étrange, nerveux, parfois ailleurs.
l'homme descend de l'estrade, annonçant que les festivités peuvent enfin commencer. les personnes présentes commencent à discuter, à se rencontrer. chacun est heureux de pouvoir relâcher la pression le temps d'une soirée, et les rires commencent à se mêler à la musique que crachent les enceintes installées pour l'occasion. vous êtes dans la foule, chacun de votre côté, ou regroupés. un homme passe près de vous, se promène dans la foule d'un pas trainant. il joue un peu des coudes, demandant à qui veut bien l'écouter s'ils n'ont pas vu un enfant de sept ans dans les parages. mais ce n'est peut-être qu'une fausse alerte, les parents devenant paranoïaque et criant à l'enlèvement au moindre égarement.
- Ce RP est une Situation Intrigue. Vos choix dans ce topic auront un impact sur l'intrigue générale du forum. - Le sujet prendra fin le Dimanche 5 Août. - The Black Parade interviendra tous les mercredis soirs sur ce sujet pour vous apporter des indications... Ou vous mettre des bâtons dans les roues. - Merci de privilégier les posts courts (700 mots max). Si vous débordez, merci de résumer les grandes lignes de votre réponse en spoiler, à la fin du post. - Vous pouvez re-poster dès que deux réponses ont été postées à la suite de votre réponse. - Par défaut, le premier nom mentionné ouvre les hostilités. Pour l'ordre de passage, vous pouvez suivre celui indiqué sur le topic ou voir entre vous en fonction de ce qui vous arrange. - Un topic de flood a été créé rien que pour vous juste ici. Il vous servira à prévenir vos partenaires que vous allez poster mais aussi à comploter, à théoriser... etc. etc. - Cette situation rapporte deux dollars de plus par réponse postée. Vous pouvez aller les demander juste ici - Bon jeu à vous, amusez-vous bien
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING ! Le doigt trop longtemps accroché sur la sonnette au nom de Dunham, le rire sur ses traits, l’alcool joyeux brillant dans ses yeux. Bruit d’un interphone qu’on décroche de l’autre côté, Caleb ne laissa pas le temps à son interlocuteur de demander qui était l’abruti qui était entrain de fusionner avec le bouton rond qui-fait-du-bruit . « Bro ! J'suis en bas ! MAAAAKE HASTE ! MAAAAAAAAAAAKE HASTE !!! » sa voix partant dans les aiguës, la bouche bien trop près du microphone, Reid n’avait pas la place à la honte d’être, une fois de plus, bien trop bruyant. Il était si excité à l’idée de cette soirée, de passer du temps avec cette âme qui complétait et ensoleillait la sienne, ce frère qu’il aurait voulu avoir, la deuxième face d’une même pièce, monnaie frappée pour un pays uniquement composés d’eux deux, les andouilles, les idiots du village aux éclats assourdissants, les bro.
Adossé contre un mur, les doigts tapant la mesure sur son genou relevé, au rythme d’une musique imaginaire, Reid attendait que son ami le rejoigne, que Silas vienne embrasser avec lui une bonne soirée de conneries en l’honneur d’une nana qu’il ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. Mais sans avoir besoin d’une excuse pour s’échapper dans la musique et l’alcool, c’était une bonne occasion de se rejoindre, Thunder Bandit et Spider Cat en action une fois encore, ça allait certainement valoir le détour ! La porte à ses côtés s’ouvrait enfin et sans perdre de temps, Caleb se cala dans l’encadrement et tendit sa main, le muscle saillant et sans un mot. No words, only clasps. les paumes s’étaient entrechoquées alors qu’il fini par attirer Silas contre lui pour lui donner un bro hug digne de ce nom et qui fit soupirer lourdement le pépé qui passait lentement derrière les deux hommes. « C’est parti ? » son sourire s’était agrandit alors qu’il lui tendait le casque de moto tout en enfilant lourdement le sien, coinçant ses cheveux d’ébène devant ses yeux qu’il chassa à l’aide de gestes exagérés à travers sa visière ouverte. Ce n’était pas très sage de conduire en ayant bu, mais il était en plein possessions de ses moyens (n’y avaient-ils pas plein le cimetière, des gens persuadés de ceci?) et avec Silas dans son dos, il ferait bien plus attention qu’à son habitude. Se viander tout seul ? Aucun problème. Risquer la vie de quelqu’un d’autre de par son inconscience ? Jamais. Faisant gronder le moteur d’un coup de kick et laissant le temps à son futur broloc de s’installer le plus confortablement possible, il lui glissa un thumb up par dessus sa propre épaule avant d’élancer son engin dans les rues d’Exeter, direction son quartier à lui et bientôt celui de Silas : downtown.
Ils leurs fallut une poignée de minutes pour arriver à destination, se garant proche de l’hôtel de ville et déjà la foule avait envahie les ruelles, offrant à cette ville froide et inhospitalière des airs de villages festifs. Une fois sa protection retiré, Caleb passa vivement ses doigts dans ses cheveux pour tenter de les faire ressembler à quelque chose, mais ça semblait couru d’avance et décida de s’en moquer dans un soulèvement d’épaules. Les deux compères ne tardèrent pas à se joindre aux festivités et l’anglais écoutait le discours du maire avec un bras croisé sur sa poitrine, soutenant son coude et sa main soutenant elle même son menton glissé en son creux, des airs intenses d’un gars qui essaye de se concentrer sur le visage, attitude exagérée et malicieuse qui fit frémir le coin de ses lèvres, le fou rire n’était pas loin. « Faudrait qu’il apprenne à se détendre. Tu crois que j’lui propose d’la green ? » Son regard avait coulé sur Silas, une expression faussement innocente gravée dans ses traits alors que ses épaules commençaient déjà à s’agiter au gré de la musique. Bousculé par un coup de coude entre les côtes, Caleb perdit l’équilibre et se rattrapa sur son bro, la main lourdement posé sur son épaule, levant l’autre dans un poing fermé et ridicule, feintant la colère en la direction du gars qui s’éloignait déjà. En s’attardant sur ce que l’homme disait le visage légèrement incliné, un éclair de génie passa dans ses prunelles qu’il vint mélanger à celles de Silas, un sourire complice plaqué sur sa trogne.
Bouts de rires accrochés aux lèvres rien qu'à la sonnette et à la voix de Caleb dans l'interphone, Silas sans attendre attrape à la va-vite les clés et descend les escaliers deux par deux. Porte ouverte en silence et leur sempiternelle clasp of friends qui se finit toujours en étreinte. Hell yeah, dawg, qui répond à la question de Caleb. Casque enfoncé sur la tête, c'est fébrile qu'il s'accroche à lui sur la moto, bras qui serrent de toutes leurs forces, pour faire face à la terreur qui se tapit en fond de ventre. Pourtant moins gêné de se laisser promener, même par un Caleb vaguement enivré, que de prendre le volant lui-même. Sans doute aidé, également, par les quelques verres qu'il s'est descendus plus tôt, en rentrant du travail, en préparation de la soirée.
Discours qui s'écoute sans s'entendre, toujours à ça de se laisser avoir par la gueule de Caleb en coin d’œil. Lèvre qui se mord pour pas éclater de rire dans le silence alentour, faux air sérieux placardé sur les sourcils froncés, les mots du maire qui traversent la foule assemblée sans probablement toucher beaucoup de cœurs. Il n'a pas tort, malgré tout, il y a l'espoir qui pulse dans les conversations qui reprennent à son départ, dans la musique et les rires qui s'laissent entendre dans les rues qui ont été si silencieuses, ces derniers temps. Puis bien vite y'a Caleb qui se rattrape à son épaule parce qu'on l'a bousculé, et il jette un regard au père qui, déjà, disparaît plus loin, regards paniqués et le pas lourd.
Regard complice qui s'échange et l'idée qui passe sans se dire. L'amitié si jeune, entre eux, trouvée complètement au hasard d'une nuit d'ivresse, et pourtant déjà si solide. Sourires qui s'échangent par centaines, qui restent parfois tracés au marqueur, débiles indélébiles, pendant des heures après qu'ils se soient séparés. Conneries sur conneries qui s'échangent sans y repenser et putain ça fait du bien, d'enfin sortir du brouillard. Puis y'a le sérieux, également, les conversations qui tournent aux confidences quand les rires se taisent. Entre l'Octave retrouvé, l'extase d'un début d'histoire aux côtés de Romeo, et l'arrivée de Caleb dans sa vie, l'horizon apparaît enfin par-delà la montagne. Tournant pris aux allures de meilleur, et c'est seulement dans le sillage de ses propres rires qu'il réalise qu'il était malheureux depuis longtemps. Les Night Boys mènent l'enquête, qui s'esclaffe le ton léger malgré la gravité potentielle de la situation. Ils ont leur monde à eux, Silas et Caleb, fait de bonnes intentions et d'une grande dose de stupide. Sans doute rien qu'une disparition momentanée, le mioche attiré par les lumières ou les cailloux, qui va se retrouver dans quelques minutes, malgré une trouille mutuelle pour lui et son père.
Tu penses à ce que je pense? qu'il lance à son ami dans un sourire, riggity-riggity-role playeeers* C'est le gamin qui ressort en compagnie de Caleb, l'insouciant qui enlève enfin le poids du monde de ses épaules comme on jette son sac à dos en rentrant de l'école, et qui se laisse happer par l'énergie qu'il emprunte à l'anglais. On est Timmy, sept ans, c'est la fête, on va où? Main de Caleb qu'il attrape pour l'attirer à sa suite dans une direction au hasard, fendant les groupes à la recherche d'un môme qu'il croit qu'à moitié disparu, jusqu'à ce qu'il lui semble reconnaître un visage. Hey, c'est pas le mec dont tu me parlais? C'est Raziel, nan? qu'il lance un peu fort par-dessus la musique dans l'éclat d'une mauvaise idée. Puis il lance un sourire malicieux à Caleb et, le traînant toujours à sa suite, il s'approche de l'homme en question et lui tapote l'épaule. Hey, y'a quelqu'un qu'a perdu un môme, tu l'as pas vu passer?
**:
l'explication de l'astérisque pour qui n'a pas la ref clique sur les night boys (10 premières secondes, also j'suis pas sûre de l'ortho mais sue me) also: C'EST PARTIIIIIIIII
Je saisis mes cartes de visites et flyers promotionnel sur le comptoir auquel je dois m'accrocher parce que j'ai l'impression que le sol bouge tout seul. Mon dernier client est venu pour que je recouvre le nom de son ex tatoué sur son bras. Ex avec laquelle il vient de rompre, la salope l'a trompé, bref le plan classique. Il a voulu qu'on fête ça ensemble juste après autour de la bouteille de whisky qu'il avait apportée. J'ai l'habitude des délires de mes clients. Le tatouage est un rite de passage, une façon de fermer un chapitre et d'en ouvrir un autre. Je pourrais écrire un bouquin rempli de toutes les anecdotes farfelues qui me sont arrivées depuis que j'ai commencé. Pour aider le gars j'ai utilisé mon pouvoir pour le marquer. Un moyen de le soutenir et de l'aider à oublier son ex pour laquelle il ressent désormais un d'égout sans limite. J'ai du l'écouté raconter pendant plus d'une heure comment il allait la faire payer en couchant avec sa meilleure pote, qu'elle pourrait revenir en rampant, il ne la reprendrait jamais...Et j'ai bu et bu en encore, en hochant la tête. On ne se doute pas combien les tatoueurs doivent jouer au psy. J'ai finalement dû le raccompagner presque de force à la porte afin de pouvoir suivre mon plan initial. Profiter de la soirée pour aller promouvoir mon salon.
Je suis malheureusement défoncé et j'ai eu la superbe idée de fumer un gros joint par-dessus. Je ne me sens pas mal, mais je ne suis pas certain que se soit l'état le plus approprié pour aller faire ma pub. Je hausse les épaules et jette un coup d'œil dans le miroir. Une main qui passe dans mes cheveux et les ébouriffe au passage. Mon t-shirt beaucoup trop grand et d'un rose qui ferait mal aux yeux les plus audacieux. Je ricane doucement et embarque ma veste en cuir pour aller me fondre dans la masse. Je titube légèrement, euphorique et pouffant de rire en voyant des trucs absolument pas drôle. J'enfile mes lunettes de soleil même s'il fait déjà sombre. Je me mêle aux gens et je propose ma carte en annonçant la réduction s'ils viennent se faire piquer en apportant le flyers. Les regards se posent sur moi, j'ai l'habitude, je ne passe pas vraiment inaperçu.
Une voix s'élève non loin de moi et attire mon attention à la mention de mon prénom. Je tourne la tête et vois un gars que je ne connaîs pas se précipiter vers moi. Il tire quelqu'un derrière lui. Je me décale d'un pas et mon regard se pose sur Caleb. Un sourire qui s'étire sur mes lèvres. Je secoue la tête à la question du mec. J'ai d'autres priorités ! Je contourne le gars et viens me placer devant Caleb que je surplombe de toute ma haute. Ma main glisse le long de son bras et je me penche vers lui pour poser un baiser sur ses lèvres. Je ne suis pas certain qu'on en soit au stade des démonstrations en public mais mon état m'empêche de faire preuve de retenue. Je m'adresse à lui.
J’espère bien que c’est moi le mec dont tu parlais.
Je me recule et trébuche à moitié en me rattrapant sur le gars qui l'accompagne. Ma main qui se pose sur son épaule et je l'attire contre moi pour lui faire un hug avant de passer ma main sur sa tête pour ébouriffé ses cheveux. Totalement inapproprié ! Je le lâche et éclate de rire avant de me pencher vers eux. Je regarde l'un puis l'autre et je murmure.
Ne le dites à personne, mais je suis complètement défoncé.
Et je pose mon doigt sur mes lèvres avant d’éclater de rire à nouveau. Je me redresse et me souviens de la question du mec. Je lui tends la main comme si je ne venais pas déjà de le saluer.
Je suis bien Raziel. Et toi ? Des gamins y’en a partout ! Comment te dire si j’en ai vu un ou dix ? Il ressemble à quoi ?
Je suis de toute façon bien trop défoncé pour avoir prêter attention à ce qu’il se passe autour de moi.
« NIGHT BOYS Y’ALL ! » qu’il beugla à l’idée d’aller mener l’enquête, comme des Boyle & Peralta du pauvre, les Sammy et Scooby d’Exeter prêts à venir à bout des mystères de cette ville, ou au moins retrouver un môme perdu dans la foule. C’était déjà ça. Il ne s’arrêtait pas de sourire, Caleb, incapable de faire taire cette joie débordant de chacun de ses traits, exalté par la simple présence de Silas à ses côtés. Les deux weirdos qui s’attiraient dans les recoins les plus idiots d’eux mêmes, et ça faisait du bien de ne tout simplement pas réfléchir, juste rire jusqu’à avoir les zygomatiques engourdies et les yeux humides.
Caleb offrit son meilleur sourire, sachant exactement ce qu’avait son ami en tête, et avait fermé son poing dans un signe de victoire dans un « YES » excité à l’idée d’enfiler la veste d’inspecteur. Une moue exagérément concentrée s’était peint sur son visage alors qu’il se laissait porter par l’emprise et la course de son ami, finissant par lever un index pour déclarer avec beaucoup trop de sérieux pour être crédible : « A un stand de bouffe ! Parce que Timmy c’est sur : il a la dalle. 100 % il grailles des frites dans un coin ! ». Posant son regard souligné d’un fou rire imminent sur Silas, il sentait ses entrailles remuer de bêtises, prêt à laisser exploser cet éclat qui lui chatouillait l’âme. Leurs jambes s’activaient dans une direction totalement aléatoire, se laissant guider par leurs envies de n’être que des enfants qui s’amusaient de tout, incapables de prendre au sérieux quoi que ce soit.
A sa remarque, Caleb se hissa sur la pointe de ses pieds pour essayer de discerner un gars qui se découpait dans cette cohue, brillant de toute sa présence, éclipsant largement toutes les âmes qui l’entouraient. L’anglais resserra sa man dans celle de Silas sans vraiment s’en rendre compte, réflexe incontrôlable quand le vert de ses yeux se posaient sur Raziel. « C’est lui, ouais. Damn, qu’il est sexy. » Filtre qui s’était fait la malle ce soir, l’alcool et la complicité avec Silas aidant. Il n’avait pas eu le temps appréhender, de se demander s’ils devaient l’éviter ou non, car déjà son bro les attiraient à lui sans dénouer leurs mains. Son cœur faisait des bons alors qu’il essayait – sans raison logique- de se dissimuler derrière Silas. Et sa cachette ne devait pas être terriblement efficace car déjà, le regard du tatoueur le transperçait, et son sourire sur ses lèvres virent étirer les siennes. Il se sentait toujours si petit, si insignifiant quand Raz se dressait devant lui, l’écrasant de tout son être. Le baiser vint le faucher, contractant d’avantage ses doigts dans ceux de Silas, s’accrochant à lui comme à un rocher pour ne pas se laisser emporter par la simple existence du blond pendu à ses lèvres. « Qui d’autre ? » qu’il avait soufflé alors qu’ils se détachaient lentement.
C’est au moment précis ou il manqua se vautrer – souligné par un éclat de rire- que le brun constata que Raziel était dans un état bien pire que les deux compères, et Caleb ne pouvait s’empêcher de trouver cela hilarant. « Deal, si tu dis à personne qu’on a pas bu que de l'eau non plus. » souffle pour répondre aux murmures, les yeux brillants de conneries.
Caleb fini par lâcher la main de Silas pour entourer son dos de son bras, l’attirant à lui avec vivacité et le désignant avec son pouce. « Lui, c’est le détective Dunham, et il va tellement résoudre cette affaire ! » Une affaire simple : retrouver Timmy, 7 ans. Levant un index et ouvrant la bouche pour ajouter des informations cruciales au bon déroulement de cette enquête, ses lèvres s’étaient soudés dans un sourire alors qu’il pencha sa tête vers son compère. « Dis bro, tu crois que si on avait demandé au mec à quoi il ressemble son fiston, ça nous aurait aidé ? » Ses grands yeux verts étaient passés de Silas à Raziel, si proche d’imploser tant l’envie de hurler son hilarité lui tordait les boyaux, faisait trembler ses lèvres.
A côté de Raziel et Caleb perdus dans un baiser, Silas tout sourire, sa main libre levée dans un thumbs up destiné à son ami. Les doigts de l'anglais qui se serrent autour des siens et il serre en retour, présence qui se veut rassurante. Wooooh enthousiaste qui lui échappe quand ils se séparent, approximativement cinq secondes avant que Raziel manque de s'étaler. Il se rattrape tant bien que mal à l'épaule de l'infirmier qui se retrouve aussitôt embarqué dans une étreinte avec cet inconnu. What the hell? qu'il mime sans son en direction de Caleb, sourire crétin aux lèvres c'est lui!! toujours silencieux pour manifester son excitation à l'idée d'enfin rencontrer ce type dont il suit les péripéties à distance entre les mots de son futur colocataire. Main qui passe dans ses cheveux et il rit avec lui, Silas, pas offusqué par les touchers prématurés.
Puis ils se penchent sur des tons de confidence, et les murmures arrachent un gloussement idiot à l'infirmier, et il hoche la tête avec un semblant de gravité pour appuyer les propos de Caleb. En mimétisme, Silas pose un doigt sur ses lèvres et lance un clin d’œil à ce secret qui n'en est un pour personne. Il suffit de les regarder pour se rendre compte de la supercherie, pseudo-sobriété qui tombe à l'eau à la moindre de leurs expressions faciales. Plus ivre sans doute qu'il ne l'aurait cru, Silas, ou peut-être simplement emporté par le tourbillon, exalté par les lumières, la musique et la présence du barman à ses côtés. Aisance et complicité qui sont arrivées sans prévenir, dès les premiers instants d'une relation qu'a pas vraiment pris le chemin qu'ils pensaient.
Main de Raziel qu'il attrape et serre, Silas, puis il glisse son bras dans le dos de Caleb en retour, sourire mordu à l'intérieur des joues pour présenter au blond un visage fermé, sérieux. On va la résoudre ensemble cette affaire, les Night Boys à la rescousse de Timmy! Il penche la tête vers le comparse et glisse une main pensive sous son menton pour réfléchir à cette nouvelle perspective. Ah peut-être bro, pas con, puis le daron s'est perdu dans la foule maintenant. Il jette un regard autour d'eux sans apercevoir la silhouette du père qui a bousculé Caleb. Petite pause, réflexion intense, l'expression d'un éclair de génie qui traverse la tronche. Inventeur d'eau chaude des temps modernes, Silas qui s'exclame tu crois que maintenant faut retrouver les deux? Avant de pouffer de rire. Puis il reconcentre quelques bouts de son attention disparate sur Raziel pour répondre avec le peu d'informations qu'ils possèdent à sa question, vu l'absence de bon sens qui les a lancés dans une direction aléatoire plutôt que de suivre le père pour savoir à quoi ressemble le môme disparu. On cherche quelqu'un de pas grand. Information évidente énoncée comme un scoop, puis y'a le sourire qui revient en coin de lèvres, regard complice qu'il échange avec Caleb au vu de leurs piètres performances de détectives.
Bras passé autour des épaules de l'anglais, Silas a un sourire en coin alors qu'il se tourne vers Raziel. Caleb pense que Timmy est parti bouffer, tu viens chercher avec nous? Entremetteur plus qu'enquêteur, Silas, déterminé à impliquer le blond à toutes les étapes de leur soirée. Pis comme t'es immense, j'pense c'est toi qu'as la meilleure vue.
Réponse attendue la gueule béate, l'équipe de choc formée à la rescousse d'un môme perdu d'avance.
Caleb me confirme dans un murmure qu'il parlait bien de moi et du bout du doigt, je baisse mes lunettes de soleil et lui adresse un regard lourd et équivoque. Je les remonte aussi vite et m'écrase sur son pote. Ils accueillent ma confidence avec grand intérêt en confiant à leur tour qu'ils sont approximativement dans le même état que moi. Ma question semble soulever en eux des questionnements qui leurs paraissaient insoupçonnable jusque là. Je suis certain qu'avec autant de talent réuni on va le retrouver le gamin. Je ne doute pas une seconde de nos compétences. Je suis leur échange avec beaucoup d'intérêt et j'éclate de rire quand Silas me dit qu'ils cherchent un gars pas grand. Je lui réponds en pouffant de rire.
Pour moi tout le monde est pas très trop grand. Ça pourrait être toi ou Caleb qu’on cherche en fait.
Un gars passe à côté de moi et je marche à reculons à côté de lui en comparant sa taille à la mienne. Il me dépasse de quelques centimètres et ne manque pas de me décrocher un regard du genre qu'est-ce que tu fous Dude. Je le regarde d'un air innocent, les mains en l'air et je repars en marche avant de quelques pas et reviens devant mes deux comparses.
Un point pour moi ! C’est déjà pas lui.
Et je hausses les épaules en hochant la tête. Hyper fier de moi et de notre avancée magistrale dans cette enquête. Silas me dit que le gamin doit être partis bouffé et que c'est moi qui ai la meilleure vue. Je lui réponds aussitôt.
Ptain bien sûr que je viens ! J’ai méga la dalle !
Je pose une main sur mon ventre et hoche la tête. Mon regard se glisse sur les alentours et je secoue la tête. Ma main remonte à mon visage et je retire mes lunettes de soleil. Ok c'est mieux. Beaucoup mieux. Ils sont bras dessus bras dessous et je me sens hyper exclu alors je viens me placer de l'autre côté de Caleb et pose mon bras sur autour de sa nuque et ma main sur l'épaule de Silas. Je hoche la tête, signe que je suis prêt à démarrer et rapidement je leur dis.
Pas trop vite quand même !
Et je regarde les gens autour de nous. Je me penche vers des personnes au hasard sur notre route et je leur demande.
Z’avez pas vu un gars pas grand qui mange ?
Je m'offusquerais presque de voir qu'on ne me prend pas du tout au sérieux. Et je leur montre d'ailleurs cet air offusqué en cherchant leurs encouragements. Je me demande surtout ce que je vais bien pouvoir bouffé et je penche la tête vers les différents stands aux odeurs alléchantes. Je les lâches subitement et pars comme une flèche pour m'acheter un paquet de frites. Je reviens vers eux hyper fier encore une fois et je balance une frite par terre puis une autre. Je me penche et je commence à faire un petit bruit de bouche caractéristique lorsqu'on appelle son animal de compagnie.
Timmy ? Timmy ? Qui sais si il aime les frites il va peut-être venir par lui même.
Je hausse les épaules et me redresse pour venir caler une frite dans la bouche de Caleb. Pour pas faire de jaloux, je me tourne vers Silas et lui tends à son tour une frite qu'il peut lui aussi saisir entre mes doigts. Je m' en enfile une à mon tour et je pousse un gémissement évocateur du plaisir éprouvé. D'un signe de tête, je les invite à reprendre notre enquête. Continuant d'interroger les passants et de me pencher vers les petites ruelles latérales à l'affût d'un signe quelconque qui pourrait nous faire avancer.
la fête bat son plein, semble se dérouler sans encombre. seul cet homme perdu, à la recherche d'un enfant, ne convient pas au tableau des festivités. l'alcool coule à flot, mais beaucoup des participants de cette grande fête ont préféré garder l'esprit clair en ces temps dangereux. des petits groupes se sont formés ici et là, quand d'autres préfèrent vagabonder à la recherche de nouvelles rencontres, ou afin de ne pas rester une proie statique, facile. quelque peu masquée par le bruit de la foule, une seconde voix s'élève en réclamant l'attention d'un enfant, ou d'un témoin l'ayant croisé. les esprits commencent à s'affoler, alors que les deux parents jouent des coudes entre les passants pour se faire voir ; et entendre.
c'est alors qu'un troisième parent, une mère cette fois-ci, s'inquiète de ne plus avoir son fils sous les yeux, que le noir se fait complet.
une panne de courant ? quelqu'un aurait débranché les générateurs ? un silence se fait entendre, pesant. alors que les trois inquiets continuent à réclamer la présence de leurs enfants laissés sans surveillance. plus importante que les coupures de courant précédentes, c'est la ville entière qui se retrouve privée de lumière. les plus rapides ont pu attraper leur téléphone afin de diffuser quelques faisceaux lumineux, le maire se promène même une lampe torche à la main. des frissons parcourent certains corps. certains restent terrifiés alors que monsieur le maire essaie de rassurer les habitants. il fend la foule en bousculant au passage quelques âmes sur son chemin, peu soucieux des corps sur sa route. en passant, il heurte @silas dunham d'un coup de coude, et se retourne pour regarder le groupe de trois, à demi stables sur leurs deux jambes ; l'air mauvais.
Le rire dans les yeux, bras dessus bras dessous avec Silas et Raziel, le sourire de Caleb ne pouvait pas être plus radieux. Pas capable de prendre les choses au sérieux, embrassant la quête de l’enfant égaré sans d’autre raison que celle de l’amusement, l’anglais se dressait parfois sur la pointe de ses pieds pour essayer de distinguer quelque chose dans la foule. « quelqu’un de pas grand » qu’il répétait à plusieurs reprises, en échos aux paroles de Silas, le visage figé dans une expression peignant une concentration exagérée. Alors ils avançaient le coeur léger quand le brun remarqua l’absence de Raziel, le cherchant des yeux, les sourcils froncés. Ah non hein, pas lui aussi ! Au moins, lui il était grand et ne serait pas difficile à retrouver comparé au p’tit Timmy. Il pouffa à l’idée de devoir retrouver un autre disparu quand il revint se placer à ses côtés, un cornet de frites à la main. Ses sourcils soucieux vinrent se soulever de surprise face au plan du blond et ne peut s’empêcher de lâcher un « l’idée de génie ! » plein d’admiration. Acceptant la nourriture dans un clin d’oeil, sa main vint à nouveau trouver le dos de Raziel pour l’inviter à continuer leur enquête quand le noir complet vint les faucher.
« Oooouh spooooky ! » murmura-t-il d’une voix beaucoup trop enjouée tout en lâchant ses compères pour récupérer son téléphone et ainsi s’éclairer de sa torche. Il n’attendit pas plus de quelques secondes pour braquer la lumière blanchâtre sous son visage avant de le déformer dans des grimaces ridicules et se mettant à rire un peu trop fort, inconscient de l’ambiance lourde qui les entouraient. Silas se fit bousculer et Caleb vint immédiatement poser sa main sur son épaule pour l’empêcher de tomber tout en faisant volte-face pour trouver le responsable, les muscles tendus. C’était le maire armé de sa lampe torche qui les toisait tout les trois, comme s’il s’était rendu compte de quelque chose et les fusillait du regard en ultime sentence, un air mauvais accroché à ses traits. « what the hell, mate ? » qu’il adressa à l’homme qui s’était déjà détourné d’eux. « Tu veux qu’j’aille te venger bro ? » qu’il glissa à Sisi dans un sourire qui ne rendait pas crédible sa question. Son regard vert se porta à nouveau vers cette silhouette qui s’éloignait de la fête, le corps tendu accroché à sa torche.
« Vous trouvez pas qu’il est chelou, l’asticot ? » faible murmure comme s’il avait peur que le maire l’entende alors qu’une très grande distance les séparaient déjà. Dans son regard vint briller la curiosité, le besoin maladif de voir, de savoir et déjà Timmy avait quitté son esprit, et les autres parents affolés aussi.. Apprenant appuie de sa main sur l’épaule de Raziel pour se soulever un maximum pour ne pas perdre sa cible de vue, il lâcha un « Fuck it, j’le suis ! » avant de s’élancer dans la foule, sans prendre le temps de voir si ses acolytes le suivaient ou pas. Le dos du suivi à une distance raisonnable et le cœur battant d’excitation, le téléphone illuminant ses pas ainsi que les gens paniqués qu’il croisait, le britannique se sentait comme un poisson dans l’eau, embrassant avec joie l’adrénaline d’une aventure dont il ne comprenait pas encore la potentielle gravité. Au fond, il espérait seulement que le maire ne soit pas juste parti pisser.
Trio miteux de détectives, Caleb, Raziel et lui. A chercher un môme sans aucune information, sans aucun sérieux, des enquêteurs à la recherche de leur prochain fou rire, grippe-coquins au rabais. A se prendre pour des génies en débitant des conneries. Éclats de rire en slogan, en bannière exposée à tous, ça tranche à l'ambiance nerveuse qui monte alors que les disparus se multiplient, voix qui s'murmurent pour laisser la place aux parents affolés, puis y'a eux. Trois cons bouffis de rire qui lancent des frites pour appâter les mioches peut-être déjà crevés. Silas pas en reste, à interroger tous les cons qui passent avec ce même air de confidence qui flingue toute sa crédibilité.
Puis y'a l'électricité qui s'barre, les voix qui s'taisent. Fondu au noir d'une ville déjà pas belle à la lumière, silence qui s'fait lourd le temps que la voix de Caleb vienne le perturber, rattachant un sourire momentanément perdu de vue aux lèvres de Silas. Il s'amuse des grimaces qui s'forment au-dessus du faisceau du téléphone, pourtant y'a des bouts d'euphorie qui s'font bouffer par les voix angoissées qui s'répercutent en réponse à la panne de courant et aux enfants manquants. Trouille en intraveineuse quand il se balade dans une foule terrifiée, à récupérer çà et là les inquiétudes qui cognent aux portes de son don incontrôlé et viennent se loger directement entre ses côtes. A son tour il choppe son téléphone pour éclairer les alentours, quand un coup de coude manque de le faire s'étaler au sol. Rattrapé de justesse par la main de Caleb, il glisse un merci, bro en se redressant, cherchant du regard celui qui l'a bousculé. C'est le maire planté devant eux, regard mauvais placardé sur la gueule. Nan bro, t'approches pas il a pas l'air net, et ça ricane un peu moins fort dans la voix de Silas.
Alors qu'il va pour s'élancer à la suite de Caleb, élancé après le maire, un nouveau mouvement de foule le fait entrer en collision avec quelqu'un et lui fait lâcher son téléphone. Crap qui sort réflexe alors qu'il se baisse pour le récupérer, et en chemin jusqu'au sol y'a l'regard qui tape dans un sac à dos abandonné là. Sourcils froncés, il s'avance pour le prendre, et il aurait pu s'exclamer auprès de ses comparses d'avoir trouvé un indice, mais d'un coup ça rend le tout un peu trop tangible dans sa tête. Les multiples disparitions, la coupure de courant, le fait que Caleb a bel et bien disparu de son champ de vision. Plus un jeu, un passe-temps hilarant pour démarrer une soirée de conneries, rien que la réalité poisseuse de la vie à Exeter. Pas le temps de chercher une grande perche blonde au milieu de l'océan de corps que l'attention de Silas se fait aspirer par une femme qui fond sur lui. C'est le sac de mon fils! qu'elle s'exclame et ça se fait accusation dans sa voix. La silhouette de Caleb définitivement avalée par la foule, il jette des regards affolés alentours, la panique grandissante au fond de l'estomac, qui effiloche aussi bien ses propres nerfs que ceux des autres en réciproque. Je l'ai trouvé par terre, qu'il s'excuse, misérable, ébaubi par la vitesse à laquelle la situation a dégénéré. Mais y'a quelques regards perdus sur lui dans la foule qui s'agite, et il a l'impression qu'ils cherchent un coupable à blâmer.
Et avec ses joues rouges, son œil encore embrumé d'alcool, et le sac à dos au bout des doigts, il a bien la tête de l'emploi.
Toujours pris par mes conneries et encouragé par le regard admiratif de Caleb, je ne remarque même pas la brusque coupure des lumières. Je mène une main à mon visage pour m'assurer que j'ai pas remis mes lunettes de soleil sans même m'en rendre compte. Non. Je me redresse et glousse à la réflexion de Caleb qui s'est déjà éloigne de nous pour s'emparer de son téléphone. Alors ma main se serre brièvement sur le poignet de Silas avant de relâcher aussitôt mon emprise. Il ne faut pas plus de quelques secondes pour qu'un crétin vienne le bousculer de plein fouet et de mes réflexes amoindri par l'alcool je regarde simplement Silas manquer de se vautrer et être retenue par Caleb. La seule chose que j'ai que le temps de faire c'est de laisser tomber mon paquet de frite qui vient s'écraser mollement sur le sol. Un vrai gâchis. Le temps que je relève la tête du carnage que Caleb est occupé à évoquer l'idée de suivre le maire et à s'exécuter sans qu'on puisse le retenir. Silas qui se lance à sa suite. Je parviens tout juste à le suivre dans le mouvement de foule parce que il est hors de question que lui aussi je le laisse m'échapper.
Il se stoppe dans sa course et ramasse quelque chose par terre. Le temps que j'arrive à peine à sa hauteur et que je constate qu'il s'agit d'un sac à dos d'enfant que déjà les regards suspicieux se posent sur lui. La mère qui réagit aussitôt en voyant le sac. Je me place à côté de Silas.
Oui l’a trouvé par terre. Y’a trois minutes on mangeait de frites !
J'avance ça comme si c'était le meilleur alibi de la terre. Je baisse les yeux sur le sac et vois une étiquette qui pend sur le côté. Je m'en empare entre mes doigts et donne un coup de coude à Silas. Sur l'étiquette se trouvent la photo et le prénom de l'enfant. Ethan et en effet il n'a pas l'air grand ! Je hoche la tête très fier de cette avancée et je prends le sac pour le fourrer dans les mains de la mère paniquée. Je la regarde.
On va aider à chercher ! Promis !
Et sans laisser le temps à qui que ce soit de réagir, j'embarque Silas par le bras et disparaît dans la foule compacte. Je ne le lâche pas, comme si il était ma nouvelle responsabilité. Je tourne la tête vers lui et sors une clope de ma poche que j'allume sans plus attendre.
Ton téléphone ! LUMOS ! Devant nous !
Je tire une taffe sur ma clope et me tends pour essayer d’apercevoir Caleb. Ça me donne mal au ventre qu’il se soit éloigner comme ça. Ou alors c’est les frites ? Non c’est lui. Je me penche à nouveau vers Silas.
On a un autre petit à retrouver. Le plus important de tous. Va savoir dans qu’elle merde il peut aller se fourrer.
J’ai l’air de suite un peu moins bourré parce que je m’inquiète pour Caleb. Je prends mon téléphone et entame de l’appeler tout en continuant de fouiller la foule du regard. Il me semble l’apercevoir un peu plus loin dans l’obscurité et je tire Silas à ma suite dans un mouvement un peu trop brusque.
Les lampes de poche et autres téléphones peinent à trancher l'obscurité ambiante. Sa proie en ligne de mire, @Caleb Reid a réussi a ne pas se faire repérer. Le Maire a éteint sa lampe torche et évolue dans le noir, l'air d'y voir parfaitement sans lumière. Il s'est éloigné de la foule et s'entretient avec un homme au visage vaguement familier, vêtu de noir. Le genre de visage qu'on voit dans le journal. Si l'espion approche, il peut les entendre : "... Mais un des gosses nous a échappé. - Il reviendra. Et l'autre problème ? - Il a mordu au hameçon. - Excellent. " La tension monte dans la foule, non loin d'eux. Ils n'ont pas l'air de s'en inquiéter.
À quelques dizaines de mètres de là, la mère du petit Ethan a bel et bien vu le sac à dos tenu par @Silas Dunham. C'est bien celui de son fils, il n'y a pas d'erreur possible. Le choc de la découverte à beau leur avoir permis de filer, à lui et @Raziel Lomax, un murmure indigné traverse à présent l'assemblée. La mère se ressaisit. Elle hurle "Qu'est-ce que vous avez fait de lui ? Où est mon fils ?!" Son cri traverse la place, de nombreuses têtes se retournent vers l'origine du bruit. D'autres parents paniqués répondent, comme un écho : "Et ma fille ? Où est ma fille ?" ; "Qu'est-ce que vous avez fait de Timmy? " Le duo se croit éloigné du tumulte. Mais il les suit comme une gangrène et où qu'ils aillent, les regards se tournent sur leur passage. Jusqu'à ce qu'une voix d'homme retentisse puissamment : "Ils sont en train de se barrer, choppez-les ! " La foule se referme autour de @Silas Dunham et @Raziel Lomax, en quête de boucs émissaires pour expliquer la disparition de ses enfants. Son compagnon vêtu de noir reparti, le Maire rallume sa lampe pour voir enfin ce qu'il se passe. De leur côté, les policiers postés tout autour de la place n'ont pas l'air de vouloir réagir pour l'instant.
Menant sa meilleure (et unique) filature, Caleb avançait d’un pas discret, capuche relevée pour se donner des airs mystérieux, ne lâchant pas le maire des yeux, priant toujours pour qu’il n’aille pas soulager sa vessie. Les doigts crispés sur son téléphone qui éclairait ses pas, le sourire alcoolisé et ravit de se lancer dans une activité stupide, Reid ne se rendait pas compte qu’il se jetait avec légèreté dans quelque chose de plus grand que lui, dans quelque chose de sérieux. Quand sa cible éteignit sa lampe torche, Caleb fit de même avec celle de son smartphone, avançant plus lentement mais avec bien moins de chance de se faire repérer. Hé, au pire s’il se faisait pincer, il feindrait un taux d’alcoolémie bien plus haut que celui qu’il avait réellement, et ça passerait, non ? Il ferait quoi le maire, il lui jetterait encore un regard vilain bien noir ? Reid faillit rigoler à cette idée et du rassembler toutes ses forces pour ne pas laisser éclater son hilarité. Voulant offrir un regard complice à ses compagnons, c’était à cet instant très précis qu’il se rendit compte qu’il était tout seul, ils ne le l’avaient pas suivi. Shit. Tant pis, il se marrait tout seul s’il voyait le zizi du maire, pendant qu’il se soulagerait dans une ruelle ou derrière un buisson. Ou sinon, il prendrait une photo ? Mieux ,mieux, une vidéo ! Les joues gonflées par un rire qu’il retenait difficilement entre ses lèvres pincées, Caleb déverrouilla son téléphone et lança l’enregistrement, braquant l’objectif sur le dos du maire qu’il continuait à suivre. Porté par sa propre connerie, alcool aidant, le britannique s’était avancé plus que de raison, alors que sa proie partait à la rencontre d’un gars en noir. Mince, c’était bien moins drôle qu’un pénis, ça, et s’apprêtait à couper sa vidéo. Mais les sourcils froncés par ce qu’il entendait, il éloigna son pouce du bouton STOP et son sourire s’était effacé. What the hell ?
La gueule du type lui disait un truc mais Caleb n’avait aucune mémoire des visages, il espérait qu’un de ses deux potes détectives discount qui l’attendaient plus loin puissent l’éclairer. En parlant d’éclairer, alors que son téléphone était toujours pointé sur les deux hommes, ce fut un véritable spectacle son et lumière qui se dégagea de la main de Caleb, le nom de Raziel apparaissant sur l’écran alors que le flash à l’arrière se mit à battre au rythme de sa sonnerie. « Shit. Fuck. Shit. » qu’il marmonna alors qu’il décrocha dans un mouvement de panique, portant nerveusement le téléphone à son oreille et n’attendant pas d’entendre la voix du tatoueur de l’autre côté. « HEY HONEY ! Oui oui, nous pareil, ici y’a plus d’lumière c’est FOU ! Puis en plus j’suis complètement pété, ça va pas être simple de rentrer ! » Et il se fendit dans un éclat de rire alors qu’il se mit à faire les cent pas, priant pour que les types hyper chelous aient mordu à cette hameçon si gros que s’en était presque insultant. N’attendant pas de voir s’ils avaient des doutes, ou non, Caleb se mit à revenir lentement sur ses pas, tout en continuant sa fausse conversation sans entendre quoi que ce soit de l’autre côté tant son sang battait à ses oreilles. « Ouais je sais que j’aurais pas du picoler mais hé, ho, faut bien que j’me détende, ok ? Je travaille dur ! » Sa main commençait à s’engourdir tant il serrait son phone avec force, hâtant le pas pour rejoindre une foule plus tumultueuse qu’avant son départ.
Grimpant sur une barrière tout en rangeant son téléphone, l’anglais essaya de trouver Raziel et Silas dans la foule, et semblait apercevoir un grand blond au milieu de gens visiblement en colère.Dans de grands gestes, Caleb essayait d’attirer leurs attentions, pas certain d’avoir envie de se fondre dans cette masse dégueulasse qui semblait avoir pris ses amis pour cible. Son regard se porta sur un agent de police un peu plus loin. Sautant de son perchoir, il se dirigea d’un pas vif vers le policier et essaya d’adopter la voix la plus sobre possible, tentant de maintenir en retrait son aversion pour toute forme d’autorité. « B’soir m’sieur l’agent… y’a l’air d’avoir un souci par la bas. P’tetre faudrait-il agir avant que ça dégénère ? » Un sourire innocent s’était étiré sur ses traits, essayant de camoufler cette insolence qu’il n’avait pas su retenir.
Dernière édition par Caleb Reid le Mer 30 Déc - 19:45, édité 1 fois
Connait Raziel ni d'Eve, ni d'Adam, Silas. Sait rien de plus que les récits enflammés que Caleb lui fait de leurs péripéties, et le total des dix minutes qu'ils ont passé ensemble avant que ça se corse, à déblatérer sur les frites et la taille des petits. Pourtant il est foutrement content de le voir se planter à côté de lui pour soutenir ses propos et son innocence face à la foule grondante. Les yeux qui traînent à l'étiquette et la tronche du môme qui s'inscrit à l'esprit. Hochement de tête grave qu'appuie la promesse de Raziel, Silas soulagé quand il se fait emmener par le bras et qu'ils fendent la foule pour s'en extraire. Ca cogne pourtant bataille sous les côtes, le regard qui cherche Caleb pour reformer le groupe et se tirer de là avant que ça dégénère véritablement. Sans aucun doute que les autorités sont sur la trace de ces enfants, et que c'est pas avec leurs trois neurones collectifs qu'ils vont résoudre une enquête qui dure depuis des mois.
Téléphone qu'éclaire alentours en Lumos faiblarde qu'illumine qu'à moitié les gueules pressées autour d'eux à la recherche de Caleb. Hissé sur la pointe des pieds, à tenter de l'apercevoir par-dessus la cohue, Silas scrute, mais c'est peine perdue dans l'obscurité. Ouais, j'le vois pas, j'sais pas par où il est parti. En écho aux inquiétudes de Raziel, les yeux toujours plissés sur la foule qui continue de s'agiter autour d'eux. Puis à nouveau on le tire vers l'avant et il se préoccupe à peine de la brusquerie, lui qui s'est déjà fait pousser trop de fois depuis le début de cette soirée. Déterminé à pas être séparé de lui aussi, le temps qu'ils retrouvent le troisième membre de leur bande, il s'accroche au bras de Raziel en retour, qui semble avoir vu quelque chose qui lui a échappé.
Les agitations de l'amas grouillant autour d'eux parviennent en éclats de voix à ses oreilles agitées. Parents et passants qui les suivent et s'indignent sur leur passage. Descriptions qui s'passent en téléphone arabe dans la masse de corps, jamais les derniers pour faire équipe quand il s'agit de désigner des coupables. Le grand blond et le frisé. Putain avance ils en ont après nous faut qu'on se tire de là. Affolé dans la voix quand ça gueule à Raziel d'accélérer le pas, trop de paniques en tumultes et il sent que ça déborde déjà à l'intérieur, que la peur s'répercute dans tous les pores de sa peau. L'espère que Caleb s'porte mieux qu'eux, mais il a pas le temps d'y penser longtemps.
Ils sont en train de se barrer, choppez-les !
Encerclés brusquement, lui et Raziel plantés au milieu de la foule en furie. Il est toujours accroché à son bras, Silas, pourtant il est maintenant clair qu'ils vont nulle part. Manquerait que des torches enflammées, des fourches et un bûcher. Multitudes de phrases qui se bousculent. Où sont nos enfants? et y'a rien dans la tête de Silas en défense contre la connerie. Vous les avez emmenés où? Tête qui se hoche de droite à gauche, lèvres scellées sur les angoisses collectives et les siennes en prime. Il lâche Raziel et vient passer une main tremblante dans ses cheveux, l'autre toujours fermée autour de son téléphone. C'est eux qui les ont pris, c'est certain! Et y'a un père à l'oeil fou qui s'avance vers eux. Vous en avez fait quoi espèces de malades?!
On les a pas vus, vos enfants, on cherchait, on a juste trouvé le sac...
Mais ça parle au-dessus de lui, ça écoute rien. Cortège indigné et terrifié d'où se détachent de nombreux parents, avancés vers eux en armée mal foutue de mères et de pères aux abois, à la recherche désespérée d'une exutoire à leur misère. Ca se resserre encore autour d'eux, et ça se serre à l'intérieur de l'infirmier qui s'fend d'un regard, les yeux ronds comme des billes, vers Raziel. Mouvement de recul de Silas, et le père auto-appointé en chasseur de sorcière gueule à nouveau de les attraper et qu'ils aillent nulle part. Ça s'exécute, meute toujours débile quand ça s'affole, téléphones et torches braqués sur leurs tronches, et qu'on s'avance pour les attraper pour empêcher la fuite. Plus rien qui sort de Silas que la peur en ondes paniques qui s'répand autour de lui. J'les ai vu ricaner, tout à l'heure, ils parlaient des enfants, y'en avait un troisième avec eux!
A trop se débattre contre ceux qui veulent se saisir de lui, y'a un coup de coude maladroit qui tape contre un nez, derrière lui.
Caleb qui décroche enfin au téléphone et me raconte un charabias auquel je ne comprends pas grand-chose. Grimace d'interrogation et gros what the fuck qui se lit sur mon visage que je tourne vers Silas. Au moins il va bien. Il me parle, il est là et il trouve même le moyen de se marrer. Et aussi vite ça raccroche et me replonge dans les doutes. Les pièges et les protestations qui se referment autour de nous et je me tends pour apercevoir Caleb grimper sur une barrière et faire de grands geste. Pas le temps de lui répondre, mais soulagé de savoir qu'il n'est pas loin et à première vue toujours entier. Pas le temps parce que ça se bouscule autour de nous.
Silas qui me presse d'avancer, la panique qui semble se distinguer dans sa voix. Pas besoin de bien le connaître pour deviner ça. Et je tente d'avancer je fais de mon mieux, mais les vautours se referment autour de leurs proies et il devient impossible de dégager du traquenard qui se resserre autour de nous. Silas qui me lâche et qui passe une main sur son visage. Je le regarde en alternance avec la foule qui nous crie ses griefs. Il nous défend et je hoche la tête. Je ne suis pas convaincu qu'on puisse dire quoi que ce soit pour les arrêter. Ils sont bien trop occupés à se focaliser sur l'idée de trouver un coupable que sur l'envie de nous entendre nous défendre .A ce stade tout ce qu'on peut faire c'est tenter de limiter les dégâts. Le regard de Silas qui me percute et je sais bien à ce stade qu'elle est ma priorité. Dégrisé par l’alcool, je n'en sens même plus les effets. Et le père qui continue de nous gueuler dessus et la foule qui se resserre, les mains qui se referment sur nous. Je me risque alors tout de même à ouvrir la bouche.
On ricanait parce qu'on est bourré ! Et on parlait du gosse parce que on le cherchait ! On les a pas planqué dans nos putains de poches vos gamins. On était là quand ils ont disparu et on n'a pas bouger de là. Putain alors maintenant vous vous calmez tout de suite bordel.
J'élève la voix sur ces derniers mots et je repousse les gens qui s'approchent de nous. Mouvement de foule et je vois le coude de Silas qui s'éclate dans la face de quelqu'un. Ok. C'est la merde. Grande inspiration et je joue des épaules pour venir me placer devant lui. Ma main qui part en arrière et attrape son poignet. Quelques brèves secondes de concentration et je lui envoie une grande vague de clame droit dans les veines. J'ai pas le temps de savoir si ça fonctionne, y'a un truc bizarre, un truc que je ressens pas d'habitude lorsque je fais ça, mais c'est pas le moment de tenter de comprendre alors que les mains se resserrent toujours plus sur nous et que je le pousse toujours derrière moi. Les bras en avant je repousse les attaques et je tourne la tête vers Caleb. Mon regard qui se fige dans le sien l'air de lui dire de se tirer au plus vite. Qu'on soit au moins pas trois à se retrouver dans cette merde. Il peut me faire confiance pour veiller au mieux sur son pote. S'il se fait prendre lui aussi au piège, il est certain qu'il ne trouvera pas de moyen de nous aider. Si j'avais pas un peu de scrupules j'aurais déjà entamé de péter des dents, mais je peux pas avoir cette réponse face à la panique ambiante et je me retrouve perdu sur la marche à suivre. C'est à cet instant que j'aperçois un mec au loin qui tire un enfant par le bras. Ok je vais un peu vite en accusation si ça se trouve c'est peut-être juste un père qui corrige son fils qui a fait une connerie, mais je saisi la perche à tout hasard. Je fais alors un bon en avant et pointe un doigt devant moi.
La-bas putain regardez ! La-bas y’a un mec qui se tire avec un gamin ! Regardez putain !
Et je prie pour que la diversion fonctionne au moins assez que pour nous laisser le temps de nous enfuir à toutes jambes.
La foule se fait pressante. Menaçante. Dangereuse autour de @Silas Dunham et @Raziel Lomax. Encerclant la place pour assurer soit-disant la sécurité pendant cette fête, la police ne réagit pas. Tout juste s'ils détournent les yeux vers la scène, sur la suggestion de @Caleb Reid. Des coups commencent à pleuvoir parmi la foule. Certains officiers en uniforme s'agitent, cherchent la confirmation d'un supérieur du regard. En l'absence du shérif, c'est le Maire qui leur donne l'ordre d'intervenir. Les directives sont claires : arrêter tous ceux qui troublent l'ordre public, sans distinction. Une insistance qui occasionne ces mains puissantes qui empoignent @Silas Dunham et @Raziel Lomax au sein de la mêlée. "Lui aussi, est avec eux" marmonne le Maire en pointant @Caleb Reid du doigt. En même temps qu'une dizaine d'autres personnes, le trio est escorté en retrait pour être interrogé par les policiers. De l'autre côté de la place, l'homme et l'enfant aperçus par @Raziel Lomax ont eux aussi été arrêtés. La foule gronde, malgré les appels au calme du Maire et des policiers. La situation n'est pas entièrement désamorcée.
Même s'ils semblent se ranger du côté de l'avis général, les policiers passent aux interrogatoires. Trois questions sommaires sont posées à tous ceux qui ont été arrêtés : "Qui êtes-vous ?" "Qu'avez-vous fait ?" "Que savez-vous ?" De leurs réponses découlera peut-être leur libération.
Il bougeait pas, le flic que Caleb avait alpagué. Y’avait à peine un regard vers le grabuge qui se faisait de plus en plus sonore. Et ça le tendait, l’envie de le secouer pour qu’il fasse ce pour quoi il était la. L’anglais n’était pas un grand fan de l’autorité avec un grand A mais l’absence totale de celle ci créa des poings au bout de ses bras crispés. Y’avait Silas et Raziel, au milieu de cette foule et l’idée de s’y jeter pour les rejoindre se faisait de plus en plus pressante, logique, vitale. Sur la pointe des pieds, il tendait le cou à s’en craquer la nuque pour tenter d’apercevoir ses compagnons et c’était le bleu des yeux de Raziel qui l’empêcha d’agir, ordre silencieux de ne pas s’en mêler, malgré ce que son cœur battant lui dictait. Il dansa nerveusement d’un pied à l’autre, cherchant une solution d’un regard agité. Y’en avait pas et l’angoisse commençait à monter à mesure que les coups se mettaient à pleuvoir. Ca suintait la peur et la colère dans chaque recoin, chez chaque personne et Reid se rendait bien compte qu’il était impuissant, incapable de leur venir en aide. Caleb, il savait embraser les âmes, pas les apaiser. Devait-il s’enfuir, pour éviter d’être attiré dans tout ce merdier ? Son regard se porta vers une ruelle à sa droite avant de revenir s’égarer dans cette marée humaine ou étaient prisonniers Sisi et Raz. Doigts crispés les uns entres les autres, il resta planté la, engourdi par son inutilité.
Et aussi vite que la tension s’était crée, elle fut dispersée par les forces de l’ordre enfin décidée à agir. Les sourcils froncés, Caleb murmura un « c’est pas trop tôt » et son air renfrogné se mua en surprise quand les officiers s’emparèrent du brun et du blond sans ménagement. « What th... » il eu un moment de recul quand le maire le pointa du doigt et que deux flics se dirigeaient vers lui, bien décidé à mettre la main sur le britannique en retrait. « Du calme les cowboys, j’sais pas c’qu’il vous a dit l’autre mais j’ai rien fait ! » mais malgré ses pas en arrière, il était déjà encadré par les autorités. « Me touche pas. » qu’il lacha en retirant son épaule de son emprise, enfonçant lourdement ses mains dans ses poches, crispant ses doigts autour de son téléphone. C’était quoi, leur délire ? La mine sombre, il se laissa diriger vers le reste des arrêtés, se plaçant entre ses deux amis. Ses yeux s’étaient levé vers Raziel, pressant un instant sa tête contre son bras avant de passer brièvement sa main dans le dos de Silas.
D’un coup d’oeil, il jaugea combien de temps il avait avant de devoir passer le petit interrogatoire et en se cachant dans l’ombre du tatoueur, sorti son téléphone, envoyant la vidéo enregistrée quelques minutes avant à ses deux compères et leur fit un non lent de la tête pour les inviter à ne pas regarder tout de suite, ou avec grande discrétion. « Dark stuff. » qu’il murmura. Si le maire l’avait vu filmer son échange et qu’il demandait à supprimer les preuves, c’était sécurisé dans un coin. L’idée de publier ça sur les réseaux sociaux lui traversa l’esprit mais il chassa rapidement l’idée : personne ne devait savoir ou Caleb était.
Dans un mouvement autoritaire de la tête, un officier l’invita à s’avancer, lui posant la même triplette de questions qu’aux autres et le brun du crisper ses mâchoires à plusieurs reprises pour ne pas déverser l’amertume de l’injustice qui lui cramait les lèvres. « Caleb Williams. J’suis juste venu passer du bon temps avec mes potes. » et dans une hésitation, son sourire s’était étiré. Tout en se penchant , il déposa quelques mots sur le ton de la confidence. « Et je sais que vot’ maire, il n’est pas très gentil. » et il lui offrit un clin d’oeil, tout en se redressant, ravi de sa déclaration d’enfant.
Dernière édition par Caleb Reid le Mer 30 Déc - 19:46, édité 1 fois
Soirée promise sympa virée cauchemar. L'aurait pas pu l'prévoir, si on lui avait demandé, Silas. Qu'ils finiraient pendus sur la place publique; paumés, lui et Raziel, au milieu d'une meute d'imbéciles. Dur de se dire que le premier coup vient de lui, de son coude qu'a fait collision, et maintenant ça s'met à pleuvoir autour d'eux. Les poings en gouttes d'acide qui battent d'autres gueules à défaut du trottoir. Grand blond qui vient s'planter devant lui, barrière entre lui et la foule, choppe son bras et y'a un truc bizarre qu'il comprend pas. Vague impression que quelque chose essaie d'glisser sous sa peau, mais ça lui emmêle les sourcils en seule réponse. Désagréable contre la carne, et s'il avait pas eu autant besoin qu'on le tienne pour pas s'perdre, il se serait sans doute reculé brusquement, à vouloir le faire lâcher. Voit rien de ce qui se passe devant lui, a toujours pas aperçu Caleb, dans l'obscurité et sa panique grandissante, entend juste la foule qui gronde et les coups claqués. Jeté en avant de Raziel, à parler d'un père et d'son môme, mais il a pas l'temps de s'en soucier, Silas. Par derrière qu'on lui attrape le T-shirt, et il se retourne juste à temps pour ne pas éviter tout à fait le coup lancé dans sa direction. Ramasse ce qu'il a semé sans le vouloir. Coin du coup qui s'perd contre sa joue.
Bousculé à plus voir Raziel non plus, y'a finalement la police qui se décide à leur venir en aide, à traverser la foule pour remettre de l'ordre. Voix qui tonnent, séparent le troupeau. Plus surpris que de raison quand on se saisit de lui et qu'on l'entraîne à l'écart. Raziel qu'il aperçoit dans la même situation, et c'est finalement le troisième membre de leur troupe qui les rejoint ensuite. Soulagé du familier, du Caleb retrouvé, coin de sourire lancé à l'anglais, s'inquiète pourtant de la suite des événements. Bien le premier à avoir lancé le coup, mais rien qu'à regarder les officiers qui les ont maintenu avec un peu trop de fermeté, c'est pas dur de deviner qu'ils les pensent responsables de plus que de la petite émeute. Partis perdants, les trois cons, avec leurs grandes gueules et leurs jeux d'enfants.
Téléphone qui vibre dans la poche, mais tout de suite y'a Caleb qu'indique de rien faire, et il lui lance un regard interrogateur, sans pour autant formuler quoi que ce soit, bien conscient que ce n'était pas le moment. Questions posées à Caleb qui s'répètent quand vient le tour de l'infirmier. Glisse sa main contre le bras du brun en s'avançant pour prendre sa place. Rarement eu à s'frotter aux autorités, Silas. La dernière, pour Octave, sept ans plus tôt, à le défendre contre les accusations de meurtre et à les supplier de pas arrêter de le chercher. Sait bien que le plus simple, c'est les vérités sans émotions, la coopération tranquille. Toujours trop pressés d'arriver aux mauvaises conclusions, les flics. Silas Dunham. J'suis venu profiter de la fête avec des amis. Quand les enfants ont disparu, on a jeté un oeil, puis le courant a été coupé, on a été séparés. J'ai trouvé un sac par terre, et vous connaissez la suite. Il hausse une épaule, passe distraitement les doigts sur la joue qui pique du coup reçu, s'efforce de rester calme quand tout à l'intérieur gueule en même temps. Les gens ont cru, à tort, qu'on avait quelque chose à voir là-dedans, et c'est là qu'vous êtes intervenus. P't'être l'alcool qui donne un dernier coup de pied pour pas qu'on l'oublie, p't'être le tumulte d'émotions qui lui délie la langue, mais il le regarde droit dans les yeux, le flic, quand il ajoute: Enfin non, si vous étiez intervenus à ce moment-là, ça aurait été moins le bordel. Trop à vif pour même s'étonner de sa propre audace, il pose le reproche sans l'habiller.
Cohue, chaos. Coups et pressions sur les corps, tissus qu'on tire et qui résistent. Angoisse un instant que personne n'intervienne quand finalement les flics se bougent enfin et nous empoignent pour nous interroger sur le côté. Caleb qui est désigné par le maire comme complice potentiel et le mec que j'ai désigné qui est aussi arrêté. Tous les trois coincés par les flics et le téléphone qui vibre dans la poche. Hochement de tête que j'adresse à Caleb quand il semble vouloir faire comprendre que ce n'est pas le moment de s'occuper de ça.Dos tendu face aux questions. Je laisse les deux autres répondre en premier. Je lève les yeux au ciel face a leurs petites provocations. J'en rajouterais volontiers une couche sauf que dans mon pragmatisme, je pense qu'il est plus important qu'on s'en sorte que d'exprimer combien ces connards ne font pas bien leur travail. Je ne leur fais aucunement confiance mais, je sais que c'est eux qui ont le pouvoir et l'ouvrir ne servira qu'à nous enfoncer. Coup d'œil et à Caleb. L'air de dire, on va se calmer tout de suite vous deux. Sourcils froncés et regard désapprobateur. Je me tourne vers les flics et entame de leur répondre.
Raziel Lomax. On n'a rien fait d'autres que de se retrouver ici pour passer une bonne soirée entre amis. Ce que raconte Silas, voilà ce qu'il s'est passé. On a voulu aidé à chercher les enfants quand les bruits de leur disparition se sont répandus dans la foule. Silas a trouvé le sac par terre et directement les suspicions se sont tournées vers nous. Je voudrais bien savoir qui a la moindre preuve tangible contre nous. On n'a pas bougé d'ici de la soirée. On n'a pas vu, pas touché aux gamins.
Regard qui soutient celui des flics parce que on a rien à se reprocher. Je me montre calme et déterminé quand je tourne la tête vers le mec qui entraînait le gamin en le tirant par le bras.
Il faudrait plutôt voir pourquoi lui il éloigne de force un enfant de la foule. C'est déjà plus suspect que de trouver un sac par terre. Faudrait vraiment vraiment être con pour garder une preuve pareille en main devant tout le monde. C'est pas compliqué de comprendre que c'est une erreur.
Mon épaule qui se rapproche un peu plus de celui de Caleb et je me contente d’ajouter.
Jeff Downey. Il travail avec vous. Je le connais bien, c’est un ami d’enfance. Il pourra vous dire que j’ai pas comme passe temps d’enlever des enfants.
Non, plutôt de me retrouver dans des positions compromettantes sur le bord d'une route en pleine nuit. Je ne sais pas si mentionné Jeff peut être un atout en notre faveur mais, je tente le tout pour le tout. Sans preuves, ils ne vont pas pourvoir nous garder bien longtemps et si on se fait embarquer, j'ai aussi un ancien pote avocat et je me ferai un plaisir de le contacter en cas de besoin. Je pense qu'on ferait d'ailleurs mieux de la fermer dès maintenant et d'invoquer notre droit au silence si ça continue de tourner au vinaigre.
Les policiers écoutent chacune des versions avec une attention nerveuse. Ils savent parfaitement qu'ils auraient du intervenir plus tôt, cela se voit à la tension de leur visage à chacune des invectives du trio. Ils pourraient coffrer les trois hommes pour outrage à agent si un nom n'était pas tombé comme un cheveu dans la soupe. Jeff Downey.
Le policier qui tenait @Raziel Lomax le relâche aussitôt, l'air de savoir de qui il parle. Ses lèvres soufflent une énième interrogation, qui se noie dans l'exclamation générale alors que la lumière revient subitement éclairer la place. Presque un miracle.
"Maman? Maman t'es où ? "
Presque deux miracles. Une dizaine de voix d'enfants retentissent à l'extrémité de la place. Disparus momentanés enfin revenus, cherchés jusqu'alors par leurs parents mais miraculeusement de retour, bien indemnes. Leurs parents en oublient leur animosité pour se précipiter aux côtés de leurs rejetons. Sans aucune raison de les retenir, les policiers relâchent le trio à contrecœur, mais gardent toutefois l'homme au comportent suspect pour un interrogatoire plus approfondi. Les voix fluettes des enfants se joignent toutes en une seule : ils ont vu des animaux s'éloigner vers la forêt. Sans qu'ils ne sachent l'expliquer, ils se sont sentis obligés de les suivre.
Était-ce vraiment aussi simple que ça ? A entendre le discours rassurant du Maire, remonté sur l'estrade pour un discours apaisant, oui. Mais deux parents approchent déjà des policiers. Leurs enfants à eux ne sont pas revenus en même temps que les autres. Et les radios des policiers de cracher qu'un corps à été retrouvé par la milice, à Wellhollow. Deux informations noyées dans le flot de paroles rassurantes du Maire, portées par les hauts-parleurs.
"Cette soirée à été particulièrement éprouvante, nous devrions tous aller nous reposer."
Dors d'un sommeil innocent, Exeter. Il n'y a pas eu de mal, si presque tous les enfants sont revenus d'eux-mêmes... Si ?
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